- Vincent de Paul
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Vincent de Paul
Portrait de saint Vincent de PaulSaint Naissance 24 avril 1581
Pouy ou Tamarite de LiteraDécès 27 septembre 1660 (79 ans)
Paris, Prieuré de St LazareNationalité Française Béatification 12 août 1729
par Benoît XIIICanonisation 16 juin 1737
par Clément XIIFête 27 septembre Saint patron Œuvres charitables Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Vincent de Paul ou Vincent Depaul[1],[2] , né au village de Pouy [3] près de Dax le 24 avril 1581 ou 1576[réf. nécessaire] - mort le 27 septembre 1660, est un prêtre catholique français renommé pour sa charité, qu'il exerça notamment auprès des galériens – dont il était aumônier –, des enfants trouvés et des populations rurales. Aumônier de la reine Marguerite, épouse de Henri IV, puis curé de campagne à Clichy, précepteur des enfants du marquis de Belle-Isle, frère de Jean-François de Gondi, l'archevêque de Paris.
Il fonde deux sociétés de vie apostolique : la Congrégation de la Mission, dont les membres seront couramment appelés lazaristes et la Compagnie des filles de la Charité, souvent connues comme les Sœurs de Saint Vincent de Paul.
Sommaire
Biographie
Vincent de Paul serait né le 24 avril 1581, à Pouy ou le 24 avril 1576 à Tamarite de Litera (Aragon)[4]. Abelly a donné 1576 comme date de naissance, mais la biographie actuelle accepte la date de 1581, laquelle a été proposée vers 1920-1925 par Pierre Coste à Paris[4].
Selon la théorie de Pouy, Vicente de Paúl est né dans une petite maison à la périphérie du village de Pouy (qui, depuis le XIXe siècle, est appelé « Saint-Vincent-de-Paul » en son honneur), situé à environ cinq kilomètres de la ville de Dax dans le département des Landes, située au sud-ouest de la France. Le lieu de sa naissance, connu aujourd'hui comme Berceau de Saint Vincent de Paul, est un modeste bâtiment de briques et de poutres de bois très proche de la maison où Vincent est né en avril 1580 ou 1581 (année imprécise). Il n'existe aucun enregistrement de sa naissance puisque les registres de baptême n'ont existé qu'à partir de 1648[4]. Dans sa biographie le Père José-Maria Roman ne doute pas de l'origine Landaise et Française de Saint Vincent de Paul.[J-M Roman Saint Vincent de Paul, Biographie éd. Alzani] Le saint lui-même parlais de son origine Gascone. Un autre lazariste le Père Bernard Koch après des recherches dans les différentes archives française s'est rendu compte que le nom des Depaul ou Paul était courant dans toute la moitié sud, dans le pays de langue d'Oc. Les différents biographes (Abelly, Collet, Menard...etc.) parlent d'un parent de Vincent de Paul qui était prieur de Poymartet pas très loin de Notre Dame de Buglose (sanctuaire marial sur la Commune de Saint Vincent de Paul). D'après un document de 1577, Etienne Depaul était en possession d'un prieuré sur le chemin de Saint-Jacques, en fort mauvais état à cause des guerres de religion.[les recherches du père Bernard Koch publié dans le Bulletin des Lazaristes de France numéros de 2001, 2002 et 2003 puis l'ouvrage de Bernard Pujo Vincent de Paul le précurseur édition Albin Michel] En ce qui concerne les Moras, au bourg du Pouy (Commune de Saint Vincent de Paul) pas très loin du cimetière, de l'église et de l'ancien presbytère (qui fut le café du village), il y avait une maison de campagne ayant appartenu au grand-père maternel de Vincent de Paul. Cette maison est appelé dans le pays par les anciens, maison de Moras. Puis il existe tous les documents concernant la béatification et la canonisation de Vincent de Paul qui font partir en fumé la théorie de Tamarite, qui ne s'appuye sur aucune source historique satisfaisante à un historien amateur ou professionnel. Selon la théorie de Tamarite, les attributifs Paul, et Moras / Mora sont fréquents en Aragon, et les infanzones (gentilshommes) d'Aragon utilisaient le « de » dans leurs noms. Il n'existe aucun enregistrement de sa naissance parce que tous les documents ont été brûlés en 1936 pendant la guerre civile espagnole. Le biographe officiel Louis Abelly s'était rendu à Pouy quatre ans après la mort de Saint-Vincent et n'avait pu trouver aucune information sur les grands-parents ou même leurs prénoms, ce qui suggère qu'ils n'étaient pas de la région, et que les résidents de Pouy avaient décidé de garder le silence sur son origine aragonaise, pour obtenir la gloire d'être le berceau du personnage. Les premières traces de la présence des parents de Vincent à Pouy sont de 1581, soit cinq ans après sa naissance en 1576 selon Abelly. Il ne fait aucun doute que son père est de Tamarite de Litera[4]. À Tamarite il y a une rue dédiée à son nom.
Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un petit exploitant agricole, sa mère Bertrande de Moras appartenait en revanche à une famille de la petite noblesse locale.
Vincent est amené très tôt à apporter son aide à ses parents qui peinent à nourrir une famille nombreuse. Aussi il passe ses premières années à garder comme berger des moutons, des vaches et des porcs. Il doit quitter toutefois son foyer familial pour Dax où son père l’inscrit au Collège des Cordeliers, tenu par les franciscains. Son père espère ainsi le préparer à obtenir quelques « bons bénéfices » grâce auxquels il pourra compléter les revenus familiaux.
Vincent y resta trois ans et y suivit avec succès des cours de grammaire et y apprit le latin. Il était, pour ses camarades un exemple de travail acharné, si bien qu’au bout de peu de temps, Monsieur Comet, un ami de famille, lui demanda de devenir le précepteur de ses fils. Il prit le goût de l’apostolat et le désir de devenir prêtre grandit en lui. À 16 ans, lors d’une cérémonie où l’Évêque coupe quelques cheveux aux futurs prêtres, Vincent reçut la tonsure. Cela signifiait qu’il entrait dans le clergé et que désormais il devait porter la soutane.
Il est ordonné prêtre en 1600.
Selon ses dires, capturé en 1605 par des pirates lors d'un voyage au départ de Marseille vers Narbonne, il se serait évadé de Tunis après deux années d'emprisonnement. Il devient ensuite prêtre de paroisse et précepteur dans la famille de Gondi.
Il officie plusieurs mois dans la paroisse de Châtillon-sur-Chalaronne, dans la Dombes. En 1612, il remplaça à Clichy le curé de Bourgoing qui souhaitait rentrer à l'Oratoire. Il devient donc le curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard, il reconstruit l'église avec les deniers du culte, des paroissiens et des notables de 1622 à 1630. En 1617, il fonde, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité pour venir en aide aux pauvres. En 1623, il créa la Compagnie des Filles de la Charité. Elle prirent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Leur nombre se multiplia rapidement. Cet ordre eut à Clichy sa maison mère depuis le début du XVIIe siècle jusqu'aux années 1970. Il quitta la paroisse en 1627.
Aumônier général des galères en 1619
Grâce au soutien financier de madame de Gondi, il fonda, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à l'évangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint Lazare de Paris, l'enclos Saint-Lazare). De Paul, qui formera de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers Lazaristes seront envoyés à Madagascar dès 1648.
Le 29 novembre 1633, il fonde les Gardes des Pauvres, origine de la congrégation des Compagnie des Filles de la Charité sous la responsailité de Louise de Marillac parmi lesquelles Marguerite Naseau. Les Filles de la Charité, aussi appelées « Sœurs de Saint Vincent de Paul », sont vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres ; il en confie la formation à la veuve Le Gras. Cette institution est à l'origine de l'hôpital des Enfants-Trouvés de Paris.
Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres de Religion. Bien que membre de la compagnie du Saint-Sacrement, il prêche pour la modération à l'égard des protestants, puis s'oppose au jansénisme.
En 1635, il envoie des secours aux populations du Duché de Lorraine et de Bar, pays ennemis mais ravagés par les troupes françaises et suédoises.
Louis XIII voulut être assisté par lui dans ses derniers moments et mourir dans ses bras le 14 mai 1643.
Il est ensuite nommé au "Conseil de Conscience" (Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques) par la régente Anne d'Autriche dont il est également le confesseur.
Il fonde encore un hospice pour les personnes âgées, qui deviendra l'hôpital de la Salpêtrière en 1657.
Mort le 27 septembre 1660, il sera inhumé dans l'église Saint-Lazare, qui faisait partie de la maison Saint-Lazare du faubourg Saint-Denis, le 28 septembre 1660, dans un caveau creusé au milieu du chœur de la chapelle[5].
Vincent est béatifié par Benoît XIII le 13 août 1729[6] et canonisé par Clément XII le 16 juin 1737[7]. Actuellement son corps est exposé dans la Chapelle des Lazaristes, 95, rue de Sèvres, à Paris VIe.
Le Paris de Saint Vincent de Paul
- L'Église Saint-Séverin[8], 1, rue des Prêtres-Saint-Séverin, 5e arr. - M° Saint-Michel
C’est sur le territoire de cette paroisse que Monsieur Vincent et Louise de Marillac commencent leur mission. Saint Vincent y fait baptiser le premier enfant abandonné qu’il recueille rue de la Huchette. Voir les vitraux évoquant "les Enfants trouvés" à l’entrée de l’Église [9]. - La Chapelle Saint-Vincent-de-Paul et Maison mère des Lazaristes[8], 95, rue de Sèvres, 6e arr. - M° Vaneau
Fondée par saint Vincent de Paul en 1625, la congrégation des Lazaristes s’installe rue de Sèvres en 1817. Dans la chapelle se trouvent la châsse avec le corps de saint Vincent de Paul transporté en ce lieu en 1830. Au bas de la chapelle se trouve un autel dédié au Bienheureux Jean-Gabriel Perboyre, lazariste martyrisé en Chine en 1840. Une salle de reliques près de la chapelle, contient de nombreux souvenirs de saint Vincent de Paul, de Louise de Marillac et des martyrs de la congrégation lazariste. - A l’Église Saint-Louis-en-l'Île il avait un Bureau de Charité situé près du Château de la Tournelle qui accueillait les hommes condamnés aux galères avant leur enchainement.
- 107, rue du Faubourg Saint Denis[8], 10e arr. - M° Gare de l'Est
A cet emplacement se trouvait la maison de Saint Lazare, où Saint Vincent de Paul transporta les prêtres de la Mission en 1632. Devenu lieu de détention ou de correction sous la Terreur, elle disparut en 1935. - Angle de la Rue des Ecoles et de la Rue du Cardinal[8] Lemoine 5e arr. - M° Cardinal Lemoine
Emplacement du collège des Bons-Enfants que Mgr de Gondi, archevêque de Paris, donne à saint Vincent de Paul, en vue de la fondation de la Congrégation de la Mission (1625). Ce collège sera abandonné par la suite pour le prieuré de Saint-Lazare.
Le 2 septembre 1792, cette maison, qu’on nommait aussi Saint-Firmin, et qui avait été transformée en prison, fut le théâtre de massacres (voir : les massacres de Septembre). - Eglise Saint-Laurent[8], 119, rue du Faubourg Saint-Martin, 10e arr. - M° Gare de l’Est
C’est la paroisse de Monsieur Vincent lorsqu’il réside à la Maison de Saint-Lazare. - L'église Saint-Nicolas du Chardonnet est le lieu de prière de la confrérie de la Charité fondée par Louise de Marillac (sous la direction de saint Vincent) qui habitait le quartier avec son fils.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-médaille-miraculeuse[8], 140, rue du Bac, 7e arr. - M° Sèvres-Babylone
La chapelle garde le coeur de saint Vincent et la châsse où est conservé le corps de sainte Louise de Marillac. - Eglise Saint-Vincent-de-Paul[8], Place Franz Liszt, 10e arr. - M° Gare du Nord
Elle est proche du quartier parisien dénommé à cette époque "Ferme Saint-Lazare ", centre des activités de Monsieur Vincent. Il y vécut de 1632 à sa mort en 1660. - Saint Vincent a sa chapelle à Notre-Dame, à Saint-Sulpice où il prêcha, à Sainte-Marie-des-Batignolles, dont le territoire dépendait de Clichy, sa première cure, à Saint-Laurent qui était son église paroissiale, et dans plus d’une vingtaine d’églises parisiennes[8].
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Paris église Saint-Séverin, Saint Vincent s'occupant des enfants
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Paris Saint Séverin, Saint Vincent recueillant son premier bébé abandonné rue de la Huchette, sur le seuil de l' église Saint-Séverin
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église Saint-Séverin de Paris, Saint Vincent au chevet du roi agonisant
Monuments portant le nom de saint Vincent de Paul
En France
- à Paris
- près de Paris
- École St-Vincent-de-Paul à Paris 10e
- Église Saint Vincent de Paul à Clichy
- à Nîmes
- Lycée privé St-Vincent-de-Paul
- à Strasbourg Meinau
Eglise St-Vincent-de-Paul
- à Arles :
- École Primaire St Vincent de Paul
- dans l'Isère:
- Clinique Saint-Vincent-de-Paul
- Église Saint-Vincent de Villepreux
- Collège lycée Saint Vincent de Paul
- à Rennes
- Lycée Privé Saint Vincent de Paul au Havre
- à Châtillon-sur-Chalaronne
- statue de Saint Vincent de Paul (près de l'ancien hôpital)
Aux États-Unis
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- DePaul University à Chicago
- College of Mount Saint Vincent de New York
- Église Saint-Vincent-de-Paul de New York, seule paroisse nationale française des États-Unis.
en Tunisie
au Brésil
- à Rio de Janeiro
- Colégio São Vicente de Paulo
- Hospital São Vicente de Paulo
Film sur le sujet
En 1947, Maurice Cloche a réalisé un film brossant la figure de cet apôtre de la Charité : Monsieur Vincent. Le film a obtenu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1948, et l'Oscar d'honneur l'année suivante. Le rôle principal y est tenu par Pierre Fresnay, qui a obtenu le prix d´interprétation à Venise cette année-là. Les dialogues sont de Jean Anouilh. On y remarque aussi une des premières apparitions du jeune Jean Carmet et la première apparition au cinéma de Michel Bouquet.
Pour approfondir
Bibliographie
- Henri Martin, Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu’en 1789, Paris, Furne, 1858.
- Pierre Miquel, Vincent de Paul, Fayard, Paris, 1996 (ISBN 2-213-59628-X).
- Les Exercices des Ordinands
- CDROM : Documents des origines vincentiennes
- Vincent de Paul: l'amour à l'infini - Jean-Yves Ducourneau, 2000.
- Ses oeuvres et ses biographies
Liens internes
- Congrégation de la Mission
- Doctrine sociale de l'Église
- École française de spiritualité
- Filles de la Charité
- Lazaristes
- Louise de Marillac
- Marguerite Naseau
- Ordres religieux par ordre alphabétique
- Saint dont le corps est visible à Paris
- Société de Saint-Vincent-de-Paul
- Union des œuvres françaises de Saint Vincent de Paul
Liens externes
- Conseil général international de la Société Saint Vincent de Paul
- Congrégation de la Mission
- Compagnie des Filles de la Charité
- Fédération française des équipes Saint-Vincent
- Conseil national de France de la Société Saint-Vincent-de-Paul
- Union des œuvres françaises de Saint Vincent de Paul
- Œuvres belges
Notes et références
- Hoefer (Nouvelle Biographie générale, t. 42, 1866), les signatures authentiques du saint portent le nom « Depaul » écrit en un seul mot. C'est cette orthographe qui est utilisée en Amérique du Nord. Selon
- on touve aussi quelquefois orthographié Vincent de Paule
- [1] Maison Natale de saint Vincent.
- Joaquín Carpi Cases, Historia de Tamarite de Litera (desde sus inicios hasta el siglo XX), Ediciones 94 para el Ayuntamiento de Tamarite de Litera, 348 p. (ISBN 978-84-88921-61-6), p. Nacimiento de Juan I de Castilla.
- ÉPHÉMÉRIDES de la Congrégation de la Mission (28 septembre).
- Saint Vincent de Paul : sa vie, son temps, ses œuvres, son influence, Volume 4 - Michel Ulysse Maynard (p. 341/403).
- Saint Vincent de Paul : sa vie, son temps, ses œuvres, son influence, Volume 4 - Michel Ulysse Maynard (p. 404 et suivantes).
- 27 septembre - Saint Vincent de Paul - Diocèse de Paris. Source Eglise catholique de Paris
- Louis XIII sur son lit et saint Vincent de Paul Vitrail de Saint Séverin.
Catégories :- Naissance en 1581
- Décès en 1660
- Personnalité du XVIIe siècle
- Religieux français
- Fondateur d'ordre
- Lazariste
- Saint catholique
- Histoire du catholicisme en France
- Naissance dans les Landes
- Compagnie du Saint-Sacrement
- Saint d'Aquitaine
- Personnalité de Châtillon-sur-Chalaronne
- Berger
- L'Église Saint-Séverin[8], 1, rue des Prêtres-Saint-Séverin, 5e arr. - M° Saint-Michel
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