Transport en commun

Transport en commun
Foule dans un transport en commun à Taipei au Nouvel An 2006
Arrêt de bus à Barcelone.

Le transport en commun, ou transport collectif, consiste à transporter plusieurs personnes ensemble sur un même trajet. Il est généralement accessible en contrepartie d'un titre de transport (billet, ticket, carte).

La notion de transport public est différente puisqu'ils regroupent tous les transports qui sont organisés pour le compte d'un tiers[1]. Par exemple les taxis traditionnels sont un transport public mais pas un transport en commun. La nuance reste cependant ténue puisqu'un taxi pourra par exemple être affrété dans le cadre d'un transport à la demande et être alors considéré comme un service de transport en commun.

Sommaire

Infrastructure

Modes de transport

Article détaillé : Mode de transport.

Un transport en commun peut utiliser divers moyens de transport : avion, bateau, train ...

Transport routier

Historiquement les premiers transports terrestre ont été à traction hippomobile, aujourd'hui celui-ci subsiste essentiellement sous forme touristique, comme le transport en roulotte par exemple.

On utilise aujourd'hui surtout des véhicules à moteur: autobus (pour les services urbains), autocar (pour les services inter-urbains), trolleybus, taxi collectif, Véhicules Léger Affectés au Transport de Personne ( VLTP ), Voitures de Tourismes avec Chauffeur... On peut aussi citer le pédibus qui consiste à organiser un ramassage scolaire à pied.

Leur principal avantage est leur flexibilité et la modicité des investissements. Ils peuvent en effet emprunter la voirie existante sans nécessiter d'infrastructure spécifique.

Navigation

On distingue:

  • Transport maritime de personnes : paquebot, navette maritime (continuité territoriale)
  • Transport par voie d'eau de personnes, en commun : bateau-mouche, ferry

Aérien

Le transport aérien utilise aujourd'hui principalement l'avion. Il a autrefois utilisé le ballon dirigeable. La montgolfière est encore utilisé pour les déplacements touristiques.

Site propre

Article détaillé : Transport en commun en site propre.

Un transport en commun en site propre (TCSP) est un transport en commun qui emprunte une voie ou un espace qui lui est réservé.


Exploitation

Transport nolisé et régulier

Un transport nolisé est affrété pour un voyage spécifique ou pour une période donnée. Ce peut être par exemple un vol charter seulement commercialisé pendant les vacances.

Une ligne régulière est organisée selon un calendrier prédéterminé.

Desserte point-à-point et réseau

Les dessertes point-à-point s'opposent à l'exploitation en réseau, par l'intermédiaire de correspondance.

Dans le transport aérien le hub est un exemple d'exploitation en réseau.

L'intermodalité est la mise en réseau de plusieurs moyens de transport. Un horaire cadencé permet d'optimiser les correspondances d'un réseau de transport.

Périmètres

Transports urbains

Les transports urbains sont les différents moyens de transport qui sont propres à une ville ou un milieu urbain, adaptés à cet environnement. Ces transports en commun intra-agglomération peuvent être: le métro, le tramway, l'autobus, le trolleybus...

Transport interurbains

Les transport interurbains ont pour caractéristiques de répondre au besoins de transport à l'extérieur des agglomérations, en général d'une ville à une autre. Ce sont des lignes express régionales et inter-régionales comme les TER français, les vol court-courrier...

Grandes Lignes

Dans le secteur aérien les grandes Lignes regroupent les vol long-courrier et moyen-courrier.

Transport public en zone rurale

L'organisation du transport public en zone rurale est souvent complexe car l'habitat y est diffus et la population peu dense. Il faut donc mettre en œuvre des solutions spécifiques pour préserver un bilan socio-economique acceptable pour la communauté.

Pour les petites lignes ferroviaires, ce peut être un signal d'arrêt sur demande actionné par un client dans le train ou sur le quai; comme sur le chemin de fer Bière-Apples-Morges.

Mais la desserte des zones rurales se fait le plus souvent par autocar. Les transport à la demande (TAD) sont utilisés dans les zones les moins denses. Ils n’empruntent pas d’itinéraire fixe et ne respectent pas un horaire précis: un système centralisé se charge de la planification des trajets afin de prendre en charge l’ensemble des voyageurs ayant réservé un voyage.

Voyages touristiques

Une croisière est un voyage planifié entre différents ports (d'un même pays ou de plusieurs pays) afin de découvrir les merveilles d'une culture, grâce à des sorties organisées (avec guide...).

Il est possible d'utiliser un transport urbain pour visiter une ville en bénéficiant de commentaires sur les quartiers traversés, par exemple en bateau-mouche ou en bus à impériale

Il existe aussi des chemins de fer touristique.

Distribution

Information

Elle peut passer par des plans, des calculateurs d'itinéraire....

Commercialisation

Billet et abonnement

Un titre de transport est un document qui permet au voyageur de justifier du paiement de son trajet. C'est en quelque sorte la matérialisation du contrat de transport passé entre le voyageur et le transporteur. Dans le cadre de l'initiative Cityzi, un système de paiement en NFC a été mis en place à Nice, pour permettre aux voyageurs de payer directement leur trajet avec leur téléphone portable[2]. Un titre de transport peut être valable pour un trajet simple, un aller et retour ou plusieurs trajets. Il peut aussi être valable pour une période de temps déterminée (carte d'abonnement).

Pour une ligne donnée il y a souvent d'importantes disparités de la demande (heure de pointe, week-end, nuit...). Le yield management est un système de gestion des capacités disponibles qui a pour objectif l'optimisation du chiffre d'affaires.

La réservation, quand elle existe, peut être être obligatoire ou facultative.

Classes

Dans un moyen de transport, la classe correspond à l'ensemble des prestations offrant un niveau de confort identique et proposées au client au même tarif. Ce niveau de confort peut s'appliquer à une cabine (dans un bateau par exemple) ou à une place (dans un train ou un avion).

Caractéristiques

Pour répondre aux besoins de déplacements, les transports en commun présentent divers avantages et les inconvénients au regard des transports individuels.

Impacts environnementaux

Transport du vélo dans un train de banlieue

Consommation énergétique

Les transports en commun sont plus efficaces que les transports individuels, en termes de consommation d'énergie, c'est l'un des principes de base : rassembler des voyageurs ou marchandises dans un même véhicule pour réaliser des « économies d'échelle ». Il s'agit entre autres de faire des économies d'énergies. Ce n'est évidemment pas une généralité : le vélo, le roller et les autres transports individuels fonctionnant avec l’« huile de coude » (l'énergie humaine) ne consomme pas d'énergie extérieure à l'utilisateur.

  • La quantité d'énergie consommée par personne et par kilomètre dépend du taux d'occupation moyen ; dans le cas des déplacements domicile-travail, ce taux est structurellement bas car tous les déplacements se font dans un sens le matin et dans l'autre en fin de journée. On parle alors de migration pendulaire, il crée deux zones de suractivité en début et en fin de journée. La courbe de l'activité des transports en commun suit cette évolution de la demande et présente deux bosses correspondant aux heures de pointe à chaque extrémité et un creux au centre correspondant à une activité minimale pendant lesquelles les véhicules sont sous fréquentés. On appelle ce phénomène le chameau dans le jargon des transports de passagers.

Aujourd'hui, on voit donc que dans un milieu dense (urbain par exemple) une politique de développement des activités, de gestion urbanistique intelligente permettrait de gommer cet effet de migration pendulaire en proposant des zones le long des axes de transport de manière à générer un trafic dans les deux sens.

  • De plus, le taux d'occupation est faible en heures creuses : de manière à proposer une grande amplitude horaire avec une fréquence elle aussi importante, les transporteurs sont amenés à affréter des véhicules parfois peu remplis. Cela est très visible dans le cas d'autocars dans les petites lignes de campagne, mais des trains et certains avions (sur une petite à moyenne distance) sont également victimes de ces faibles taux d'occupation.

Pollution

En dehors de l’efficacité en termes de consommation d’énergie qu’apportent les transports en communs (du fait du partage du moyen de transport par plusieurs usagers), certains réseaux de transport en commun utilisent des modes de locomotion par nature moins polluant que les moyens de transport individuels : tramway, métro, trolleybus, autobus électriques, etc. qui en soient n’émettent pas directement de gaz à effet de serre bien que la prise en compte de la phase de production de l’énergie alourdisse légèrement le bilan carbone de ces modes de transports.

Fluidité du trafic

Transports600.svg

Les transports en commun permettent également de faciliter la circulation, un bus par exemple peut transporter plus de 60 personnes en utilisant la même surface que deux-trois voitures qui elles sont en moyenne occupées par 1 à 1,5 personne. Les transports en commun n'occupent en outre que peu d'espace de stationnement public. La congestion du trafic automobile tend aujourd'hui à considérer les transports en commun comme un moyen de préserver l'espace, notamment en milieu urbain.

Cela influe sur la problématique de l'étalement urbain: le transport public permet des densités plus importantes alors que le transport individuel favorise l'étalement urbain avec une desserte des territoires (villages périurbains) et habitations (maison individuelle) dispersés.

Performances

Rapidité des transports en commun urbains

  • Ils peuvent être plus rapides que les transports individuels, à condition que les réseaux soient séparés de la circulation individuelle et les dessertes assez fréquentes, ce qui n'est pas souvent le cas: les déplacements en voiture particulière sont en moyenne 50% plus rapides que par les transports en communs en Île-de-France, 85% à Lille-Roubaix-Tourcoing[3].
  • On peut moduler un déplacement en utilisant l'intermodalité (très courant), ce qui permet de choisir le mode de transport le plus adapté à l'environnement où on évolue (train+vélo, voiture+métro, marche à pied+autre mode)
  • En milieu urbain, il convient de noter que le vélo est un mode de transport (qui n'appartient pas aux transports en commun, et est un moyen de transport individuel) dont l'efficacité dépasse, dans certaines conditions, les transports en commun, en termes de rapidité, de souplesse d'utilisation, d'espace occupé et de consommation d'énergie. Cependant, il n'assure pas le même service, ni le même niveau de confort notamment en cas d'intempéries.

Flexibilité

En outre, ils ne rendent pas le même service qu'un mode de transport individuel :

  • ils imposent le respect d'un horaire (sauf dans le cas des dessertes cadencées ou très fréquentes),
  • les correspondances sont parfois contraignantes, sauf dessertes fréquentes,
  • ils n'assurent pas le porte-à-porte, cependant les difficultés de stationnement peuvent souvent supprimer cet avantage pour le transport individuel,
  • le transport des bagages est limité.

Par contre, ils permettent une flexibilité accrue par la possibilité de multimodalité, qui permet d'employer des modes de transports différents et optimaux pour différentes parties d'un voyage : la combinaison avion–train à grande vitesse–taxi, ou train à grande vitesse–location de voiture par exemple.


Sécurité

Il y a moins d'accidents, mais plus d'agressions en transport en commun qu'avec les transports individuels urbains[réf. nécessaire]. En effet, les véhicules sont moins nombreux, parfois séparés de la circulation, et conduits par des professionnels du transport. L'insécurité est le problème des transports de masse mais de nombreux organisateurs de transport en commun mettent en place des politiques pour renforcer cette sécurité. L'insécurité pourrait être contenue par la mise en place de caméras à bord des véhicules (il y a sans doute beaucoup d'autres solutions, la présence humaine, l'éducation à plus de civisme, des locaux et véhicules propres et bien éclairés, …). L'exemple d'Edimbourg est frappant : très peu de dégradations, et une vingtaine de caméras à bord des autobus. À Paris, l'opération « Renouveau du métro » amène une meilleure luminosité dans les couloirs du métro qui aura sans doute pour conséquence un sentiment de sécurité renforcé[4].

Coûts

Couts individuels

D'une manière ou autre, utiliser les transports en commun coûte plutôt moins cher que d'utiliser sa voiture [on ne s'intéressera pas au coût d'utilisation du vélo, trop faible, ce mode de transport individuel est probablement le plus économique pour l'usager, même s'il est à réserver aux trajets courts. Trajets courts qui représentent la majorité des trajets, tous modes de transport terrestre confondus (ainsi, 50% des trajets en voiture font moins de 5km)]. Cela provient de la collectivisation des dépenses sur un grand nombre d'usagers, ainsi que d'un coût facturé à l'usager ne représentant qu'une faible partie des coûts de fonctionnement (énergie, conduite, maintenance des véhicules). En ce qui concerne la vie quotidienne, les dépenses liées à l'utilisation d'une voiture sont assez élevées (environ 5 000 euros par an)[5], ce qui explique que les transports en commun sont plus avantageux (de l'ordre de 500 à 1 000 euros par an pour des agglomérations « chères »[mais assez efficaces])[6]. Il faut bien sûr relativiser le fait qu'utiliser les transports en commun n'est pas incompatible avec le fait d'utiliser une voiture (familiale) pour des trajets plus longs ou moins faciles en transport en commun, ce qui implique de ne comparer que le coût en carburant et entretien de la voiture. Cependant, la location de voiture et les services d'autopartage qui se développent actuellement permettent de supprimer ces coûts fixes pour les usagers réguliers des transports en commun n'utilisant qu'occasionnellement une voiture.

D'autre part, pour des trajets plus longs et plus exceptionnels, les dépenses qu'entraînent un voyage en voiture sont souvent comparables à celles des trains ou même cars à condition que la voiture utilisée par 4/5 personnes (du moins si la taille de la voiture est adaptée au nombre de voyageurs), avec cependant un confort généralement moindre pour le même prix et une fatigue plus importante pour le ou les conducteurs.

Investissements

Les transports en communs demandent des investissements importants, variables selon la technique utilisée et, de ce fait ne se justifient que dans les zones de densité de population assez élevée. Cependant, même si la comparaison est rarement réalisée, ce coût d'investissement existe pour le transport individuel, de manière indirecte, car notamment le renouvellement et l'entretien du réseau routier ont un coût ; celui des aires de stationnement aussi. On peut noter que les transports en commun bénéficient du réseau routier d'une manière générale (du moins pour les autobus, autocars, …) mais que les investissements pour le matériel roulant et les modes de transport en site propre sont la plupart du temps réalisés par les collectivités locales impliquées, contrairement au financement du réseau routier qui est souvent partagé entre plusieurs institutions.

Histoire

Les premiers moyens de transports collectifs sont le bateau et les véhicules à traction animale.

L'origine du transport collectif provient du Français Blaise Pascal qui propose dans les années 1660 des "carrosses à 5 sols" pour circuler dans les rues de Paris. John Greenwood, instaure en Angleterre, en 1824 (Manchester) un service régulier de voitures. A Nantes, en 1826, l'omnibus apparait, mis en place par Stanislas Baudry et s'installe à Paris en 1828. Les premiers tramways aux Etats-unis apparaissent au début du XIXe siècle, ils sont propulsés par traction animale (en général, des chevaux). .

Politique des transports

En France, les transports en commun de personnes peuvent être commandés comme des services publics, par l'État ou par des collectivités territoriales, ou être organisés par des entreprises privées de transport en commun de passagers.

Même dans le cadre du service public, le donneur d'ordre, qui reste l'organisateur du transport, peut sous-traiter la mise à disposition des moyens de transport (véhicule, conducteur, …) à une entreprise privée, qui est alors responsable de la conduite du véhicule.

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) recommande l'ouverture de la plupart des secteurs du service à la concurrence, par les directives qui prônerait par l'accord général sur le commerce des services (AGCS), entre autres, l'ouverture très générale au marché et à la concurrence pour la plupart des marchandises, des biens et des services, les États ne conservant qu'une liberté et un pouvoir d'organisation et de contrôle très limités.

Sur ce point, l'O.M.C. communique (NOUVELLES : COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2002[7] - PRESS/299 - 28 juin 2002) : « Le directeur général de l'OMC et le président des négociations sur les services menées à l'OMC nient que, comme certains le prétendent, les services publics soient menacés : M. Mike Moore, Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, et M. l'Ambassadeur Alejandro Jara (Chili), Président de la session extraordinaire du Conseil du commerce des services de l'OMC, ont souligné aujourd'hui que les négociations menées à l'OMC en vue de libéraliser le commerce des services ne menaçaient pas les services publics et que ces secteurs de l'économie de services étaient en fait exclus des négociations.

« S'exprimant avant une série importante de réunions sur les services qui doivent avoir lieu le mois prochain, ces deux représentants de l'OMC ont souligné qu'encourager la concurrence par le biais de la libéralisation pouvait procurer d'énormes avantages économiques, en particulier dans les pays en développement. Mais ils ont indiqué clairement que chaque gouvernement avait le droit d'exclure des négociations les services publics - y compris les services de santé, d'éducation et de distribution d'eau - et qu'il leur appartenait de décider des secteurs de services qu'ils souhaitaient libéraliser et de ceux qu'ils ne souhaitaient pas libéraliser. »

En 2007, en France, la répartition des missions est globalement la suivante :

Répartition des rôles entre l'État, les collectivités et les entreprises

  • Services dépendant de l'État (sous-réserves) : Transilien, trains de grandes lignes, T.G.V.
  • Services relevant des collectivités territoriales (sous réserves) : T.E.R., Métros, tramways, autobus, certaines lignes d'autocars locales et d'agglomérations, lignes d'autocars interurbaines/régionales (L.E.R.), navettes maritimes
  • Services organisés par le secteur privé (sociétés commerciales) : Lignes aériennes, paquebots destinés à la croisière

Financements des infrastructures et responsabilités de l'exploitation

Le financement des véhicules et des infrastructures (routes, voies ferrées, matériel roulant) peut revenir à l'exploitant (régies de transports urbains, par exemple) ou à des structures indépendantes, conçues à cet effet. Ainsi, la S.N.C.F. est responsable de l'organisation des transports, mais Réseau Ferré de France (R.F.F.) est responsable de la réalisation et de la maintenance des infrastructures (gares, voies ferrées …).

Transports en commun gérés et exploités par des compagnies privées

Bien qu'on les oublie souvent dans la terminologie « transports en commun », il existe de nombreux transports en commun totalement gérés de manière privée, ou du moins dont le marché est ouvert à la concurrence. Parmi ceux-ci, on peut dénombrer les liaisons aériennes, maritimes, les liaisons touristiques, …

Choix du transport en commun

  • Pour les petites agglomérations les transports en commun se font uniquement en Bus. Pour les plus importantes, celles supérieures à 100 000 habitants. La question se pose de remplacer les principales lignes de bus par des lignes de BHNS, de tramways voire métro.
  • le choix du type de transport pour cette (ou ces) ligne (s) principale (s) est de la plus haute importance pour l’avenir d’une agglomération. Après de longs débats acharnés, ce choix est fait directement par le maire et le responsable de la communauté d’agglomération. Il s’agit souvent, et de très loin du plus gros investissement de la commune qui engage celle-ci sur plusieurs décennies. Bien souvent des réélections ont dépendu des perceptions des électeurs sur la pertinence de ce choix

Le peu d'influence de la couleur politique du maire

  • les débats sont très vifs entre maires de gauche et maires de droite qui font de ce différend leur principale source de divergences. A la vue des résultats sur une longue période, ce débat semble pourtant purement électoral. En effet comme le montre le tableau ci-dessous, l’élément le plus important de décision, n’est pas la couleur politique du maire, mais le nombre d’habitants de l’aire urbaine.
  • tout au plus, on pourrait noter que les projets ont abouti plus tôt dans les villes détenus par la gauche que par la droite. La gauche étant traditionnellement plus sensible à l’emploi, au développement économique. La droite plus frileuse quant à l’inévitable augmentation des impôts locaux et de la dette qu’entraine ce type de projet. Sur le long terme tout le monde converge.
  • On peut par exemple signaler que les élections municipales d’Orléans de 2001 se sont beaucoup jouées sur le sujet du tramway. Le maire de gauche Jean-Pierre Sueur a lancé la construction de la ligne 1 contre son opposition municipale puis a entamé des études sur la ligne 2. Il a, sur ce thème, perdu les élections et a été remplacé par le leader de l’opposition de droite Serge Grouard. Celui-ci, pour tenir, ses promesses électorales, a mis un moratoire sur cette ligne 2. Ligne qu’il a fini par mettre en construction lors de son deuxième mandat débuté en 2008.

Le choix est dicté par la démographie

Réseaux des métros, tramways et trolleybus de France en 2009.
  • la règle qui s’applique dans la quasi totalité des cas est :

- Métro si l’aire urbaine a plus de 1 million d’habitant - Tramways si l’aire urbaine a entre 260 000 et 1 million d’habitants - Bus Si l’aire urbaine a moins 260 000 habitants

  • voici la déclinaison de cette règle sur les 43 plus grandes agglomérations Françaises classées en ordre décroissant de population de l'aire urbaine : pop. 2007[8]
  • La quatrième colonne est basée sur le graphique ci contre : M signifiant Métro, T signifiant Tramways, B signifiant BHNS. le niveau d'évaluation du projet : fait, en construction et à l'étude est aussi basé sur ce tableau de 2009. En 2011, la seule évolution par rapport à ce tableau est la décision de Nîmes de finalement opter pour le BHNS, ce qui semble logique pour une population d'à peine plus de 200 000 habitants
1
Paris
11 837
M
2
Lyon
1757
M
3
Marseille
1618
M
4
Lille
1163
M
5
Toulouse
1118
M
6
Bordeaux
1009
T
7
Nice
1000
T
8
Nantes
768
T
9
Strasbourg
642
T
10
Toulon
601
B à l'étude
11
Rennes
578
M
12
Lens
546
T à l'étude
13
Grenoble
533
T
14
Rouen
526
T
15
Montpellier
514
T
16
Metz
439
B à l'étude
17
Clermont
429
T
18
Nancy
415
T
19
Valentiennes
399
T
20
Tours
397
T en construction
21
Caen
385
T
22
Orléans
369
T
23
Angers
345
T en construction
24
Dijon
336
T
25
Avignon
317
T
26
St Etienne
317
T
27
Brest
309
T en construction
28
Le Mans
304
T
29
Reims
294
T
30
Le Havre
288
T en construction
31
Mulhouse
271
T
32
Amiens
270
T à l'étude
33
Béthunes
268
T à l'étude
34
Dunkerque
266
B
35
Perpignan
249
B
36
Limoges
250
B
37
Besançon
224
T en construction
38
Nimes
221
B à l'étude
39
Pau
217
B
40
Bayonne
214
B
41
Annemasse
212
T à l'étude
42
Poitiers
209
B
43
Annecy
189
T à l'étude

Conséquences de ce choix sur le développement économique

  • Les deux exceptions notables sur ce choix sont le fait de deux aires urbaines de taille comparable, environ 600 000 habitants Toulon 10 ème aire urbaine française et Rennes 11 ème aire urbaine française. Le choix naturel pour ces 2 villes devrait être le tramway. Or le maire de Rennes a choisi le métro et le maire de Toulon est en passe de choisir le bus.
  • Le métro de Rennes a été inauguré en 2002. Grace à cela Rennes est devenu en 2010 , d’après le classement de l’Expansion, la deuxième ville la plus dynamique de France derrière Toulouse. Le dynamisme démographique de Rennes et de son agglomération est de +1,37 % de croissance entre 1999 et 2006, soit la troisième position française, après Toulouse et Montpellier. .
  • le maire de Toulon , Hubert Falco, ne cache pas son hostilité au tramway et sa préférence pour le BHNS. Il n’affiche pas de stratégie en matière de développement économique de sa ville s’appuyant sur le mode de transport en commun. Dans l’hypothèse de ce choix, Toulon se retrouverait dans le même groupe d’agglomération que des villes de 200 000 habitants comme Dunkerque, Perpignan, Limoges , soit les agglomérations comprises entre la 34 ème et la 43 ème position.
  • Ce critère du choix du transport en commun est donc très pertinent quant aux résultats sur la baisse du chômage. Ainsi cette étude du 2ème trimestre 2007 concernant les 33 principales villes françaises hors région parisienne montre que Rennes se classe première avec 6.1 % de chômage alors que Toulon est 25ème avec 9.9 % de Chômage. Soit 50 % de plus pour la même taille d’agglomération.
  • En reprenant l'exemple d'Orléans ci dessus, on constate , par la même occasion, que cette ville s'est hissée depuis le choix de son tramways à la deuxième place française après Rennes pour la faiblesse de son chômage[9].

Notes et références

  1. http://www.bourgogne.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_article=126
  2. http://www.cityzi.fr/infos/villes/nice/veolia-transport-propose-bpass-pour-prendre-les-transports-en-commun-grace-a-son-mobile
  3. Infrastructures de transport, mobilité et croissance p18 Michel Didier, Rémy Prudhomme 2007
  4. La lumière est en tout cas un moyen utilisé dans ce but.
  5. Selon l'Insee, et l'automobile-club pour une voiture plutôt petite.
  6. À Lyon, le coût annuel d'un abonnement adulte est 500 euros, à Paris il est bien plus élevé, suivant les zones de déplacement, en province il est de l'ordre de 400 euros, à Toulouse ou Grenoble.
  7. l'O.M.C. NOUVELLES : COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2002 http://www.wto.org/french/news_f/pres02_f/pr299_f.htm
  8. Les 30 premières aires urbaines, sur le site insee.fr, consulté le 21 novembre 2010
  9. [1]

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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