- Prytanée militaire de Saint-Cyr
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Prytanée national militaire
Prytanée national militaire Localisation Localisation La Flèche, France Informations Fondation 1808
par Napoléon IerType Lycée public
Lycée de la DéfenseNiveau Lycée Le Prytanée national militaire est aujourd’hui l’un des six lycées militaires français (officiellement appelés « lycées de la défense » depuis 2006) relevant du ministère de la Défense[1]. Cette école, d’une très riche histoire, est située à La Flèche dans le département de la Sarthe dans la région des Pays de la Loire, aux confins du Maine, de l’Anjou et de la Touraine.
A l'origine institution fondée par le roi Henri IV et confiée aux jésuites dans le but d’« instruire la jeunesse et la rendre amoureuse des sciences, de l’honneur et de la vertu, pour être capable de servir au public », elle est devenue au fil du temps le Prytanée voulu par Napoléon en 1800 et installé à La Flèche en 1808, et ensuite le Prytanée national militaire.
Depuis sa fondation en 1604, fidèle à sa mission d’éducation, le Prytanée n’a cessé de former des générations d’élèves au service de la France.
Historique
C’est en 1603, à la demande de Guillaume Fouquet de la Varenne, que le roi Henri IV cède son "Château-neuf" de La Flèche, une importante maison de famille construite en 1540 par sa grand-mère, la duchesse d’Alençon, pour qu'il devienne un collège pour l’instruction et l’éducation de jeunes gens sans fortune : le collège Henri IV est né, plus tard connu sous le nom de "collège royal Henri-le-Grand".
Le collège royal Henri-le-Grand (1604-1762)
Article détaillé : Collège Henri IV (de La Flèche).En 1604, le roi confie la création de l’établissement aux Jésuites (dont il vient d'autoriser le retour en France), connus pour la qualité de leur enseignement, avec pour mission d’« instruire la jeunesse et la rendre amoureuse des sciences, de l’honneur et de la vertu, pour être capable de servir au public ». Ces derniers arrivent à La Flèche le 2 janvier 1604, et commencent à enseigner la grammaire, la rhétorique, le latin, le grec, l’hébreu, la philosophie, les mathématiques et la théologie, faisant rapidement de l’établissement l’un des plus importants collèges du Royaume. Ce qui fera écrire au philosophe Descartes, l’un des premiers et illustres pensionnaires de l’institution entre 1607 et 1615 : « J’étais dans l’une des plus célèbres écoles de l’Europe ».
Cette véritable faculté fait de La Flèche un centre intellectuel cosmopolite de premier ordre, où affluent jusqu’à 1 500 élèves venus des provinces de France et même de pays étrangers[2], sous la direction de cent-vingt Jésuites.
L'École de cadets (1764-1776)
En 1762, les Jésuites sont expulsés et l’enseignement est alors assuré par des abbés. Le 7 avril 1764, dans le contexte de la guerre de Sept Ans, le duc de Choiseul, ministre de la Guerre sous Louis XV, transforme le collège en une École de Cadets préparatoire à l’École royale militaire du Champ de Mars, fondée à Paris en 1751, et réservée aux enfant de gentilshommes, mais aussi aux fils des officiers tués ou blessés à la guerre et des chevaliers de l’Ordre de Saint-Louis.
Le collège royal et académique (1776-1793)
En 1776, le comte de Saint-Germain tente de faire fermer l’établissement, mais Louis XVI le rétablit sous le nom de "Collège royal et académique" et en donne la direction aux prêtres de la doctrine chrétienne. C’est à cette époque que Henri Gratien Bertrand, compagnon de Napoléon Bonaparte à Sainte-Hélène, et les frères Claude et Ignace Chappe, inventeurs du Sémaphore, y font leur études.
L’arrivée de la période révolutionnaire fait courir au collège de La Flèche des risques sérieux. Laissé à l’abandon, pillé par les troupes de passage de l’armée de l'Ouest, le collège est fermé en 1793 pour servir d’atelier de cordonnerie pour les armées de la République.
Le Prytanée militaire (1808-1982)
Réglement et organisation
Fondation du Prytanée
L'établissement est cependant encore debout quand, le 24 mars 1808, l’empereur Napoléon Ier en fait le "Prytanée militaire", héritier du Prytanée grec, et y transfère le "Prytanée de Saint-Cyr", par le décret de Saint-Cloud :
« Article 1er : à dater du 1er juin prochain, le Prytanée de Saint-Cyr sera transféré au collège de La Flèche.
Article 2e : au 1er juillet prochain, l’École militaire de Fontainebleau sera transférée à Saint-Cyr. »Le 15 juin 1808, quand le Prytanée de Saint-Cyr est installé à La Flèche, le directeur des études, Monsieur Crouzet, ancien professeur de l’université de Paris et membre de la Légion d'honneur, après la Messe du Saint-Esprit célébrée par l’évêque du Mans, prononce à l’adresse des élèves un discours qu’il termina ainsi :
« J’ose prendre en votre nom, en présence de cette illustre assemblée, l’engagement solennel de travailler, de méditer nos devoirs et de recueillir l’esprit de ceux dont cet établissement s’honore, pour ne pas laisser s’éteindre le feu sacré. »— M. Crouzet
Ainsi apparaît la vocation du Prytanée national militaire :
- Préparer ses élèves, intellectuellement aux grandes écoles et, moralement, à servir dans le sens élevé du vieux mot du langage militaire ;
- "Réserve de dévouements actifs, faire des Hommes" : la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie et les opérations humanitaires qui se déroulent actuellement hors de la Métropole, ont prouvé que le Prytanée national militaire demeure fidèle à cette haute mission.
L’établissement a pris au XIXe siècle de nombreux noms : "École royale militaire" en 1814, "Collège royal militaire" en 1831, "Collège national militaire" en 1848, "Prytanée impérial militaire" en 1853, "Prytanée militaire" en 1870.
Le Prytanée pendant la Seconde Guerre mondiale
Le 16 mai 1940, les vicissitudes de la Seconde Guerre mondiale obligent à évacuer le Prytanée sur Billom. Le 19 juin 1940, le convoi reprend sa route pour fuir l’armée d’Occupation, et s’oriente successivement vers Bordeaux, Bayonne puis Biarritz. Le 22 juin 1940, l’armistice est signé. Le convoi repart vers la Méditerranée le 27 juin 1940, et arrive à Billom le 30 juin 1940. En septembre 1940, le Prytanée s’installe à Valence, et en septembre 1942, l’ensemble prend le nom de "Prytanée national" et le Petit Prytanée déménage pour Briançon. Finalement, le Grand Prytanée rejoint ses locaux de l’ancien collège des Jésuites en octobre 1943, où il est rejoint le 5 janvier 1945 par le Petit Prytanée. À la fin de la guerre, le Prytanée national retrouve son titre de Prytanée militaire, perdu pendant la guerre.
Le Prytanée national militaire (1982-)
En 1974, le Prytanée devient Collège militaire avec un statut spécial. Depuis la réforme des lycées militaires en 1982, le Prytanée, devenu lycée, prend le nom Prytanée national militaire, et se concentre sur ses deux missions principales :
- L’aide aux familles pour le cycle secondaire (des classes de seconde à la terminale) ;
- L’aide au recrutement pour les classes préparatoires aux grandes écoles militaires.
En 1983, Sandrine Mathieu, âgée de seize ans est la première élève de sexe féminin du Prytanée national militaire[3].
En 2004, le Prytanée fête un double anniversaire : le quadricentenaire du Collège royal, et le bicentenaire du Prytanée impérial. À cette occasion, François Fillon alors ministre de l'Éducation nationale déclare que « Tant que la France vivra, le Prytanée sera[4] ».
Décorations et citations à l'ordre de l'armée reçues
- Légion d'honneur par décret du 28 juin 1935 ;
- Croix de guerre 1914-1918 par décret du 20 décembre 1926 :
« Le Prytanée militaire, les écoles militaires préparatoires ont instruit dans l'amour de la patrie et dans le culte des vertus militaires des générations d'élèves qui ont fourni pendant la guerre une pépinière de cadres et de soldats valeureux qui, par leur héroïsme et leur abnégation, ont maintenu les hautes traditions morales que leur avaient léguées leurs aînés. »
- Croix de guerre 1939-1945 par décret du 11 juillet 1949 :
« Fidèle à sa mission de former des hommes et des chefs, le Prytanée militaire a vu, au cours de la seconde guerre mondiale, ses élèves ou anciens élèves participer brillamment aux opérations qui se sont déroulées en France, en Europe et Outre-mer, ainsi qu'aux combats de la résistance.
Dès le 2 septembre 1939, les cadres formés au Prytanée ont mené la lutte sans défaillance jusqu'à la victoire et cinq cent d'entre eux ont sacrifié leur vie à l'idéal qu'ils avaient puisé dans les traditions et l'enseignement de leur école. »- Croix de guerre des TOE par décision du 15 juillet 1954 :
« Le Prytanée Militaire, fidèle à sa mission séculaire, a continué à entretenir parmi ses élèves le culte de l'amour de la patrie, de l'honneur et de l'esprit de sacrifice.
A fourni depuis la libération à nos grandes écoles militaires des contingents d'élèves-officiers d'une importance telle que les cadres qu'il a formé ont pris depuis 1946 une part exceptionnelle aux opérations terrestres, navales et aériennes d'Extrême-Orient où deux cents d'entre eux sont tombés au champ d'honneur, maintenant ainsi les traditions sacrées léguées par leurs aînés et donnant à la nation une nouvelle preuve que le Prytanée militaire demeure un des hauts-lieux où se forge la grandeur de la France. »''Implantation et infrastructures
Le Prytanée national militaire, qui couvre une superficie totale de vingt-neuf hectares est installé dans deux quartiers :
- Le quartier Henri IV qui abrite les classes préparatoires aux concours d’entrée des grandes écoles militaires, et qui est situé au centre de la ville ;
- Le quartier Gallieni, quartier des classes secondaires, implanté à l’entrée de l’agglomération.
Le quartier Henri IV
Classé monument historique, le quartier Henri IV, d’une superficie de seize hectares, est situé au centre de la ville de La Flèche. Ce monument est situé dans un cadre d'architecture classique et se présente sous la forme de trois grandes cours successives dominées par l'imposante stature de l'église Saint-Louis. Les travaux ont suivi un plan élaboré par Louis Métezeau, avec des cours en enfilade, à peu près de même grandeur. Chef d'œuvre du père Étienne Martellange, la construction des bâtiments remonte au début du XVIIe siècle.
Ce quartier abrite aujourd’hui :
- Le commandement du Prytanée (l'état-major et la direction des études ;
- Les classes préparatoires aux grandes écoles militaires (1re et 2e années), soit environ trois cent élèves avec l’environnement des classes, dortoirs, salles à manger et salles de loisirs ;
- Les services qui permettent d’assurer le fonctionnement normal de l’établissement (centre médical, garage, ateliers, magasins divers) ;
- La bibliothèque et le centre de documentation (CDI) ;
- L’église Saint-Louis, construite de 1607 à 1621, qui a conservé jusqu’en 1793 les cénotaphes royaux contenant les cœurs d’Henri IV et de Marie de Médicis. Brûlés sur la place publique, les cendres avaient été recueillies par un Fléchois, et placées en 1814 dans une niche du bras nord du transept ;
- Un élégant jardin à la française, prolongé d’un parc séculaire ;
- Plusieurs installations sportives : une piscine, une section équestre militaire, un gymnase et des terrains de sport divers.
Le quartier Gallieni
Distant de neuf cent mètres à vol d’oiseau du quartier Henri IV, le quartier Gallieni est construit sur une superficie de treize hectares à l’entrée de la ville de La Flèche. À l’origine, il constituait la caserne "la Tour d’Auvergne", bâtie en 1876, pour abriter le 117e régiment d’infanterie. Il est devenu, en 1923, le quartier des classes secondaires. L’infrastructure scolaire actuelle a été réalisée à partir des années 1950.
Ce quartier abrite aujourd’hui :
- L'administration du lycée (le proviseur adjoint du Prytanée National Militaire, le directeur des études et le commandant de quartier, représentant du chef de corps) ;
- Les classes de seconde, première et terminale, soit environ cinq cent élèves, qui y vivent tout au long de l’année, dans leur environnement de classes, dortoirs, réfectoire (surnommée "la graille"), le complexe sportif, les salles de loisirs et les clubs ;
- Un centre de documentation et d'information (CDI) ;
- Un foyer pour les élèves (surnommé le "Foy's") ;
- Un complexe sportif, comprenant entre autres, un gymnase, un terrain de rugby, un terrain de football, diverses pistes ou aménagements d’athlétisme, ainsi que de nombreux clubs sportifs ou de loisirs (judo, escrime, lutte, modélisme, course d'orientation, etc.).
Monuments et architecture
À partir de 1607 et jusqu’en 1655, d’importants travaux d’établissement sont réalisés. En raison du fait qu’il faut acquérir les maisons environnantes une par une pour les démolir, les travaux avancent assez lentement.
Le Portail d’honneur
Le Portail d’honneur, ou Portail Royal, a été achevé en 1655. Il présente sur son fronton un buste de Henri IV logé dans une niche et est décoré des armes royales. L’architecte de ce grand portail n’est pas connu avec certitude, bien que les derniers travaux d’inventaires menés semblent désigner Charles Cesvet[5].
Peinture du XVIe siècle représentant le Château-neuf.
Le Château-neuf
En 1537, à la mort de son époux Charles de Bourbon, duc de Vendôme, Françoise d'Alençon fait construire, en face de l’ancien château féodal[6], le Château-neuf, qui est achevé en 1540.
En 1552, Antoine de Bourbon s’y installe avec Jeanne d'Albret. De retour à Pau, elle donne alors naissance au futur Henri IV, le 13 décembre 1553, ce qui alimente la rumeur concernant le fait que le roi Henri IV avait été conçu à La Flèche, dans le Château-neuf.
L’église Saint-Louis
L’église Saint-Louis, œuvre du père Ange-Étienne Martellange, est construite dans son gros œuvre de 1607 à 1621. En 1616, Guillaume Fouquet de la Varenne, est inhumé dans la crypte, et un monument funéraire lui est érigé en 1653. Le grand retable du maître-autel est exécuté en 1633 par Pierre Corbineau. L’orgue et sa tribune sont des œuvres réalisés entre 1638 et 1640 par le facteur d'orgue Ambroise Le Vasseur et l’architecte Jacques Nadreau, en remplacement de l’orgue primitif, installé vraisemblablement en 1622, et dont on ignore presque tout. En 1648, des niches sont aménagées dans la partie haute des bras du transept pour accueillir, à leur mort, les cœurs du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Les chapelles latérales sont achevées en 1655, tandis que la décoration intérieure, de style baroque[7] n’est quant à elle achevée qu’en 1693.
En 1722, Jean Dangreville procède au relèvement de l’orgue, lui ajoute un quatrième clavier, et en augmente la puissance selon l’esthétique française de l’époque. En 1793, dans le contexte de la Révolution française, les cénotaphes royaux contenant les cœurs d’Henri IV et de Marie de Médicis sont retirés de l’église et brûlés sur la place publique (sur l'actuelle place de la Libération). Les cendres sont alors recueillies par un Fléchois, et placées en 1814 dans un reliquaire en forme de cœur dans une niche du bras nord du transept.
Au XXe siècle, l’orgue est classé monument historique et, ayant été pillé lors de la Révolution et durant une partie du XIXe siècle, fait l’objet d’une restauration en trois étapes en 1935, 1937 et 1947, permettant de conserver l’ancienne tuyauterie. À partir des années 1980, l’instrument se dégrade de nouveau, et une nouvelle restauration est effectuée de 1992 à 1996, restituant à l’instrument sa splendeur passée.
Les parcs et jardins
Le Prytanée dispose de plus de treize hectares de parcs et jardins. Au XVIIIe siècle, un jardin à la française est venu remplacer le jardin de style Renaissance dessiné en 1542. Au centre du jardin se trouve une fontaine, qui était à l’origine le lave-mains des pères Jésuites.
Le parc séculaire (fondus), abrite quant à lui la piscine et la section équestre militaire dans sa partie nord-ouest.
Les cours
Le plan élaboré par Louis Métezeau, architecte du roi, présente une enfilade de trois cours successives de grandeur équivalente, et dominées par l’imposante stature de l’église Saint-Louis. Au pied du Château-neuf se trouve la "Cour Royale", également appelée "Cour des Pères" en raison du fait qu’elle abritait les religieux, achevée en 1655 en même temps que le Portail Royal, (de nos jours elle se nomme "Cour d'Austerlitz", nom donné par l'empereur Napoléon III en souvenir de son oncle ; on l'appelle encore plus simplement "Cour d'honneur", car c'est dans cette cour que se déroule la plupart des cérémonies officielles.
À l’Ouest, au pied de l’église Saint-Louis et de la Salle des Actes se trouve la "Cour des Classes" aujourd'hui "Cour de Sébastopol", qui précède la "Cour des Pensionnaires" (aujourd'hui "Cour d'Iéna-Alger")
De part et d’autre des trois cours, se trouvent à l’Est, la "Basse cour des Pères", et à l’Ouest la "Basse cour des Pensionnaires", aujourd'hui "Cour de Solférino", qui sont toutes deux réservées aux fonctions domestiques de l’école.
La bibliothèque
Dès l’origine du Collège Royal, Henri IV attribue aux Jésuites une dotation perpétuelle de 1000 écus pour l’achat de livres, si bien qu’en 1776, la bibliothèque compte déjà pas moins de 4 869 ouvrages[8].
La bibliothèque s’est ensuite enrichie de plusieurs fonds, notamment les dons de la famille royale et ceux de nobles ou de membres du clergé bienveillants, parmi lesquelles Marie de Médicis, le Grand Condé, le Dauphin et futur roi Louis XV, Louis XVI ou encore l’archevêque de Toulouse. Par la suite, les collections ont continué de s’accroître par les dons de différents ministères ou des legs particuliers.
Elle a la chance d’échapper au saisies révolutionnaires et d’accueillir des fonds confisqués provenant d’abbayes, de Versailles, du Trianon et de l’université de Paris, ce qui fait qu’en 1812, au moment de son transfert à sa place actuelle, elle compte 12 000 volumes. En 2004, le fonds inventorié des ouvrages antérieurs à 1930 est riche de 22 000 livres, dont plus d’un millier de volumes de l’ancien fonds jésuite, tandis que le fonds moderne postérieurs à cette date contient 12 000 ouvrages, ce qui porte l’ensemble à plus de 34 000 pièces à caractère encyclopédique.
Parmi les trésors qu’elle recèle, la bibliothèque contient un incunable, La Cité de Dieu de saint Augustin, imprimé en 1470 et qui est son ouvrage le plus ancien, ainsi qu’un Homère et un Virgile du XVIe siècle, une bible polyglotte de 1645, une édition ancienne du Discours de la Méthode[9] de René Descartes, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers[10] de Denis Diderot et d’Alembert ou encore les volumes de la description de l’Égypte.
De forme voûtée, tel un long vaisseau, sa décoration intérieure présente deux fresques des deux muses Calliope et Uranie.
- Lien vers la bibliothèque
Les salles
- La salle des Actes
- il s'agissait d'un vaste amphithéâtre construit en 1634 par un maître charpentier de la Flèche, Thomas Belesme. Là avait lieu au temps des Jésuites diverses représentations, dont des exercices appelés « Actes » qui donnèrent leur nom à la salle[11]. Vers 1900 cette salle est partagée en deux niveaux pour accueillir des salles de classe et un dortoir surnommé "le dirigeable" en raison de son important volume. En 1998 celui-ci devient une salle de conférence mais conserve cette appellation parmi les élèves.
- La salle d’honneur
- cette salle abrite les plaques sur lesquelles sont gravés les noms des élèves ayant reçu le prix d'honneur. Elle contient également une série de tableaux représentant la vie au Prytanée durant la seconde moitié du XIXe siècle[12].
- La salle des généraux
- il s'agit en réalité de l'ancien parloir, qui abrite aujourd'hui une annexe du musée du Prytanée et contient des souvenirs d'anciens élèves, et notamment de généraux, d'où son nom[13]
- La salle des Jésuites
- achevée en 1627 elle était à l'origine la cuisine où les Jésuites préparaient leurs repas. Elle est maintenant utilisée comme salle de conseil de classe.
Traditions
En plus de quatre cents ans d’histoire, le Prytanée national militaire a vu l’ancrage de nombreuses traditions. Ces dernières sont fortement présentes et font partie de la vie quotidienne des élèves, également surnommés "brutions" ou "ñass".
Comme pour la plupart des grandes écoles, il existe un véritable esprit de camaraderie, de loyauté et de solidarité entre les élèves accentué par la vie en internat de tous les élèves. Cet "esprit brution" donne au Prytanée beaucoup de son aura.
Devise
Le Prytanée national militaire, surnomé "Ñassland" a deux devises :
- "Noblesse oblige, Bahut aussi" : elle s’inspire de la devise du "Chamborant Houzards", régiment de cavalerie ancêtre du 2e régiment de hussards. À l’époque colonel, son chef de corps et propriétaire, le marquis de Chamborant choisit comme cri de ralliement du régiment "Noblesse oblige, Chamborant autant", devise reprise ensuite sous différentes formes dans l’Armée française. Elle symbolise la double abnégation de la noblesse et de l’appartenance au corps.
- "S + KOH : Soufre et potasse" : deuxième devise tombée en désuétude.
Chant de tradition
Le chant de tradition du Prytanée est Le Huron. Il ne s'agit au départ que d'un air d'opéra de J. Gurtner adoptée par la fanfare du Prytanée vers 1919[14]. Face au succès rencontré par celui-ci, la "revue prytanéenne" demande en 1939 aux élèves de faire des propositions pour lui adjoindre des paroles et en faire le chant officiel de l'établissement. Le président de la revue, Pidoux de la Maduère, les compile alors pour en faire le texte encore chanté aujourd'hui[15].
Le Huron
Chant de tradition du Prytanée national militaire
Brution, hardi compagnon,
Ton honneur est ta loi,
Cœur vaillant bat en toi
Dans l’action.
Anciens, dans nos traditions,
Sur vos pas en monôme,
Fiers nous vous suivrons
Comme des Hurons.
Souvenirs du cher bahut
Vous resterez dans nos mémoires,
Cour d’honneur, ô jours vécus,
Ô vieux clocher et ton histoire ;
Portons haut nos traditions
De nos anciens fêtons la gloire,
À nos aînés crions victoire
Et soyons fiers d’être Brutions.
C’est le jour du grand chahut,
Viens Brution, à tue-tête,
Chantons car c’est la fête
Au bahut.
Joyeux les pékins vont fuir
Pour des mois en vacances,
Loin des murs des jouvences
Vont fleurir.
Gloire au vieux Prytanée,
À son grand parc séculaire,
Aux lignées militaires
Qui sous ses chefs se sont formées.
Anciens et melons, chantons le Huron !
C’est le refrain des vieux Brutions.
Anciens et melons, chantons le Huron !
C’est le refrain de tradition.
Le grand jour est venu,
Jour de triomphe et de fête,
Chantons tous à tue-tête :
Honneur et gloire au vieux BAHUT !Présentation au drapeau
La présentation au drapeau est la cérémonie officielle du début de l’année scolaire, au cours de laquelle les intégrants aux grandes écoles militaires présentent le drapeau de l’école, décoré de ses croix de Guerre et de la Légion d’honneur, aux élèves du Prytanée et en présence des autorités militaires. Elle prend place dans la cour d'honneur du quartier Henri IV.
Fête de Trime
La fête de Trime est une célébration honorant la fin de l’année scolaire, et qui dure un week-end complet, en général le dernier week-end de juin. Elle donne lieu à diverses activités (bal, sport, spectacles et remise de prix), ainsi qu’à une cérémonie militaire présidée par une autorité supérieure[16].
Le moment fort de la fête de Trime est le Triomphe du prix d'honneur : l'élève de classe préparatoire réputé le plus méritant sur ses deux années de travail. Placé sur un bouclier porté par six de ses camarades, il est promené en triomphe dans les jardins du Prytanée et dans le centre de La Flèche, notamment près de la statue d'Henri IV, peinte à l'occasion aux couleurs du quartier du Prix d'Honneur. Il est ensuite conduit vers le collège des professeurs réunis qui lui remettent le Prix du Président de la République. Puis le Prix d'Honneur échange sa coiffe contre le képi du général qui préside la cérémonie.
La fête de Trime se termine par le plongeon du Prix d'Honneur dans la fontaine des jésuites (ou fontaine du colonel), suivi par les autres élèves des classes préparatoires. L'élève est alors encore vêtu de son uniforme.
Tradition au Quartier Gallieni
Les élèves des classes de secondes sont regroupés suivant leur classe et se voient attribué un surnom : secondes 1 "les deltas", secondes 2 "les dieux", secondes 3 "les crassus", secondes 4 "les zulus", secondes 5 "les IBS (Illimited Brain system)" et seconde 6 "les Soulpowers". Enfin, les élèves intégrant en classe de première ont la possibilité de rejoindre des fraternités "la famille bizuth".
Thûrne
La "Thûrne" est la célébration de la fête de Noël qui a lieu chaque année au quartier Gallieni, et au cours de laquelle chaque classe présente une activité divertissante. Elle est clôturée par un feu d'artifice.
La Taupe Brutionne
La "Taupe Brutionne"[17] est le regroupement des élèves du Prytanée national militaire de La Flèche préparant le concours d’entrée à la prestigieuse École Polytechnique. Cette classe a été fondée en 1830.
En 1917, les élèves qui jusque là préparaient l’École navale au sein de la Taupe, ont créé la classe de "Flotte brutionne". Les élèves de la Taupe sont traditionnellement appelés les "Taupins". Les "Taupins" portent un calot noir à fesse rouge.
La Taupe Brutionne a vu passer de nombreuses personnalités depuis sa création :
- Pierre Guillaumat, ancien ministre qui obtient le Prix d’Honneur à son départ du Prytanée en 1924 ;
- Michel Virlogeux, qui est à l’origine du viaduc de Millau ;
- Jean-François Clervoy, spationaute ;
- Caroline Aigle, première française pilote de chasse.
La Corniche brutionne
La "Corniche brutionne" est un regroupement d’élèves préparant le concours de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au Prytanée national militaire de La Flèche. Le mot Corniche, vient de l’endroit sous lequel le premier regroupement du genre se tenait, au collège Stanislas à Paris dès la fin du XIXe siècle.
Depuis 1939, chaque promotion de la Corniche brutionne porte de nom d’un parrain, choisis parmi les anciens élèves de la Corniche morts pour la France. La liste des parrains est gravée sur des plaques de marbre dans l’escalier dit "des cyrards" où sont également disposés leurs portraits. Les "cornichons" portent un calot bleu marine à fesse bleu claire.
Baptême de promotion de la "Corniche brutionne" dans les années 1950.
La Flotte Brutionne
Depuis 1917, la "Flotte Brutionne" est un regroupement d’élèves qui préparent le concours de l’École navale au Prytanée National Militaire de la Flèche. Elle a vu passer sous ses rangs, entre autres, l’amiral Jacques Lanxade, seul amiral à avoir été chef d'état-major des armées, et l’amiral Alain Oudot de Dainville, ancien chef d'état-major de la marine. Les élèves de la Flotte brutionne sont surnommés les matafs et portent un bachi comme signe distinctif à l’intérieur du Prytanée.
Les Ailes Brutionnes
Les "Ailes Brutionnes" sont un regroupement d’élèves qui préparent le concours de l’École de l'Air au Prytanée national militaire de la Flèche. Ils portent le calot bleu marine avec charognard de l'armée de l'air. Insigne non officiel spécifique destiné aux Elèves de préparation à l'École de l'Air de Salon de Provence (préparation possible depuis 1935), les élèves qui préparent "Air" sont surnommés les "Avias".
L'AAAEPNM
L'Association amicale des anciens élèves du Prytanée national militaire (AAAEPNM) regroupe l'ensemble des anciens élèves de l'établissement. Elle est fondée le 16 juillet 1880 à l'initiative de Louis Vossion, consul de France, après trois tentatives avortées entre 1849 et 1874[18]. Elle a pour but :
- « d'établir entre tous les anciens élèves des relations amicales et leur faciliter les moyens de se venir mutuellement en aide,
- de secourir, dans la mesure des ses ressources, ses membres, leurs veuves et orphelins,
- de contribuer au développement de l'éducation donnée à l'école,
- de contribuer à la conservation, à la protection et au rayonnement moral et historique du Prytanée National Militaire. »
Elle est reconnue d'utilité publique le 3 octobre 1888.
Anciens élèves et professeurs célèbres
Collège Henri IV (1604-1762)
- Jean-Baptiste Budes, comte de Guébriant 1602-1643), maréchal de France ;
- René Descartes (1596-1650), philosophe, mathématicien, et physicien français ;
- Jacques de Fitz-James (1670-1734), duc de Berwick, maréchal de France, fils naturel de Jacques II Stuart, roi d'Angleterre et d'Arabella Churchill, sœur de John Churchill, duc de Marlborough ;
- François de La Rochefoucauld (1613-1680), écrivain, moraliste et mémorialiste ;
- Marin Mersenne (1588-1648), Religieux français appartenant à l'ordre des Minimes, mathématicien et philosophe ;
- François de Montmorency-Laval (1623-1708), premier évêque du Québec ;
- Jean Picard (1620-1682), astronome et géodésien ;
- Antoine François Prévost (1697-1763), plus connu sous son titre ecclésiastique d’abbé Prévost, romancier, historien, journaliste et traducteur ;
- François Louis Rousselet de Châteaurenault (1637-1716), vice-amiral et maréchal de France ;
- Pierre Séguier (1588-1672), chancelier de France, duc de Villemor, homme politique et magistrat français ;
- Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord (1736-1821), cardinal et homme politique ;
Prytanée national militaire (1808-)
- XVIIIe siècle
- Aristide Aubert Du Petit-Thouars (1760-1798), capitaine de vaisseau et héros d’Aboukir ;
- Les frères Claude Chappe (1763-1805) et Ignace Chappe (1760-1830), inventeurs du Sémaphore ;
- Henri Gratien Bertrand (1773-1844), général du Premier empire, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène ;
- XIXe siècle
- Jacques Aupick (1789-1857), général, commandant de l'École polytechnique, ambassadeur et sénateur ;
- Louis d'Aurelle de Paladines (1804-1877), général, député, sénateur et décoré de la Légion d'honneur ;
- Louis Jean Baptiste d'Aurelle de Paladines (1804-1877), général de division et grand-croix de la Légion d'honneur ;
- Achille Baraguey d'Hilliers (1795-1878), maréchal de France ;
- Odilon Barrot (1791-1873), homme politique ;
- Henri Jules Bataille (1816-1882), général de division d’infanterie et grand-croix de la Légion d'honneur ;
- Oswald Bénigne de Montarby (1828-1865), chef d'escadron s'étant particulièrement distingué lors de la bataille de San Pablo del Monte durant la campagne du Mexique, et dont les actes de bravoure vaudront à son régiment entier d'être décoré de la Légion d'honneur, fait alors unique dans la cavalerie ;
- Charles Denis Bourbaki (1816-1897), général qui se distingue dans la Légion étrangère lors de la guerre de Crimée, puis dans l'armée du Rhin puis l'armée de l'Est lors de la guerre franco-allemande de 1870 ;
- Ernest Courtot de Cissey (1810-1882), général et homme politique ;
- Théobald Dalmas de Lapérouse (1814-1903), général de division et grand officier de la Légion d'honneur ;
- Édouard-Jean-Étienne Deligny (1815-1902), général de division d'infanterie et Grand-croix de la Légion d'honneur ;
- Adrien Joseph Deutsch (1818-1895) ;
- Joseph Gallieni (1849-1916), maréchal de France, ministre de la Guerre, gouverneur général du Soudan et gouverneur général de Madagascar ;
- François Joseph Amédée Lamy (1858-1900), Commandant, décédé lors de la bataille de Kousséri ;
- Paul Margueritte (1860-1918), écrivain et membre de l'Académie Goncourt ;
- Antoine Brutus Menier (1795-1853), entrepreneur et fondateur des Chocolat Menier ;
- Aimable Pélissier (1794-1864), duc de Malakoff, maréchal de France, ambassadeur de France, Grand Chancelier de la Légion d’honneur ;
- Victor Peralda (1889-1918), capitaine s'étant particulièrement distingué lors de la première guerre mondiale (cité huit fois, dont six fois à l'ordre de l'armée), chevalier de la Légion d'honneur ;
- René François Regnier (1794-1881), écrivain ecclésiaste ;
- Louis-Nathaniel Rossel (1844-1871), ministre de la guerre de la Commune de Paris ;
- Eugène Silvain (1851-1930), comédien à la Comédie-Française ;
- Louis-Gaston de Sonis (1825-1887), général s’étant particulièrement illustré lors de la bataille de Loigny durant la guerre de 1870 ;
- Raphaël Viénot (1804-1855), colonel distingué par la Légion d'honneur ;
- Jean Vilain (1836-1863), sous-lieutenant au Régiment étranger lors de la bataille de Camerone ;
- XXe siècle
- Alain Agenet (1922-1977), résistant ;
- Caroline Aigle (1974-2007), polytechnicienne et première femme pilote de chasse dans l'Armée de l'Air française ;
- Henri Amiel (1907-1976), résistant Grand Officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération ;
- Roger André (1914-1999), résistant.
- Paul Arnault (1911-1968), général de brigade, commandeur de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945 (6 citations), Croix de guerre des TOE (2 citations), Médaille coloniale, Médaille des évadés, Croix du combattant volontaire, Médaille des services militaires volontaires, Médaille commémorative de la guerre 1939-1945, Médaille commémorative de la campagne d'Italie 1943-1944, Médaille commémorative de la campagne d'Indochine, médaille commémorative des opérations de sécurité et du maintien de l'ordre en AFN, médaille Commémorative du Levant, commandeur du Nicham Iftikar ;
- Patrick Baudry (né le 6 mars 1946), astronaute français du CNES ;
- Husain Bey (1893-1969), prince de Tunisie ;
- Jean-Claude Brialy (1933-2007), acteur réalisateur et scénariste ;
- Yvon Briant (1954-1992), homme politique et député ;
- Gérard de Cathelineau (1921-1957), capitaine, Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze ;
- Georges Catroux (1877-1969), général, gouverneur général de l'Algérie, ministre de l'Afrique du Nord, juge du Haut Tribunal militaire ayant jugé les généraux putschistes d'Alger de 1961, ses obsèques en l'église Saint-Louis-des-Invalides le 24 décembre sont retransmises en direct sur l'une des deux seules chaînes de télévision françaises de l'époque ;
- Jean-François Clervoy (né le 19 novembre 1958), spationaute français de l'Agence spatiale européenne ;
- Antoine Compagnon (né le 20 juillet 1950), polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, docteur d'État ès lettres, professeur de littérature française à l’université de Paris-Sorbonne et à l’université Columbia de New York, membre du Haut Conseil de l'éducation et professeur au Collège de France ;
- André Fourié (1927-1953), lieutenant tombé lors de la bataille de Diên Biên Phu, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de Guerre des TOE avec palme ;
- Jean-Louis Georgelin ((né en 1948)), Chef d'État-Major des armées ;
- Paul Girot de Langlade (né le 11 août 1946), officier de l'armée française, haut fonctionnaire, actuellement préfet de la Guadeloupe, chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'Ordre national du Mérite ;
- Henri Gouraud (chercheur) (né en 1944), chercheur en informatique, inventeur de la technique d'ombrage en image de synthèse qui porte son nom, l'Ombrage de Gouraud ;
- Pierre Guillaumat (1909-1991), ancien ministre et industriel qui a obtenu le prix d’honneur à son départ du Prytanée en 1924 ;
- Kléber Haedens (1913-1976), écrivain, romancier, essayiste et journaliste ;
- René Imbot (1925-2007), général et haut fonctionnaire français, chef d'état-major de l'armée de terre, directeur général de la DGSE, décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre des T.O.E. ;
- Jacques Lanxade, seul amiral à avoir été chef d'état-major des armées ;
- Pol Lapeyre (1905-1925), les circonstances de sa mort pendant les combats du Maroc sont depuis 1973 l'objet d'une citation lue chaque année devant les élèves de la corniche à l'occasion du "2S" ;
- Jacques Massu (1908-2002), général s'étant illustré dans divers bataillons de parachutistes durant la Seconde Guerre mondiale, entre autres éléments d'une carrière riche et mouvementée, grand-croix de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre de TOE, Croix de la Valeur Militaire ;
- François Missoffe (1919-2003), homme politique ;
- Pierre Montagnon (né en 1931), historien et officier de la Légion d'honneur à titre militaire ;
- Alain Oudot de Dainville, amiral et ancien chef d'état-major de la marine.
- Maurice Ponte (1902-1983), ingénieur et Académicien, considéré comme une figure importante dans le développement des radars, Médaille André Blondel, prix Hughes de l'académie de sciences, Médaille d'or d'encouragement à l'industrie nationale, prix Christophe Colomb, commandeur de la Légion d'honneur, grand-croix de l'Ordre national du mérite, commandeur des Palmes académiques ;
- Jean-Claude Pressac (1944-2003), chimiste et pharmacien, réfuta non seulement les thèses négationnistes et démontra le fonctionnement des crématoires d'Auschwitz et démontra l'implication de certaines entreprises allemandes dans la solution finale orchestrée par les nazis ;
- Bernard Saint-Hillier (1911-2004), général de corps d'armée, grand-croix de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945 (neuf citations), Croix de la Valeur militaire (2 citations), Médaille de la Résistance ;
- Jean Simon (1912-2003), général de corps d'armée, grand-croix de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Croix de Guerre des TOE, Croix de la Valeur militaire ;
- Michel Virlogeux (né en 1946), architecte du viaduc de Millau ;
- Gabriel Voisin (1880-1973), pionnier de l'aviation ;
- Autres élèves
Pour avoir le nom d'autres anciens élèves, voir la "Catégorie Brution".
Anciens professeurs célèbres
- Jean-Marie Taupenot (1822-1856), pionnier de la photographie ;
- Léon Fleuriot (1923-1987).
Bibliographie
- Ouvrage collectif, La Flèche. Quatre siècles d'éducation sous le regard de l'État, La Flèche, Prytanée National Militaire et Université du Maine, 2006, 358 p. Actes du colloque universitaire des 2-3 avril 2004 à La Flèche.
- Luc Chanteloup, Les trésors du Prytanée national militaire de La Flèche, Éditions de la Reinette, Le Mans, 1er mai 2004 (ISBN 978-2-91-356622-4 et ISBN 2-91-356622-7)
- Alain de Dieuleveult, Jean-Claude Ménard, Daniel Potron, Jean Petit, 1604-2004 : du collège royal au Prytanée militaire, Paris, 2004
- Jules Clère, Histoire de l’École de La Flèche depuis sa fondation par Henri IV jusqu’à sa réorganisation en Prytanée impérial militaire, Éditions Jourdain, 1853
- Bernard Beaupère, Histoire du Prytanée national militaire, Éditions Charles Lavauzelle, 1985
- Stéphane Tison, "La mémoire brutionne : identité et commémoration au Prytanée National de La Flèche, de 1808 à nos jours.", in Guerres mondiales et conflits contemporains, Paris, P.U.F., n° 201, janvier 2001, p. 105-136.
Notes et références
- ↑ Les lycées militaires sur le site du ministère de la défense.
- ↑ « On vit arriver au collège des Américains, des Indiens, des Tartares, des Russes et même des Chinois », François-Roger-Fidel Marchant de Burbure (1803).
- ↑ Quelques femmes célèbres (Quid).
- ↑ Discours prononcé lors de la fête de Trime 2004 consultable sur prytanee.net.
- ↑ Voir l'historique du Prytanée sur le site de la mairie de La Flèche.
- ↑ L’ancien château féodal est aujourd'hui l’actuel hôtel de ville.
- ↑ Le Prytanée national militaire - L’église Saint-Louis est de style baroque.
- ↑ Historique de la bibliothèque du Prytanée national militaire.
- ↑ Le Discours de la Méthode de René Descartes (Wikisource).
- ↑ L’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Denis Diderot et d’Alembert (Wikisource).
- ↑ Jean-Claude Ménard in La Flèche. Quatre siècles d'éducation sous le regard de l'État, La Flèche, Prytanée National Militaire et Université du Maine, 2006, 358 p. Actes du colloque universitaire des 2-3 avril 2004 à La Flèche.
- ↑ Jean-Claude Ménard in 1604-2004 : du collège royal au Prytanée militaire, Paris, 2004, p.151
- ↑ Jean-Claude Ménard in 1604-2004 : du collège royal au Prytanée militaire, Paris, 2004, p.151
- ↑ Général Marcel Colatrella, 1604-2004 : du collège royal au Prytanée militaire, Paris, 2004, P.101
- ↑ Général Marcel Colatrella, 1604-2004 : du collège royal au Prytanée militaire, Paris, 2004, P.108
- ↑ En 2004, pour le quadri-centenaire de l’établissement, la cérémonie militaire de la fête de Trime a été présidée par François Fillon, ministre de l'Éducation nationale.
- ↑ Site de La Taupe Brutionne.
- ↑ Voir l'historique sur le site de l'AAAEPNM
Sources
- Chemins de mémoire - Prytanée national militaire à La Flèche ;
- [pdf] Journées du Patrimoine ;
- Le Prytanée national militaire - L’église Saint-Louis ;
- Historique du Prytanée.
Annexe
Articles connexes
- Brution ;
- Liste des régiments français ;
- Liste des grades dans l'armée française ;
- Liste des parrains de promotion de la Corniche Brutionne.
Liens externes
- Site du ministère de la défense sur le Prytanée ;
- Site de l’armée de terre sur le Prytanée ;
- Site de l’association des anciens élèves du Prytanée ;
- Historique illustré des insignes du Prytanée ;
- Site de la Taupe Brutionne.
- Site officiel du Prytanée National Militaire ;
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de l’éducation
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