- Maurice Ponte
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Maurice Ponte, né à Voiron le 5 avril 1902 et mort à Paris le 26 septembre 1983, est un physicien français qui a fait sa carrière à la Compagnie générale de la télégraphie sans fil dont il deviendra le présdentdirecteur général en 1960. Son nom est lié au perfectionnement du magnétron, tube de puisance de première importance dans les systèmes de radars.
Sommaire
Biographie
Après des études au Prytanée militaire de La Flèche, Maurice Ponte entre à l'École normale supérieure en 1920. Il obtient l'agrégation de physique en 1924.
Attiré par le domaine de la recherche, il étudie l'émission de rayon X par vapeur saturante de mercure dans le laboratoire de Maurice de Broglie. Puis il part travailler un an à Londres, au laboratoire de William Bragg sur la diffraction des rayons X. De retour en France, il travaille durant deux ans au laboratoire de l'École normale supérieure sur la diffraction. C'est en 1929 qu'il entre, à la suite d'Yves Rocard, dans les laboratoires de la Société La Radiotechnique. Puis il dirige le laboratoire de la Société française radio-électrique (SFR), filiale de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF), sur les techniques d'émission [1].
En 1932, Maurice Ponte reprend les travaux menés par les équipes américaines et japonaises sur le magnétron pour en créer une version industrialisable. Le 20 juillet 1934, la CSF dépose le brevet d'un dispositif de détection d'objets mobiles. En 1939, Maurice Ponte participe pour la ville de Paris au développement d'un système de détection des avions proche de ce qui va devenir le radar. Au début du mois de mai 1940, Maurice Ponte, accompagné par le commandant Labat apportent en Grande-Bretagne le prototype d'un magnétron qui peut être utile aux radars centimétriques[2].
Durant la guerre, il continue à superviser le département des lampes et le nouveau laboratoire de recherches de la CSF. Puis en 1950, il prend la direction générale de la CSF, dont il devient le président en 1960, à la suite de Robert Tabouis. En 1968, lors de la fusion entre les entreprises Thomson et CSF, il est mis à l'écart.
En 1958, il est appelé par Charles de Gaulle à faire partie du comité des 12 sages (comité consultatif de la recherche scientifique et technique) chapeautant la Direction générale à la recherche scientifique et technique, et il participe à la fondation de l'Institut des hautes études scientifiques.
Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1963. En 1968, il est directeur de l'Agence nationale pour la valorisation de la recherche et président de la Société française d'astronautique.
Distinctions
- Médaille André Blondel (1947)
- Prix Hughes de l'Académie de sciences (1956)
- Médaille d'or d'encouragement à l'industrie nationale (1962)
- Prix Christophe Colomb (1964)
- Commandeur de la Légion d'honneur, Grand croix de l'Ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques
Références
- Yves Rocard, Mémoires sans concessions, Grasset, 1989, p.35
- Yves Blanchard, Le radar, 1904-2004, Histoire d'un siècle d'innovations techniques et opérationnelles, 2004, ellipses, p.287-289
Annexes
Liens externes
- Chronologie sur le site de Radar-France
- L. Neel, Notice biographique
Catégories :- Ingénieur français
- Membre de l'Académie des sciences (France)
- Élève du Prytanée national militaire
- Élève de l'École normale supérieure (rue d'Ulm)
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite
- Commandeur des Palmes académiques
- Naissance en 1902
- Naissance à Voiron
- Décès en 1983
- Pionnier du radar
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