- Jean Simon
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Cet article concerne général de l'armée française. Pour l'agent du SOE tué pendant la Seconde Guerre mondiale, voir Jean Simon (SOE). Pour les homonymes, voir Simon.
Jean Simon Naissance 30 avril 1912
Brest, 29, FranceDécès 28 septembre 2003 (à 91 ans)
Cherbourg, 50, FranceOrigine France Arme Légion étrangère Grade général d'armée Années de service 1924 - 1961 Conflits Seconde Guerre mondiale
Algérie - IndochineCommandement Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan
1er régiment étranger
Régiment de marche de la Légion étrangère
3e régiment étranger d'infanterie
27e division d'infanterie de montagneDistinctions Grand Croix de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Croix de Guerre des TOE
Croix de la Valeur militaireAutres fonctions Commandant de la région d'Agadir
secrétaire général de la défense nationale
administrateur de la
Croix-Rouge françaisemodifier Jean Simon (né le 30 avril 1912 à Brest et décédé le 28 septembre 2003 à Cherbourg) était un officier de l'armée de Terre française et notamment de la Légion étrangère de 1940 à 1961.
Sommaire
Carrière
Après des études au Prytanée national militaire, il entre à l'École spéciale militaire en 1933, d'où il sort sous-lieutenant en 1936 et est nommé au 1939, il est lieutenant au 12e régiment de tirailleurs sénégalais. Le 17 juin 1940, alors stationné dans l'Allier avec le sous-lieutenant Pierre Messmer, ils entendent à la radio la demande d'armistice[1] du maréchal Pétain. Affectés dans l'après-midi à Pau, ils obtiennent la permission de rejoindre par leurs propres moyens leur nouvelle affectation en empruntant une vieille moto. Les deux hommes refusant immédiatement la défaite traversent le Massif Central, pour éviter les colonnes allemandes. Leur véhicule tombant en panne, ils font du stop jusqu'à Tarascon avant de prendre le train à Beaucaire pour Marseille où ils arrivent le 18 juin 1940 au soir. Le 20 juin, Jean Simon rencontre le capitaine au long cours Humbert Vuillemin[2], commandant du Capo Olmo qui cherche des hommes sûrs pour l'aider à détourner le navire vers l'Angleterre. Ayant appris en lisant Le Petit Provençal l'appel du 18 juin lancé par le général de Gaulle les deux officiers embarquent avec quelques autres clandestins. Le soir du 23 juin, au sein d'un convoi, le bateau simule une avarie de machine et se détourne vers l'ouest[3] . Le lendemain matin, l'équipage est informé de la décision du commandant.
Le Capo Olmo arrive à Gibraltar le 27 juin, puis rejoint Liverpool le 16 juillet. La cargaison du navire, qui se compose de 481 tonnes de matériel de guerre divers en particulier 12 Glenn Martin en caisses, des camions et tracteurs d'aviation, sera vendu aux Anglais permettant à la France libre de subsister pendant les trois premier mois.
Simon et Messmer intègrent la 13e DBLDE. Jean Simon qui commande désormais la 3e compagnie combattra avec son camarade aux combats en Érythrée, en Syrie ou il est blessé à l'œil droit qu'il perdra. Le 25 juin 1941, il est promu capitaine puis combat à la bataille de Bir Hakeim et à la campagne de Tunisie en 1943. En juillet 1943, Simon prend part à la Campagne d'Italie ou il est promu chef de bataillon.Il sert ensuite au quartier général de la 1re Division Française libre puis au cabinet militaire du général de Gaulle. Le 24 mars 1947, il est promu lieutenant-colonel et prend le commandement du 3e Régiment Etranger d'Infanterie en Indochine. En 1949, il est affecté à la 9e compagnie de passage de la Légion étrangère de Saïgon.
À son retour en France, il sert à la Section Technique de l'Armée de Terre puis étudie à l'école supérieure de guerre. Le 1er juillet 1952, il est promu colonel et affecté à l'État-major des armées. En 1956, il est sert à l'état-major particulier du ministère de la défense.
En 1957, il est attaché militaire à l'ambassade de France à Londres. Le 1er juillet 1960, il est nommé général de brigade, adjoint au général commandant la région territoriale et le corps d'armée d'Alger.
En 1961, il prend le commandement de la 27e Division d'Infanterie de Montagne et la zone est-algérois. En 1962, il prend le commandement de la 29e Division d'Infanterie et la zone centre-oranais ainsi que l'École spéciale militaire et l'École militaire interarmes.
Le 1er avril 1964, il est promu général de corps d'armée et gouverneur militaire de Lyon et commandant de la Ve Région militaire.
En 1968, il est membre du Conseil supérieur de l'armée de Terre, puis inspecteur général de l'armée de Terre en 1969. Le 1er avril, il est promu au rang de général d'armée.
En 1972, il est administrateur de la Croix-Rouge française.
Le 30 avril 1973, il fait valoir ses droits à la retraite.
Membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis juin 1969, il est choisi par ses pairs comme chancelier de l'ordre de la Libération en septembre 1978 pour 4 ans et réélu en 1982, 1986, 1990, 1994 et 1998. Il est également président de l'Association des Français libres de 1978 à 2000 puis, après la sublimation de l'association, président de la Fondation de la France libre de 2000 à 2003. Alain de Boissieu lui a succédé comme chancelier de l'ordre de la Libération, Pierre Messmer comme président de la Fondation de la France libre.
Décorations
Intitulés
- Grand Croix de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941 - et membre du conseil de l'ordre de la Libération
- Médaille militaire - décret du 16 octobre 2002
- Croix de guerre 1939-1945 (9 citations)
- Croix de Guerre des TOE (2 citations)
- Croix de la Valeur militaire (2 citations)
- Médaille de la Résistance
- Croix du combattant
- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille coloniale avec agrafes "Érythrée", "Libye", "Bir-Hakeim", "Afrique Française libre", "Extrême-Orient"
- Médaille commémorative des opérations de maintien de l'ordre en Afrique du Nord
- Médaille commémorative du Moyen Orient
- Médaille commémorative de la campagne d'Italie 1943-1944
- Médaille des blessés
- Commandeur des palmes académiques
- Distinguished Service Order (DSO)
- Commandeur du Royal Victoria Order
- Military Cross
- Bronze Star
- Médaille militaire du Brésil
- Badge « Honneur du champ de bataille » à l'ordre des États-Unis
- Commandeur du Nicham Iftikar
- Commandeur de l'Etoile Noire du Bénin
Il totalise 13 citations
Bibliographie
- La saga d'un Français Libre, Jean Simon, Presses de la Cité, 2000.
- Le ralliement du Capo Olmo, rapport de traversée du commandant Vuillemin à son arrivée à Liverpool La Mémoire des Français libres tome I, Humbert Vuillemin, Fondation de France Libre, 2002.
Notes
- « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu’il faut cesser le combat... »
- Joseph Vuillemin neveu du général
- Odyssée du Capo Olmo
Liens externes
Sources
- Képi blanc et Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère
Précédé par Jean Simon Suivi par Claude Hettier de Boislambert Chancelier de l'ordre de la Libération 1978-2002 Alain de Boissieu Catégories :- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Général français du XXe siècle
- Officier de Légion étrangère
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Personnalité de la France libre
- Compagnon de la Libération
- Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale
- Élève du Prytanée national militaire
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Naissance en 1912
- Naissance à Brest
- Décès en 2003
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