Auschwitz

Auschwitz
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Auschwitz Birkenau
Camp nazi de concentration et d'extermination (1940-1945) *
Patrimoine mondial de l'UNESCO
Entrée de Birkenau (Auschwitz II), vue depuis l'intérieur du camp
Entrée de Birkenau (Auschwitz II), vue depuis l'intérieur du camp
Coordonnées 50° 02′ 12″ N 19° 10′ 33″ E / 50.0366222, 19.175897250° 02′ 12″ Nord
       19° 10′ 33″ Est
/ 50.0366222, 19.1758972
  
Pays Drapeau de Pologne Pologne
Type Culturel
Critères (vi)
Numéro
d’identification
31
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1979 (3e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO

Auschwitz-Birkenau ou plus simplement Auschwitz (en allemand : Konzentrationslager Auschwitz Prononciation du titre dans sa version originale : Camp de concentration d'Auschwitz) est le plus grand camp de concentration et d'extermination du Troisième Reich. Sa localisation est partagée entre les villes d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich (province de Haute-Silésie) après l'invasion de la Pologne.

Ce camp de concentration, dirigé par les SS, a été créé en mai 1940 et libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. En cinq années, plus de 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants, moururent à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à la sortie des trains qui les y transportaient. 90 % de ces personnes étaient juives. Ces victimes de la solution finale étaient tuées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, mais elles mouraient aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d'expériences médicales.

En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres en masse commis par les nazis, et plus particulièrement celui du génocide des Juifs, au cours duquel près de six millions d'entre eux furent assassinés.

Comme les autres camps de concentration nazis, Auschwitz était sous les ordres de Heinrich Himmler et de la SS. Le responsable du camp fut le SS-Obersturmbannführer Rudolf Höss jusqu'à l'été 1943, remplacé ensuite par Arthur Liebehenschel et Richard Baer. Rudolf Höss a fourni des descriptions détaillées du fonctionnement du camp dans son autobiographie et lors du procès de Nuremberg. Retrouvé par les Alliés en Bavière où il se cachait sous une fausse identité, il fut condamné à mort par un tribunal polonais et pendu en 1947 face au crématorium d'Auschwitz I.

Monument historique et culturel majeur qui participe au « devoir de mémoire », Auschwitz est depuis 1979 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Sommaire

Un vaste complexe

Plan de situation des trois camps d'Auschwitz, à l'été 1944

Auschwitz était principalement constitué de trois camps :

  1. Auschwitz I, ouvert le 20 mai 1940 — Le camp souche (principal) est un camp de concentration où périrent près de 70 000 personnes, au début des prisonniers de guerre et des opposants politiques polonais et soviétiques ; ensuite des Juifs et des résistants de toutes nationalités.
  2. Auschwitz II (Birkenau), ouvert le 8 octobre 1941 pour les prisonniers de guerre soviétiques — À la fois camp de concentration et centre de mise à mort immédiate où périrent plus d'un million de personnes, juives dans leur immense majorité ainsi que des Tziganes.
  3. Auschwitz III (Monowitz), ouvert le 31 mai 1942 — Un camp de travail pour les usines IG Farben.

Ces trois camps étaient complétés par une cinquantaine de petits camps dispersés dans la région et placés sous la même administration.

Auschwitz I

La création du camp souche Auschwitz I est décidée par les SS en février 1940 : c'est un camp de concentration et de travail forcé. Il se situe au milieu d'une région polonaise riche en matière premières : eau (au bord de la rivière Sola, zones marécageuses à proximité), chaux, et charbon (à 30 km du camp se trouve des gisements parmi les plus riches d'Europe). ces ressources sont nécessaires pour la production d'essence et de caoutchouc de synthèse. Ces ressources sont essentielles pour l'effort de guerre allemand, c'est pourquoi les nazis chargent le groupe chimique IG Farben d'en assurer l'exploitation sur le site[1]. La main d'œuvre sera celle du camp de concentration. Le Reichsführer Himmler comprend l'importance du projet et projette de passer d'une population carcérale de 10.000 à 100.000 lors de sa visite en mars 1941[2]. Himmler veut faire d'Auschwitz un camp modèle de colonisation à l'est, avec une Kommandantur et un QG du parti nazi monumental bâti de toutes pièces, lui-même aurait eu des appartements privés de grand luxe ; ce gigantesque projet aurait été financé par la mane générée par la revente des matières premières à IG farben, mais ils n'ont jamais été appliqués, à cause du déroulement de la guerre : en juin 41 Hitler attaque l'URSS[2]. Le commandant SS Höss est chargé de la construction du camp et de son maintien. Le commandant n'aura pas toujours le matériel nécessaire à la construction, c'est pourquoi il sera obligé d'en voler, par exemple 100m de fil barbelé[3]. Il se situe sur l'emplacement d'une ancienne caserne de l'armée polonaise dont les bâtiments délabrés entourent un vaste terrain pour le dressage des chevaux[4]. il se situe au milieu de la région de la Pologne annexée par le Reich en 1939. Les premiers prisonniers sont des opposants politiques polonais socialistes ou communistes pour la plupart. Une première vague, au nombre de 720, arrive en juin 1940. Le camp est prévu pour ceux que le régime nazi estime dangereux : suspects de Résistance, hommes politiques, intellectuels, puis des prisonniers de guerre soviétiques, des Allemands condamnés par les tribunaux, des prisonniers politiques, ainsi que ce que les Nazis appellent des « éléments asociaux » : Tziganes, prostituées, homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, Juifs. En 1940, le camp renferme de 13 000 à 16 000 détenus, pour 300 gardiens SS[5]. Le nombre de prisonniers gonfle et atteint environ 20 000 en 1942. Durant les 20 premiers mois, plus de la moitié des 23.000 prisonniers polonais meurent de suite des traitements inhumains et nombreuses tortures infligés par les gardiens SS[6]. À partir de l'agression contre l'URSS, Hitler redirigera les prisonniers de guerre soviétiques vers Auschwitz, ce qui chamboulera les plans initialement prévus par Himmler (lire supra). La brutalité des gardiens SS augmentent particulièrement quand ce sont les prisonniers de guerre soviétiques arrivent dans le camp, ces derniers sont les plus mal traités de tous les prisonniers[7]. Au fur et à mesure que les troupes allemandes pénètrent en URSS, ces dernières abattent toutes les populations juives (hommes, femmes, enfants, du bébé au vieillard) des régions traversés ; mais en août 41 les officiers se plaignent de cette tâche barbare et déshumanisante ; les Allemands pour une raison de coût économique refusent d'envoyer sur le front les bombones de monoxyde de carbone nécessaire au gazage ; c'est pourqoi en septembre 41 le médecin SS Albert Wideman (qui a déjà participé au gazage des handicapés au monoxyde carbone) teste une méthode à base d'explosifs, mais c'est encore pire ; Wideman pense alors utiliser les gaz d'échappement des camions dans lesquels les prisonniers seront chargés. Cette méthode est testée sur des prisonniers de guerre soviétique.

Höss a tenu à reprendre la devise du camp de Dachau[8], Arbeit macht frei : « Le travail rend libre » qu'il inscrit en haut du portail d'entrée. Chaque jour, lorsque les prisonniers quittent le camp pour aller travailler, c'est au rythme d'une marche jouée par un orchestre de détenus, et il en est de même à chaque arrivée de déportés.

Pour surveiller les détenus, les SS puisent parmi des criminels allemands connus pour des actes de violence, les Kapo. Les détenus sont catégorisés par un symbole cousu sur leur combinaison de bagnard : prisonnier politique, Juif, etc. Les détenus sont identifiés par un numéro tatoué sur le bras.

Entrée d'Auschwitz I avec l'inscription Arbeit macht frei (« le travail rend libre »).

Les prisonniers travaillent pendant six, voire sept jours par semaine. Le dimanche est en principe réservé à la « toilette personnelle ». Mais l'absence d'hygiène, la malnutrition, les mauvais traitements causent rapidement de nombreux décès.

Auschwitz est un camp de travail. Les prisonniers valides doivent travailler, ceux qui sont malades ou blessés sont fusillés. Des exécutions sont aussi le fait des médecins du service d'euthanasie du Reich : ceux qui sont chargés de tuer les handicapés mentaux et physiques. 575 prisonniers seront transférés dans des chambres à gaz en Allemagne pour être éliminé[9].

Lorsque Adolf Hitler décide l'extermination systématique des Juifs à grande échelle, Rudolf Höss, alors responsable du camp, expérimente divers modes d'exécution. Le nombre de déportés augmente rapidement et il est chargé de trouver une application pratique à la « Solution finale ». Son approche du problème est technique et pragmatique. Les exécutions sont jusqu'ici menées à l'arme à feu, les déportés fusillés au bord de fosses communes qu'ils ont eux-mêmes creusées. D'autres prisonniers recouvrent les corps de chaux. Cette méthode est décrite par lui, lors de son interrogatoire après sa capture, comme peu efficace, lente, et coûteuse en munitions. Prenant modèle sur Treblinka, il fait construire deux petites chambres à l'extérieur du camp, où les déportés sont asphyxiés par les gaz d'échappement d'un camion. Höss raconte que cette opération prenait du temps, que les SS chargés de l'opération abrégeaient souvent, et qu'une portion non négligeable des gazés se réveillaient alors qu'on les enterrait.

C'est en observant les précautions importantes que nécessite l'emploi d'un pesticide utilisé pour nettoyer les baraquements, que l'idée vient à l'assistant de Höss (Fritsch) d'employer le Zyklon B[10]. Il utilise d'abord dans la baraque 11. Höss satisfait de la méthode de Fritsch décide de généraliser la méthode[2]. Le Zyklon B était un pesticide connu et utilisé couramment dans l'armée allemande, le camp d'Auschwitz en possédait donc de grandes quantités en stock. Pour nettoyer un baraquement de la vermine qui l'infestait, il fallait en faire sortir tous les prisonniers, fermer hermétiquement toutes les ouvertures et répandre les cristaux de ce pesticide sur le sol. Après environ une demi-heure, un soldat pénétrait dans le baraquement, muni de gants et d'un masque à gaz, pour ouvrir et ventiler la pièce.

Testé en septembre 1941 sur des prisonniers de guerre soviétiques, le produit se révèle mortel même en très petite quantité. Les SS ajoutent des ventilateurs, pour accélérer la ventilation après le gazage. Les corps des premières victimes recouvrant souvent les cristaux de Zyklon B qui réagissent à l'air, ils installent également des colonnes percées de trous, où le produit est versé depuis le toit par un soldat. Des fosses sont transformées en bûchers pour brûler les corps arrosés de gasoil.

La première chambre à gaz (partiellement reconstituée) située à Auschwitz I

Les SS utilisèrent alors dans le camp souche un bâtiment comprenant une chambre à gaz et un crématoire composé de trois fours. Cette installation fut en service entre 1941 et 1942, avant d'être transformée en bunker de protection en cas d'attaque aérienne. Pour cette raison, le bâtiment n'a pas été détruit par les nazis. Le four crématoire actuellement visible y a été reconstruit après la guerre à partir du matériel original resté sur place.

En 1942, le camp vit également l'arrivée des premières femmes. Entre avril 1943 et mai 1944, les femmes juives servirent de cobayes pour des expériences de stérilisation pour le professeur Karl Clauberg. Le docteur Josef Mengele menait des expérimentations sur les détenus, s'intéressant particulièrement aux enfants jumeaux. Lorsque les prisonniers ne guérissaient pas assez rapidement, ils étaient alors tués par injection de phénol au cœur.

Sur les ordres de Heinrich Himmler, le Block 24 fut transformé en bordel pour récompenser le personnel de surveillance[11],[12].

Auschwitz II (Birkenau)

En novembre 1943 on fractionne le camp en trois parties; tandis qu'Auschwitz I devient le Stammlager le camp-souche, Birkenau devient Auschwitz II; il comprend le centre d'extermination ainsi qu'un gigantesque camp de travail forcé. C'est là que périrent 1,1 million de personnes, principalement des Juifs et des Tziganes. À partir de 1943 Birkenau a son propre commandant (Lagerführer) sous l'autorité du Lagerkommandant : Friedrich Hartjenstein de 1943 à 1944, puis Josef Kramer de mai 1944 à décembre 1944[13].

Birkenau est à 3 kilomètres d'Auschwitz, dans des marécages[14], [15]; à l'emplacement du village de Brzezinka (Birkenau en allemand) détruit pour construire le camp.

D'une capacité théorique de 100 000[réf. nécessaire] détenus, il s'étend sur une superficie de 170 hectares. Il comprend, dans sa configuration finale, trois parties ou Lager : le camp des femmes, le camp des hommes et une extension jamais terminée "Mexico". Chacun des Lager est entouré de murs de barbelés électrifiés à haute tension. Certains détenus désireux de se suicider se jetaient sur ces fils de fer. (Il y en a eu très peu en réalité.)

[réf. nécessaire]Dans un premier temps, Himmler avait pensé Birkenau comme une extension d'Auschwitz destinée à accueillir des prisonniers de guerre soviétiques dans le cadre de l'invasion de l'Union soviétique. Ce sont d'ailleurs ces prisonniers soviétiques qui commencent à construire les baraquements en brique qui deviendront plus tard le camp des femmes. Le rôle principal de Birkenau, défini dès fin 1941, a ensuite été d'appliquer la solution finale de la question juive, c’est-à-dire la mise à mort systématique, et programmée des Juifs d'Europe, à l'échelle industrielle. Dans ce but, les nazis firent construire à Birkenau, quatre complexes de chambres à gaz-crématoires (K II, K III, K IV et K V). La construction débuta en 1942. Le K I est l'ensemble chambre à gaz-crématorium d'Auschwitz I. C'est d'abord dans deux anciennes fermes situées à proximité du camp et transformées en chambres à gaz, nommées la maison rouge et la maison blanche, (Bunker I et II) que sont morts une partie importante des Juifs déportés de France.

Le parcours des déportés vers la chambre à gaz

Les détenus arrivaient de toute l'Europe à Auschwitz-Birkenau en train, souvent après plusieurs journées passées dans des wagons à bétail. Certains mouraient durant le voyage de soif, de faim, de maladie ou encore asphyxiés.

Pendant la plus grande partie du fonctionnement du camp, les déportés arrivaient au niveau de l'ancienne gare de marchandise d'Auschwitz (la Judenrampe) et marchaient environ un kilomètre jusqu'à Birkenau. La voie fut prolongée au printemps 1944 pour terminer son trajet à l'intérieur de Birkenau, au plus près des dispositifs de gazage juste avant l'arrivée des Hongrois. La traditionnelle photographie où l'on voit des rails qui aboutissent à l'entrée du camp de Birkenau tel qu'il se présente aujourd'hui correspond donc à la configuration ultime du camp. Elle laisse croire qu'il s'agit de la voie de chemin de fer qui rentre dans le camp mais en fait elle est prise depuis l'intérieur du camp.

À peine sortis du train, les prisonniers subissaient la « sélection ». D'un côté, les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes, les enfants destinés à être gazés immédiatement. De l'autre, les adultes (en théorie à partir de 15 ans) les plus valides que les SS destinaient à la mort par le travail forcé. Souvent, le docteur Josef Mengele opérait une sélection parmi les nouveaux venus pour conduire ses expériences.

Dans tous les cas, les détenus étaient mis à nu, rasés, tatoués, dépossédés de leurs biens qu'on stockait dans des entrepôts appelés « Canada » dans le jargon du camp. Ces objets personnels étaient ensuite pour la plupart envoyés en Allemagne.

Les survivants à ce premier tri étaient répartis en groupes de travail (Kommandos) et employés comme main-d'œuvre esclave dans les usines dépendant du camp, mais aussi dans des fermes ou à l'intérieur du camp.

Les ruines d'une des chambres à gaz et d'un four crématoire.

Les chambres à gaz pouvaient recevoir près de 1 440 personnes pour les plus grandes et 768 personnes à la fois pour les plus petites[16] . Une salle dotée d'une installation sanitaire factice, laissait entrevoir une trappe sur le toit d'où le zyklon B était jeté par des gardes. Les corps étaient ensuite brûlés dans les crématoires contigus. C'était la mission du Sonderkommando choisi parmi les prisonniers. Vers la fin de la guerre, alors que les crématoires tournaient à plein régime, les nazis tuèrent encore plus et brûlèrent les corps dans des fosses.

À partir du 15 mai 1944, 440 000 Juifs hongrois sont déportés à Auschwitz-Birkenau après que la Wehrmacht a pris le contrôle de la Hongrie en mars. 250 000 d'entre eux furent assassinés, les autres envoyés dans des camps de travail.

La Judenrampe, où les prisonniers étaient débarqués jusqu'au 15 mai 1944.

Le 7 octobre 1944, des membres du Sonderkommando, 250 prisonniers responsables des corps des personnes après gazage, se soulèvent. Ils s'étaient procuré des explosifs subtilisés par un Kommando de jeunes femmes juives travaillant dans les usines d'armement de l'Union Werke. Ils réussirent à détruire partiellement le crématoire IV. Après l'explosion, ils coupèrent les barbelés électrifiés à l'aide de pinces d'électricien fabriquées à la hâte, et s'échappèrent dans la forêt. Mais leur fuite échoua et la plus grande partie du groupe fut liquidée ; peu survécurent.

  • Camp des familles, le camp des familles est un camp à l'intérieur d'Auschwitz, qui fut créé en 1943. Il regroupait des familles, principalement d'origine tchécoslovaque. Ce camp devait servir de justification face à l'opinion internationale et une partie de ses membres subirent les expériences du Dr Mengele[17].

Auschwitz III (Monowitz)

Article détaillé : Monowitz-Buna.

Le gouvernement nazi travaillait avec les industriels allemands (fonderie, industrie chimique, armement…). L'usine IG Farben de la Buna à Monowitz utilisait 10 000 détenus d'Auschwitz. Sous-alimentés et maltraités, ces derniers finissaient par mourir au travail, quand cela n'était pas dans les chambres à gaz à l'occasion d'une sélection, ou au cours d'une expérience médicale. À Monowitz se trouvait également une fabrique de caoutchouc où les détenus, parmi lesquels le chimiste italien Primo Levi, travaillaient dans des conditions très dures.

Inaction des Alliés

Vue aérienne du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau à son extension maximale ; l'entrée se trouve en bas à droite, prolongée vers la gauche par les voies de chemin de fer et les quais de débarquement ; à gauche, de part et d'autre de ceux-ci, deux bâtiments abritant les fours crématoires (les deux formes noires en « T ») ; de bas en haut : camp des femmes et des prisonniers en régime dur, camp principal puis extension en construction. En haut à gauche, on remarque la fumée blanche, elle ne provient pas d'une cheminée du crématoire V, mais d'une crémation en plein air, en juin 1944, à côté du crématoire V. Le processus d'extermination avait atteint un rythme tellement élevé que les fours ne suivaient plus.

La majorité des historiens s'accorde, au début du XXIe siècle, pour admettre que les forces alliées connaissaient l'existence des massacres à l'Est et qu'elles ont sauvé quelques dizaines de milliers de Juifs par voies diplomatiques, sans avoir recours aux moyens militaires.

Entre 1940 et 1942, les premières informations parviennent aux alliés, incrédules, notamment celles concernant les massacres commis par les Einsatzgruppen à l’est, premier mode d’extermination des Juifs par des Kommandos. Le télégramme Riegner[18] du 8 août 1942 leur confirme la politique d’extermination qui est menée par le IIIe Reich.

À l’automne 1942, des rescapés témoignent, comme le résistant polonais Jan Karski qui s’entretient directement avec Franklin Delano Roosevelt et l’administration britannique en vue de mettre un terme au massacre. Et le 17 décembre 1942, les forces américano-britanniques et les gouvernements en exil à Londres font une déclaration conjointe condamnant la politique d’extermination des Juifs d’Europe, menaçant leurs auteurs de représailles. Peu de temps avant le débarquement en Normandie, deux prisonniers échappés, Rudolf Vrba et Alfred Wetzler, font également un rapport détaillé sur les pratiques dans les camps de la mort.

Le 4 février 1943, le Belge Victor Martin part, muni d'autorisations pour visiter des confrères universitaires à Francfort, Berlin et Breslau en mission de reconnaissance pour la résistance et revient en Belgique, avec des informations en mai 1943. Il a parlé à des ouvriers français du STO près de Katowice qui l'informent de ce qui se passe au camp d'Auschwitz. Arrêté à Breslau le 10 février 1943 il est incarcéré au camp de Radwitz dont il s'échappe le 15 mai 1943. Il fait un rapport à ses amis du Front de l'Indépendance et ses informations sont transmises à Londres. Sa mission incite la résistance à organiser la protection des enfants juifs de Belgique[19].

En 2003, la Royal Air Force dévoile officiellement certains clichés pris en 1944. La RAF qui cherche des installations militaires ne s'attarde pas sur les camps. L'information arrive pourtant jusqu'à Winston Churchill qui se décide pour une attaque avant de se rétracter à l'idée de tuer inutilement des détenus par un raid aérien.

Les travaux des historiens depuis les années 1970 ont permis de démontrer que les Alliés avaient connaissance de la solution finale, à savoir la politique d’extermination systématique de tous les Juifs d’Europe. Le rôle des pays neutres a été crucial dans ce domaine, la Suisse, et à moindre titre la Suède, étaient des terres de sécurité pour les agences juives et les diplomates alliés, par lesquelles ils pouvaient recevoir des informations. La résistance polonaise et des contacts amis dans l’administration nazie ont permis peu à peu de mettre au jour ce secret que les nazis s’acharnaient à dissimuler.

L’inaction sur Auschwitz a été un choix. Deux angles servent généralement d’étude de la question : la stratégie militaire et les inerties politiques.

Les Alliés attaquent Monowitz le 13 septembre 1944, usine de fabrication de caoutchouc synthétique à quelques kilomètres du camp d’Auschwitz. Certaines bombes tombent même sur le camp tuant accidentellement une dizaine de déportés. Ce raid montre qu’un assaut aérien sur Auschwitz était dans la capacité des Alliés en 1944.

En 1942, Winston Churchill, sous la pression du Parlement et de l'Église anglicane, donne l’ordre à son administration militaire d’envisager toutes les possibilités de bombardement des camps, mais il lui est répondu que les cibles sont hors de portée d’action. C’est à partir de 1944, lorsque les forces américaines sont stationnées à Foggia dans le sud de l’Italie que les camps entrent dans le périmètre d'action des forces alliées à l'Ouest. La Luftwaffe est inopérante depuis bien longtemps, les Alliés ont le contrôle total de l'espace aérien.

Les preuves de l’ampleur des atrocités sont connues des dirigeants politiques. Aux États-Unis, les journaux parlent dans leurs colonnes de la solution finale, les agences juives américaines font pression sur l’administration militaire pour obtenir un assaut sur Auschwitz.

Le Ministre adjoint à la Guerre John McCloy refuse d'exécuter un bombardement sur les camps de concentration, car les cibles ne sont pas militaires.

Évacuation et libération du camp

Une des allées du camp Auschwitz I.
Ruines d'Auschwitz II. Seules restent les cheminées en maçonnerie, les baraquements en bois ont disparu
Vue d'Auschwitz II. Entrée à l'avant-plan, baraquements reconstitués à droite, ruines de baraquements à l'arrière-plan

À partir d'août 1944, l'armée rouge est à 200 km d'Auschwitz. Les autorités nazies envisagent alors la liquidation du camp en cas de nouvelles victoires soviétiques, ainsi que cela avait déjà été fait pour les autres centres d'extermination situés plus à l'Est.

Aussi longtemps que cela a été possible, les nazis ont continué l'extermination dans les chambres à gaz. Ce n'est qu'en novembre 1944 que les trois crématoires restant en activité (le crématoire IV est inutilisable depuis octobre à la suite d'une révolte du Sonderkommando) sont dynamités. Avant cela, les nazis prennent soin d'assassiner la plupart des témoins oculaires du génocide et particulièrement ceux des Juifs qui avaient travaillé dans les crématoires. D'une manière générale, les SS tentent, dans la seconde moitié de l'année 1944, de détruire et d'effacer les traces des crimes commis. Ils brûlent les listes des Juifs exterminés, une partie des dossiers et de la documentation. Ils font nettoyer et recouvrir de terre par des déportés les fosses contenant des cendres de victimes.

Les nazis ne mettent fin aux travaux d'agrandissement d'Auschwitz (camp souche et Birkenau) qu'à la fin de l'année 1944. Les travaux d'extension de certains des camps auxiliaires continuent pratiquement jusqu'à la libération.

Le camp se dépeuple progressivement. Les détenus évacués sont soit employés dans des usines d'armement situées plus à l'intérieur du Reich (principalement des Polonais et Soviétiques), soit, dans le cadre des marches et des transports de la mort, conduits vers d'autres camps de concentration. Les marches de la mort, endurées par des détenus épuisés, sans manger ou presque, dans un froid glacial, sont responsables de plusieurs dizaines de milliers de morts. Le 17 janvier 1945 a lieu le dernier appel général. Y sont présents 67 000 déportés dont 31 800 à Auschwitz I et II et 35 100 dans les camps auxiliaires dépendant de Monowitz.

Le camp d'Auschwitz est libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.

Le camp souche d'Auschwitz I et Auschwitz II - Birkenau sont libérés par les soldats de la soixantième armée du front ukrainien dans le cadre d'une offensive sur la rive gauche de la Vistule. Ceux-ci y pénètrent vers 15 h à la suite de combats qui font 66 morts parmi les Soviétiques. 7 000 déportés, maintenus dans le camp, survécurent jusqu'à la libération. Les soldats soviétiques ont découvert sur place environ 600 corps de détenus, exécutés par les SS pendant l'évacuation du camp ou morts d'épuisement.

Mise en place d'un programme de réadaptation des survivants du camp de concentration d'Auschwitz, avec la participation du psychiatre Antoni Kępiński. Lui-même, ancien déporté.

Bilan

Vue du camp Auschwitz I en hiver.

Selon les estimations datant de 1998 de Franciszek Piper, historien du musée d'Auschwitz-Birkenau, le bilan d'Auschwitz s'établit ainsi[20] :

  • 1,3 million de personnes ont été déportées dans le camp d'Auschwitz
  • 1,1 million de déportés y sont morts dont :
    • 960 000 Juifs
    • 70 000 à 75 000 Polonais non juifs ni tsiganes
    • 21 000 Tsiganes
    • 15 000 prisonniers de guerre soviétiques
    • 10 000 à 15 000 détenus d'autres nationalités (Soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemands, Autrichiens, Belges, Hollandais)

Lieu de mémoire

Chaussures de déportés juifs de Birkenau

Après sa libération en 1945, Auschwitz reste abandonné pendant deux ans. Le Parlement polonais décide en 1947 de faire d'Auschwitz un musée à la mémoire des victimes.

Le musée s'étend sur 191 hectares : 20 à Auschwitz I et 171 à Auschwitz II-Birkenau. Il ne reste rien aujourd'hui de l'usine IG Farben de Monowitz, Auschwitz III. Auschwitz-Birkenau fait partie depuis 1979 du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le camp souche, Auschwitz I, a été restauré et ses blocks 4 et 5 utilisés depuis les années 1950 par les Polonais pour réaliser une exposition permanente qui veut présenter les conditions de vie des prisonniers, principalement à partir d'objet récupérés dans les restes du Canada de Birkenau à la libération du camp. S'y trouvent notamment des effets personnels de déportés : vaisselle, lunettes, chaussures etc., exposés dans des vitrines. L'une d'elles montre des cheveux qui devaient être utilisés pour fabriquer du tissu. Tout ce qui appartenait aux victimes, devait resservir et profiter au Reich. Depuis les années 1960, certains blocks hébergent des « expositions nationales » réalisées par les divers pays d'où les Juifs furent déportés à Auschwitz. Au rez-de-chaussée du block 20 se trouve l'exposition française, inaugurée en janvier 2005, d'une grande qualité muséographique.

Auschwitz II a volontairement été laissé en l'état comme témoin de l'ampleur du crime. Seule une rangée des baraques en bois du camp de quarantaine des hommes a été reconstruite. Un monument international à la mémoire des victimes, situé entre les crématoires II et III, a été inauguré en 1967. Il est un lieu de recueillement dans ce qui peut être considéré comme le plus grand cimetière de l'histoire de l'humanité.

« Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d'hommes, de femmes et d'enfants, en majorité des Juifs de divers pays d'Europe, soit à jamais pour l'humanité un cri de désespoir et un avertissement. Auschwitz - Birkenau 1940 - 1945 ». Ce texte est inscrit sur 21 dalles fixées sur le sol du monument, toutes traduites dans des langues différentes.
Une des dalles commémoratives.

Depuis peu des espaces en périphérie des deux camps principaux et en dehors de l'espace du musée sont mis en valeur. C'est le cas de la rampe ferroviaire (Judenrampe) située à 1,5 km de Birkenau, où sont arrivés les trains convoyant les déportés de mars 1942 à avril 1944. Ce n'est qu'à partir de la fin du printemps 1944 que la prolongation de la voie ferrée, décidée par les nazis pour accélérer l'extermination des Juifs hongrois, arrive à proximité immédiate des chambres à gaz, à l'intérieur du camp.

Pendant la Guerre froide, les chiffres furent gonflés par le gouvernement communiste polonais. Le caractère essentiellement juif des victimes, dans un climat d'antisémitisme persistant, tendant à être nié ou du moins minimisé.

L'installation d'un carmel dans l'enceinte du camp d'Auschwitz, dans les années 1980, a provoqué une longue controverse, les organisations juives dénonçant une tentative de gommer la spécificité juive du lieu au profit d'une « christianisation » et d'une récupération de la Shoah. Jean-Paul II trancha la question en 1993 en ordonnant le départ des carmélites[21], mais la polémique sur la « christianisation de la Shoah » fut relancée en 1998 lors de la canonisation d’Edith Stein[22], puis de l’érection d’une nouvelle croix haute de huit mètres[23],[24].

2005 est marquée par la célébration solennelle du 60e anniversaire de la libération du camp en présence des derniers survivants et de nombreuses personnalités du monde entier. Depuis septembre 2006, Piotr Cywiński est le directeur du musée.

Chaque année se déroule à la synagogue Charles Liché à Paris une commémoration en souvenir de la libération des camps d’Auschwitz.

Principaux déportés connus

  • Jean Améry, écrivain autrichien, survivant d'Auschwitz, de Buchenwald et de Bergen-Belsen
  • Karel Ančerl, chef d'orchestre tchèque, déporté au camp de concentration de Theresienstadt il est ensuite transféré à Auschwitz.
  • Dina Babbitt, née Gottliebova, peintre
  • Władysław Bartoszewski, ancien ministre des affaires étrangères polonais
  • Hélène Berr, jeune Française juive, auteur d'un journal relatant sa vie de 1942 à 1944 et publié pour la première fois en 2008. Détenue au camp de Drancy (mars 1944) puis déportée à Auschwitz-Birkenau, elle meurt à Bergen-Belsen en avril 1945.
  • Joseph Bor, juriste tchèque
  • Henri Borlant, jeune français juif déporté à Auschwitz-Birkenau en 1942, à 15 ans; seul enfant français de moins de 16 ans ayant survécu à Auschwitz , il devient médecin; auteur de Merci d'avoir survécu.
  • Tadeusz Borowski, écrivain polonais, l'auteur de Le Monde de pierre
  • Dora Bruder, sujet du livre du même nom de Patrick Modiano
  • Charlotte Delbo, survivante française d'Auschwitz et de Ravensbrück, écrivain
  • Anne Frank, détenue entre septembre et octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau puis envoyée à Bergen-Belsen où elle mourut
  • Margot Frank, détenue entre septembre et octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau puis envoyée à Bergen-Belsen où elle mourut
  • Edith Frank, détenue depuis septembre 1944 à Auschwitz-Birkenau où elle mourut le 6 janvier 1945
  • Otto Frank, détenu depuis septembre 1944 à Auschwitz, puis libéré le 27 janvier 1945
  • Viktor Frankl, philosophe, auteur de l'ouvrage Nos raisons de vivre - A l'école du sens de la vie
  • Etty Hillesum, née en Zélande en 1914, décédée avec tous les siens en 1943 (journal d'Etty Hillesum : une vie bouleversée).
  • Willy Holt, décorateur de cinéma, Césars 1988, professeur à la FEMIS, auteur de l'ouvrage sur sa déportation à Auschwitz Femmes en deuil sur un camion[25]
  • André Kahn, le plus jeune déporté, à 15 ans et 5 jours, survivant de Bergen-Belsen, libéré par les Anglais
  • Imre Kertész, auteur hongrois, prix Nobel de littérature en 2002, libéré à Buchenwald
  • Maximilien Kolbe prêtre catholique polonais canonisé en 1982 par Jean-Paul II
  • Henri Kichka, Écrivit plus tard sur son expérience de prisonnier (Une adolescence perdue dans la nuit des camps)
  • Gertrud Kolmar, écrivaine allemande
  • Ginette Kolinka, survivante française d'Auschwitz-Birkenau
  • Hans Krása, compositeur germano-tchèque
  • Anita Lasker-Wallfisch, violoncelliste, musicienne de l'orchestre du camp
  • Primo Levi, chimiste et auteur italien, survivant d'Auschwitz III Monowitz. Écrivit plus tard sur son expérience de détenu (Si c'est un homme...)
  • Wojciech (Adalbert) Nierychlewski, religieux polonais, mort sous la torture, béatifié en 1999
  • Irène Némirovsky, écrivain russe de langue française
  • Witold Pilecki - l'unique prisonnier « volontaire » de KL Auschwitz
  • Samuel Pisar, survivant d'Auschwitz, avocat international, écrivain, auteur de Le sang de l'espoir
  • Alma Rosé, violoniste autrichienne, nièce de Gustav Mahler
  • Edith Stein, philosophe juive convertie au catholicisme et devenue carmélite ; déportée et gazée à Auschwitz, elle sera canonisée par Jean-Paul II et déclarée co-patronne de l'Europe
  • Simone Veil, femme politique française, ministre et présidente du parlement européen. Détenue 13 mois à Auschwitz (Bobrek) et après la marche de la mort à Bergen-Belsen ; libérée le 27 janvier 1945
  • Rudolf Vrba, évadé d'Auschwitz
  • Rose Warfman, résistante française
  • Elie Wiesel, écrivain américain, survivant d'Auschwitz III Monowitz. Écrivit plus tard sur son expérience de prisonnier

Notes et références

  1. Rees 2005 ép.1 14m à 15m
  2. a, b et c idem
  3. Rees 2005, 8m26s
  4. DocuTV Auschwitz de Rees, 4m40s.
  5. Rees 2005 ép. 1 11m28s
  6. Rees 2005 ép. 1 6m43s
  7. Rees 2005 ép.1 23m
  8. Rees 2005 ép. 1 6m28s
  9. Rees 2005 ép. 1 34-35m
  10. Rees 2005 &p.1 40-41m
  11. « Dans les bordels des camps nazis », Libération, 10 septembre 2009.
  12. New Exhibition Documents Forced Prostitution in Concentration Camps, Spiegel Online, 15 janvier 2007.
  13. Raul Hilberg, la destruction des Juifs d'Europe, Folio Gallimard, p.781
  14. L. Rees, Auschwitz et la solution finale, Paris, 2008, p.118
  15. Eugen Kogon, Les chambres à gaz, secret d'état, Paris, 1984, p. 176
  16. les chambres à gaz, secret d'état, Eugene Kogon, Hermann Langbein, Seuil 1987, p.197
  17. Sigmund Toman, Vous, vous savez, mais moi je ne sais pas. Questions à un survivant de la Shoah Interview de Michèle Honsberger et Martine Mouron, éd. Delibreo, 2008.
  18. Gerhart Riegner du congrès juif mondial envoie dès mars 1942 par télégramme un message sur l’extermination des Juifs au nonce à Berne, puis à Londres, Washington, et au Comité international de la Croix rouge, « Femmes et enfants exterminés. Hommes esclaves travaillant jusqu’à l’épuisement, ensuite supprimés. » mais il n'a pas eu d'écho.
  19. Bernard Krouck, Victor Martin, un résistant sorti de l'oubli, Les Eperonniers, 1995. Existe aussi en version filmée dans le style Docu-fiction réalisé par Didier Roten.
  20. Franciszek Piper, 'Auschwitz Concentration Camp, dans Michael Berenbaum et Abraham J. Peck (éditeurs), 'The Holocaust and History. The Known, the Unknown, the Disputed and the Reexamined, Indiana University Press, 1998, p. 378.
  21. L’affaire du Carmel d’Auschwitz
  22. Article de l’Arche citant le président du CRIF, intitulé « Juifs et catholiques : le malaise qui perdure » sur le site col.fr.
  23. La croix empoisonnée d’Auschwitz – Après le carmel, une nouvelle affaire envenime les rapports juifs-polonais Article de Libération
  24. « Geneviève Zubrzycki, The Crosses of Auschwitz. Nationalism and Religion in Post-Communist Poland », Bérengère Massignon, Archives de sciences sociales des religions octobre-décembre 2007, document 140-91. Mis en ligne le 2 juillet 2008.
  25. Site : Le chef décorateur Willy Holt nous a quittés - Afcinema

Annexes

Bibliographie

Mémoires et témoignages

Textes de déportés
Auschwitz I : « L'espoir après l'horreur ».
  • Charlotte Delbo, Auschwitz et après, Éditions de minuit, Paris, 1970, 2 vol.
  • Rudolf Vrba, Je me suis évadé d'Auschwitz, 1964
  • Primo Levi, Si c'est un homme, 1947
  • Odette Elina, Sans fleurs ni couronnes, 1947
  • Elie Wiesel, La Nuit, 1958
  • Lise Delbès-Lyon, Ma déportation, Drancy-Auschwitz-Hohenelbe, La cause des livres, 2006
  • Ruth Fayon, Patrick Vallélian, "Auschwitz en héritage". De Karlsbad à Auschwitz, itinéraire d'une jeune fille dans l'enfer de la Shoah, éd. Delibreo, 2009.
  • Imre Kertész, Être sans destin, 1975
  • Hermann Langbein, Hommes et femmes à Auschwitz, éd. 10/18.
  • Miklos Nyiszli, Médecin à Auschwitz, René Julliard 1961, Editions J'ai lu Leur aventure (no A266), 1966
  • Paul Steinberg, "Chroniques d'ailleurs", Ramsay, 1996.
  • Sigmund Toman, Vous, vous savez, mais moi je ne sais pas. Questions à un survivant de la Shoah, Interview de Michèle Honsberger et Martine Mouron, éd. Delibreo, 2008.
  • Shlomo Venezia, Sonderkommando, Dans l'enfer des chambres à gaz, 2007
  • Simone Veil, Une vie, 2007
  • Ana Novac, J'avais 14 ans à Auschwitz, presses de la Renaissance, 1982
  • Ana Novac, Les Beaux Jours de ma jeunesse, Balland, Paris, 2006
  • Fred Sedel, Habiter les ténèbres, La Palatine, 1963
  • Louis J. Micheels, Docteur 117641, Belles Lett, 1990
  • Joseph Bialot, C'est en hiver que les jours rallongent, Seuil, 2002
  • Pelagia Lewinska, Vingt mois à Auschwitz, Éditions Nagel, première édition 1945
  • Krystyna Zywulska, "J'ai survécu à Auschwitz" tCHu Varsovie et Panstwowe Muzeum Auschwitz-Birkenau, 2006
  • Willy Holt, "Femmes En Deuil Sur Un Camion", Nil édition
  • Ida Grinspan, J'ai pas pleuré, Poche, 2003
Textes de bourreaux
  • Rudolf Höss (commandant d'Auschwitz), Le Commandant d'Auschwitz parle, 1959

Ouvrages historiques

Monographies sur Auschwitz
Ouvrages sur la Shoah
  • Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, éd. Fayard, 1988 ; nouv. éd., Gallimard, 2006 (trois volumes).
  • Saul Friedländer, Les Années d'extermination. l'Allemagne et les juifs, 2 vol., 2e volume paru en 2008, traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, Seuil
  • Giorgo Agamben, Ce qui reste d'Auschwitz, édition Rivage poche.
Attitude des alliés
  • (en) M. Gilbert, Auschwitz and the Allies, New York, éd. Holt, Rinehart and Winston, 1981
  • (fr) Jan Karski, Mon témoignage devant le monde : Histoire d'un État secret, Paris, éd. Point de mire.
  • André Kaspi, « Fallait-il bombarder Auschwitz ? », dans la revue L'Histoire no 294, janvier 2005
  • W. Laqueur, Le Terrifiant Secret, Paris, éd. Gallimard, 1981
  • (en) M. J. Neufeld et M. Berenbaum (dir.), The Bombing of Auschwitz. Should the Allies Have Attempted It?, éd. The University Press of Kansas et The United States Holocaust Memorial Museum, 2000 et 2003
  • (en) W. D. Rubenstein, The Myth of Rescue, Londres et New York, éd. Routledge, 1997
  • D. Wyman, L'Abandon des Juifs, Paris, éd. Flammarion, 1987
Transmission de la mémoire
  • Giorgo Agamben, Ce qui reste d'Auschwitz, Rivage poche.

Romans, bande dessinée

Iconographie

Album d'Auschwitz

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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