- Francois Missoffe
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François Missoffe
François Missoffe, né le 13 octobre 1919 à Toulon et mort le 28 août 2003 à Rouen, était un homme politique français.
Carrière
Fils de l’amiral Jacques Missoffe, il est élevé au Prytanée national militaire de La Flèche.
À l’instar de ses frères Jean et Dominique qui rejoignent la France libre à Londres dès 1940[1], il s’engage dans les Forces françaises libres. Il accompagne Jean Sainteny en Indochine, occupée par les Japonais, et est détenu quelques semaines[2]. Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 et la médaille de la Résistance.
Il entame ensuite une carrière professionnelle dans l’industrie, et est nommé administrateur de la société Astra.
En 1949, il prend la première carte d’adhésion du Rassemblement du peuple français[3].
Élu député de Paris dans le 17e arrondissement en 1958, il est secrétaire d’État, chargé du Commerce intérieur, dans le gouvernement de Michel Debré puis dans le premier gouvernement de Georges Pompidou (1961-1962). Il lance à ce poste une campagne pour faire baisser le prix de viande bovine sous le slogan « Suivez le bœuf »[4].
Il devient ensuite secrétaire d’État, chargé des Rapatriés, dans le deuxième gouvernement de Georges Pompidou jusqu’au 23 juillet 1964 date à laquelle sa mission d’accueil d’un million de rapatriés est achevée[4]. Il devient alors ambassadeur de France au Japon à la place d’Étienne Dennery.
En 1966, remplacé à Tōkyō par Louis de Guiringaud, il revient comme ministre de la Jeunesse et des Sports de 1966 à 1968 dans les troisième et quatrième gouvernements Pompidou. C’est la première fois que la Jeunesse et les Sports ont un ministère de plein exercice, Maurice Herzog, auquel il succède, n’étant que secrétaire d’État. Le 8 janvier 1968 lors de l’inauguration de la piscine du campus de Nanterre, il est pris à partie par les étudiants au sujet de son Livre blanc sur la jeunesse et rencontre pour la première fois Daniel Cohn-Bendit, qu’il refuse d’expulser après cet incident, considéré comme un prélude à mai 1968[4].
En 1968, il retrouve son siège de député de Paris, qu’il a déjà occupé de 1958 à 1961 et de 1962 à 1963. En 1974, il cède son siège à sa femme, Hélène Missoffe, fille de Mitry, fille de Marguerite De Wendel et du comte Emmanuel de Mitry[3].
Chargé de mission temporaire à partir de 1973 auprès du ministre des Affaires étrangères, il effectue différentes missions en Asie.
Il est le père de huit enfants dont Françoise de Panafieu et Alain Missoffe, et le beau-frère de Jean François-Poncet. Il a été élevé au rang de Grand officier de la Légion d’honneur.
Références
- ↑ Jean Missoffe et Dominique Missoffe dans la liste des Français libres.
- ↑ François Missoffe : Hanoï, dernière étape de la Libération.
- ↑ a et b Philippe Lançon, « La chiraquienne en rage », Libération, 6 juin 1997.
- ↑ a , b et c Hervé Nathan, « Décès de François Missoffe », Libération, 29 août 2003.
Précédé par François Missoffe Suivi par René Billières Ministre français de la Jeunesse et des Sports Roland Nungesser Catégories : Ancien ministre de la Cinquième République | Ancien député de la Cinquième République | Ministre français des Sports | Personnalité de la France libre | Personnalité du Rassemblement du peuple français | Personnalité de l'Union pour la nouvelle République | Titulaire de la médaille de la Résistance | Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 | Grand officier de la Légion d'honneur | Ancien élève du Prytanée national militaire | Famille de Wendel | Naissance en 1919 | Naissance à Toulon | Décès en 2003
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