- Le Puy-en-Velay
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Le Puy-en-Velay
Vue générale sur Le Puy-en-Velay en juillet 2007.
DétailAdministration Pays France Région Auvergne Département Haute-Loire (préfecture) Arrondissement Le Puy-en-Velay Canton Chef-lieu de cinq cantons :
Puy-en-Velay-Est
Puy-en-Velay-Ouest
Puy-en-Velay-Nord
Puy-en-Velay-Sud-Est
Puy-en-Velay-Sud-OuestCode commune 43157 Code postal 43000 Maire
Mandat en coursLaurent Wauquiez
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay Site web http://www.mairie-le-puy-en-velay.fr/ Démographie Population 18 879 hab. (2008) Densité 1 124 hab./km² Aire urbaine 66 129 hab. (1999) Gentilé Ponote, Ponot Géographie Coordonnées Altitudes mini. 600 m — maxi. 888 m Superficie 16,79 km2 Le Puy-en-Velay est une commune française de la région Auvergne, préfecture du département de la Haute-Loire et capitale du pays du Velay.
Ses habitants sont appelés les Ponots et Ponotes[1].
Appellations
Évolution selon différentes éditions du Petit Larousse :
- Le Petit Larousse 1906 (réédition) indique : Puy (Le) autrefois Le Puy-en-Velay et « Aniciens, Ponots ou Podots » comme gentilé.
- Le Petit Larousse 1985 indique : Puy (Le) autrefois Le Puy-en-Velay et « Aniciens ou Ponots » comme gentilé.
- Le Petit Larousse 2000 indique : Puy-en-Velay (Le) anciennement Le Puy et « Aniciens ou Ponots » comme gentilé.
Le Quid 2005 pour sa part, indique (page 713) pour Puy (Le) les gentilés suivants : « Ponots, Aniciens, Podiens, Podots, Panots ».
Par décret du 10 mars 1988, Journal officiel du 17 mars 1988 et avec effet au 18 mars 1988, Le Puy devient Le Puy-en-Velay.
En occitan auvergnat : Lo Puèi de Velai.
Géographie
Le-Puy-en-Velay se situe au centre du département de la Haute-Loire, au sud-est de la région Auvergne. La ville est à 135 km de Lyon, 130 km de Clermont-Ferrand, 110 km de Valence et 76 km de Saint-Étienne.
Malgré son appartenance à la région Auvergne, le Puy-en-Velay regarde plus vers la région Rhône-Alpes voisine et plus particulièrement vers Saint-Étienne que vers Clermont-Ferrand. La ville est reliée à la métropole forézienne par une route à 2 x 2 voies, la RN 88, et seule une route nationale, la RN 102, la relie à la capitale auvergnate.
Climat
Le Puy-en-Velay a un climat de type Cfb (océanique) avec comme record de chaleur 37,5 °C le 22 juillet 1983 et comme record de froid -23,3 °C le 15 février 1956. La température moyenne annuelle est de 8,9 °C.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -2,4 -1,6 0 1,7 5,5 8,5 10,7 10,5 7,6 4,9 0,5 -1,3 3,8 Température moyenne (°C) 1,3 2,6 4,9 6,9 11,1 14,5 17,5 17,3 13,9 9,8 4,6 2,4 8,9 Température maximale moyenne (°C) 5,1 6,8 9,8 12 16,8 20,5 24,2 24,1 20 14,7 8,7 6 14,1 Précipitations (mm) 39,8 34,1 37,8 61 82,2 62,8 59,3 69,8 71,5 71,7 48,8 43,9 682,7 Record de froid (°C) -23,2 -23,3 -21,8 -10,2 -4,4 -1,3 1,8 -0,8 -3,1 -9,2 -13,1 -19,7 -23,3 Record de chaleur (°C) 17,8 23,8 24,9 27,9 29,4 34,1 37,5 35,8 33,5 27,8 21,7 17,5 37,5 Source : Le climat à Le Puy (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1956)[1]Héraldique
Armes de la ville du Puy-en-Velay :
« D’azur, semé de fleurs de lis d’or à un aigle d’argent au vol abaissé, brochant sur le tout ; l’écu accolé de deux palmes de sinople liées d’azur. » Ensuite de quoi Malte-Brun ajoute, dans sa notice de La France illustrée consacrée au Puy, que « ces armes furent accordées à la ville d'Anis par Hugues Capet, à la sollicitation de Gui Foulques, évêque du Velay ». Ce qui est pour le moins surprenant lorsque l’on se souvient qu’une immense majorité des historiens s’accorde pour faire naître l’art et la science héraldique dans le courant du XIIe siècle...
Culte catholique
Le Puy-en-Velay est le siège d'un évêché catholique. Son évêque est Mgr Henri Brincard depuis 1988.
Chemins de Compostelle
Le Puy-en-Velay est le point de départ de la Via Podiensis, un des itinéraires contemporains du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune suivante traversée est Vals-près-le-Puy, avec son église Saint-Christophe.
Nota : de lien en lien on pourra ainsi aller de ville en village jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le "Guide du Pèlerin" ne mentionne rien sur la ville, si ce n’est qu’elle a donné son nom à cette "via" qui y passe. Rien n'y indique qu'elle soit un point de départ comme il est dit habituellement, comme ci-dessous :
« les Bourguignons et les Teutons » dont parle Aimery Picaud, et, plus généralement, les Jacquets venus de l’est de l’Europe, débutaient leur pérégrination par le grand sanctuaire marial qui a donné son nom à la Via Podiensis.
Godescalc premier pèlerin de Compostelle
En l’an 950 ou 951 (chaque année a ses fervents partisans), Godescalc, évêque du Puy, se rend en pèlerinage à Santiago de Compostela. Il n'existe qu'une simple mention de ce voyage, disant qui était "accompagné d'une suite nombreuse ". Cette mention a ouvert la voie à toutes les spéculations. Ainsi a-t-on pu écrire :
" C’est une véritable troupe qui se déplace ! Outre l’évêque et les membres du clergé l’accompagnant, on y compte des troubadours, jongleurs, pages au service des ecclésiastiques, des barons et sénéchaux, tous ces beaux messieurs étant protégés par de nombreux gens d’armes : archers et lanciers ".
Le parcours suivi est bien mal connu (et pourtant quelques cités n’hésitent pas à revendiquer leur passage). Par contre, ce pèlerinage est authentifié par les écrits de Gomesano, moine du couvent espagnol de Saint-Martin d’Albeda (proche de Logroño) : « L’évêque Godescalc, animé d’une manifeste dévotion, a quitté son pays d’Aquitaine, accompagné d’un grand cortège, se dirigeant vers l’extrémité de la Galice pour toucher la miséricorde divine en implorant humblement la protection de l’apôtre saint Jacques. »
À la fin d’un manuscrit, il arrive que le scribe mentionne son nom, son âge, la date de son travail. Ces données forment le colophon. Dans celui du De Virginitate, copié pour Godescalc, en 951, le moine Gomesano, s’exprime ainsi : « Le très saint évêque Godescalc emporta ce petit livre d’Hispanie en Aquitaine durant l’hiver, dans les premiers jours de janvier…» Godescalc serait donc parti fin 950, et son retour serait début 951, d’après cette inscription.
Le Puy et l’accueil des pèlerins
Le premier hôpital fut l’Hôtel-Dieu, bâti contre la cathédrale. Il commença à fonctionner vers 1140. Son acte de fondation n'existe plus. Mais Le Puy étant un important centre de pèlerinage, sa destination première fut de recevoir les pèlerins qui venaient y vénérer Notre-Dame. Aucun texte ne permet de dire qu'il a été fondé pour les pèlerins de Compostelle, mais ses portes étaient largement ouvertes pour eux.
De nombreuses donations contribuaient à assurer des revenus à ce lieu d’accueil, tandis que des quêteurs se répandaient dans tout le royaume, et même à l’étranger, comme en témoigne une boîte à aumônes, conservée à Ripoll (en Catalogne), marquée « Nostra Senyora del Puig de França » qui - selon des témoignages recueillis, il y a une vingtaine d’années - était encore en usage au début du XXe siècle.
En 1210 l’évêque Bertrand de Chalancon concède de fabriquer et vendre les insignes de pèlerinage dans l’église Sainte-Claire. Ces coquilles sont découvertes au cimetière du Clauzel où étaient ensevelis ceux qui mouraient dans cet hôpital. À la fin du XVIe siècle, fut retrouvée une matrice permettant de fabriquer ces médailles de pèlerinage, ornées de coquilles et représentant saint Jacques pèlerin.
L’église Sainte-Claire était le siège d’une confrérie Saint-Jacques érigée à la fin du XVIe siècle. De cette même époque, il existe un témoignage du pèlerinage à Compostelle d’un bourgeois de la ville, Jean Jacmon « 1591 et le 16 Ceptembre, suis party de ceste ville pour m’en aller à Saint-Jacques en Galice et en suis revenu et arrivé en ceste ville la veille de Saint-André. »
Le Puy eut aussi son hôpital Saint-Jacques, mentionné pour la première fois dans un testament de 1253. On ignore malheureusement tout de son fonctionnement. Il était situé à l'extérieur de la ville proche de la rue et de la porte Saint-Jacques. Ceci permet de penser qu'il était destiné à accueillir les personnes atteignant la ville en venant de la Margeride.
Histoire
Préhistoire
La route de l'étain passait par la vallée du Rhône qui était l'unique voie d'approvisionnement en minerai pour les pays méditerranéens pendant l'âge du bronze. L'étain, venu d'Armorique et de Cornouailles, était transporté jusqu'à l'estuaire de la Loire. De là, il remontait le fleuve afin de rejoindre le Rhône[2]. Ce trajet est attesté par Diodore de Sicile qui, au 1er siècle avant notre ère, parlait d'un périple de trente jours pour atteindre l'embouchure du Rhône[3]. Certains suggèrent un passage par Roanne[2], d'autres par la route du Puy-en-Velay et le col du Roux[4], près de Saint-Cirgues-en-Montagne[3]. Trafic qui n'était pas sans risque comme en témoigne l’hypogée de Roaix, daté de la fin du chalcolithique. Situé au quartier des Crottes, il contenait 30 corps qui tous portent des traces de blessures ou de traumatismes mortels, résultat d'une guerre locale liée au trafic de l'étain[5].
Antiquité et Haut Moyen Âge
Après avoir conquis ce site habité par des Vellaves (tribu gauloise), les Romains s’installent au Puy, alors appelé Anicium. À l'époque romaine le site est un centre religieux situé à l'emplacement de la cathédrale. Le site était à l'origine gaulois. Une inscription romaine se trouve au revers de la porte du For de la cathédrale "ADIDONI ET AUGUSTO - SEXTUS MUSICUS TALONIUS D. S. P. P.(de sua pecunia posuit)" (À Adidon et à Auguste - Le musicien Sextus Talonius a élevé ce monument de ses deniers). De nombreux vestiges gallo-romains ont été remployés dans le clocher.
En 2005, lors de la construction d’un lotissement au lieu-dit Coste Deferne les fouilles ont permis de découvrir une villa gallo-romaine implantée dans le dernier tiers du Ier siècle de notre ère et qui a perduré pendant l’Antiquité tardive (IIIe–IVe siècle)[6].
Dans les premiers siècles, à l’époque des persécutions de l’Empire romain ont été tués en haine de la foi Saint Julien de Brioude, Saint Ferréol, Saint Ilpize, Saint Marcel, au VIIe siècle c’est le tour de Saint Théofrède, le fondateur de l’abbaye du Monastier-sur-Gazeille.
Après la chute de l’Empire romain, les Barbares déferlèrent, Ruessium (Saint-Paulien) ne fut pas épargnée. La ville saccagée, ses habitants massacrés, ses maisons romaines détruites. Certains considèrent que vers 365 l’évêque Vosy renonça à reconstruire et décida alors de se fixer au Puy, dont la position était plus facile à défendre et la situation plus favorable.
L'histoire de l'Auvergne est troublée à la fin du Ve siècle. Malgré l'opposition de Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, et des Gallo-romains fidèles à Rome, l'empereur Julius Nepos laisse les Wisigoths prendre le contrôle de l'Auvergne, dont fait partie le Velay, en 475. C'est le comte Victorius, un Gallo-Romain, qui est nommé duc des Arvennes par le roi Euric. Après la bataille de Vouillé au printemps 507, Clovis conquiert toute l'Aquitaine.
L'installation de l'évêché
Les historiens discutent de la date à laquelle l'évêque de la Cité des Vellaves s'installe à Anicium. Les textes disponibles, entre histoire et légendes, ne sont pas suffisamment fiables.
La Notitia Galliarum donne, au Ve siècle, huit cités pour l'Aquitaine Première, celles des Bituriges Cubes, des Arvernes, des Rutènes, des Albigeois, des Cadurques, des Lémovices, des Gabales et des Vellaves. L'église catholique ayant repris dans son organisation celle de l'empire romain, le chef lieu de la cité est le siège d'un l'évêché et la métropole de la province est celui de l'archevêque. Les historiens considèrent que les premiers évêques ont dû installer leur siège à Ruessium (actuellement Saint-Paulien), située sur la Via Agrippa, plutôt qu'à Anicium (actuellement Le Puy-en-Velay).Une deuxième discussion a eu pour sujet la liste des premiers évêques de la Cité des Vellaves et leur ordre dans la liste des évêques: saint Vosy, saint Scutaire, saint Suacre, saint Hermentaire, saint Aurèle et saint Bénigne.
Un martyrologue lyonnais du IXe siècle donne le nom d'Euodius pour le Velay le 12 novembre. Le nom d'Euodius est celui d'une famille sénatoriale de Clermont. On retrouve ce nom parmi les évêques, prêtres et diacres présents au concile de Valence qui débute le 12 juillet 374. Mais on ne peut assurer qu'il soit évêque de la Cité des Vellaves.
La tradition locale cite les noms de deux évêques saint Georges et saint Vosy (Euodius ou Evode) vers le IIIe siècle et IVe siècle mais aucune preuve ne permet d'affirmer la véracité de ces faits.La légende parle de la guérison d'une femme sur la pierre des fièvres située à l'entrée principale de l'église (aujourd'hui dans la chapelle du Saint-Crucifix de l'abside Nord). Cette femme aurait reçu en rêve l'ordre de demander à saint Georges, évêque de Reussium, de construire une église sur le mont Anis, Anicium. Un cerf aurait tracé dans la neige les limites de l'église. La légende raconte que de "saints vieillards vêtus de blanc" venant du sud auraient apportés la première relique de la Vierge à saint Vosy, premier évêque du Puy, et à l'architecte Scutaire, son successeur au Ve siècle.
D'autres histoires racontent que des miracles ayant été constatés sur le Mont Anis, l’évêque Vosy confia à Scutaire, architecte romain, la mission d’y édifier une église.
Les noms des premiers évêques font penser que leur origine est orientale.La première église dédicacée à la Vierge n'a pas pu l'être avant le Troisième concile œcuménique d'Éphèse en 431.
Le concile d'Éphèse va condamner Nestorius et rappeler les dogmes proclamés aux conciles de Nicée en 325 :
- le Fils « vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père »
- et de Constantinople en 381 - le « Saint-Esprit consubstantiel au Père »,
- et ajouter Marie, Mère de Dieu « Theotokos ».
Ce concile va entraîner un développement de la dévotion populaire à la Vierge, Mère de Dieu et du culte marial. En Occident, à Rome, vers 435, le pape Sixte III dédie à Marie l'église du pape Libère construite sur l'Esquilin. C'est la basilique Sainte-Marie-Majeure. C'est la première église consacrée à la Vierge en Occident.
La dédicace à Marie de l'église d'Anicium ne doit pas être antérieure au VIe siècle. Cette dédicace a dû se faire sans cérémonie particulière. En effet, dans les premiers temps de l'Eglise, les églises n'avaient pas de dédicace et, en dehors de la messe, il n'y avait aucune cérémonie particulière pour la consécration d'une église.
Le transfert du siège de l'évêque de Ruessium à Anicium a dû se faire en même temps. C’est au VIe siècle que Podium Aniciense commença à prendre de l’importance et supplanter Ruessium.
On n'est pas certain de la présence de l'évêque à Anicium avant le VIe siècle. Le linteau de la porte papale (retrouvé lors de fouilles et mis là en 1847), située dans le Porche du For, est un réemploi gallo-romain. Il porte le texte "SCUTARI PAPA VIVE DEO" = "Vivez en Dieu, Scutaire". Scutaire, saint Scutaire, est un des premiers évêques apparaissant dans la liste des évêques du Puy. Le terme PAPA a été ajouté après coup, peut-être pour justifier le nom donné à la porte qui ne s'ouvrait que pour le Souverain Pontife et les dignitaires ecclésiastiques. L'autre face de cette pierre portait l'inscription citée au début. La frise en S au-dessus du linteau est celtique. Elle se retrouve au pied du chevet. Une inscription scellée dans le chevet parle d'un certain GUTTVATER, prêtre gaulois.
Un texte de Grégoire de Tours cite l'évêque du Puy, Aurèle, vers 591, à propos d'un faux Christ berrichon qui serait venu avec une troupe au Puy près des basiliques proches de la cathédrale. L'évêque Aurèle lui aurait envoyé des hommes énergiques dont un l'aurait tué. Ce texte permet d'assurer qu'à cette époque le siège de l'évêché du Velay était au Puy et que la ville avait déjà plusieurs églises.
Aurèle aurait été enterré dans la basilique Saint-Vosy. De cette basilique il ne subsiste plus aujourd'hui que la crypte dans l'enceinte du Grand séminaire.D'autres évènements ont pu jouer un rôle dans l'histoire de l'évêché.
Moyen Âge
Au IXe siècle, le culte de la Vierge est suffisamment important pour que la ville change son nom d'Anicium en le Puy Notre-Dame.
En 876, on connaît la vicairie Notre-Dame ou Sainte-Marie qui comprend en plus de la ville du Puy, Lantriac, Monnet, Malafosse et Crouziols.
En 924, après que Guillaume II, duc d'Aquitaine, comte d'Auvergne et du Velay ait reconnu la suzeraineté du roi Raoul, ce dernier accorde le 8 avril à l'évêque Adalard, avec l'accord de Guillaume II, le bourg contigu à l'église Notre-Dame du Puy avec tout ce qui était du domaine du comte : droits de marché, droit de monnaie, .... L'évêque devint alors le seigneur du bourg du Puy Notre-Dame.
Le 8 mars 955, l'évêque Godescalc s'étant rendu à Laon, il obtient du roi Lothaire la confirmation du don fait par le roi Raoul en 924.
Le 18 juillet 961, l'évêque Godescalc consacre la chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe.
À partir du Xe siècle, le Velay devient comté évêché, au profit de l’évêque du Puy. La ville devient la capitale du Velay, siège du comté et de l’évêché. Ainsi Le Puy devint la capitale des Vellaves.
Déjà célèbre en raison des guérisons opérées par la « Pierre aux fièvres », qui y conduit même quelques musulmans venus d’Espagne, la ville le devint davantage lorsque saint Louis lui fit don de la Vierge noire. Dès lors, Le Puy connut une très grande prospérité, due à la venue de milliers de pèlerins. Ce pèlerinage du Puy resta, durant tout le Moyen Âge, le plus renommé de France, d’autant que l’une des quatre grandes voies conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle passait par-là. L’évêque Godescalc est cité comme le premier pèlerin de Compostelle en 951.
En 1095, le pape Urbain II désigne l’évêque du Puy, Adhémar de Monteil comme légat pour la première croisade.
En 1138, le roi Louis VII le Jeune est avec sa cour au Puy où il célèbre la fête de l'Annonciation de la Vierge. Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, écrit à saint Bernard qu'il l'y a rencontré pour lui demander la confirmation d'un de ses religieux choisi comme évêque de Langres.
En 1142, Raymond II, comte de Tripoli (1137-1142), fils de Pons de Saint-Gilles, donne à l'évêque du Puy, Humbert d'Albon (1128-1144), tout ce qu'il possède dans le "comté des Vellaves". C'est la première mention d'un comté du Velay. Jusque là on utilisait la formule "Pagus Vellaicus". Le Velay était une partie de l'Auvergne. Ce document est transmis à Robert III qui est comte d'Auvergne et du Velay.
Au moment de la féodalité, le Velay avait été donné en apanage au duc de Guyenne, Guillaume d’Auvergne. En 1162, un différend s’éleva entre celui-ci et l’évêque du Puy. Ce dernier, ayant été molesté, porta l’affaire devant le roi de France Louis VII le Jeune, qui donna raison au prélat et retira son comté à Guillaume pour l’offrir à l’évêque. Dès lors, celui-ci ne releva plus, pour le temporel, que du souverain qui, en 1307, intégra définitivement le Velay au domaine royal, Philippe le Bel partageant désormais sa seigneurie avec le pontife. Ceci, afin de faire pièce aux Polignac, véritable dynastie, la plus illustre de la région, qui rançonnaient les riches pèlerins et les marchands attirés nombreux par la perspective de fructueuses affaires.
Si le roi de France se décida à intervenir, c’est qu’avant lui un pauvre charpentier, Durand, avait déclaré la guerre sainte à ces « Cotereaux. » Ayant reçu mission de la Vierge de réunir les hommes valides, il donna la chasse à ces aventuriers, dont il pendit jusqu’à 500 à la fois. Le goût du sang entraîna ces nouveaux croisés à de tels excès que le roi dut y mettre bon ordre. D’où le traité de partage de 1307. L’évêque, qui s’était appuyé sur les commerçants pour résister aux Polignac, dut consentir des concessions et Le Puy devint une commune élisant ses consuls.
La ville s'entoure de remparts entre 1220 et 1240 qui vont lui servir de limite jusqu'au XVIIIe siècle.
Le Puy, au Moyen Âge, est une ville religieuse mais aussi une ville littéraire prestigieuse. L’académie de Saint-Mayol accueille des étudiants venus de toute l’Occitanie. La ville est également renommée pour ses cours poétiques en langue d'oc.
Le Velay dépend du gouvernement royal de la Généralité du Languedoc créée en 1377 ayant pour chef-lieu Montpellier, une sénéchaussée indépendante demeure au Puy jusqu’en 1789.
La ville du Puy n'est pas éloignée de la Voie Regordane qui reliait Paris à Saint Gilles.
XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles
Outre son pèlerinage, Le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à sa dentelle, mentionnée pour la première fois en 1408. Malheureusement, en 1640, le Parlement de Toulouse, assailli de réclamations par les nobles et les bourgeois qui se plaignaient de ne plus trouver de servantes (on comptait à cette époque dans la région 70 000 femmes fabriquant de la dentelle sur leur carreau) en interdit le port sur les vêtements, d’où désolation et chômage chez les dentelières. C’est alors que Saint François Régis, père jésuite, ému de cette situation, parvint à faire annuler la décision du Parlement.
Le Puy résista toujours victorieusement aux attaques des Huguenots cévenols qui firent subir de grands dommages à la ville. L’évêque, Mr de Sénectaire, prit l’épée et revêtit la cuirasse pour repousser au loin les ennemis de la Vierge. Pendant de longs mois, Le Puy se refusa à reconnaitre Henri IV comme roi de France malgré son abjuration.
XIXe siècle
À la Révolution, le Velay retrouva le nom du peuple Gaulois qui avait consacré à leur dieux ces lieux magnifiques, sous l’Empire, le département de la Haute-Loire avec Le Puy comme chef-lieu.
XXe siècle
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville est libérée par la 1re DB[7] fin août 1944.
En 1978, le site a hébergé le tournage James Bond, Les diamants sont éternels.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1977 - 1984 Roger Fourneyron UDF-CDS Éducateur spécialisé
Député de Haute-Loire (1974-1981)1984 - 1990 Bernard Jammes UDF-PR - 1990 - 1995 Pierre Philibert UDF-PR - 1995-2001 Serge Monnier UDF-CDS Professeur agrégé de philosophie
Député de Haute-Loire (1995-1997)2001 - 2008 Arlette Arnaud-Landau PS Agent du Trésor
Vice-présidente du conseil régional d'Auvergne (depuis 2004)2008 - ... Laurent Wauquiez UMP Maître des requêtes au Conseil d'État
Député de Haute-Loire (2004-2007)
Secrétaire d'État (2007-2010) et Ministre chargé des Affaires européennes (depuis novembre 2010)Cantons
Le Puy-en-Velay est chef-lieu de cinq cantons :
Les cantons du Puy-en-Velay Le Puy-en-Velay-Est Le Puy-en-Velay-Nord Le Puy-en-Velay-Ouest Le Puy-en-Velay-Sud-Est Le Puy-en-Velay-Sud-Ouest Autres cantons de la Haute-Loire Démographie
Transports et communications
Voies routières
Le Puy-en-Velay se trouve sur la route reliant Lyon à Toulouse par la RN88[10]. Cet axe est en grande partie aménagé en voie express 2 x 2 voies entre Firminy et Le Puy-en-Velay.
La ville est reliée à l'A75 et Clermont-Ferrand par la RN102 et à Saint-Paulien, La Chaise-Dieu et Ambert par la D906.
La D590 relie le Puy-en-Velay à Langeac, la D15, à Saint-Julien-Chapteuil et Valence par Saint-Agrève, la D103 permet de parcourir les gorges de la Loire par Lavoûte-Polignac.
Voies ferroviaires
Le Puy-en-Velay est relié à Lyon par une voie de chemin de fer longeant la Loire, à Clermont-Ferrand par une ligne passant par Brioude et Arvant[11].
La ligne Le Puy - Langogne est fermée.
Certaines lignes de chemin de fer sont, maintenant, comme la liaison entre Le Puy et Ambert par La Chaise-Dieu, desservies par des cars Ter.
Aéroport
Article détaillé : Aéroport du Puy - Loudes.L'aéroport du Puy-en-Velay Loudes permet d'aller vers Paris-Orly en moins 1h30 grâce à Hex'air[12].
Bus
La commune est desservie par toutes les lignes du réseau de bus Tudip.
Économie
Le Puy-en-Velay est le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Puy-en-Velay/Yssingeaux.
La ville se développe peu à peu, les entreprises les plus importantes sont les tanneries du Puy, foyer Vellave, Fontanille. Le plus gros employeur est le Centre Hospitalier Émile-Roux.
La ville abrite une usine de fabrication de pneumatiques du groupe français Michelin.
Ponots célèbres (par date de naissance)
- Sébastien Caquard, évêque de Saint Arnoul de 1034 à 1069
- Pèire Cardenal, (1180-1278), troubadour de tout premier plan, l'un des plus grands poètes de l’Europe du Moyen Âge.
- Agnès Galland, (1602-1634), dominicaine, béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1994,
- Anne-Marie Martel, 1644-1673, fondatrice de la congrégation des Sœurs de l'Enfant-Jésus.
- Roberto Michel (1720-1786), sculpteur français qui se sont installés et ont travaillé en Espagne des Bourbons. Directeur de l'Académie royale espagnole des arts (1785).
- Pierre Julien, (1731-1804) sculpteur français, considéré comme un maître du néo-classicisme.
- Marquis de La Fayette, 1757-1834, né au Château de Chavaniac à quelques kilomètres du Puy. Il s'est notamment illustré lors de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique.
- Charles Crozatier, (* 1795; † 1855), sculpteur.
- Charles Calemard de Lafayette, (*1815, † 1901), écrivain, surnommé le Poète des Champs.
- Jules Vallès (de son vrai nom : "Jules Vallez", qu'il ne transformera en "Vallès" que lorsqu'il se mettra à écrire), né au Puy-en-Velay (Haute-Loire) le 11 juin 1832 et décédé à Paris le 14 février 1885, est un journaliste, écrivain et homme politique français. Fondateur du journal Le Cri du Peuple, il est un des élus de la Commune de Paris. Condamné à mort, il dut s'exiler à Londres (de 1871 à 1880).
- Joseph Rumillet-Charretier, (1833-1916). Né le 3 juillet 1833 à Champagneux (Savoie), mort le 27 octobre 1916 à Vals-près-le-Puy (Haute-Loire). Député de la Haute-Loire de 1885 à 1889. Apothicaire, industriel, inventeur de la Verveine du Velay (aujourd'hui Pagès, du nom d'un cousin de son épouse, Eulalie Charretier)
- Courtol, (1834-1902), chasseur de vipères.
- Aimé Giron, (1836-1907), avocat au Puy, écrivain et homme de lettres.
- Émile Reynaud, (1844-1918), dont la famille est originaire du Puy-en-Velay, s’y installe pendant plusieurs années et y proposera, en 1875, des conférences de vulgarisation scientifique avec projections lumineuses. Celles-ci obtiendront un beau succès auprès de la population locale.
- Charles Dupuy, (1851-1923), homme politique Français, président du Conseil à plusieurs reprises sous la IIIe République.
- Marie Émile Fayolle, (1852-1928), Maréchal de France.
- Charles Maurin, (1856-1914), peintre et graveur français
- Victor Constant, (1869-1953), parlementaire puis membre du Conseil national de Vichy.
- Louis Germain-Martin (1872-1948), homme politique.
- Charles Massot , (1894-1915) , champion de France d'athlétisme (5000 mètres),mort à la première guerre mondiale en Turquie
- Roger Priouret (1913-), journaliste
- Robert Pandraud 1928 - 2010, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé de la Sécurité 1986 - 1988, député 1988 - 2007
- René Privat (1930-1995), coureur cycliste
- Michel Peyrelon (1936-2003), comédien - 125 films et téléfilms (Les valseuses, Dupont-Lajoie, Adieu Poulet,...)
- Jean-Claude Risset (1938), compositeur et spécialiste d'informatique musicale
- Pierre Aidenbaum, né en 1942, maire du Troisième arrondissement de Paris
- Francis Graille, né en 1955, président du club de football du Lille OSC en 2001-2002, puis président-délégué du Paris Saint-Germain.
- Grégory Coupet, né en 1972, footballeur (gardien de but de Lyon, PSG...), sélectionné en équipe de France).
- Hervé Pouchol, né en 1959, journaliste et producteur Tv (TF1)
- Lilian Astier, né en 1978, footballeur
- Sidney Govou, né en 1979, footballeur (Lyon, Evian TG, sélectionné en équipe de France).
- Bruno Julliard, né en 1981, ancien président de l'UNEF et responsable du Parti socialiste.
- Julien Malzieu, né en 1983, joueur de rugby (AS Monferrandaise, sélectionné en équipe de France).
- Marion Bartoli, né en 1984, joueuse de tennis, finaliste du tournoi de Wimbledon 2007 et membre de l'équipe de France de Fed Cup 2004
- Jérémy Perbet, né en 1984, footballeur (RAEC Mons, Division 1 belge).
Monuments et lieux touristiques
Article détaillé : Liste des monuments historiques du Puy-en-Velay.Le Puy-en-Velay est classée ville d’art et d’histoire. La déambulation dans la vieille ville permet de parcourir plusieurs siècles d'architecture, depuis le baptistère Saint-Jean caché derrière la cathédrale datant du 10e siècle jusqu'aux immeubles de la rue Pannessac dont les façades permettent de parcourir l'architecture civile du 16e au 18e siècles. Des sculptures romaines sont engravées dans les murs de la cathédrale.
- La Cathédrale Notre-Dame du Puy.
- La Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe
- L'église Saint-Laurent, ancienne église des Dominicains
- L'église Saint-Georges, ancienne chapelle du collège des Jésuites du Puy
- L'église Saint-Pierre-des-Carmes, ancienne église des Carmes
- La chapelle Saint-Georges, chapelle du Grand séminaire
- L'Hôtel-Dieu
- L'Hôtel de ville du Puy-en-Velay
- Le Musée Crozatier au Puy-en-Velay.
- Le Rocher Corneille avec la statue de Notre-Dame de France: De la plateforme on a une belle vue sur les toits rouges de la ville. Le Rocher est surmonté d'une statue de la Vierge Marie, qui mesure plus de 16 mètres et pèse 110 tonnes, peinte en rouge. Elle fut érigée en 1860 avec la fonte de 213 canons venant de la prise de Sébastopol en 1855 pendant la Guerre de Crimée et donnés par Napoléon III.
-
Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe -
Façade de la cathédrale Notre-Dame
Spécialités
- La Verveine du Velay. C'est un digestif alcoolisé produit depuis 1859.
- La dentelle du Puy.
- La lentille verte du Puy AOC/AOP.
Jumelages
La ville du Puy-en-Velay est jumelée avec :
- Meschede (Allemagne)
- Tonbridge (Royaume-Uni)
- Tortosa (Espagne)
- Brugherio (Italie)
- Mangualde (Portugal)
Événements
- Chaque année, la troisième semaine de Septembre, sont organisées de grandes fêtes Renaissance dites Fête du Roi de l'Oiseau, en référence à une ancienne tradition (le jeu du papegai) où le vainqueur d'un tir (à l'arc) à l'oiseau devenait pour un an roi de la ville.
- Les 15 km internationaux du Puy, est une course qui se déroule tous les ans, le 1er mai. Des courses plus courtes se déroulent en début d'après midi pour les enfants et adolescents.
Films tournés au Puy-en-Velay
- 2005 : Saint-Jacques… La Mecque de Coline Serreau (ville, gare, basilique)
Voir aussi
Liens internes
- Notre-Dame du Puy-en-Velay
- Curial et Guelfe, roman chevaleresque dans lequel Le Puy-en-Velay, sous le nom médiéval de Puy-Notre-Dame, est l'un des cadres où se déroule l'action.
- USF Le Puy, club de football jouant en CFA2 groupe D en 2010-2011.
- Amicale Saint-Michel du Puy-en-Velay, club de basket-ball évoluant en NM1 (3e division nationale).
- Gare du Puy-en-Velay
Liens externes
- Site officiel
- Office du Tourisme du Puy-en-Velay
- Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay.
- Le Puy-en-Velay sur le site de l'Insee
Sources
Notes
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 23/07/2008.
- La route de l'étain
- Les chemins du Roux
- Roux et de Saint-Cirgues-en-Montagne, la route départementale D160 emprunte aujourd'hui le tunnel du Roux Entre les communes du
- ISBN 2-7449-0347-7, p. 76. Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon : Alpes de Haute-Provence et Var, des origines à la conquête romaine, Édisud et Parc naturel du Verdon, Aix-en-Provence, 2002.
- Inrap rapport d'activité 2006 page 20
- ISBN 2-7467-0495-1) , p 32 Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, éd. Autrement, Paris, 1994, réimp. 2004 (
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- DIR Massif Central : RN88 Contournement du Puy-en-Velay
- TER SNCF Auvergne
- Aéroport Le Puy-en-Velay Loudes
Bibliographie
- Pierre Cubizolles - Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours - Créer - Brioude - 2005 - (ISBN 2-84819-030-2)
- Daniel Fruman - Le trésor brodé de la cathédrale du Puy-en-Velay - Chefs d'œuvre de la collection Cougard-Fruman - Albin Michel - 2010 - (ISBN 978-2-226-18191-6)
Lieu de Rassemblement
Cathédrale Notre-Dame du Puy-en-VelayPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via PodiensisÉtape suivante
Vals-près-le-PuyCatégories :- Le Puy-en-Velay
- Commune de la Haute-Loire
- Commune sur la Loire
- Lieu de pèlerinage marial
- Via Podiensis
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Ancien chef-lieu de district
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