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Fonctionnalisme (architecture)
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l'Architecture moderne.École de Chicago Art nouveau Architecture futuriste Architecture constructiviste Mouvement moderne Architecture fonctionnaliste De Stijl Architecture expressionniste Nouvelle Objectivité Style international Brutalisme Mouvement high-tech Postmodernisme Déconstructivisme Blob architecture Sujets en rapport Modifier Le Fonctionnalisme en architecture est un principe architectural selon lequel la forme des bâtiments doit être exclusivement l'expression de leur usage. Cette formulation n’est pas si évidente qu’elle puisse paraître à première vue, elle est matière à confusion et à controverses à l’intérieur de la profession, particulièrement en ce qui concerne le Mouvement moderne.
On peut faire remonter la préoccupation fonctionnelle en architecture à Vitruve et à son triptyque où utilitas (qu’on pourrait traduire par commodité, confort ou utilité) au côté de venustas (beauté) et de firmitas (solidité), est l’un des trois piliers du programme classique de l’architecture.
Sommaire
Le fonctionnalisme et l'esthétique
Au début du XXe siècle, l’architecte de chicago Louis Sullivan se rendit célèbre en résumant en une phrase le mot principe du fonctionnalisme, form follows function (la forme suit la fonction), résumant sa pensée suivant laquelle la taille d’un bâtiment, sa masse, sa grammaire spatiale et toutes les autres caractéristiques de son apparences doivent dériver uniquement de sa fonction. Cette proposition impliquait que, si les tous les aspects fonctionnels sont respectés, la beauté architecturale en découlera naturellement et nécessairement.
Au même moment en 1908 à Vienne, Adolf Loos publiait Ornament und Verbrechen (Ornement et Crime)[1] où il combattait l’ornementation au profit de la lecture claire de la fonction dans la forme d’un bâtiment, en opposition aux styles éclectiques et académiques du XIXe siècle auxquels il était reproché de plaquer un décor sur les structures.Cependant, le credo de Sullivan est profondément en décalage au regard des formes compliquées et anti-fonctionnelles pour lesquelles il est connu. Cette profession de foi laisse aussi un doute sur la nature de la fonction considérée. Par exemple, l’architecte d’un immeuble de logement peut être en contradiction avec le propriétaire de l’immeuble quant à l’esthétique et l’image qu’il entend obtenir de son immeuble, et tous deux peuvent se trouver en porte-à-faux avec celle des futurs occupants. Malgré tout, « la forme suit la fonction » reste l’expression d’une idée majeure et durable.
Le fonctionnalisme et la construction
Le fonctionnalisme a le plus souvent proposé des formes qui découlaient des impératifs de la construction et mettaient en avant la réalité des matériaux et des forces physiques mise en oeuvres dans les bâtiments, plus que ses fonctions sociales. C'est pour cette raison qu'on rattache au fonctionnalisme l'essentiel de l' architecture moderne, et l'architecture architecture brutaliste, auxquelles on reproche souvent avec raison d'être assez peu fonctionnelles.
Fonctionalisme et architecture moderne
Les origines de l’architecture moderne reposent sur le travail de l’architecte français d’origine suisse Le Corbusier et de l’Allemand Ludwig Mies van der Rohe. Tous deux furent fonctionnalistes, ne serait-ce que dans la mesure où leurs bâtiments simplifiaient les styles précédents. En 1923, Mies van der Rohe travaillait à Weimar, en Allemagne. Il avait commencé sa carrière en produisant des structures à la simplification radicale et animées d’un amour du détail, accomplissant ainsi les vœux de Sullivan : la beauté était inhérente à une structure bien pensée. Le Corbusier, lui, faisant référence au logement, parla de « machines à habiter » dans son livre Vers une architecture, publié en 1923. Ce livre fut, et est encore, une référence dans la pensée architecturale, tout comme l’une de ses premières œuvres, la villa Savoye à Poissy, machine à habiter, et maison-manifeste du fonctionnalisme.
Critiques du fonctionnalisme
Depuis soixante-dix ans, l’éminent et influent architecte américain Philip Johnson soutenait que la profession n’a aucune responsabilité fonctionnelle, et c’est une tendance qui prévaut aujourd’hui.
La critique du fonctionnalisme, et incidemment des canons esthétique du Mouvement moderne en architecture, a été faite par Peter Blake, dans son ouvrage manifeste, Form follows fiasco, dont le titre parodie la célèbre formule de Louis Sullivan, puis par Charles Jencks et le mouvement du postmodernisme.
La plupart des autres architectes occidentaux célèbres tels Frank Gehry, Steven Holl, Richard Meier et I.M. Pei se voient comme des artistes sans responsabilité envers leurs clients ou usagers. Leurs bâtiments sont de l’Art et ne peuvent prêter le flanc à la critique. La position de l’architecte postmoderne Peter Eisenman se base sur une théorie hostile à l’égard de l’usager et encore plus extrême : « Je ne fais pas de la fonction ». Le débat sur le fonctionnalisme et l’esthétique est souvent cadré selon eux par des choix multiples et exclusifs, quand en fait ils sont architectes, comme Will Bruder, James Polshek et Ken Yeang, qui essayent de satisfaire les trois principes vitruviens.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
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