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Scarpe
La Scarpe, quelques kilomètres en amont d'Arras.Caractéristiques Longueur 102 km Bassin 1 322 km2 Bassin collecteur Bassin versant de l'Escaut Débit moyen 2,6 m3⋅s-1 (Sainte-Catherine-lès-Arras) Régime pluvial océanique Cours Se jette dans l'Escaut Géographie Pays traversés France La Scarpe est une rivière de la région Nord-Pas-de-Calais et un affluent de l'Escaut.
Sommaire
Géographie
Elle prend sa source à Berles-Monchel, près d'Aubigny-en-Artois. Elle mesure 112 kilomètres dont les deux-tiers sont canalisés (à partir d'Arras)[1],[2],[3],[4]. La Scarpe rivière se jette à Arras dans la Scarpe canalisée à une altitude de 55 mètres. Elle traverse notamment Douai, Saint-Amand-les-Eaux, et rejoint l'Escaut à Mortagne-du-Nord.
Hydrologie
Le débit de la Scarpe est 2,6 m3/s à Sainte-Catherine-lès-Arras[5].
Hydrogéographie
La Scarpe est une des rivières du bassin versant du Rhin et du sous-bassin versant de l'Escaut.
Dans la portion qui relie Arras à l’ Escaut, elle a 19 écluses réparties sur un parcours de 66 km et un dénivelé d’une quarantaine de mètres.- La Scarpe-Supérieure s’écoule sur 23 km d’Arras à Corbehem ;
- la Scarpe Moyenne 7 km jusque Douai Fort de Scarpe
- la Scarpe inférieure s'écoule sur 38 km jusqu’à Mortagne-du-Nord où elle se jette dans l’ Escaut.
Une dérivation de la Scarpe réalisée entre Corbehem et Flers-en-Escrebieux permet une liaison avec le Canal Dunkerque-Escaut (à grand gabarit).
La zone dite Scarpe-Aval couvre (selon le SAGE qui la concerne[6].) un vaste bassin versant (624 km²) pédologiquement « complexes : limons loessiques sur les contreforts et alluvions hydromorphes dans la Plaine », couvert par 75 communes (sur 3 arrondissements : Lille, Valenciennes et Douai), répartis en 3 communautés d’agglomération et 5 communautés de communes, avec un syndicat mixte (du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, plusieurs syndicats d’assainissement, d’eau potable ou d’hydraulique qui gèrent ensemble
- - la Scarpe canalisée : 37 km de long, gabarit Freycinet, perchée, débit moyen de 4,5 m3/s ;
- - la Plaine alluviale avec pente de 0,2 %, altitude de 16 à 20 m, débit inférieur à 1 m3/s ;
- - les Contreforts dont la pente est faible (inférieure à 3 %, pour une altitude de 25 à 50 m) ;
- - un réseau hydrographique dense et très hiérarchisé, équipé de nombreux ouvrages hydrauliques, parfois anciens avec des interconnexions avec les canaux du nord en amont (avec Sensée, Scarpe, Deûle) et avec le district international de l'Escaut, à l’aval.
Trois entités paysagères sont concernée : la Pévèle, la plaine alluviale de la Scarpe et le bassin minier (caractérisé par des problèmes de pollution historique métaux lourds et autres éléments traces métalliques, HAP..) et/ou contemporaine (nitrates, turbidité, perturbateurs endocriniens, d'affaissements miniers à l'origine de la création de la Mare à Goriaux et qui exacerbent le risque d'inondation) d'autant qu'on assiste dans l'ancienne zone minière, suite à l'arrêt des grands pompages industriels, à une lente remontée de la nappe de la craie / Ostrevent autrefois pompée et surexploitée, moins prélevée depuis 30 ans « 35 millions de m3/an dans les années 70 contre 22 à 25 millions de m3/an ces dernières années », avec une recharge encore précaire (insuffisante en période de de successions de sécheresses tel qu'en 1997 ou 2006). Sous ce territoire se trouvent quatre formations géologiques (quaternaire(limons, alluvions), éocène (argiles, tuffeaux, sables), crétacée (craies, marnes) et primaire (schistes, grès, calcaire). Le paysage est dominé par l'agriculture intensive et est très urbanisé, avec (données 2003 et évolutions depuis 1998) :
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- - 42 % de cultures annuelles (+1,7 %),
- - 16 % de prairies (- 7,1 %),
- - 15 % de zones urbanisées (+ 0,9 %),
- - 14 % de bois et forêts (stable)
- - 13 % d’autres types d’occupation du sol : marais, étangs, voies d’eau, etc.
Ces territoires sont marqués par de lourdes séquelles industrielles, dont témoignent 780 sites et sols pollués, 130 installations (en 2006) classées ICPE, 60 industries redevables et beaucoup de PME et PMI ;
- - 3 aquifères : les aquifères superficiels, la nappe de la craie, l’aquifère du calcaire carbonifère (exploité pour le thermalisme et les eaux minérales embouteillées à Saint-Amand-les-Eaux).
Histoire
La rivière et ses marais, probablement autrefois particulièrement riche en gibier et poissons a probablement connu une occupation préhistorique, au moins depuis la moitié du néolithique, mais qui serait restée modérée en raison de sa mauvaise accessibilité (zone alors très marécageuse).
D'après la thèse de Jean Jacques Dubois, l'ancienne Scarpe semble être en effet restée plus longtemps qu'ailleurs dans la région dans un état de naturalité proche de celui de la préhistoire, avec des ripisylves qui jusqu'au Haut Moyen Âge pourraient avoir été des reliques de la forêt charbonnière... aujourd'hui remplacées par des successions d'étangs de pêche, de chasse et de loisir et de populicultures. Saint-Amand-les-Eaux a été la principale ville de la Plaine de la Scarpe. Elle s'est développée en accompagnant la croissance de la fameuse abbaye bénédictine élevée sur un site autrefois habité par les Romains par Saint Amand (évêque de Maastricht) près de son oratoire en 639, et dotée par le Roi Dagobert, mais aussi grâce à ses Eaux & boues dont les vertus étaient largement vantées et étudiées par les médecins bien avant la Révolution française.L'hydrographie actuelle est trompeuse ; Elle résulte en fait d'une capture anthropique du Haut Moyen Âge (probablement au Xe siècle[7]. La Scarpe d'Arras appartenait auparavant à la partie supérieure du cours de la Satis citée par les Romains, dont le haut cours a été détourné via le canal de Vitry-en-Artois vers la ville de Douai et la petite "Scarpe de Douai". Ces travaux semblent avoir été commandés par un des comtes de Flandre, vraisemblablement pour rendre la petite "Scarpe de Douai" navigable. Le cours inférieur est aujourd'hui emprunté par la Sensée.
Le toponyme "Scarpe" ne s'est étendu à l'aval de Vitry-en-Artois que tardivement, vers la fin du Bas Moyen Âge, et le souvenir de la capture s'est effacé jusqu'à sa mise en évidence, sur des preuves géologiques, par Jules Ladrière au XIXe siècle[8].
Avant cette capture, le bassin versant de la Scarpe se confondait avec la plaine de la Scarpe entre les régions de la Pévèle et de l'Ostrevent. Il était limité à environ 770 km² et l'Escrebieux en était probablement le principal contributaire.
La Scarpe a de nombreux petits affluents, en amont de la capture (l'Ugy, le Crinchon, les Fontaines d'Hertain) et en aval (l'Escrebieux, le courant de Coutiches, le courant de l'Hôpital, l'Elnon...). Ces derniers ont de faibles débits mais se dirigent de manière centripète vers la large plaine de la Scarpe. Le canal de la Scarpe, est doublé par les canaux de la Traitoire et du Décours qui drainent la plaine.
Son schéma d'aménagement et de gestion des eaux est en cours d'élaboration.
Voir aussi
- Plaine de la Scarpe
- Escaut
- Forêt Charbonnière
- Lallaing
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Article détaillé : Liste des sites mégalithiques de la région Nord Pas-de-Calais.
Liens externes
- Le SAGE Scarpe aval (adopté par arrêté préfectoral le 18 mars 1997), rapport de présentation (22 octobre 2007) de l'Avant-projet, et [http://gesteau.eaufrance.fr/DOC/SAGE/upload/doc_SAGE01005-1197283977.pdf Evaluation environnementale du projet (2007-11-15) ; (SAGE élaboré par une Commission Locale de l’Eau, après projet de contrat de rivière sur le Décours et la Traitoire, rejeté en 1995 par le Comité National d’Agrément des contrats de rivières
- Dictionnaire des rivières et canaux de France dans le projet Babel : la Scarpe
Notes et références
- SANDRE, « Fiche la scarpe canalisée (E2--0110) ». Consulté le 22 décembre 2008
- SANDRE, « Fiche rivière scarpe (E2010600) ». Consulté le 22 novembre 2008
- SANDRE, « Fiche rivièrette ou scarpe amont (E2050600) ». Consulté le 22 décembre 2008
- SANDRE, « Fiche rivièrette ou scarpe aval (E2350700) ». Consulté le 22 décembre 2008
- Scarpe ». Consulté le 9 mai 2008 Agence de L'eau Artois Picardie, «
- e A propos du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Scarpe aval], approuvé par arrêté préfectoral du 12 mars 2009, constitue le 1er SAGE approuvé dans le Département du Nord et le 46ème en France
- Etiennes Louis, "L'alimentation en eau de la ville de Douai, au Moyen Âge", dans : P. Demolon, H. Halbout, E. Louis et M. Louis-Vanbauce, "Douai, Cité médiévale. Bilan d'Archéologie et d'histoire", Archaelogica Duacensis, 3, 1990, p. i-5 à i-40.
- Jules Ladrière, "L'ancien lit de de la Scarpe", Annales de la Société Géologique du Nord, 15, 1888
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