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La Voix du Nord
La Voix du Nord Pays France Langue(s) Française Périodicité Quotidienne Format Tabloïd Genre Presse régional Prix au numéro 1 € Diffusion 296 000 ex. (2006) Date de fondation 1er avril 1941 Ville d’édition Lille Rédacteur en chef Jean-Michel Bretonnier Propriétaire La Voix du Nord ISSN - La Voix du Nord est un quotidien régional du Nord de la France appartenant au groupe La Voix du Nord.
Sommaire
Aujourd'hui
La voix du Nord paraît chaque jour du lundi au dimanche. Dans le Nord-Pas-de-Calais, La Voix du Nord et Nord Éclair rassemblent quotidiennement 1 047 520 million de lecteurs par numéro pour la Voix et 31 578 exemplaires diffusés par numéro pour Nord Eclair, pour une région comptant plus de 4 millions d’habitants.
La Voix du Nord est filiale du groupe belge Rossel, qui possède également Le Soir (Bruxelles).
Historique
Origines
La Voix du Nord est à sa création un journal clandestin qui donne naissance à un mouvement de résistance, le groupe de résistance s'appelait Voix du Nord. Le premier de 65 exemplaires est daté du mois d'avril 1941. A l'origine, deux hommes très différents : Jules Noutour, socialiste membre de la SFIO et Natalis Dumez, catholique social. C'est Natalis Dumez qui est l'âme de la rédaction : on lui doit l'essentiel des articles parus dans les 39 premiers numéros, soit 400 pour être plus précis.
Des quatre pages ronéotypées du premier jour, on passe rapidement à six puis à dix. En raison des difficultés d'approvisionnement en papier, la pagination est de nouveau réduite : quatre pages en février 1943. Le tirage, faible au début (900 exemplaires) passe à 15 000 au 1er janvier 1943. De même, la périodicité, bi-mensuelle jusqu'en septembre 1942, puis mensuelle à partir de 1943.
Les deux ultimes numéros furent réalisés en juillet et août 1944 sous la responsabilité de Jules Houcke qui fera paraître La Voix du Nord (n° 66) au grand jour le 5 septembre 1944. La première page est barrée d'un titre sur six colonnes : « La Région du Nord est libre ». La liberté et l'indépendance furent payés au prix fort : la prison, la torture, les camps de la mort pour plus de 530 personnes, qui ont écrit, imprimé et diffusé ces journaux.
La création officielle
La société en commandite par actions « La Voix du Nord - Houcke et Cie » est créée dès la libération. Ce sont les locaux et l’imprimerie du quotidien Le Grand Echo du Nord, convaincu de collaboration lors d'un procès en 1945, qui sont repris par la Voix du Nord. Et comme cela s’est fait ailleurs en France, les effectifs ont également été repris. Ce sont donc les anciens journalistes et les anciens cadres du Grand Echo qui produisirent l'ancien journal de la résistance. Le premier directeur et rédacteur en chef du journal (septembre 1944 à mars 1948), Léon Chadé, ancien journaliste de l'agence de presse Havas et ami de Maurice Schumann, la voix de la France libre à Londres, avait d'ailleurs été recruté à la veille de la Libération par Jean Dubar, l'ancien patron du Grand Echo du Nord. C'est dire les liens étroits et troubles qui lient l'ancienne société à la nouvelle, dite issue de la résistance...
En 1945, le capital de la société augmente, mais cela ne permet pas aux anciens déportés d'en devenir des actionnaires. Il leur faudra 31 ans de procès divers pour obtenir gain de cause. Afin de conforter l'indépendance du journal, René Decock fut porté, en 1949, à la présidence du conseil de gérance. Cette période voit également la création des éditions locales, donnant ainsi une dimension régionale au journal.
Croissance
La Voix du Nord publie en 1950 le supplément La Voix des Ondes avec les programmes complets des émissions de radio et de télévision. Le quotidien participe en 1955 à la création de la course cycliste Les quatre jours de Dunkerque. En 1955, on assiste au lancement du cirque de La Voix du Nord, et en 1961, première tournée des plages à laquelle participe, dès 1963, un car-podium.
C'est à partir de 1966 que débute une révolution technique, avec l'introduction de l'informatique dans la gestion du journal et la suppression progressive du plomb pour la photocomposition et la télécomposition, ce qui permet l'organisation de la saisie directe dans les agences.
Changements
Les années 1994/1995 marquent deux étapes importantes dans le processus de développement. En effet, avec des prises de participations d'autres quotidiens régionaux, des hebdomadaires, partenaires et filiales, La Voix du Nord accentue sa présence Eurorégionale. Aujourd'hui, forte de 35 sociétés, La Voix du Nord s'est engagée, avec cet ensemble de médias multiples, sur la voie du multimédia.
Toutefois depuis 1989, le groupe de presse lillois n'a pas été à l'abri des batailles capitalistiques. Un livre très informé, La Voix du Nord, histoire secrète, publié en 2005 aux éditions Lumières de Lille, dévoile les opérations financières qui ont secoué le journal lillois.
D'abord contrôlé par un noyau dur de cadres ayant lancé un rachat de l'entreprise par ses salariés (RES), le groupe a ensuite été balloté entre 1998 et 2003 entre les mains du groupe de presse belge Rossel, lui-même placé sous le contrôle de la Socpresse (ex-groupe Hersant).
Les cadres de La Voix du Nord, qui clamaient leur indépendance, n'ont pas résisté à la flambée des prix de leurs actions, revendues entre 40 000 F et 100 000 F pour un prix variant de 300 à 7 500 F suivant la date d'achat. La Voix du Nord est ensuite tombée sous le contrôle du groupement d'armement Dassault en 2004. Serge Dassault revendait lors de l'été 2005 le groupe de presse nordiste à son ancien propriétaire, le groupe belge Rossel.
La présence d'Yves de Chaisemartin, ancien patron du groupe Socpresse, au sein de la structure Rossel France, laisse penser que ce dirigeant tire encore les ficelles de la presse nordiste. De Chaisemartin est également actionnaire à 25 % de l'hebdomadaire Marianne.
Le jeudi 4 mai 2006, le journal passe au format tabloïd[1]. Le lundi 1er décembre 2008, le journal paraît également le lundi, à la suite de l'abrogation le 8 septembre 1999 de la loi du 29 septembre 1948 de François Mitterrand disant que « la parution, l'exposition et la mise en vente des journaux paraissant dans les autres départements [que la Seine] sont interdites un jour par semaine. Ce jour sera obligatoirement le dimanche ou le lundi ». Le journal était l'un des seuls à ne pas paraître le lundi[1]. Tout comme d'autres journaux du groupe, le mercredi 30 septembre 2009, le journal changera de maquette et sera entièrement en couleur[2]. Selon Jean-Michel Bretonnier, rédacteur en chef de La Voix du Nord, le journal est le premier dans la presse quotidienne régionale à passer en couleur[3].
Réception
Diffusion
Avec une diffusion de 296 000 exemplaires en 2006, La Voix du Nord est le troisième quotidien régional en termes de vente.
Les éditions locales
Sur la façade du bâtiment de la voix du Nord, située sur la grand Place de Lille, on retrouve gravé les blasons des villes de chaque édition de la voix du Nord. Au sommet, les trois statues d'or représentent La Flandre, le Hainaut et l'Artois.
Annexes
Bibliographie
- Frédéric Lépinay, La Voix du Nord, histoire secrète, Les Lumières de Lille, 2005 (ISBN 2952430500)
Article connexe
Lien externe
- lavoixdunord.fr, le site officiel.
Notes et références
- ↑ a et b Christophe Caron, « « La Voix du Nord », sept jours sur sept ! », 2008, Ma ville.com avec La Voix du Nord. Consulté le 28 septembre 2009
- ↑ Les quotidiens du groupe Voix du Nord passent complètement à la couleur, 2009, AFP. Consulté le 28 septembre 2009
- ↑ Ch. C., « JM Bretonnier : « Le journal s'ouvre davantage sur la vie, qui est en couleurs, et pas en noir et blanc. » », 2009, La Voix du Nord. Consulté le 28 septembre 2009
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