- Ervillers
-
Ervillers
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Arrondissement Arras Canton Croisilles Code commune 62306 Code postal 62121 Maire
Mandat en coursPhilippe Lefort
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Sud Arrageois Démographie Population 383 hab. (2006) Densité 54 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 77 m — maxi. 115 m Superficie 7,13 km2 Ervillers est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Histoire
On a trouvé fréquemment des fossiles à Ervillers, notamment des dents d'éléphant, mais aussi des objets romains, des monnaies, des vases, des squelettes, et des restes de construction. Ces éléments témoignent qu'Ervillers était déjà habité à l'époque romaine, en particulier au lieudit "Capieau". La paroisse existait déjà au XIIe siècle. La seigneurie vicomtière d'Ervillers a appartenu aux familles La Viéville, Lalaing, d'Egmont, Luxembourg, et Diesbach Belleroche. Le 28 août 1654 Ervillers eut la visite de Louis XIV et de la Reine-mère qui y prirent une collation alors qu'ils se rendaient de Péronne à Arras dont le siège avait été levé. Leurs majestés y avaient été rejointes par le Maréchal de Turenne. Ervillers compte aussi plusieurs souterrains refuges. C'était probablement d'anciennes carrières qui ont été transformées en "muches". L'un de ces souterrains se situait à environ 20 mètres sous terre et comptait 9 chambres, un couloir, une étable, et une bergerie. Des puits assuraient l'aération et permettaient l'alimentation en eau. En décembre 1870 les prussiens pillèrent le village. Ervillers fut aussi le théâtre d'opérations lors de la Bataille de Bapaume (1871) durant la guerre franco-prussienne de 1870-71.
texte tiré des registres paroissiaux année 1738François de Baglion Delasalle par la grâce de Dieu et du Saint-Siège apostique évêque d'Arras nous avons « commis »commettons le sieur Docminy curé de Saint-Étienne de la ville d'Arras nous fasse la cérémonie de la bénédiction d'une croix d’Ervillers suivant le rite ordinaire de l'église dans laquelle il « po… » Reliquaire de cristal contenant du bois de la rouge croix dont il enverra acte au secrétariat de notre évêché donné d'Arras sous notre seing, le second de nos armes, et le contreseing de notre secrétaire le 5 mai 1738 étois signé François évêque d'Arras plus bas par Mgr « lent… » Secrétaire avec paraphe. L'an 1738 le 18 mai nous « …. » Curé de la paroisse de Saint-Étienne de cette ville d'Arras en vertu de la commission et d’autre part, nous nous sommes transportés au village d’Ervillers étant maître Jean-Baptiste Thibaut prêtre curé dudit lieu nous a présenté une petite boîte de bois carré, que nous avons ouvert et dans laquelle nous avons trouvé une petite croix de cristal orné alentours de filigrane d'argent doré, lié de fil de soie rouge à laquelle était pendant le sceau de Mgr François de Baglion Delasalle évêque d'Arras (de 1725 à 1752) et dans ladite boîte nous avons trouvé pareillement les lettres authentiques par lesquels il nous a confié que dans la petite croix de cristal de ci-dessus y étaient enfermé des particules du bois de la très Sainte-Croix de messire …. Adressé du feu sieur Bernard Mullet prêtre du diocèse d'Arras et chanoine de saint Amé de Douai, donné au dit sieur Thibaut par le sieur Jean-Baptiste Mullet frère du précédent, les lesdites lettres datées de Rome hors la porte de Saint-Jean le 17 septembre 1715 signé Valérien évêque de Ferentin avec le sceau dudit seigneur évêque et de plus bas du l'approbation de Mgr évêque d'Arras et la permission d'exposer ladite relique à la vénération des fidèles en date du 11 février 1732 scellé du sceau et du seing de Mgr évêque que nous avons trouvé sains et envers et sur le champ ledit messire Jean-Baptiste Thibaut nous a présenté une grande croix de bois orné en différents endroits d'argent que nous avons béni et nous a requis de placer ladite croix de cristal ci-dessus avec les particules du bois de la très Sainte-Croix de messire J.-C. y enfermées dans la boîte grande croix de bois nous en vertu de la commission de l'autre part avons placé la susdite petite croix de cristal décemment dans le milieu de la grande croix fermée de côté et d'autre part des « brissaux » à ne pouvoir ouvrir que par main d'ouvriers et avons placé les lettres authentiques au côté droit de ladite croix de bois au-dessus des bras en présence de Me Nicolas Dupuis de serviteur dudit Ervillers, de M. François Joseph de la charité de Grévillers et plus leurs paroissiens dudit lieu qui ont signé avec nous ce présent acte les jour, mois et an susdit était signé M. Dupuis serviteur d’Ervillers, Thibaut curé d’Ervillers de la charité de ‘Groville ou Grévillers » le baron Laurent Proyant, Jean-Philippe (Leleu), Pierre Ignace (Vemg ?), François Gay, Clément Delaine, Charles Robert Magnier, et Borming curé de Saint-Étienne d'Arras avec paraphe. Nous prêtre curé de la paroisse de Saint-Étienne d'Arras certifions les extraits ci-dessus conformes aux originaux que nous remettrons au secrétaire de l'évêché d'Arras.
Fait au dit Ervillers le 18 mai 1738, Deming curé de Saint-Étienne d'Arras .
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 juin 2008 Jean-Louis Lebrun octobre 2008 à ce jour Philippe Lefort DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Ervillers depuis 1793. D’après le recensement Insee de 2007, Ervillers compte 388 habitants (soit une diminution de 14 % par rapport à 1999). La commune occupe le 19 113e rang au niveau national, alors qu'elle était au 16 436e en 1999.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 16 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 21,8 %, 45 à 59 ans = 27,7 %, plus de 60 ans = 18,6 %) ;
- 52,6 % de femmes (0 à 14 ans = 15,8 %, 15 à 29 ans = 19,1 %, 30 à 44 ans = 17,7 %, 45 à 59 ans = 22 %, plus de 60 ans = 25,4 %).
Héraldique
Les armes du village se blasonnent ainsi :
d’or à la fasce d’azur de trois chiens braques assis d’argent, accompagnée de six fermaux cousus du même, ordonnés trois en chef et trois en pointe
Lieux et monuments
Eglise : Dédiée à st-Martin, l'ancienne église datant du XVIe siècle comportait trois nefs et était flanquée de quatre tourelles aux angles. Le clocher était une tour carrée fortifiée de quatre piliers et surmontée d'une flêche en bois avec quatre clochetons. Autour du monument à l'extérieur figuraient les armoiries des vicomtes d'Ervillers : Lalaing, Egmont et Diesbach. Sur le porche figurait les armoiries d'un chevalier de la Toison d'Or. Détruite en 1917, elle a été reconstruite après la Première Guerre mondiale.
Personnalités liées à la commune
Les seigneurs vicomtes d'Ervillers
- En 1569 la seigneurie appartenait pour une partie à Philippe, comte de Lalaing, grand bailli de Hainaut. Une autre partie appartenait à la famille de Gomiécourt qui la conserva au moins jusqu'en 1748.
- Marguerite de Lalaing (1574-1650) , comtesse de Lalaing (fille de Philippe), vicomtesse d'Ervillers, comtesse de Lalaing, baronne d'Escornaix, épousa François, comte de Berlaymont, gouverneur du Luxembourg.
- Marguerite (1594-1654), comtesse de Berlaymont (fille de François et Marguerite), vicomtesse d'Ervillers, comtesse de Berlaymont et baronne d'Escornaix, épousa 1°) Antoine de Lalaing (1588-1614), comte d'Hooschstrate, et 2°) Louis, comte d'Egmont (1600-1654), prince de Gavre.
- 1701 : le Prince d'Egmont, vicomte d'Ervillers.
- 1757/1770 : Prince d'Egmont-Pignatelli, vicomte d’Ervillers.
- 1757 : Marie Thérèse Dominique, comtesse de Diesbach Belleroche, née de Mullet de La Lague, vicomtesse d'Ervillers (par acquisition d'une partie vers 1757 puis d'une autre par son mari Romain de Diesbach en 1772), née et baptisée à Arras le 31 mars 1713, décédée au château de La Poya à Fribourg et inhumée dans le caveau Diesbach de Givisiez le 24 juillet 1798, dame de Wanquetin, Achiet le Châtelain (Achiet-le-Petit), Achiet-le-Village (Achiet-le-Grand), Ervillers, etc. Elle épousa, à Arras par contrat du 3 décembre 1746 et religieusement à Achiet le Châtelain dit le Petit le 6 décembre 1746, François Joseph Romain, 1er comte et 3ème baron de Diesbach Belleroche, né à Fribourg le 30 mars 1716, décédé au château d’Achiet le Châtelain le 9 août 1786 et inhumé dans l’église, seigneur de Cournillens et La Cour de Cugy, propriétaire du château de La Poya à Fribourg (1753), enseigne au régiment de Diesbach au service de France (1731), sous-lieutenant (1732), capitaine au régiment de Besenval (1734) puis au régiment de Diesbach (1738), major au régiment de Diesbach (1743), bourgeois de Fribourg (1749), lieutenant-colonel (1747), colonel au Régiment de Diesbach (1757), brigadier (15 août 1758), maréchal de camp (20 février 1761), gouverneur de Cassel (1762), colonel propriétaire du régiment de Diesbach (1764), lieutenant général des armées du Roy (1er mars 1780), chevalier (30 mars 1746), commandeur (1er janvier 1763) puis grand-croix (25 août 1779) de l’Ordre de St-Louis.
- 1770 : François-Joseph Briois, premier président du Conseil d'Artois achète la plus grande partie de la seigneurie vicomtière d'Ervillers au prince d'Egmont-Pignatelli le 27 janvier 1770 puis la revend en 1772 à Romain de Diesbach Belleroche (ci-dessus).
- 1798 : François Philippe Ladislas, 2ème comte et 4ème baron de Diesbach Belleroche, vicomte d'Ervillers, né à Arras le 5 octobre 1747, décédé à St-Germain-en-Laye le 10 mars 1822 et y inhumé, seigneur d'Achiet, Wanquetin, La Cour de Cugy, propriétaire du château de La Poya (1786) etc.., fut sous-lieutenant au régiment de Diesbach (1764), bourgeois de Fribourg (1769), second-lieutenant (1770), des CC de Fribourg (1771-1798), aide-major (1778), major (1780), chevalier de St-Louis (1783), lieutenant-colonel (1783), colonel, colonel-propriétaire du régiment de Diesbach (1785-1792), otage-prisonnier au château de Chillon (1798), député au Grand-Conseil de Fribourg (1814-1817), puis lieutenant-général en France (1816).
Voir aussi
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 15 août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 15 août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 15 août 2010
- Évolution et structure de la population à Ervillers en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 15 août 2010
- Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 15 août 2010
Liens externes
Catégories :- Commune du Pas-de-Calais
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
Wikimedia Foundation. 2010.