Mont-Louis (Pyrenees-Orientales)

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Mont-Louis (Pyrénées-Orientales)

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Mont-Louis

Montlluís

Escut de Montlluís amb corona.svg

Carte de localisation de Mont-Louis Montlluís
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Canton Mont-Louis
(chef-lieu)
Code Insee 66117
Code postal 66210
Maire
Mandat en cours
Jean-Michel Larmet
2002-2012
Intercommunalité Communauté de communes Capcir Haut-Conflent
Latitude
Longitude
42° 30′ 33″ Nord
       2° 07′ 15″ Est
/ 42.5091666667, 2.12083333333
Altitude 1 516m (mini) – 1 608m (maxi)
Superficie 0,39 km²
Population sans
doubles comptes
292 hab.
(2006)
Densité 748,7 hab./km²

Mont-Louis (Montlluís en catalan) est une commune française inscrite au patrimoine mondial de l'humanité avec 11 autres fortifications de Vauban. Mont-Louis est située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon.

Ses habitants sont appelés les Montlouisiens.

Membre du Réseau des sites majeurs de Vauban, Mont-Louis est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[1].

Sommaire

Géographie

Sur le territoire du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes, à 1 600 m d'altitude, au cœur des montagnes ensoleillées des Pyrénées-Orientales (66), Mont-Louis est situé au carrefour de trois territoires : le Conflent qui descend vers la Méditerranée par la vallée de la Têt, la Cerdagne s'ouvrant sur l'Espagne et le Capcir rejoignant la France par la vallée de l'Aude.

Avec seulement 39 hectares, la commune de Mont-Louis est la plus petite en superficie de la région Languedoc-Roussillon. C'est également la 10ème commune la plus petite de France.

Histoire

Si Mont-Louis est la ville fortifiée la plus haute de France, elle a également une grande originalité, car c'est l'une des neuf villes créées ex nihilo par Vauban (dont six en France), et certainement la mieux conservée, tant d'un point de vue architectural que dans sa vocation originelle de place militaire.

Vue aérienne

Création de Mont-Louis par Vauban

Suite au Traité des Pyrénées (1659) et à la demande du roi Louis XIV, qui souhaite sécuriser ce territoire nouvellement annexé à l'Espagne, Vauban, Commissaire général des fortifications, conçoit cette place-forte en 1679.
Outre la situation stratégique privilégiée, en tête de défilé, au carrefour du Conflent, du Capcir et de la Cerdagne, le site de Mont-Louis présentait de nombreux avantages financiers ; le côté nord-est, très abrupt et surplombant la Têt, ne nécessitait ni fossé à creuser ni large rempart à construire. De plus, cet emplacement, au voisinage du hameau du Vilar d'Ovança (ou simplement Ovança), permet d'avoir à proximité main-d'œuvre, matériaux, pierres, eau, sable, chaux et bois et également des fontaines, pacages, moulins et cultures.
Vauban rapporte également : de plus on y jouit d'un air un peu froid à la vérité, mais si sain que les habitants m'ont dit leur être ordinaire d'y vivre des 80 ou 90 ans jusqu'à 100 ans...
Vauban organise ensuite, selon des principes simples, l'agencement interne de la ville neuve pour qu'elle réponde aux exigences militaires, offre un urbanisme pratique, présentant un aspect ordonné et sobre, où les lieux du commandement, du combat et des activités civiles s'intègrent harmonieusement.

Un travail titanesque en un temps record

En mai 1679, Vauban rédige et expédie à Louvois, secrétaire d'État de la Guerre, l'instruction du projet.
Ce texte est suivi d'un document précis réglant les détails des travaux, l'organisation des chantiers et le coût estimatif des travaux. Le plan proposé tire avantage de la topographie naturelle des lieux : peu d'ouvrages défensifs sur la zone Est, protégée par le fossé de la Têt et une multiplication des défenses sur le côté Ouest, vers la Cerdagne où l'accès est plus aisé. De l'extérieur, avec l'enfoncement des murs sous le niveau du terrain naturel, on ne distingue rien d'autre… que les remparts ! Mont-Louis sera conçu selon un étagement de quatre zones : la citadelle, la ville haute, une ville basse et une redoute (ces deux dernières ne furent jamais édifiées).
Pour la citadelle, si la chapelle, l'arsenal, deux magasins à poudre et la maison du Lieutenant du Roi furent réalisés, il manquera toujours la maison du gouverneur, le logement des aumôniers et la halle prévue au milieu de la place « pour mettre les soldats à couvert ».
La ville haute est prévue pour loger une petite bourgeoisie d'artisans avec des casernes d'infanterie, tandis que la ville basse recevrait les vivandiers, les écuries et magasins à fourrage.

Les bâtisseurs de Mont-Louis

En cette période de paix provisoire, les soldats seront la main d'œuvre essentielle, en particulier les régiments de Vierzet et Furstemberg.
Ces soldats sont nombreux (3 700 sont présents lors de la visite de Louvois en 1680), installés aux abords de Mont-Louis, journellement mal payés pour une rude tâche, souvent effectuée dans des conditions difficiles, soumises en particulier à la rigueur du climat de Mont-Louis. Ils sont encadrés par des artisans spécialisés (maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, menuisiers, forgerons, puisatiers…), puis surveillés par les intendants et ingénieurs à la solde du roi. Le prestige de l'uniforme est sacrifié à la petitesse de ces travaux de terrassier. Beaucoup d'entre eux choisissent alors de déserter, au risque d'être dénoncés, repris et envoyés aux galères ou condamnés à mort… En 1681, soit vingt-neuf mois après le voyage de Vauban, les travaux de gros œuvre sont terminés, la place est considérée comme apte à la défense. Et le 26 octobre, le premier gouverneur, François de Fortia, marquis de Durban, prend possession des lieux lors d'une fastueuse célébration, au milieu « de grandes acclamations de Vive le Roi ! des peuples de Cerdagne qui s'y trouvèrent en grand nombre et ravis de voir telle cérémonie ». Les travaux seront totalement achevés 10 ans après le premier coup de pioche.
La réalisation comprenait alors la citadelle pouvant accueillir 4 000 hommes et 300 chevaux, un hôpital et une ville civile. Vauban fit construire plus tard une église et des casernes.
Construit à 1 600 m d'altitude, Mont-Louis devient (et est toujours) la forteresse la plus haute de France.

Dès lors, Mont-Louis marque l'ultime frontière militaire méridionale et permet de garder un œil sur la place-forte de Puigcerdà en Cerdagne espagnole. L'excellence du choix éclate immédiatement et dès le 11 novembre 1681, le gouverneur, Monsieur de Durban renseigne le ministre sur ce qui se passe dans l'Espagne voisine qui « appréhende extrêmement la guerre ».

Citadelle vue Nord

La vie de Mont-Louis aux XVIIe et XVIIIe siècles

Si la citadelle de Mont-Louis est opérationnelle, il n'en est pas de même pour la ville. En 1720 (près de 40 ans après l'inauguration), sur les cinquante maisons de la ville haute, seules cinq sont bâties en dur.

A partir des années 1720, il semble que Mont-Louis connaisse une certaine décadence sur le plan militaire. Les régiments effectuent alors un circuit à travers le Roussillon, allant de Mont-Louis, à Collioure, Villefranche-de-Conflent, Perpignan et Bellegarde. Annexe des Invalides et hôpital, la place sert aussi de prison pour l'ensemble de la Cerdagne et la viguerie de Saillagouse. Jusqu'en 1773 subsiste à Mont-Louis cette garnison d'invalides dont le peu d'intérêt a provoqué un certain dépeuplement de la ville. Mais la ville et la citadelle de Mont-Louis voient leur mission à nouveau affirmée en 1774, le rôle de base d'opérations l'emporte jusqu'à la Révolution.

De Mont-Louis à Mont-Libre

En janvier 1793, Mont-Louis devient Mont-Libre.
L'année 1793 est marquée par un regain d'intérêt pour Mont-Libre. En effet, le roi d'Espagne Charles IV prétend mettre à la raison les régicides français. La Convention lui déclare la guerre qui se déroulera, avec diverses fortunes du 17 avril 1793 au 18 septembre 1794. Du côté français, une figure émerge en Cerdagne, celle du général Dagobert.
Il repousse par deux fois les Espagnols. En juillet 1793, les troupes du général La Peña qui occupent le Col de la Perche sont mises en déroute et en septembre, celles installées au-dessus de Canaveilles sont défaites. Le général Dagobert poursuivra son œuvre en investissant la Cerdagne espagnole et Puigcerdà, où il mourra en 1794.
La paix intervient le 1er août 1795, Mont-Libre joue alors essentiellement un rôle d'entrepôt pour l'armée de Cerdagne.
Le 24 octobre 1803, Mont-Libre redevient Mont-Louis.

Mont-Louis à l'époque contemporaine

À partir de 1808, Mont-Louis devient un vaste camp de passage pour l'Armée d'Espagne. Avec la Restauration, la valeur défensive de Mont-Louis apparaît plus liée à la topographie qu'à la citadelle elle-même, sa valeur offensive semble plus importante, au moins comme dépôt si la place est approvisionnée pour six mois. Le temps de paix revenu, les soldats retournent aux petites tâches.

Les travaux reprennent avec fébrilité à partir de 1887 pour revaloriser l'organisation défensive de Mont-Louis. Des batteries et redoutes sont établies aux Estagnols et à Bolquère, puis sur les pics de la Tossa (2038 m) et de Figuema (2037 m). Un chemin stratégique (dit Chemin des Canons) relie ces positions à Mont-Louis.
Réunie en 1890, la Commission supérieure de défense de Mont-Louis conclut à une défense dynamique avec le gros des forces en réserve au pic de la Tossa.

Les derniers conflits mondiaux verront leur flot d'émigrés entassés dans l'enceinte de la citadelle, lors de la guerre d'Espagne en 1936 avant une occupation allemande, puis une libération par les Forces françaises libres.
En 1946, la citadelle retrouve sa fonction première de place-forte militaire, avec l'installation du 11e BPC, unité politiquement sûre qui avait vocation de pouvoir être rapidement sur un potentiel coup d'état ou sur des grèves. Cette unité parachutiste tout d'abord dénommée « Bataillon de démonstration » est devenue le 11e Choc. Rattachée au ministère de l'Intérieur, elle a fait campagne en Indochine puis en Algérie. Et après les événements d'Algérie, elle a été dissoute et le Centre National d'Entraînement Commando a été créé en 1964.
Le Centre National d'Entraînement Commando (CNEC) est une véritable Académie militaire où viennent se former les moniteurs et instructeurs de l'armée mais aussi un centre de formation aux réalités et aux conditions de terrain pour les journalistes reporters de guerre, élèves des grandes écoles... On a célébré son 40e anniversaire en mai 2004.


Porte Nord

Mont-Louis et l'avenir

Avec les premiers essais sur l'énergie solaire, menés dès 1948 par l'équipe du Professeur Félix Trombe, à l'abri discret des murs de la citadelle, Mont-Louis se tournera résolument vers l'avenir.
L'installation du premier four solaire permettra l'expérimentation et le développement d'une énergie nouvelle, qui aura par la suite, une évolution industrielle et scientifique très importante, avec la création du grand four solaire d'Odeillo, dirigé par une équipe de chercheurs CNRS.
Dès lors, dans les années 70, déménagé de l'enceinte militaire vers l'un des bastions de la partie civile, le four solaire de Mont-Louis, plus modeste, propose un aspect plus pédagogique, avec une présentation pratique du fonctionnement et des applications possibles et facilement accessibles au public de l'énergie solaire dans la vie quotidienne (pile voltaïque, cuisson de céramiques, fusion de métaux, travail de pierres précieuses…), avec en projet, des aménagements autour de cette énergie au service des Mont-Louisiens, pour l'électricité des voies publiques, par exemple... Par ailleurs, l'antériorité du four solaire de Mont-Louis pourra permettre d'envisager à terme un classement de la structure au titre de Patrimoine Industriel des Monuments Historiques.


En conclusion

Depuis sa création en 1679, Mont-Louis vit une histoire militaire originale.

Au-delà des décisions politiques du Roi Louis XIV, des plans éclairés de son architecte Vauban et de la très active et rigoureuse surveillance de son ministre de la guerre, Louvois, les acteurs même de ce projet sont… les soldats !

À la fin des travaux en 1681, les régiments, toujours venus d'ailleurs, se succédèrent, au rythme des aléas de l'histoire, tantôt française tantôt espagnole, dans cette position de poste-frontière avancé qu'est la citadelle de Mont-Louis. Surveillance de l'Espagne mais aussi de la nouvelle population autochtone, contrôle du trafic des marchandises et de la contrebande, installation du pouvoir français et « colonisation » des montagnes pyrénéennes, dans cette toute récente province « étrangère », les régiments en garnison à Mont-Louis ne furent que la représentation des diverses missions militaires imparties à la place-forte et le relais des décisions et ordres venus de Paris.

Après des périodes d'occupation plus ou moins fastes, la citadelle ne retrouve, qu'après-guerre, sa vocation première de place de garnison avec une stabilité d'activité, lors de l'installation du 11e Bataillon Parachutiste de Choc puis, depuis 1964, du Centre National d'Entraînement Commando.

Néanmoins, la vocation et l'architecture militaire de Mont-Louis ne font pas tout.

Depuis un peu plus d'une année, la municipalité, en collaboration avec les associations de la cité : Amis de Mont-Louis, Syndicat d'Initiative, Commerçants, Clubs sportifs… a manifesté une véritable volonté politique d'entretenir, de promouvoir et de valoriser son patrimoine, avec un réel effort de diffusion vers le public : animations commerciales et culturelles, accueil touristique, visites guidées, reconstitutions historiques, travaux de recherches historiques, montage d'expositions, conférences, concerts, …

Dans le cadre de cette valorisation du patrimoine, la Municipalité et les habitants de Mont-Louis souhaitent rendre hommage au concepteur de la cité, l'architecte Vauban, en célébrant dignement le tricentenaire de sa mort, le 30 mars 2007.

Depuis le 7 juillet 2008, Mont-Louis est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité dans le cadre des fortifications Vauban avec les sites d'Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, Briançon, Mont-Dauphin, Villefranche de Conflent, Blaye-Cussac-Fort Médoc, Saint Martin de Ré, Camaret et Saint-Vaast-Tatihou.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Jean-Michel Larmet maire
mars 2002 Jean-Michel Larmet maire
mars 2001 Christian Pécout maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
273 391 250 239 200 270 292
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Membre du Réseau des sites majeurs de Vauban

Puits des Forcats

Au puits des forçats, l'intérêt principal réside dans la découverte d'un élément architectural unique, la roue du puits. Formée d'une énorme cage à écureuil (autrefois actionnée par au minimum deux hommes), elle permettait d'alimenter en eau la citadelle (il n'en existe que 2 modèles conservés en France). L'histoire et l'architecture de la place-forte sont expliquées autour d'une maquette, de plans anciens, des différentes pièces archéologiques trouvées et conservées sur le site, ainsi que des découvertes récentes, faites en collaboration avec le CNEC. Sont aussi évoquées l'occupation militaire, sans discontinuité depuis plus de 326 ans, ainsi que les activités du Centre National d'Entraînement Commando, formant les futurs cadres de l'armée française mais aussi nombre d'armées européennes.

Village de Mont-Louis

Église Saint-Louis

Cette église est due à l'intervention personnelle du Roi, tant dans sa conception que dans sa réalisation.
Elle est presque identique à la première église qui se situe dans l'enceinte de la citadelle (partie militaire) et, bien que construite au XVIIIe siècle, elle est de style XVIIe siècle.
Dès 1721, on envisagea de construire cette nouvelle église dans la ville, le curé trouvant que le premier lieu de culte était sujet au bruit des soldats et à leurs jurements, ce qui arrive pendant le saint sacrifice de la messe.
Commencée en 1733, l'église sera terminée en 1737. Elle a coûté 32 866 livres[3] et l'abbé de Saint Michel de Cuxa fournit le bois venant de la forêt de la Matte, possession de son abbaye.
Cet édifice est marqué par le style des ingénieurs militaires. Son tracé est d’une rigueur géométrique, elle n’a qu’une nef unique (pas de transept). Elle possède aussi huit chapelles latérales. La hauteur du clocher est limité pour ne pas servir de repère à l’ennemi.
Ses spécificités font que l’église s’accorde parfaitement avec le caractère militaire de la cité.

Monument Jean Gilles

Monument dédié à l'enfant de Mont-Louis, le général Jean Gilles, l'un des Généraux les plus titrés de France.

Monument Dagobert

Monument dédié au "sauveur" de Mont-Louis en 1793, le général Luc Siméon Auguste Dagobert. En effet, de toute son histoire, Mont Louis ne fut jamais prise par l'ennemi.

Four solaire de Mont-Louis

Le four solaire de Mont-Louis

Le four solaire de Mont-Louis, construit juste après la seconde guerre mondiale, fut la première installation de ce type dans le monde, et fut un précurseur du four solaire d'Odeillo. Il fournit une puissance de 50 kW.

Sentier des oiseaux et des insectes

Balade-découverte à l'extérieur des remparts de la ville pour découvrir et observer les différentes espèces d'oiseaux et d'insectes de notre territoire.

Personnalités liées à la commune

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. Le dossier du Réseau des Sites Majeurs de Vauban mené par Besançon a été choisi par le Ministère de la Culture en janvier 2007, la décision prise par l'Unesco en juillet 2008
  2. Mont-Louis sur le site de l'Insee
  3. Très grossièrement, et pour fixer un ordre de grandeur, on peut considérer qu'une livre tournois équivaudrait à 100 francs ou 15 € - Source : « Versailles, le chantier de Louis XIV » p. 12, Frédéric Tiberghien, éditions Perrin, 2002
  4. http://www.cg66.fr/routes_transports/transports/actualite.html

Liens externes


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