- Grande couronne Mancelle
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Le Mans
Pour les articles homonymes, voir Le Mans (homonymie).Le Mans
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Sarthe (chef-lieu) Arrondissement Le Mans Canton Chef-lieu de douze cantons Code Insee abr. 72181 Code postal 72000, 72100, 72085 Maire
Mandat en coursJean-Claude Boulard (PS)
2008 - 2014Intercommunalité Le Mans Métropole et Pays du Mans Site internet www.lemans.fr Démographie Population 144 016 hab. (2006) Densité 2 727 hab./km² Aire urbaine 303 289 hab. Gentilé Mancelle, Manceau Géographie Coordonnées Altitudes mini. 38 m — maxi. 134 m Superficie 52,81 km²
Le Mans est une ville de l'Ouest de la France, préfecture de la Sarthe et située dans les Pays de la Loire. La ville est située à la confluence de la Sarthe et de l'Huisne. Les hommes s'y seraient installés plus de 3000 ans avant notre ère. La ville fut une place militaire importante durant l'époque gallo-romaine, possédant alors le nom de Vindunum. Elle fut également un foyer de culture important dès le XIIe siècle. Le Mans est considérée comme la première ville ayant réalisé un traité d'alliance européen [Biblio 1], avec la ville allemande de Paderborn. Cette première alliance est parfois nommée comme la lumière de l'Europe [Biblio 2] . Les deux villes signèrent le premier traité trans-frontalier de confraternité d'Europe en 836. Ses habitants la proclamèrent également première commune rattachée au pouvoir royal de France, en 1066.[Biblio 3]Ancienne capitale provinciale du Maine et du Perche, Le Mans comptait 148 169 habitants[1] intra-muros en 2006. Elle est une ancienne « ville rouge », de par son architecture particulière, en partie conservée aujourd'hui, datant des premiers siècles de notre ère.
La cité plantagenêt est le quartier historique de la ville. Son enceinte romaine est désignée comme le deuxième monument du Bas-Empire le mieux conservé d'Europe, après la ville de Rome[Biblio 4]. La ville du Mans est labellisée Ville d'Art & d'Histoire[2] par le Ministère de la Culture. Les monuments phares de la ville sont la cathédrale Saint-Julien et le palais des comtes du Maine. La ville est aujourd'hui connue internationalement pour ses fameuses courses des 24 Heures du Mans.
Les habitants du Mans sont les Manceaux et Mancelles, autrefois les Mansois[3].
Toponymie
À l'époque Gauloise, le nom de Vindunum est attestée par le géographe Ptolémée. Le nom est d'origine Celtique. Vindunum ou Ouindinoum est en effet composé de Vindo soit le blanc ou clair, et de dunum soit la colline. Cela porte à croire que la ville avait une toute autre couleur que ce qu'on peut voir aujourd'hui. A l'instar du rouge orangé de la muraille, certainement que les villas (ou les thermes) installées sur les différentes collines du bord de Sarthe, donnaient un aspect écarlate à ces demeures. Le nom sera également orthographié en Vindunos. Le nom sera changé en Subdunum durant la période Gallo-romaine (Ier à IIIesiècle). Cela correspond a une évolution du nom celtique, se rapprochant toujours davantage du latin, puis du français. La signification en est : La cité au pied de la forteresse[Biblio 5]. Sur la Table de Peutinger, copie d'un document cartographique romain, on trouve également le nom de Subdinum.
Dans la vie de Saint Maximin (VIIe siècle), on retrouve le nom de Clemanes. Au IXe siècle, on trouve une évolution avec Hlemanes puis Lemanes. La première apparition de Le Mans sur un écrit date du XIIe siècle, dans le Roman de Rou : "prez del Mans". Une charte de 1264 réserve même tout une partie à la cité avec son chapitre dou Mans[Biblio 6].
Géographie
Le Mans se situe au confluent de la Sarthe et de l'Huisne, à environ 220 km de Paris et 200 km de Nantes. La ville marque la limite ouest du bassin parisien et le début du Massif armoricain. Son sous-sol de l'époque du Crétacé supérieur (Cénomanien) est composé de craie et de grès. La rivière Sarthe traverse la ville du nord au sud-ouest tandis que l'Huisne la sépare de l'est au sud-ouest. Son positionnement en fait une ville de passage sur l'axe national Nord-Sud: Calais-Bayonne; il en est de même sur l'axe touristique Angleterre-Espagne. C'est là l'un des principaux atouts du passage de l'A28 dans l'agglomération.
Son étalement s'effectue du nord au sud plus que d'est en ouest. Le développement de la ville, souvent qualifié d'anarchique ou non-structuré, s'est fait par rapport aux rivières qui la traversent comme c'est le cas pour les villes ligériennes. C'est pourquoi, seuls les bords de Sarthe sont partiellement aménagés pour la circulation. La ville seule s'étend sur un maximum de dix kilomètres d'est en ouest contre plus d'une quinzaine du nord au sud. Sa superficie est de 52 km², ce qui en fait après Nantes, la deuxième grande ville la plus étendue intra-muros de tout le grand ouest[Note 1].
Agglomération et intercommunalité
Le Mans Métropole
Avec la création de la communauté Le Mans Métropole, l'agglomération regroupe neuf communes et compte 191 145 habitants. Il s'agit là d'une communauté urbaine et non d'une communauté d'agglomération. La superficie s'étend sur 160.5 km². La communauté urbaine du Mans (CUM) fut créée en 1972 avec 8 communes. Elle est remplacée par Le Mans Métropole en 2005 à l'occasion de l'adhésion de Mulsanne. L'aire urbaine, qui s'étend sur plus de la moitié du département comptait plus de 303 289[4] habitants en 2006.
Pays du Mans
Article détaillé : Pays du Mans.La grande couronne mancelle ou Pays du Mans est un regroupement très large des communes avoisinantes du Mans. Cette communauté d'agglomération, est étendue sur 810 km². Elle est géographiquement assimilée à ce que l'on nomme le bassin manceau, aussi appelé région du Mans.
Les communes ne sont séparées de la ville que par quelques kilomètres de bocage. Ces bourgs ne sont donc pas encore intégrées à l'espace péri-urbain et se situent en marge de l'agglomération. Elles ne sont desservies ni par le réseau de bus, ni par le tramway urbain/suburbain. Elles possèdent souvent leur propre système de bus-car, comme c'est le cas par exemple avec le réseau urbain de transports en commun de l'Antonnière; ces bus à grandes capacités de transport relient les communes de La Milesse, Aigné et Saint-Saturnin entre elles ou jusqu'au Mans. Cependant, un système de navettes TER pour desservir cette large périphérie est à l'étude[5].
Parmi ces petites cités, on trouve au Nord La Bazoge, Neuville, La Milesse ou Aigné. À l'Ouest, Rouillon, Pruillé-le-Chétif ou Étival; Au Sud, Teloché ou Saint-Gervais-en-Belin. Le Mans possède une aire urbaine de 90 communes. Celle-ci est celle s'étant le plus agrandie dans toute la région en termes de superficie entre 1999 et 2009. Le Mans a ainsi urbanisé 2330 hectares de terres agricoles, devenant la ville la plus étendue des Pays de la Loire devant Nantes (2200 hectares) et Angers (1650 hectares) [6]. Le terme de Bassin Manceau existe depuis déjà plusieurs décennies. L'expression fut répandue suite aux études géographiques et sociologiques de l'intellectuel Manceau Jean Gouhier[7] dans son ouvrage spécialisé datant de 1954[Biblio 7]
Espaces verts
La ville est labélisée Ville d'art et d'histoire et a été élue deuxième ville la plus "verte" de France[Biblio 8], après Nantes en 2003. Du fait de son étendue, Le Mans est aux portes de la forêt et jouxte les bois de Changé et le parc de l'abbaye de l'Épau. La création de « l'Arche de la nature » a permis aux citadins de profiter de la pleine nature à quelques kilomètres de la cité. Pour le centre, la ville dispose de nombreuses pelouses et parcs, jusque dans le vieux Mans, notamment en bordure de la muraille, et proche de la cathédrale avec les Jacobins. Le cadre historique du Gué de Maulny est conservé en parc public en bordure de l'Huisne. Un moulin à l'ancienne y est toujours présent et a été rénové en 2008.
La Ville du Mans possède 360 ha d'espaces verts, dont 85 ha rien que pour les seuls parcs et jardins municipaux. L'arche de la nature est grande de 450ha, elle augmente la superficie verte de la ville à 900 ha. Cela fait environ 63m² par habitants[8]. Avec le tramway, sont apparus de nouveaux « tapis d'herbe » et les grandes artères sont bordées d'arbres. Le campus de l'université du Mans bénéficie lui aussi d'un cadre naturel privilégié. Le jardin des plantes, d'une superficie de 5ha, est un vestige de l'époque des grandes explorations. Il propose un jardin à l'anglaise et un autre à la française avec une roseraie et un kiosque à musique. Le parc du musée de Tessé avec les Quinconces des Jacobins forment un ensemble important au cœur de la cité. Sur les hauteurs du Vieux Mans, se trouve l'Esplanade du Bicentenaire[9], un petit parc boisé, bâti dans les murailles qui offre un panorama sur la Sarthe, ainsi que le nord de la ville. Les Jardins Pierre de Ronsard, séparés en trois jardins distincts, offrent un petit espace de verdure au Sud-Ouest de la vieille ville situés au devant de la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour. L'horloge florale du Vieux-Mans, installée entre la sortie montante du tunnel et l'entrée vers la vieille ville, a fêtée ses 75 ans en 2009[Biblio 9]. Le "Pont-neuf", qui relie le centre au vieux Mans les traverse. Sur le plus grand pont, au dessus du tunnel, se trouve le Square Dubois, un des centre de ralliement dans le Vieux Mans. C'est non loin de la vieille ville qu'à vue le jour la rose plantagenêt. C'est une fleur commandée par la ville du Mans elle-même, auprès de l'horticulteur Jean-Pierre Vibert, parent du rosiériste célèbre. Cette rose plantagenêt est de couleur grenat avec des étamines d'or[10]. Elle sera inaugurée à l'été 2009.
Le Parc de la préfecture (nommé Victor Hugo), non loin du centre ville, est situé juste derrière l'église de la Couture. Il a vu l'intervention de Paul de Lavenne, Comte de Choulot, dont on disait de lui qu'il était le Capability Brown français. L'île aux planches est un parc de 3 ha, situé sur la rive droite de la Sarthe. Il s'agit d'un îlot de 677 mètres dans le canal de la rivière. Le site accueillait une manufacture de tabac, puis une centrale EDF fermée en 1993. Il fallut 15 ans pour réhabiliter le terrain. Le parc fut entièrement réaménagé puis ouvert en Juin 2008. Les jardins de Gourdaine sont situés sur la rive gauche de la Sarthe, sur les vestiges de l'ancien quartier de Gourdaine. Ces jardins offrent un point de vue imprenable sur la muraille du Vieux Mans. Cette grande terrasse horticole permet d'être spectateur de la nuit des chimères pendant tout l'été. Le parc Théodore Monod fut bâti à l'endroit même de l'ancienne caserne du 117e Régiment d'Infanterie[11]. Il fut ouvert en Avril 2002. Le parc est étendu sur 2,1 hectares, il se trouve composé de 4 petits étangs et de 4500m² de pelouse[12] [13]. Le Mans est une ville fleurie[14] avec 3 fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris.
Espaces fluviaux
Article détaillé : Espaces fluviaux du Mans.La ville du Mans est traversée par deux rivières distinctes : l'Huisne et la Sarthe, toutes deux de taille moyenne. L'eau nécessaire pour alimenter les foyers de la ville et de son agglomération est tirée de l'Huisne exclusivement, la Sarthe étant impropre à la consommation.
Sur l'ensemble de la ville, les deux rivières sont navigables par des bateaux de taille moyenne. Le port, situé sur la Sarthe non loin du centre ville, bénéficie d'un tourisme fluvial léger. Autrefois, la Sarthe et l'Huisne accueillaient des transporteurs fluviaux pour le commerce extra-départemental. Les quais étaient aménagés en proportion à de nombreux endroits et reflétaient bien l'aspect de "ville industrielle". Le trafic s'est peu à peu estompé et a privilégié les déplacements sur la Seine ou la Loire, plus aisément navigables. Les infrastructures routières, ferroviaires et aériennes remplacent aisément l'ancien usage de l'espace fluvial du Mans.
Sur ces deux rivières, les crues sont rares mais existent cependant. L'inondation de 1995[réf. nécessaire] avait par exemple immobilisé la plupart des ponts de la Sarthe en contrebas du vieux Mans, non loin du tunnel. Cette partie de la ville est donc soumise au Plan de Prévention des Risques d'Inondation. L'Huisne, quant à elle, ne bloque pas la circulation intra-muros, le pont de Pontlieue étant plus haut.
Les ponts possèdent quelques histoires particulières et ont été quelquefois symbole de l'architecture de la ville. Outre le Tunnel du Mans qui amène à la Sarthe, certains ponts détruits marquent l'histoire de la ville. On voit par exemple le pont des Vendéens partiellement détruit mais toujours accessible, remplacé par le pont de Pontlieue. On a également vu apparaître sur la Sarthe un pont nommé "pont en X", du fait que les deux voies se croisaient, pour permettre au tramway de traverser plus facilement l'axe fluvial et mieux desservir les différents quartiers. Ce pont ainsi que tous les ponts sauf le pont Gambetta (ancien pont Napoléon) ont été détruits par l'armée allemande lors de la Libération pour gêner le passage de la 2e DB.
Climat
Le climat du Mans est un climat océanique dégradé. On dénombre en moyenne 53 jours par an avec du gel. La durée totale moyenne d'insolation est de 1824 h par an. La durée totale d'insolation atteint en moyenne 248 h en juillet contre seulement 57 h en décembre. Comme le reste de la France proche de la façade atlantique c'est en hiver que les précipitations sont les plus abondantes dans la cité mancelle.
- Température record la plus froide : -21,0 °C (29 décembre 1964)
- Température record la plus chaude : 40,5 °C (6 aout 2003)
- Nombre moyen de jours avec du gel dans l'année : 54
Relevé météorologique du Mans mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,5 2,8 4,9 8,2 11,3 13,1 12,6 10,5 7,6 3,8 1,9 6,6 Température moyenne (°C) 4,1 5,0 7,2 9,8 13,3 16,7 18,8 18,3 16,0 12,1 7,3 4,8 11,1 Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,5 11,6 14,7 18,4 22,0 24,5 24,0 21,4 16,6 10,8 7,7 15,6 Précipitations (mm) 64,8 59,4 58,7 50,7 60,8 45,6 49,6 45,1 54,1 57,7 67,7 63,8 678,0 Record de froid (°C) -18,2 -17,0 -11,3 -4,9 -3,7 1,6 3,9 3,2 -0,5 -5,4 -12,0 -21,0 -21,0 Record de chaleur (°C) 17,2 21,0 24,9 30,3 32,4 36,9 40,4 40,5 34,6 29,7 21,9 18,3 40,5 Source : Climatologie mensuelle à Le Mans (altitude:51 m) période 1961-1990[2]Histoire
Blasonnement et couleurs de la cité
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- De gueules à la croix d'or chargée d'une clef de sable en pal et cantonnée de quatre chandeliers d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or, l'écu bordé d'or.
Les couleurs "sang et or" ont été reprises notamment pour la formation du principal club de football du Mans. Aujourd'hui les couleurs de la ville ont changé. Elles se rapprochent du orange, cette même couleur qui prédomine sur la muraille gallo-romaine. Cette couleur est également le symbole du rouge qui se passe et qui vieilli, à l'image de la ville qui a vécu et s'est préservée tant bien que mal, parmi les innombrables guerres, les famines ou les incendies.
Dénominations et surnoms
Le Mans est baptisée de divers surnoms. Ils évoquent surtout l'histoire de la cité, plus que ses qualités propres.- La capitale Plantagenêt, par sa dimension historique et son importance dans les relations Franco-Anglaises. De même, la dénomination de Capitale du Maine[15] lui fut attribuée durant toute l'époque où cette région a existé. Aujourd'hui encore, les médias parlent très souvent de capitale de la Sarthe[16] pour désigner la ville.
- La capitale du Sport Automobile[17] pour avoir vu se dérouler le premier grand prix de France en 1906, puis pour la tenue annuelle des 24 heures du Mans. Plus sommairement, elle est désignée comme capitale internationale de l'automobile[18] ou Le berceau de l'automobile[Biblio 10] par les médias car la ville a vu naître dans ses murs la mancelle, première voiture commerciale produite en série en France.
- La ville rouge[Biblio 11], à cause de sa muraille et de la couleur de cette dernière. La cité Sang et Or, du fait de la couleur de son blasonnement. On la désigne également sous la dénomination de Cité Cénomane. Bien qu'utilisée jusque dans la presse[19], cette dénomination porte à confusion depuis le changement de nom du quartier du Vieux Mans en Cité Plantagenêt.
- La ville lumière, à l'instar de nombreuses autres villes, Le Mans s'est vu nommée ville lumière dès le 19è siècle du fait qu'elle fut l'une des premières à recevoir l'électricité. Depuis la rénovation complète de la Cathédrale, en 2000, puis l'arrivée de la nuit des Chimères, ce surnom lui est revenu[20].
- L'ouvrière, car ayant été l'une des plus grandes plaques tournantes industrielles de l'ouest de la France durant les 19e et 20e siècles. La plaque tournante de l'Ouest ou Porte de l'Ouest[Biblio 12] pour son réseau autoroutier en étoile à 5 branches, son rôle de distributrice ferroviaire et quelques fois aérien.
- La Ville Royale [21] pour avoir accueilli le mariage de Geoffroy V le Bel avec Mathilde l'Emperesse en 1128 et avoir ainsi fondé la nouvelle dynastie des rois d'Angleterre. La ville abrite le Palais des Comtes du Maine, lieu de naissance d'Henri II Plantagenêt.
- La Ville de Cire du XVIe au XIXe siècle, pour sa production de cire, notamment dans l'ancien quartier du Pré. Les bougies du Mans étaient les principales présentes dans les cours de l'ancien régime. Les dernières fabriques ont fermé à la fin du XIXe à cause du manque de demande. La ville de soie pour sa production d'étamine de grande qualité aux XVIIe et XVIIIe siècles[Biblio 13].
De l’époque gallo-romaine jusqu’à la Renaissance
Articles détaillés : Histoire du Mans et Vindunum.La ville du Mans à l'époque Gauloise est la cité des Aulerques cénomans, nommée Vindunum ou Vindinum (du celte vindo- blanc ( Cf. breton gwen, gallois gwyn ) et dunon, colline, forteresse). Elle fut conquise en -56 par les troupes romaines et prend dès lors le nom de Civitas Cenomanum ou Civitas Cenomanensis[Biblio 14] (la cité des Cénomans) qui deviendra Celmans, Cel Mans, puis Le Mans[Biblio 15]. A la fin du IIIe siècle, la ville est entourée d'une enceinte pour pouvoir faire face aux invasions barbares. Elle sera toutefois prise au cours du Ve siècle par les Francs.
Les premiers évêques vont jouer un rôle important dans le développement de la ville du VIe au IXe siècle, notamment par la construction de nombreux lieux de cultes, abbayes et hôpitaux. Le diocèse du Mans est le centre de la cité du Mans à cette époque, grâce à l'influence des évêques sur toute la région et sur la noblesse. En 865, la ville est pillée par les Vikings.
La ville est la première à bénéficier d’institutions communales en France, dès 1070, sous l’égide de l’évêque et en lien avec les institutions s'inscrivant dans la paix de Dieu[Biblio 16].
Geoffroy le Bel dit Plantagenêt naît au Mans et régnera sur le Maine et l'Anjou de 1128 à 1151. Marié en 1128 avec Mathilde d'Angleterre, il conquiert le duché de Normandie en 1148 et pose les bases de la dynastie Plantagenêt qui règnera en Angleterre. Son fils Henri II est proclamé roi d'Angleterre en 1154.
Renaissance: Capitale culturelle et religieuse
C'est ici que se serait réellement formé le groupe de la pléiade, autour de Jacques Pelletier. François Rabelais et Pierre de Ronsard connaissent bien la ville et cette rencontre avec les frères du Bellay est historique. Jacques Pelletier publiera dans ses Œuvres Poétiques une pièce de Ronsard et de du Bellay intitulée A la ville du Mans. Les funérailles de Guillaume du Bellay en 1543 sont un évènement national. René du Bellay sera plus tard le protecteur de Pierre Belon lorsqu'il passera dans la région. Il lui demandera notamment de lui procurer des essences rares pour son château de Touvoie, reconnu comme un véritable "paradis arboricole de la Renaissance"[citation nécessaire].
Développement industriel
Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par le développement de l’artisanat, notamment la production de cire et de textile. Pour le textile, l’invention en 1650 d’une nouvelle étamine va permettre aux métiers à tisser du Mans d’avoir une renommée internationale (en 1740, deux tiers de la production étaient exportés à l’étranger).
Très vite, les Manceaux comprennent l’importance du chemin de fer. La population grossit et la ville s’étend.
En 1842, Ernest Sylvain Bollée installe sa fonderie de cloche et par la suite crée plusieurs grandes entreprises. Son fils, Amédée Bollée père crée plusieurs voitures à vapeur à partir de 1873. En 1896, Amédée Bollée fils fabrique sa première voiture à essence.
Avec l’essor de l’automobile, Georges Durand fonde l’Automobile club de la Sarthe qui devient bientôt l’Automobile club de l’Ouest (ACO). Il organise un premier grand prix en 1906, ancêtre de la célèbre course des 24 Heures du Mans. Au début du vingtième siècle, le Mans est en plein essor économique. Et c'est aux Jacobins que se tient le plus grand marché de la région Ouest[Biblio 17]. Les commerçants d'Indre et Loire et du Maine et Loire viennent en nombre pour connaître les prix de référence et ramener de quoi subsister dans les régions. Il vient également des marchands de Bretagne et de Mayenne. Avant la guerre, il absorbe même la plupart des marchés locaux du département. les matières négociées sont nombreuses: orge, blés, avoines, chanvres, pommes de terre... Le commerce de fourrage et de grain est même pratiqué. Le marché du Mans est la dynamique du territoire Ouest pour les produits indigènes, comme le sont à l'époque Marseille pour le Sud, Lille pour le Nord et Bordeaux pour le sud-ouest. Beaucoup de commerçants transitaires y achètent des produits Manceaux et Bretons pour les distribuer sur le bassin parisien et plus largement, la France entière. La foire aux oignons qui avait lieu tous les derniers vendredi d'août est restée comme une date symbolique car aujourd'hui encore se déroule à cette époque de l'année La Foire des 4 jours, l'une des plus grandes de France par sa capacité d'accueil et son succès.
C'est au Mans, par un autre passionné d'automobile que va passer la création de ce qui deviendra plus tard la sécurité sociale par Ariste Jacques Trouvé-Chauvel, inertie donnant plus tard naissance aux groupes d'assurances, de banques et de mutualités.
Parallèlement, l'aviation connaît ses premiers balbutiements initiés par Wilbur Wright invité par les frères Bollée, et c'est aux Hunaudières le 8 août 1908 que décolle le Flyer.
Urbanisme
La ville: spécificités globales
La ville est très verte, près de 51 % des habitations de la métropole possèdent un jardin hérité de la tradition agricole et mutualiste des habitants de la cité. Son urbanisme, assez décousu, est très variable d'un secteur à l'autre et propose des zones d'habitations et d'activité denses comme des zones quasiment vierges. L'urbanisation actuelle touche tous les secteurs et comble petit à petit les nombreux espaces vierges ou faisant l'objet de restructurations. La ville est composée en grande partie de zones résidentielles dont les habitations sont majoritairement d'anciennes maisons ouvrières collées les unes aux autres, bâties dans un même style: la maison dîte "mancelle", symbole du passé de la ville. Des résidences HLM, très disparates d'un quartier à l'autre et des immeubles récents sont en opposition totale avec les anciens quartiers ouvriers. Le centre ville est tout aussi varié, on y trouve les plus grands immeubles de la ville, construits récemment (années 1970-80), comme la Tour Émeraude et des ruelles marchandes regroupant les maisons bourgeoises plus anciennes. Le vieux Mans propose quelques demeures conservées comme la maison de la reine Bérangère, les habitations les plus remarquables étant les hôtels particuliers, dominant la ville de par leurs placements en haut de la muraille romaine dans la Cité Plantagenêt. Les extrémités Nord et Sud de la ville sont réservées aux Zones Industrielles et Commerciales. Une ligne de tramway dessert les habitants depuis fin 2007 entre l'Université du Maine et le centre culturel Antarès ainsi que le quartier des Sablons.
Projets et réalisations en cours
La ville du Mans possède de nombreux projets pour son avenir proche :
- La mise en place de nouveaux tronçons de transport en commun en site propre pour compléter la deuxième ligne de Tramway afin de relier Bellevue à l'Espal.
- La possibilité d'une liaison en BusWay ou Tramway entre la gare sud et Allonnes.
- Un réseau ferré de transport periurbain via locomotives TER permettant de relier efficacement les différentes parties du Pays du Mans[5].
- Agrandissement du service Vel'Nature à toute la ville d'ici au printemps 2010[22].
- Un nouveau stade de football pour le MUC 72 avec 25 000 places prévu pour la saison 2010-2011.
- Une Cité des Musiques qui regroupera l'École Nationale de Musique, ainsi qu'un pôle musiques actuelles et un pôle associatif en projet Avenue Jean-Jaurès.
- L'espace culturel des Jacobins regroupant un multiplex cinéma de 11 salles ainsi qu'un théâtre de 822 places, en lieu et place du théâtre municipal actuel, place des Jacobins.
- Restitution de la flèche et des pyramidons sur le beffroi de la cathédrale Saint-Julien.
- Dédoublement complet de la rocade Nord avec construction d'un passage tunnel sous l'échangeur de Coulaines d'ici à 2010.
Démographie
Le Mans était peuplée de 19 030[24] habitants en 1806, de 65 467 habitants un siècle plus tard (1906), les dernières estimations de l'INSEE pour 2005 faisaient état de 144 500 personnes. Selon le dernier recensement général de la population de 1999, l'unité urbaine du Mans compte 194 825 habitants tandis que son aire urbaine en totalise 293 159. Le bassin d'emploi de la ville touchait environ 317 183 habitants en décembre 2007. L'Espace urbain du Mans comprenait 342 122 habitants en 1999, ce qui en faisait le 16e de France[25].
Au fil des siècles, la petite ville industrielle est devenue une ville à vocation régionale et nationale. Elle a bénéficié du développement des infrastructures et de la décentralisation industrielle d’après-guerre. Pour preuve, la ville enregistre un "pic" en 1975 avec 152 285 habitants. La croissance cependant, se stoppe net, dès les années 1980. La concurrence de villes proches, en particulier des centre régionaux que sont Nantes et Rennes ne lui ont pas permis de se développer davantage. Le Mans à cependant repris une certaine dynamique au cours des années 2000, notamment en s'imposant économiquement comme une ville stratégique pour tout le Nord-Ouest Français, la véritable "porte" entre Ouest et Île-de-France, entre Normandie et Centre. On constate ainsi continuellement un regain de développement démographique grâce à l'arrivée d'actifs en provenance de Paris qui souhaitent continuer leur activité salariale en région parisienne tout en vivant au Mans (55 minutes en TGV de la gare de Paris-Montparnasse), elle fait partie de la dernière couronne de la ville de Paris.
Administration
Le maire et les adjoints
Article détaillé : Liste des maires du Mans.
Le maire est Jean-Claude Boulard (PS), il a été élu pour la première fois à cette fonction à l'issue du renouvellement du conseil municipal en 2001. Il est président de la communauté urbaine du Mans Métropole depuis 1983, il a été conseiller général de la Sarthe de 1976 à 2001 et député de la 5e circonscription de la Sarthe de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002[26].Les adjoints au maire sont actuellement Maryse Berger (progressiste), Yves Ollivier (Les Verts), Catherine Brulé-Delahaye (PC), Patrick Delpech (PS), Marietta Karamanli (PS), Patrice Perdereau (progressiste), Catherine Gouhier (Les Verts), Bernard Breux (PC), Jacqueline Pedoya (PS), Christophe Counil (PS), Dominique Niederkorn (Les Verts), Yves Calippe (PC), Françoise Dubois (PS), François Édom (progressiste), Annie Konne (PS) et Claude Jean (PS)[27].
La chronologie des maires du Mans 1938 1941 1944 1945 1947 1965 1977 2001 Henri Lefeuvre
SFIOEugène Chamolle
/Marcel Lecorps
RadicalRobert Collet
SFIOJean-Yves Chapalain
RPFJacques Maury
MRPRobert Jarry
PCF puis MGPJean-Claude Boulard
PSLe conseil municipal
Lors de l'élection municipale du 9 mars 2008 la liste Continuons Le Mans pour tous (PS-Les Verts-PC-Progressistes et société civile) conduite par Jean-Claude Boulard a recueilli 58,90 % des suffrages exprimés (29 126 voix) et remporté 46 sièges au conseil municipal, la liste Ensemble, aimons Le Mans (UMP) conduite par Véronique Rivron a recueilli 26,26 % des suffrages exprimés (12 984 voix) et 8 sièges et la liste Le Mans démocrate (MoDem) conduite par Dominique Fanal a recueilli 6,17 % des suffrages exprimés (3 049 voix) et un siège. La liste Radicalement à gauche (LCR) conduite par Frédéric Madelin, la liste Lutte ouvrière (Lutte ouvrière) conduite par Yves Cheere et la liste Pour la défense et la reconquête des acquis sociaux et des services publics et pour la rupture avec l'Union européenne (PT) conduite par Jean-Pierre Dailly ont recueilli respectivement 4,69 % (2 321 voix), 2,25 % (1 111 voix) et 1,74 % (859 voix) des suffrages exprimés mais aucun siège au conseil municipal. La participation à ce scrutin s'est élevée à 54,18 % avec 52 036 votants sur 96 039 électeurs inscrits (45.82% d'abstention)[28].
Les membres du conseil municipal du Mans renouvelé lors de l'élection municipale du 9 mars 2008Liste Continuons Le Mans pour tous (PS-Les Verts-PC-Progressistes et société civile) :
- Élus socialistes : Jean-Claude Boulard, Patrick Delpech, Marietta Karamanli, Jacqueline Pedoya, Christophe Counil, Françoise Dubois, Annie Konne, Claude Jean, Gisèle Poteloin, Michel Garier, Annie Danvert, Renée Kaziewicz, Charles Zimmer, Sylvie Guesdon-Plessis, Christiane N'kaloulou, Géraud Guibert, Nelly Heuzé, Stéphane Le Foll, Nicolas Landy, Olivier Biencourt et Moufidat Djamalil'ayli.
- Élus verts : Yves Ollivier, Catherine Gouhier, Dominique Niederkorn, Bernard Vétillard, Marc Deligny, Anne-Marie Choisne, Jean-Louis Prigent, Isabelle Sévère et Audrey Coco.
- Élus communistes : Catherine Brulé-Delahaye, Bernard Breux, Yves Calippe, Sophie Moisy, Martin Combe, Annick Vignez et Jean-François Soulard.
- Élus progressistes : Maryse Berger, Patrice Perdereau, François Édom, Chantal Hersemeule et Claude Picault.
- Élus de la société civile : Rolande Lancien, Abdelmajid el Arrasse, Anatole Compaoré et Ouafa Le Boterff.
Liste Ensemble, aimons Le Mans (UMP) :- Élus UMP : Véronique Rivron, Alain Pigeau, Anne Beauchef, Jérôme Gautron, Isabelle Pivron, Loukmann Saïd El Hadi, Élisabeth Marti et Valentin Villarmé.
Liste Le Mans démocrate (MoDem) :- Élu MoDem : Dominique Fanal.
Division administrative
La ville est divisée en douze cantons, avec un ensemble de 48 communes :
- Le canton du Mans-Centre est formé d'une partie du Mans (21 074 habitants).
- Le canton du Mans-Est-Campagne est formé d'une partie du Mans et des communes de Challes, Changé, Parigné-l'Évêque, Sargé-lès-le-Mans, Savigné-l'Évêque et Yvré-l'Évêque (26 891 habitants).
- Le canton du Mans-Nord-Campagne est formé d'une partie du Mans et des communes de Coulaines, Neuville-sur-Sarthe et Saint-Pavace (20 435 habitants).
- Le canton du Mans-Nord-Ouest est formé d'une partie du Mans et des communes d'Aigné, La Bazoge, La Chapelle-Saint-Aubin, La Milesse, Saint-Saturnin et Trangé (32 779 habitants).
- Le canton du Mans-Nord-Ville est formé d'une partie du Mans (19 528 habitants).
- Le canton du Mans-Ouest est formé d'une partie du Mans (16 445 habitants).
- Le canton du Mans-Sud-Est est formé d'une partie du Mans et de la commune de Ruaudin (25 371 habitants).
- Le canton du Mans-Sud-Ouest est formé d'une partie du Mans et de la commune d'Arnage (15 420 habitants).
- Le canton du Mans-Ville-Est est formé d'une partie du Mans (21 979 habitants).
- Les cantons d'Allonnes, de Ballon et d'Écommoy sont intégrés à l'arrondissement du Mans. Leurs chef-lieux sont leurs villes respectives.
Ce regroupement est proche de celui du Pays du Mans comprenant seulement une commune supplémentaire. La ville du Mans possède une mairie municipale principale installée dans l'ancien palais des Comtes du Maine, d'autres annexes officielles sont installées dans les plus importants quartiers comme Pontlieue. Pour les diverses élections, la ville seule possède 97 bureaux de votes réparties sur le territoire intra-muros[29].
Quartiers
Article détaillé : Secteurs et quartiers du Mans.La ville du Mans est divisée en 6 secteurs principaux pour pas moins de 72 quartiers[30] [31]. L'INSEE les a regroupé en 32 Grands Quartiers, selon l'objectif Iris 2000[32]. Cependant, nombre de petits quartiers sont regroupés pour former une identité géographique plus importante et plus cohérente. Tous ne possèdent pas de spécificités géographiques ou touristiques importantes. Cependant, un certain nombre d'entre eux, et surtout près du Vieux-Mans, possèdent une histoire riche que les généalogistes et chercheurs du Maine et du Perche tentent de résumer depuis maintenant plus de 20 ans [Biblio 18]. Le secteur centre correspondant au centre ville du Mans comprend 5 quartiers. L'INSEE a également désigné 5 quartiers de la ville comme des ZUS: Bellevue, Les Sablons, les Ronceray, Les Glonnières et l'Epine[33]. Deux autres quartiers, excentrés sur la commune d'Allonnes sont également considérés comme tels: Chaoué et Perrières.
Quartiers du Mans- Antarès-Technoparc
- Porte de l'Océane
- Université-Ribay
- Quartier Sainte Croix
- Saint-Nicolas - République
- Les Halles
- Les Maillets
- Les Jacobins
- Vieux Mans
- Quartier du pré
- Gazonfier
- Les Sablons
- Pontlieue
- Bellevue
- Bollée
- Californie
- Gare Sud
- Gare Nord
- Novaxud
- Quartier Hôpital-Chasse Royale
- Quartier Saint-Georges (Le Mans)
- Jean Jaurès
- Gallière
- Quartier de la Madeleine (Le Mans)
Quartiers Historiques
- Le Vieux-Mans ou cité plantagenêt est le cœur de la ville du Mans. Emplacement touristique et historique phare de la ville, les actuels remparts l'enserrant son debout depuis le IIIe siècle de notre ère. La Cathédrale Saint-Julien trône sur le versant sud de ce quartier. Le musée de la reine Bérengère permet de conserver la culture du Maine. De nombreux hôtels particulier datant du XVIIe ou XVIIIe siècle sont également présents. Tous sont classés aux monuments historiques. On trouve également de nombreuses maisons à pan de bois qui sont parfois, postérieures à l'époque médiévale, certaines ayant même fait l'objet de reconstructions récentes à l'identique. Nombre de recoins de la cité médiévale ont inspiré des fables et des légendes mancelles, à l'image de la fameuse maison du Pilier rouge, ancienne demeure d'un exécuteur public. Le Vieux Mans est également un haut lieu de cinéma puisque des films comme Cyrano de Bergerac, Molière ou Jean de la Fontaine y ont été tournés.
- Le quartier des jacobins est important pour posséder une vue impressionnante donnant sur la Cathédrale et tout le Vieux-Mans. Il fut un lieu de représentation de miracles et de mystères au Moyen-âge. Il est aujourd'hui occupé par la place des Jacobins. A l'est se trouvait le couvent des Jacobins, détruit après la révolution. De l'époque gallo-romaine, on a retrouvé les vestiges d'arènes au sud-est. Après la première bataille du Mans, de nombreuses victimes furent ensevelis sous ses quinconces. Ce fut d'ailleurs cette place même qui fut celle du combat entre Vendéens et Républicains. Le Théâtre Municipal y est construit en 1842. La fin de siècle voit l'avènement de la bourgeoisie mancelle et des hôtels particuliers. Les festivités des 24 heures du Mans ont fait du quartier un passage obligé pour la pesée des véhicules, la présentation des pilotes ou la parade des pilotes.
- Le quartier du Pré est un ancien faubourg de la ville médiévale. Occupé dès le premier siècle de notre aire, c'est ici que fut installé la première église de la ville sous l'égide de Saint Bertrand. Situé sur la rive droite de la Sarthe, le quartier fut également le premier cimetière gallo-romain de Vindunum. On y trouve aujourd'hui le port du Mans ou l'école de théâtre Quai de Scène. Plus à l'est, on trouve le quartier de la Madeleine et le stade Léon Bollée. A l'ouest, on trouve le quartier Saint Georges et son parc artificiel situé sur l'île aux planches.
- Pontlieue est une ancienne commune de la Sarthe, aujourd'hui quartier de la ville. Il est situé au sud du centre-ville. Son nom provient du fait que le pont enjambant l'Huisne était situé à une lieue de l'église de la couture. Le quartier conserve la trace de la sanglante bataille du Mans. En contrebas de l'actuel pont de Pontlieue, se trouve les vestiges du pont des Vendéens. Ce dernier fut détruit afin d'empêcher les insurgés d'entrer au sud de la ville. Le quartier contient un échangeur multimodal permettant de passer du taxi au bus ou au tramway. La lune de Pontlieue est l'un des plus gros giratoire routier de la ville. Il s'agit d'un rond point à quatre voies déservant les trois artères du sud du Mans: la route d'Allonnes, celle de Tours et d'Arnage qui autrefois vit passer les autos de la célèbre course des 24heures avant que le circuit ne soit réduit pour éviter la citée.
Quartier universitaire
- Le quartier du Ribay est l'un des plus récents. Il a comblé le vide urbain entre la ville et le campus de l'université. Il s'agit avant tout d'un quartier résidentiel, mais sa proximité directe avec le technopôle de l'université en fait une zone dynamique. Les UFR de Lettres et Langues, sciences humaines, de sport, de sciences et de droit sont toutes proches, de même pour l'ENSIM (Micro-capteurs et mesures optiques, Vibrations et acoustique), l'ESGT (Géomètres et topographes) ou l'ISMANS (Matériaux et mécaniques avancés). Le quartier est facilement accessible via les deux sorties de l'université, l'une sur la rocade du Mans, et l'autre sur l'autoroute périphérique A11 ce qui en fait un secteur comportant de nombreuses résidences étudiantes.
Quartiers d'affaires et de commerce
- Le quartier Saint-Nicolas, aussi nommé quartier Emeraude[34] ou République est le centre-ville du Mans. Il fut profondément modifié lors de l'opération percée centrale commencée le 2 Mai 1966. Cette opération de reconstruction, consistant relier les jacobins à la gare était en train depuis plus d'un siècle. Et c'est ainsi que le quartier peut englober la place des Jacobins et donc son quartier tout entier. Sur la Place de la République, place majeure de la ville, passe la première ligne de tramway. L'église de la Visitation ou encore la maison d'arrêt y sont situés. Nombre de rues sont exclusivement commerciales, à l'image de la rue des minimes. Cette dernière ramène vers la place de la préfecture, puis vers les quartiers Gare Nord et Mission-Jean Jaurès. Le quartier est majoritairement commercial et touristique. Des enseignes internationales comme Lacoste, Les Galeries Lafayette ou Eden Park s'y trouvent. La présence de la Tour émeraude, ancien siège général des MMA, prouve l'ancienne dynamique commerciale que possédait le quartier.
- Le quartier Novaxis ou gare sud est devenu au cours des années 1990, le nouveau quartier d'affaire majeur de la ville du Mans, remplaçant ainsi l'ancien quartier Saint-Nicolas et sa percée centrale. Le quartier fut créé entre 1985 et 1989. Son essor est arrivé grâce à l'apparition du TGV dans la capitale du Maine. Ainsi, cela a permis à de nombreuses entreprises de se développer au Mans, tout en étant à moins d'une heure de Paris. De nombreux immeubles de bureau et à commencer par les MMA et La Poste y sont installés. On trouve également quelques magasins comme un Apple Store. Le quartier fut refait à neuf en 2006 et la tour Novaxis VII a été achevée au dernier trimestre 2007. Aujourd'hui complet et enclavé par les tours, le quartier poursuit son extension vers le sud avec la naissance en 2007 du nouveau quartier Novaxud.
- Le quartier Gare Nord est principalement développé autour de l'axe de l'avenue du Général Leclerc. Cette voie bénéficie du passage du tramway. De nombreuses boutiques et gares y sont installées. L'un des hôtels les plus réputés du Mans, le Concordia se trouve sur l'avenue. On trouve également des habilleurs, des magasins d'habillement "régionaux" (dédiés à la ville et à la Sarthe) ou encore des salons de thés. A l'extrémité nord de l'avenue, on trouve la rue nationale et la rue des minimes, deux axes très commerçants. Au delà, on entre dans l'hypercentre de la ville avec le quartier Saint Nicolas. Le quartier Gare nord permet également d'accéder au palais des congrès.
Jumelages
Article détaillé : Jumelage historique Le Mans-Paderborn.Le Mans réalisa le premier traité transfrontalier entre deux villes d'Europe en 836. Tout porte à croire que Le Mans ait été la première ville européenne en même temps que Paderborn à posséder un jumelage au sens moderne du terme. Il s'est agit du premier traité « religieux » entre deux villes de la communauté catholique. Cela fut conclut lors du transfert des vestiges de Saint-Liboire. La légende veut d'ailleurs que des miracles soient survenus au même moment dans le quartier de Pontlieue.
A l'ère moderne, Le Mans possède diverses jumelages européens. Au plus proche géographiquement, on trouve ceux avec l'Angleterre et la Russie. Rostov-sur-le-Don par exemple, dont le jumelage dure depuis une quinzaine d'années, est la plus grande ville du Sud-Est oriental de l'Europe élargie. Bolton est une métropole anglaise, notamment connue pour son équipe de football. La ville de Volos en Grèce est connue pour être le troisième plus gros port de Fret du pays. Tout comme Le Mans, elle possède un patrimoine historique important (période hellénistique). La ville a également accueilli les JO en 2004.
En Asie, Le Mans est liée à la ville nipponne de Suzuka, connue pour son circuit, composant une épreuve du championnat du monde de Formule 1. La ville est un faubourg de Nagoya, la troisième plus grande mégalopole du Japon.
- Paderborn (Allemagne) depuis le 3 juin 1967, 139 000 hab.
- Suzuka (Japon) depuis le 27 mai 1990, 182 600 hab. (pacte d'amitié et de coopération)
- Haouza (République arabe sahraouie démocratique) depuis le 10 janvier 1982, 8769 hab.
- Rostov-sur-le-Don (Russie) depuis le 23 mai 1981, 1 200 000 hab.
- Volos (Grèce) depuis le 28 janvier 1983, 78 000 hab.
- Bolton (Royaume-Uni) depuis le 9 mars 1974, 265 400 hab.
- Xianyang (Chine) depuis 2001, 465 800 hab.
Un jumelage culturel a été conclu en décembre 2007 avec la ville d'Alexandrie dans le cadre de recherches archéologiques sur le site égyptien de la part d'archéologues manceaux de renommée internationale, à l'image de Jean-Yves Empereur. L'association Sarthe-Alexandrie aussi appelée ACEA [Biblio 19] est ainsi née et devrait se développer dans les prochaines années.
- Alexandrie (Égypte), 3 328 196 hab.
Partenariats
La ville est le point central de l'Espace Metropolitain Val de Loire-Maine, elle en est notamment la ville la plus peuplée. Cette association entre 8 agglomérations de différentes régions regroupe plus d'1,2 millions d'habitants avec pour pôles majeurs Le Mans, Tours et Orléans. Le but principal de partenariat reste la coopération économique, et notamment touristique.
Sécurité
Selon le quotidien Ouest-France et le magazine "Le Point", la ville du Mans serait la plus sûre de France pour l'année 2007-2008 avec des résultats d'élucidations, d'arrestations et de contrôles bien supérieurs à la moyenne nationale.[35]. C'est sur ces sources que se base le refus d'instaurer une police municipale, qui serait certainement assez peu utile à la vue du travail déjà effectué. La ville du Mans est composée d'un commissariat central situé dans le quartier de la Mission, et de quelques autres postes présents dans l'agglomération. La caserne centrale de Gendarmerie de la ville, également située dans le quartier Mission est l'un des plus important centre de formation de France.
Politique
A partir de 1947 jusqu'en 1977, la ville était dirigée par la droite, suite à la défaite du maire socialiste. C'est à cette époque qu'est réalisée la percée centrale du Mans, reliant la place des Jacobins à la place de la République. En 1977, la ville bascule de nouveau et revient à gauche. Le nouveau maire est Robert Jarry, membre du Parti Communiste Français. Robert Jarry quittera ce dernier lors de sa réelection. En effet, la direction nationale du PCF refusait l'union avec le Parti Socialiste pour conserver la Mairie. Robert Jarry fonda alors un parti local, dissident du PCF, et destiné à le soutenir, le Mouvement de la Gauche Progressiste (MGP). Robert Jarry fut réelu à chaque élection jusqu'en 2001 où il décida de ne pas briguer de nouveaux mandats. C'est son ancien premier adjoint, le socialiste Jean-Claude Boulard qui lui succède. Ce dernier est élu grâce à l'union de la gauche (PS-PCF-MGP). Jean-Claude Boulard fut réelu dès le premier tour en 2008.
Globalement la ville du Mans est nettement marquée à gauche. Les quartiers sud notamment votent massivement à gauche. Les seuls exceptions sont les quartiers Bollée, Villaret, le plein centre et le quartier Gare Nord. Le Parti Communiste conserve un poids relatif malgré l'ultra dominance du Parti Socialiste au sein de la gauche. Notons que le parti de l'ancien maire Robert Jarry, le MGP, a intégré le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon début 2009. L'actuelle première adjointe au Maire, Maryse Berger, et l'adjoint à l'éducation Patrice Perdereau, en sont membres.
Notons enfin que Le Mans a accueilli, du 18 au 20 novembre 2005, le 21e congrès du Parti socialiste.
Économie et recherche
Économie actuelle en chiffres et en noms
La ville compte trois technopôles avec le quartier Novaxis, l'Université-Ouest et le Technoparc Sud. Elle possède aussi une zone industrielle agro-alimentaire avec le pôle Vitaxis qui regroupe plus de 2000 emplois. Trente zones industrielles et commerciales se trouvent sur Le Mans et les communes de la métropole. Une zone franche urbaine (ZFU) est présente aux Sablons.
La ville accueille de nombreuses industries réparties en cinq grands domaines: electronique, mécanique et automobile, BTP, Agroalimentaire et plasturgie[36]. Quant à l'économie tertiaire, elle n'est pas exempte avec de grands nom comme MMA ou Groupama.
▼ Principales entreprises▼- Electronique
Cegelec Ouest Cellon Chromex Clemessy Compagnie Deutsch GMT Leroy Somer Philips SGTE Socolec Teleplan Warner France
- Mécanique et automobile
ACI Alliages Métallurgies Leblond Courage Compétition Demarais Structure Dura Automotive System Flowserve pompes GKN Gruau Luc Alphand aventures Mancelle de Fonderie NTN Pescarolo Sport PMA Renault Agriculture-Claas
- Bâtiment
CB Dumartinet Duval industrie Fournigault Garczynski Traploir HRC Ouest Peinture Sadrin & Rapin Scetec Sotraver Vallée
- Agroalimentaire
Candia Huttepain LDC Les Viandes du Mans Rillettes du Mans Sovopa Union Set Yoplait
- Plasturgie
Sarr SIA Dumoutier Le Mans Plast
- Banques et assurances
AXA Caisse des dépôts et consignations MMA Crédit agricole ; Smith & Nephew
- Téléphonie
Sarthe Télécom The Phone House Mondial Assistance Téléfleurs
- Siège de traitement du Groupe Sesam Vitale
L'industrie est apparue au Mans à la moitié du XIXe siècle. La métallurgie s'est développée à l'intérieur même de la ville. Les chemins de fer, employant les ruraux des alentours, l'ouverture vers Paris puis vers la Bretagne, ont permis au Mans de développer son industrie. Les matières premières arrivaient alors par bateaux dans les ports d'Allonnes, d'Arnage et du Mans. Ce moyen d'acheminement n'a pu se développer du fait de la concurrence du chemin de fer.
La gare de triage au sud de la ville est le symbole d'une époque où l'industrie de la cité était florissante. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Le Mans est l'une des villes les plus industrielles de France. L'industrie du département de la Sarthe est alors essentiellement tournée vers l'agroalimentaire. Le département conserve d'ailleurs sa dominante rurale hors de la ville. Après cette époque de regain pour la cité, la chute n'en est que plus forte. La population du Mans a dépassé les 100 000 habitants vers 1950. Elle n'augmente plus dans les années 1970 et diminue même ; l'augmentation reprend faiblement au début des années 1980. Au début du XXIe siècle, Le Mans est encore, avec Nantes et Rennes, l'une des trois villes les plus influentes de l'Ouest. Le déclin économique lié à la désindustrialisation explique sa moindre croissance démographique. Aujourd'hui, le Mans est à dominante largement tertiaire. Elle accueille dix fois plus d'employés d'entreprises qu'elle ne forme de diplômés supérieurs.
En agroalimentaire, Yoplait y concentre un pôle majeur. Initiée par la famille Bollée, l'industrie automobile est aujourd'hui représentée par Renault et le Japonais NTN.
L’usine Renault s'implante en 1936. Elle produira des pièces pour l'occupant et se développera encore après-guerre. C'est toujours la plus grande concentration ouvrière du Mans. D’importantes entreprises spécialisées en électronique se sont installées à sa suite, notamment Schneider Television, Glaenzer Spicer, Philips, Souriau. Le Mans conserve des entreprises tertiaires : centres d'appels Mondial Assistance, B2S, Eurofil, The Phone House ou l'Argus assurance. Le Mans est une ville d’assurances, en particulier avec la fondation en 1828 de la Mutuelle immobilière du Mans qui deviendra le groupe MMA, et l'implantation d'assurances mutualistes telles que MAAF, Groupama, Crédit agricole ou Caisse d'épargne. L’ACO, soutenu par ces entreprises, s’est développé et organise les 24 Heures du Mans.
Cette augmentation du parc industriel va provoquer un afflux de main-d’œuvre dans l’agglomération mancelle. La ville va mettre 25 ans à sortir de la crise du logement d’après-guerre. Il en résultera également un manque d’infrastructures et de services, notamment en matière de formation. Une branche universitaire scientifique existe depuis 1960.
De L'âge industriel à la tertiarisation
Le territoire de la ville s'est majoritairement constitué en même temps qu'une industrialisation galopante. Cette extension s'est faite en majorité dans la seconde partie du XIXe siècle. Si en 1855 les faubourgs de Saint-Georges et de Sainte-Croix sont annexés, c'est au tour de Pontlieue 10 ans plus tard. Ces annexions ne permettent pas seulement à la ville d'augmenter sa superficie, elles permettent également de prendre place parmi les grandes villes de l'Ouest. Au niveau démographique par exemple, Le Mans passe de 27 000 habitants en 1851 à 45 000 habitants en 1866. C'est alors que s'engage une série de vagues phases successives amenant emplois et population à la ville. Le territoire urbain va se remplir successivement mais incomplètement.
La première phase d'industrialisation débute après l'arrivée du chemin de fer, en 1854. Le Mans devient un carrefour ferroviaire majeur. L'entrepôt, souvent dénommé l'étoile du Mans dessert tout l'Ouest de la France pour des activités diversifiées dans le domaine ferroviaire tel que le dépôt des machines, la gare de triage ou les ateliers de réparation. Durant cette première phase, d'autres greffes industrielles surviennent à petite ou grande échelle à l'image de l'entreprise métallurgique Carel et Fouché. Puis arrive la manufacture des tabacs dans le quartier de Saint-Georges. Arrivents également une grande fonderie et plusieurs entreprises mécaniques. Enfin, la fin de ce premier mouvement s'amorce avec la naissance des Mutuelles Générales Françaises, qui donneront plus tard le groupe MMA.
Suite à cette première phase relativement longue, la seconde phase est plus éphémère. Elle commence dans l'après guerre, à partir des années 1920 et jusqu'en 1930. La ville bénéficie alors de délocalisations stratégiques. Elle reçoit ainsi l'établissement d'une fabrique de munitions et d'une usine fabriquant les moteurs d'avion. Surtout, Renault acquiert dès 1936, des terrains au sud de la ville. Ceux-là seront transformés en une grande de fabrication mécanique au lendemain de la seconde guerre mondiale. Puis, dans le même temps, survient l'électrification de la ligne Paris-Le Mans. Cela renforce le rôle de la ville en temps qu'étoile ferroviaire. Le Mans est un passage obligé surtout à cause des transferts entre traction thermique et traction électrique. Juste après la guerre, la SNCF emploiera au Mans près de 5000 ouvriers. La seconde phase industrielle vent surtout compléter une première période très longue, ayant posée un grand nombre de base pour une économie industrielle développée. Surtout, Le Mans fait figure d'exception en temps que grande concentration industrielle dans une région Ouest plus bourgeoise.
Les trente glorieuses apportent une nouvelle croissance à la ville. Cele-ci est majoritairement soutenue par le succès de Renault. l'entreprise qui emploie quelques 3600 salariés en 1949, en emploie près de 10 000 en 1974. La ville bénéficie de nouveau de délocalisations industrielles favorables ainsi que du renforcement des branches d'assurance installées dans la ville. La distribution, déjà représentée par les Comptoirs Modernes dès 1928, emploie plus de 2000 personnes en 1975. Les services se multiplient et les flux migratoires vers Le Mans deviennent importants. En 1975, la ville atteint un pic de population de plus de 152 000 habitants. En seulement 7 ans, la ville a gagné quelques 9 000 habitants et en vingt ans, elle en a gagné plus de 40 000. Et pourtant, déjà, la désindustrialisation pointe le bout de son nez puisque la SNCF réduit ses postes de 1700 places entre 1945 et 1970.
La dernière phase est moins prospère. Elle commence dès la fin des années 1975. Alors que la ville compte sur cette croissance industrielle tonitruante pour devenir une grande ville française (voir le projet SDAU), de nombreux signes d'essoufflements sont visibles dans l'économie mancelle. La grande débâcle vient de l'employeur Renault, plus grand manufacturier et plus grand employeur de la ville, qui diminue considérablement ses effectifs. Les entreprises les plus modestes, elles, fermeront leur porte. Les Mutuelles du Mans, elles aussi, enregistrent des difficultés et réduisent leurs effectifs. Tant bien que mal, de nouvelles activités tertiaires tentent de se faire une place. Les services marchands se développent. La ville est en bien sûr modifiée. Le coeur de ville obtient un grand rôle tertiaire et c'est à la lisière de la ville que se développent également les nouvelles activités commerciales. De nouvelles zones sont ainsi créées sans pour autant que les zones d'activités existantes ne soient complétement remplies.
Bien avant le déclin, deux communes des faubourgs ont pu bénéficier d'une grande expansion démographiques. Il s'agit des deux villes les plus importantes de la 1re couronne : Allonnes et Coulaines. Allonnes au sud-ouest du Mans se construit comme une ZUP, profitant grandement de l'installation de Renault. Coulaines, plus proche, au nord-est de la ville du Mans, se développe en lotissements de petits immeubles. Pour la seconde fois, la cité englobe les bourgs environnants. Cependant, la péri-urbanisation continuera à se faire sous la forme d’un étalement résidentiel discontinu classique. Viennent dès les années 1980, les communes alentours comme la Chapelle Saint-Aubin au nord ou se construit une nouvelle zone commerciale. Plus loin encore Saint Saturnin profitera a son tour de ce développement en bénéficiant également le sortie autoroutière des Portes de l'Océane. Point de passage, elle verra naître un hôpital spécialisé (l'ADAPT) ainsi qu'un parc hôtelier, sans oublier une expansion au milieu des années 1990, amenant à la construction de nouvelles zones pavillonnaires. En 2004, la municipalité devra même créer une déviation à la RD338 en provenance d'Alençon pour permettre une fluidification du traffic, devenu trop important. La zone du Polygone au Sud du Mans, construite dès 1960 concentre également une forte activité professionnelle. Dès 2004, Le Mans envisage la création d'un pôle d'excellence sportive à la sortie sur de la ville. Cette entreprise, amenant notamment des emplois dans le bâtiment, sera menée à terme à l'été 2010 avec l'achèvement du MMArena.
La nouvelle ère : entre stagnation et progrès
Les années 1980 sont marquées par la création de nouveaux axes de communications : les lignes TGV qui relient Paris à l’ouest de la France passent par le Mans pour desservir Nantes et Rennes. Les autoroutes relient Le Mans à Paris, Alençon, Rennes, Nantes, Tours, Caen et Rouen/Calais, ce qui a eu pour effet de dynamiser le tissu économique. Son identité est largement entachée par son rôle de simple « relais » de l'Ouest, et se trouvant éloignée du reste de la région des Pays de la Loire. Son histoire et son économie se sont basées sur les matières premières et les infrastructures industrielles nouvelles en matière de transport. Cependant le Mans a beaucoup perdu de son importance avec la perte de vitesse de la production industrielle. Entreprises fermées, ville perdant ses habitants... Les circonstances ont été ressenties dès la fin des années 1990. Paradoxalement, alors que les couronnes mancelles gagnent en puissance, la ville-centre voit son rythme de croissance s’affaiblir, jusqu’à obtenir un variation négative. Ce sont les périphéries qui en profitent. À partir de 1960, on crée une branche universitaire scientifique. Elle est une annexe de l'université de Caen. En 1969, on crée un IUT pour répondre à la demande de formations techniques pour l’industrie. L'université se développe, apparaissent progressivement des secteurs lettres ou droit. Elle devient indépendante à partir de 1977. Ses bâtiments construits comme des préfabriqués sont marqués par leur temps, symbole d'une construction "rapide". La création de cette petite université, initiée dès 1967, a apporté quelques 10 000 étudiants au fil des années. Cependant, le refus de l'État d’ouvrir un CHU à l’Hôpital Nord a très nettement ralenti ses chances de devenir grande-ville universitaire. Quelques technopôles ont cependant amenés le Mans à prendre une place importante dans le secteur tertiaire. Le technopôle Novaxis situé à la Gare Sud est le plus récent et bénéficie de meilleur emplacement stratégique des trois. Le technopôle de l’Université, quoiqu’un peu excentré, bénéficie de sa propre sortie autoroutière et de sa proximité avec la faculté des sciences ou des sciences économiques. Quant à la technopôle du circuit, orientée vers l'automobile, elle accueille le centre d'appels de Mondial Assistance. En 1999, le territoire de la CUM est urbanisé à 72% seulement, alors que les espaces résidentiels ne représentent que 1/3 de la surface totale. Cependant, le Mans conserve la grande majorité de la population de la communauté urbaine, du fait du petit nombre de communes impliquées. Ce sont ainsi les 3/4 de la population qui résident dans la ville-centre. Depuis le début des années 2000, la ville du Mans a décidé de remédier à ce problème de « fuite métropolitaine ». La cité a perdu beaucoup d’habitants entre 2003 et 2006, spécialement à cause de la reconstruction de nombreuses parties de la ville. C’est dans cet optique que de nouveaux bâtiments sont créés aux extrémités urbaines encore non occupées, et notamment à l’Ouest, près de l’Université. La présence du tramway, devrait permettre d’attirer de nouveaux habitants. Les « parkings-relais » du tramway sont spécialement conçus pour l’accueil des visiteurs ou des habitants de la métropole, afin qu’ils puissent profiter du nouveau moyen de transport de la ville. Sa position entre Paris et l'Ouest aura également beaucoup apporté pendant les périodes de « relâchement ». D'un point de vue tant économique que géographique, le passage de l'équipe de football locale en division professionnelle a permis un regain de popularité de la cité au niveau national, et a « dopé » la fréquentation du stade.
Le Mans accueille bien sûr le siège social de la société des assurances MMA. Le GIE Sesam Vitale créateur et distributeur de la carte Vitale, est implanté dans le quartier d'affaire Novaxis et occupe toute la tour Solaire qui domine la ville avec une couverture vitrée à 360°.
Le Mans est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe. Elle gère l'aéroport Le Mans-Arnage et quelques écoles de formation supérieure.
La communauté Le Mans nord entreprise, créée en juin 1999, réunit 70 des 430 entreprises situées en périphérie nord de la ville. Cette confédération englobe de nombreuses sociétés sur un rayon d'une dizaine de kilomètres qui forment un pouvoir économique important et siège au conseil de la communauté d'agglomération. Employant environ dix mille salariés sur une superficie de 100 000 m², elle tend à se faire concurrencer par la zone Sud et notamment le « Family Village » ouvert récemment. La communauté au Sud, près des Hunnaudières et d'Antarès, est en pleine expansion alors qu'elle accusait un retard certain ces dernières années, face à la zone Nord, desservie par la porte de l'Océane.
Tourisme, enseignement et recherche: des attraits Européens
La ville s'est forgée en quelques années une réputation de ville touristique, aussi bien au plan national qu'européen. Dans la fin des années 1990, les organisations culturelles et le conseil municipal promeuvent une ville européenne[Biblio 20]. Les 24 heures du Mans jouent pour beaucoup dans la renommée internationale de la ville. Selon des études menées de 2003 à 2007, la seule semaine de 24 heures automobiles rapporteraient 75 % des retombées économiques annuelles de la ville[37]. Depuis l'ouverture de l'A 28, longeant la ville du Nord au Sud, Le Mans se situe au centre de l'axe Calais-Bayonne ou Angleterre Espagne, ce qui est une place de choix pour le tourisme européen. Outre les 24 heures, Le Mans a réussi à séduire par les innovations proposées lors de la Nuit des Chimères. Les améliorations apportées au Vieux-Mans ont permis de valoriser le patrimoine de la ville. La vieille-ville a également pu se faire connaître en France grâce à des vitrines filmiques, les tournages s'étant multipliés ces dernières années. Le Mans peut également se prévaloir d'accueillir des festivals musicaux de renom comme l'Europa Jazz Festival ou le Festival de l'Epau. Le tourisme culturel est complété par une offre de lieux d'expositions qui s'est enrichi en 2009 d'un nouveau musée archéologique. La ville compte 5 musées publics et un musée privé. Sur le plan universitaire, la ville est également ouverte sur l'Europe en proposant l'Itemm:l'Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique[38], mais aussi un Centre de documentation européenne à la bibliothèque universitaire[39]. L'Itemm fut par exemple la première réalisation conjointe entre l'Europe et Le Mans en 1989. L'Institut Supérieur des Matériaux et et Mécaniques Avancées, tout comme l'université du Maine, favorisent les échanges internationaux. L'ISMANS réalise par exemple un traité de filiation avec l'Université du Québec en Outaouais, ce qui en fait une grande école internationale[40]. L'ENSIM pour sa part propose des formations rares préparant à des métiers internationaux[41]. Il en va de même pour l'ESGT. Le Mans possède par ailleurs un technoparc synonyme d'ouverture et de reconnaissance internationales, permettant des formations de qualité en temps que pilote professionnel (Auto Sport Academy) ou en temps que mécanicien (Institut Automobile du Mans). Enfin, d'un point de vue financier, l'Europe est le deuxième financeur de projets de la ville bien devant l'état et le conseil général[42].
Transports
Transports ferroviaires
Article détaillé : Gare du Mans.Le Mans fut par le passé une grande place forte ferroviaire, souvent nommée l'étoile ferroviaire de l'ouest. La première gare vit le jour en 1852. Dès lors, la ville fut reliée à Paris de manière simple et rapide. Par la suite, cette liaison fut prolongée d'une part vers Rennes, de l'autre vers Angers et Nantes. Cette proximité du Mans avec la capitale est très bénéfique. Cela permet au Mans d'être reliée aux autres grandes villes françaises. Les voyageurs peuvent ainsi en transitant par Paris, se rendre vers des destinations assez lointaines(pénibilité dû aux très longues distances). C'est ainsi que des trains en partance pour Marseille, Lyon ou Lille sont facilement disponible à la gare. Plus important encore, en passant par Paris, Londres n'est qu'à 2h de train (sans compter les changements de transit) et grâce au TGV, Bruxelles n'est qu'à un peu plus de 3 heures de distance. Cependant, cette proximité avec Paris, bien qu'elle amène de nombreux actifs de et vers la capitale, possède une certaine impact négative. Du fait de cette proximité, les autres modes de transport sont le plus souvent obsolètes ou peu rentables. C'est ainsi par exemple que l'aéroport souffre d'une impossible rivalité avec le transport ferroviaire. La gare du Mans proposant des trains directs vers Roissy et Orly, l'aéroport ne peut proposer aucun vol régulier vers la capitale.
Autre sujet sensible dans le domaine des transports, la création de la LGV Bretagne, qui a suscité des levers de bouclier de la part des élus. Celle-ci prévoit en effet de faire le contour de la ville via le nord de l'agglomération, pour rejoindre directement la Bretagne. Avec de nombreux trains de transits en moins, la ville pourrait à long terme se trouver dépourvue de liaisons fréquentes vers Paris. Cependant, la gare du Mans reste un passage obligatoire pour le TGV entre l'Anjou et la capitale. Par ailleurs, cette initiative de LGV pourrait apporter un nouveau mode de transport en site propre. Avec une possible baisse sensible de fréquentation des lignes ferroviaires à moyenne ou grande vitesse autour de l'agglomération, la municipalité pourrait mettre en place son nouveau système de TER Pays du Mans. Ces navettes desserviraient les communes alentours de la ville, jusqu'à à peu près la troisième couronne, amenant ainsi plus simplement un grand nombre d'actifs à l'intérieur de la ville. Ce projet prévoirait ainsi l'ouverture de deux nouvelles gares ou arrêts au Mans et de deux autres à La Chapelle- Saint-Aubin, en ce qui est des dessertes les plus proches. Cela permettrait d'améliorer autant que possible les dessertes péri-urbaines complexes dans le seul Pays du Mans.
Les indications suivantes sont à jour de Janvier 2009 et ne concernent que les trains TGV:
- Le Mans est à 54 mn en TGV de Paris
- Orly : 48 minutes
- Roissy : 1h30
- Nantes : 1h20
- Lille : 2h40
- Strasbourg: 4h10
- Bordeaux: 4h10
- Marseille : 4h50
- Bruxelles : 3h30
- Londres : 2h (voyage seul), 4h (avec transit)
Voies de communications terrestres
Article détaillé : Périphérie routière du Mans.L' A 11 (Paris-Nantes), l'A 81 (Le Mans-Rennes) et l' A 28 (Rouen-Tours) desservent la ville et surtout son agglomération. Le grand noeud autoroutier composé par les trois autoroutes permet d'englober les 3/4 de l'agglomération mancelle, sans pour autant desservir le plein sud, notamment des villes comme La Suze, Allonnes ou Arnage. Une voie express, la D323 (anciennement la Route Nationale 23), permet d'achever le contour autoroutier et fait se rejoindre l'A28 en provenance de Tours (sortie d'Auvours) et l'A11 en direction de Nantes (sortie d'Allonnes-Le Mans ZI Sud). Grâce aux derniers travaux de l'A28, la ville se place au centre de l'axe Calais-Bayonne, et à plus grande échelle, de la liaison Angleterre-Espagne. Cette autoroute reliant Le Mans à Tours, a failli ne jamais voir le jour et a fait l'objet de multiples problèmes. La cause première en est la protection de l'environnement et surtout au sud de l'agglomération mancelle, entre Le Mans Sud et Eccomoy. La trouvaille d'une espèce rare de scarabée dès 1996 a pendant longtemps ralenti le projet[Biblio 21] [Biblio 22]. Il fut alors prévu de dédoubler entièrement la nationale 138 entre Le Mans Sud et Tours, vu que la rocade du Mans était déjà entièrement dédoublée. Mais finalement, le tronçon sud sera lancé en 2006 après des années de retard. Il est à noter que l'Autoroute A 28 reliant les trois grandes villes Rouen, Le Mans et Tours, est appelé à devenir à moyen terme, un axe stratégique du grand contournement de Paris. Cette autoroute devrait permettre de voyager sur un axe Nord-Sud sans passer par l'île de France. Le Mans est ainsi un carrefour de l'Ouest français pour les flux descendant de Paris vers la Bretagne et le reste des Pays de la Loire.
A noter que la ville possède des boulevards extérieurs formant une rocade non complète. Celle-ci commence à l'est par la route de Paris (la D314 ou ancienne RN 23) avant de rejoindre au nord la route d'Alençon, anciennement le RN138 et de proposer un contournement sinueux de tout l'ouest de la ville. Elle continue jusqu'au sud de Pontlieue. Cependant dès l'entrée au Mans par le Sud-ouest de la rocade, elle devient un ensemble de boulevards urbains délimités entre 50 et 70 km/h. Après avoir désservi le sud de Pontlieue, elle se continue en D314 et donne accès aux Sablons avant de rejoindre l'avenue Bollée à l'est de la ville. Il ne s'agit ainsi pas d'une boucle, mais d'un enserrement aux 3/4 dont l'extrémité est de l'avenue Bollée est un axe transitoire. La portion est reliant Béner à Coulaines ne fut ouverte qu'en 2002. Des travaux sont toujours en cours pour achever la rocade est et permettre une voie rapide continue de Béner jusqu'à la ZI Sud. De nombreux projets sont proposés dans le but d'améliorer la fluidité du traffic et accessibilité autour de la ville. Il est notamment prévu de faire se joindre les deux rocades, la première proprement dite et la déviation sud (D323) reliant les autoroutes A28 et A11. A l'heure actuelle une portion dérivée de la rocade, la D147 permet de rejoindre la boucle sud, mais cet axe est très chargé et peu rapide, d'autant que passant par la ville d'Allonnes. Bien que prévu depuis 2001, ce projet n'a jamais vu le jour[43].
Temps moyen estimé en partance du Mans:
- À 2 h 30 de Paris par l'autoroute A11
- À 2 h de Nantes par l'autoroute A11.
- À 2 h de Rouen par l'autoroute A28.
- À 1 h 40 de Rennes par l'autoroute A81 puis par la RN157.
- À 50 minutes de Tours par l'autoroute A28.
- À 40 mn d'Alençon par l'autoroute A28.
Voie aérienne
Article détaillé : Aéroport Le Mans-Arnage.L'aéroport Le Mans-Arnage est situé à environ 7 kilomètres au nord du Mans. Il est accessible par la déviation de la rocade sud (D314). Situé à proximité du circuit Bugatti, il est très utilisé pour des déplacements privés et pour des besoins proprement sportifs ou professionnels. Le plus gros du trafic annuel se fait en période d'épreuves sportives, qu'il s'agisse des 24 heures auto-moto ou du grand prix de France moto. Déjà situé non loin d'Antarès (pratique pour les artistes s'y produisant), il sera à terme, proche du MMArena et de la Pincenardière; ce qui sera là-aussi bénéfique pour les sportifs et pourquoi pas, pour les supporters. Cependant, au-delà de cette activité restreinte et de l'accueil de clubs de voltige, l'aéroport ne propose plus de liaisons quotidiennes. Proposant autrefois des vols réguliers vers l'Allemagne, l'Angleterre et les Etats-Unis grâce à EOS Airlines, l'aéroport souffre depuis longtemps de la concurrence du TGV et d'un point d'emplacement peu stratégique à mi-chemin entre les aéroport de Paris et Nantes-Atlantique (voire à long terme, de l'aéroport du grand ouest). L'aéroport dispose de deux opérateurs aériens principaux: un pour le transport de fret, l'autre pour le transport de personnes via hélicoptères. Cependant, de 2004 à 2008, sa fréquentation a augmenté de 16%, ce qui en fait à l'heure actuelle, malgré seulement quelques 9000 passagers et 23 000 mouvements[44], le deuxième aéroport de la région en terme d'accueil de passagers[45]. L'achèvement du pôle d'excellence sportive, la proximité du parc des expositions, du musée de l'automobile et de l'ACO pourraient permettre à l'aéroport de se relancer dans les années futures. Cependant, le problème de l'étalement de l'aéroport demeure. D'une construction ancienne et ne possédant que deux pistes de taille moyenne, il se trouve enserré entre habitations, routes et circuits automobiles. Il est ainsi impossible de l'agrandir pour l'instant. A plus ou moins long terme, cela pourrait se révéler très handicapant, si ce n'est une inévitable fermeture, à l'image de l'ancien aéroport d'Angers-Avrillé.
Circulation intra-muros
Article détaillé : Boulevards et voirie interieurs du Mans.Le Mans possède ses propres boulevards periphériques, les uns dépendent du service municipal, les autres du réseau Cofiroute ou ASF. Les ruelles du vieux Mans, dont l'accès en voiture n'est autorisé qu'aux riverains, peuvent laisser passer un véhicule pour la plupart mais elles sont très peu larges. Le centre ville est très piétonnier, ainsi la place de la République est aujourd'hui fermée aux automobilistes, un parking souterrain de grande taille y a été créé en sous-sol pour permettre d'accéder au centre ville sans peine, la circulation en plein centre ville y étant assez difficile. De nombreuses pistes cyclables sont disposées sur les grands boulevards et les principales avenues. En tout, ce sont 129km qui sont réservés aux vélos dans la ville, depuis le projet directeur adopté en 1997[46].
Une déviation nord a été créée pour désengorger la commune de Saint-Saturnin. Le tunnel des Jacobins est également un édifice important de l'infrastructure routière. Creusé en seconde moitié du XIXe siècle, il permet aux automobiles de gravir la colline du vieux Mans et d'entrer rapidement au centre de la ville, l'édifice est toujours utilisé aussi bien en ascendant qu'en descendant. Des voies cyclables ont été aménagées et la circulation se fait en deux fois une voie. Longtemps la ville s'est vue privée de grandes voies de circulations à l'intérieur de la communauté. Jusqu'aux années 1970, l'infrastructure routière était insuffisante pour la ville: voies trop étroites, manque de routes pour divers points stratégiques... Dès 1962, on remarque que la ville n'a pas les infrastructures nécessaires par rapport à son nombre d'habitants (142 000 en 1962) dû à une croissance "anarchique" de la ville. On dit alors qu'elle a grandi "trop vite" pour se doter d'infrastructures performantes[Biblio 23]. Le Mans se concentre depuis les années 2000 sur les transports en communs avec l'aménagement du tramway et surtout des "parkings-périphériques" en vue de réduire le nombre d'automobiles intra-muros. En Avril 2009, le projet de la deuxième ligne de tramway entre l'Espal et Coulaines a été validé[47]. Un autre projet, celui d'un Busway entre la gare sud et Allonnes pourrait voir le jour[48].
Les années 1960 ont marqué une reprise en main du service technique des routes, comme l'indique le SDAU de 1967. À l'image de la "percée centrale" en centre ville qui a vu raser une grande partie du centre historique, le réaménagement routier a été obligatoire pour le développement. Il n'a jamais été pleinement achevé. Qu'il s'agisse de la rocade ou du périphérique autoroutier, aucun des deux n'est achevé en véritable boucle. À l'intérieur, les boulevards et les avenues à 2 voies ne suffisent pas toujours. Le manque de largeur des voies de circulation est bien souvent clamée de la part des automobilistes manceaux, comme par exemple sur l'avenue Jean-Jaurès, où, avec l'arrivée du tramway, l'avenue n'est plus qu'à une voie sur la grande majorité du tracé. Concrètement, ce manque d'espace dans la voirie est handicapant, surtout pour le projet de BusWay, qui nécessite des voies réservées de gros calibre[49]. Certains axes majeurs demeurent eux à une seule voie et sont laissés à demi aux voitures, à demi aux piétons et cyclistes, à l'image de la rue Nationale, l'une des principales rues marchandes. L'hypercentre de la ville, ou du moins le seul quartier Saint-Nicolas est entièrement piétonnier depuis Décembre 2008[50].
Transports en commun
Le Bus
Le réseau (SETRAM) desservant l'agglomération est composé de 20 lignes de bus , et d'une ligne de tramway. En plus des lignes urbaines et suburbaines de jour s'ajoutent trois lignes de nuit. Le tramway, lui, roule de 5h30 à 1h du matin. Une grande partie du réseau a été remaniée à la suite de la création de la première ligne de tramway. La Setram a transporté 23 500 000 voyageurs en 2008, ce qui donne environ 95 000 voyages quotidiens pour près de 40 000 abonnés[Biblio 24]. Cela a permis de réduire le nombre de lignes et de fluidifier le trafic en ville. Les bus s'arrêtent dans de nombreuses parties de la ville ainsi que dans les communes les plus proches de la ville comme La Chapelle-Saint-Aubin ou Yvré-l'Évêque. Le service est établi sur l'ensemble de Le Mans Métropole, non sur le Pays du Mans. Ce dernier serait trop vaste pour permettre un tel système. Néanmoins les villes alentours sont ainsi reliées au centre-ville. D'autre part, certaines lignes permettent de poursuivre au-delà, le travail des lignes de tramway. C'est le cas par exemple de la ligne 24 menant du terminus du tramway à Antarès, au sud du Mans, à la commune de Mulsanne, quelques kilomètres plus au sud. il en est de même avec la ligne 18 , continuant le travail du tramway, à l'extrémité ouest de la ville, menant les passagers vers Rouillon. Les bus sont ainsi la continuation extra-muros du tramway, ce dernier ne sortant pas de la ville et ne desservant pas l'agglomération.
Le Tramway
Article détaillé : Ligne 1 du tramway du Mans.
Le Mans a déjà possédé par le passé, son propre réseau de tramway à la fin du 19è siècle, et jusqu'à la seconde guerre mondiale. La ville propose une concertation dès 1999, un an plus tard, l'état valide cette décision et à la mi-2001, on réalise une enquête publique. En 2002, la décision définitive est prise par la CUM. Une nouvelle enquête publique est faite en 2004, juste avant le début des travaux. Le 18 Janvier 2006, le maire de la ville accueille la première rame citadis, et les 17 et 18 Novembre, la première ligne est lancée[51]. Elle accueillera quelques 250 000 voyageurs en seulement deux jours. La présence du tramway répond à une nécessité pour les besoins de déplacement d'un bout à l'autre de la ville tant les trajets en bus peuvent être longs. Avec 15,4 km de voies, la ligne principale comporte 29 arrêts. La fréquentation de la ligne T1 est d'environ 45 000 à 48 000 passagers par jour. Le record de fréquentation a été atteint au moment des 24 heures du Mans, on a enregistré plus de 57 000 passagers le 19 Juin 2009, jour de la parade des pilotes[52]. La première ligne du tramway a permis de faire se rejoindre l'extrémité nord-ouest et le plein sud de la ville. A ensuite été ouvert un nouveau tronçon, permettant de se rendre dans les quartiers sud-est. ILe tramway a changé la morphologie de la ville en ouvrant de nouveaux pôles et de nouveaux espaces de compétitivité, leur offrant surtout une meilleure accessibilité. Ainsi, le projet du tramway s'est inscrit dans le long terme puisque le pôle multimodal train-tramway-bus-cars-taxis-vélos de la gare nord sera ouvert en Septembre 2009. La gare conforte ainsi son rôle majeur dans la ville en concentrant une sorte d'épine dorsale par laquelle passe irrémédiablement la ligne de tramway. Les voyageurs arrivant peuvent ainsi voyager plus facilement et plus rapidement avec le tramway qu'avec le bus. Trois autres grands pôles de correspondances multimodaux ont vu le jour auparavant sur le réseau: à la république, à l'éperon et à Saint-Martin de Pontlieue. Outre la création d'une seconde ligne vers Bellevue, le tramway permettra d'accéder plus facilement au pôle universitaire toujours en expansion (quartier du Ribay d'une part, ouverture de nouveaux UFR, dont la médecine en 2009 d'autre part). Le tramway permettra également d'accéder de manière pratique au pôle d'excellence sportive, une fois la création du MMArena achevée. Le succès rencontré lors des manifestations sportives mécaniques est déjà une preuve de la réussite allant dans ce sens. A noter que la ligne T1 possède, pour l'instant, la particularité d'avoir trois terminus: Université-Ribay, Antarès et Espal.
Ligne du Tram rue Gambetta .
Ligne du Tram place du 117e R.I .
Station de Tram Théodore Monod au Mans.
Sports et loisirs
Automobile
La ville est mondialement connue pour les 24 Heures du Mans, course d'une durée de 24 heures pour automobiles, motos, karts et camions qui existe depuis 1923. Les équipes sont constituées de trois pilotes qui se relaient. De nombreux Anglais viennent assister aux diverses épreuves sportives automobiles, et la renommée de la ville va jusqu'au Japon : en 2004, les télévisions tokyoïtes se sont battues pour obtenir les droits télévisuels.
Le Mans accueille également depuis quelques années le Grand Prix de France moto, l'une des plus grandes réunion amateur d'Europe, et possède un musée de l'automobile où on peut admirer des prototypes uniques, cette visite complétant le « pèlerinage » dans la ville mondialement considérée comme le berceau de l'automobile et du sport automobile en général.
Chaque année le Rallye du Mans, épreuve régionale de la fédération ASACO Maine-Bretagne[53], réunit principalement les locaux de l'étape, L'Ecurie du Mans[54] et permet aux pilotes régionaux de participer à diverses épreuves automobiles. Ce Rallye ne se dispute pas au Mans mais sur le terrain de la commune de Conlie.
Il existe aussi les 24 heures roller et la 25e heure du livre (l'ACO s'est opposée à l'utilisation du nom « 24 heures du livre »).
Basket-ball
Article détaillé : Antarès (Le Mans).Le Mans Sarthe Basket ou MSB, (anciennement SCM), équipe Pro A de basket-ball, est quadruple champion de France (1978, 1979, 1982 et 2006), quintuple vice-champion de France (1970, 1974, 1980, 1981 et 1983), triple vainqueur de la Coupe de France (1964, 2004 et 2009), et double vainqueur de la Semaine des as (2006 et 2009). Bien que le MSB se qualifie chaque saison pour la Coupe Korac ou l'Euroleague de basket (ligue des champions du basket européen), ces compétitions manquent à son palmarès. Le dôme du club est la salle Antarès.
Football
Article détaillé : Le Mans Union Club 72.L'équipe de football MUC 72 est montée en Ligue 1 pour la première fois en 2003 avant de s'y stabiliser en 2005. Afin de développer le club, un nouveau stade d'une capacité d'accueil de 25 000 places assises devrait voir le jour en 2010 non loin d'Antarès. (L'actuel stade Léon-Bollée compte environ 17 000 places dont 13000 assises.) Ce sera le premier stade français financé par un partenaire privé (MMA qui a son siège au Mans), par naming et non par concession : la société d'assurance versera environ 1 M€ par an pendant 10 ans pour que le stade porte le nom MMArena. Le Mans compte 16 autres clubs de football licenciés intra-muros et 15 dans la communauté urbaine, comme le F.C Le Mans ou le S.P.C Moderne.
Skate et roller
Le Mans possède un skate park couvert à l'ouest de la ville. Les 24 heures roller rassemblent depuis une dizaine d'années de nombreux sportifs venant de toute la France. Elle permet de patiner par équipes pendant 24 heures sur le circuit Bugatti.
Break Dance
Le Mans possède actuellement la meilleure équipe de France de Break dance, Le Break Dance. En outre, les Kombo/Legiteam Obstruxion furent champions de France en 2006 et 2007 et 4emes aux championnats du monde de Corée en mars 2007. Qualifiée comme unique participant français pour les championnats du monde en Allemagne, le 20 octobre 2007, la troupe de 13 garçons et 2 filles compte 22 titres de champions rien que pour l'année 2006-2007. La MJC "Plaine du Ronceray" est le principal lieu de pratique ; on y rencontre les champions de France.
Les principaux clubs sportifs
- Basketball : Le Mans Sarthe Basket (MSB) évoluant en ProA - JALT Le Mans évoluant en N3.
- Football : Le Mans Union Club 72 (MUC 72) évoluant en Ligue 1.
- Handball : CSC Le Mans Handball (CSCM) évoluant en Nationale 3 (Féminines) - Le Mans Sarthe Handball 72 (MSH 72) évoluant en Nationale 3 (Masculins).
- Karaté : plusieurs clubs, dont le Cop Karaté et le Samouraï 2000.
- Aïkido : plusieurs clubs, dont l' Aïkido Club du Mans et le Judo Club du Mans.
- Rugby : Rugby Club du Mans (RCM).
- Football américain: Les Caïmans 72.
- Roller : trois clubs dont le Club de patinage sur roulettes Le Mans (CPR).
- Tennis de Table : Le Mans Tennis de Table (ASGM) évoluant en Nationale 2.
- Badminton : Le stade olympique du maine (SOM) évoluant en Nationale 3, Régionale 1 et départementale 1,2 et 3.
Patrimoine
Patrimoine architectural
Article détaillé : Monuments du Mans.Monuments romains
Le Mans possède un patrimoine prestigieux est à considérer comme la seconde ville la plus importante des Pays de la Loire en matière de culture et de tourisme[55]. Et parmi les monuments phares, on trouve la vieille ville, entouré d'une enceinte romaine polychrome construite à la fin du IIIe siècle, encore très bien conservée. Elle constitue le plus important témoignage de l'architecture militaire du Bas-Empire en France, c'est l'édifice le mieux conservé d'Europe, après la ville de Rome[Biblio 25]. La ville appartient aux villes et pays d'art et d'histoire faisant partie des villes rouges. Seules quatre autres villes ont porté ce titre en France avec Lyon ou Limoges. Cela provient de la couleur des matériaux utilisées aux IIe et IIIe siècles par certaines tribus pour bâtir les murs d'enceinte des cités. [Biblio 26]
Les thermes de Vindunum sont aujourd'hui enfouis sous l'école des Beaux-arts du Mans, au sud-ouest du mur d'enceinte. Plusieurs salles d'exposition souterraines permettent de redécouvrir le monument dans les meilleures conditions. Pour autant, peu de vestiges ont pu être mis au jour, notamment à cause de l'urbanisation environnante. Les thermes furent découvert par hasard en 1980, lors de travaux d'aménagement.
De Vindunum subsistent également plusieurs domus, dont la plus visible est celle des Halles. Le forum est situé sous la cathédrale, au point le plus haut de la colline du Vieux-Mans ; ses vestiges ne sont pas visibles. Il en est de même pour l'amphithéâtre dit « arènes du Mans », situé au sud-est de la place des Jacobins, sous des constructions postérieures. Cependant, des recherches sont toujours en cours, qui détermineront sans doute son importance exacte. Au début des années 1990, on parlait d'un édifice modeste d'environ 7 000 places, mais les recherches de Didier Travier en 2007 font état d'un édifice aux dimensions encore supérieures à celles des arènes de Nîmes [Biblio 27] [Biblio 28].
Monuments du moyen-âge
- La cité Plantagenêt est l'une des villes moyenâgeuses les mieux conservées en France. À l'intérieur de la muraille, se trouve le quartier appelé « Vieux Mans » (ou « vieille ville du Mans »), où la plupart des maisons datent de la Renaissance. On peut citer notamment la maison d'Adam et Ève, les hôtels de Clairaulnay et de Vaux. Récemment, le nom de « cité Plantagenêt » a été donné à la vieille ville. Cet ensemble, très bien conservé, est rarement troublé par les aménagements modernes. Tout autour se développent des attractivités au fil des années. Le plus connu est la nuit des chimères se déroulant tous les étés. Le lieu est également plébiscité pour de nombreux tournages de films et téléfilms historiques. C'est dans cette partie de la ville que sont canalisés la majorité des édifices historiques importants, parmi lesquels un grand nombre d'édifices religieux et d'hôtels particuliers. Quant à la ville moderne et les quartiers du plein centre-ville bénéficient de subventions de la part de la municipalité afin d'effectuer un embellissement architectural sur les habitations.
- Le monument le plus remarquable est la cathédrale Saint-Julien, qui combine l'art roman — pour la nef — et l'art gothique — pour le chœur et l'abside. Elle possède l'un des plus beaux chevets gothiques, haut de 33 m. Ses sept pans, sa triple élévation, ses arcs-boutants divisés en « Y » donnent une impression de foisonnement grandiose, renforcé par sa situation avantageuse dominant la grande place des Jacobins. Elle a été construite entre le XIe et le XVe siècle. Les vitraux, pour la plupart du XIIIe siècle, sont d'une très grande qualité. L'un d'eux, du XIIe, dit de « l'Ascension » serait l'un des plus vieux d'Europe. Personne n'a sans doute mieux dit la beauté de cette cathédrale que Paul Claudel dans son journal intime de 1925: "J'étais loin de m'attendre à cette chose superbe. Taillée dans un pur froment de lumière, dans un rayon angélique que par endroits un rose délicat vient colorer."[56]
- Au sortir du moyen-âge, la ville s'est dotée de plusieurs abbayes et cloîtres. Parmi ceux toujours visibles aujourd'hui, on peut noter l'Abbaye Saint-Vincent, construite en 572. L'édifice est aujourd'hui integré au Lycée Bellevue. Jusqu'en 1789, le lieu abrite une bibliothèque importante pour la ville. Après cela, il est vendu comme bien national. Le complexe du lycée est créé en 1968 après avoir été un internat depuis 1954. L'abbaye ne sera entièrement rénovée qu'en 1990.
- L'abbaye de l'Épau est une ancienne Abbaye Cistercienne fondée par la reine Bérengère de Navarre en l'an 1229. Elle fut incendiée de nombreuses fois depuis le moyen-âge jusqu'à la révolution où elle finit par servir de grange champêtre. Le gisant de la reine Bérengère se trouve aujourd'hui encore dans la salle capitulaire. L'abbaye fut abandonnée pendant de nombreuses années à différents propriétaires s'en servant pour toues sortes de choses. Elle finit par être rachetée par le conseil départemental en 1958. L'abbaye est aujourd'hui visitable mais surtout accueille toutes sortes d'événements culturels comme le Festival national de musique classique de l'Épau. L'édifice se situe à 4 kilomètres à l'Est du Mans, sur la rive gauche de l'Huisne, à la jonction du territoire de la commune d'Yvré-l'Évêque.
- La collégiale Saint-Pierre-La-Cour est d'abord une église édifiée intra muros au Xe siècle, à la suite des invasions normandes du IXe siècle. Elle rebâtie par Henri II Plantagenêt en 1175 avant qu'elle ne soit de nouveau agrandie en 1267 avec le soutien de Charles III d'Anjou.[Biblio 29] Elle borde l'ouest de la muraille gallo-romaine, tout près des jardins de Scarron. Il s'agit de l'ancienne chapelle seigneuriale des comtes du Maine. La partie visible aujourd'hui n'est en fait que la partie inférieure d'une double église superposée. Subsistent aujourd'hui deux nefs à six travées coiffées de voûtes sur croisées d'ogives[57]. De 1900 à 1939, son sous-sol fut transformé en musée archéologique. Délaissée pendant la guerre, elle sert d'entrepôt aux réserves des musées du Mans jusqu'en 1977. Puis, elle est remise en état dans les mêmes temps que l'Abbaye de l'Épau. Elle est aujourd'hui un lieu d'expositions temporaires et de représentations musicales. Cependant, les travaux de rénovations se poursuivent.
Monuments de la Renaissance
- Le palais du Grabatoire est une demeure canoniale bâtie entre 1538 et 1542 par Jean de Courthardy, évêque du Mans, en accord avec les membres du Chapitre de la ville[Biblio 30]. L'architecte du bâtiment fut Simon Hayneufve. Il ne s’est jamais agit d’un hôpital comme le laisse supposer le pôle religieux auprès duquel il est bâti. En revanche, il fut certainement reconstruit à la place d'une ancienne maison de soin dédiée aux pèlerins. En 1585, la ville réussit à reprendre l'édifice en en devenant locataire attitré auprès du Chapitre. Y résident désormais les gouverneurs de la province du Maine. En 1612, Le maréchal de Lavardin alias Jean de Beaumanoir, y reçoit le jeune Louis XIII. Le gouverneur y soigne la régente, Marie de Médicis, tombée malade durant le voyage. L'édifice sera revendu comme bien national à la révolution, puis récupéré rapidement par l'évêché du Mans. Les rénovations de 1906 et 1907 ont achevé l'édifice qui n'avait jamais été fini faute d'argent, au moment de sa création. Sans posséder de monuments architecturaux monumentaux, ce bâtiment est cependant une réplique à l'identique d'un bout de quartier urbain de l'époque François Ier. De plus, il possède une taille peu commune pour un hôtel particulier.[Biblio 31]
- La maison de la reine Bérengère, qui abrite le Musée de la Reine Bérengère. Celui-ci regroupe des œuvres sur l'histoire sarthoise et sur la vie mancelle. Malgré son nom, la femme de Richard Cœur-de-Lion de vécut jamais dans cette maison. Son constructeur fut Jean Véron, parent du fameux économiste Véron de Forbonnais. Gérant du grenier à sel, Jean Véron fit bâtir la maison à la fin du XVe siècle. Le rez-de-chaussé fut entièrement refait au XIXe siècle. Jean Véron fut l'un de ces bourgeois qui ont permis aux villes de se développer après la guerre de cent ans. Il a ainsi participé au renouvellement du parc foncier urbain de la fin du XVe siècle. La maison dite de la reine Bérengère est entièrement en bois, les éléments du colombage sont moulurés et ornés de sculptures, de colonnettes et d'écailles. On retrouve souvent comme emblèmes, ceux du porc-épic et de la fleur-de-lys, symbole de l'allégeance aux Valois. Le premier étage regroupe les pièces nobles de l'habitat, cela est marqué même de l'extérieur avec un riche décor sur la façade. Il s'agit là d'une marque du rang social du personnage qui a fait construire et qui habite la maison.
- La maison d'Adam et Eve fut construite par le médecin Jean Delespine en 1520. Son nom provient du petit ornement situé au dessus de la porte d'entrée. Le premier étage est chargé de pilastres massifs. A noter que la maison a été modifiée selon les goûts des propriétaires d'époques postérieures, notamment en ce qui est de la façade. La maison est située au bout de la grande rue de la cité Plantagenêt.
- La maison des deux amis est située rue de la reine Bérengère, non loin de la cathédrale. Elle fut édifiée au début du XVe siècle par un riche marchand manceau du nom de Jean Bernay. Elle présente une double façade malgré le fait que le riche propriétaire y vivait seul. La maison est entièrement en bois, mais la cour intérieure abrite un escalier de pierre permettant d'accéder aux différents niveaux. La maison n'est pourtant l'ensemble de l'habitat. Derrière la cour se trouvent deux autres maisons adjacentes qui formaient avec la demeure principale, un ensemble cohérent. Les deux maisons situées en arrière de la maison, donnant sur l'actuelle rue des chanoines, étaient avant tout destinées à être louées. Cependant, les deux maisons sont réalisées en pierre à l'inverse de la demeure des deux amis, réalisée en bois. A l'époque, le coût de la pierre était élevé, surtout celui du transport, cela marquait la richesse du propriétaire.
- La maison du pilier rouge fut construite durant le XVe siècle. Les poteaux qui la soutiennent ont été implantés sur un sol de pierre, fait pour l'occasion. Cela permettait de les protéger de l'humidité. La culture populaire mancelle veut que cette demeure fut celle attitrée au bourreau du Mans durant des années. La marque en serait le fameux pilier rouge qui soutient la demeure sur sa façade nord. Il s'agirait là du sang de ses victimes qui se serait écoulé sur le bois et qui l'aurait coloré. Il n'en est rien. Une confusion est arrivée avec la famille des chirurgiens Goutard, habitant la demeure au XVIIIe siècle seulement.
- L'hôtel de Sceaux fut construit au milieu du XVIe siècle par un chanoine du nom de Jean Perot, ami de l'humaniste Jacques Peletier. L'hôtel est situé au centre d'une grande masse parcellaire, en retrait de la voie publique. Des maisons permettaient autrefois à l'hôtel, d'être à l'abri de la circulation et du passage. Elles ont cependant été détruites. Deux grandes allées permettaient d'accéder à la cour, l'une donnant sur la grande rue, l'autre sur la rue Pierre de Tucé. La volonté de retrait par rapport au passage est une marque de différenciation sociale. Cet hôtel est vu comme l'inverse de la maison de la reine Bérengère, c'est à dire une demeure dont la richesse est très exposée. La façade de l'hôtel est organisée suivant des lignes horizontales et verticales. L'ordre ionique est majoritairement présent au rez-de-chaussée avec une idée de support pour les étages. Les étages sont marqués par l'ordre corinthien avec des sculptures fines et délicates. A gauche de la façade de l'édifice, un pavillon non-construit devait être prévu. Le décor de la façade est ainsi très brusquement stoppé. Il s'agit d'une des première demeures de la ville avec une façade bien ordonnée.
Monuments du XVII-XVIIIe siècle
- L'hôtel des Ursulines dont il ne subsiste qu'un pan de maison tient son nom de l'ancienne petite école pour filles bâtie ici. Il s'agit de l'unique bâtiment rescapé des destructions entamées lors de la Révolution. Il est communément daté du XVIIe, Robert Triger pense que la partie conservée est la première occupée par les Ursulines entre 1621 et 1624. L'édifice fut rénové en 1988. On lui annexa une grande verrière colorée dont les architectes furent Delaroux et Lorgeoux. Aujourd'hui, l'hôtel est siège de l'office de Tourisme du Mans[Biblio 32].
- La chapelle de l'Oratoire fut élevée en 1683 à côté du collège de l'Oratoire. Elle fait aujourd'hui partie de l'ensemble scolaire Montesquieu. Elle fut rénovée en 2007 afin de pouvoir accueillir des manifestations culturelles diverses.
- L'hôtel Nepveu de Rouillon date du XVIIIe siècle. Il présent une architecture différente de la plupart des autres bâtiments de la vieille ville. L'édifice est actuellement la résidence urbaine des Compagnons du devoir, considérés comme des artisans héritiers des bâtisseurs du moyen-âge.
- La chapelle de la Visitation située sur la place de la République est l'un des rares bâtiments de style Régence présent dans la ville. Il a été restauré à l'extérieur durant toute l'année 2007-2008. L'église fut fondée en 1723 tout en dépendant à son origine de l'ancien couvent des Visitandines. Au XXe siècle, on ajouta de grandes colonnes à la façade afin d'en faire un palais de Justice. La grande lanterne visible de l'extérieur est une sorte de grand casque abritant une quinzaine de petites cloches.
- Bien qu'il ait été construit au XIe, Le pont des Vendéens fut tristement célèbre pour avoir été sabordé au moment de la guerre de Vendée. Les troupes mancelles de la garde républicaine firent elles-mêmes sauter ce pont en pierre, réputé solide de par sa fabrication massive et maçonnée[58]. Cela permis aux manceaux de s'organiser avant l'arrivée de vendéens et cela eut son importance, vu qu'ils subirent une défaite historique au coeur de la ville. Les vestiges du pont sont aujourd'hui au coeur du quartier de Pontlieue, au sud de la ville. Visibles depuis le nouveau pont de Pontlieue, ils sont accessibles via la promenade Newton sur les bords de l'Huisne.
- L' Hôtel Desportes de Linières située place de l'éperon est l'un des plus beaux hôtels du XVIIIè siècle. Il a été restauré pour la dernière fois au milieu des années 1980. Il est aujourd'hui d'une couleur jaune-rosée. La façade principale est ouverte vers le sud au 9 rue des Boucheries au coeur du quartier des Halles. L'hôtel est bâti sur trois étages et possède en moyenne 8 pièces par étage. Au fil des ans, l'hôtel fut cependant pillé et abîmé jusqu'à sa restauration, notamment les salons les plus luxueux ornés à l'italienne et chargés de marbre.
Monuments du XIXe siècle
- Le Théâtre Municipal fut inauguré en 1842 afin de remplacer l'ancienne salle des concerts, datant de 1776. Son architecte est Pierre Felix Delarue, le même que celui qui fondera le musée de Tessé et l'hôpital spécialisé. La capacité initiale du théâtre était de 900 places. Aujourd'hui, après un siècle et demi d'existence, la bâtiment a été maintes fois refait. Il conserve aujourd'hui un style bétonné d'après-guerre, sa dernière rénovation datant de 1959 par l'architecte Savin[Biblio 33]. Sa démolition est prévue pour 2010 afin de le remplacer par un complexe théâtral entièrement neuf, couplé avec un grand cinéma Pathé. [59]
- Le Musée de Tessé est un hôtel privé du XIXe siècle, ancien palais épiscopal. C'est l'un des deux grands musées du Mans avec le musée le nouveau musée d'archéologie. Le musée fut l'un des 20 premiers créés après la révolution française. Aujourd'hui, il est reconnu pour posséder des collections égyptiennes de grande valeur ainsi que des représentations picturales de premier ordre. Ces dernières vont du XVIIe au XIXe siècle.
- L'hôpital Etoc-Demazy voit le jour en 1834. Il est censé permettre aux aliénés d'être gardés ailleurs qu'à l'hospice des prisons du Mans. Hippolyte Lebas conçoit les plans en 1818 et la construction est lancée deux ans plus tard. Le lieu choisi pour l'implanter est celui d'un ancien hôpital pour contagieux fondé en 1584. C'est le docteur Gustave Etoc qui est nommé premier directeur de l'établissement, il donnera son patronyme à l'hôpital. L'édifice, toujours en activité, est composé de 8 corps de bâtiments. Son architecture originale suivait à la base les concepts du spécialiste toulousain Jean-Étienne Esquirol. L'édifice a reçu l'appellation monument historique en 2001 surtout grâce à sa chapelle, son élévation ou sa conciergerie. L'aile dite des agités et l'amphithéâtre de dissection ont conservé leur disposition d'origine.
- L'école Normale de garçons voit le jour en 1860 le long de l'ancienne route de Paris, en contrebas de l'abbaye Saint-Vincent. Le quartier de Bellevue est alors en plaine urbanisation, tout comme son voisin qui n'était pas encore rejoint, le quartier Saint-Croix. Il s'agit à l'époque de l'extrémité est de la ville. Les façades de l'édifice sont relativement sobres avec des bandeaux et des corniches en pierre, des chaînes d'angle en brique. L'architecture est à mi-chemin entre celle des bâtiments monastiques et celle des casernes du second-empire comme on peut les voir dans la ville. L'école normale est aujourd'hui devenue un bâtiment du conseil général de la Sarthe. La cloche du monastère, située au centre de la cour d'honneur, fut remplacée par une horloge[60].
- La Bourse du Mans prendra plus de 20 ans à être entièrement achevée. Commencée en 1866, elle ne sera terminée qu'en 1890. Créée sur les plans d'un certain Lafon, elle est ornée d'un fronton de l'artiste manceau Charles Alexandre Filleul représentant les allégories du commerce, de l'agriculture et de l'industrie. La bourse est située sur le côté sud de la place de la république. Malgré le relatif esthétisme et la taille imposante du bâtiment, il demeure encastré dans l'immeuble voisin. Les locaux sont aujourd'hui occupé par la Chambre de commerce et d'industrie de la Sarthe[Biblio 34]. En face de la bourse, en parallèle du Boulevard René Levasseur, se trouve l'hôtel des Postes du Mans. Ce dernier ne possède aucune architecture particulière. Mais, un buste de Claude Chappe, enfant du pays, trône au dessus de l'entrée principale. Il fut réalisé par Filleul au début de l'année 1891[Biblio 35].
- Le tunnel du Mans est une grande tranchée percée au centre de la colline du Vieux Mans. Ce tunnel fut créé en 1873 par Eugène Caillaux. Il fut longtemps une voie d'emprunt pour les tramways et les piétons avant de devenir un axe routier dans la deuxième moitié du XXe siècle. Son arrivée en ville a révolutionné la vie des usagers. Alors qu'il fallait autrefois faire tout le tour du quartier historique pour aller de l'autre côté, ou encore le traverser dans son entier avec les nombreux escaliers qu'il contient, cet édifice permit une traversée plus simple et moins fatigante.
- L'hôtel Singher , situé dans le quartier des Jacobins quartier des Jacobins fut construit par l'architecte Caron. Il fut installé sur l'emplacement de l'ancien grand cimetière du Mans. Ses plans furent conçus à l'origine par Jérémie Singher et la société des mutuelles du Mans, il incarne la nouvelle population bourgeoise s'installant aux Jacobins dans la seconde moitié du XIXe, loin des Mancelles d'habitation poussant littéralement dans le quartier de la gare nord. L'hôtel est une imitation de style Louis XI et fut pendant longtemps l'un des sièges de la firme MMA. Au XXe siècle il devint pendant un temps le siège du consulat de Belgique au Mans.
- L'hôtel Mauboussin est particulièrement connu aujourd'hui pour abriter les locaux de la banque de France, d'où son appellation d'hôtel de la Banque de France. L'hôtel tient son nom original du notaire qui le fit construire en 1835. La précédente demeure présente ici appartenait à un parent de l'impératrice Eugénie: Philibert de Tascher, maire et député de la ville de 1813 à 1816[61]. Dès le 17 juin 1846, l'hôtel devient succursale de la Banque de France. Le maire de la ville, Trotté de la Roche en devient directement directeur. Autrefois, le couvent des Ursulines occupait le terrain de l'actuel hôtel. La légende mancelle veut que les religieuses aient caché un trésor avant la chute de l'édifice, à la révolution. Des souterrains menant vers la vieille ville se situent sous l'hôtel. Le souterrain de l'étoile ou souterrain de la lune, passant sous la cour de l'hôtel et sous la place de l'étoile (aujourd'hui place Lionel-Lecouteux) a lui, été mis au jour. À ce jour, aucun trésor ne fut retrouvé[Biblio 36].
Architecture contemporaine
- Le bâtiment du Crédit Lyonnais fut bâti en 1900. Il s'agit de la première grande réalisation du XXe siècle dans la ville. Le bâtiment fait une sorte d'écho à la bourse de commerce, située de l'autre côté de la place de la République. La composition n'est pas classique puisque la façade est composée de deux colonnes à chapiteaux corinthiens de chaque côté de l'entrée principale. L'ornement est emprunté à des styles du XVIIe et XVIIIe siècle. Le Crédit lyonnais s'approche ainsi du style des banques parisiennes de la deuxième partie du XXe siècle[62].
- La chambre des métiers est située sur la place Lecouteux. Cette place possède un tracé circulaire hérité de l'urbanisme post-révolutionnaire. Face à ce bâtiment, on trouve le bâtiment de la Banque de France. L'hôtel fut bâti dans des matériaux riches : du pierre et du fer forgé notamment. Le bâtiment illustre le goût des riches manceaux de la fin du XIXe siècle. Le bâtiment est composé de joints creusés dans le soubassement en pierre. La composition est articulée autour de deux tours à couverture en dôme. Les proportions assez limitées, notamment pour les balcons, sont typiques de cette période. L'hôtel est achevé en 1906 sous la responsabilité de l'architecte Grunier[63].
- Le lycée Berthelot est inauguré en 1907, le même jour que la Caisse d'épargne et la nouvelle usine des eaux. Il est à la base un collège-lycée de jeunes filles, les garçons étant majoritairement au lycée Montesquieu. Il est créé dans la veine qui est celle de la Troisième République : permettre des efforts de scolarisation pour les jeunes filles et les former à des métiers dont la France à besoin. Le bâtiment possède une architecture assez monumentale. Imposant par son étalement, il est d'un classicisme d'une grande rigueur. Très peu d'ornementation ont été ajouté par l'architecte en charge du projet : monsieur Durand. Seule une fleur chaque fenêtre du rez-de-chaussée.
- L'hôpital Nord est lui, un excellent exemple de la mixité architecturale qui est opérée dans la ville. Alors que son bâtiment principal est un ancien hôtel particulier, les locaux l'entourant sont eux, bien plus récents. ils ont été reconstruit dans les années 1970. La construction en cours d'un pôle Femme-Enfant illustre de mieux en mieux cette rencontre improbable de différentes générations d'architecture. Le centre-ville montre lui aussi une rencontre improbable des genres. La cité judiciaire forme un bâtiment imposant à nombreux étages et à vitres réfléchissantes, tout comme le centre Jacobins. En face, la cathédrale lui oppose son histoire et son architecture traditionnelle et ancienne. La cité judiciaire a été construite au cours des années 1990.
- La tour Emeraude[Biblio 37] a longtemps été le symbole de l'assureur MMA dans la ville du Mans. Créée en 1975, haute de 55 mètres et 16 étages, cette tour est la plus haute du centre ville. Elle comporta longtemps une architecture spécifique du fait de ses fenêtres à couleur roses-orangée. Aujourd'hui, la tour est réaménagée et son habillage est refait afin qu'elle abrite une luxueuse résidence avec des appartements du T2 au T5 en cœur de ville. La percée centrale est un projet dont l'idée a germé dès 1854 lors de l'arrivée du chemin de fer. Durant des générations, les maires tenteront de faire se rejoindre la place des Jacobins à la gare nord. Le projet sera relancé en 1935 avant d'être abandonné, puis enfin abouti en 1960. ce projet a été très longtemps décrié. Il s'agissait tout simplement de faire du quartier Saint-Nicolas, un quartier d'affaire, de commerce et de résidence, un lieu de passage majeur. L'architecture des différents bâtiments a ainsi toujours été critiquée depuis la première pierre, posée par Jacques Maury en 1966. Les travaux dureront de 1967 à 1977. C'est ainsi la création de l'avenue du Général-De-Gaulle ou de la place des Comtes-du-Maine. D'un style très années 1970, un projet de rénovation aspectuel est en marche depuis 2008.
- L'immeuble Le Couteur est une HLM située sur la rive gauche, en face du port du Mans. Son architecte est Jean Le Couteur, élève de Le Corbusier. Cette HLM date de 1954. La barre HLM est considérée comme avant-gardiste car illustrant une vision quasi uniquement fonctionnelle de l'architecture. À l'époque de la création de l'immeuble, le Vieux-Mans était entièrement insalubre, or la démographie de la ville était galopante. C'est également l'époque de la création de la ZUP d'Allonnes, et l'architecte a tenté d'allier fonctionnalité à plaisir. Ainsi les chambres et les salles de séjour sont toutes orientées vers la Sarthe pour offrir une vue agréable. L'architecte a également souhaité créer quelque chose de novateur et de résolument différent face au Vieux-Mans qui n'est situé qu'à quelques mètres plus à l'est. [Biblio 38] Le Corbusier, lui, s'attellera à réfléchir au village coopératif, au nord de la Sarthe, à Piacé. Projet entamé en 1934, il ne verra jamais le jour[64].
Places importantes
La ville du Mans possède plusieurs places servant de rassemblements populaires :
- La place de la Republique est la grande place piétonne du centre ville. Autrefois place des halles, elle fut longtemps place d'accueil pour la halle au blé, détruite au cours du XIXe siècle pour cause d'insalubrité. L'opération Percée centrale entamée dans les années 1960 a visé à lui redonner un caractère de « plein centre ville ». C'est alors qu'un bassin a été installé en son centre, de la verdure a été disposé aux quatre coins de l'endroit tandis que son sous-sol servait à la fois de galerie marchande, puis, plus en profondeur, de parking. La statue de Chanzy libérant la ville a également longtemps trônée en cette place centrale où tous les Manceaux venaient. Dès 2004, la place a été entièrement détruite afin d'être refaite en vue d'accueillir le tramway. Le parking souterrain a été entièrement refait et réagrandi. Le tramway passe au centre de la place tandis que les fontaines ont disparu. Le dallage de la place a été achevé à temps pour accueillir la parade des pilotes des 24 heures 2007. Trois ans auront été nécessaire pour réhabiliter la place de fond en comble. Des ascenseurs sont à disposition pour accéder aux parkings.
- La place des Jacobins est la deuxième grande place centrale du Mans. Située au sud des remparts du Vieux Mans, elle se trouve dominée par la tour Sud de la cathédrale, haute de 60 mètres. Au Nord-Ouest, le tunnel permet l'accès à la place en venant du nord de l'agglomération. Au Nord-Ouest se situe le Palais des Comtes du Maine. Sur les flancs ouest et est se situent deux théâtres : le théâtre municipal et le théâtre Paul Scarron. Au Sud, la cité Judiciaire, créée dans les années 1990, reflète la ville par ses « fenêtres glaces ». Il en va de même pour le centre Jacobin, centre commercial regroupant diverses enseignes internationales (C&A, Jules, Fnac...). Le centre de la place est réservé aux voitures. Le mercredi et le vendredi, se tient sur la place le plus grand marché de la ville. Il s'agit historiquement, d'une grande place de commerce, surtout au début du XXe siècle. Cependant, dès le Moyen Âge l'endroit servait à la représentation de miracles. À l'Est de cette place, se trouve les quinconces des jacobins. La place est un mélange de plusieurs générations d'architectures urbaines : Moyen Âge pour la cathédrale et la place du Jet-d'eau, 1842 pour le Théâtre municipal, sobriété ou innovation des années 1990 pour le théâtre Paul Scarron et la cité Judiciaire. Cette place est à l'image de la ville : entre conservation et innovation.
- La place du Jet-d'eau jouxte la place des Jacobins à son extrémité nord, juste devant la cathédrale. Encore une fois, cette place est largement réservée aux automobiles. Cependant le Jet d'eau se situe sur une place surmontée grâce à des escaliers et la place conserve ses spécificités d'antan. À noter que tout l'escalier ou encore la fontaine ont été réalisés en pierres calcaires, soit blanches, à l'inverse de la muraille ou de la cathédrale elle-même.
- La place des Comtes du Maine est un symbole de l'opération "Percée Centrale" menée dans les années 1970. L'intégralité de l'aménagement urbain de cette place dépend de cette époque. Elle a évoluée cependant, au fil des années. Située en marge de l'avenue François-Mitterrand, voie principale, menant par la suite à la gare Nord, elle bénéficie d'un passage automobile en nombre. Elle regroupe un parking, des immeubles de bureaux, des logements et un complexe de cinéma baptisé "Les Cinéastes". Ce dernier bénéficie d'une architecture particulière puisque possédant un accès souterrain cubique et transparent dominant la place. Les avenues alentours sont composées d'arcades piétonnes, tandis que le bâtiment central se présente en forme de pyramide inversée posant une différenciation urbaine majeure.
- La place de l'Éperon commença à être modernisée en 1963 avec la construction du siège du Maine Libre. Après avoir été laissée en simple parking pour les journalistes, elle fut transformée en véritable place de transit. Alors que l'immeuble du quotidien domine la place, il s'agit d'un espace central puisque faisant la séparation entre deux points importants du centre-ville : le centre commerçant et le vieux Mans. Plantée d'arbres, elle dispose d'espaces verts au devant de l'entrée dans le vieux quartier. Désormais, le tramway passe à quelques mètres du centre de la place et modifie son paysage.
- La place Saint-Nicolas est au coeur du quartier du même nom. Ancien faubourg en contrebas de la vieille ville, elle fut un haut-lieu du commerce de l'étamine mancelle. Les bourgeois de la ville y firent construire quelques hôtels particuliers de grande hauteur au XIXè siècle. Aujourd'hui, on peut trouver sur la place comme dans le quartier l' empreinte des vainqueurs. Il s'agit des empreintes de mains et des signatures gravées dans le bronze, des plus illustres vainqueurs des 24 heures du Mans. Sur la place, on peut trouver celles de Jacky Ickx et de Henri Pescarolo.
Patrimoine culturel
Le parler manceau
Article détaillé : Parler sarthois.Le parler Sarthois ou parler manceau est une variante dialectale du Français. Il désigne en règle générale la forme locale de français employée par les habitants du Mans et de l'ensemble des habitants du Haut-Maine. Il est également appelé "parler Sapience" ou "parler cénomane"[65]. Géographiquement et historiquement, il était difficile pour un tel dialecte de se faire une place entre le parler d'Île-de-France futur Français, et le parler Breton. Le Maine avait pour limites l'extrême est du département de la Sarthe et jusqu'à Laval pour l'ouest. D'Alençon quasiment au Nord jusqu'au nord de La Flèche pour le sud.
Le projet "Sauvegarde de la parole Sarthoise" a été lancé en 2003 dans la ville de Sillé-le-Guillaume par la radio locale : Fréquence Sillé. L'objectif du projet est de transférer et sauvegarder de nombreuses sources sonores anciennes sur des supports numériques récents afin de garder une trace certaine de cette culture ancestrale. Par ailleurs, cela pourra à l'avenir faciliter et favoriser leur diffusion. D'autres associations comme les Trésors des Parlers Cénomans, La Gouline Sarthoise, le Département de Linguistique de l’Université du Maine et même l'Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique s'attellent également à la tâche.
Le Mans au cinéma
Sa particularité a fait du vieux Mans le lieu de tournage de nombreux films d'époque célèbres comme Cyrano de Bergerac, film français réalisé par Jean-Paul Rappeneau en 1990, Le Bossu, film franco-germano-italien réalisé par Philippe de Broca en 1997, ou encore Molière de Laurent Tirard, avec Romain Duris, en 2007.
Nombreux ont été les réalisateurs qui furent conquis par la cité cénomane[66] :
- Mask of Dust, film britannique réalisé par Terence Fisher en 1954.
- Le Bouc émissaire, film de Robert Hamer en 1958.
- A Year to Remember, court-métrage britannique réalisé par Michael Brandt en 1971.
- La Dame de Monsoreau, téléfilm d'Andrei Yannick en 1971.
- Que la fête commence, film de Bertrand Tavernier en 1974.
- Bobby Deerfield, film de Sydney Pollack en 1976.
- La Ligature, film de Gilles Cousin en 1979.
- Le Beau Mariage, film français réalisé par Éric Rohmer en 1982.
- Rouget le Braconnier, film de Gilles Cousin en 1988.
- Les Dames galantes, film de Jean-Charles Tacchella en 1990.
- 23:58, film français réalisé par Pierre-William Glenn en 1991.
- Eugénie Grandet, téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe en 1993.
- L'Homme au masque de fer, film de Randall Wallace en 1997.
- The Amazing Race, série américaine réalisée par Elise Doganieri et Bert Van Munster en 2001 (épisode 4).
- Vive la République !, film français réalisé par Éric Rochant en 1997.
- Les Blessures assassines, film français réalisé par Jean-Pierre Denis en 2000.
- Les Sœurs fâchées film français, réalisé par Alexandra Leclère
- Objectif bac, téléfilm de Patrick Volson en 2000.
- Question humaine film de Nicolas Klotz, en 2006.
- Road Skillz, court-métrage américain réalisé par Rodolphe de Diusse en 2005.
- Molière, film de Laurent Tirard, en 2006.
- Jean de La Fontaine, film de Daniel Vigne, en 2006.
- La Maison du chat qui pelote, film de Jean-Daniel Verhaeghe, en 2008.
Le circuit a été, lui aussi un lieu de tournages :
- Le Mans, film de Lee H. Hatzin en 1970.
- Michel Vaillant, film de Louis-Pascal Couvelaire mis en scène par Luc Besson en 2002.
Le Mans et la littérature
Les premiers foyers intellectuels du Maine apparaissent au VIè siècle. Apparaît d'abord l'école d'Anile à Saint-Calais. Puis au Mans, dans le faubourg de Saint-Pavin des Champs est créée une école, quelques temps avant celle de l'évêque Bertrand. Après le règne de Charlemagne, l'évêque Aldric du Mans enseigne les sciences et les lettres dans son école épiscopale. L'école du Mans atteint une grande renommée au XIIè siècle, grâce à ses professeurs, enseignants brillants; et son évêque, l'érudit Hildebert de Lavardin. C'est en partie grâce à cela que le Maine devient un important foyer de culture[Biblio 39]. Le premier livre imprimé au Mans est le Missale ad usum preclare ecclesie cenomanensis de Denys Gaignot, en 1546[Biblio 40].Robert Garnier, auteur de poèmes autant que de tragédies, est originaire du Maine et achèvera sa vie au Mans. La cité fut ainsi le berceau de la Pléïade. Joachim du Bellay y rencontrera Ronsard et Jacques Peletier. Ce dernier a même pris l'appellation de Jacques Peletier du Mans. En 1547, Du Bellay écrit son poème A la ville du Mans, un dizain dans lequel décrit sa joie d'y avoir rencontré ses amis de la brigade, future Pléïade. Nicolas Denisot est également un manceau célèbre de ce petit groupe. Mais lorsqu'on parle du Mans, on pense surtout au Roman Comique de Paul Scarron où on trouve l'arrivée des comédiens au Mans. Au XIXe, Victor Bonhommet est un poète notoire de la ville. Paul Claudel, en visite au Mans, immortalisera également son passage dans ses mémoires en décrivant son impression devant la Cathédrale. François Vallejo ayant reçu le prix du livre Inter en 2007, est né au Mans en 1960 et a été élève au lycée Bellevue.
Les sociétés savantes du Mans
De 1833 à 1957, quatre sociétés savantes artistiques ou historiques voient le jour au Mans. Au début, ce sont majoritairement les ecclésiastiques qui en composent les rangs. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, elles furent concurrentes voire rivales. La société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe est l'héritière du Bureau d'Agriculture créé en 1761. Ses premières publications sont faites en 1833. C'est cette société qui, par l'intermédiaire de Fortuné Legeay, fait compte rendu annuel des manceaux et sarthois participants au Salon de Paris. En 1875, un groupe d'érudits manceaux regrette la scission entre mayenne et Sarthe, survenue après la Révolution. C'est ainsi qu'est créée, conjointement avec quelques érudits de Mayenne, la société historique et archéologique du Maine. Robert Triger, l'un des plus grands historiens de la ville, en sera président de 1899 à 1925. Ici aussi, une chronique annuelle signale la présence des artistes sarthois présents au Salon de Paris en 1876 et 1883. C'est ensuite la naissance de deux sociétés savantes presque entièrement religieuses. La Société historique du Maine est fondée en 1893 par Ambroise Ledru et Ernest Louis Dubois. Ils fondent en même temps la revue la Province du Maine qui traite exclusivement de l'histoire et de l'archéologie de la province. Enfin le cardinal Grente et le duc de la Force, membres de l'Académie Française fondent l'Académie du Maine en 1957. Les fondateurs ne sont au départ, entourés que de 13 membres. Cette société publie principalement dans les magazines culturels Maine Découvertes et La vie Mancelle et Sarthoise. A la fin du XIXè siècle, 2 autres sociétés savantes spécialisées dans la géographie et dans la botanique sont créées. l' Académie Internationale de Géographie Botanique est fondée en 1891. Elle publie successivement les périodiques suivants: Le Monde des Plantes ( de 1891 à 1898), puis le Bulletin de l'Académie Internationale de Géographie Botanique (de 1898 à 1910) et enfin le Bulletin de Géographie Botanique (depuis 1911)[67]. Puis, c'est la création de l' Association Française de Botanique, qui semble avoir publié le Bulletin de l'Association Française de Botanique dès 1898, pendant une dizaine d'années.
Le Mans et l'art pictural ou plastique
L'enseignement de l'art au Mans a commencé dès le XVIIè siècle, cela permettra de former de nombreux artistes reconnus comme Julien Chappée ou Albert Maignan. La première école de dessin de la ville du Mans est ouverte le 1er Janvier 1660. En 1759, c'est la création par Jean Lorcet de l'école de dessin à l'usage des artisans d'art de la ville. En 1914, l'école est accolée au palais des comtes du Maine, actuelle mairie, elle prend le nom d'Ecole municipale d'art appliqué Albert Maignan. L'école prend le nom d'école des beaux-arts en 1933, puis elle devient définitivement École supérieure des Beaux-Arts du Mans suite à un arrpeté du ministère la classant comme établissement de première catégorie. L'école peut alors distribuer des diplômes nationaux[Biblio 41].
De nombreux dessinateurs ont réalisés des reproductions de la ville. On peut par exemple trouver de très anciennes lithographies à la médiathèque Louis Aragon. Les Musées de Tessée et de la Reine Bérengère mettent en avant le patrimoine pictural de la ville. Le second présente surtout les oeuvres d'un auteur bien connu des Manceaux. Théodore Boulard fut un de ces peintres alliant la simplicité du monde rural à l'exigeance d'une représentation artistique. Il est un parent de l'actuel maire de la ville. Ce dernier fait régulièrement don des oeuvres de son parent, dont il finance les restaurations. D'autres artistes Sarthois comme Jean Chappée se sont plu à reproduire la fin du XIXe siècle, une vie encore très rurale dans les campagnes alentour. Puis sont arrivées des représentations du monde ouvrier, à une époque ou l'industrialisation touche la ville du Mans et quelques autres communes sarthoises. On peut par exemple trouver des représentations de la fonderie d'Antoigné par Paul Soyer. La vieille ville fut bien souvent dessinée ou peinte. La Cathédrale a été sujette à de nombreuses représentations comme c'est le cas en 1855 par Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Cela permet également de retrouver aujourd'hui des quartiers disparus comme c'est le cas pour celui de Gourdaine, dessiné par Louis Moulin.
Plusieurs événements historiques s'étant déroulés dans la ville ont été immortalisés par la peinture. La folie de Charles VI de France dans la forêt du Mans a par exemple connu deux grands succès picturaux. Le plus connu est celui des Chroniques de Jean Froissart. Les deux tableaux présentent au premier plan, le roi en train de tuer ses serviteurs alors qu'au fond se dessine nettement la vieille ville surélevée avec sa cathédrale, puis la Sarthe en contrebas. Mais le tableau le plus connu est la Bataille du Mans de 1793 peinte par Jean Sorieul. Y sont représentés troupes républicaines et vendéens. On voit un grand nombre de morts du côté chouan tandis que les canons continuent de tirer en fond. Ce tableau représente la place de la République jonchée de cadavres, triste théâtre de ces affrontements. Puis, Maurice Orange immortalisera la seconde Bataille du Mans avec l'intervention de Chanzy. Celui-ci, au centre du tableau, commande ses troupes en première ligne, indiquant le lieu de l'attaque par l'index. Lionel Royer réalisa la Bataille d'Auvour en 1871, bataille à laquelle il a lui-même participé. Cette peinture, comme la majorité de ses oeuvres, est le symbole de son grand académisme [Biblio 42]. Autre tableau connu, celui de l'Arrivée des comédiens au Mans par Jean-Baptiste Coulom. Celui-ci date de 1715 et demeure au musée de Tessé. D'autres tableaux représentant les comédiens de Scarron dans la ville ont été peints. Ils ont été rassemblés en 2009 pour une édition spéciale de l'œuvre. [Biblio 43]
La bataille d'Auvours en 1871 par Lionel Royer En 2008, l'album de bande dessinée Exauce-nous de Pierre Makyo et Frédéric Bihel a redonné le goût des représentations artistiques de la ville. L'histoire de cette BD est une recherche effrénée de la vérité à travers Le Mans et à travers toute la Sarthe. Les dessins du normand Frédéric Bihel, notamment ceux du vieux-mans et de ses ruelles ont permis de redécouvrir la ville à travers le dessin, chose devenue rare ou oubliée. Les 24 heures ont également été dessiné plusieurs fois par Jean Graton, fan de la course, dans les albums de son héros Michel Vaillant. Depuis 1975, la course des 24 heures a également inspiré les artistes modernistes. Même Andy Warhol s'y mettra avec la repeinte d'une BMW M1 en 1979. Impressionné par les courbes massives de la voiture, il suit la course et l'équipe de Hervé Poulain, qui a engagé la voiture aux côtés de Manfred Winkelhock et Marcel Mignot. Il dira après l'avoir repeinte : "J'adore cette voiture, elle est plus agréable à modeler qu'une œuvre d'art". Portant le numéro 76, elle est recouverte de peintures délurées. Elle fait parti des quelques 56 modèles uniques de la marque fabriqués spécialement pour la course. Arman modélisera une Venturi 600 LM en 1994. Georges Wolinski peint en 1998 une Porsche 911 GT2 [68]. En 2000, l'ACO fait appel à un dessinateur de renom pour réaliser les affiches publicitaires. Chaque année se déroule au Mans le festival Puls'Art, offrant des expositions d'artistes internationaux. Parmi les industries installées au Mans, on trouve les laboratoires et le service commercial du spécialiste français de la peinture: la société LEFRANC & BOURGEOIS [69].
Patrimoine gastronomique
La ville a toujours su conserver un certain patrimoine gastronomique propre. Elle est notamment reconnue pour ses viandes. Les élevages ont toujours occupé une place importante dans le bassin manceau. Preuves en sont les multiples marchés de bestiaux qui s'y sont tenus jusqu'à la fin du XIXe siècle. L'excellence des produits fut reconnu jusqu'à la cour et même au delà du temps de la royauté. Étrangement, la gastronomie se mêle parfois à la culture des lettrés du Mans, à l'image d'une Mazarinade de Scarron datant de 1649. Elle fut publiée à l'encontre de la reine pour épargner les Manceaux frondeurs. Les Manceaux étaient alors assimilés à de pauvres Chapons inoffensifs. Cet extrait de la fameuse pièce des Plaideurs de Jean Racine est une autre preuve de la reconnaissance gastronomique de la ville et de la région :
Petit Jean: Tant y a qu'il n'est rien que votre chien ne prenne qu'il a mangé là-bas un bon chapon du Maine. [...]
Dandin: Tenez, voilà la tête et les pieds du chapon. [...] Il est vrai que du Mans il en vient par douzaine.
La ville du Mans est également célèbre pour ses rillettes, préparation à base de viande de porc, parfois d'oie, de canard, de lapin ou de gibier, cuite lentement dans sa propre graisse jusqu'à obtention d'une pâte onctueuse. La ville du Mans est d'ailleurs reconnue pour sa cuisine à base de boeuf fermier du Maine. Plusieurs recettes de viande ont été innovées dans la ville comme les rouelles de Veau à la mancelle[70]. Mais la charcuterie mancelle cuisine également les volailles. Outre les chapons et autres poulets, on conserve des recettes destinées à cuisiner d'autres types de volailles comme les pigeonneaux avec les Pigeons en salmis à la Mancelle[71]. La plupart des recettes traditionnelles mancelles sont très proches de celles du reste de la Sarthe, toutes très marquées par des traditions rurales. Le Mans, ville de marché et de commerce permettait aux ruraux de venir vendre leurs récoltes et leurs élevages aux citadins ou assimilés comme tels. On le voit bien dans les recettes avec beaucoup de préparations à base de viande bovine et de volaille, souvent agrémentées de champignons et de pommes, trouvables facilement aux alentours de la ville (dû notamment aux nombreuses forêts bordant la ville dans le cas des champignons).
Le Mans fut autrefois reconnu pour ses vins, des coteaux poussaient en effet jusqu'à la fin du XVIIIè siècle sur les pentes des quartiers Bellevue et Sainte-Croix, ainsi que sur la commune de Coulaines. Cette activité de production allait de paire avec la présence monastique dans la cité. Le pays du Mans est un terroir de goûts. Le nord du Mans est riche de ses confitures et de ses liqueurs. Les plus connus sont les confits et les liqueurs de roses situés plus loin dans le département, surtout à la roseraie de Torcé-en-Vallée). Mais on trouve dans le pays du Mans le miel de La Bazoge par exemple. L'est du Pays se spécialise dans la viande avec la production de rillettes comme dans la ville de Connerré.
Le Mans possède également la culture des entremets, des desserts et surtout du chocolat. Le chocolatier Béline est le plus connu des confiseurs de la ville[72]. Le chocolatier possède notamment un laboratoire à chocolat aux portes du Mans. Les produits sont vendus à travers la France et le monde, preuve de la renommée du chocolatier. Parmi les mets les plus connus, on trouve les Bugattises ou encore les Rillettées à la crème de chocolat et d'orange. Les pavés du Vieux-Mans sont une composition de ganache Café et les coeurs de la reine Bérengère sont fait de praline, d'amande et feuillantine. Autre spécialité réalisée par les chocolatiers Manceaux: le saucisson Sarthois. Celui-ci n'est non pas constitué de viande mais de chocolat auquel sont incorporés des fruits ou des douceurs selon que le chocolat soit noir ou au lait. Il peut par exemple être constitué de chocolat noir, de miel et d'amande, ou encore de chocolat au lait, de praliné et de riz soufflé[73]. Le Mans comme sa région est une terre de production de pomme. tout comme en Normandie, on réalise du Calva dans le Maine. Mais une race de pomme, les reinettes du Mans, ont toujours servi à réaliser des plats dans la cité et ses environs. On trouve par exemple le dessert caramélisé le Petit Sarthois, sorte d'entremet aux pommes, se rapprochant des desserts traditionnels normands. Il s'agit d'une des recettes les plus ancestrales de la région[74]. Des reinettes du Mans, on peut également faire du Pommé et du cidre du Maine.
Autres spécialités :
- Poulets de Loué
- Chapons/poulardes du Mans
- Marmite sarthoise
- La soupe à la poule
- La dorée
- La millée
- Le pâté aux pommes
- Le pommeau Sarthois
- La bouine
Culture et vie au Mans
Presse
Article détaillé : Historique de la presse Mancelle.Le premier quotidien de la Sarthe est Le Maine libre qui diffuse un peu plus de 48 000 exemplaires dans le département. Il appartient au groupe Ouest France qui a également une rédaction locale au Mans.
Titres de presse au Mans- Journaux quotidiens
- Le quotidien régional Le Maine libre
- La rédaction locale Ouest France
- Journaux gratuits
- Le Mans Métropole[75] (trimestriel gratuit)
- Le Mans notre ville[76] (mensuel gratuit)
- Le Mans nos quartiers[77] (semestriel gratuit)
- Le Mans DiverCité[78] (saisonnal gratuit)
- Sarthe magazine (magazine gratuit)
- Paru-vendu – Le 72
- Presse culturelle ou spécialisée
- La Vie mancelle et sarthoise, doyenne des revues culturelles départementales de France, bimestrielle, en vente en kiosque et en librairie
- Maine Découvertes, revue culturelle, publication bimestrielle par les Éditions de la Reinette.
- Vincentiana, bulletin des amis de l'Abbaye Saint-Vincent du Mans
- La Province du Maine, revue culturelle trimestrielle [79]
- BSD Sciences et Arts de la Sarthe, revue culturelle éditée par la médiathèque Louis Aragon
- Autres
- Le Mans Racing, magazine de course automobile
- Happy Sitiz, magazine féminin saisonnal manceau payant[80]
- Maxi-Basket (disparu)
La ville est le centre de plusieurs maisons d'éditions. Les éditions Le Mans Racing publient des ouvrages consacrés uniquement au sport automobile, plus spécialement sur l'histoire des 24 heures du Mans. Les musées du Mans et la médiathèque centrale Louis Aragon éditent leurs propres catalogues et œuvres comme par c'est le cas pour le musée de Tessé, le musée archéologique ou le musée des 24 heures. Cela se fait souvent en lien avec la maison d'édition Cénomane, qui fut autrefois un magazine dédié à la vie culturelle et historique du Mans. Elle fut fondée à la suite de cet essai par Alain Mala en 1986. La maison d'édition Il était deux fois est elle, spécialisée dans la réédition de classiques de la littérature jeunesse[81]. Les imprimeurs ITF sont également une maison d'édition mancelle dont la dernière publication est De Pontlieue à Kaliningrad par Claude Patard. ITF travaille en accord avec l'Association Culturelle et Touristique du Mans quant à la parution de La vie Mancelle et Sarthoise[82]. Les éditions de la reinette publient presque uniquement des ouvrages informatifs et culturels sur la Sarthe et le Maine. La maison fut créée en Janvier 1994, elle publie notamment la revue bi-mensuelle Maine Découverte[83]. Les Messageries de Presse Mancelle sont le grand spécialiste local de la distribution de la presse sur la région du Mans. ITF chez les imprimeurs a repris le flambeau local de l'imprimerie Monnoyer, datant du XIXe siècle. Elle se partage le marché manceau avec Numeri'Scann 24 notamment. dans le domaine des études scientifiques, outre l'université du Maine, l'hôpital du Mans édite avec le soutien de la société de Médecine de la Sarthe la Bibliothèque Médicale AF Lemanissier. Elle édite et gère des ouvrages médicinaux spécialisés depuis 1975[84].
Médias
La ville possède une antenne locale France 3. Cette dernière produit un journal d'une dizaine de minutes diffusé tous les soir dans le Maine: la Mayenne et la Sarthe. LMTV Sarthe est une chaîne locale de la télévision numérique terrestre (TNT), visible dans la majeure partie de la Sarthe.
Les radios énoncées ici ne possèdent pas seulement une fréquence d'émission mais également des installations dans la ville pour des décrochages ou pour des services d'informations, basés à plein temps.
- Antenne locale France 3 Maine
- LM Tv Sarthe (chaîne locale)
- M6 Le Mans (rédaction locale)
- Virgin radio (anciennement Europe 2) Le Mans (double rédaction nord et sud Sarthe + Bretagne)
- Chérie FM (97.6) Le Mans, émission en direct du Mans du lundi au vendredi de 16h à 20h
- Nostalgie Le Mans
La ville possède aussi plusieurs radios locales. Radio Alpa est une radio associative et alternative axée sur les musiques actuelles, l'information locale et la vie associative. Elle retransmet également en direct les matchs des deux clubs professionnels de la ville : le MUC 72 (football) et le MSB (basket). Elle emploie 4 salarié mais une majeure partie de ses programmes sont animés par des bénévoles. Elle diffuse dans presque tout le département de la Sarthe sur le 107.3 FM et depuis février 2009 en streaming sur le site www.radioalpa.com [3]. Ses studios sont situés dans le vieux Mans, à la MJC Prévert, dont elle est une composante. Radio Alpa est la radio fondatrice de la Fédération Régionale des radios associatives Maine-Anjou, elle en est actuellement la présidente[85]. La radio est ainsi désignée pour siéger au Conseil National des Radios Associatives. Cartables FM est une autre radio associative en milieu scolaire basée au collège Berthelot, dans le quartier Saint-Nicolas. Elle diffuse de la musique et des émissions intellectuelles ou de débats d'actualité. Elle s'adresse à un public jeune sur 93.3 FM. Dans une catégorie similaire, Parenthèse Radio est axée sur l'adolescence et la vie parentale, elle émet sur Le Mans depuis 2009, sur le 87.6 FM.
Depuis 2009, Sweet FM, radio commerciale indépendante originaire de La Ferté-Bernard, a obtenu une fréquence au Mans sur le 94.8 FM. C'est une radio musicale généraliste et grand public. Depuis son implantation, elle fait la part belle aux plages d'informations locales. Son ambition est celle de s'implanter durablement dans le bassin manceau[86]. Présente dans une grande partie de la région Centre, Vibration diffuse aussi ses programmes au Mans, sur 102.1. La radio fut un temps sponsor du MUC 72. Elle participe elle-aussi à l'effort des informations locales, bien que diffusant des informations "régionales" ne couvrant que la Sarthe et le Maine-et-Loire. France Bleu Maine va s'implanter courant 2010, ouvrant ainsi la 42è locale du réseau public [87] [88].
Théâtres
- Le Théâtre Municipal du Mans fut créé 1842 par Pierre Felix Delarue, afin de remplacer la trop petite Salle des Concerts, datant elle de 1776. A l'origine, la grande salle peut accueillir 900 personnes. Il accueille aujourd'hui des représentations théâtrales, des ballets et des opéras. Remodelé après la guerre, il est jugé trop ancien et trop délabré par nombre d'érudits locaux. Roger Verdier ira jusqu'à dire de l'édifice: "Il ne reste plus à espérer que dans cent ans, une génération le mettra par terre". Pourtant, le théâtre a toujours partagé la communauté mancelle. Seul édifice classique de spectacle demeurant dans la ville, certains voient sa destruction d'un mauvais œil. Pourtant, sa destruction a été programmée par la mairie depuis le début des années 2000. Elle devrait être effective à partir de Juillet 2009. Situé en façade sur la place des Jacobins, sont situés derrière lui les quinconces des Jacobins. Sa destruction a d'ores et déjà permis d'exhumer nombre de cadavres de Chouans, enterrés après la première Bataille du Mans. Ensuite, sera bâti un multiplexe avec Théâtre de 830 places et Cinéma Pathé doté de 11 salles. La disposition choisie permettra au clients en terrasse du bar de faire face à la Cathédrale.[89]
- Le Théâtre de L'Espal fut créé en 1995 afin de désenclaver le quartier des Sablons et d'y ouvrir un espace culturel comprenant théâtre, médiathèque et quelques salles polyvalentes. La salle unique contient entre 500 et 600 places. Depuis 2001, L'Espal est une scène conventionnée en partenariat avec le Théâtre Municipal et la ville du Mans. En 2008, le tramway arrive devant la salle et permet de relier le théâtre au centre-ville en un temps record. Cela permet une meilleure accessibilité de la salle pour la totalité des spectateurs. Au cours de la saison 08/09, le théâtre réalise une hausse de fréquentation de l'ordre de 7.5%, prouvant sa qualité d'accueil et sa programmation séduisante. Pour cette dernière, tous les genres se côtoient, du théâtre classique (Shakespeare ou Marivaux) à des représentations plus contemporaines (Tchekhov), et même de la danse.[90]
- Le Théâtre Paul Scarron est inauguré en 1991. Il fait face au Théâtre municipal, en parallèle de la place des jacobins. Il prend le nom d'un auteur ayant bien connu la ville. Il comprend une seule salle aux dimension réduites, pouvant accueillir 150 personnes. Mais avant d'être un lieu de représentation, c'est avant tout un lieu de travail permettant à la compagnie mancelle du théâtre de l'éphémère de pouvoir travailler dans un local adapté à ses besoins. Le théâtre est avant tout dédié aux représentations contemporaines. Il peut également se transformer en cinéma, ou bien en musée pour arts contemporains. Une bibliothèque théâtrale comportant près de 3000 textes est située dans le bâtiment. Elle comporte en majorité des œuvres théâtrales, publiées ou non, mais aussi des ouvrages de référence et d'histoire du théâtre.
- Le Théâtre du Passeur est une salle de proximité située au cœur du quartier Bollée, proche du Jardin des plantes. Le théâtre fut fondé en 1996 par Jacky Boiron, comédien amateur, ancien radiologiste. La salle ne comporte que 50 places seulement, mais accueille pourtant quelques compagnies renommées. De ce fait, il affiche complet à chaque représentation. Le programme est de l'ordre d'une trentaine de représentations par an. La salle possède une acoustique idéale pour le jeu théâtral. Les représentations sont cependant en majorité celles de comédiens amateurs. L'entrée se fait presque exclusivement au chapeau.[Biblio 44]
- Le Théâtre du Radeau fut fondé en 1985. La compagnie du même nom a elle été montée en 1977. Le théâtre est installé dans un ancien quartier industriel comprenant auparavant une grande fonderie, près de la Chasse-royale. Le lieu change de nom en 1991 et devient la Fonderie [91]. La Fonderie englobe l'ensemble des créations de la compagnie, mais le théâtre du radeau demeure. Le metteur en scène de la compagnie est François Tanguy, et ce depuis 1982. Ce dernier est devenu un auteur et un penseur reconnu à travers le monde pour sa vision résolument moderne du théâtre [92]. La compagnie travaille en collaboration avec le Théâtre National de Bretagne.
- Le Théâtre de l'Ecluse est situé dans le quartier Heuzé. Il est le lieu de travail et de représentation de la compagnie Pièce et Main d'œuvre. Elle n'accueille elle aussi que 50 personnes. La compagnie a elle-même créée le théâtre en 2006. Les représentations locales sont de trois grands ordres: à destination des enfants, comédie ou réflexion anthropologique[93]. Chaque année, environ 70 spectacles sont programmés dans la salle.
Salles de représentations musicales
Musiques modernes et actuelles
- La salle Antarès est la plus grande salle polyvalente de spectacle et de sport de la région[94]. La salle de concert peut accueillir jusqu'à 7200 spectateurs tandis que la salle de sport peut en contenir jusqu'à 6000. Antarès est l'antre sportive du MSB, club de basket jouant au niveau national et européen. La salle fut dessinée par DMT Architectes. Elle est gérée par la société Vega dont ce fut la première réalisation en 1995. Antarès est située au sud du Mans, non loin du circuit Bugatti. Elle accueille également des événements culturels. Depuis 2007, Antarès est desservie par le tramway, dont elle est le terminus sud de la ligne 1. En août 2010, Antarès fera partie du pôle d'excellence sportive de la ville, avec la création du MMArena. Seront ainsi regroupés la salle de basket, le stade de football de 25 000 places, l'hippodrome et les circuits automobiles.
- Le Palais des congrès et de la Culture du Mans est situé dans le quartier de la gare nord. Sa proximité avec la gare est un atout majeur. Sa capacité d'accueil a été doublé en 2009, passant ainsi de 5000 à 10 000 m². La grande salle de conférence peut contenir jusqu'à 1400 places. Le palais propose 3 auditoriums avec 5 configurations possibles. La programmation du palais est à la fois intellectuelle avec des forums et des rencontres (Chaque année le Forum Le Monde-Le Mans s'y déroule), et divertissante avec des pièces de théâtre et des spectacles de one-man show. Le palais a accueilli le 21è congrès du parti socialiste en vue des élections présidentielles de 2007.
- L'Oasis est une salle de concerts située non-loin du parc des expositions, au sud du Mans. Elle est particulièrement dédiée aux musiques actuelles. La salle peut accueillir de 500 à 1 200 personnes. La scène de l'Oasis a également déjà vue s'y dérouler la finale du Printemps de Bourges[95].
- Les Saulnières est une salle de spectacle située au nord du Mans, dans le quartier de la Chasse-Royale. Elle peut accueillir jusqu'à 1000 spectateurs. La salle sert beaucoup dans le cadre du tremplin Le Mans Cité Chanson. La salle dispose également d'une médiathèque destinée au jeune public. S'y déroulent également des cours de Jazz de haut niveau dans le cadre des enseignements de l'école nationale de musique du Mans. La salle possède des studios d'enregistrement destinés en priorité aux amateurs[96].
Musique Classique
- L'Abbaye de l'Epau accueille son propre festival de musique classique au printemps: le Festival de l'Épau. D'autres concerts ont lieu tout au long de l'année. 3 salles de concerts ont été aménagées dans l'abbaye: L'église abbatiale, Le dortoir et le logis abbatiale.
- La chapelle de l'oratoire, rénovée en 2007, est un lieu de représentations musicales presque exclusivement classique. L'ensemble Cénoman du conservatoire classique du mans s'y produit. Ce dernier participe également au festival des Automnales, festival de musique classique à l'automne. Il en est de même au Musée de Tessé.
Jazz
- La Collégiale Saint-Pierre-la-Cour accueille en majorité des concerts de jazz, notamment dans le cadre de l'Europa Jazz Festival.
Événements culturels
- Janvier: Depuis 1994, le tremplin Le Mans cité chanson permet à des musiciens amateurs de se produire dans différentes salles ou cafés populaires de la ville[97]. Cette institution a permis à des artistes comme Jeanne Cherhal, Sanseverino ou Emmanuel Moire de faire leurs premières armes[98]. Plusieurs styles de musique sont proposés durant les 2 mois de compétition. Depuis 2007, le festival a été avancé dans l'année et il se déroule de janvier à mars. Se déroule également chaque année la course à pied du Cross Ouest-France à l'arche de la nature et jusqu'aux bois de l'Épau. Cette course est connue et reconnue internationalement pour la qualité de ses participants. Elle est considérée comme la première épreuve de cross en France et l'une des trois meilleurs au plan européen[99]. Environ 15 000 coureurs sont attendus chaque année[100]. Le congrès Femmes d'histoires est une réunion intellectuelle permettant des débats sur la place de la femme dans la société moderne. Il se déroule au Palais des congrès et a été institué en 2006[101].
- Février-Mars: le carnaval des quartiers permet l'organisation de différentes animations pour les enfants et les adultes avec de grandes parades dans chaque secteur de la ville. Il se déroule en plusieurs étapes de Février à Mars. Les Photographiques sont comme son nom l'indique un festival d'exposition de photographies[102] inauguré en 2006. Son organisation est dispersée à travers la ville. Outre les expositions, des projections cinématographiques et des rencontres avec les photographes sont programmées. Les Carrefours de la pensée[103] se déroulent au palais des congrès chaque deuxième semaine de mars. Il s'agit de la réunion sur un week-end de plusieurs intellectuels en rapport avec un sujet prédéfini traitant de thèmes tels que la sociologie ou la géopolitique. L'organisation se fait en partenariat avec Le Monde diplomatique. Cette manifestation culturelle existe depuis 1990[104]. La fête des rillettes et de la volaille est une grande réunion gastronomique se déroulant à l'arche de la nature, afin de convier le public à des dégustations de plats typiquement sarthois.
- Avril: Le circuit cycliste Sarthe-Pays de la Loire[105] est un grand classique de la petite reine depuis 1953[106]. Il fait toujours du Mans l'étape de l'arrivée finale avec notamment les côtes des Sablons et de Gazonfier. Les 24 heures du Mans moto sont organisées à la fin de la troisième du mois d'Avril et réunion des dizaines de milliers de motards venus de France et d'Europe. Cette compétition se déroule depuis 1978[107]. L'Europa jazz festival est l'un des plus importants festival de Jazz de toute l'Europe[108]. Il a soufflé ses 30 bougies en 2009. Depuis quelques années, ce festival ne se déroule plus seulement sur une semaine, mais sur un mois complet. La trentième édition a également permis d'étendre l'accessibilité des concerts dans toute la région et même au delà. Plusieurs concerts se sont ainsi tenus dans le Maine-et-loire ou dans l'Orne.
- Mai: Le festival Puls'Art est une manifestation artistique située en centre-ville et tout particulièrement sur les quinconces des jacobins. Il s'agit d'une manifestation internationale d'art contemporain[109]. Plusieurs artistes internationaux de renom y participent. Le clou final se déroule fin mai à la Cité des Arts. La première édition s'est déroulée en 1992. Le festival de l'Epau est un festival de musique classique. Son déroulement dure un peu plus d'une semaine avec comme place centrale l'Abbaye de l'Epau, tout en se délocalisant dans d'autres salles de la ville et depuis 2009, dans tout le département[110]. Les grands rendez-vous sportifs de Mai sont le grand-prix de france moto[111] et le semi-marathon du Mans[112], long de plus de 10 kilomètres. La fête du pain et des céréales, autrefois fête du pain se déroule à l'Arche de la nature. ce rendez-vous gastronomique met en avant les artisans boulangers de la ville et de la région.
- Juin: Le mot de juin commence toujours par la fête inter-culturelle des Quartiers-sud[113] permettant entre autres de chiner, de s'adonner au sport au à divers spectacles de rues. S'ensuit plus tard dans le mois la fête des Sablons, se déroulant dans le quartier du même nom. Les 24 heures du Mans, considérée bien souvent comme la plus belle course automobile au monde [114] [115] offre à la ville une semaine de festivité. Présentation des écuries, pesage des voitures, premiers essais, qualifications ou parade des pilotes font partie du rituel des 24. A la fin du mois et ce depuis 2001, commence le festival des arts de rue Le Mans fait son cirque[116]. De nombreuses troupes amateurs ou professionnelles, habillés en costumes chatoyants, déambulent dans les rues de la ville et tout particulièrement dans le quartier de la vieille ville. Cet événement a pris une saveur particulière après l'ouverture de la cité du cirque en 2008. Cet événement remplace les très populaires Cénomanies d'autrefois, tout comme un nombre important de festivals ayant glorifié l'art de rue dans la ville[117]. Les cénomanies permettaient autrefois aux habitants du Mans de déambuler dans les rues de la vieille ville, parés en costumes de l'époque du moyen-âge ou de la Renaissance.
- Juillet-Août: A la suite des Scénomanies, un autre événement culturel à permis à la ville de conserver son patrimoine identitaire en l'exposant au public. Il s'agit de la nuit des chimères. La ville a été la première en france à utiliser des représentations holographiques, pour représenter, à la nuit tombée, des œuvres d'art en rapport avec l'histoire du Mans[118]. L'expérience fut un tel succès que la Cathédrale de Chartres[119] ou le château d'Angers[120] reprirent l'idée à leur compte. Cependant, les projections holographiques sont projetées non seulement sur la muraille enserrant la vieille ville, mais également à l'intérieur, dans les ruelles étriquées du vieux-mans; chose impossible dans toute autre ville. Initialement inventée en 2005 pour être un simple programme de divertissement artistique, la nuit des chimères a pris une ampleur considérable. Si les premières années, les hologrammes étaient projetés sur la muraille côté nord de Juin à Août, la formule a évoluée. Désormais, l'événement ne se déroule plus que sur deux mois, mais en contrepartie c'est toute une vie nocturne qui s'organise dans la cité plantagenêt. Des représentations théâtrales s'improvisent à la nuit tombée par des compagnies de la ville. Des visites nocturnes des monuments sont organisées. A l'été 2009, plusieurs personnalités connues dont Jacques Weber se produiront durant la nuit des chimères. Le programme s'est également étendu de manière plus restreinte sur la période hivernale. L'intérieur de la vieille ville et surtout la cathédrale sont ainsi décorrés de nouveaux hologrammes. Le théâtre des gargouilles et l'organisation des soirs d'été permettent à la ville d'avoir une activité nocturne intense. Au niveau sportif, le mois de juillet offre le Triathlon international de la ville du Mans[121], ainsi que l'organisation des 24 heures rollers sur le circuit Bugatti[122]. Le mois d'Août voit l'avènement des 24 heures vélos dont la première édition se déroulera les 22 et 23 Août 2009[123]. La nuit des étoiles permet une soirée spéciale à l'Arche de la nature avec le concours de l'UFR sciences de l'université du maine. Enfin, toujours à l'arche de la nature, la fête du miel et des confitures se déroule à la fin du mois. Cela permet à de nombreux apiculteurs de la Sarthe (basés surtout à La Bazoge et à La Hutte) de faire découvrir leur production.
- Septembre-Octobre: Le premier week-end de septembre voit se dérouler la fête aux oignons, fête populaire de la ville conservée à travers les âges. La semaine suivante, la foire du Mans se déroule traditionnellement au centre des expositions[124]. Cette foire, également appelée Foire des 4 jours est l'une des plus anciennes de France. Au même moment, le centre-ville propose la grande braderie annuelle pour professionnels et particuliers. Sur le plan sportif, se déroulent les 24 heures camions, course officialisée par la FIA[125]. A la fin du mois, les quinconces des jacobins sont le théâtre du Forum Jeunes[126]. Il s'agit d'une grande fête populaire destinée aux adolescents et jeunes adultes et leur permettant d'assister à des concerts d'artistes débutants ou confirmés (Luke en 2005 ou Renan Luce en 2007 par exemple) et le tout gratuitement. Le mois d'octobre est riche de deux événements culturels majeurs. Le premier est la 25è heure du livre, autrefois nommé les 24 heures du livre. Pendant 3 jours, écrivains et maisons d'éditions locales ou nationales peuvent venir présenter différents ouvrages, qu'il s'agisse de littérature jeunesse, de BD, de romans nouveaux ou même de mangas[127]. Puis ce sont les Automnales, une série de concerts classiques avec des thèmes artistiques annoncés qui se déroulent dans différents endroits de la ville[128].
- Novembre-Décembre: Le Forum Le Monde-Le Mans est une manifestation intellectuelle qui se déroule traditionnellement à la mi-Novembre et ce depuis 1989. Par association entre le journal éponyme et la ville, plusieurs personnalités, intelectuels, philosophes et écrivains se réunissent pendant trois jours, afin d'éclairer une question anthropologique. L'entrée est gratuite et ouverte à tous. Dans la dernière semaine de Novembre, à lieu le festival de cinéma Aux écrans du réel. Il permet de présenter à la fois des œuvres étrangères peu connues et des travaux de jeunes réalisateurs de la région ou de la ville. Le festival est axé sur la présentation de courts métrages autant que de films documentaires[129]. Dès le premier jour du mois de Décembre, la Cathédrale s'illumine de la nuit des chimères.
Bibliothèques et médiathèques
Le Mans dispose de 6 établissements gérés par la municipalités: 3 médiathèques et 3 bibliothèques. Les deux principales salles sont la médiathèque Louis-Aragon, première médiathèque de la ville inaugurée en 1988 et la médiathèque de l'Espal. Les autres bibliothèques offrent un service plus restreint qui se limite à une offre de quartier. Deux bibliothèques de la ville sont gérées par l'association Bibliothèques pour tous: les bibliothèques Emeraude et Chateaubriand .La bibliothèque universitaire du campus ouest, fut construite et réaménagée au début des années 2000. La BML, Bibliothèque Médicale Lemanissier, est spécialisée dans les ouvrages de médecine. Ouverte depuis 1975, elle devrait prendre son essor avec l'arrivée de la faculté de Médecine en Septembre 2009. Elle est située sur le pôle du centre hospitalier. La bibliothèque théâtrale Paul Scarron se situe dans le théâtre du même nom, place des jacobins. Elle regroupe quelques 2000 œuvres, publiées ou non et se spécialise donc dans l'écriture et la lecture de pièces de théâtre ou ouvrages spécialisés et critiques.
Bibliothèques gérées par le service municipal[130]:
- Médiathèque Louis-Aragon
- Médiathèque de L'Espal
- Médiathèque des Saulnières
- Bibliothèque du Ronceray
- Bibliothèque des Vergers
- Bibliothèque Jean-Moulin
Bibliothèques gérées avec le concours de l'association Bibliothèques pour tous[131]:- Bibliothèque Chateaubriand
- Bibliothèque Émeraude[132]
Bibliothèques gérées par d'autres associations ou corporations:
- Bibliothèque Universitaire du Mans
- Bibliothèque Médicale André François Lemanissier[133] (BML)
- Bibliothèque Théâtrale Paul Scarron[134]
- Bibliothèque Bérengère[135]
- Bibliothèque Départementale de la Sarthe [136]
- Bibliothèque Associative CGT ZI Sud, ancienne bibliothèque inter-entreprise de la ZI Sud[137]
Musées
Le premier musée fut installé au Mans en 1799. Il s'installe d'abord dans l'abbaye de la Couture en temps que musée des Beaux-arts du Mans. Il ouvre au public en Août 1799. L'espace n'est pas assez grand pour exposer toutes les oeuvres, trois dépôts sont annexés en 1791: la bibliothèque du couvent de la Couture, la collégiale Saint-Pierre la cour et la bibliothèque de l'abbaye Saint-Vincent. Les trois édifices ont été désaffectés après la révolution.
- Un musée automobile présente une riche collection de véhicules d'hier et d'aujourd'hui avec de nombreuses voitures de course tout droit sorties du circuit attenant.
- Au musée de Tessé, les « demeures d'éternité » égyptiennes de Néfertari, épouse de Ramsès II et de Sennefer, maire de Thèbes vers 1420 av. J.-C. ont été reconstituées grandeur nature dans le sous-sol, constituant la partie principale d'une riche collection d'archéologie égyptienne.
- Le Musée de la Reine Bérangère est dédié aux spécialités locales et aux œuvres artistiques de la ville, à l'image du jubé du cardinal de Luxembourg, actuellement exposé. Pour découvrir comment les anciens manceaux ont vécu au sein du vieux Mans, et pour tout simplement apercevoir une authentique demeure du XVIe siècle, le musée est ouvert durant toute l'année.
- Un musée vert, appelé Musée Véron de Forbonnais est situé au sud du centre ville.
- Un Musée d'archéologie baptisé "carré Plantagenêt" ouvert en Juin 2009 dédié à l'histoire et l'archéologie de la cité mancelle.
- Un musée hydraulique et marin de la maison de l'eau à l'arche de la nature. Il présente à la fois une collection de faune sous-marine vivante, mais il retrace également l'histoire de l'eau dans la ville, des aqueducs romains à la nouvelle usine des eaux.
Manceaux et Mancelles célèbres
Personnages historiques
D'origine ou d'adoption :
- Saint Liboire, « évangélisateur » dont les reliques transférées en Allemagne sont à l'origine du jumelage historique avec la ville allemande de Paderborn.
- Rignomer, roi Franc assassiné au Mans (fin Ve siècle) par un de ses proches.
- Charles le Jeune 790-811, duc du Mans.
- Geoffroy V d'Anjou (1113-1151), comte du Maine et d'Anjou.
- Henri II d'Angleterre (1133-1189), fils du précédent, devient roi d'Angleterre.
- Bérengère de Navarre (1170-1230), l'épouse de Richard Cœur de Lion.
- Jean II de France (1319-1364), dit Jean le Bon, roi de France.
- Odon de Cluny
- Guillaume du Bellay (1491-1543), historien enterré au Mans
- René du Bellay (1500-1546), Evêque du Mans
- Les poètes: Nicolas Denisot (1515-1559)
- Jacques Tahureau (1527-1555)
- Robert Garnier (1534-1590)
- François Grudé sieur de la Croix du Maine (1552-1592)
- Jacques Peletier (1517-1582), grammairien, médecin et mathématicien.
- Pierre de Ronsard (1524-1585), poète et chanoine au Mans.
- Joachim du Bellay (1522-1560), poète ayant rencontré Peletier et Ronsard au Mans
- Le Comte de Belin, protecteur de Corneille et Mairet et du théâtre du Marais
- Michel de Bonneval, compositeur, Intendant des Menus-plaisirs du Roi.
- René de Bonneval, écrivain.
- Dom Louis Le Pelletier, né en 1663, linguiste de la langue bretonne
- Gilles-François de Beauvais, né en 1693, prédicateur jésuite
- Paul Scarron (1610-1660), écrivain, y vécut de 1633 à 1640.
- René de Froulay de Tessé (1651-1725), maréchal de France.
- François Froger (1676-?), navigateur et ingénieur
- André Pierre Ledru (1761-1830?), religieux et historien français
- René Levasseur, (1747-1834), médecin et chirurgien.
- Julien Pierre Anne Lalande (1787-1844), amiral.
- François Négrier, général d'infanterie, député du Nord (1788-1848)
- Louis François Coutard, général d'Empire, ancien élève de l'Oratoire du Mans
- Le bienheureux Basile Moreau, fondateur de la Congrégation de Sainte-Croix, béatifié par Benoît XVI
- Victor Bonhommet poète (1830-1905)
- Amédée Bollée père (1844-1917)
- Amédée Bollée fils (1868-1926)
- Léon Bollée (1870-1913), constructeurs d'automobiles et inventeurs.
- Arnold Dolmetsch (1858-1940), musicien.
- Jean Françaix (1912-1997), compositeur.
- Joseph Caillaux(1863-1944), président du conseil des ministres, ministre des finances
- Renée Auduc (1908-1949), résistante
- Robert Triger(1856-1927), historien du Maine
- André Bouton (1890-1979), historien du Maine
- Roger de La Fresnaye, peintre (cubisme).
- Charles Fouqueray (1865-1956), illustrateur.
- Max Boyer (1910-1985), résistant et fondateur du Maine-Libre
- François Véron Duverger de Forbonnais, économiste.
- Ariste Jacques Trouvé-Chauvel.
- Henri Delagenière, chirurgien reconnu pour ses services aux gueules cassées.
Personnalités contemporaines
L'importance du sport dans la ville dénote un nombre important de grand noms rattachés à la cité, qu'il s'agisse d'automobile, de basket, de football ou même de tennis. On voit également quelques talents artistiques et assez peu d'hommes politiques, malgré la présence du premier ministre François Fillon.
Personnalités diverses
- François Fillon, homme politique et Premier ministre depuis 2007.
- Jo-Wilfried Tsonga, joueur de tennis professionnel
- Henri Sérandour, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)
- Claire Gibault, députée européenne, directrice d'orchestre, Chevalier de l'ordre national du Mérite et de la Légion d'honneur.
- Jean-Yves Empereur, archéologue égyptologue.
- Alexis-Armand Charost, évêque de Rennes.
- Yolande Folliot, actrice.
- Hélène Rollès, actrice et chanteuse.
- Jean-Luc Le Ténia, chanteur.
- Leslie, chanteuse.
- Emmanuel Moire, chanteur dans la comédie musicale du Roi-Soleil.
- Jean Rondeau, pilote automobile puis constructeur.
- Laurent Brochard, cycliste professionnel, champion du monde en 1997.
- Jimmy Engoulvent, cycliste.
- Maryan Hary, cycliste.
- Sylvain Nouet, entraîneur adjoint de l'équipe de France de handball.
- Francis Smerecki, entraîneur national de football, Direction technique nationale (DTN).
- François Bachelot, homme politique.
- Sébastien Bourdais, pilote automobile.
- Béatrice Dalle, actrice.
Manceaux "d'adoption"
D'autres personnalités ont "adopté" Le Mans en guise de pacte de services rendus ou tout simplement par appreciation de la ville. Ils sont alors ambassadeurs nationaux, ou plus souvent internationaux, participant de temps à autres aux événements de la cité et n'hésitant pas à populariser la ville à l'étranger; comme c'est le cas pour le footbaleur Didier Drogba.
- Steevy Boulay, chroniqueur chez Laurent Ruquier dans les émissions On a tout essayé à la télévision et On va s'gêner à la radio.
- Didier Drogba, Joueur de football professionnel. Nommé ambassadeur international de la ville du Mans le 9 Juillet 2005[138].
- Henri Pescarolo, pilote et constructeur automobile.
- Laurent Bonnart, Joueur de football professionnel qui a été capitaine durant de longues saisons au MUC 72, et qui est maintenant à l'Olympique de Marseille.
Enseignement
Le secondaire
Liste non-exhaustive et non triée :
- Lycées publics:
- Lycée Marguerite Yourcenar
- Lycée Montesquieu (+ CPGE)
- Lycée Bellevue
- Lycée Georges Washington
- Lycée Le Mans-Sud
- Lycée Gabriel Touchard (+ CPGE)
- Lycée André-Malraux
- Lycée Hélène-Boucher
- Lycée agricole Est
- Lycées privés:
- Lycée Notre-Dame
- Lycée Notre-Dame de Sainte-Croix
- Lycée Saint-Charles
- Lycée Sainte-Catherine
- Lycée Joseph-Roussel
- Lycée Les Horizons
- Lycée Sacré-Coeur de Pontlieue
- Lycee Saint Joseph-Lorraine
Université
Le campus
Le Mans partage l'université du Maine avec la ville de Laval, dont elle est la « directrice ». Le campus manceau est bien plus vaste que celui de son homologue. Regroupant les facultés de lettres, sciences humaines, droit, économie et sciences, une partie est annexée au Sud de la ville avec La Californie et le Technoparc. Une ligne de tramway lui est dédiée.
Il regroupe également un technopole avec des usines pharmaceutiques, des entreprises de gestion et un IUT GEA. Cette partie excentrée à l'ouest de la ville possède quatre sorties pour la rocade et deux pour le « périphérique » autoroutier (sortie Université-Le Mans ouest). Ce campus autrefois au milieu de champs a trouvé à l'aube des années 2010 une nouvelle jeunesse puisque en l'espace de quelques mois de nombreuses résidences et de nombreux bureaux sont littéralement « sortis de terre ».
Le campus possède cependant quelque inconvénients, notamment l'absence de deux facultés primordiales : en l'occurrence médecine et psychologie. En effet, même si le pôle hospitalier ouest se situe à quelques kilomètres, aucun CHU n'a jamais vu le jour et la réputation de l'université en pâtit en comparaison de villes universitaires plus développées comme Nantes ou Rennes.
Actuellement et malgré une forte baisse d'inscriptions au début des années 2000, le campus est de nouveau en pleine expansion autant démographique que géographique. Il est même en pleine restructuration, avec notamment l'installation du siège IUFM des Pays de la Loire... L'université du Maine possède cependant son antenne régionale IUFM. L'université bénéficie aujourd'hui de nouveaux systèmes informatiques très développés comme le récent bâtiment ETNA, antre de l'informatique et entièrement en libre accès pour les étudiants. Le campus possède une bibliothèque universitaire centrale au cœur du campus, de même que de nombreuses BI (bibliothèques d'institut) réparties dans les différentes facultés (lettres et histoire notamment). Elles sont tenues par des étudiants bénévoles.
Les différentes facultés et écoles
- École de Gestion et de Commerce du Maine (EGC du Maine)
- Lettres, langues et sciences humaines
- Droit
- Économie
- Sciences
- STAPS
- IUT Chimie, GEA, GMP, MP
- École supérieure des géomètres et topographes
- École Nationale Supérieure d'Ingénieurs du Mans
- IUP MIME
- Acoustique
- Formation Professionnelle développement véhicules de compétition
- IUP Charles Gide (management des entreprises de l'économie sociale)
- l'Auto Sport Academy
Autres institutions
- L'ITEMM, l'Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique: inauguré en 1994, l'institut forme des élèves dans les domaines de la fabrication, de l'accord, de la maintenance, de la commercialisation et de la distribution des instruments de musique[139].
- L'ISMANS - Institut Supérieur des Matériaux et Mécaniques Avancés du Mans
- L'IREM des Pays de Loire. Institut de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques. Centre du Mans
- CNAM Pays de la Loire - Licence Développement durable
- L'Institut Automobile du Mans - Métiers de l'automobile
- L'Iscam - Institut supérieur de commerce automobile du Mans
- L'École supérieure des beaux-arts du Mans
- L'IDFC - Institut de formation continu en langues étrangères (Chambre de commerce et d'industrie de la Sarthe)
- CPGE Lettres au Lycée Montesquieu: Hypokhâgne et Khâgne
- CPGE Maths Physique-Sciences de l'Ingénieur MPSI: Lycée Montesquieu 1 et 2e années
- CPGE Physique-Chimie-Sciences de l'Ingénieur PCSI: Lycée Montesquieu 1re et 2 ème années
- CPGE Physique Technologique et Sciences de l'Ingénieur PTSI: Lycée Gabriel Touchard 1re et 2e années
- CPGE Economique et Commerciale Scientifique: Lycée Gabriel Touchard en 1re et 2e années
- Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) proche de l'hôpital
- L'université du Temps Libre, animée conjointement avec l'Université du Maine
-
- A noter que l'école de gendarmerie du Mans a formé des officiers pendant 25 ans. Elle a fermé ses portes en 2009. Elle accueillait jusqu'à 3000 élèves et stagiaires chaque année et a vue défiler 100 promotions de nouveaux gendarmes[140].
Garnisons
Unités ayant tenu garnison au Mans :
- État-major de la 4e région militaire, (avant) 1906 - août 1939 (jusqu'à ?)
- État-major du 4e corps d’armée, 1906 - 1913 (jusqu'à ?)
- État-major de la 7e division d’infanterie, (depuis ?) 1913 (jusqu'à ?)
- État-major de la 8e division d’infanterie, (depuis ?) 1913 (jusqu'à ?)
- État-major de la 19e division d’infanterie, août 1939
- 5e régiment d’infanterie, 1926 - 1929
- 117e régiment d’infanterie, de 1899 à 1940 puis de 1970 au 1er janvier 1994 comme régiment de réserve
- régiment d’artillerie, 1906
- régiment d’artillerie, 1906
- régiment d’artillerie lourde hippomobile, août 1939
- légion de gendarmerie, 1906
- 2e régiment d’infanterie de marine, depuis 1963
- Centre mobilisateur N°117 de 1970 à 1978
Bibliographie
Ouvrages :
- (fr) Histoire du Mans et du pays manceau, Marc Auffret – Jacques Biarne – Paul Bois – François Dornic – François Garnier – Jean Gouhier – Michèle Ménard – Robert Philippe, éditions Privat, Millau, 1988.
- (fr) Histoire du Maine, François Dornic, PUF collections "Que sais-je?", Paris, 1960, 128 pages
- (fr) L'enceinte Romaine du Mans, Joseph Guilleux, Editions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 2000
- (fr) Maine, Robert Philippe - Alain Ménil - Étienne Bouton - Michèle Bordier-Nikitine - Yves Guillard - Philippe Durand - Jean-Paul Chauveau - Thérèse Bouché - Jeanne Dufour - Georges Macé – Christine Bonneton, éditeur, Paris.
- (fr) Le Mans: métamorphose d'une ville, André Levy, Éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 1987, 220 pages
- (fr) Le Mans face B, Gilles Morin, Bost Production, 2001.
- (fr) Le Mans, Joaquim Pueyo, éditions Ouest France, La Guerche-de-Bretagne, 1979.
- (fr) Au Pays du Maine, Louis Saillant, Adolphe Renard Éditeurs, Le Mans, 1910, 441 pages
- (fr) Les Jacobins, urbanisme et sociabilité au Mans ; Didier Travier, Éditions de la Reinette, Le Mans, 2007. ISBN 978-2-913566-47-7
- (fr) Le Mans retrouvé, Michel Vaginay, édition des Circonscription des Antiquités préhistoriques et historiques des Pays de la Loire, Le Mans, 1990, 120 pages
- (fr) Le Mans au milieu du XXe siècle: Naissance d'une grande cité, Jean Gouhier, Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques n°45, Librairie Armand Colin, 1954, 184 pages
- Le Mans-Ville d’Art et d’Histoire - Le Guide, Du Patrimoine, 16 mars 2006, 144 p. (ISBN 2-858228-28-0)
- Le Patrimoine des Communes de la Sarthe, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », novembre 2000, séparé en 2 tomes, 1667 p. (ISBN 2-84234-106-6)
Magazines :
- « Ceux qui ont le pouvoir au Mans », L'Expansion, n° 708, mai 2006.
- « Le Mans au fil des siècles », l'Express, n°2984, 11-17 Septembre 2008.
- « Le Mans : les stratégies d'une ville créatrice », Le Point, n° 1584, janvier 2003.
- « Gastronomie en Sarthe » La vie Mancelle et Sarthoise, N°396, décembre 2007-Janvier 2008
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la Ville du Mans et Le Mans Métropole
- Visite virtuelle à 360° (site officiel)
- Actualités et magazines de la ville du Mans
- Toute l'actualité de la ville du Mans
- Office de tourisme du Mans
- Site Communautaire Non Officiel sur la Ville du Mans
- Site des différentes 24h du Mans et de l'A.C.O.
- "Histoire de VIlle" Site sur l'histoire de la ville au XXIII
- Le Mans sur Wikitravel
- Association Le Mans côté coeur
Sources
Notes
Références
- ↑ Référence Insee
- ↑ Site officiel des villes d'art et d'histoire
- ↑ Mansois sur le dictionnaire AF Godefroy
- ↑ Document du syndicat mixte Pays du Mans- Page 3: Statistiques
- ↑ a et b idem
- ↑ Ouest France, jeudi 5 février 2009, Le béton et le goudron avalent les terres agricoles
- ↑ Page de la Revue de Géographie Alpine, 1954, volume 42, n°42-1, p.198-201 Voir en bas de page
- ↑ Site de la ville du Mans
- ↑ Localisation de différentes images sur le site de la ville
- ↑ Article du Ouest-France daté du 26 août 2008 sur le travail de Jean-Pierre Vibert au Mans
- ↑ La présentation du parc Théodore Monod sur le site du Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement
- ↑ Présentation du parc sur le site Gralon
- ↑ Le parc Théodore Monod vu par les images satellites de Google Maps
- ↑ Site officiel des villes et villages fleuris
- ↑ Présentation de la ville par l'Office de tourisme du Mans
- ↑ Annuaire web utilisant le terme de "capitale de la sarthe"
- ↑ Présentation du grand prix de France 1906
- ↑ Article du magazine de la ville
- ↑ [lettredinformationactualite-20090810-[actualiteville] Un article du magazine de la ville]
- ↑ Site touristique
- ↑ http://www.lemans.fr/page.do?t=2&uuid=5C30F751-C0A8006E-007F1316-F67F70C4
- ↑ Un article sur le service Vel'Nature dans le magazine de la ville
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui
- ↑ Index Cassini des communes de France
- ↑ Le classement des espaces urbains sur le SPLAF
- ↑ Notice biographique de Jean-Claude Boulard sur le site internet de la mairie du Mans.
- ↑ Liste des adjoints au maire sur le site internet de la mairie du Mans.
- ↑ Résultats de l'élection municipale du 9 mars 2008 au Mans sur le site internet dédié de Ouest-France.
- ↑ http://www.lemans.maville.com/actu/actudet_-Machines-a-voter-attention-au-deux-en-un-_loc-574370_actu.Htm
- ↑ http://viewer.zmags.com/publication/8d8ab7af#/8d8ab7af/4
- ↑ http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/pdf/cartes_iris/carte_iris_72181.pdf
- ↑ ibid, PDF page 2: Plan d'assemblage des Grands Quartiers
- ↑ http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/uu.asp?reg=52&uu=72601
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- ↑ Le Mans.maville.com Une police municipale au Mans : pour quoi faire ?
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