- Saint-Calais
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Saint-Calais
L’hôtel de villeAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Sarthe Arrondissement Mamers Canton Saint-Calais (chef-lieu) Code commune 72269 Code postal 72120 Maire
Mandat en coursMichel Letellier-Canu
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Calaisien Démographie Population 3 621 hab. (2008) Densité 159 hab./km² Gentilé Calaisien ou Saint-Calaisien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 87 m — maxi. 163 m Superficie 22,76 km2 Saint-Calais est une commune française, située dans le département de la Sarthe et la région Pays de la Loire. Ses habitants s'appellent les Calaisiennes et les Calaisiens.
Cette commune est la capitale mondiale du chausson aux pommes[1].
Saint-Calais est membre de la communauté de communes du Pays Calaisien, du Pays du Perche Sarthois (pays d'art et d'histoire) et possède le label Petites cités de caractère.
Sommaire
Géographie
Saint-Calais est située à 30 kilomètres à l'ouest de Vendôme et à 45 kilomètres à l'est du Mans. Saint-Calais est au bord d'une petite rivière, l'Anille, qui est un affluent de la Braye
Circulation, transports
- La gare TGV de Vendôme est à 25 min de Saint-Calais, plaçant la commune à 1 h 10 de Paris.
- L'autoroute A11 est accessible à La Ferté-Bernard et Le Mans à 35 min.
- Orléans est accessible du Mans par l'autoroute A28, puis l'autoroute A11, trajet de près de 200 kilomètres via Tours et Blois. La route nationale 157 relie Le Mans à Orléans via Saint-Calais sur 140 kilomètres, de plus en plus de gens empruntent donc cette route, aussi rapide en temps, et moins longue en kilométrage. Les Calaisiens exigent donc depuis quelque temps une rocade contournant la ville pour éviter le passage de 4 000 camions et 6 000 voitures par jour sur cette route. Des travaux qui commenceront en 2011.
- La commune est desservie par la ligne 15 des Transports interurbains de la Sarthe (TIS), avec six arrêts (Route du Mans, Tribunal, Lycée Rondeau, CAT, HLM, Collège Jules-Ferry).
Communes limitrophes
- Montaillé (Sarthe)
- Conflans-sur-Anille (Sarthe)
- Rahay (Sarthe)
- Marolles-lès-Saint-Calais (Sarthe)
- Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher)
- Saint-Gervais-de-Vic (Sarthe)
- Sainte-Cérotte (Sarthe)
Histoire
- L'implantation humaine à Saint-Calais n'est véritablement attestée qu'à partir de l'époque gallo-romaine, avec la mention dans les textes d'une villa Gajani. Mais la fondation de la ville devient effective au VIe siècle. Carileph, un ermite s'installe sur les bords de l'Anille pour fonder une communauté religieuse. Le roi franc Childebert lui attribue un domaine qui permet la fondation d'une abbaye. Un bourg se développe autour de cette abbaye qui reçoit de nombreux pèlerins.
- Vers 865, l'abbaye et le bourg sont détruits par les Normands.
- La ville possède alors deux bourgs, l'un autour de l'abbaye rive droite et l'autre autour du château construit par Guillaume de Saint-Calais en 1026, rive gauche.
- En 1365, le roi de France Charles V autorise l'Abbaye à construire une enceinte fortifiée pour se défendre des bandes anglaises et des pillards. L'abbaye devient alors l'une des plus puissantes du Maine. Pourtant en 1424, après la prise du Mans, des troupes anglaises prennent d'assaut les remparts de l'abbaye, pillent et détruisent tout. À la fin du XVe, de nouvelles fortifications sont construites.
- En 1562 (28-31 mai) : un massacre de protestants a lieu à Saint-Calais. Les moines étant complices de ce massacre, le seigneur de Cogners, protestant, enleva le prieur et quelques moines. L'abbaye ne se remit jamais vraiment de cet événement.
- Le chausson aux pommes de Saint-Calais
- La tradition populaire le rattache à une épidémie dont auraient été victimes les Calaisiens en 1580. La légende raconte qu’elle aurait été vaincue par les prières des riches Calaisiens réfugiés hors de la ville et par l’énorme « pâté aux pommes » confectionné par la châtelaine de Saint-Calais pour nourrir les pauvres et les nécessiteux, victimes de l’épidémie et contraints de rester en ville pour éviter de propager la terrible maladie. Depuis plus de trois siècles, les chevaliers de la Confrérie du chausson aux pommes invitent la population et les visiteurs de Saint-Calais à venir déguster chaque premier dimanche de septembre, sur les quais de l’Anille, la « soupe à la jambe de bouâ ». Elle se compose de jarrets de bœuf, de veau et de porc, cuits avec de la dinde dans d’énormes marmites. Le tout dans un bouillon avec navets, poireaux, céleris et carottes. Une heure avant de servir, pour « alléger » le tout, on ajoute des cuisses de poulets et des cervelas truffés et pistachés. Cette bonne recette, qui daterait d’Henri IV, vient en complément de la traditionnelle « terrine de l’Anille », préalablement dégustée.
- À la Révolution française, l'abbaye est pillée et partiellement brûlée. Elle est cédée à la ville et au domaine public.
- Un nouveau centre urbain moderne apparaît à partir d'un schéma de voirie neuf. Tous les équipements traditionnels d'une ville du XIXe se concentrent dans cette zone : le tribunal, les halles, le complexe théâtre, musée, bibliothèque, la prison sur la rive droite et la sous-préfecture sur la rive gauche. Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et sous-préfecture de 1800 à 1926.
- Le XXe siècle voit la fermeture de la sous-préfecture en 1926, la fermeture de la ligne de chemin de fer Saint Calais - Mamers en 1976. En 2010, le tribunal d'instance et de police ferme ses portes suite à la réforme de la carte judiciaire.
- Création d'une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) en 1999 pour revitaliser le cadre de vie.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 en cours Michel Letellier-Canu DVG Géomètre, conseiller général 1987 1995 Claude Kemp DVD gerant de société Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 3 902 4 251 4 320 4 445 4 063 3 785 3 621 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Éducation et santé
- Établissements scolaires
- École maternelle du Docteur Ollivier
- École élémentaire publique Paul-Bert
- École maternelle et primaire privée Sainte-Marie.
- Collège public Jules-Ferry.
- Collège privé Frère-André.
- Lycée d'enseignement professionnel (LEP) Jean-Rondeau.
- Santé
- Centre hospitalier de Saint-Calais (premier employeur du canton).
- Différentes maisons de retraite (la Saulinière, maison de retraite de l'hôpital).
Patrimoine
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Détail du portail central de l’église Notre-Dame.
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Les bords de l’Anille.
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La motte féodale et les ruines du château de Guillaume de Saint-Calais.
- L'église Notre-Dame fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[3].L'église de Saint-Calais a été édifiée au XVe siècle, en lieu et place d'une église de bois. La façade de l'église a été réalisée entre 1520 et 1550, dans le style Renaissance. Le clocher, dont la base remonte au XIIe siècle, a été achevé vers 1620. Il y a quelques années dans un pilier du chœur, était visible un fragment d'étoffe orientale du VIe ou VIIe siècle ayant appartenu, selon la légende, à Carileph, l'ermite fondateur
- Orgues du XVIIe siècle
- La Halle aux Grains, dont la charpente a été récupérée de l'église abbatiale, et construite au XIXe siècle est remarquable. Le bâtiment est classé Monument historique.
- Les quais de l'Anille, aménagés au cours du XIXe, et ses nombreux lavoirs.
Activité et manifestations
Manifestations
- Le festival Soirs au village, la dernière semaine de juin, initié par Manu Dibango en 1997. Il a lieu chaque année depuis et attire de plus en plus de monde en se plaçant comme l'un des festivals majeurs de la région en musiques actuelles.
- La fête du Chausson aux pommes, célébrée chaque année depuis plus de trois siècles le premier week-end de septembre. Il s'agit de la plus ancienne fête traditionnelle de Sarthe.
Jumelage
- Kirchdorf (Allemagne). La commune de Saint-Calais est jumelée avec le village allemand de Kirchdorf. Il se situe dans le Land de Basse-Saxe à 50 km de Brême. De nombreux échanges sont organisés tous les ans, notamment entre l'École intercommunale de musique et l'École de danse de Kirchdorf.
- Viişoara (Roumanie), le village d'Urca.
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de Saint-Calais († 1096), évêque de Durham de 1080 à 1096.
- Louis-Ernest Dubois (Saint-Calais, 1856 – Paris, 1929). D’origine modeste, ordonné prêtre en 1879, passionné d’histoire (il est le fondateur de la société savante la Province du Maine), il gravit les échelons hiérarchiques au sein de l’église sarthoise. Il est nommé évêque de Verdun en 1901, archevêque de Bourges en 1909. Devenu archevêque de Rouen en 1916, il est élevé au rang de cardinal la même année, avant d'être nommé archevêque de Paris en 1920.
- Louis-Alphonse Poitevin (Conflans-sur-Anille, 1819 – Conflans-sur-Anille, 1882). Ingénieur chimiste de formation, il consacre une partie de sa vie à la recherche de nouveaux procédés concernant la photographie encore balbutiante. Nommé par ses pairs le 3e homme de la photographie à l'égal de Niépce et de Daguerre, il inventa entre autres :
- la photolithographie, premier procédé permettant de reproduire une image et donc utilisé pour l'imprimerie,
- la photographie inaltérable dite "au charbon",
- le procédé d'impression aux encres grasses en couleur,
- un procédé d'encrage des billets pour les rendre infalsifiables.
Frédéric Proust, photographe de renom, s'est vu confier la gestion de sa collection et de ses archives par les descendants de l'illustre Poitevin et c'est avec passion qu'il s'acquitte de sa tâche. Il a d'ailleurs réhabilité le plus ancien atelier photographique du monde, créé par Alphonse Poitevin au 171, rue Saint-Jacques à Paris, pour s'y installer.
- Charles Garnier, grand architecte de l'Opéra de Paris, venait régulièrement passer ses vacances à Saint-Calais, d'où sa famille était originaire. Il a d'ailleurs réalisé le théâtre de Saint-Calais.
- Jacques Bouton (Fresnay-sur-Sarthe, 1894 - Le Mans, 1956), chanoine de la cathédrale du Mans, fut curé-doyen de Saint-Calais, de 1938 à 1955. C'est lui qui découvrit, dans la châsse de saint Calais, deux morceaux d'étoffes précieuses orientales datant du VIe ou VIIe siècle, qui auraient appartenu à Carileph ou Calais, ermite évangélisateur de la ville.
- Séraphin Enrico[4], artiste brut, y réalisa de 1959 à 1972 un jardin d'Éden, constitué en majeures partie de statues en ciment coloré, et visité à l'époque par des centaines de familles. Après sa destruction, certaines de ces œuvres furent retrouvées et restaurées. Elles se trouvent au jardin de la Luna Rossa.
- Bernard Eisenschitz, né en 1944, personnalité du cinéma (historien, traducteur, directeur de restauration de film, etc.)
- Manu Dibango, musicien camerounais, débarqué à Saint-Calais en 1949, avec pour payer ses études, selon la légende, deux sacs de café.
Notes et références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[5].
- http://www.infotourisme.net/presentation/presentation_ville_saint-calais_fra_1713.html Source :
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00109930 » sur www.culture.gouv.fr.
- http://gazogene.wordpress.com/revue-gazogene/gazogene-20/seraphin-enrico/ Revue Gazogène n°20, article d'Olivier Thiébaut Source :
- Site de l'IGN.
- http://www.francebalade.com/maine/stcalais.htm
- http://www.payscalaisien.com/86/fr/pays-calaisien/saint-calais.html
Liens externes
- Saint-Calais sur le site de la communauté de communes
- Saint-Calais sur le site de l'Insee
- Histoire de Saint-Calais sur FranceBalade
- Histoire des orgues de Saint-Calais
Catégories :- Commune de la Sarthe
- Ancien chef-lieu de district
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