- Musée d'archéologie et d'histoire du Maine
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Musée d'archéologie et d'histoire du Maine - Carré Plantagenêt Informations géographiques Pays France Ville Le Mans Adresse Avenue de Paderborn, 72000, Le Mans Coordonnées Informations générales Date d’inauguration Vendredi 19 juin 2009 Collections Collections archéologiques du Maine Informations visiteurs Site web [1] modifier Le Musée d'archéologie et d'histoire du Maine est un musée situé dans la ville du Mans, dans le quartier Saint-Nicolas, proche du secteur centre. Entièrement restauré et réaménagé par l'architecte Bernard Althabegoity, il a été officiellement inauguré le 19 juin 2009 et a été ouvert au public le jour suivant. Il a été baptisé du nom de "Carré Plantagenêt".
Le dernier musée d'archéologie du Mans avait été supprimé en 1940, en lieu et place de la collégiale Saint-Pierre La Cour. La plupart des œuvres avaient alors été entreposées au musée de Tessé, dans la réserve, ou bien au musée d'Allonnes en exposition. Le site retenu est celui de l'ancienne imprimerie Monnoyer, juste en face du Palais des Comtes du Maine. La construction complète du musée a couté un peu plus d'un million d'euros. Son aménagement, lui, coûtera environ 20,2 millions d'euros. C'est à cette même place qu'était érigé au Moyen Âge, un couvent médiéval. Le musée dispose de 3360 m² d'espace, dont 1400 m² sont consacrés à la présentation des collections permanentes et 300 m² aux expositions temporaires. L'espace posséde un auditorium de 120 places où se côtoient vieilles pierres et techniques de pointe. Le bâtiment a été pensé par l'architecte Bernard Althabegoïty. Le musée se compose en cinq parties distinctes comprenant, œuvres, collections permanentes et maquettes explicatives correspondant aux cinq époques suivantes:
- Les temps préhistoriques
- La protohistoire
- Nos ancêtres les gallo-romains
- Le haut Moyen Âge
- Le Maine médiéval
La période historique du musée s'arrête à la fin du XVème siècle. Le trésor des Sablons, le suaire de Saint-Bertrand, l'émail Plantagenêt et le trésor d'argenterie de Coëffort sont des pièces déjà possédées par la réserve générale des musées du Mans. Mais le musée possède d'ores et déjà dans sa réserve une pièce d'exception. Six "gisants", corps embaumés des seigneurs de Beaumont, comtes et vicomtes du Maine seront ainsi exposés avec de futures animations "son et lumière" à l'image de la nuit des chimères. Se trouvent également dans le musée un four d'extraction de minerai de 2000 ans, un chapiteau et un sarcophage de pierre du XIe siècle.
Histoire
Le Mans a été l'une des premières villes de France à obtenir un musée après la révolution. Il ouvre et est visitable gratuitement dès le 21 juin 1799. Il est installé dans les galeries de l'abbaye de la Couture, accueillant aujourd'hui la préfecture de la Sarthe. La majeure partie de la collection est celle du maréchal de Tessé, un émigré expatrié en Suisse après la révolution. La plupart de sa collection se trouve à Paris. Le 28 novembre 1788, ce sont 16 tableaux que la ville du Mans reçoit en dépôt. L'action est rondement menée par François-Yves Besnard, président d'alors du Directoire de la Sarthe et ancien curé constitutionnel. On récupère également nombre de richesses des édifices religieux de la ville comme l'argenterie de Saint-Pierre-la-Cour ou les tableaux de l'abbaye Saint-Vincent. Mais certains objets disparaissent pourtant à jamais. Le musée du Mans est officiellement fondé le 1er septembre 1801. Le premier préfet du Mans, Louis-Marie Auvray décide de faire appel au naturaliste Louis Maulny pour classer les œuvres. Ce dernier est obligé de travailler avec le nouveau curé constitutionnel de la paroisse du Pré: André-Pierre Le Dru. Ce dernier est nommé conservateur du dépôt le 5 février 1793. Louis Maulny est cependant une grande figure de la culture picturale du Mans car c'est bien lui qui a identifié le fameux émail de Geoffroy Plantagenêt. Il a étonnamment réussi à conserver cette œuvre qui aurait normalement du brûler ou être fondue dans un creuset bouillant allumé par des révolutionnaires. Lorsque le 28 janvier 1803, les bibliothèques sont supprimées, les travaux des précédents conservateurs sont confiés à Pierre Renouard, ancien prêtre. Personnage étonnant, il n'hésite à éprouver la solidité des saints de Solesmes en les faisant passer à la scie et à la tanière. En 1816, la dénomination du musée est changé en Muséum et Cabinet d'Histoire Naturelle. C'est alors que Renouard est relevé de ses fonctions, notamment car il abîme et détruit beaucoup d'œuvres. Jean-Antoine Daudin le remplace. Mourant en 1832 à 84 ans, il laisse derrière lui un désordre relativement important. Cependant, il fut apprécié et reconnu de son temps, comme le prouve son statut de président de société des arts et inspecteur des antiquités du Mans.
Le 17 janvier 1834, son remplaçant, Narcisse Desportes, entre en poste. Il ne mourra qu'en 1856 sans avoir vraiment apporté de grandes nouveautés au musée, se contentant de l'administratif. Il ne semble jamais s'être soucié de faire acheminer de nouvelles œuvres, ni même de s'occuper des besoins matériels. C'est son neveu qui reprend sa suite. Charles Dugasseau, peintre également, se désintéresse des œuvres scientifiques. Il réussit à obtenir un ensemble de primitifs italiens avec pour base la collection d'Evariste Fouret qu'il n'aura qu'avec difficulté. Après lui, ce seront de nombreux peintres qui seront au service ou aux commandes du musée. Louis Basse, maire du Mans durant 9 années s'entourera d'Anjubault, bibliothécaire, de l'archéologue théologien Tournesac ou encore du médecin chef Etoc-Demazy. De 1885 à 1888 se succèdent Delaunay puis Veron-Faré. Dès le 22 octobre 1890, un peintre du nom de Henri Vallée prend l'administration en main. Il la dirigera pendant trente ans. Au fil des années, les collections s'enrichissent, mais l'absence d'un naturaliste pour la collection des histoires naturelles est grandement ressenti. Lorsqu'une nouvelle collection arrive, elle est envoyée à l'hôtel Coindron. L'entrepôt dure et la collection finira comme pitance pour les insectes avant d'être brûlée. Le ministre des Beaux-Arts lui même nomme Louis Monziès, professeur de dessin au collège Sainte-Croix, au poste de conservateur. Le dernier peintre conservateur est Arsène Le Feuvre. Il entre en poste en 1932 et y reste jusqu'en 1936. Il restera connu pour le fameuse publicité des savons Cadum, datant tout de même de 1912. En même temps que son acceptation de la charge de conservateur, il laisse le bureau de maire du Mans vide. Il sera remplacé par Felix Geneslay.
Accessibilité
- Ce site est desservi par la station de Tramway Eperon.
Bibliographie
- (fr) La vie mancelle et sarthoise, n°402, Décembre 2008
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