- Antoine Chanzy
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Alfred Chanzy
Alfred Chanzy Naissance 18 mars 1823
Nouart, FranceDécès 5 janvier 1883 (à 59 ans)
Châlons-en-Champagne, FranceOrigine France Arme Légion étrangère Grade Général Service 1843 - 1883 Conflits Guerre franco-allemande de 1870 Commandement 48e Régiment d'Infanterie: 1864 - 1868
16e Corps d'Armée: 1870
7e Corps d'Armée: 1872
19e Corps d'Armée: 1874 - 1878Faits d’armes - 1859 : Bataille de Magenta
- 1859 : Bataille de Solférino
- 1871 : Bataille du MansDistinctions Grand' croix de la Légion d'honneur
Médaille militaireAutres fonctions - Député et sénateur
- Président du conseil général des Ardennes
- Ambassadeur en RussieAntoine Alfred Eugène Chanzy est un général français, né à Nouart dans les Ardennes le 18 mars 1823 et décédé à Châlons-en-Champagne, à l'époque Châlons-sur-Marne dans la nuit du 4 au 5 janvier 1883.
Sommaire
Biographie
D'une famille d'agriculteurs, son père et son oncle se sont engagés dans les troupes napoléoniennes. Si l'oncle était resté dans l'armée et était devenu capitaine de cuirassiers, son père avait en revanche quitté le service après avoir été sous-officier et chevalier de la Légion d'honneur. Il avait obtenu, à son retour en 1821, un poste de receveur des contributions directes, fonction administrative qui faisait de lui un modeste fonctionnaire mais lui garantissait une vie correcte pour lui et sa famille.
Après avoir suivi quelque temps les classes du collège de Sainte-Menehould, Chanzy s'engage à 16 ans en 1839 comme timonier sur Le Neptune, mais le manque de bataille navale le déçoit. La frustration, et surtout les vexations des marins et un mal de mer chronique, eurent raison de sa courte vocation et il quitta la marine à son retour en France, le 10 décembre 1840.
Il s'engage en 1841 au régiment d'artillerie de Metz, puis suit les cours au Collège royal.Entré en 1841 à Saint-Cyr (133e sur 138 au concours d'entrée), élève studieux, il sort dans les vingt-cinq premiers de sa promotion, est nommé sous-lieutenant en 1843 et rejoint les zouaves commandés par Cavaignac à Blida. Il reste 16 ans en Algérie.
Carrière en Algérie
Présent à la reddition d'Abd el-Kader, lieutenant en 1848 au 43e régiment d’infanterie de ligne, capitaine en 1851 au 1er régiment de la Légion étrangère, il rejoint le service des bureaux arabes à Tlemcen puis à Oran.
Chef de bataillon en 1856 au 23e de ligne, il participe à la guerre en Italie (batailles de Magenta et Solférino en juin 1859).
Lieutenant-colonel au 71e régiment d’infanterie de ligne en avril 1860, il part en août avec le corps expéditionnaire en Syrie, où il est commandant du QG chargé des affaires politiques, grâce à sa connaissance de l'arabe.
Il effectue un séjour au corps d'occupation de Rome, au 72e de ligne, de 1861 à 1864.
Colonel en 1864 du 48e régiment d'infanterie de ligne, il est de retour en Algérie avec son régiment, où il combat sur la frontière marocaine.
Général de brigade en 1868, il exerce le commandement de subdivision à Sidi-Bel-Abbès, où il "nettoie" le sud-ouest des razzias de tribus marocaines. Il s'adjoint à cette époque comme plus proche collaborateur le futur général de Boisdeffre, qui le suivra dans tous ses postes.
Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en juin 1870.
Guerre franco-allemande de 1870
À la déclaration de guerre il se voit refuser un poste à l'armée du Rhin. Général de division le 20 octobre 1870 sur intervention de Mac-Mahon auprès de Gambetta, il est nommé chef du 16e corps de la première armée de la Loire. Il participe aux combats de Coulmiers et Loigny. Le 6 décembre, il est nommé commandant en chef de la seconde armée de la Loire, arrête un temps l'offensive allemande à Villorceau. Mais il ne peut progresser et se replie sur Vendôme, puis sur Le Mans où son armée est battue les 10 et 11 janvier 1871. Il se retire alors sur Laval le 16 janvier et sur la rive droite de la Mayenne, où le trouve l'armistice du 28 janvier 1871.
La bataille du Mans est une défaite importante pour l'armée française. En 1871, une commission d'enquête est créée dont le rapport, accablant pour l’armée française, est rédigé par l’historien breton Arthur de La Borderie.
Élu député des Ardennes en 1871, sans même avoir fait acte de candidature, tant son prestige est grand, il rejoint le gouvernement à Bordeaux, où il prône la poursuite de la résistance. Le 7 mars, l'armée de la Loire est dissoute.
Chanzy se rend à Paris le 18 mars, alors que s'organise la Commune. Arrêté, il est menacé d'exécution, puis libéré. À Versailles, il se range dans les républicains modérés et siège au centre-gauche. Puis il est nommé sénateur.
Troisième République
À la tête du 7ecorps d'armée en 1872, il devient gouverneur général de l'Algérie en juillet 1873.
Nommé sénateur inamovible en 1875 et élu président du conseil général des Ardennes, il se voit confier le poste d'ambassadeur en Russie à Saint-Petersbourg en février 1879, poste qu'il occupe durant trois ans avant d'en démissionner sur désaccord avec Gambetta.
Il obtient 14,8 % des voix contre Jules Grévy à l'élection présidentielle de 1879.
En 1882, il est réintégré à l'état-major général et nommé membre du Conseil supérieur de la guerre. Il prend le commandement du 6e corps d'armée à Châlons-sur-Marne.
Il succombe brusquement à Châlons d'une hémorragie cérébrale, dans la nuit du 4 au 5 janvier 1883. Il est inhumé à Buzancy dans les Ardennes.
Il existe de nombreuses statues du général Chanzy, dont celle du monument à la deuxième armée de la Loire au Mans, due au sculpteur lillois Crauk, et les diverses versions du sculpteur ardennais Aristide Croisy, à Buzancy, à Nouart, au Sénat,etc.
Chanzy était catholique fervent et, bien qu'accusé d'être clérical, semble s'être toujours opposé à l'ultramontanisme.
Décorations
Commandeur de la Légion d’honneur de 1870, puis promu grand officier, il est médaillé militaire et titulaire de nombreuses décorations étrangères.
Voir aussi
Bibliographie
- Arthur Chuquet, Le général Chanzy (1823-1883), Paris, Cerf, 1884 ;
- Jules-Alphone-Ignace Rouiet, Eloge du Général Chanzy, 1886.
Liens externes
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