Clermont (Oise)

Clermont (Oise)
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49° 22′ 47″ N 2° 24′ 48″ E / 49.3797222222, 2.41333333333

Clermont
Vue générale du centre-ville
Vue générale du centre-ville
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Oise
Arrondissement Clermont (chef-lieu)
Canton Clermont (chef-lieu)
Code commune 60157
Code postal 60600
Maire
Mandat en cours
Lionel Ollivier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Clermontois
Site web www.mairie-clermont.fr
Démographie
Population 10 498 hab. (2008[1])
Densité 1 807 hab./km²
Gentilé Clermontois
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 47″ Nord
       2° 24′ 48″ Est
/ 49.3797222222, 2.41333333333
Altitudes mini. 48 m — maxi. 162 m
Superficie 5,81 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Clermont ou Clermont-de-l'Oise (prononcé [klɛrmɔ̃] Prononciation du titre dans sa version originale) est une commune française, située en Picardie dans le département de l'Oise dont elle est une sous-préfecture. Chef-lieu de son Arrondissement et de son Canton, elle est située dans le centre géographique du département, sur une colline de la vallée de la Brêche. Elle est située à moins de heure de Paris et d'Amiens par le chemin de fer et la route.

C'est une ville de plus de 10 000 habitants selon le recensement de 2006, appelés Clermontois et Clermontoises, qui se trouve au centre d'une aire urbaine et agglomération de plus de 20 000 habitants. Elle fait partie de la Communauté de communes du Pays du Clermontois. Avantagée par sa situation de carrefour avec les routes allant de Paris à Dunkerque et de Rouen à Reims, elle possède également une gare depuis 1846 sur la Ligne Paris-Nord - Lille.

Lieu déja convoité par les Bellovaques, la colline fut ensuite habitée par un simple château comtal, puis se transforma ensuite en petite place forte entourée de remparts vers le XIIIe siècle. Son importance est abaissée à partir du XVIIe siècle : ses remparts sont abatus et la révolution a fait fuir les comtes de Clermont. Grâce à l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle, les industries se développent et la population triple en quelques années. Elle était la 870e ville de France par sa population en 2010.

Sommaire

Géographie

Article connexe : Géographie de l'Oise.

Localisation

Clermont et ses environs, carte de Cassini
Localisation de Clermont dans l'Oise

La ville de Clermont est située à 70 km au nord de Paris, 26 km à l'est de Beauvais, 32 km à l'ouest de Compiègne et 65 km au sud d'Amiens, au centre géographique du département de l'Oise[2].

Communes limitrophes de Clermont
Ramecourt (Agnetz) Fitz-James Fitz-James
Agnetz Clermont Breuil-le-Sec
Neuilly-sous-Clermont Breuil-le-Vert Giencourt
(Breuil-le-Vert)


Topographie et géologie

Articles connexes : La Brêche et Bassin Parisien.
Vue aérienne de la ville

Clermont est au cœur de la région du Clermontois, elle est située à la limite géologique du bassin parisien et du plateau picard. La craie est très présente dans la région nord, c'est le début du plateau de Picardie. Aux alentours de Clermont on aperçoit de la craie noduleuse (vallée de la Brêche). Les terrains argileux de la rive droite de la brêche, du confluent avec l'Arré et jusqu'à Breuil le sec font apparaître des limons anciens. L'argile plastique est présente sur la montagne de Clermont, et sur les bas des coteaux qui dominent Breuil le vert. Il y a également du sable de bracheux, dans les parties basses de la commune[a 1].

Le point le plus haut de Clermont culmine à 162 m au lieu-dit "le télégraphe", sur le plateau d'Ars et le point le plus bas se situe à la gare et sur les bords de la Brêche à 48 m d'altitude. La colline de Clermont culmine à 135 m (donjon), le bois de Faÿ à 155 m, la chapelle des Lardières à 105 m[a 2].

Hydrographie et eau potable

Article détaillé : La Brêche.
La Brêche au quartier du Pont de Pierre

Clermont est située sur la rive droite de la Brêche, rivière affluent de l'Oise, qui prend sa source à Reuil-sur-Brêche et se jette dans l'Oise à Villers-Saint-Paul. Il y a également l'arré, affluent de la Brêche, qui prend sa source à Saint-Just-en-Chaussée et se jette à Clermont sur la rive gauche de la Brêche. On peut voir aussi, le ru de la garde et le ru des Ecuyaux se jeter sur la rive droite de la Brêche, au stade municipal.

Le moulin vieux du Pont-de-Pierre

L'eau courante arrive en provenance de la vallée de la Brêche en 1863 grâce à un entrepreneur liancourtois, monsieur Latour. En 1868, mme Massé fait un legs important à la ville. Ce dernier permet d'édifier, en 1876, une fontaine principale place de l'Hôtel de ville qui sera baptisée fontaine Massé. Elle fut détruite vers 1960[b 1].

Le Moulin Vieux du Pont-de-Pierre sert depuis 1889 de machine élévatoire à la ville qu'il alimente en eau de source potable. Situé au hameau dit "Le-Pont-de-Pierre", ce moulin situé sur le premier bras de la Brêche, rive gauche, était établi depuis plusieurs siècles comme moulin à huile. Jusqu'en 1750, date de la création de la route de Compiègne (actuelle avenue des Déportés), de moulin se trouvait au pied du radillon pavé qui descend de la Porte Nointel[b 2].

On trouvait également le moulin neuf du Pont-de-pierre, situé sur la rive droite, à la sortie du hameau dit aussi "Grand Moulin de Paris", fut construit en 1792. Vers 1900 il est propriété des grands moulin de Paris et en 1949 il met fin à ses activités. Une partie de ce bâtiment a été transformé en logements, le reste a été détruit[b 3].

Climat

Le climat est de type océanique doux et humide, c'est-à-dire des hivers froid ou doux selon les années et pluvieux. Les étés sont chauds et rarement humides mais avec un total annuel des précipitations assez fort et une amplitude thermique moyenne due à la situation géographique entre l'est de la france et la manche.

La pluviométrie, est plus importante sur les reliefs que dans la vallée de la Brêche. Le vent est plus présent au sommet des collines et sur le plateau d'Auvillers et rare sur les pentes.

Voies de communications et transports

Réseau routier

Situé à 65 km au nord de Paris, la ville se trouve au kilomètre 52 de l'ancienne Route nationale 16 (D1016 et D916 comprises). Cette route est en fait l'ancienne route royale qui reliait Paris à Dunkerque. Cette route est aujourd'hui divisée en D916 et D1016. On passait dans Clermont par la rue de Paris (quartier de la croix de Creil, de Béthancourtel), la place Descuignères (quartier Saint-André), la rue du Général de Gaulle, la place Camille Sellier (quartier de l'Équipée) et la rue de Saint-Just. La déviation de Clermont en voie rapide de la route nationale 16 est inaugurée en 1993, et les autres tronçons dans les années 1980. Clermont est aujourd'hui à 45 minutes de la porte de la Chapelle et à 1 heure d'Amiens.

Clermont est également au bord de la Route nationale 31, qui relie Rouen à Reims, elle fait partie de la route européenne 46. C'est l'ancienne route royale de Rouen à Reims, sans passer par Paris. Elle se trouve au kilomètre 102 de cette route. On passait dans la ville de Clermont par l'Avenue Gambetta (quartier des Sables, quartier Saint-Laurent), la place Camille Sellier (quartier de l'Équipée), et la rue de Compiègne, qui deviendra Avenue des Déportés (quartier de la Gare, et du Pont de pierre) après la Seconde Guerre mondiale. Une bretelle de déviation en voie rapide au nord de Clermont a été ouverte en 1987, Clermont est à 30 minutes de Beauvais et de Compiègne.

L'agglomération est déservit par les sorties suivantes:

  • sortie Agnetz / Clermont-centre / Etouy / Gicourt (N 31)
  • sortie Amiens / Clermont-nord / Fitz-James / Saint-Just-en-Chaussée (N 31)
  • sortie Breuil-le-Vert / Clermont (D1016)

Les anciennes RN31 et D1016 ont été déclassé en D931 et D916. Elles se rencontraient par la place Camille Sellier. La Départementale 929 (D929) (Beaumont-sur-Oise - Clermont) passe dans la ville en venant du plateau d'Auvillers et de Mouy, traverse la Rue Pierre Viénot et s'y arrête à la Place Descuignères. Enfin, la D151 (Clermont-Froissy) passant par la rue Wenceslas-Coutellier mais n'y passe plus depuis 1987 à cause de la rocade nord.

La ville est également accessible par la sortie sortie 15 de l'A16 et par la sortiesortie 10 de l'A1 en passant ensuite par la route nationale 31 situées toutes deux à 25 km de la ville.

Réseau ferroviaire

La gare de Clermont-de-l'Oise
Articles détaillés : Gare de Clermont-de-l'Oise, Ligne Paris-Nord - Lille et Ligne Rochy-Condé - Soissons.

La Gare de Clermont-de-l'Oise, mise en service en 1846 sur la ligne Paris-Nord - Lille, est desservie par la SNCF par le réseau TER Picardie: la ligne 22 la dessert. Les trains directs (Clermont-Creil-Paris-Nord) mettent 40 minutes pour atteindre la capitale. Un train direct met 13 minutes entre Clermont et Creil. La Gare était autrefois relié à Beauvais et à Compiègne par la Ligne Rochy-Condé - Soissons, déclassée en 1975. La Gare TGV la plus proche est la Gare de Paris-Nord à 55 km.

Bus

Clermont possède un arrêt pour les bus départementaux surnommé "Gare Routière", sur le parking de la Gare ferroviaire. Elle est déservie par les lignes régulières départementales Clermont-Creil par Liancourt (ligne 1), Clermont-Creil par Rantigny (ligne 12), Beauvais-Compiègne (lignes 33A et 33E). Un syndicat de transports régulier de bus dans Clermont et ses environs est projeté pour la fin de l'année 2011.

Accès aux aéroports

Clermont se situe à 42 kilomètres de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle par Départementale 1016, Départementale 1330, Autoroute A1 et à 25 kilomètres de l'aéroport de Beauvais-Tillé par la Nationale 31. Il n'existe aucune liaison directe avec ces aéroports par des transports en communs.

Écosystème

Le bois de Faÿ

Le bois de Faÿ, le bois de Béthancourtel, couvrent la commune au sud-ouest de la commune, faisant la limite avec le plateau d'Auvillers. Les parcs du châtellier et François Mitterrand sont des anciens bois entourés par des habitations. Le bois est l'écosystème le plus présent sur la commune.

Les marais sont en principe situés au nord de la commune, aux environs de la Brêche et couvrent 1/6 du territoire. Hors cet endroit, aucun marais n'existe.

Les champs sont présents même si la commune est urbanisée à plus de 80 %. Ils apparaissent sur la partie du plateau d'auvillers (autour du lieu-dit le télégraphe, cédé à la ville depuis 1960); et également à la limite de la commune d'Agnetz, proche du collège. Les champs ont presque disparu de l'écosystème clermontois.

Urbanisme

Quartiers et lieux-dits

Les quartiers urbains de la ville de Clermont sont les suivants : Le Centre-Ville, construit sur la butte du donjon. Plus en contrebas, on trouve les quartiers de la Sous-Préfecture et des Fontaines ainsi que l'ancien hameau de Béthencourtel. Sur la partie sud de la commune, au pied de la Rue de Paris, est élevé le quartier de la Croix-de-Creil. Au pied de la face nord de la colline ancienne, se localisent les quartiers de la Gare et du Pont-de-Pierre, entre ligne SNCF et la Brêche. Plus à l'est, se trouvent l'Equipée, le quartier Belle-Assise et à l'extrême ouest, le quartier des Sables-beaujeu. Enfin, Faÿ se stabilise au pied du bois du même nom, au centre-ouest de la commune.

Les lieux-dits, hormis les quartiers ne se compte pas beaucoup. Sur le plateau d'Auvillers, une partie du territoire d'Agnetz est donné au profit de la ville en 1960. Dans ces champs se trouvent les lieux-dits du Télégraphe, de la Justice et du champs de Béthencourtel

Morphologie urbaine

La Place de l'Hôtel de Ville.

La partie la plus ancienne se trouve au sommet de la colline: il s'agit du donjon au XIe siècle. La ville nait et progresse vers le sud-ouest en formant le centre-ville, entouré de remparts au XIVe siècle. À partir de la fin du XIIIe siècle, la malederie Saint Laurent est construite en contrebas, dans le quartier Saint Laurent actuel. Le faubourg Saint André ou Grand Faubourg se développe sous le bourg en formant la rue de la République. Aux siècles qui suivent, le faubourg s'agrandit et descend vers le nord pour former la rue des Fontaines. Le quartier Saint Laurent est construit. Lorsque la rue de Paris est inaugurée en 1767, les habitations se construisent le long de cette rue et se complète de jardins. Au XIXe siècle, le développement du chemin de fer et des industries augmente la ville d'un tiers à la ville actuelle. Les quartiers de l'Équipée, de la Gare et du Pont de Pierre se développent. Au même siècle, le hameau de Béthencourtel et le bas de la rue de Paris est pris à la commune de Breuil-le-Vert. La rue de la cavée et le quartier Saint Laurent est pris à Agnetz. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les quartiers de la Gare et Belle Assise sont dévastés. Enfin, en 1960, le quartier de Faÿ et la croix de Creil sont repris au communes de Breuil-le-Vert et d'Agnetz qui forme la commune actuelle.

Logements

La ville de Clermont compte 37 % de logements sociaux. En 2004, la ville comptait 4567 logements et 212 logements vacants. On comte 4320 résidences principales (94,6 %) et 35 résidences secondaires. 28,9 % des résidences secondaires sont construites avant 1949. Entre 1949 et 1999; 5,1 % de plus ont été construites. 38,6 des habitants sont propriétaires et 58 % sont locataires, mais 42 % vivent des maisons et 57,1 % vivent dans des appartements[3].

Les emménagements de moins de 5 ans se comptent à 44,1 %, de 5 à 9 ans : 19,6 %, de 10 ans ou plus : 36,3 %. L'ancienneté moyenne d'emménagement est de 11 ans[4].

Toponymie

Dénommée officiellement Clermont, cette commune est également appelée Clermont-de-l'Oise.

L'Ordre chronologique des différents noms de Clermont

  • 1023 : « Baldinus de Clarimonte »
  • 1120 : « Clarus Mons » qui signifie « montagne dégagée » (latin)
  • 1269 : « Claro Monte in Belvacio »
  • 1306 : « Clarus Mons in Belvacino »
  • 1358 : « Clarus Mons in Belle Vicino »
  • 1363 : « Clarimontis »
  • 1390 : « Apud Clarum Montem in Belvacino »
  • Début du XVe siècle : « Clermont en Beauvoisiz »
  • XVe siècle : « Clermont en Beauvoisin »
  • 1790 : « Clermont en Beauvaisis »
  • XIXe siècle : « Clermont de l'Oise », « Clermont-en-Beauvaisis » ou « Clermont-en-France »[a 2].

Histoire[5]

Article connexe : Histoire de l'Oise.

La préhistoire, les origines

De nombreux témoignages (silex taillés, haches taillées et polies, puits à silex) prouvent une occupation très ancienne de la région de Clermont par les hommes préhistoriques, dès le paléolithique (nomades chasseurs et cueilleurs) et au néolithique (apparition de l'agriculture et de l'élevage, premières habitations et villages). Cependant la colline de Clermont, par elle-même, n'a pas livré de vestiges de la préhistoire. Un éminent savant clermontois, L'Abbé Breuil (Henri), surnommé par plaisanterie "le pape de la préhistoire", s'est beaucoup intéressé au sous-sol de notre région. La nature particulière du sol, en cet endroit, formé de limons argileux très calcaires, le fit exploiter au XIXe siècle pour la fabrication de briques. Plusieurs carrières se sont ouvertes, ce qui a permis à L'Abbé Breuil de faire des recherches intéressantes sur le séjour en ces lieux de l'homme du quaternaire. Des éclats de silex taillés, des rognons de silex très irrégulièrement façonnés, des lames et des couteaux, etc., lui on permis d'authentifier un important atelier de taille de type "Levallois". De 1980 à 1986, des fouilles scientifiques dirigées par Jean-Claude Blanchet ont mis en évidence, sur le site de hauteur de Catenoy (au lieu-dit Camp-de-César), sur la pointe du plateau entre Villers-sous-Catenoy et Sacy-le-Grand, un grand camp fortifié néolithique, qui a été occupé principalement à la période chasséenne (-4000 ans av. J.-C. environ) et à l'âge du Bronze final (-1000 ans, - 900 ans av. J.-C. environ). Il s'agit de l'un des premiers camps fortifiés organisés et occupés d'une manière continue autour de Clermont[a 3].

L'invasion romaine dans le Clermontois

Croquis du camp de césar, à l'est de Clermont. Remarquez les ponts de fascines en direction de l'ouest.

Avant la conquête des Gaules par les Romains, le territoire du département était habité par différentes peuplades : Les Ambiani occupaient le nord, vers la Somme; les Bellovaci possédaient la plus grande partie des arrondissements actuels de Beauvais et de Clermont; les Calètes, la vallée de la Bresles et les environs de Formerie; les Veliovassi, le sud-ouest vers Gisors et Gournay-en-Bray; les Silvanectes, les environs de Senlis; les Suessiones, le territoire compris entre l'Aisne, l'Oise et l'Automne, et les Viromandui, la bordure nord-ouest vers Lassigny, Noyon et Guiscard. De ces peuplades appartenant à la Gaule Belgique, les Bellovaci, ou Bellovaques, étaient la plus puissante. En l'an 51 avant notre ère, Clermont aurait été, d'après G. Materat, le théâtre d'opérations militaires, au cours de la deuxième campagne de César contre les Bellovaques et leurs alliés. Arrivant du Soissonnais, les quatre légions romaines, après une rapide avance, se heurtèrent au gros de l'ennemi, protégées par la vallée marécageuse de la Brêche. Les adversaires ne purent se résoudre à l'attaque et s'installèrent défensivement, au moins pendant 5 mois ; d'une part, les Romains, sur la colline de Catenoy-Nointel; d'autre part, les Bellovaques et leurs alliés sur le revers est du plateau d'Agnetz-Auvillers-Cambronne, avec la colline de Clermont comme bastion d'avancé. Cette période de stabilisation fut suivie de l'offensive de Jules César qui débuta vers 51 av. J.-C. par le lancement de Ponts de fascines dans le marais de la Brêche, près de Breuil-le-Sec, et l'établissement sur la rive droite de cette rivière d'une tête de pont au mont de crème. Les Gaulois n'ont laissé aucune trace de leur long séjour à Clermont, ni au environs. Si les archéologues nous ont permis de mettre au jour les vestiges de la position des troupes de César, aucune découverte n'est venue restituer la contrepartie bellovaque sur le promontoire de Clermont[a 4].

Un Moyen Âge mouvementé

La Porte Nointel, vestige des anciennes fortifications.

Probable ville d'origine de la famille Chiaromonte (forme italianisée de "Clermont") ; appartenant au baronnage italo-normand du royaume de Sicile, cette famille fit souche en Italie méridionale.

Gravure de la ville au moyen-age

La Renaissance

L'humaniste Théodore de Bèze y fit l'acquisition du Codex Claromontanus.

Le XVIIe siècle et la Révolution française

Le développement des XIXe et XXe siècles

Les deux guerres mondiales

Le monument aux morts.

La ville de Clermont est attaquée une seconde fois par les allemands, heureusement la plus grosse partie se jouait en Belgique où les formations françaises avaient des avancés. Le 25 août 1914, le Général Joffre, commandant en chef des forces françaises, prend la décision de battre en retraite. Il fait une chaleur écrasante. Les soldats sont épuisés et décus. L'armée de la ville est sous les ordres de Manoury, concentré au sud de la Somme, est attaquée le 28 août, par l'armée de Von Kluck. Elle se replie sur Paris en passant par Clermont et Creil. Le 29 août, un communiqué officiel paraît dans la presse. Il est affiché à l'ancienne poste, rue Pierre Viénot: "La situation de notre front de Somme et des Vosges est restée aujourd'hui ce qu'elle était hier, les forces allemandes paraissent avoir ralenti leur marche." Cependant, le canon tonne sans arrêt depuis deux jours, la plupart des Clermontois, inquiets par la situation , quittent la ville vers l'ouest et le sud. Dans la nuit du 1er au 2 septembre, l'infanterie et l'artillerie déployées en arrière-garde autour de Clermont et reçoivent l'ordre de retraite. Au petit matin, les premières colonnes ennemies arrivent par la RN 16 (D916 actuelle) au Grand-Fitz-James (commune de Fitz-James) et entrent dans Clermont, par l'ancien passage à niveau au bout de la impasse Henri Barbusse. Une délégation municipale se rend à leur rencontre précédée du drapeau blanc. En tête le maire, M.Saindenis, suivi de ses conseillers municipaux: M.Noêl, le docteur Joly, et quelques autres dont l'archiprêtre, l'abbé Toulet. Le maire s'adresse au colonel allemand commandant la tête de colonne. Il déclare que la ville est ouverte et qu'il met à sa disposition. Les allemands se propagent dans les rues de la ville et établissent leur cantonnement à "la Belle-Assise" dans l'usine. Le fied-commandant remet au maire la liste des réquisitions (vivres, vins ,champagne, tabac, etc.) Il s'était aperçu que beaucoup d'habitations étaient fermées. Aussitôt il avise le maire de lui ouvrir les maisons désertées par les habitants. Celui-ci refuse énergiquement. Les quelques Clermontois restés sur place réunissent ce qu'il peuvent pour contenter les envahisseurs, et l'incident n'a pas de suite fâcheuses. Le 10, subitement, les Allemands quittent la place, avec leurs blessés. Un dernier poste assurant les arrières prendra la direction de Montdidier, le lendemain. La ville était libérée en ce 11 septembre 1914. Sans trop de problèmes, l'occupation n'a duré qu'une dizaine de jours. Les voies ferrées sont rétablies par le Génie. Militaires et civils peuvent circuler librement, mais la guerre n'est pas terminée pour autant. Après la Bataille de la Marne, ce fut "la course vers la mer", la Bataille de l'Artois (1915) et la Bataille de la Somme (1916) et le reste de sinistre mémoire. La dernière phase du conflit, menée par le général allemand Ludendorff, se solde par une percée du front anglais en Picardie, dans la région de Montdidier. Mais les alliés se reconnaissent sous le commandement du Général Foch qui avait reçu , le 20 mars 1918, l'autorité suprême de toutes les forces de l'entente.

La villa tisserand, rue du général Pershing

Ce fut l'occasion pour Clermont d'être le siège de conférence militaires importantes, notamment celle qui eut lieu en présence de Clemenceau, Foch, du Général Pétain et du Général Pershing, commandant de l'armée américaine. Ce dernier eu l'hommage des clermontois qui donnèrent son nom à une rue de la ville où s'étaient déroulés les entretiens (villa Tisserand, no 29).

Cent-trente-six jeunes Clermontois sont tombés au champ d'honneur. En témoignage de reconnaissance, le conseil municipal décide de les inscrire sur le monument qui leur était destiné, par arrêté du 23 juin 1919[a 5].

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le 26 mai 1940, un bombardement allemand détruit complètement le tribunal, situé rue du Châtellier, et une portion de l'hôpital psychiatrique. Les premiers bombardements aériens de la ville et des environs avaient commencé dès le 19 mai. Le 21, la municipalité donne un ordre d'évacuation. Le 9 juin, des combats éclatent dans la région à proximité immédiate. Le maire donne l'ordre de l'évacuation générale de la population. Les colonnes de blindés allemands commencent leur entrée dans Clermont. Le 10 juin, les troupes ennemies arrivent. Le lendemain, les Allemands prennent en main l'administration et installent une "Kommandantur" locale. Ils envahissent également l'hôpital psychiatrique qu'ils dévalisent. Le résistance locale s'organise. Les voies ferrées sont sabotées, les lignes électriques et téléphoniques sont coupées. Une famille Clermontoise va être profondément éprouvée, victime de son patronisme convaincu : Guy, Léonie et Jean Corroyer, tous trois membres actifs du groupe de résistants clermontois. Jean, ancien officier de la marine marchande installé comme radio-électricien, au numéro 78 de la rue de la République, est abattu, le 6 août 1944, au petit matin, alors qu'il tentait de s'échapper par les toits d'immeubles voisins. Une plaque commémorative a été posée à l'angle de la rue de la république et de la ruelle des Gloriettes, à l'endroit où il fut tué. Sa femme Léonie et son fils Guy sont aussitôt arrêtés. Ils mourront en déportation comme bien d'autres de citoyens de la ville. Les bombardements alliés commencent le 15 mai 1944 et, à sept reprises, Clermont à droit à des "pruneaux". Le quartier de la Gare est visé ainsi que le quartier de la Belle-Assise où l'usine Gervais est transformé en centre important de ravitaillement allemand. Le plus désastreux de ces bombardements eut lieu quelques jours avant la libération. Tout le quartier de l'Equipée, de la Belle-Assise et la Croix Saint-Laurent est cruellement touché. Quarante-six victimes civiles et autant de blessé sont retirés des décombres. Le nord de la ville est également "bien servi", aux alentours de la voie ferrée. Pour cette seule journée, 378 impactes de bombes sont répertoriés. Clermont est libérée le vendredi 1er septembre 1944. Les cloches de l'église annoncent la bonne nouvelle. La ville reçoit la croix de guerre pour la deuxième fois, le 11 novembre 1948. La première lui avait été décernée le 30 septembre 1923, suite à la Première Guerre mondiale[a 6].

De la libération à aujourd'hui

Héraldique

Article détaillé : Armorial des communes de l'Oise.
blason

Les armes de Clermont se blasonnent ainsi :

De gueules à une tour d'or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[a 7].

Politique et Administration

Découpage administratif

Le logo de la ville avant 2011.

Clermont est une ville française de la région Picardie et du département de l'Oise. Elle est le chef-lieu de l'un des 4 arrondissements du département qui contient 7 cantons et de son Canton lui-même constitué de 24 communes. Elle fait partie de la Communauté de communes du Pays du Clermontois.

Municipalité

Le conseil municipal est composé d'un maire et de 24 conseillers municipaux[6]. La ville dispose d'un conseil municipal enfant ouvert aux CM1-CM2 des écoles primaires[7].

Les maires

la mairie
Liste des Maires depuis 1983
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 2001 André Vantomme PS Conseiller Général de l'Oise et sénateur
mars 2001 2008 Claude Gewerc PS Président du conseil régional de Picardie
2008 à ce jour Lionel Ollivier PS  


Tendances politiques

Les élections municipales sont remportées depuis 2004 par Lionnel Ollivier, membre du Parti Socialiste. Ses prédécesseurs, Claude Gewerc et André Vantomme, sont également du même parti.

À l'élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen (FN) est arrivé second avec 17% ,suivi par Lionel Jospin (PS) avec 16,05 %, Jacques Chirac, (RPR) est premier avec 20%, Arlette Laguiller (LO) avec 8,79 %, François Bayrou (UDF) avec 6,68 %, Jean-Pierre Chevenement (MDC) avec 5,37 %, aucun candidat autre candidat n'a dépassé 5 %. Au second tour, Jacques Chirac est élu avec plus de 77 % des suffrages[8].

Aux élections européennes de 2004, Henry Weber (PS) réunit 30,69 % des voix suivi par Carl Lang (FN) avec 14,74 %, Louis Bourlanges (UDF) avec 11,31 %, Tokia Saifi (UMP) avec 10,94 %, Hélène Flautre (VE) avec 7,65 %, Yves Butel (DD) aucun autre candidat n'a dépassé 5,01 %[9].

À l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy (UMP) est en tête avec 27,27 %, suivi par Ségolène Royal (Parti socialiste) avec 24,96 %, François Bayrou (UDF) avec 17,26 %, Jean-Marie Le Pen (FN) avec 13,82 %, Olivier Besancenot (LCR) avec 6,30 %. Aucun autre candidat n'a dépassé 5 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy domine Ségolène Royal avec 51 %[10].

Aux élections européennes de 2009, Dominique Riquet (Majorité) est le premier élu avec 20,21 %, suivi par Gilles Pargneaux (PS) avec 18,35 %, Hélène Flautre (Europe écologie) avec 13,93 %, Corinne Lepage (Modem) avec 11,04 %, Marine Le Pen avec 10,34 %, Jacky Henin (PCF) avec 7,50 %, Christine Poupin (Extrême gauche) avec 5,73 %[11].

Jumelages et pactes d'amitiés

Pacte d'amitié :


BlankMap-Europe-v3.png
La commune de Vohburg an der Donau en Allemagne
La commune de Sudbury (Suffolk) au Royaume-Uni
La commune de Chiaramonte Gulfi en Italie
La commune de Tipaza en Algérie
La commune de Aït Melloul en Maroc

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Clermont compte 10 612 habitants (soit une augmentation de 9 % par rapport à 1999). La commune occupe le 870e rang au niveau national, alors qu'elle était au 922e en 1999, et le 12e au niveau départemental sur 693 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Clermont depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2006 avec 10 748 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 2 042 1 995 2 135 2 543 2 715 3 235 4 191 4 805 5 144
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 5 453 5 666 5 743 5 774 6 101 5 628 5 529 5 617 5 731
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 5 723 5 488 6 004 5 488 5 540 5 870 5 943 5 331 6 345
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 7 509 8 437 8 576 8 628 8 934 9 697 10 748 10 612 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[13], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[14],[15]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,4 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 47,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,9 %, 15 à 29 ans = 23,8 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 18,3 %, plus de 60 ans = 15,8 %) ;
  • 52,4 % de femmes (0 à 14 ans = 17,3 %, 15 à 29 ans = 22,6 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 20,7 %).
Pyramide des âges à Clermont en 2007 en pourcentage[16]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,3 
5,6 
75 à 89 ans
9,2 
9,9 
60 à 74 ans
10,2 
18,3 
45 à 59 ans
19,1 
22,1 
30 à 44 ans
20,2 
23,8 
15 à 29 ans
22,6 
19,9 
0 à 14 ans
17,3 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[17]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2 
90  ans ou +
0,8 
4,5 
75 à 89 ans
7,1 
11,0 
60 à 74 ans
11,5 
21,1 
45 à 59 ans
20,7 
22,0 
30 à 44 ans
21,6 
20,0 
15 à 29 ans
18,5 
21,3 
0 à 14 ans
19,9 

Économie

La Rue de la République, rue commerçante de la ville

Emploi

Clermont comptait 4 589 actifs en 1999 contre 5 124 en 2004, soit une hausse de 535 personnes et de 11,7 %. En 1999, 41,2 % des actifs étaient occupés mais 41,6 % le sont en 2004; soit 0,4 % de plus. Les chômeurs étaient 6,1 % en 1999 et 5,8 % en 2004 soit une baisse de - 0,3 %[18].

Les retraités et pré-retraités sont de 15,9 % en 1999 et 17 % en 2004 (+ 1,1 %). La population active des 15-64 ans était de 4 580 (1999) et de 5 101 en 2004 (+521).

Entreprises

  • La Société Laitière de Clermont: La SAFR, Société des Fermiers Réunis, est créée en 1885. En 1992, elle devient la société laitière de Clermont. L'usine actuelle est dépendante de Lactel.

Commerces, foires et marchés

Les commerces de la ville de Clermont se réunissent principalement dans la rue de la république et ses alentours, en centre-ville. Puis, d'autres commerces se situent aux points économiques de la commune (hypermarché, gare). L'UCCA, l'Union Clermontoise des Commerçants et des Artisans regroupe un grand nombre de ceux-ci.

La ville accueille une foire, la foire Saint-André, organisée le 30 novembre rue de la république et Place Descuignères. Le marché annuel est organisé le samedi martin, place de l'Hôtel de ville, depuis quelques années, un marché fermier est également organisé une fois par an.

Revenus par population et fiscalité

Le Nombre de ménages est passé de 3 861 à 4 320 de 1999 à 2004, soit 459 de plus. Les Ménages d'1 seul personne sont montés de 31.8% à 35.5%(+3.7%). Le Nombre moyen de personnes par ménage à cependant baissé entre ces années, de 2.4 à 2.3 (-0.1) Les Ménages ayant au moins 1 voiture ont augementé 1.4% (de 80.0% à 81.4%)[19].

Lieux et monuments

Monuments classés

L'église Saint Samson (du XIIIe siècle au XVIe siècle)

le chevet de l'église

L'église paroissiale Saint Samson a été bâtie au début du XIIIe siècle, même la fin du XIIe siècle disent certains historiens, puis remodelée au XVIe siècle principalement. La façade occidentale et les bas-côtés de la nef sont les parties les plus anciennes , tandis que le croisillon sud du transept, l'élévation sud de la nef et la sacristie sont du XVIe siècle. De ces deux campagnes de construction résulte le déséquilibre de la nef dont l'originalité est de six travées au nord et de deux au sud. Le chœur à la particularité d'avoir conservé ses ogives primitives retombant sur des chapiteaux à crochets du XIIIe siècle, alors qu'une reprise en sous-œuvre a remplacé les plus originelles par des plies ondulées, plus tardives. À l'emplacement de l'ancienne chaire, une huile sur toile "le martyre de Saint Pierre de Véronne" d'après Le Titien (1490-1576), est une copie française du XVIIe siècle, d'après l'original détruit[20]. L'église est classée monument historique en 1925[21].

L'Hôtel de ville (XIVe siècle)

l'Hotel de ville
la vieille ville
Article détaillé : Hôtel de ville de Clermont (Oise).

Cet Hôtel de ville, édifié au XIVe siècle, fut le siège de l'assemblée communale, du bailliage et des autres juridictions du comté de Clermont. Il servit aussi de halle aux draps (on remarques encore les colonnes de l'ancienne halle). En outre, ce style d'édifice est rare au nord d'Île-de-France. Cette construction de 15 mètres de large sur 52 mètres de long possède encore une partie de murailles d'une épaisseur de 2,7 mètres qui était destinée à constituer la suite de l'enceinte fortifié du bourg. La façade occidentale, appelée aussi castillet, faisait partie de l'enceinte fortifiée de la ville qui est terminée par des mâchicoulis avec des parapets et des meurtrières, le tout s'appuyant sur des corbeaux à étages décroissants. Sa façade est terminée en un grand pignon divisé du bas vers le haut par un contrefort sur lequel s'appuie un beffroi polygonal qui possède une cloche classée Monument historique et qui dépasse seulement de quelques mètres l'angle supérieur du toit. Au rez-de-chaussée, de chaque côté de ce beffroi existe une large arcade en anse de panier, sous laquelle sont ouvertes des portes carrées. Dans ce bâtiment on trouve aujourd'hui l'office de tourisme au rez-de-chaussée, la bibliothèque qui comprend plus de 35 000 documents anciens et 18 000 documents récents et la salle des mariages[22]. L'hôtel de ville est classé Monument historique depuis 1875[23].

La porte Nointel (XIVe siècle)

la porte nointel
Article détaillé : Porte Nointel.

La porte Nointel est un des vestiges des fortifications de Clermont, qui datent du XIVe siècle. C'était le passage obligé au Moyen Âge pour aller vers Breuil-le-Sec, Nointel, et Compiègne. Elle possédait une salle au-dessus de la porte même, siège des gardes qui protégeaient l'enceinte de la ville. Sous l'arcade, on trouve des vestiges de la collégiale du château des comtes. C'étaient une des 3 portes qui composaient l'enceinte fortifiée et qui était entourée de fossés[24]. La porte est classée depuis 1937[25].

Monuments inscrits

Le donjon ou château des comtes de Clermont (XIIe siècle)

Le donjon
Article détaillé : Donjon de Clermont (Oise).

Le donjon fut probablement érigé au XIIe siècle sur les bases d'un château déjà existant au XIe siècle pour résister aux invasions Normandes. De forme quadrangulaire et comprenant trois étages de six fenêtres, le donjon était protégé par deux enceintes. Il fut utilisé comme forteresse jusqu'au milieu du XVIIe siècle puis comme logement des seigneurs du lieu. Il fut vendu en 1805 pour devenir maison de correction. En 1826, il fut transformé en maison centrale pour la détention des femmes. De nombreux graffitis témoignent de cette époque. À l'heure actuelle, l'édifice est en restauration car il a été fortement endommagé par les intempéries de 1984[26]. Le donjon est inscrit depuis 1950[27].

La sous-préfecture

La sous-préfecture était autrefois le couvent des trinitaires de Saint-André au XIIIe siècle qui se développe en une église, un cloître et des bâtiments conventuels. Il en reste aujourd'hui l'aile droite du couvent (sous-préfecture) et des caves du XIIIe siècle qui ne se visitent pas ainsi qu'une tourelle inscrite monument historique depuis 1927[28],[29].

Hôtels particuliers et immeubles

  • Hôtel particulier, 4 place de l'Hôtel-de-Ville : élévation, lucarne (inscription en 1998)[30]
  • Immeuble, 28 place de l'Hôtel-de-Ville : élévation, toiture (inscription en 1946)[31]

Autres Monuments

La chapelle des Lardières (XVIIe siècle)

Article détaillé : Chapelle des Lardières.

La chapelle des Lardières est située en surplomb de la rue de Béthancourtel, au croisement avec la rue Pierre Viénot; elle est abritée par un tilleul que les habitants du quartier appellent "Eul' grot' arbe eud Tincorti!" en picard. Elle fut construite sous l'ordre de l'Abbé Hucher, prieur de Breuil-le-Vert et seigneur de Béthancourtel. La chapelle porte plusieurs noms: chapelle des (Notre-Dame des) Lardières, de Béthancourtel, du tilleul ou encore du nom de son fondateur l'Abbé Hucher. Sur la façade d'entrée, on remarque la statue de Sainte-Thérèse et de l'enfant Jésus, un minuscule "clocher" contenait la cloche de la famille Morgan (famille du seigneur de Béthancourtel); mais aujourd'hui on retrouve l'ancienne cloche de l'usine Gervais, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. À l'intérieur, on remarque un autel moderne, mais sur le sol, on trouve une pierre tumulaire; celle de Louis-Havart de Popincourt, inhumé dans l'église Saint-Léger d'Agnetz, dont les restes furent rapportées en 1749 auprès de son épouse Catherine Lefèvre. Une épitaphe en marbre noir et seillé dans le mur qui rappelle le souvenir de Louis Havart de Popincourt, il est à noter également que la chapelle ne possède qu'une petite fenêtre, où il y a un simple vitrail[32].

Les restes des fortifications

Les premières fortifications de Clermont datent du XIIe siècle, elles entouraient le bourg de Clermont et étaient divisé en 3 parties: le bourg, le château des comtes (donjon actuel) et une autre partie du bourg. Les remparts étaient à cette époque épais de 2 ou 3 mètres d'épaisseur. On comptait 3 portes: La porte du Bourg (vers la basse ville, Mouy et Beauvais), la porte Nointel (voir ci-dessus)(vers Compiègne), la porte de la Hart ou porte des Prisons (vers Liancourt). Les remparts étaient entourés de fossés et défendues par plusieurs tours, on remarque aujourd'hui la tour de Buha toujours intacte et entourée d'habitations; et la tour des gloriettes (juste à côté de la ruelle du même nom) dont il reste la salle inférieure.

Parcs et espaces verts

Le parc du Châtellier

C'est le premier parc de la cité, considéré comme un lieu de loisirs au Moyen Âge (on y jouait la joute); il était considéré au XIXe siècle comme le jeu de paume de la ville, autrefois se dressait le rocher du Châtellier aujourd'hui disparu. Il est situé sous le donjon (château des comtes de Clermont). De ce parc on observe un panorama où l'on voit toute la région nord de Clermont (Fitz-James, Airion, Avrechy, Saint-Just-en-Chaussée, Etouy, Erquery et par temps clair jusqu'à Wavignies à 20 km de là). Le parc du châtellier est un site classé par Direction régionale de l'environnement de Picardie[33].


Le panorama du Châtellier

Le parc François Mitterrand

Il est situé sous le parc du Châtellier, sur les coteaux de la colline de Clermont. Il ne possède qu'une allée en colimaçons qui descend jusque dans la rue de Général Pershing. On peut découvrir le parc en faisant le parcours sportif et circuit des arbres au départ du pied du parc.

Le bois de Faÿ

Il domine l'ouest de la ville en culminant à 110 mètres, ses coteaux étaient propices pour la Vitiliculture (la culture du vin), qui était renommé dans toute la région pendant toute la période du XIXe siècle comme le témoigne le lieu dit des vignes de faÿ. En contrebas du bois, au nord, se trouve le quartier du même nom, qui était une seigneurie appartenant à Louis Armand François du Guey, consistant en un château, une ferme, un étang, des garennes, des vignes et des terres cultivables qui permettaient la chasse en Forêt de Hez-Froidmont toute proche. Le domaine a été racheté en 1860 par le vicomte de Plancy. Au XXe siècle, le château devient une maison de retraite privée. Les communs et la ferme existent toujours, le hameau et le bois furent pris à la commune d'Agnetz en 1960. Depuis, l'étang a été réaménagé pour la promenade. Le jardin d'agrément du château de Faÿ est au inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[34].

Le centre-ville depuis le bois de Faÿ

Galerie

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Équipements et services

Enseignement

Clermont dépend de l'académie d'Amiens. On compte :

  • 4 écoles maternelles : Pierre Viénot, Belle-Assise, Les Sables, La Gare
  • 4 écoles primaires : Pierre Viénot, Belle-Assise, Les Sables, La Gare
  • 1 collège : Collège Jean Fernel (daté de 2002) qui possède presque 800 élèves, c'est le collège accueillant le plus d'élèves dans l'Oise, 54 enseignants et le seul internat de collège public du département. Il remplace un collège datant de 1936, qui aujourd'hui non occupé.
  • 1 lycée d'enseignement général : Lycée Cassini (près de 2000 élèves, daté de 1970[35]

Quelques établissements privés sont situés à Clermont :

  • 1 école maternelle : Notre-Dame de la Providence
  • 1 école primaire : Notre-Dame de la Providence

Santé

la chapelle de l'hôpital général

Plusieurs établissements de santé sont situés à Clermont :

  • un Centre hospitalier général : il est situé sur l'emplacement de l'Hôtel-Dieu de la commune fondé en 1493, qui était lui-même sur l'emplacement d'un autre hôpital tenu par le couvent des trinitaires de Saint André. C'était l'hospice de la ville et des environs, les bâtiments possédaient une chapelle démolie au début du XIXe siècle puis une seconde démolie en 1960. Depuis 1995, les bâtiments ont été démolies pour faire place à une nouvelle maison de retraite moderne et à l'Hôpital Actuel, en contrebas[36].
  • un Centre hospitalier interdépartemental : Construit sur l'emplacement des vignes du couvent des Trinitaires, il fut construit au début du XIXe siècle, dans les années 1960, il était le plus grand centre hospitalier interdépartemental d'Europe[37].

Autrefois on comptait également la maladrerie Saint Laurent du XIIIe siècle

L'Hôpital psychiatrique

Cultes

Clermont possède sa paroisse, mais aujourd'hui Clermont ne possède que deux lieux de culte catholique, l'église st-samson et le centre Saint-Laurent. La chapelle des Lardières existe toujours mais les offices n'y sont plus célébrés depuis 1792. Au Moyen Âge, on comptait plusieurs lieux de culte à Clermont, Le couvent des trinitaires de Saint André et le couvent des Ursulines.

La ville possède aussi une mosquée dans le quartier des Sables-Beaujeu, rue Wanceslas Coutelier.

Sports

Le logo du Racing Club Clermontois, équipe de football de la ville.

La ville de clermont possède une équipe de football (le Racing club Clermont)[38] et de rugby à XV, le CCR (Clermont club rugby)[39].

Les Équipements sportifs sont les suivants:

  • 3 gymnases[40]
  • 1 stade d'athlétisme
  • 3 terrains de football
  • 1 terrain de rugby
  • 1 piscine (située sur la commune de Fitz-James) [41]

Médias

La rédaction de presse du journal local Le Bonhomme Picard est basée à Clermont, au 1er Rue du Châtellier[42]. Le Courrier Picard possède également une agence Place Corroyer, où elle correspond avec Beauvais[43].

Culture

L'espace culturel Séraphine Louis.
  • 1 cinéma[44]
  • 2 bibliothèques-ludothèques (Hôtel de Ville et annexe centre socio-culturel)[45]
  • Le CAL (centre d'animations et de loisirs) [46]
  • Une salle des fêtes (salle André Pommery)
  • Un centre socio-culturel [47]
  • Espace Séraphine Louis[48]
  • École de Musique[49]
  • Musée Henri Theillou (dans l'Hôpital Psychiatrique)[50]

Clermont possédait aussi un théâtre détruit en 1960

Festivals

Affiche du festival Divers et d'Été 2008
  • Festival Divers et d'Été [51]
  • Festival des Zicophonies

Personnalités liées à la commune

Personnalités nées à Clermont

Personnalités ayant vécu à Clermont

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Populations légales 2008 de la commune : Clermont (Oise) sur le site de l'Insee
  2. Situation de Clermont dans le département de l'Oise sur Géoportail. Consulté le 18 mars 2011.
  3. Statistiques du logement à Clermont sur www.annuaire-mairie.fr. Consulté le 9 avril 2011
  4. Statistiques de l'emmenagement à Clermont sur www.annuaire-mairie.fr. Consulté le 9 avril 2011
  5. Résumé historique à voir sur le site de la mairie sur www.marie.clermont.fr. Consulté le 3 avril 2011
  6. Le maire et ses adjoints sur mairie-clermont.fr. Consulté le 5 avril 2011
  7. Le conseil municipal enfants sur mairie-clermont.fr. Consulté le 5 avril 2011
  8. Résultat des élections présidentielles (2002) sur annuaire-mairie.fr. Consulté le 6 avril 2011
  9. Résultat des élections européennes (2004) sur annuaire-mairie.fr. Consulté le 6 avril 2011
  10. Résultat des élections présidentielles (2007) sur annuaire-mairie.fr. Consulté le 6 avril 2011
  11. Résultat des élections européennes (2009) sur annuaire-mairie.fr. Consulté le 6 avril 2011
  12. Les villes sur le site de la mairie
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 25 octobre 2010
  14. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
  15. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
  16. Évolution et structure de la population à Clermont en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
  17. Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
  18. Statistiques de l'emploi sur annuaire-mairie.fr. Consulté le 9 avril 2011
  19. Statistiques des ménages sur annuaire-mairie.fr. Consulté le 9 avril 2011
  20. Resumé de la description du site de la mairie
  21. église, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  22. Résumé de la description du site de la mairie
  23. Hôtel de ville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  24. Résumé de la description du site de la mairie
  25. Porte de ville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  26. Résumé de la description du site de la mairie
  27. donjon, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  28. Sous-Préfecture, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  29. Résumé de la description du site de la mairie
  30. Hôtel particulier, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  31. Immeuble, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  32. Résumé de la description du site de la mairie
  33. Tous les sites classés sur picardie.developpement-durable.fr. Consulté le 25 septembre 2011
  34. jardin d'agrément, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  35. Lycée Cassini: site internet
  36. Le site de l'Hôpital Général de Clermont
  37. Le site de l'Hôpital Psychiatrique Interdépartemental
  38. Le site officiel du RC Clermont
  39. Le site du Clermont Club Rugby
  40. Salles de Sports à Clermont sur pays-clermontois.fr. Consulté le 3 avril 2011
  41. Centre Aquatique de Fitz-James sur pays-clermontois.fr. Consulté le 3 avril 2011
  42. Le Bonhomme picard
  43. Le Courrier Picard, actualité Beauvais-Clermont sur Courrier-Picard.fr
  44. Le Cinéma du Clermontois sur pays-clermontois.fr. Consulté le 3 avril 2011
  45. Le Site de la Bibiothèque Municipale
  46. Le Centre d'Animations et de Loisirs sur pays-clermontois.fr. Consulté le 3 avril 2011
  47. Le Centre Socio-Culturel sur mairie-clermont.fr. Consulté le 3 avril 2011
  48. Espace Séraphine Louis sur mairie-clermont.fr. Consulté le 3 avril 2011
  49. L'école de Musique sur pays-clermontois.fr. Consulté le 3 avril 2011
  50. Musée Henri Theillou sur chi-clermont.fr. Consulté le 3 avril 2011
  51. Site officiel du festival Divers et d'été

Références

  • Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, 1995 
  1. p. 13/14
  2. a et b p. 20
  3. p. 23/24
  4. p. 24/25/26
  5. p. 141/142
  6. p. 143/144
  7. p. 21/22
  • Jean Godefroy, Mémoires en images, Clermont-de-l'Oise, 1996 
  1. p. 25
  2. p. 61
  3. p. 58

Annexes

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Bibliographie

  • Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, 1995
  • Memoires en images de Clermont-de-l'Oise, 1996



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