- Hirson
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Hirson
L'Oise à Hirson.
DétailAdministration Pays France Région Picardie Département Aisne Arrondissement Vervins Canton Hirson
(chef-lieu)Code commune 02381 Code postal 02500 Maire
Mandat en coursJean-Jacques Thomas
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Trois Rivières Démographie Population 9 393 hab. (2008) Densité 278 hab./km² Gentilé Hirsonnais, Hirsonnaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 157 m m — maxi. 268 m m Superficie 33,77 km2 Hirson est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Hirson, ville arrosée par l'Oise et le Gland, est limitrophe de la Belgique. Elle est située dans le Nord-Est du département de l'Aisne, à proximité des départements du Nord et des Ardennes. Le point culminant d'Hirson est situé à 268 mètres au dessus du niveau de la mer. L'altitude la plus basse est de 157 mètres au dessus du niveau de la mer. Sa superficie est de 33,77 km².
Hirson fait partie de la Thiérache. Elle est située à proximité immédiate de deux grandes forêts, la forêt d'Hirson et la forêt de Saint-Michel.
Ville fleurie : trois fleurs attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[1].
Hirson compte plusieurs quartiers : Blangy, La Briquetterie, Centre-Ville, Le Champ-Roland, Les Champs-Elysées, Le Nouveau Siècle, Le Plain, Le Taillis, La Verrerie
Histoire
Les importants et les plus anciens vestiges découverts dans le canton d'Hirson, ceux de Macquenoise et de Mondrepuis, révèlent la présence de deux camps antiques. Le deuxième est certainement d'origine celtique du type éperon barré (visible sur les photos aériennes du site). Du matériel lithique, des pièces de monnaies et des vestiges gallo-romains ainsi que des sépultures franques furent découvert sur la commune d'Hirson. Situé aux confins des territoires de deux peuples belges marquants, le canton actuel d’Hirson était occupé par les Nervi décrits comme sauvages par Jules César qui conquit cette région en 57 avant J.-C., et par les Rémi, alliés de César.
Les Nervi peuplaient le département du Nord et le Hainaut belge actuels. Les Rémi occupaient les territoires actuels du Laonnois, l’arrondissement de Vervins, le département des Ardennes et l’arrondissement de Reims. Hirson n’apparaît véritablement que vers le Xe siècle[2]. Elle portait à l'époque le nom de Iricio[3][4]. Le lieu se signalait par l’existence d’un château fort, situé sur un promontoire rocheux au confluent de l’Oise et du Gland, à l’emplacement actuel du musée. Propriété des seigneurs de Guise, ce château ne fut jamais occupé que par des châtelains, officiers dépendant de ces seigneurs.
En 945, Héresinde, épouse du seigneur Eilbert de Ribemont, vassal du comte de Vermandois Albert Ier le Pieux († 943) fonde à Saint-Michel un ermitage pour des moines écossais ou irlandais venus de l’abbaye Saint-Vincent de Laon. Par la suite, ces moines adoptèrent la règle bénédictine.
Au Xe siècle, un canal fut creusé pour relier l'Oise au Gland. C'est ainsi que naquit l'île Notre-Dame. Sur cette île, en haut d'un promontoire fut érigé un château-fort. Celui-ci permettait d'assurer la défense du royaume de France face au comté de Hainaut.
Une autre abbaye, celle-là de chanoines réguliers de l’ordre des Prémontrés, fut fondée en 1147 à Bucilly, au sud d’Hirson. Ces chanoines réguliers ou prêtres-moines (alors que les autres moines n’étaient pas prêtres pour la plupart) desservirent les cures de nombreux villages alentours.
Au XIIe siècle, ces deux abbayes prospérèrent. Le chœur et le transept de l’église abbatiale Saint-Michel furent reconstruits vers 1150, tels qu’ils existent toujours. L’église abbatiale de Braine, près de Soissons, imita le style de celle de Saint-Michel, en particulier pour les deux paires d’absidioles posées obliquement par rapport au chœur et à l’abside, ainsi que pour la grande rose à rayon du croisillon nord.
À cette époque, des chartes de franchises (codes judiciaires) furent accordées par les seigneurs de Guise à Hirson en 1156 et à Mondrepuis en 1170.
Ces deux chartes énumèrent les redevances des habitants envers leur seigneur, ainsi que leurs droits et leurs devoirs. Pour le reste, la charte d’Hirson ressemble à un code de droit pénal. Celle de Mondrepuis est plus curieuse, car Mondrepuis appartenait à l’abbaye de Bucilly sous la suzeraineté des seigneurs de Guise. La charte fut donc accordée par ces deux seigneurs. Par ailleurs, la charte de Mondrepuis initiait la création de village dans une clairière entre les bois d’Hirson et de Fourmies. Les moines de Bucilly voulaient y attirer des agriculteurs pour défricher les forêts voisines.
A la fin du XIIe siècle, la commune se nomme Yrizun , puis Yrechon-in-Therasca fin XIIIe siècle.
En 1425, le château-fort est la propriété de Jean II de Luxembourg. En 1593, les troupes royales s'en emparent, suivis des Espagnols en 1636, du vicomte de Turenne en 1637 et de nouveau par les espagnols en 1650. Il sera dévasté et démantelé.
Hirson et les abbayes de Saint-Michel et de Bucilly souffrirent beaucoup des guerre de Cent Ans, de la France et de l’Espagne au XVIe siècle et, enfin, de la guerre de Trente Ans.
La peste accompagna plusieurs fois les guerres, notamment au milieu du XIVe siècle et en 1580 où elle décima la population. Le château d’Hirson fut surtout assiégé par les Espagnols en juillet-août 1636 et en 1650. Lors de ce dernier siège, il fut presque entièrement détruit et il ne fut pas reconstruit.
La nef et la façade occidentale de l’église abbatiale de Saint-Michel furent reconstruites par l’abbé Jean-Baptiste de Mornat après la paix de Vervins en 1598.
L’abbaye de Saint-Michel fut réformée en 1661 par la congrégation bénédictine de Prémontré de l’Antique Rigueur.
Après un incendie en 1715, les bâtiments abbatiaux de Saint-Michel furent reconstruits à leur tour. Ceux de Bucilly le furent vers le milieu de ce siècle.
Hirson était le siège d’une gruerie dépendant de la maîtrise seigneuriale des eaux et forêts de Guise. La prévôté ducale d’Hirson ressortissait par appel au bailliage seigneurial d’Aubenton. Enfin, un subdélégué de l’intendant de Soissons séjournait à Hirson. Bien que beaucoup plus nombreux, les subdélégués étaient l’équivalent des sous-préfets actuels.
Vers 1750, fut construite la grande route qui est devenue la R.N. 39 reliant Arras et Cambrai à Charleville-Mézières. En 1763, un incendie détruisit presque toute la ville. Les habitants reconstruisirent Hirson, en partie, en utilisant les ruines du château qui fut, ainsi, complètement rasé.
Il y avait 450 feux, soit 1 800 habitants environ à la veille de la Révolution française.
Au début du XIXe siècle, Hirson comptait déjà plusieurs forges et ferblanteries dont celle du Pas-Bayard. Des clouteries étaient installées dans tout le canton.
À Saint-Michel était implantée la forge de Sougland. Bien antérieure à 1800, l’existence de la métallurgie remontait au Moyen Âge. Elle était dispersée, alors, dans un grand nombre de petites forges utilisant le bois de la forêt et, même à l’origine, le minerai de fer local. Pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg en 1689-1697, ces forges fournissaient beaucoup de munitions d’artillerie.
Dans l’ancienne abbaye de Saint-Michel, une verrerie avait été installée sous la Révolution française et, sous l’Empire, une filature de coton, puis à la fin du XIXe siècle, une fabrique de chaussures, où travaillaient des orphelines dirigées par des sœurs. Aussi, à la veille de l’ouverture de la voie ferrée en 1870, Hirson comptait déjà 3 278 habitants et Saint-Michel, 3 190. A cette époque fut construit le Fort Dubois.
Pendant la deuxième guerre mondiale le centre ferroviaire aux mains des allemands fut pilonné par l'aviation anglaise. Il en reste la tour Florentine et la rotonde.
Culture et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- Le Château - Musée Alfred-Desmasures
- L'église Notre-Dame-de-Lourdes
- L'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus
- L'hôpital Brisset
- La rotonde
- Le fort Dubois
Parcs et squares
- Square Saint-Nazaire, Hirson
- Situé entre la rue du Hautbert et la rivière le Gland.
Personnalités liées à la commune
- Aimé Bonna, ingénieur et industriel français, fondateur de l'église Saint-Thérèse de l'Enfant-Jésus
- Jean-Antoine Brisset, docteur en médecine, ancien chirurgien-major sous l'Empire, chevalier de la légion-d'honneur
- Louis-Raymond Fischer, architecte et ancien maire d'Hirson
- Dominique Dropsy, joueur international de football français, deuxième recordman de matches joués en première division française
Héraldique
Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
D’azur au château de trois tours d’argent, maçonné de sable, terrassé aussi d’azur.
Transport
Rail
Hirson était le carrefour entre deux régions ferroviaires, l'Est et le Nord, et connut un transit important entre ces deux régions, l'un minier et l'autre métallurgique.
De la gare partaient les lignes :
- Anor en double voie électrifiée
- Charleville-Mézières via Auvillers (voies déposées)
- Charleville-Mézières en double voie électrifiée
- Laon en voie unique diesel
- Guise (voies déposées)
- Busigny (voies déposées)
À l'heure actuelle, Hirson dispose encore d'une gare importante. Celle-ci est desservie à la fois par les TER Picardie (relations vers Laon en 1h environ, puis correspondances pour Paris, Amiens, Reims…) et par les TER Nord-Pas-de-Calais, Hirson étant le terminus de la plupart des trains de la ligne Lille-Flandres-Valenciennes-Aulnoye-Aymeries-Hirson-Charleville-Mézières (mettant Lille à environ 2h, Valenciennes 1h15 de nombreuses fois par jour, et Charleville-Mézières à 45 minutes un peu moins fréquemment). Jusqu'à décembre 2003, Hirson était encore desservie par certains trains Corail directs Lille-Strasbourg via Charleville et Metz. Ces trains ont été supprimés en 2004.
Hirson possède un deuxième point d'arrêt SNCF, la gare d'Hirson-Écoles, construit pour desservir le lycée Joliot-Curie. Le point d'arrêt est desservi pendant la période scolaire aux heures d'entrée et de sortie de cours par des trains Laon-Fourmies.
Route
Hirson est située sur le tracé de la RN 43 (originellement RN 39). Depuis son transfert dans la voirie départementale, elle a été déclassée en RD 1043 (pour la partie axonaise). Depuis l'ouverture du contournement d'Hirson par le sud, la partie de la RN 43 correspondant à la traversée de la commune avait été déclassée en voirie communale. La RN 43 fait d'Hirson un point de passage entre Cambrai et Charleville-Mézières.
Hirson se situe également sur la RD 963 qui mène à Vervins où elle rejoint la RN2 qui mène à Laon, Soissons et Paris, et la RD 1050, qui mène à la frontière belge (Macquenoise) puis se prolonge sur le territoire belge vers Chimay et Charleroi.
Enseignement
Enseignement primaire
Ecoles maternelles :
- Ecole maternelle Jean Zay
- Ecole maternelle des Promenades
- Ecole maternelle du Champ-Roland
- Ecole maternelle des Champs-Elysées
- Ecole maternelle Charles Clément (les Rouets)
- Ecole maternelle Jean Jaurès
Ecoles élémentaires :
- Ecole élémentaire Jean Zay
- Ecole élémentaire Georges Clemenceau
- Ecole élémentaire Charles Clément (les Rouets)
- Ecole élémentaire Victor Hugo
- Ecole élémentaire Jean Jaurès
Enseignement secondaire
Collèges :
- Collège Georges-Cobast
- Collège privé de l'Enfant-Jésus
Lycées :
- Lycée Joliot-Curie (surnommé « lycée Bleu » en raison de la couleur du bâtiment)
Enseignement supérieur
Le lycée Joliot-Curie[5] prépare plusieurs BTS :
- Négociation et Relation Client
- Assistant de gestion de PME et PMI
- Maintenance industrielle
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 réélu mars 2008 Jean-Jacques Thomas[6] PS 1983 1995 Georges Lapeyrie RPR 1971 1983 Raymond Mahoudeaux PCF 1965 1971 Yves Hary 1947 1965 Louis-Raymond Fischer - - - Jules Decarne Émile Villemant 1895 Rémy Gallas 1892 1895 Alexandre Collet 1891 1892 Alfred Godon 1884 1891 Rémy Gallas 1877 1884 Louis Rousseau - - - 1858 1876 Louis Rohaut 1826 1858 Louis Loth 1818 1826 Louis Baudelot - - Joseph Lefevre - - Jean Mezaud Toutes les données ne sont pas encore connues. Hirson fait partie de la Troisième circonscription de l'Aisne.
Hirson possède un escadron de gendarmerie mobile le 22/09[7]
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2008, Hirson compte 9 393 habitants (soit une diminution de 9% par rapport à 1999). La commune occupe le 989e rang au niveau national, alors qu'elle était au 864e en 1999, et le 8e au niveau départemental sur 816 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Hirson depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 11 986 habitants. Le prochain recensement est prévu en 2012.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,7 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,2 %, 15 à 29 ans = 20 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 19,8 %) ;
- 52,7 % de femmes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 16,9 %, 45 à 59 ans = 21 %, plus de 60 ans = 26,8 %).
"Mascottes" de la ville
La ville possède des « mascottes » No piot et No piotte. Des géants de plusieurs mètres qui sortent déambuler en ville lors de la fête de la Pentecôte: journée de la « cavalcade d'Hirson ».
Jumelages
Notes et références
- « Le palmarès des villes et villages fleuris », dans Le Courrier picard édition de l'Oise, 5 juillet 2008
- Otton II, empereur d'Allemagne et de Geoffroy d'Anjou récits des campagnes d'
- "Textes norrois et littérature française du moyen âge" de Paul Aebischer
- Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, s.d. [1963], p. 353.
- Lycée Joliot-Curie Hirson (02500)
- Conseil général de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- http://membres.multimania.fr/escadronhirson/index.htm
- [PDF] Recensement de la population de l'Aisne au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 1er janvier 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 20 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 20 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 20 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Hirson en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Aisne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 novembre 2010
Ouvrage "Histoire de la ville d'Hirson" de Alfred Desmasures
Il paraît très probable que la ville d'Hirson tire son nom de la quantité de hérissons qui peuplaient son territoire, dans le temps où elle fut construite. Cette conjecture est appuyée par un fait bien établi, à savoir que ce terroir était tout couvert de bois au Moyen Âge.Collection dirigée par M.-G.Micberth, assisté par Annick Morel, monographies des villes et villages de France, Dictionnaire historique de département de l'Aisne, Maximilien Melleville, office d'édition du livre d'histoire, Paris, office d'édition du livre d'histoire, 1996, nouvelle édition, première partie, page 457.
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Aisne
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- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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