- Pierrefonds (Oise)
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Pierrefonds
Vue du village depuis le château de Pierrefonds.Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Compiègne Canton Attichy Code commune 60491 Code postal 60350 Maire
Mandat en coursMichèle Bourbier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton d'Attichy Démographie Population 2 033 hab. (2007) Densité 91 hab./km² Gentilé Pétrifontain Géographie Coordonnées Altitudes mini. 55 m — maxi. 145 m Superficie 22,32 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/France/OisePierrefonds est une commune française, située dans le département de l'Oise dans la région Picardie. Ses habitants sont appelés les Pétrifontains. La devise de la commune est : « Qui veult, peult ».
Sommaire
Géographie
Pierrefonds se situe en lisière sud-est de la forêt de Compiègne sur le ru de Berne. La commune se situe à environ 80 km au nord-est de Paris et à 15 km à l'est de Compiègne.
Palesne est un hameau qui fait partie de la commune de Pierrefonds.
Histoire
Antiquité et Moyen Âge
Le centre du village se situe non loin de vestiges gallo-romains au mont Berny. Ces habitations auraient été construites au carrefour de la voie romaine Soissons-Beauvais par Champlieu et Soissons-Beauvais par le gué de Compiègne. Le site se trouve à la lisère des marais que recouvrent aujourd'hui la forêt de Compiègne et marque la limite occidentale du Soissonnais que contrôle la peuplade gauloise des Suessions.
Au Xe siècle, l'ancien château aurait été détruit. Le nouveau château est construit plus à l'ouest près de la forêt sur une butte. Le village s'installe à son pied. Le fort devient puissant, protège de nombreux monastères ou villages et lève des impôts féodaux.
Au XIe siècle, sous Nivelon Ier (mort vers 1072), la seigneurie comprend une partie des forêts de Compiègne (alors nommée forêt de Cuise) et de Retz, Chelles, Couloisy, Croutoy, Haute-Fontaine, Jaulzy, Saint-Etienne, Retheuil, Montigny-Langrain, Taillefontaine, Mortefontaine, etc.
Pierrefonds est le chef-lieu de la plus grande des six châtellenies du duché de Valois. Le roi Louis XIII dépêche en 1616 un corps spécial commandé par Charles de Valois pour assiéger Pierrefonds, puis le cardinal de Richelieu demande la destruction du château.
On rend la justice à Pierrefonds jusqu'en mars 1780, date à laquelle elle est transférée à Villers-Cotterêts.
Station thermale à partir du Second Empire
Le village, devenu ville d'eaux sous le nom de Pierrefonds-les-Bains, connut un fort engouement au Second Empire, avec la restauration du château, et au début de la Troisième République avec la construction de la gare ferroviaire. Pierrefonds compta alors jusqu'à 9 hôtels et 200 000 visiteurs annuels, une fréquentation réduite de moitié au début des années 2000.
Le village fut également connu, au début du XXe siècle, pour sa production de poteries de grès et leurs remarquables glaçures à cristallisations étoilées. La fabrication, débutée en 1903, cessa en 1986. Les pièces restent très recherchées par les collectionneurs.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1914 1919 Adolphe Clément-Bayard Industriel 2001 en cours Michèle Bourbier Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Pierrefonds compte 2 033 habitants (soit une augmentation de 5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 4 894e rang au niveau national, alors qu'elle était au 4 729e en 1999, et le 73e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Pierrefonds depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2006 avec 2 039 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,2 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 20,6 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 21,7 %, plus de 60 ans = 15,8 %) ;
- 48,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 15,2 %, 30 à 44 ans = 21,4 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 22,2 %).
Héraldique
Les armes de Pierrefonds se blasonnent ainsi :
d'azur au château du lieu d'argent, accompagné de quatre fleurs de lys d'or, ordonnées deux en chef et deux aux flancs
Jumelages
- Zwingenberg (Allemagne) depuis 1968
- Pel (Mali)
- Pierrefonds-Roxboro (Québec)
- projet de jumelage avec Huahine (Polynésie française, îles Sous-le-Vent). Ce projet est lancé fin 2008 par le sénateur Richard Tuheiava et la maire de Pierrefonds.
Monuments et lieux de visite
Le château de Pierrefonds
Article détaillé : château de Pierrefonds.L'église Saint-Sulpice
L'église Saint-Sulpice est classée depuis 1885[6],[7].
Histoire
Saint-Sulpice le Pieux était archevêque de Bourges et conseiller de Clotaire II qui le prit comme aumônier et le fit évêque en 624. Vers 1060, Nivelons premier fait édifier une église collégiale dédiée à Saint-Sulpice où il établit un chapitre de chanoines. A cette époque, il existait deux autres églises à Pierrefonds : la chapelle Saint-Mesne, vieille et trop petite, et l’église Saint-Jacques. De cette église romane ne subsiste aujourd'hui que la crypte.
Sur cette fondation fut construite l'église supérieure qui a été remaniée à différentes époques. Le lanternon couronnant la masse du clocher porte la date de 1557. Une restauration importante a été réalisée pour réparer les dégâts occasionnés par les bombardements de la première guerre mondiale.
Architecture et décoration
La crypte
Elle comprend trois vaisseaux terminés par une abside en hémicycle. La diversité du voûtement souligne les liaisons transversales marquées par les voûtes d'arêtes alors qu'ailleurs, l'extrémité des trois vaisseaux est couverte en berceau. Vers l'est ils se terminent en cul-de-four. L'accès à la crypte se faisait par deux escaliers droits dont l'un - au sud - est encore accessible actuellement. On remarquera les chapiteaux romans de vaisseaux.
L'église
Le plan terminal est assez particulier dans la mesure où la position du clocher déroge des plans traditionnels. Situé non en façade où à la croisée d'un transept, celui de Pierrefonds est au bout de la nef gauche et a certainement été édifié avant celle-ci. Les fenestrages aveugles que l'on peut voir, dont la proportion et le décor sont du XIVe ou XVe siècle, n'ont été réalisés que pour établir une centaine symétrie entre les nefs. Le lanternon couronnant la masse du clocher est daté de 1557. Il est construit sur le mode italien de la Renaissance et il comprend une cloche dédiée à Marie mise en place à la même époque. Certains polychromes, ont été réutilisés comme, par exemple, la barrière entoure la cuve baptismale laquelle est un travail du XVIe siècle illustrant le baptême du Christ. Le retable de pierre du XVIe, actuel autel de la vierge, était à l'origine polychrome et ses niches animées par des sculptures aujourd'hui disparues. La construction de cet élément, assez tardive, masque une porte d’accès au clocher qui porte qui - au XIIe siècle - devait probablement se situer à l’extérieur du bâtiment, les nefs actuelles n’étant pas construites. L’autel principal du chœur en marbre rouge d’Italie et la chaire sont du XVIIIe siècle et reprennent les motifs traditionnels de cette époque (moulures en chapeau de gendarmes, feuilles d’acanthe, coquilles…). La grande toile illustrant l'épisode biblique de la fuite en Égypte, don d’un artiste de Pierrefonds, est également un bon témoin des recherches picturales des écoles de peinture de l’époque. A la fin du XIXe une pendule électrique avait été la première horloge publique mise en place dans le village. Malheureusement, son mécanisme n'est plus opérationnel depuis longtemps.
L’orgue
En 1978, l'église a été dotée d'un nouvel orgue qui est une fidèle reconstitution d'un orgue de l’époque de Louis XVI.
Les peintures
Actuellement nous ne sommes pas en mesure de donner des précisions concernant la date exacte, le ou les auteurs de ces peintures. Elles dateraient du XVe siècle et correspondraient, pour deux d’entre elles, à l’École de Giotto. Elles ont été données à l’église par une vieille famille de Pierrefonds et ont été restaurées en 1996 par le Centre de recherche et de restauration des musées de France grâce à des fonds apportés par les paroissiens, la municipalité, le département et le ministère de la Culture.
Détails rares
Principalement sur la façade nord, à l'extérieur, on retrouve des rangées de bâtons gravés dans la pierre. Ce sont des marques correspondants aux inhumations. Chaque groupe de stries figurait donc les membres d'une famille dont on n'avait célébré les funérailles en ce lieux. Enfin, au début du XIXe siècle, toutes les routes, places, chemins de la commune étaient de terre battue. La première amélioration de cet état a été le pavage du parvis de l'église offert par un généreux donateur.
Personnalités liées à la commune
Plusieurs écrivains ont vécu à Pierrefonds.
- Carlo Bugatti
- Lucien Lacaze : journaliste, amiral, haut fonctionnaire et académicien français
- Corot, Paul Huet (1803-1869), Eugène Lavieille (qui avait souhaité être impliqué dans les travaux de restauration du château) sont venus peindre à Pierrefonds, réalisant des vues du château. Ainsi, une Vue du château de Pierrefonds (vers 1840-1845), peinte par Corot se trouve au musée des Beaux-arts de Quimper.
- Michel Zévaco (1860-1918), écrivain, auteur de la série "Les Pardaillan" a vécu dans la commune.
- Eugène Viollet le Duc, architecte
- Caroline Séverine, femme écrivain et journaliste, épouse Guebhard, née le 27 avril 1855 à Paris. Meurt en avril 1929 à Pierrefonds.
- Pouvanaa Oopa, député RDPT de Polynésie française, originaire de Huahine, arrêté en octobre 1958, passe trois années assigné à résidence à La Roseraie (1964-67) après une période d'emprisonnement.
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Graves, Cantons d'Attichy et de Compiègne Volume X, éditions Res Universis (Paris), 1991 ; réédition du Précis statistique sur le canton d'Attichy et du Précis statistique sur le canton de Compiègne de Louis Graves, parus dans l'Annuaire de l'Oise en 1836
Liens externes
- Office du Tourisme de Pierrefonds
- Historique de la commune de Pierrefonds
- Les dossiers de l'Inventaire du patrimoine culturel sur le patrimoine industriel de l'arrondissement de Compiègne
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Pierrefonds en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er novembre 2010
- Notice no PA00114804, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Site consacré à l'église Saint-Sulpice
Catégories :- Commune de l'Oise
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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