- Noailles (Oise)
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Noailles Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Beauvais Canton Noailles (chef-lieu) Code commune 60462 Code postal 60430 Maire
Mandat en coursBernard Villeneuve
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays de Thelle Démographie Population 2 675 hab. (2007) Densité 266 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 60 m — maxi. 225 m Superficie 10,04 km2 Noailles est une commune française située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Noailles est de par son histoire fortement marquée par le passage de la route nationale 1, qui relie Paris à Calais, par Beauvais (aujourd'hui RD1001) et autour de laquelle s'est construit le centre-bourg. Elle est également le point de départ de la RD2 qui dessert le Pays de Bray, vers l'ouest, de la RD115 en direction de Chaumont-en-Vexin, au sud-ouest et enfin de la RD137, qui bifurque vers Mouchy-le-Châtel puis la vallée du Thérain, et se prolonge en RD44 vers Cauvigny.
- Relief
Le site de Noailles se caractérise par des reliefs modestes mais marqués. A 90 mètres d'altitude, le centre du bourg se situe en effet au pied de l'extrémité-est de la cuesta du Bray, qui se prolonge encore vers le sud-est au-dessus de Cauvigny puis d'Ully-Saint-Georges. Ainsi, en prenant la direction du sud, vers la commune de Sainte-Geneviève, la route gravit une solide pente, qui conduit sur le plateau de Thelle, à 200 mètres d'altitude. A l'est, le quartier de Longvillers est traversé par le ru de Boncourt, qui en fait le point le plus bas de la commune, à 74 mètres. La butte du bois de Larris, sur les pentes de laquelle s'adosse l'église Saint-Lucien, surplombe le quartier, à 116 mètres. Vers l'ouest, le relief s'élève doucement vers les villages de Tillard et de Silly, et atteint 176 mètres au-dessus du quartier de Boncourt, vers la Montagne de Boncourt.
- Hydrographie
La commune est traversée par le ru de Boncourt, qui rejoint le ruisseau le Sillet (affluent du Thérain) au Moulin de Conflans. Un ancien marécage s'étendait au sud-est entre le site de l'ancienne fonderie et le bois d'Epermont.
Jumelage
- Grossenenglis (Allemagne)
Histoire
Alors que Beauvais subit de plein fouet la crise du textile, les édiles beauvaisiens décident de rénover la route de Paris sur le tronçon « La Croix » de Sainte-Geneviève à Beauvais pour un coût de 50 000 livres.
Afin d'éviter de traverser les marais vers la Planquette ou Framicourt, le nouveau tracé s'écarte de l'ancienne voie passant par Tillart, relais de poste traditionnel et place de marché, pour passer par les terres du duc de Mouchy, Philippe de Noailles, entre Longvillers et Boncourt. La famille de Mouchy descend d’une branche cadette de la maison de Noailles, originaire de Noailles, en Limousin.
Longvillers et Boncourt, deux quartiers actuels de Noailles, sont alors les deux villages d’une même paroisse, séparés par un intervalle d’environ douze cent mètres. Longvillers, ou Lonvillers, Longuivillers (Longovillare), sur l’ancienne route de Beauvais à Mouchy, est le chef-lieu où se situe l’église. Boncourt, simple hameau au sud-ouest, est sur une autre vieille route appelée le « Chemin des Rouliers » par laquelle on franchit la montagne Sainte-Geneviève.
Un nouveau relais de poste est bâti par André Blainville en 1750 près du passage du Sillet, à « Blainville », dit-on aussitôt. Parallèlement, le duc de Mouchy, comte de Noailles, fait bâtir, au lieu où le chemin de Mouchy en Normandie traverse la nouvelle route, une ferme-auberge, dite « de Boncourt » ou « Maison Neuve » ou encore « hôtel de Noailles ». L’emplacement choisi n’est pas quelconque. Il peut être interprété comme un premier lien tendant à réunir Boncourt à Longvillers.
En février 1751, le comte de Noailles, considérant le très mauvais état des chemins vers Tillart et jugeant que le marché ne s’agrandira plus, obtient des lettres patentes pour ouvrir un autre marché à Mouchy. L’entreprise échoue mais le 16 juin 1757, il adresse au Roi une nouvelle requête, pour déplacer le marché de Tillart à Boncourt. Il obtient ses lettres patentes en mai 1760 ; celles-ci sont enregistrées dès le 28 août et le 14 janvier 1761, un arrêt du Parlement de Paris les rend exécutoires : le comte est autorisé à construire des Halles. Les halles de Tillart sont aussitôt démontées et le comte les fait transporter et installer près de sa ferme, au lieu qu’on appelle alors déjà « Noailles » quoiqu’il n’y ait encore que cette seule maison, au carrefour des routes de Paris et de Normandie – les actuelles rues de Paris et Arnaud-Bisson.
En même temps il fait des concessions à ceux qui voudraient élever d’autres édifices. L’idée directrice n’est pas seulement de construire le long de la route, mais aussi de réunir Boncourt à Longvillers, donc de créer un nouveau noyau servant de liaison. Entre 1760 et 1776, les alentours de la ferme se couvrent de constructions et c’est entre 1776 et 1790 que la progression est la plus forte : 27 immeubles.
Entre temps, André Blainville est décédé le 28 mars 1761. François Pelletier lui succède et la Poste aux Chevaux est alors ramenée à la ferme de Noailles dont il tient l’auberge. La ferme, l’hôtel, le marché et les halles, la Poste aux Chevaux et aux Lettres, les concessions de terrain par le comte… Les conditions sont réunies pour la naissance de Noailles…
Toutefois ces nouveaux intérêts ne furent pas créés sans nuire à ceux qu’ils déplaçaient ; il y eut des éclats violents et soutenus ; l’animosité durait encore lorsque la révolution éclata. Mais les habitants de Noailles parvinrent à introduire leur village au nombre des municipalités au détriment de Longvillers, ancien chef-lieu.
Si les actes officiels de 1789 disent encore « Noailles paroisse de Longvillers », on voit dès 1790 Noailles reconnu Commune, érigé en chef-lieu de canton dans le procès-verbal de délimitation des districts.
Le nom de « Noailles » l’emporta encore en 1794, lorsque la Convention ordonna de changer jusqu’aux appellations qui pussent conserver des traces du gouvernement royal. Le conseil de la Commune, craignant qu’une nouvelle dénomination compromette l’existence du lieu, se borna alors à déclarer que « Noailles devait être anéanti en son nom », mais il ajouta que « ce nom ne s’effacerait pas aisément, parce qu’on est trop familiarisé avec lui, de sorte que la commune y est très embarrassée ». Le soin fut donc laissé à l’administration centrale d’imposer un autre titre … qui n’en fit rien.
Noailles fut desservi par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, le Chemin de fer de Hermes à Beaumont. Cette ligne de 32 km, qui fonctionna de 1879 à 1959, avait une gare à Noailles.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Mars 2008 Béatrice Marre PS Maire mars 2008 Bernard Villeneuve SANS ETIQUETTE Maire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Noailles compte 2 675 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 3 762e rang au niveau national, alors qu'elle était au 3 488e en 1999, et le 51e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Noailles depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1999 et en 2007 avec 2 675 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,7 %, 15 à 29 ans = 20,2 %, 30 à 44 ans = 23,6 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 14,3 %) ;
- 51,3 % de femmes (0 à 14 ans = 23,2 %, 15 à 29 ans = 18,1 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 18,4 %, plus de 60 ans = 18,1 %).
Lieux et monuments
L’Hôtel de Ville
Le registre des délibérations de la « Municipalité de Longvillers-Boncourt et Noailles en dépendant » fut ouvert par le Maire PELLETIER le 6 février 1792, mais ce n’est qu’en 1835 que fut lancé le projet de construction d’une mairie définitive pour la ville de Noailles.
Le mérite du projet revient à la Vicomtesse de Noailles. Par lettre de Paris en date du 20 janvier 1835, celle-ci offrit à la Municipalité de lui faire concession gratuite et perpétuelle des deux premières travées de la plus grande des Halles pour qu’un Hôtel de Ville y fût édifié. Le 8 mai 1835, l’architecte Constant DUVAL, de Beauvais, déposa le projet qu’on lui avait demandé d’établir. Les devis furent approuvés par le Ministère de l’Intérieur le 29 janvier 1836 et les travaux, rondement menés. Un second architecte, M. DARDAILLON, intervint pour les consoles, profils, chapiteaux extérieurs au-dessus du sol du premier étage.
Le 7 juin 1901 furent approuvées les délibérations municipales concernant les plans de l’architecte LAFFINEUR, de Beauvais, dans le cadre du projet de travaux de remise en état de la grande salle de l’étage et de réaménagement du rez-de-chaussée. L’Hôtel de Ville rompit alors ses derniers liens avec les halles de sa naissance et acquit l’aspect extérieur que nous lui connaissons aujourd’hui.
Le Relais de Blainville
Le nouveau relais de poste, construit par André Blainville vers 1750 sur le nouveau tracé de la route de Calais à Paris, devait initialement s’appeler « Boncourt », comme l’avait ordonné le Roi par un brevet du 12 août 1755, Mais cette dénomination ne fut jamais suivie d’effet : le relais était en effet situé sur le territoire de… Ponchon. Comment dès lors l’appeler « Boncourt » ? Le nom de son constructeur, André Blainville, s’imposa comme plus simple et plus juste. Il faudra d’ailleurs attendre 1838 pour que le plan cadastral mette les choses au point : le relais de Blainville à Noailles. Aujourd’hui, malgré le passage du temps, Blainville n’a rien perdu de son identité, le bâti ayant conservé toute son authenticité. Un caractère auquel la ville de Noailles est attachée et veille à préserver.
L’Eglise Saint-Lucien
Issu d’une illustre famille de Rome, consacré évêque vers 250 par le pape saint Clément qui l'envoya dans les Gaules avec saint Denis et saint Rieul afin d'évangéliser ces contrées, Saint-Lucien fut le premier évêque de Beauvais. Vers 290, l'empereur romain Dioclétien imposa une persécution dans tout l'Empire et le préfet local, ayant appris les conquêtes de l'Evangile dans le Beauvaisis, décida d'y mettre un terme. Sur la colline de Montmille, Saint-Lucien fut battu de verges puis, devant son refus persistant de renier sa foi, un soldat lui trancha la tête. La légende raconte que Saint-Lucien alors se releva, prit sa tête dans ses mains, et marcha vers la ville de Beauvais. Ayant traversé la rivière du Thérain à Miauroy sur un drap miraculeusement raidi sous ses pieds, il s'arrêta à environ un quart de lieue de Beauvais, semblant indiquer ainsi l'emplacement où il voulait que son corps fût inhumé.
L’Eglise de Noailles, comme 25 autres églises et paroisses du diocèse, est dédiée à Saint-Lucien. Située à l’extrémité nord-est de la commune, sur les pentes du bois du Larris, dans le quartier de Longvillers, elle avait conféré à ce dernier, lorsqu’il était avec Boncourt l’un des deux hameaux de la même paroisse, le statut de chef-lieu.
Le clocher, couvert d’ardoises, a été bâti en 1557, mais les moellons dont sont faits les murs de la nef, et qu’on extrayait encore au début du siècle dans le bois du Larris, sont pour certains, dans le mur nord de la nef, appareillés en « opus spicatum », disposition qu’on retrouve dans un certain nombre d’églises du Beauvaisis au… XIe siècle.
Le quartier de Boncourt
Boncourt, quartier historique de Noailles, a su conserver au fil des années son iden-tité et son charme alors même que la vocation urbaine du centre-ville s’est affirmée.
On y remarque l’architecture de ses maisons : ainsi d’une demeure à encorbellement du XVIe siècle, au début de la rue Mignon, ou de l’ancien café-tabac, qui présente toutes les caractéristiques des ensembles édifiés dans le centre de Noailles sous l’impulsion du duc de Mouchy dans le dernier tiers du XVIIIe siècle : appareil de pierre et de brique, bandeau soulignant le niveau, encadrement, rythme et module des ouvertures…
La place elle-même ne s’est jamais départie de son caractère central dans la vie du quartier, bien que sa physionomie ait évolué : elle fut longtemps plus boisée, les plantations étant exploitées pour les habitants, et la mare qui y existait fut comblée après la Seconde Guerre mondiale (cf. photo).
Avant d’être « couvert » vers 1907 pour élargir la route, le rû de Boncourt affleurait le long de la place. Sa source, il la prend au « Bassin de la Fontaine », derrière le lavoir (cf. plan ci-après).
De nombreux lavoirs ont été établis sur son cours, fréquentés non seulement par les habitants de Noailles mais aussi par ceux des communes voisines. Ceux construits au Pré Haré ou à Leuillère tombèrent en ruine, mais celui de Boncourt, au contraire, a été restauré en 1981 : on calcula alors que sa cuve avait été construite en 1834 tandis que la charpente datait de 1845.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 13 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 13 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 13 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Noailles en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 13 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 13 novembre 2010
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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