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Montataire
La cité Louis-Blanc ; au fond, le château et la collégiale Notre-Dame.Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Arrondissement de Senlis Canton Canton de Montataire Code commune 60414 Code postal 60160 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Bosino
2008-2014Intercommunalité Communauté de l'agglomération creilloise Démographie Population 12 265 hab. (2007) Densité 1 151 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 26 m — maxi. 110 m Superficie 10,66 km2 Montataire est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie. Ses habitants se nomment les Montatairiens.
Sommaire
Géographie
Montataire se situe à 50km au nord de Paris, au sud du département de l'Oise.
Elle est aisément accessible par la route : autoroute A1 Paris-Lille et par la RN 16.
En transports collectifs, la ville est desservie par le rail : ligne SNCF Paris-Nord correspondance à Creil puis ligne Creil-Beauvais (Gare de Montataire : 1re station en venant de Creil) ou bus ligne N°3 de la STAC (Service de transports de l'agglomération Creilloise) à partir de la gare de SNCF de Creil.
Montataire se situe près du confluent de la rivière le Thérain et l'Oise.
La ville basse se trouve le long de la vallée du Thérain de chaque côté des deux rives. La ville haute se trouve sur un plateau urbanisé à partir des années 1960 mais où se situent depuis plusieurs siècles le château, l'église et le cimetière.
Activité économique
Montataire est une commune industrielle avec quatre principales entreprises :
- Akzo Nobel, entreprise produisant des laques et peintures[1]
- Arcelor, entreprise produisant des tôles d'acier laminées[2]
- Goss international, entreprise produisant des rotatives d'imprimerie[3]
- Still, entreprise produisant des engins et chariots élévateurs[4]
Histoire
Les origines du nom
La situation géographique de Montataire, avec un plateau surmontant la vallée, à la confluence de l’Oise et du Thérain, a fait de ce site un endroit stratégique. C’est pourquoi il a toujours été occupé et qu’il s’est ensuite fortement industrialisé.
Elle est traversée par la rivière le Thérain qui se jette dans l’Oise à Creil et qui lui a donné son nom. En effet, Montataire est un dérivé du latin « Mons ad theram » qui signifie, « la montagne près du Thérain ». Le nom de la ville changea plusieurs fois : - "Mont a terre" pour ses montées (vers les plateaux du haut) - Puis "Montataire" dont le nom est le même aujourd'hui.
Les origines
Montataire a été habitée au moins depuis le mésolithique (période moyenne de l’âge de pierre entre le paléolithique : âge de la pierre taillée et le néolithique : âge de la pierre polie).
De l’époque gauloise, une torque d’or a été découverte à Montataire. Elle figure aujourd’hui au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale. Ce bijou appartenant à un dignitaire gaulois a été mis au jour par des ouvriers qui travaillaient à la construction de la voie ferrée inaugurée par le Baron de Condé en 1846.
Il apparaîtrait que Jules César ait séjourné avec ses troupes sur le territoire de Montataire.
Des fouilles ont également permis de découvrir un cimetière mérovingien regroupant 292 sépultures du Ve au VIIe siècle. Des sarcophages sont toujours visibles au-dessus de la fontaine du jubilé.
XIe siècle
Construction du château et de l'église
Au XIe siècle, Hugues de Clermont fait construire le château et l’église qui seront remaniés à plusieurs reprises. Au XIIe siècle, le château est fortifié et un mur d’enceinte est bâti autour de la ville pour se protéger des attaques. À partir du XVe siècle les Madaillan acquièrent le château, le reconstruisent, bâtissent les écuries puis l’embellissent. En 1846, le Baron de Condé l’achète, le restaure et en écrit l’histoire[5].
Vers 1095, Pierre l'Ermite, aurait séjourné à Montataire, dans une maison troglodyte, peu avant son départ pour la première croisade, à laquelle participait Renaud de Montataire, qui fit fortifier le château et construire l'église.
XIVe siècle : la révolte paysanne des Jacques
En mai 1358 a lieu la Jacquerie, révolte paysanne qui durera un mois. Elle est menée par Guillaume Calle qui établit son quartier général à Montataire. Ce soulèvement contre la noblesse devait gagner près de 15 départements actuels et se soldera par la mort de 20000 paysans[6].
Après la Révolution, les murs d’enceinte de la ville sont détruits.
Si, à Montataire, on vit de la culture, de l’élevage et du commerce, comme partout en France, le XIXe puis le XXe siècle sont ceux de l’industrialisation. On peut citer notamment des fabriques de boutons, de sabots, de chaussettes, de lunettes, de corsets, de cidre, une papeterie…
L'industrialisation
En 1792 est créée l’usine, qui, rachetée par Les frères Mertian, deviendra l’usine des forges puis successivement Usinor, Sollac puis Arcelor, usine sidérurgique.
De nombreuses industries s’implantent à Montataire, notamment : la Cima Wallut qui produisait des machines agricoles, Brissonneau et Lotz devenues par la suite Chausson où étaient fabriqués des véhicules automobiles et des locomotives, l’usine Still-Saxby où sont fabriqués des chariots élévateurs, les établissements Voirin devenus Harris-Marinoni, puis Heidelberg et enfin Goss, spécialisés dans la fabrication de rotatives…
Le développement de ces entreprises et le besoin de main-d’œuvre constant ont entraîné un accroissement de la population important, d’où la construction de nouveaux quartiers dans la ville.
Ce furent tout d’abord les Cité Mertian et Louis Blanc vers 1880, puis les cités Jules Uhry, Jules Guesde, Jean Biondi et enfin le quartier des Martinets dans les années 1960.
Le XXe siècle a aussi été celui des conflits
Lors de la seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupent la ville, les usines, le château, et les Jeunesses hitlériennes l’école Joliot-Curie. Les habitants de Montataire se sont illustrés, nombreux, dans la Résistance à l’État nazi. Maurice Mignon, « le colonel Théo » dirige le Détachement Valmy qui regroupe les résistants des villes de Montataire, Nogent, Creil et ses environs. Beaucoup furent déportés à cause de leur appartenance à des réseaux de résistance, pour sabotage, mais aussi pour raisons politiques.
Pendant la guerre d'Algérie, les habitants et le conseil municipal expriment, dès 1961, leur opposition au conflit, réclament des négociations pour l’autodétermination et pour le cessez-le-feu qui sera effectif le 12 mars 1962.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1994 en cours Jean-Pierre Bosino PCF Ouvrier, militant syndical 1983 1994 Maurice Bambier PCF Ouvrier, militant syndical, Conseiller général du Canton de Montataire (1976-1994)
Décédé en fonction1966 1983 Robert Trin PCF 1945 1966 Marcel Coene PCF Ouvrier, militant syndical
Décédé en fonction, Suspendu en 1951-19521938 1945 Fernand Fournier SFIO 1919 1938 Auguste Génie SFIO Ouvrier métallurgiste, militant syndical 1904 1919 Jules Emile Marie Daussin Parti radical 1895 1904 Dominique Fauré-Hérouard Parti radical 1892 1895 Emile Guénin Parti radical 1886 1892 Maxime Barbier Parti radical 1878 1886 Célestin Marcel Hérouard Parti radical 1870 1878 Condé, Georges Ferdinand (Baron de) 1832 1870 FRÖHLICH, André Directeur des Forges 1830 1832 POIRÉE, Louis 1824 1830 LOBERAYE, Charles Eustache Chatelain 1804 1824 BOUCHEREZ, Joseph président de l’assemblée cantonale de Creil 1797 1804 DUFOUR, Laurent 1793 1797 MENESSIER, Jean 1790 1793 POIRÉE, François Toutes les données ne sont pas encore connues.
Les maires sont élus, sauf de 1804 au début de la IIIe République où les maires sont nommés par le pouvoir central.Intercommunalité
Le 20 mars 1965 est constitué le DUAC : District Urbain de l’agglomération creilloise, regroupant Montataire, Creil, Nogent-sur-Oise et Villers-Saint-Paul.
En application de la loi Chevènement n° 99-586 du 12 juillet 1999 créant les communautés d’agglomérations, le DUAC est transformé en CAC : la Communauté de communes de l'agglomération creilloise le 17 décembre 2001, devenue Communauté de l'agglomération creilloise en 2011.
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Montataire compte 12 265 habitants (soit une augmentation de 2 % par rapport à 1999). La commune occupe le 749e rang au niveau national, alors qu'elle était au 736e en 1999, et le 10e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Montataire depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1975 avec 13 166 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,1 %, 15 à 29 ans = 22 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
- 51,9 % de femmes (0 à 14 ans = 21,3 %, 15 à 29 ans = 21,6 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 17,7 %).
Lieux et monuments
- Château du XIIe siècle, remanié jusqu'au XIXe siècle.
- Église Notre-Dame
- Monument aux morts
- Monument aux déportés
- Monument à toutes les victimes de la guerre d'Algérie
- Parc urbain public
- Nécropole mérovingienne.
Manifestations annuelles à Montataire
- Mi-mars : Grand Prix cycliste
- Mai : Festival danses et musiques du monde
- Ascension : Foire, braderie et marché
- 13 juillet : Spectacle pyrotechnique et bal populaire
- Août : fête foraine
- Fin août : Fête de la Libération de la ville et fête des centres de loisirs
Personnalités liées à la commune
- M. Alain Blanchard, conseiller général du canton de Montataire, vice-président du conseil général de l'Oise (Parti communiste français). M. Blanchard est l'ancien maire de la commune voisine Saint Leu d'Esserent. Ancien salarié EDF.
- M. Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire depuis 1994 (Parti communiste français). Ancien dirigeant syndicaliste CGT. Ancien ouvrier de l'usine Chausson de Creil-Montataire.
- Maurice Borrel, graveur médailleur, né à Montataire.
- Mme Viviane Claux, conseillère régionale de Picardie (Parti communiste français), habitant Montataire, également syndicaliste CGT entreprise Arcelor
- M. Michel Françaix, député (Parti Socialiste) de la troisième circonscription Creil-Méru, maire de Chambly.
Jumelages
- Dheisheh (Palestine)
- Finsterwalde (Allemagne)
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- le site de la ville de Montataire
- le site des élus socialistes de Montataire
- Montataire sur le site de l'Institut géographique national
- http://membres.lycos.fr/monsadtheram/ Le site de l'association Mons ad Theram qui présente des vues anciennes de la ville de Montataire
- Les dossiers de l'Inventaire général du patrimoine culturel sur le patrimoine industriel de Montataire
Notes et références
- Akzo Nobel Home
- ArcelorMittal> Home
- Goss International
- STILL France: Chariot élévateur, Magasinage, Intralogistique
- Arcelor Le château est désormais la propriété de la société
- Source : Archives municipales de Montataire et direction de la Communication de la mairie de Montataire (Tel. 00 33 44 64 44 44).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 26 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Montataire en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
Catégorie :- Commune de l'Oise
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