Catenoy

49° 22′ 09″ N 2° 30′ 41″ E / 49.3692, 2.5114

Catenoy est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.

Géographie

Histoire

Toponymie

La commune a eu pour nom: Castenetum vers 1010, Castenoix, Catte Noix en 1726. Le nom du village signifie chategner.

L'Antiquité

Au sommet du "Bois des Côtes", César avait installé son camp lors de l'affrontement avec les Bellovaques. (Le bois des côtes ne deviendra un bois que lorsque la colline sera boisée au XVII^e siècle siècle par le duc de Bourbon, seigneur de Clermont.

Le Moyen Âge

Les évêques-comtes de Beauvais avaient leur résidence d'été à Catenoy avant que celle-ci ne fut transférée à Bresles. Le bourg fut dévasté en 1358, lors de la Jacquerie. Le château détruit ne fut pas reconstruit. Cette révolte se termina dans la plaine entre Catenoy et Nointel, au lieudit le Champ de Bataille, où les troupes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, massacrèrent ou pendirent plusieurs centaines de révoltés. Leur chef, Guillaume Cale, fut attiré à Clermont et y eut la tête tranchée. Arnoul Guenelon, à la tête des gens du village, reçut une lettre de rémission du Régent. Un marché fut institué à Catenoy, afin de relever les ruines des tragiques événements. En 1361, le roi Jean la Bon confirme cette institution qui est à l'origine de la foire Saint Michel le 29 septembre. Elle a lieu maintenant le 1er dimanche d'octobre.

Le XVII^e siècle

Le 16 janvier 1673, les héritiers de Nicolas Thibault vendirent à Louis de Béchamel, marquis de Nointel, les fiefs de Courcelles, Fayel et Luchy.Catenoy fut au canton de Sacy le Grand de 1790 au 15 octobre 1801, puis à celui de Bailleul-le-Soc jusqu'au 17 mars 1803. Depuis cette date il fait partie du canton de Liancourt.

Le XIX^e siècle

En 1801, une grave épidémie de variole fut arrêtée grâce à la vaccination qui venait d'être répandue dans le pays par La Rochefoucauld-Liancourt, et dont le maire, Prévot, s'était fait l'ardent propagandiste. En 1815, d'un tumulus, au camp César, renfermant 22 squelettes humains de l'époque préhistorique, fut extrait des aiguilles en os, pointes de flêches et débris de poterie. Dans le camp, il a été trouvé en 1823, des haches de bronze, ustensiles, médailles, lampes, un anneau de succin (ambre jaune) et un collier en or formé de grains du volume d'une noisette. D'après Graves, on devait trouver des vestiges au lieudit la Pierre Miron.

Le XX^e siècle

Après la Première Guerre mondiale, un important cimetière militaire est établi à Catenoy. Il a reçu encore, en 1965, 500 corps de victimes des derniers conflits.

• Le quartier Saint Antoine, l'usine proche et l'ancien hameau de Saint Vaast, qui eut jadis une chapelle et un cimetière, sont maintenant réunis au village.
• L'ancien hameau du Fayel, également réuni au village, signifie lieu où poussent les hêtres.
• Villers fut ainsi nommé parce qu'il dépendait de la maison de Villers Saint Paul. Ses habitants ont longtemps relevés de Choisy la Victoire.
• Courcelles

Le hameau est situé dans le prolongement du château de Nointel dont les seigneurs y avaient de grands biens, à preuve la liste des biens d'émigrés vendus dans la commune de Catenoy, tels que le " pavillon blanc", le "pavillon rouge" et autres terres et maisons sis à Courcelles. Courcelles a eu une chapelle dédiée à St Jean. La tour de la ferme a conservée ses voûtes du temps où elle était manoir.

• Luchy

La ferme de Luchy et ses dépendances appartenaient en 1789 au prince de Bourbon Condé.

Administration

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Catenoy compte 1 089 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 8 691^e rang au niveau national, alors qu'elle était au 7 983^e en 1999, et le 142^e au niveau départemental sur 693 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Catenoy depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1999 avec 1 093 habitants.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,7 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

• 50,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,6 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 21,9 %, plus de 60 ans = 12,6 %) ;
• 49,3 % de femmes (0 à 14 ans = 20,3 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 21,6 %, plus de 60 ans = 14,8 %).

Lieux et monuments

• Église Saint Michel et Saint Vaast

Eglise du XII^e siècle. La façade, le clocher, le chœur et le nord du transept sont du XIIème. L'intérieur est couperosé par l'humidité car les murs côté Est et sud sont au-dessous du niveau des terres avoisinantes. La cloche a été refondue à Paris au XIX^e siècle. Au-dessus de la porte d'entrée, on peut voir les armes d'Etienne René Potier de Gesvres, évêque de Beauvais en 1728, cardinal en 1756. Au blason de l'évêque sont joint ceux de son père Léon Potier, duc de Gesvres et ceux de ses frères. Le chœur renferme le tombeau de l'amiral Jean de Chepoix, mort à Catenoy au XIVème, alors qu'il sortait de la forteresse de Creil où il avait été retenu prisonnier au cours de la guerre de Cent Ans. L'église est classée depuis 1913.

• La commanderie de Saint Antoine

Elle relevait de l'ordre hospitalier de St Antoine de Thébaide, fondé en 1095, par Gaston de Vallière et son fils Gérin. Il soignait les malades atteints du "mal des ardentsé" ou "feu de St Antoine", maladie produite par l'usage de seigle ergoté. La chapelle importante, que nous voyons aujourd'hui au quartier St Antoine, est transformée en bâtiment agricole. Elle date du XVème. La chapelle est enclavée dans une ferme, ancien logis de la commanderie, à laquelle on accède par une porte charretière en arc subaissé. Dans l'arc est le blason de l'ordre hospitalier de Saint Antoine. Malgré quelques adaptations modernes, le logis est accosté d'une tour, en pierre jusqu'au 1er étage et en brique ensuite. Elle renferme un escalier à vis sans rampe ayant une main courante creusée dans la cage circulaire même. Dans le logement sont demeurées les grandes cheminées aux vastes hottes, et les murs très épais datant de l'origine de l'établissement.

• Cimetière militaire

Nécropole nationale entretenu aux frais de l'État par le Ministère des anciens combattants. D'une superficie de 6830 m², il contient 1752 corps.

Personnalités liées à la commune

Guibert de Nogent chroniqueur de la première croisade Guibert de Nogent est né un samedi saint, veille de Pâques près du village de Catenoy dans le Beauvaisis. Les historiens contemporains peinent à fixer l'année de naissance de Guibert. Comme le fait remarquer Labande, n'eut été de son autobiographie, nous ne saurions que peu de choses de l'homme si ce n'est que c'était un samedi veille de Pâques[1]. D'apès l'analyse faite par François Guizot, ce serait le 15 avril 1055. Pour Benton, il serait né en 1064, pour d'autres vers 1053; Rubenstein de son côté plaide pour un compromis et pointe vers 1060

Il est issu de la noblesse baroniale picarde

Voir aussi

• Liste des communes de l'Oise

Notes et références

Liens externes

• Catenoy sur le site de l'Institut géographique national

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