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Voie rapide
Les voies rapides ou voies express sont des routes de type autoroutier avec chaussées séparées d'au moins 2 voies dans chaque direction et comportant des accès dénivelés (échangeurs, pas d'accès direct). Leurs caractéristiques techniques peuvent être légèrement moins bonnes que pour des autoroutes, mais la vraie différence tient au statut juridique qui leur est attribué.
La notion française d'autoroute est très difficile à traduire dans d'autres pays, parce qu'elle fait plus référence à un statut juridique qu'à des caractéristiques techniques définissant un type d'objet routier. On ne sait jamais si on compare des autoroutes entre elles ou des autoroutes et des routes express.
Sommaire
France
La notion de voie rapide n'existe pas formellement en droit français. Le statut de routes express est défini par le code de la route articles L151-1 à 5. Il désigne des routes avec chaussées séparées d'au moins 2 voies dans chaque direction et comportant des accès dénivelés (échangeurs, pas d'accès direct). Ce statut est affecté par décision de l'État (un décret avant fin 2007, aujourd'hui un arrêté ministériel ou préfectoral), et peut concerner les voies nationales, départementales ou communales. Ces portions à chaussées séparées sont souvent mises en place pour permettre le dépassement dans de bonnes conditions des poids lourds par les véhicules légers.
Les routes express bénéficient :
- d'une vitesse généralement limitée à 110 km/h (100 km/h en cas de pluie, art. R413-2 du code de la route) ;
- de caractéristiques techniques moins bien adaptées à la vitesse que sur les autoroutes (par exemple normes géométriques moins tendues, absence de bande d'arrêt d'urgence, absence de clôture, gestion des obstacles en accotement moins exigeante) ;
- de niveaux de service spécifiques, par exemple en matière de fréquence de surveillance, de rapidité d'intervention pour le déneigement ;
- d'une signalisation de direction basée sur les mêmes couleurs, vert et blanc, que celle des autres routes.
Bien qu'elles soient interdites aux véhicules lents, vélos et piétons, la présence d'une voie alternative n'est pas systématique.
Le panneau C107, carré bleu bordé de blanc avec une silhouette de voiture blanche, qui désigne une route à accès réglementé, peut être utilisé en entrée de route express : il n'est cependant pas spécifique à ce type de route.
Rocades et périphériques
Dans le cas du contournement d'une ville, on parle de « rocade », de « périphérique », de « déviation d'agglomération ». La plupart de ces portions sont gratuites, bien que cela ne soit pas systématique.
Le boulevard périphérique de Paris
Surnommé « Périph' », ce boulevard est une voie rapide particulière. Il est doté de chaussées séparées et d'échangeurs permettant que les intersections ne s'y fassent pas à niveau, mais la circulation y est soumise à la priorité à droite (les véhicules circulant doivent laisser la priorité aux véhicules entrants). De fait, la circulation se fait sur les deux voies de gauche afin de ne pas être gêné par les véhicules entrants. Cet usage est contraire à l'habitude : le code de la route qui impose la conduite sur le bord le plus à droite en temps normal, mais sur le périphérique, la voie de droite est explicitement indiquée comme voie de sortie, le nom de la porte suivante étant mentionné (cf. article R412-9 du code de la route). La vitesse est limitée par dérogation à 80km/h, cette limitation de vitesse n'étant normalement plus prévue par le code de la route.
Région Bretagne
En Bretagne administrative, jusqu'à l'ouverture récente de l'autoroute A84 provenant de Normandie, il n'y avait aucune autoroute mais uniquement des voies rapides. On raconte couramment que la raison remonte au traité d'union de la Bretagne à la France, Anne de Bretagne y aurait exigé que la circulation reste libre dans sa province. En réalité, il semble que la gratuité remonte à l'époque du Général De Gaulle qui aurait souhaité compenser par la gratuité l'éloignement et la situation enclavée de la région.
Dans les années cinquante, conscients que la région a accumulé de graves retards de développement et que son désenclavement est devenu primordial, un comité d'étude et de liaison des intérêts Bretons (CELIB) se forme sous l’autorité de René Pleven. Modernisation de l’agriculture, industrialisation, équipement universitaire et plan routier sont au menu.
Il faut attendre 1968 pour qu'un plan routier soit mis en place par l'État qui souhaitait, sous la vive impulsion des élus régionaux, désenclaver la région. Les autoroutes étant d'un coût trop élevé, il fut décidé de simplement réaménager les axes existants pour les porter à 4 voies. Peu à peu ces axes sont portés au niveau des autoroutes : bitumage d'une bande d'arrêt d'urgence (et marquage T1 inversé correspondant), suppression de la plupart des carrefours à niveaux (voie perpendiculaire traversant la chaussée, qu'on trouve encore à certains endroits).
Ce plan comprend :
- la Route nationale 12 reliant Rennes à Brest en passant par Lamballe, St-Brieuc, Guingamp et Morlaix
- la Route nationale 165 reliant Nantes à Brest en passant par Vannes, Lorient et Quimper
- la Route nationale 166 reliant Vannes à Ploermel
- la Route nationale 24 reliant Rennes à Lorient
- la Route nationale 137 reliant Nantes à Saint-Malo en passant par Rennes
- la Route nationale 157 permettant de relier la Bretagne à l'autoroute A81 au niveau du péage de La Gravelle.
Toutes ces voies rapides sont en cours de transformation vers des autoroutes, principalement dans l'objectif de mise aux normes.
Espagne
En Espagne, ce type de voie est appelé Autovía et se distingue des autoroutes appelées Autopistas car ces dernières n'acceptent que les véhicules automobiles tandis que les Autovia acceptent tout type de véhicule.
Voir aussi
Liens externes
- Définition du terme "voie express" et caractéristiques sur WikiSara
- Fiche détaillée de la liste des voies rapides françaises sur WikiSara
- Portail de la route
Catégorie : Infrastructure routière
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