- Noyon
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Noyon
Façade occidentale de la cathédrale de NoyonAdministration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Compiègne Canton chef-lieu du canton de Noyon Code commune 60471 Code postal 60400 Maire
Mandat en coursPatrick Deguise
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Noyonnais Site web Site officiel de la ville de Noyon Démographie Population 14 240 hab. (2007) Densité 791 hab./km² Gentilé Noyonnais, Noyonnaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 36 m — maxi. 153 m Superficie 18 km2 Noyon est une commune du département de l'Oise, chef-lieu de canton dans la région Picardie, en France.
Ses habitants sont les Noyonnais. Le nom jeté des habitants de Noyon est ché fryian d'Nwéyon.
Sommaire
Géographie
Données générales
- Sur la rivière Oise.
- Connexion entre le canal latéral à l'Oise, le canal du Nord et celui de Saint-Quentin.
- Avant la création des départements, en 1789, Noyon est administrativement rattachée à l'Île-de-France.
Communes limitrophes
Histoire
L'agglomération antique
Autrefois, certains auteurs ont placé à Noyon, la Noviodunum Suessionum, oppidum principal des Suessions, où Jules César établit son camp avant de se tourner vers les Bellovaques (La Guerre des Gaules, II, 12). Mais cette hypothèse a été abandonnée depuis longtemps.
Son nom antique est en réalité Noviomagus. Cette ville a été fondée à l'époque romaine. Elle faisait partie de la cité des Viromanduens. C'était une petite ville qui bénéficiait de sa position à proximité de la vallée de l'Oise.
Au Bas-Empire, la ville est protégée par une fortification. Elle est le siège d'un commandement militaire (préfecture des lètes de Condren, cf. la Notitia Dignitatum).
La ville épiscopale
En 531, saint Médard y déplace le siège de l’évêché de la civitas Viromanduorum.
À l'époque mérovingienne, l'évêché de Noyon bénéficie de sa proximité avec Soissons, qui fut l'une des capitales du royaume franc et des palais voisins.
Né en Limousin vers 588, l’orfèvre Éloi devint monétaire de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert Ier avant d’être élu évêque de Noyon (641). Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, il accueillit sainte Godeberthe comme moniale à Noyon. Il meurt en 659/660.
- Charlemagne y est sacré roi des Francs en 768 ;
- En 891 après avoir pillé Balâtre, Roye et Roiglise, les vikings font subir le même sort à Noyon.
- Hugues Capet y est sacré roi des Francs le 3 juillet 987.
- Les évèques de Noyon comptent au nombre des Pairs ecclésiastiques du royeaume de France.
La ville médiévale et moderne
Jusqu'à la Guerre de Cent Ans, le comté ecclésiastique de Noyon a un rôle stratégique entre le domaine royal (l'Île de France), les terres des comtes de Vermandois et des seigneurs de Boves-Coucy. La ville bénéficie d’institutions communales dès 1108 : la charte lui est concédée par l’évêque et confirmée plus tard par le roi[1].
Au début du XIVe siècle, Jean de Meudon est chanoine de Noyon.
En 1363, Noyon est transmis comme apanage à la maison de Bourgogne et restera composante du duché jusqu'à Charles Quint.
Traité de Noyon du 13 août 1516 entre François Ier et Charles Quint (la France obtient le Milanais mais abandonne Naples). L'empereur restitue finalement le duché de Bourgogne à la France en 1544 au traité de Crépy-en-Laonnois.
La ville est définitivement rendue à la France après le traité du Cateau-Cambrésis en 1559.
En 1592 Henri IV prit la ville.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Noyon durant la Première Guerre mondiale
La ville est prise dès septembre 1914 lors de l'offensive allemande passant par la Belgique et se rabattant sur Paris.
Septembre/octobre 1914, après la bataille sur la Marne et lors de la course à la mer, le front se stabilise dans la vallée de l'Oise en aval de Noyon.
Mars 1917 : L'Armée allemande réduit son front entre Arras et Soissons et évacue Noyon.
Lancée le 21 mars 1918, le flanc sud de l'Offensive Michael conduit les troupes allemande à Noyon. La ville est à nouveau prise par les forces allemandes (bataille de Noyon du 23 au 25 mars). Les violents combats à proximité (du Mont-Renaud du 26 au 30 avril) entraîneront sa destruction par bombardement par les Français eux-mêmes[2] afin de limiter les capacités logistiques allemandes. La bataille sur le Mont-Renaud sera rude afin d'y barrer la route de Paris par la vallée de l'Oise et de conserver un point d'observation sur la région. Une photo d'archive[3] montre fin août 1918 la colline du Mont-Renaud totalement dénudée, ne laissant paraître que restes d'arbres dont ne restent que les troncs noircis, totalement démunis de leurs feuilles et branches. Le château qui s'y tenait a lui disparu. Le 57e régiment d'infanterie de ligne s'est illustré dans cette zone.
Le 30 août 1918 : Noyon sera définitivement libérée lors de l'offensive de libération alliée de l'été 1918 partie du Matz le 10 août.
De cette époque, François Flameng, peintre officiel de l'armée, nous a laissé de nombreux croquis et dessins de ces lieux. Ils parurent dans la revue L'Illustration à l'article "Le Récit en mars 1917".
Noyon durant la Seconde Guerre mondiale
Juin 1940 : Combats le long du Canal du Nord et dans la ville.
Nouvelle occupation allemande.
Libération en septembre 1944, par la 3e armée américaine de George Patton après quelques combats retardateurs au Mont-Renaud.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1888 Ernest Noël Gauche républicaine 1925 Jules Magnier 1935 Adrien Lhomme URD 1940 Succession de délégations spéciales 1940 Augustin Baudoux URD 1944 Adrien Lhomme URD 1947 Achille Granthomme 1959 Paul Boutefeu 1965 Pierre Dubois RPR 1989 Bertrand Labarre RPR 2002 Pierre Vaurs UDF 2008 Patrick Deguise PS Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Noyon compte 14 240 habitants (soit une diminution de 2 % par rapport à 1999). La commune occupe le 643e rang au niveau national, alors qu'elle était au 616e en 1999, et le 6e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Noyon depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1999 avec 14 465 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,1 %, 15 à 29 ans = 22,7 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 18,1 %, plus de 60 ans = 18,7 %) ;
- 52,4 % de femmes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 20,4 %, 30 à 44 ans = 17,9 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 22,7 %).
Héraldique
Les armes de Noyon se blasonnent ainsi : d'argent à la fasce de gueules
Lieux et monuments
- La Cathédrale Notre-Dame : la cathédrale romane, dans laquelle Charlemagne puis Hugues Capet avaient été couronnés, fut ravagée par un incendie en 1131. De 1145 à 1235 fut ainsi édifiée l'une des premières grandes églises gothiques (gothique primitif).
- Bibliothèque du chapitre
- Fontaine du Dauphin érigée en 1771
- Musée Jean Calvin[9]
- Musée du noyonnais[10]
- Musée métiers anciens et traditions rurale[11]
etc.
Ville fleurie : Noyon a obtenu 3 fleurs, attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[12].
Personnalités liées à la commune
- Guillaume d'Ercuis
- Pierre Tempête religieux et principal du collège de Montaigu qualifié par Rabelais de fouetteur d'enfants
- Jean Calvin y est né le 10 juillet 1509
- Paschal de l'Estocart né à Noyon, en 1539 ou 1540 est un compositeur français contemporain du réformateur Jean Calvin.
- Jacques Sarazin y est né en 1588 ou 1592, sculpteur
- Etienne Aubert, évêque de Noyon devenu Innocent VI Pape (1352-1362)
- François de Maucroix (1619-1708), poète et littérateur, le meilleur ami de La Fontaine, né à Noyon
- Antoine-Henri de Bérault-Bercastel, chanoine d’Ourscamps, historien et poète
- Ernest Noël
- Antoine Galland (1646?-1715) y fit toutes ses études secondaires et y apprit le latin, le grec et l'hébreu. Orientaliste, arabophone, traducteur des Mille et Une Nuits.
Jumelages
Voir aussi
- Communes de l'Oise
- Liste des évêques de Noyon
- Anciennes communes de l'Oise
- Traité de Noyon signé entre Charles Quint et François Ier
Liens externes
- Site officiel de la ville de Noyon
- Noyon sur le site de l'Institut géographique national
- Noyon sur le site du Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Noyon sur le site du recensement de 1999 de l'Insee
- Site de la Société historique, archéologique et scientifique de Noyon
- Les dossiers de l'Inventaire général du patrimoine culturel sur la commune de Noyon
Notes et références
- Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 18 André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la
- ISBN 2-84253-966-4 Jean-Yves Bonnard, Didier Guénaff, Le Mont-Renaud, un rempart sur la route de Paris , Editeur : Alan Sutton, Octobre 2003, 128 p.
- SPA 62 w 2250 intitulée "Mont-Renaud, Oise, troupes françaises en position, 29 08 1918, Jacques Ridel -
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 3 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 3 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 3 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Noyon en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 3 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 3 novembre 2010
- http://www.ville-noyon.fr/Le-musee-Jean-Calvin.html
- http://www.ville-noyon.fr
- http://fermepattedoie.fr
- « Le palmarès des villes et villages fleuris », dans Le Courrier picard édition de l'Oise, 5 juillet 2008
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