- Boran-sur-Oise
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Boran-sur-Oise
DétailAdministration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Senlis Canton Neuilly-en-Thelle Code commune 60086 Code postal 60820 Maire
Mandat en coursJean-Jacques Dumortier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes la Ruraloise Démographie Population 2 108 hab. (2007) Densité 187 hab./km² Gentilé Boranais, Boranaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 24 m — maxi. 103 m Superficie 11,25 km2 Boran-sur-Oise est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie. Ses habitants sont appelés les Boranais et Boranaises[1].
Sommaire
Géographie
Boran-sur-Oise est situé au sud du département de l'Oise, à la limite du Val-d'Oise, sur la rive droite de l'Oise, à une distance orthodromique de 35 km au nord de Paris, et non loin de l'unité urbaine de Persan / Beaumont-sur-Oise[2]. Boran est une commune membre du Parc naturel régional Oise-Pays de France, créé par décret du 13 janvier 2004[3]. Les principaux axes routiers concernant Boran sont la RD 603 en provenance de Creil par la vallée de l'Oise, avec contournement du village par l'est, et la RD 924. Orienté dans un sens est-ouest, elle relie Senlis, Chantilly, Gouvieux, Boran et Chambly, respectivement Persan. Une route secondaire, la RD 118, relie Boran à Crouy-en-Thelle et Neuilly-en-Thelle au nord-ouest. Il n'existe pas de liaison routière directe vers le sud et la capitale. Le GR 1A traverse Boran, en provenance de Noisy-sur-Oise au sud, et à destination de Blaincourt-lès-Précy - Maysel pour liaison avec le GR 11A au nord.
Sur le plan des transports en commun, Boran est desservi par un point d'arrêt non géré situé sur la ligne ferroviaire de Pierrelaye à Creil, desservi à raison d'un train toutes les heures en heure de pointe et un train toutes les deux heures en pleine journée. Aucun train vers Paris n'est proposé ; il faut changer de train à Persan-Beaumont[4]. En outre, Boran est desservi par une ligne d'autocars du réseau départemental Sud-Oise, la ligne n° 9 pour Chantilly par Gouvieux. Du lundi au vendredi, elle propose trois allers et cinq retours, ainsi que des renforts en période scolaire, y inclus le samedi. Le prix de l'aller-retour est de € 3,00[5]. À noter finalement la présence d'une halte nautique sur l'Oise, près du centre-bourg, récemment aménagé. Tout au sud, une écluse intercepte la rivière, sur une dérivation de l'Oise formant une île artificielle.
Une petite partie du territoire communal se situe sur la rive gauche de l'Oise, à l'est ; s'y trouvent une zone de captage d'eau potable et le « marais du Lys », classé ZNIEFF type 1 n° national 220013844 sur 287 ha[6], faisant également partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du 6 février 1970[7]. Le bourg est bâti à un endroit ou la vallée de l'Oise est rélativement large, en plaine, à une altitude variant entre 30 m et 40 m, alors que le point le plus bas de la commune est à 24 m. Près du bourg, le terrain monte très progressivement vers le plateau de Thelle, alors que les coteaux sont plus abruptes vers le nord, en s'approchant de Précy-sur-Oise. Le point culminant, à 103 m, se situe à l'extrémité nord-ouest du territoire communal, sur le plateau. Ce dernier est marqué par les grandes surfaces agricoles et la rareté des arbres, malgré la présence de quelques petits bois, dont « la Remise des Chênes » entre dans une autre ZNIEFF type 1, « Bois des Bouleaux et Remise des Chênes (Vallée de la Bosse) », n° national 220013791[8].
Boran-sur-Oise compte sept communes limitrophes, dont deux appartiennent au département du Val-d'Oise : Bruyères-sur-Oise et Asnières-sur-Oise. Deux des communes limitrophes ne se situent pas dans la vallée de l'Oise : Crouy-en-Thelle et Morangles, situées en pays de Thelle tout comme Précy-sur-Oise[9].
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 à ce jour Jean-Jacques Dumortier Directeur d'entreprise Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Boran-sur-Oise compte 2 108 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 4 723e rang au niveau national, alors qu'elle était au 4 301e en 1999, et le 69e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Boran-sur-Oise depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1990 avec 2 141 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est égale à la population féminine.
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,2 %, 15 à 29 ans = 18,7 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 23,8 %, plus de 60 ans = 13,7 %) ;
- 50 % de femmes (0 à 14 ans = 16,8 %, 15 à 29 ans = 18,7 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 20,5 %).
Héraldique
Les armes de Boran-sur-Oise se blasonnent ainsi :
Losangé de gueules et d'argent ; au chef d'or chargé d'un écusson de sable à dextre et de l'inscription « BORAN » en lettres capitales du même à senestre.
Lieux et monuments
Monuments historiques
Boran-sur-Oise compte trois Monuments historiques classés ou inscrits.
- Église Saint-Vaast, place de l'Église (classée Monument historique par arrêté du 12 mars 1942[15]) : L'édifice est orientée sud-est - nord-ouest. La construction de la nef avec deux bas-côtés sur cinq travées s'est échelonnée de 1195 au XIIIe siècle. S'y ajoute un transept ou chœur du XVe ou XVIe siècle, de deux travées, au chevet plat. Cet agrandissement a été financé par l'évêque de Beauvais. Chacun de ses trois vaisseaux est doté de son propre toit, dont la ligne de faîte suit l'orientation de celle de la nef. La façade orientale, ou autrement dit le chevet, présente ainsi une succession de trois pignons. À son extrémité nord, est accolée une tourelle d'escalier ronde, avec un toit conique en pierre de taille et percée de petites meurtrières. Les baies de la nef sont en cintre surhaussé et se situent au-dessus des piliers, comme on le trouve dans plusieurs églises du Valois de la fin du XIIe siècle. L'élégant clocher du XVe siècle de 49 m de haut s'élève au-dessus de la première travée du bas-côté nord, dont la voûte est d'origine. Son étage supérieur présente deux hautes baies géminées abat-son par face, et il est coiffé d'un toit pyramidal octogone orné de crochets, flanqué de quatre pinacles. Une tradition orale selon la partie supérieure du clocher aurait été bâtie par les Anglais est sans fondement. - Le pinacle à l'extrémité nord-est, plus important, sert en même temps de toit à la tourelle d'escalier. Une particularité de l'église est l'édicule octogonal au coin opposé de la façade occidentale, au toit pyramidal en pierre ; l'on suppose qu'il s'agit d'un baptistère de la fin du XIIIe siècle. La verrière centrale du chevet date de 1526 et est classée au titre des objets[16]; « le dessin est lourd, les physionomies tendent au trivial, la couleur manque de transparence. Bref le peintre cède trop à la tentation de frapper les yeux par le réalisme ». Les fonts baptismaux de plan octogonal datent des origines de l'église[17]. Ils sont classés tout comme un vestige de stalles du dernier quart du XVe siècle, orné sur les côtés de branches de chêne[18]. Puis, l'église abrite dix statues et statuettes classés Monuments historiques, pour la plupart du XVe siècle, représentant la Vierge, la Vierge à l'enfant, un ange et des saints. Finalement, une cloche de 1560 est également classée[19]; elle arbore l'image de Saint-Vaast, patron de la paroisse[20],[21].
- Château de Boran, rue du Château (façades, caves et toitures, portail d'entrée, communs, pigeonnier, et murs de clôture du domaine inscrits Monuments historiques par arrêté du 21 mai 2007[22]) : Entre 1716 et 1721, Marie Madeleine de la Vieuville, comtesse de Parabère, donna de somptueuses fêtes au château du temps qu'elle fut maîtresse de Philippe d'Orléans. Ce château, peut-être du XVIe siècle, a été remplacé par une résidence de campagne au XVIIIe siècle, remaniée et remise au goût de l'époque au cours des années 1850. Les caves, dont une est voûtée d'ogives, pourraient être des vestiges du précédent château[22]. Le corps de logis principal ne comporte qu'un rez-de-chaussée sur un sous-sol surélevé, avec des hauts combles à la française. L'entrée, accessible par un escalier d'honneur à double révolution, se situe dans un corps central saillant, surmonté d'une double lucarne au fronton entrecoupé, percé d'un oculus. Deux rangées de pilastres encadrent les fenêtres de la lucarne. Aux deux extrémités, la façade de sept travées est précédée de pavillons latéraux, dont celui à l'est se cache derrière une aile en retour d'équerre ajoutée postérieurement. Elle comporte un étage, et son architecture s'adapte à celle du logis principal, ce qui n'est pas tout à fait le cas d'une seconde aile latérale à l'arrière, côté ouest. Les façades sont entièrement traitées en pierre de taille. Deux tours rondes sur la façade arrière ne sont visibles depuis la cour d'honneur que par leurs toits en poivrière. - Le colombier est assez éloigné du château ; il se situe sur un terrain vague au nord de la rue du Pilori et est en mauvais état.
- Ferme de Morancy, chemin de Morancy, à l'extérieur du village au nord (inscrite Monument historique par arrêté du 29 octobre 1941[23]) : Maison forte dans le « grave et fier style du XIIIe siècle » servant de logis à une exploitation agricole, dont les autres bâtiments sont plus récents. Le manoir est d'une forme presque carrée, s'élève sur quatre niveaux et est couvert d'un toit à quatre versants. L'extrémité nord-ouest est flanquée par une tour d'escalier ronde, percée d'étroites meutrières. Le premier étage (si l'on ne compte pas l'entresol) est l'« étage noble », avec des fenêtres geminées rectangulaires surmontées d'un oculus et circonscrites par des ébrasements en tiers-point de la muraille. À l'intérieur, des bancs sont ménagés dans l'épaisseur des murs. Le rez-de-chaussée, l'entresol et le second étage ne comportent que des petites fenêtres rectangulaires[20], dont une grande partie est bouchée. Au niveau du second étage, elles se succédaient initialement à courtes intervalles, ce qui n'est pas sans évoquer un chemin de ronde. Les trois portes extérieures sont toutes de petites dimensions.
Autres éléments du patrimoine
- Le pont de l'Oise : Jusqu'au 31 mars 1841, la traversée de l'Oise à Boran se faisait par un bac en face du parc du château, un peu plus au nord. Il a alors été remplacé par un pont suspendu en bois, suivant un projet en discussion depuis le début du XVIIIe siècle. La construction du pont avait été adjudiqué à Donatien Marquis, propriétaire à Chambly, qui obtint en contrepartie une concession lui conférant le droit de prélever des péages pendant une durée de quarante-neuf ans. Dès 1853, la lourde charpente du pont s'affaisait, et il a dû être démonté et reconstruit, avec remplacement des tiges de fer par des câbles. La mise en service de la voie ferrée et du chemin de halage avait par ailleurs engendré une diminution du trafic à travers du pont. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, le pont a failli disparaître à deux reprises. D'abord, le concessionaire s'opposa à son démontage préventif ; puis, les Allemands, voulant le faire sauter, changèrent finalement d'avis. La perception des pèages cessa le 1er avril 1890, après l'échéance de la concession, et le pont en bois fut remplacé par un pont en fer. Ce dernier n'a pas duré longtemps. Démoli à titre préventif au début de la Première Guerre mondiale et remplacé par un nouveau pont définitif en 1926 seulement, le troisième pont fut détruit à son tour par les Français à l'approche des Allemands en juin 1940, puis par les Allemands peu avant la Libération. Le pont actuel a été construit en 1946. Ce quatrième pont suspendu, sans compter les ponts provisoires pendant les deux guerres mondiales, a dû être interdit à la circulation des poids lourds en 1995[21]. Il vient d'être restauré.
- La plage de l'Oise, sur la rive gauche : Au moment de l'instauration des congés payés et du Front populaire, la commune de Boran prit l'initiative de faire construire sur la berge de l'Oise un ensemble nautique destiné aux loisirs et à la détente. Une piscine est construite le long de la rivière, ainsi qu'un énorme tobbogan. La plage de Boran devint rapidement très populaire et fut assidument fréquentée, considérée comme l'une des plus plages fluviales par le guides touristique de l'Oise. Sa proximité rélative d'avec la capitale en fit une destination de week-end appréciée, qui contribua au développement des commerces du village. Depuis longtemps à l'abandon, le site a été racheté en 2005 par la commune, avec l'intention de lui redonner vie[21]. Les bâtiments en béton armé résolument modernes pour l'époque ont mal vieillis et tombent en ruines ; et rien ne s'est passé sur place depuis l'acquistion par la commune.
Notes et références
- Boran-sur-Oise (60820) sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises. Consulté le 3 novembre 2011. Cf.
- Composition de l'unité urbaine 2010 de Persan - Beaumont-sur-Oise sur INSEE. Consulté le 1er novembre 2011. Code de l'unité urbaine : 00459 ; cf.
- Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 sur DREAL Picardie. Consulté le 3 novembre 2011. Cf. [PDF]
- Fiche horaire provisoire pour l'horaire annuel 2012, mise à jour le 31/10/2011 sur TER Picardie. Consulté le 3 novembre 2011. [PDF]
- Horaire de la ligne 9 sur Oise mobilité. Consulté le 3 novembre 2011. [PDF]
- Présentation de la znieff Marais du Lys sur DREAL Picardie. Consulté le 3 novembre 2011. Cf.
- Vallée de la Nonette sur DREAL Picardie. Consulté le 3 novembre 2011. Cf. [PDF]
- Présentation de la znieff Bois des Bouleaux et Remise des Chênes (Vallée de la Bosse) sur DREAL Picardie. Consulté le 2 novembre 2011. Cf.
- Geoportail. Consulté le 3 novembre 2011. Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 26 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Boran-sur-Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Église, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Verrière, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Fonts baptismaux, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Stalle, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Cloche, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Eugène Müller, « Quelques notes sur les cantons de Creil et Chambly : § 14 (Boran) », dans Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 4e série, vol. II, 1897-98, p. 214-217 [texte intégral (page consultée le 2 novembre 2011)]. Cf.
- Église classée du 13ème siècle / Le Pont / La plage sur Boran-sur-Oise (site officiel). Consulté le 3 novembre 2011. Cf.
- Château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ferme de Morancy, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Bibliographie
- Joseph Depoin et Jean Vergnet, Boran : le village, le prieure : Chartes et documents, Beauvais, Imprimerie Départementale de l'Oise, 1924, 348 p.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Boran-sur-Oise sur le site de l'Institut géographique national
- Boran-sur-Oise sur le site de l'Insee
- Site officiel de Boran-sur-Oise
Catégorie :- Commune de l'Oise
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