- Milly en Gâtinais
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Milly-la-Forêt
Pour les articles homonymes, voir Milly (homonymie).Milly-la-Forêt Administration Pays France Région Île-de-France Département Essonne Arrondissement Évry Canton Milly-la-Forêt (chef-lieu) Code Insee abr. 91405 Code postal 91490 Maire
Mandat en coursFrançois Orcel (UMP)
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de l'École (siège) Démographie Population 4 728 hab. (2006) Densité 140 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 60 m — maxi. 135 m Superficie 33,80 km² Milly-la-Forêt (prononcé [miji la foʁɛ] ) est une commune française située à cinquante et un kilomètres au sud-est de Paris dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France. C'est le chef-lieu du canton de Milly-la-Forêt, le siège de la communauté de communes de la Vallée de l'École, du parc naturel régional du Gâtinais français et du doyenné de Milly-la-Forêt.
Village gaulois dès 285 av. J-C, lieu de naissance de Saint Wulfram vers l'an 640, le domaine fut ensuite offert aux seigneurs méritants par les rois de France. Ruinée par les anglais au XIVe siècle, elle fut rebâtie et fortifiée par Louis Malet de Graville au XVe siècle, dotée d'une des plus importantes foires franciliennes. Centre agricole et commerçant, sur le passage de la route de Lyon jusqu'au XVIIIe siècle, elle perdit peu à peu de son intérêt à mesure que les axes routiers et ferroviaires s'en écartaient. Elle devint alors dès le milieu du XXe siècle un lieu de villégiature pour les parisiens et les artistes, dont Jean Cocteau et Christian Dior. C'est aujourd'hui un pôle touristique important du département, la capitale des herbes aromatiques, à l'environnement préservé entre province et agglomération parisienne.
Ses habitants sont appelés les Milliacois[1].
Sommaire
Géographie
Situation
Occupation des sols en 2003 Type d'occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)Espace urbain construit 6,88 % 232,31 Espace urbain non construit 1,92 % 65,03 Espace rural 91,20 % 3081,51 Source : Iaurif[2] Milly-la-Forêt est située au sud de la région Île-de-France et de l'agglomération parisienne, à l'extrême sud-est du département de l'Essonne, au cœur de l'ancien pays du Gâtinais, aujourd'hui devenu région naturelle et parc naturel régional. Ses frontières est avec Arbonne-la-Forêt et sud-est avec Noisy-sur-École marquent aussi la frontière du département avec la Seine-et-Marne. La commune occupe un territoire arqué long de neuf kilomètres sept cent d'ouest en est et large de quatre kilomètres du nord au sud, totalisant une superficie de trois mille trois cent quatre vingt hectares. Ce territoire est encore majoritairement rural, 91,20 % des terres étant inoccupées, auxquels s'ajoute 1,92 % de terrains urbains non construits. Ainsi, la totalité des constructions sont implantées sur à peine sept pour cent du territoire au centre sud, le quart sud-ouest est intégralement consacré à l'agriculture comme l'arc entourant la route de Fontainebleau et la route de Corbeil d'est au nord. Enfin, le quart nord-ouest est couvert de la dense forêt communale et le quart nord-est par la forêt des Trois-Pignons, prémices de la vaste forêt de Fontainebleau. L'institut géographique national donne les coordonnées géographiques 48°24'11" N et 2°28'14" E au point central de ce territoire.
Située au point le plus resserré de la vallée de l'École qui traverse la commune du sud au nord par le centre-ville, le terrain s'élève rapidement à l'ouest et à l'est dans le massif des Trois-Pignons. Site commercial important dès le Moyen Âge, la commune est encore aujourd'hui à la croisée de nombreuses voix locales dont la route départementale 837 d'Étampes à Fontainebleau, 372 vers Melun, 948 vers Corbeil-Essonnes, 105 vers La Ferté-Alais, 16 vers Nemours et 410 vers Malesherbes.
Ville d'importance historique, touristique et gastronomique pour le département, Milly-la-Forêt est située à cinquante-et-un kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, vingt-cinq kilomètres au sud-est d'Évry, vingt-trois kilomètres au sud-est d'Étampes, trente-huit kilomètres au sud-est de Palaiseau, douze kilomètres au sud-est de La Ferté-Alais, vingt-trois kilomètres au sud de Corbeil-Essonnes, vingt-six kilomètres au sud-est d'Arpajon, trente kilomètres au sud-est de Montlhéry, trente-six kilomètres au sud-est de Dourdan et seulement treize kilomètres au nord-est de Malesherbes et dix-sept kilomètres à l'ouest de Fontainebleau. Quelques communes homonymes sont réparties sur le territoire, Milly est à deux cent cinquante-neuf kilomètres à l'ouest, Milly-sur-Thérain à cent vingt-sept kilomètres au nord-ouest, Milly-sur-Bradon à deux cent vingt-neuf kilomètres au nord-est et Milly-Lamartine à deux cent quatre-vingt quatre kilomètres au sud-est.
Hydrographie
La commune est traversée en son centre par la rivière l'École qui entre sur le territoire par le sud-est en matérialisant la frontière avec Oncy-sur-École et remonte droit au nord. Elle se dédouble dans le bois situé derrière le château pour former une île et alimente les anciennes douves avec un bras mort. Le cours poursuit vers le nord, sur la rive droite est installée une station d'épuration des eaux. Le ruisseau du Coul' d'Eau prend sa source à l'entrée de la rue Notre-Dame et remonte en souterrain vers le nord, le ruisseau éponyme alimente le lavoir puis se jette dans la rivière après un parcours de cent cinquante mètres. Un petit lac, nommé le « Coudret » marque la fin de la traversée de Milly-la-Forêt par la rivière, deux étangs se forment dans les cuvettes en centre-ville, devant le château et au cœur du quartier pavillonnaire. Un bras mort artificiel a été creusé sur la rive droite pour alimenter l'ancien lavoir de la Bonde. Quatre ponts permettent de traverser le cour d'eau, d'amont en aval, sur la rue du général De Gaulle, à la frontière avec Oncy-sur-École, le deuxième rue Langlois face au lavoir, le troisième rue Léopold Bédu et le dernier sur la rocade nord. Au nord, la rivière marque la frontière avec Moigny-sur-École.
Relief et géologie
Le terrain occupé par la commune s'étage entre soixante mètres au-dessus du niveau de la mer et cent trente-cinq mètres d'altitude. L'ensemble du centre-ville se trouve au point le plus bas, au niveau de la vallée relativement encaissée de la rivière, le terrain s'élève assez rapidement au nord-est avec la butte du « Monceau » et le début de la platière sablonneuse de Fontainebleau et du massif des « Trois-Pignons », l'altitude de cent trente mètres étant atteinte à seulement deux kilomètres à l'est du lit de la rivière. Il s'élève aussi rapidement à l'ouest sur la fin du plateau de Beauce séparant les vallées de l'École et de l'Essonne, l'altitude de cent mètres est atteinte seulement un kilomètre à l'ouest du lit de la rivière dans la forêt. Le village est ainsi installé au point le plus resserré de la vallée, elle s'élargit ensuite vers le nord. Le sous-sol milliacois est caractéristique du Gâtinais, constitué de sable blanc surmonté de calcaire et de blocs de grès érodés.
Communes limitrophes
Le territoire de Milly-la-Forêt est relativement étendu, il enserre au sud la commune d'Oncy-sur-École, du sud-est au nord-est, la commune est bordée par les communes seine-et-marnaise de Noisy-sur-École, Arbonne-la-Forêt et Fleury-en-Bière. Au nord se trouvent les villages de Courances et Moigny-sur-École, suivis au nord-ouest par Boutigny-sur-Essonne, à l'ouest par Maisse et au sud-ouest par Buno-Bonnevaux.
Climat
Article détaillé : Climat de l'Essonne.Milly-la-Forêt est située en Île-de-France et bénéficie d'un climat océanique dégradé aux hivers frais et étés doux, avec des précipitations régulières sur l'ensemble de l'année. En moyenne annuelle, la température s'établit à 10,8 degrés celsius, avec une moyenne maximale annuelle de 15,2°C et une moyenne minimale de 6,4°C. Le record de température la plus basse fût établi le 17 janvier 1985 avec -19,8°C. La moindre densité urbaine explique une différence négative de deux à trois degrés relevée entre Milly-la-Forêt et Paris. L'ensoleillement totalisant 1 798 heures est comparable à l'ensemble des régions au nord de la Loire mais moindre qu'au nord du département par la présence fréquente de nappe de brume à proximité de l'École, des champs et de sa vaste forêt. Enfin, les précipitations s'établissent à 598,3 millimètres annuels, avec une moyenne mensuelle proche de cinquante millimètres et une pointe à soixante-trois millimètres en mai.
Données climatiques à Milly-la-Forêt mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 0,7 1,0 2,8 4,8 8,3 11,1 13,0 12,8 10,4 7,2 3,5 1,7 6,4 Température moyenne (°C) 3,4 4,3 7,1 9,7 13,4 16,4 18,8 18,5 15,6 11,5 6,7 4,3 10,8 Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,6 11,4 14,6 18,6 21,8 24,5 24,2 20,8 15,8 9,9 6,8 15,2 Ensoleillement (h) 59 89 134 176 203 221 240 228 183 133 79 53 1 798 Précipitations (mm) 47,6 42,5 44,4 45,6 53,7 51,0 52,2 48,5 55,6 51,6 54,1 51,5 598,3 Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Brétigny-sur-Orge de 1948 à 2002[3],[4].Transports
L'École n'est pas une voie navigable mais sa vallée accueille une voie de communication importante depuis longtemps, aujourd'hui matérialisée par la route départementale 948 entre Milly-la-Forêt et Corbeil-Essonnes au nord, menant ainsi à la Seine. Site commercial important, Milly est ainsi au carrefour de nombreuses voies routières. Cette RD 948 se poursuit au sud-ouest pas la route départementale 410 vers Malesherbes et au sud-est par la route départementale 16 en Seine-et-Marne vers Nemours. Au nord-ouest part la petite route départementale 105 qui permet de rallier la vallée de l'Essonne à La Ferté-Alais. Milly-la-Forêt est enfin placée sur le tracé de la longue route départementale 837 qui parcourt tout le sud du département entre Milly et Étampes et se prolonge ensuite à l'ouest vers Dourdan sous le nom de route départementale 836 et les Yvelines où elle devient RD 936, elle mène aussi à l'est de Milly vers l'est à Fontainebleau sous le numéro RD 409. Fortement fréquentée, cette RD 837 a été déviée du centre-ville et forme sur trois kilomètres la rocade nord, trois giratoires matérialisant les entrées de ville. Enfin, au nord-est se trouve la route départementale 372 qui garde le même numéro en Seine-et-Marne et mène vers Melun. Elle est aussi le point de départ de la route départementale 1 vers le sud-ouest et de la route départementale 142 vers le sud-est.
Mis à part ces axes locaux, la commune est restée à l'écart des axes majeurs, l'autoroute A6 est ainsi à sept kilomètres plus à l'est et la gare la plus proche est celle de Maisse sur la ligne D du RER six kilomètres à l'ouest ou celle de Boutigny sur la même ligne à huit kilomètres au nord-ouest. La société d'autobus Cars Bleus est installée sur la commune, elle exploite au départ de la gare routière communale les lignes 284-01 à destination d'Avon, 284-02 vers Étampes, 284-03 vers Buno-Bonnevaux, 284-04 vers Étampes par La Ferté-Alais, 284-06 depuis Oncy-sur-École vers Évry et 284-07 vers la gare de Boutigny-sur-Essonne. Milly-la-Forêt est en outre située à trente-sept kilomètres au sud-est de l'aéroport Paris-Orly, soixante-huit kilomètres au sud de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, et pour l'aviation légère à sept kilomètres au nord-est de l'aérodrome de Buno-Bonnevaux.
Lieux-dits, écarts et quartiers
L'espace urbain n'étant pas très étendu, aucun quartier ne se détache vraiment. Cependant, les boulevards plantés installés à l'emplacement des anciens remparts marquent encore l'emplacement du centre-ville historique. Les habitations à l'extérieur sont ainsi placées dans les faubourgs, faubourg de Melun au nord, de Paris et Saint-Pierre à l'ouest, de Fontainebleau à l'est et Saint-Blaise au sud. La rocade au nord marque aujourd'hui l'extrémité de l'urbanisation. Trois zones d'activités sont implantées à l'écart du centre-ville, le Chênet à l'ouest, la Guichère à l'est et la Maison blanche au nord.
Au XVIIe siècle, plusieurs hameaux dépendant de Milly étaient encore cités, ils sont pour certains encore mentionnés dans le nom des rues, tel « Le Rousset » et « Saint-Pierre » sur la rive gauche de la rivière, « Saint-Laurent » à proximité de l'actuelle zone d'activité nord et à l'ouest. Les lieux-dits « Le Tertre », « Le Corbeau », la « Grange Rouge » et le « Rove » encore occupés par des fermes en exploitation.
Toponymie
Le premier nom du domaine était Maurillac en gaulois devenu Maureliacum en latin. Le toponyme Milly est relativement courant, il se rapporte le plus souvent à la présence antique d'une villa rustica possédée à l'époque gallo-romaine par un certain Milius ou Emilius. Ici, le nom fut importé en 1080 par le chevalier Adam de Milly, originaire de Milly-en-Beauvaisis et premier seigneur du lieu. Mais une charte datant de 651 mentionnait déjà l'appellation Melliacus. Au XIVe siècle fut ajoutée la précision du lieu donnant Milly-en-Gâtinais sans que ce ne soit officialisé. Sur requête du conseil municipal et par décret du 6 février 1948, il fut remplacé par Milly-la-Forêt, alors considéré plus « touristique » et pour la différencier de son homonyme Milly en Normandie.
Histoire
Les origines
D'après l'Histoire locale rédigées par Dom Guillaume Morin, historiographe du Gâtinais, le bourg de Milly aurait été fondé en l'an 285 avant Jésus-Christ par Dryus, quatrième roi des Gaules comme un centre d'initiation druidique, comme en témoigne aujourd'hui le menhir de la « Pierre droite ». À l'époque de la Gaule romaine, le village se trouvait alors sur la voie romaine aujourd'hui encore matérialisée par le chemin de Grimery, des médailles romaines retrouvées en 1825 et une pièce en or à l'effigie de Faustin de Rome. En 52 avant Jésus-Christ fut installé un camp romain à l'ouest de la rivière.
Domaine seigneurial
Au VIIe siècle, le domaine alors appelé Maurillacum appartenait à un certain Fulbert Ier, officier dans l'armée de Dagobert Ier, c'est ainsi que ce roi fut sacré en l'an 629 dans ce qui était alors le château de Forest. Le fils de ce Fulbert naquit en 647 et fut connu sous le nom de Wulfram de Sens. Reçu en 665 à la cour du roi Clotaire III et de la reine Bathilde, elle le persuada d'entrer dans les ordres. Cette même reine Bathilde œuvra à la création d'un Hôtel-Dieu dépendant de l'abbaye de Chelles. En 685, il légua alors la terre de Milly à l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle pour partir évangéliser la Frise, il devint ensuite archevêque de Sens. Charles Martel récupéra ces terres à la mort du saint, Milly entrait pour la première fois dans le domaine royal français.
Vers 860, la province de Gâtinais revint au comte d'Anjou, le domaine de Milly sortit du giron royal. Mais en 1068, Foulque le Rechin rendit la terre à Philippe Ier de France, le domaine fut alors cédé aux seigneurs méritants par le roi. Le premier d'entre eux fut Adam de Milly qui reçut le titre en 1080, son père étant alors vicomte de Sens. Vers 1100, sa veuve Élisabeth donna une partie du domaine située sur l'actuelle commune de Villiers-en-Bière au prieuré de Longpont. La famille de Milly obtint ses armoiries et sa devise en 1214 lorsque ses seigneurs Pierre et Guillaume de Milly se battirent au côté de Philippe Auguste pour défendre le royaume. En 1136, Guillaume de Milly donna ses terres à l'Église, ce qui permit la construction de la chapelle Saint-Blaise. En 1147, une nouvelle donation fut faite à l'abbaye de Barbeau. Un second Guillaume de Milly fit un nouveau don en 1175 à l'abbaye de Longpont avant d'épouser en 1180 Agnès de Nemours et de partir pour la cinquième croisade.
En 1283 et 1284, le roi Philippe le Hardi vint régulièrement chasser à Milly. Le domaine passa de main en main jusqu'en 1286 où Philippe le Bel l'offrit à son chambellan Hugues II de Bouville, le domaine comprenant alors le château de Forest et les terres de Mondeville et surtout l'érection en baronnie-pairie. En 1287, par la cession par Estienne de Sully des terres, Hugues de Bouville devint propriétaire de la totalité du domaine. Au début du XIVe siècle, il fonda le chapitre de Notre-Dame, confirmé en 1304 par l'archevêque de Sens Estienne Besquart. En 1320, Blanche de Bouville épousa au château Olivier de Clisson devant le roi Philippe le Long. En 1330, les paroisses de Saint-Pierre et de Notre-Dame furent réunies. En 1337, la terre appartenait à un certain Guillaume de Meullent, puis à son frère Jean de Meulan, évêque de Meaux, de Noyon puis archevêque de Paris. En 1356, suite à la défaite de Poitiers, la ville fut ravagée par des pillards et en partie rasée par les Anglais. En 1371, ce sont les troupes d'Édouard de Woodstock qui prirent la ville. En 1373, Isabelle de Meulan accorda aux Milliacois le droit de chasse sur les terres de la paroisse.
Époque moderne
Au XVe siècle, c'est l'amiral de France Louis Malet de Graville qui reconstruisit le château et entoura la ville de fortifications, percées de sept portes (l'une pour le château, puis porte Saint-Pierre, porte de Melun, porte de Fontainebleau, porte de Lyon, porte Saint-Jacques et porte aux Grenouilles) et obtint l'érection d'une halle en 1479[5]. À cette époque, le comté de Milly s'étendait sur les châtellenies de Fleury, Achères, Nainville, Boutigny et Cély.
Cette reconstruction se fit autour du quartier juif, communauté importante localement, à l'origine de la prospérité commerciale du bourg. En 1495, l'amiral de Graville institua une maîtrise à la collégiale Notre-Dame, complétée en 1497 par une ferme à Nangeville. Milly était alors le premier relais sur la longue route royale de Paris à Lyon, elle disposait donc d'un relais de poste. En 1598, Henri IV qui séjournait à Fontainebleau descendit à l'hôtel du Lion d'Or place du marché. À la mort de Gabrielle d'Estrées, il continua à passer par Milly, sur la route de Malesherbes pour se rendre chez sa maîtresse Henriette d'Entragues. L'importance commerciale de la commune décrut dès le XVIIe siècle lorsque Louis XIV décida de dévier la route de Paris à Lyon par Fontainebleau. En 1759, l'hôtel-Dieu fut reconstruit, mais en 1787, il ne disposait plus que de six lits. En 1781, le 19 août puis le 17 septembre, deux orages entraînèrent des inondations dans le faubourg Saint-Pierre. En 1792, les biens de l'hôtel-Dieu furent confisqués.
Histoire contemporaine
En 1831, au cours de la seconde pandémie de choléra, trente-neuf milliacois moururent des suites de la maladie. En 1857 fut institutionnalisée la fête patronale communale Saint-Pierre. Durant le conflit de 1870, des combats eurent lieu entre des francs-tireurs et les troupes prussiennes le 26 septembre, des habitants furent pris en otage et rendus contre une rançon de vingt mille francs-or. En 1871, une Kommandantur fut installée dans le château. Le 27 octobre 1895 fut inauguré l'hôtel de ville.
L'eau courante fut installée en ville le 30 août 1905 avec la construction d'un château d'eau sur l'actuel boulevard du Maréchal-Joffre. Le 1er avril 1910 démarra l'exploitation de la ligne de tramway Milly-Melun par la Société du TSM. Le 22 septembre 1912 fut inaugurée la gare de Milly sur la ligne de la CGB sur la ligne entre Arpajon, Étampes, Milly et Corbeil ouverte le 20 octobre. En 1915, les premier et quatrième régiments de zouaves installèrent leur centre de formation à Milly-la-Forêt avec près de trois mille soldats. En 1917, le centre d'instruction de Milly reçut les troupes américaines. L'année 1923 vit la halle bénéficier d'un classement aux monuments historiques, suivie en 1926 par la collégiale. Le 31 août 1930 se tint la Fête d'aviation de Milly. Le 31 juillet 1938 fut fermée la ligne de tramway vers Melun. Durant la seconde guerre mondiale, la plaine de Chanfroy, dans le massif des Trois-Pignons fut le théâtre d'exécutions d'otages perpétrées par la Gestapo de Melun. Le 21 juillet 1944, vingt-deux détenus y furent abattus, suivis le 17 août de quatorze camarades. Les corps ne furent retrouvés que le 7 décembre 1944 par des soldats américains. La ligne du CGB fut fermée le 1er juillet 1949 mais l'exploitation entre Maisse et Milly perdura jusqu'en 1953[6]. En mars 1955, Jean Cocteau, Milliacois d'adoption devint académicien[7]. Le 24 décembre 1960 fut inauguré par le sous-préfet et le sénateur Édouard Bonnefous le nouvel hôtel des Postes. En 2007, une parcelle de maïs transgénique fut découverte à Milly-la-Forêt[8].
Démographie
Évolution démographique
Site commercial important par sa halle et sa production agricole, située au carrefour d'axes routiers importants, Milly-la-Forêt fut tôt un bourg important à la limite de l'Île-de-France et de l’Orléanais. Dès le premier recensement des personnes intervenu en 1793, la commune comptait déjà mille six cent trente-sept Milliacois. Elle fut promue chef-lieu de canton dès la Révolution, et la population crût rapidement pour atteindre mille neuf cent cinq habitants au début du XIXe siècle. Après une perte de quatre vingt-dix personnes en six ans, la croissance reprit progressivement, dépassant les deux milles âmes en 1836, insensible à la guerre de 1870 dans sa progression mais connaissant une nouvelle baisse lors du recensement de 1881, en passant de deux mille trois cent six habitants à deux mille deux cent quatre-vingt, puis deux mille deux cent cinquante-quatre en 1891. La progression reprit pour atteindre deux mille trois cent soixante dix-neuf personnes en 1901, toutefois stoppée par les lourdes pertes de la Première Guerre mondiale, la population n'étant plus que de deux mille deux cent vingt-neuf hommes et femmes en 1921. Après un pic en 1926 à deux mille six cent quatorze personnes, elle décrut à nouveau dès 1931, chute aggravée par la Seconde Guerre mondiale pour atteindre le dernier point bas à deux mille cinq cent vingt-trois résidents en 1946, et croître rapidement ensuite, dépassant les trois mille Milliacois en 1962, les quatre mille en 1990 pour atteindre quatre mille sept cent vingt-huit personnes décomptées lors du dernier recensement en 2006. La population étrangère n'a que peu d'impact sur cette progression, elle ne représentait en effet que 4,9 % des Milliacois en 1999[9].
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
Le caractère rural, à l'écart des principaux centres urbains et de leurs activités économiques, la présence sur la commune d'une maison de retraite influent sur les statistiques d'âge des habitants de la commune. Ainsi, seulement 29,2 % des résidents étaient âgés de moins de vingt-cinq ans en 1999, la pyramide des âges communale comparée à celle du département laisse apparaître une surreprésentation des seniors de plus de soixante-quinze ans et une présence plus importante de personnes de plus de quarante-cinq ans, a contrario, les deux classes d'âges de trente-neuf à vingt-cinq et de moins de vingt-cinq ans sont en déficits respectifs de trois points en pourcentage, chez les hommes comme chez les femmes. La comparaison permet aussi de constater une différence accrue entre les deux sexes pour la classe d'âge la plus âgée, les femmes étant nettement plus représentées que dans le reste du département.
Administration et politique
Politique locale
Milly-la-Forêt est le chef-lieu du canton qui rassemble douze communes, représentées par le conseiller général Jean-Jacques Boussaingault (UMP), intégré à la deuxième circonscription de l'Essonne représentée par le député-maire d'Étampes Franck Marlin (UMP). Son maire actuel est François Orcel (UMP), vingt-sept élus siègent au conseil municipal répartis pour vingt-trois d'entre eux dans le groupe de majorité municipale divers droite, deux d'opposition divers droite dissidente et deux d'opposition divers gauche, parmi ce conseil, sept adjoints assistent le maire dans sa politique[14]. Un conseil municipal junior participe à la vie communale. L'Insee lui attribue le code 91 2 18 405[15]. En 2008, la fiscalité communale était fixée à 8,10 % pour la taxe d'habitation, 10,69 % et 53,35 % pour la taxe foncière (bâti et non bâti) et 13,45 % pour la taxe professionnelle[16]. En 2008, la fiscalité a été porté à 8,34 % pour la taxe d'habitation, 11,01 % pour la taxe foncière sur le bâti, les autres taux restant inchangés[17], permettant à la commune de disposer d'un budget de 13 428 000 euros dont 9 046 000 euros de fonctionnement et 4 382 000 euros d'investissement[18], financés pour 27,10 % par les impôts locaux[19], la dette municipale s'élevait alors à 7 969 000 euros[20].
Le maire de la commune est aussi président de la communauté de communes de la Vallée de l'École qui rassemble six communes, au Siredom pour le ramassage et le traitement des ordures ménagères[21], au syndicat intercommunal d’assainissement de la vallée supérieure de l’École et au syndicat intercommunal d’aménagement de la rivière École, au syndicat mixte d’aménagement et de gestion du Parc naturel régional du Gâtinais français[22] et au syndicat intercommunal de Musique. Elle dispose en outre d'une caisse des écoles et d'un centre communal d'action sociale. L'organisation judiciaire rattache les justiciables milliacois au tribunal d'instance, de grande instance, de commerce et au conseil de prud'hommes d'Évry, tous rattachés à la cour d'appel de Paris[23]. Seulement cinquante et un logements sociaux appartenant à deux bailleurs institutionnels étaient implantés sur la commune en 2007[24] sur les deux mille quarante trois logements milliacois, soit 2,5 % du parc, la commune étant très loin de respecter les 20 % imposés par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
Conseil municipal de Milly-la-Forêt (mandature 2008-2014)[25] Liste Tendance Président Effectif Statut « Milly avec vous » DVD François Orcel 23 Majorité « Milly notre village » DVD Éric Zonta 2 Opposition « Milly avenir » DVG Gérard Meydiot 2 Opposition Maires de Milly-la-Forêt
Quarante-sept maires se sont succédé à la tête de l'administration municipale de Milly-la-Forêt depuis l'élection du premier en 1789.
' Période Identité Parti Qualité 1789 1790 M. Charpentier de la Boulaye 1790 1793 M. Havard 1793 1793 M. Couturier Représentant du peuple. 1793 1793 M. Hauvet 1793 1794 M. Cordier 1794 1794 M. Lemerle 1794 1795 M. Quinton 1795 1810 M. Chachignon 1810 1813 M. Charpentier de la Boulaye 1813 1820 M. Havard 1820 1821 M. Blondel 1821 1833 M. Cagnat 1833 1834 M. Pierre Adjoint faisant fonction. 1834 1837 M. Cagnat 1837 1840 M. Hoyau Adjoint faisant fonction. 1840 1842 M. Pierre 1842 1845 M. Cagnat 1845 1846 M. Bafoy Adjoint faisant fonction. 1846 1848 M. Doré 1848 1852 M. Hamelin 1852 1857 M. Courty 1857 1858 M. Hamelin 1858 1865 M. Quinton 1865 1870 M. Guibert 1870 1871 M. Normand Adjoint faisant fonction. 1871 1882 M. Quinton 1882 1886 M. Poirrier Adjoint faisant fonction. 1886 1888 M. Delacourcelle 1888 1901 M. Bédu 1901 1904 M. Baudin 1904 1908 M. Bédu 1908 1912 M. Robinet 1912 1913 M. Bédu 1913 1913 M. Darbonne 1913 1915 M. Coisnon 1915 1922 M. Chagot Conseiller faisant fonction de 1915 à 1918. 1922 1925 M. Aubry 1925 1931 M. Vajou 1931 1940 M. Loubière 1940 1944 M. Chagot 1944 1952 M. Poiget 1952 1962 M. Darbonne 1962 1968 M. Boussaingault 1968 1986 M. Lelong 1986 1991 M. Chevrier 1991 2001 Anne Finot RPR 2001 en cours François Orcel UMP Président de la communauté de communes de la Vallée de l'École, Agriculteur Tendances et résultats politiques
L'analyse des derniers résultats électoraux de Milly-la-Forêt démontre une vie politique et un électorat majoritairement et relativement fortement ancré à droite. En 2007, les Milliacois ont ainsi plébiscité le candidat Nicolas Sarkozy, lui donnant dix points supplémentaires que la moyenne nationale (53,06 %[28]) mais votant de manière moins marquée pour le député sortant Franck Marlin (54,99 % sur la circonscription[29]). Cependant, les électeurs ne versent pas vers l'extrême droite, le résultat de Jean-Marie Le Pen dans la commune en 2002 n'étant que peu supérieur à son score national (17,79 %[30]). Cette tendance au vote de droite c'est aussi manifestée en 2004, à l'encontre des résultats nationaux des élections européennes, régionales et cantonales, remportées par la gauche au plan national mais où les candidats UMP arrivèrent en tête à Milly-la-Forêt, le conseiller général remportant une plus large victoire sur la candidate socialiste que dans le reste du canton (62,40 %[31]. De la même manière, le maire sortant UMP pourtant opposé à une liste divers droite dissidente fut réélu dès le premier tour avec le score de 61,12 % des votants. Le relatif conservatisme des Milliacois intervint aussi lors des deux référendum sur des questions européennes, les électeurs rejetant le Traité de Rome en 2005 à 51,73 % et le Traité de Maastricht en 1992 à 56,28 %[32]. Ces résultats sont par ailleurs fortement significatifs au vu de la relative importante participation à l'ensemble des scrutins, toujours proches ou supérieurs à 60 %, exception faite de l'élection européenne de 2004.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
- Élection présidentielle de 2002 :[33] 81,00 % pour Jacques Chirac (RPR), 19,00 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 81,35 % de participation.
- Élection présidentielle de 2007 :[34] 63,14 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 36,86 % pour Ségolène Royal (PS), 87,28 % de participation.
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :
- Élections législatives de 2002 :[35] 66,70 % pour Franck Marlin (UMP), 33,30 % pour Gérard Lefranc (PCF), 58,30 % de participation.
- Élections législatives de 2007 :[36] 53,36 % pour Franck Marlin (UMP) élu au premier tour, 15,50 % pour Marie-Agnès Labarre (PS), 64,98 % de participation.
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores :
- Élections européennes de 2004 :[37] 19,15 % pour Patrick Gaubert (UMP), 18,35 % pour Harlem Désir (PS), 46,62 % de participation.
- Élections européennes de 2009 :[38] 35,81 % pour Michel Barnier (UMP), 16,15 % pour Daniel Cohn-Bendit (Europe Écologie), 42,94 % de participation.
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores :
- Élections régionales de 2004 :[39] 47,97 % pour Jean-François Copé (UMP), 37,71 % pour Jean-Paul Huchon (PS), 67,83 % de participation.
Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours :
- Élections cantonales de 2004 :[40] 63,50 % pour Jean-Jacques Boussaingault (UMP), 36,50 % pour Martine Stehlin (PS), 67,62 % de participation.
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours :
- Élections municipales de 2001 : données manquantes.
- Élections municipales de 2008 :[41] 61,12 % pour François Orcel (UMP) élu au premier tour, 19,66 % pour Éric Zonta (DVD), 68,97 % de participation.
Élections référendaires :
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel :[42] 72,02 % pour le Oui, 27,98 % pour le Non, 33,27 % de participation.
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l'Europe :[43] 51,73 % pour le Non, 48,27 % pour le Oui, 72,53 % de participation.
Enseignement
Les établissements scolaires de Milly-la-Forêt sont rattachés à l'académie de Versailles. Elle dispose de l'école maternelle Jean de La Fontaine et des écoles élémentaires Jean Cocteau et Julie Daubié[44]. Chef-lieu de canton, la scolarisation se poursuit dans le collège Jean Rostand, les plus proches lycées étant implantés à Étampes[45], mais ceux de Fontainebleau sont effectivement plus fréquentés.
Un centre de loisirs appelé le Square aux Enfants accueille les enfants [46], complété par le centre de loisirs intercommunal.
Santé
La commune a mis en place un centre communal d'action sociale, elle dispose sur son territoire d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes de soixante-quatorze lits avec la maison de retraite Notre-Dame d'Espérance[47]. Les urgences sont traitées par le Smur de Corbeil-Essonnes, les malades sont dirigés vers le centre hospitalier Sud Francilien. Quinze médecins[48], sept chirurgiens-dentistes[49], six infirmières[50] et deux pharmacies[51] sont installés sur la commune.
Services publics
La sécurité du lieu est assurée par une brigade de gendarmerie et un centre de secours volontaire[52]. Une agence postale est implantée en centre-ville. La caisse d'allocations familiales dispose d'un point d'accueil dans la commune. Une étude notariale[53] est installée sur la commune.
Jumelages
La commune a développé des associations de jumelage avec :
- Forest Row (Royaume-Uni) depuis 1991 - Forest Row (en) (en) située à 347 kilomètres,
- Morsbach (Allemagne) - Morsbach (de) située à 468 kilomètres.
Vie quotidienne à Milly-la-Forêt
Culture
La commune dispose de trois structures à caractère culturel. La médiathèque permet la location de livres ou supports électronique où sont organisées des lectures publiques. L'espace culturel Paul Bédu présente sa collection privée de toiles, dessins et objets d'art, dont des lithographies de Jean Cocteau, l'œuvre Coucher de soleil sur l'Adriatique de Joachim-Raphaël Boronali, canular de Roland Dorgelès, le Portrait d'une religieuse de Jean-Jacques Henner, une œuvre d'Eugène Cicéri et la Vue du port de Saint-Tropez par Charles Camoin[54]. La salle des fêtes municipale fait office de salle de cinéma une fois par mois dans le cadre du programme Cinessonne.
Diverses manifestations rythment la vie culturelle communale, dont le salon des Arts créatifs en novembre, le festival de la Bande dessinée en décembre, le salon européen du flacon à parfum le dernier week-end de juin. Vingt-six associations animent la vie culturelle milliacoise[55].
L'œuvre emblématique de Milly-la-Forêt reste Le Cyclop, projet collectif à l'initiative de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, sculpture monumentale animée haute de vingt-deux mètres[56] implantée au cœur de la forêt.
Sport
La commune est dotée d'un parc des sports équipé d'un gymnase, d'une piste d'athlétisme, de six courts de tennis dont deux couverts de deux terrains de football en herbe dont un d'honneur et un dojo. Une piscine était utilisée, construite durant les années 1970 dans le cadre du programme « Mille piscines », devenue trop onéreuse à l'entretien, elle fut fermée en août 2008. Dix-neuf associations permettent la pratique sportive dans la commune et alentours. Un centre équestre est implanté sur la commune[57]. Un centre de grimpe d'arbres propose soixante parcours dans la vaste forêt communale.
Lieux de culte
La paroisse[58] et le secteur pastoral[59] catholiques sont rattachés au diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes. L’église paroissiale est la collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption placée sous l’invocation de l’assomption de la Vierge Marie. La chapelle Saint-Blaise-des-Simples n'est plus aujourd'hui utilisée pour le culte. La fête patronale se tient le dimanche suivant le 29 juin[60] et le saint patron de la paroisse est saint Pierre.
Médias
L'hebdomadaire Le Républicain diffuse une édition pour le Sud-Essonne qui traite en partie des informations du secteur. La chaîne de télévision régionale Télif, qui a repris les programmes de Téléssonne, diffuse des informations locales sur le réseau satellite et ADSL. S'ajoute la chaîne France 3 Paris Île-de-France Centre disponible dans tout le bassin parisien.
Économie
Milly-la-Forêt est intégrée par l'Insee à la zone d'emploi d'Évry qui rassemble soixante six communes et 271 329 habitants, les Milliacois représentaient 1,7 % de cette population en 1999[61]. Le principal employeur de la commune en 2004 était l'entreprise familiale Daregal, créée en 1887, avec un effectif supérieur à deux cent personnes, loin devant la municipalité et le collège[62], signe de l'activité principale de la commune encore tournée vers la culture d'herbes aromatiques. La population active comptait en 1999 2 091 personnes, dont quatre-vingt dix étaient agriculteurs et vingt-quatre exploitants, vingt exploitations se répartissant quatre-vingt hectares du territoire, neuf exploitations étant dévolues aux grandes cultures et sept au maraîchage[63]. Comme dans le reste de la région, le secteur tertiaire est cependant majoritaire, concentrant 71,3 % des emplois dont 17,6 % pour les seuls commerces présents en centre-ville.
Ce tissu local permet ainsi à la commune de revendiquer un taux de chômage relativement faible de 8 % en 1999, quatre-vingt quatre personnes étant en recherche d'emploi en 2007[64]. La majeure partie des actifs occupant un emploi appartenaient en 1999 à la catégorie des employés, suivis par les professions intermédiaires puis les cadres. Cette situation permettait aux ménages milliacois de disposer d'un revenu net imposable moyen établi à 21 477 euros en 2005 composé à 63,5 % de revenus salariaux, avec une part de foyers fiscaux non imposés à seulement 35,3 %. Cette situation privilégiée se retrouve dans le tissu immobilier, 78,6 % des résidences étant des maisons particulières, propriétés de l'occupant à 68,5 % et comptant en majorité cinq pièces ou plus[65].
Le tourisme représente une part importante de l'économie communale, avec la présence de la forêt, du conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles et des divers monuments, c'est ainsi cent vingt-quatre habitations recensées comme résidences secondaires soit 6,2 % du parc en 1999. La commune dispose en sus d'un camping trois étoiles avec deux cent trente-huit emplacements. Un office de tourisme a été développé à l'échelle du canton. Trois cent soixante-cinq entreprises étaient implantées à Milly-la-Forêt en 2007, réparties en centre-ville, et dans la zone d'activité du Chênet implantée en 1979 qui accueille une déchèterie du Siredom et de la Maison Blanche.
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006. Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entrepriseCadres et professions
intellectuelles supérieuresProfessions
intermédiairesEmployés Ouvriers Milly-la-Forêt 1,5 % 6,5 % 18,3 % 22,2 % 27,8 % 23,8 % Zone d'emploi d'Évry 0,3 % 4,0 % 20,2 % 29,6 % 28,2 % 17,7 % Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 % Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006. Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
entreprisesServices aux
particuliersMilly-la-Forêt 4,1 % 21,5 % 11,2 % 14,1 % 8,4 % 8,3 % Zone d'emploi d'Évry 0,9 % 13,5 % 5,4 % 14,6 % 16,2 % 6,9 % Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 % Sources : Insee[66] Culture locale et patrimoine
Patrimoine environnemental
Neuf dixièmes du territoire communal ont conservé leur caractère campagnard et naturel composé pour moitié de champs cultivés et de forêt, notamment la forêt de Milly et la forêt des Trois-Pignons. Les berges de l'École sont aussi dans leur majeure partie restées à l'écart de l'urbanisation et présentent un réseau d'étangs et ruisseaux. Sur les boulevards, les plantations de tilleuls, marronniers et platanes en mail matérialisent la position des anciens remparts et ceinturent aujourd'hui le centre-ville.
L'est du territoire constitué par le massif des Trois-Pignons est intégré au site Natura 2000 de la Forêt de Fontainebleau[67], la commune est aussi implantée au cœur du Parc naturel régional du Gâtinais français[68] aussi appelé « pays des mille clairières et du grès ». À Milly-la-Forêt s'est aussi installé en 1987 le Conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles dans le but de conserver les plantes utiles et de les présenter au public[69].
Les sentiers de grande randonnée GR 11, GR 32 et GR 111 passent par la commune. Ils sont complétés par les sentiers départementaux, dont celui des vallées de l'Essonne et de l'École[70].
Patrimoine architectural
Un menhir appelé la « Pierre droite » est classé au titre des monuments historiques depuis 1974[71].
Un circuit pédestre balisé développé par l'office de tourisme local parcourt la commune. Il permet de découvrir les divers monuments communaux.
Plusieurs édifices sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques, la chapelle Saint-Blaise-des-Simples du XIIe siècle décorée en 1959 par Jean Cocteau et classée en 1982[72], le château du XIIIe siècle remanié au XVe siècle et XVIe siècle intégré au vaste domaine de La Bonde est inscrit en 1972[73], la collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption inscrite en 1926[74], la halle construite en 1479 et classée en 1923[75], la maison de Jean Cocteau rue du Lau dont la façade romane est inscrite depuis 1969[76] et la cave de l'hôtel Moutier de Péronne du XIIIe siècle et XIVe siècle inscrite depuis 1984[77].
Le Cyclop, œuvre monumentale collective à l'initiative de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, donné à la République française et inauguré le 24 mai 1994, constitue à lui seul une part importante du patrimoine historique de la commune.
La porte du Moustier de Péronne, vestige du domaine de Fulbert Ier, le colombier du domaine, la croix Saint-Jacques marquant l'emplacement de l'antique église, l'hôtel de ville construit en 1895 et les lavoirs du château, du Coul'd'Eau et de la Bonde complètent ce patrimoine.
Personnalités
Différents personnages publics sont nés, morts ou ont vécu à Milly-la-Forêt :
- Dagobert Ier (v.602-638 ou 639), roi des Francs fut sacré à Milly.
- Wulfram de Sens (647-703), archevêque de Sens et Saint y est né.
- Louis IX (1214-1270), roi de France y séjourna.
- Hugues II de Bouville (1240-1304), chambellan de Philippe le Bel seigneur de Bouville.
- Hugues III de Bouville (1275-1331), chambellan de Philippe le Bel posséda le château.
- Olivier V de Clisson (1336-1407), posséda le château de Milly.
- Charles VI (1368-1422), roi de France y séjourna.
- Louis XI (1423-1483), roi de France y séjourna.
- Louis Malet de Graville (v. 1438-1516), amiral de France rebâtit la ville au XVe siècle.
- Henri IV (1553-1610), roi de France y séjourna.
- Henri de Montmorency-Bouteville (1597-1616), vice-amiral de France en fut le seigneur.
- Jacques Nicolas Bellavène (1770-1826), général de division y mourut.
- Antoine VII de Gramont (1722-1801), Pair de France y vécut.
- Napoléon Bonaparte (1769-1821), empereur des Français y séjourna.
- Jean Cocteau (1889-1963), poète, graphiste et dramaturge y vécut et y mourut.
- Christian Dior (1905-1957), couturier y résida.
- Jean Marais (1913-1998), acteur y vécut.
- Jean Tinguely (1925-1991), artiste y exerça.
- Clotilde Joano (1932-1974), actrice y vécut et y mourut.
- Jean-Marie Gustave Le Clézio (1940- ), écrivain et prix Nobel de littérature y vécut.
Héraldique et logotype
Les armes de Milly-la-Forêt se blasonnent : De sable au lion d'argent, au chef du même.
Ce blason est celui des seigneurs du lieu au XIIIe siècle.[78]
La commune s'est en outre dotée d'un logotype, le M capitale de la commune est traversé d'un trait jaune symbolisant la rivière l'École, il est couronné de vert tendre et plus foncé, reprenant la disposition des champs et de la forêt au nord et à l'ouest de la commune.
Devise
La devise de la commune est De Milliaco Miles en latin qui peut se traduire par « Chevalier (ou soldat) de Milly ».
Gastronomie
Milly-la-Forêt est labellisé parmi les Sites remarquables du goût[79] pour sa production de plantes aromatiques et légumes. Le conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles est ainsi le garant de la tradition de culture. Elle est ainsi réputée pour sa menthe poivrée[80], son miel, son cresson de fontaine et le produit dérivé, la quiche au Cresson.
Mythes, légendes et anecdotes
- Milly-la-Forêt a servi de décors de films, notamment à Jean Genet qui a tourné les plans extérieurs dans la forêt pour Un chant d'amour en 1950 et Luis Buñuel qui a tourné quelques plans extérieurs en ville pour Le Journal d'une femme de chambre en 1963.
- La poésie Jean des herbes de Milly de Jehan Despert parue en 1973 est inspirée de la culture communale.
- En souvenir de ses séjours dans la commune, Christian Dior créa une collection de joaillerie intitulée Milly-la-Forêt symbolisant les quatre saisons à Milly[81].
Pour approfondir
Articles connexes
- Communes de l'Essonne
- Canton de Milly-la-Forêt
- Milly-la-Forêt (doyenné)
- Parc naturel régional du Gâtinais français
- Forêt de Milly-la-Forêt
- Conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles
- Château de Milly-la-Forêt
- Chapelle Saint-Blaise-des-Simples (Milly-la-Forêt)
- Collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption (Milly-la-Forêt)
- Le Cyclop
Liens externes
- (fr)Site officiel.
Bibliographie
- Raymond-Auguste Gerber, Cent dates d'histoire - Histoire de Milly-la-Forêt, Marceau, 1966
- René Housson, Histoire du tramway sud de Seine-et-Marne : Melun, Barbizon, Milly, Amatteis, 1985 (ISBN 9782868490174)
- Léon Marquis, Histoire de Milly-la-Forêt, Lorisse, 1990 (ISBN 9782877604543)
- Roger Bailly, Les Routes, le rail et l'eau dans le canton de Milly-la-Forêt, Amatteis, 1992 (ISBN 9782868491206)
- Huguette Le Beau, Jean Cocteau parmi nous ; Témoignage des habitants de Milly-la-Forêt, Puits fleuri, 2001 (ISBN 9782867391842)
- Éric Gachot, Milly, Parcours à travers le temps, Association philatélique et cartophile de Milly-la-Forêt, 2005 (ISBN 9782952429200)
Sources
- ↑ Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Données d'occupation des sols des communes d'Île-de-France en 2003 sur le site de l'Iaurif. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ (fr) Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge sur le site de lameteo.org. Consulté le 9 août 2009.
- ↑ (fr) Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge sur infoclimat.fr. Consulté le 18 août 2009
- ↑ Histoire de Milly sur le site de David Reverchon. Consulté le 16/11/2008.
- ↑ Liaisons ferroviaires sur le site d'histoire locale. Consulté le 22/11/2008.
- ↑ Vidéo des nouveaux académiciens sur le site de l'Ina. Consulté le 22/11/2008.
- ↑ Journal de 13h France 2 sur les archives vidéo sur le site de l'Ina. Consulté le 22/11/2008.
- ↑ Statistiques démographiques sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 02/11/2008.
- ↑ Données démographiques sur la base de données en ligne Cassini. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Données de recensement intermédiaire sur le site de l'Insee. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Pyramide des âges à Milly-la-Forêt en 2006 sur le site de l'Insee. Consulté le 21/07/2009.
- ↑ Pyramide des âges de l'Essonne en 2006 sur le site de l'Insee. Consulté le 20/07/2009.
- ↑ Présentation du conseil municipal sur le site de la commune. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Milly-la-Forêt sur le site de l'Insee. Consulté le 19/09/2009.
- ↑ Taux d'imposition sur le site taxe.com Consulté le 29/04/2009.
- ↑ Taux de taxes en 2008 sur le site Impots.gouv.fr Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Comptes municipaux sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- ↑ Analyse détaillée des comptes municipaux sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- ↑ Endettement municipal sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- ↑ Carte des communes adhérentes sur le site du Siredom. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Page du syndicat mixte sur le site du PNR. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Liste des tribunaux compétents sur le site du ministère de la Justice français. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Répartition des logements sociaux en Île-de-France par commune et bailleur sur le site de l'Aorif. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Liste des élus au conseil municipal en 2008 sur le site linternaute.com Consulté le 07/07/2009.
- ↑ Liste des maires sur mairesgenweb.org Consulté le 12/11/2008.
- ↑ Mairie de Milly-la-Forêt, courrier du 02/12/2008
- ↑ Résultats français de l'élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Résultats de l'élection législative 2007 dans la 2e circonscription sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Résultats de l'élection présidentielle 2002 en France sur le site du ministère de l'Intérieur.
- ↑ Résultats de l'élection cantonale sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Résultats du référendum de 1992 à Milly-la-Forêt sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Résultats de l'élection présidentielle 2002 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection législative 2002 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection législative 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection européenne 2004 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection européenne 2009 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 11/06/2009.
- ↑ Résultats de l'élection régionale 2004 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection cantonale 2004 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats de l'élection municipale 2008 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Résultats du référendum 2000 sur le site politiquemania.com Consulté le 09/05/2009.
- ↑ Résultats du référendum de 2005 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 25/10/2008.
- ↑ Liste des écoles publiques sur le site de l'inspection académique. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Carte des établissements du second degré sur le site de l'inspection académique. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Le centre de loisirs sur le site de la commune. Consulté le 10/11/2008.
- ↑ Fiche le maison de retraite sur l'annuaire national. Consulté le 10/11/2008.
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