Larchant

Larchant

48° 17′ 06″ N 2° 35′ 51″ E / 48.285, 2.5975

Larchant
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Fontainebleau
Canton La Chapelle-la-Reine
Code commune 77244
Code postal 77760
Maire
Mandat en cours
Vincent Mevel
2008-2014
Intercommunalité sans
Démographie
Population 728 hab. (2007)
Densité 25 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 17′ 06″ Nord
       2° 35′ 51″ Est
/ 48.285, 2.5975
Altitudes mini. 62 m — maxi. 141 m
Superficie 29,24 km2

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Larchant est une commune française, du canton de la Chapelle-la-Reine située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.

Les habitants sont appelés les Lyricantois et Lyricantoises[1].

Sommaire

Géographie

Larchant se trouve dans le Parc naturel régional du Gâtinais français[2]. Le village est situé dans un site exceptionnel dans lequel s'inscrit son histoire. Son finage est un des plus vastes du canton de la-Chapelle-la-Reine et s'étend sur des terroirs variés et originaux, aux confins du pays de Bière.

A l’Ouest, le plateau du Gâtinais est un paysage de grande culture, avec des champs ouverts, où la couche de limon éolien a favorisé la culture du blé, mais aussi l’avoine et surtout l’orge, dont la qualité lui vaut d’être exportée vers les brasseries de l`'Europe du Nord. A l’Est, le plateau se découpe autour d’un « golfe » qui abrite en contrebas, le village de Larchant. La grosse ferme du Chapitre occupe une place particulière, sur un éperon du plateau[3]. A l’Est, un diverticule de la forêt de Fontainebleau se prolonge vers la vallée du Loing. Au cœur de ce vaste cirque, se situe le Marais de Larchant [4], un des derniers grands marais de l'Ile-de-France.

Lieux-dits et écarts

Le hameau de Bonnevault se trouve à environ 2 km à vol d’oiseau au sud-est du village.
Sur une petite colline au nord de Larchant, se trouve actuellement un lotissement. Un moulin à vent, maintenant détruit, y a été construit à la fin du XVIIIe siècle, d’où l’appellation actuelle du lieu "Le Moulin à Vent"[5] [6]

Localités disparues

A la fin du XIIe siècle, une commanderie de Templiers était établie à Beauvais-en-Gâtinais, près de Grez-sur-Loing et de Nemours. Cette Commanderie était seigneur de trois fiefs sur le territoire de Larchant : le village de Blomont, la commanderie de Bonnevault et la ferme des Coudres. Ces écarts ne se relevèrent pas des ruines après la guerre de Cent Ans[7]. Des documents d’archive mentionnent également Trémainville, à la frontière entre deux finages, celui de Saint-Pierre-lès-Nemours et de Larchant. Ce site fut également partiellement abandonné après la guerre de Cent Ans.

Communes limitrophes

Les communes à proximité sont :

Histoire

Origines

Le site est un lieu mystique qui a inspiré pendant des siècles la foi des hommes et des femmes qui l’habitaient, avant même d’être un haut lieu de la spiritualité chrétienne. Il existait certainement sur ce site dans la Gaule, un sanctuaire dédié au culte de l’eau. On peut dater la destruction et l’abandon du sanctuaire de Larchant entre 350 et 378. Les autres sanctuaires proches de Larchant (Sceaux du Gâtinais, Pithiviers-le-Vieil, Châteaubleau ont été détruits à peu près à la même époque[8].

Saint Mathurin

La légende fait naître Saint Mathurin à Larchant, à la fin du IIIe siècle. Mais on ne sait rien de son culte jusqu’à une brève mention dans le martyrologue d’Usuard vers la fin du IXe siècle. Un manuscrit du Xe siècle donne le récit légendaire de sa vie, qui sera repris tout au long du Moyen Âge. Son père s’appelait Marin et sa mère Eufémie. Mathurin avait été instruit dans la religion du Christ par l’évêque Polycarpe. Mathurin fut ordonné prêtre à l’âge de vingt ans. Il advint alors que Rome fut frappée de maux divers et la fille de l’empereur Maximien Hercule fut tourmentée par le démon qui, lui-même, se mit à crier qu’il fallait faire venir de Gaule, pour le chasser, un serviteur du Christ nommé Mathurin. Arrivé à Rome, Mathurin guérit les malades qui s’étaient porté à sa rencontre et sauva la fille de l’empereur, Théodora. Il resta trois ans à Rome, accomplissant de nombreux miracles et y mourut le jour des Calendes de novembre (le 1er novembre) en demandant que son corps fut ramené dans son village natal. L’empereur donna une escorte et ordonna que le corps de Mathurin soit ramené à Larchant. Sur son tombeau, de nombreux miracles se produisirent et cela fut à l’origine d’un pèlerinage très important au Moyen Âge[9].

Le Chapitre de Notre-Dame de Paris

De 1005 à 1789, le destin de Larchant est lié au Chapitre de chanoines de la cathédrale Notre-Dame de Paris, lorsque Renaud de Vendôme, évêque de Paris, fit don à son Chapitre de sa cathédrale, de la terre de Larchant, au début du XIe siècle. À partir de cette date, le Chapitre de Notre Dame allait jouer, en tant que seigneur de Larchant, un rôle primordial à Larchant jusqu’à la Révolution française, notamment par rapport à l’église de Larchant, dédiée à saint Mathurin et siège d’un très important pèlerinage. A la Révolution, les biens du Chapitre furent vendus et dispersés[10].

Un pèlerinage national

Un pèlerinage important se développa au Moyen Âge sur le tombeau de saint Mathurin. En 1324, le pèlerinage était si florissant que les chanoines utilisèrent une partie des offrandes pour subvenir aux besoins des clercs de Notre-Dame de Paris. Le renom de Larchant se développa au cours du Moyen Âge, et on trouve la mention de Larchant et de saint Mathurin dans plusieurs Chansons de Geste. C’est la foule des pèlerins qui rendit nécessaire la construction de cette grande église. L’apogée du pèlerinage culmina vers la fin du Moyen Âge, à partir du XIIe siècle. On venait demander l’intercession de saint Mathurin pour la guérison des fous et des possédés. L’ancienne route du Midi passait à côté du village et de nombreux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle s’arrêtaient auprès des reliques du saint[11]. Plusieurs rois vinrent en pèlerinage à Larchant : Charles IV en 1325, Louis XI en 1467, Charles VIII en 1486, François 1er en 1519 et 1541, Henri II en 1551, Henri III en 1587 et Henri IV en 1599[12]. Le pèlerinage disparut après la Révolution et quelques prêtres et fidèles tentèrent de le faire revivre au début du XXe siècle. La tradition fut reprise après la guerre de 1914 et, de nos jours, le lundi de Pentecôte se déroule une cérémonie pour honorer saint Mathurin.

Toponymie

Les spécialistes ne s’accordent pas sur l’origine du nom de Larchant. Le Dauzat relève « Largus Campus » (large champ) dans un document de 1006 et « Liricantus » en 1040. Cet ouvrage décrète que « Liricantus » est une fantaisie de scribe. Toutefois, plusieurs écrits autour de l’an mil, mentionnent le nom des villages aux alentours par rapport à Liricantus. Ce qui montre également l’importance de Larchant à cette époque. L’opinion actuelle qui prévaut est que le nom de Larchant serait d’origine celte en relation avec Ler (ou Llyr), dieu pan-celtique de l’Océan, est le père du maître de l’Autre Monde, Manannan ou Manawyddan. Un autre argument est la date de la fête de Saint Mathurin, le 1er novembre, fête celtique par excellence puisqu’on y célébrait le culte de Samain, l’une des quatre principales fêtes des druides. Une thèse récente relie également Larchant et son site au culte du dieu Lug[13],[14].

Administration

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Qualité
1989 Marcel Briand Retraité
1995 Yvon Leporcher Ingénieur
mars 2001 Claude Moulliet Retraité
mars 2008 Vincent Mevel Restaurateur

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[15] et Cassini[16])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
470 532 524 504 671 723 730 683 715
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
710 702 648 627 621 659 689 679 642
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
665 586 602 526 564 559 553 533 510
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
508 524 505 534 578 695 724 728  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes



Patrimoine culturel

Église Saint-Mathurin

Cette église est l’un des joyaux de l’architecture gothique d’Île-de-France. Les travaux durèrent un peu plus de trois siècles, de la fin du XIIe siècle au début du XVIe siècle. Les dimensions de l’édifice sont impressionnantes : longueur intérieure totale (y compris la nef ruinée) : 57 m, longueur du transept : 29 m, hauteur des voûtes : 18 m, hauteur de la tour : 50 m. On pénètre dans l’église par les portes latérales du transept. Le chœur est composé d’une seule travée, dans le prolongement de l’abside sur un plan semi-circulaire. L’intérieur était éclairé à l’origine par deux rangs de hautes et larges baies, encadrées d’archivoltes moulurées retombant sur des colonnettes. Les façades du transept sont éclairées chacune par un triplet de hautes fenêtres.

À l’extérieur, l’abside présente de robustes contreforts qui donnent la stabilité à l’ensemble et permettent la mise en œuvre de la technique dite du « mur mince » qui donne cette très grande élégance à l’intérieur du monument. Cette puissante architecture a été modifiée dès le XVe siècle lorsqu’on édifia, de part et d’autre, la chapelle de la Vierge et la sacristie. La chapelle de la Vierge, de plan polygonal, présente de hautes fenêtres ornées de gâbles qui supportaient autrefois des statues. La présence de pinacles ornés et de gargouilles montrent que l’on a quitté la sobriété du premier gothique qui caractérise l’abside.

La nef s’ouvre par un portail, maintenant très abîmé, qui constituait l’entrée primitive de l’église, avant l’édification de la grande tour. On décida de construire la grande tour-clocher dès le début du XIIIe siècle mais son édification ne se termina qu’au XVe siècle. Le rez-de-chaussée de la tour est un porche ouvert sur trois côtés. Il est formé d’énormes piliers supportant les arcs de la voûte, aujourd’hui disparue. Au-dessus s’élèvent les trois étages de la tour. Les deux façades nord et est sont intactes, celle de l’ouest est ruinée et celle du sud s’est complètement effondrée. Sous le porche s’ouvre le portail du Jugement dernier, qui présente des analogies avec des portails de Notre-Dame de Paris.

Cette église eut à subir de nombreuses vicissitudes au cours de siècles, dégâts des troupes armées, ouragans, tempêtes. Des dégradations irrémédiables eurent lieu durant les guerres de religion. Le chevalier du Boulay pilla les reliques en octobre 1567 et le comte de Montgomery incendia l’église et le village en 1568, laissant l’église en partie dans l’état où nous la voyons aujourd’hui. Le désastre final intervint le 25 septembre 1675, par l’écroulement du pilier nord-ouest de la grande tour, qui entraîna la ruine d’une partie de la nef[10].

Des travaux de restauration furent effectués dans l’urgence et sans grand soin au cours du XIXe siècle, afin de permettre la réouverture de l’église au culte. L’église fut classée Monument historique par Prosper Mérimée au milieu du XIXe siècle. Une grande campagne de restauration eut lieu au début du XXe siècle, sous la direction de l’architecte Albert Bray. Au début des années 1980, une nouvelle campagne de restauration de l’église fut engagée, sous l’impulsion de l’Association Culturelle de Larchant et l’appui des structures officielles, État, région, département et commune.

Les croix de chemin

Le territoire comprenait plusieurs croix de chemin, dont certaines d’entre elles ont été restaurées.
Le calvaire des Trois Croix, situé à la sortie du village, sur la route de la Dame-Jouanne, est daté du XIIe siècle et présente la forme d’une pyramide octogonale à huit faces et sept niveaux avec un socle qui supportait initialement cinq colonnes.
La croix du Petit Homme marquait un point élevé du massif du « Rocher de la Justice ».
La croix Saint-Bernard, dans la forêt, était plantée sur un rocher qui domine une ancienne source alimentée par les eaux de ruissellement.
La croix de Bonnevault est située sur le plateau, à l’orée d’un bois, en haut du hameau de Bonnevault.
La croix Sainte-Marie-Madeleine se trouve à la sortie de Larchant, en direction de Nemours, là où se dressait, au Moyen Âge, une chapelle dite de Sainte Marie-Madeleine.
La croix Bardin est située près de la porte de Paris. Cette croix est sûrement très ancienne car elle figure déjà sur un plan du XVIIIe siècle.
La croix des Postes se situe sur l’ancien chemin emprunté par la poste royale.

Patrimoine naturel

Un marais de 115 ha s'étend au fond du « golfe » de Larchant, délimité à l'Ouest par une côte escarpée descendant du plateau du Gâtinais, extrémité orientale de la grande plaine de Beauce, et ouvert à l'Est sur la rivière du Loing, dont un méandre l'a probablement façonné autrefois. Ce marais présente un intérêt biologique exceptionnel, tant du point de vue de la flore que de la faune. La fonctionnalité, les patrimoines écologiques et le paysage atypique de ce lieu constituent un enjeu majeur à l'échelle régionale, abritant une richesse spécifique remarquable. Le marais est classé Réserve Naturelle régionale.
La variation cyclique du niveau de l'eau au marais, résurgence de la nappe de Beauce, provoque sur la longue durée une variation importante des espèces présentes, en diversité et en effectifs. Cette caractéristique originale confère au marais un intérêt scientifique toujours renouvelé.

La richesse de la flore

En dehors du marais, formation hygrophile, qui comprend des formations herbacées (Mégaphorbaie, marais calcaire à Cladium mariscus, roselière) et des formations pré-forestières et forestières (Saussaie marécageuse, Aulnaie à Thelipteris palustris, Peupleraie), qui occupe une centaine d’ha, la commune de Larchant possède une grande variété de paysages, de géologie et d’hydromorphie, qui induit une diversité floristique exceptionnelle.
On distingue des formations thermophiles et xérophiles au niveau des zones de relief, des formations acidiphiles ou acidiclines, sur les affleurements stampiens (sables et grès). On trouve également des formations mésophiles, neutrophiles ou neutroclines au niveau des plateaux limoneux ou des bas de pente. On dénombre sur le territoire de la commune 586 plantes vasculaires (soit 32% de la flore vasculaire régionale). Mais, suite à l’évolution du climat et du paysage, 150 espèces notées avant 2000 n’ont pas été revues. Ces espèces non revues sont, en quasi totalité, d’intérêt patrimonial. Beaucoup sont protégées, très rares, voire considérées disparues de la région Ile-de-France.

Le territoire de la commune comprend un ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) de type II : le « massif de Fontainebleau », c'est-à-dire, la forêt, et 8 ZNIEFF de type I, qui sont :le « Marais de Larchant », la « Grotte de la Roche au Diable », la « Carrière souterraine de Larchant », le « Moulin à Vent », les « Pentes du Marchais », les « Sablières du Mont Blanc », le « Rocher de la Dame-Jouanne » et les « Sablières de Bonnevault ».
Une mention spéciale doit être faite à propos des sites de carrière après la fin de leur exploitation. Il s’agit de milieux particuliers, xérophiles, de colonisation. On y recense 161 espèces végétales, dont 2 très rares, 3 espèces rares et 7 espèces assez rares. Le site de la Roche au Diable est également riche, puisqu’on y recense 336 espèces, dont 3 espèces protégées (une au niveau national et 2 au niveau régional), 9 espèces très rares et 12 espèces rares.

Économie

Personnalités liées à l'histoire de la commune

Hugues Clément, doyen du Chapitre de Notre-Dame
Hugues Clément fut élu doyen du Chapitre de Notre-Dame de Paris en 1195. Le père de Hugues Clément, Robert III Clément, maréchal de France, s’était vu confier par le roi Louis VII le Jeune, l’éducation de son enfant Philippe, le futur Philippe Auguste, dès 1168. Or, la tradition veut que l’église de Larchant ait bénéficié, lors de son édification, de libéralités de Philippe Auguste. Sans doute, le roi reporta-t-il sur les fils de Robert III, dont Hugues, l’affection qu’il avait eue pour son précepteur.

Nicolas Deleau
Nicolas Deleau avait acquis vers les années 1840 la propriété du Marais, Il était déjà un personnage important de son époque. Né le 29 avril 1797 à Vézelise, il avait été chirurgien sous-aide sous l’Empire, attaché aux hôpitaux de la 24e division militaire, puis au 4e cuirassiers d’Angoulême. Il était docteur en médecine et chevalier de la légion d’honneur. Il mourut à Larchant le 30 novembre 1862. C’est Léon Deleau, son fils cadet, qui resta dans la propriété du marais et devint maire de Larchant en 1866.

Eugène Thoison
Eugène Cantien Thoison est né à Fontainebleau le 6 octobre 1846. Son père était natif de Larchant. Après une carrière commerciale, il revint se fixer à Larchant et se consacra alors pleinement à l’histoire de Larchant et de tous les villages des alentours. Il fut aussi correspondant du Ministère. Après plusieurs années d’un travail quotidien d’érudit, avec de multiples communications aux congrès des Sociétés savantes et des Beaux-Arts, il tomba gravement malade vers 1908 et mourut le 31 mars 1910. Ses obsèques furent célébrées à Larchant le samedi 2 avril 1910.
Il laisse une abondante bibliographie, riche de 77 références, où Larchant a une large place. Il faut notamment citer ses Petites notes d’histoire gâtinaise (1893 et 1894), publiées en 2 tomes (159 et 162 pages), son histoire de la viticulture en Gâtinais (1900, 344 pages) et surtout son Saint-Mathurin, publié en 1889 (316 p.).

Chanoine Mangou
Le chanoine Mangou arrive à Larchant le 20 octobre 1910. Il a 60 ans et vient de quitter la paroisse de Saint-Sauveur, près de Montereau, où il officiait depuis 28 ans. Avec d’autres prêtres, il met sur pied la communauté sacerdotale de Larchant. Il leur faut organiser la vie communautaire et desservir de nombreuses paroisses éloignées les unes des autres : Guercheville, Amponville, Jacqueville, Fromont, Burcy, Garentreville, Rumont, Herbeauvilliers et Buthiers.En janvier 1920, le chanoine Mangou meurt, entouré de ses amis.

Jacques-Louis Dumesnil
Issu d’une très ancienne famille de Larchant, Jacques-Louis Dumesnil naquit à Paris le 15 mars 1882. Avocat à la Cour d’Appel, juriste publiciste, administrateur, chef de cabinet d’Aristide Briand ministre de l’Instruction, puis de la Justice, il fut élu pour la première fois en 1906 conseiller général du canton de la Chapelle-la-Reine. Réélu à de nombreuses reprises, il siégea sans interruption jusqu’en 1940. Il fut élu député de l’arrondissement de Fontainebleau en 1910, puis réélu en 1914. Appelé au ministère, d’abord comme sous-secrétaire d’Etat à la marine de guerre, puis comme sous-secrétaire d’Etat à l’aéronautique militaire et maritime dans le premier cabinet Painlevé, du 12 septembre 1917 au 16 novembre 1917, il fut ensuite sous-secrétaire d’Etat à la guerre dans le cabinet Herriot en 1926, ministre de la marine dans le cabinet Tardieu, du 2 mars 1930 au 23 décembre 1930 et ministre de l’air dans les cabinets Laval, du 27 janvier 1931 au 20 février 1932. Il devint maire de Fontainebleau en 1935 et fut élu sénateur la même année.

Le peintre français Balthus (1908-2001) représenta une Vue de Larchant dans une célèbre toile de 1939.

Monuments et témoignages du Larchant ancien

Fontaine St Mathurin

La fontaine Saint Mathurin

Une fontaine, dont l’emplacement remonte sans doute aux origines du village de Larchant, se trouve située dans les bois à l’écart du village et à 600 mètres environ en ligne droite au Nord de l’église. Elle se compose, à flanc de coteau, d’un petit édicule de pierre, reconstruit probablement plusieurs fois et en dernier lieu, il y a une centaine d’années, et qui recouvre un petit bassin dont une roche forme le fond. Ce bassin est alimenté actuellement de façon intermittente, par de l’eau qui ruisselle à faible profondeur. Cette « source » était sans doute plus abondante autrefois, lorsque la fontaine était située au milieu d’un lande, avant les plantations de pins opérées durant le XIXe siècle. Il semble qu’il faille voir en ce lieu la persistance d’un ancien culte des eaux, très populaire chez les populations locales, qui aurait été repris par le culte catholique en raison de son caractère vivace et persistant dans la mémoire et la foi des habitants de Larchant. La tradition raconte que Mathurin était berger et que, pour abreuver ses troupeaux, il avait fait jaillir la fontaine d’un coup de pied, dont on montre l’empreinte dans la roche


Anciennes bornes (Forêt de la Commanderie)
D’anciennes bornes de limite, datées d’avant la Révolution, marquent encore le territoire de Larchant en direction de Villiers-sous-Grez. Elles sont frappées du signe du Chapitre, c’est-à-dire des ceps, avec lesquels on entravait les fous qui étaient amenés à saint Mathurin pour leur guérison.

Anciennes halles (XVe siècle)
L’emplacement des anciennes halles de Larchant est encore visible, rue de l'Eglise, par une plaque apposée en 1792.

Ancienne auberge des Trois Rois
Au carrefour des Trois Rois se situe la maison ancienne la mieux conservée de Larchant, avec sa façade du XVe siècle. Il s’agit d’une ancienne auberge avec ses dépendances, comme il en existait de nombreuses aux temps florissants du pèlerinage de Larchant.

Grange aux dîme, colombier et puits à la Ferme du Chapitre
La ferme du Chapitre domine le village de Larchant. On y voit, dans la cour, un puits du XVe siècle avec une inscription datée de 1476. Il existe aussi une grange aux dîmes, reconstruite au XVIIIe siècle, afin de recueillir la part des récoltes destinée aux chanoines, ainsi qu’un pigeonnier de la même époque.

Préhistoire
Larchant tient une place importante dans l’art rupestre du Bassin parisien. Cette commune possède le plus grand nombre de cavités ornées, puisqu’on en compte actuellement plus d’une centaine. Un deuxième attrait de ces cavités tient à la variété des gravures qu’elles contiennent, depuis les ensembles de sillons usés qui sont certainement les plus anciens, jusqu’aux patronymes et inscriptions du XVIIe au XIXe siècles, en passant par diverses figurations symboliques d’époques variées, mais qui font souvent partie d’un fonds commun, que l’on peu qualifier d’Européen. Le massif de la Dame-Jouanne est particulièrement riche, avec 26 abris connus. Le plus célèbre est la « grotte aux Voleurs », qui présente un aspect très dégradé et pollué. On y distingue quand même des incisions assez bien conservées, plusieurs arboriformes et, çà et là, des inscriptions du XVIIIe et XIXe siècles. Sur le versant Nord de la « Roche au Diable » se situe la grande grotte dite « grotte à la peinture », découverte en 1959 et très étudiée par les préhistoriens. Un intérêt majeur de cette grotte est d’avoir permis d’attribuer certaines des gravures qui s’y trouvent à l’époque mésolithique. En effet, un bloc de grès présentant des sillons gravés et un gros bloc monolithe entièrement gravé étaient en contact avec la couche mésolithique, où furent retrouvés à la fois les outils ayant servi à graver, et des restes d’activité humaine (armatures d’armes en silex, foyers, restes de faune).

Événements

Plusieurs associations animent la vie du village et organisent des manifestations.

  • L’Association culturelle de Larchant[17] organise des concerts de musique dans l'église, des expositions sur l’histoire de Larchant et de son église, des balades historiques dans le village ancien et ses alentours, ainsi que des randonnées culturelles et de découverte du patrimoine naturel.
  • L’association Larchant Animation[18] organise un brocante annuelle, un fête musicale et sportive annuelle (la fête de la Baleine), un triathlon et deux grandes randonnées en VTT, "l'Hivernale" et la "Lyricantoise" (de 15, 27, 40 et 55 km), ainsi que de nombreuses bourses pour adultes et enfants.
  • L’association « Larchant en fêtes » organise, avec les autres associations du village, une grande fête ouverte sur les visiteurs extérieurs. La prochaine fête est prévue pour septembre 2011, sur le thème de la fête des fous.

Culture

Sports et loisirs

Escalade
Proches de Paris, les rochers de Fontainebleau et en particulier ceux de Larchant, offrent aux alpinistes et aux varappeurs de remarquables possibilités d’entraînement et aux plus jeunes, ou moins expérimentés, un terrain de jeu exceptionnel. Les rochers de grès lisse, d’environ 2 à 10 mètres de hauteur, sont constitués principalement de blocs francs, de plaques et de dalles aux prises rares et petites, de fissures étroites et courbes. Ils donnent aux grimpeurs la possibilité d’exercer plus intensément leur équilibre, leurs prises de doigt et l’adhérence des pieds. Ces rochers aux formes très variées possèdent toute une graduation de difficultés, qui vont de la simple escalade facile aux limites extrêmes des possibilités.
Depuis les débuts, l’aire et le nombre des rochers pour grimpeurs se sont accrus. On a jalonné les voies d’escalade en sériant les difficultés. Ces voies sont indiquées par un fléchage de couleur. Les premiers grimpeurs apparaissent vers 1930 sur le massif des Trois Pignons.
En 1947 Fred Bernik, du Club Alpin, créa les circuits et parcours d’escalade, dont le premier fut le parcours bleu et rouge du Cuvier-Châtillon. Il s’agit là de véritables itinéraires à travers les chaos de rochers. A Larchant, la Dame-Jouanne constitue la roche d’escalade la plus haute et la plus célèbre du massif de Fontainebleau.

Promenades
La grande diversité des paysages de Larchant offre au promeneur un éventail très riche de promenades : forêt, clairières, chaos rocheux, plateau… Le chemin de grande randonnée GR13 passe par Larchant, de la gare de Nemours à celle d’Avon-Fontainebleau.

Equitation
Un centre équestre est établi sur le territoire de Larchant.

Jumelages

Aucun jumelage de Larchant à d'autres villes.

Notes et références

  1. http://www.habitants.fr/habitants_larchant_77244.html
  2. http://www.parc-gatinais.francais.fr
  3. Claude Collin-Delavaud(1988) Milieu naturel et terroirs. In Larchant, 10000 ans d'histoire. Château-Musée de Nemours, Association Culturelle de Larchant, p. 17-23
  4. http://www.maraisdelarchant.fr
  5. Eugène Thoison(19891) Petites notes d'histoire Gâtinaise. Fontainebleau, impr. Bourges, 153 p
  6. Michel Lepage(2009) Hermand de Trouville, inventeur incompris. Bull. n° 23 Association Culturelle de Larchant, p. 17
  7. Marc Verdier(1997) Le temporel de la Commanderie de Beauvais (près de Nemours en Seine-et-Marne). Mémoires Féd. Soc. Hist. et Archéo. de Paris et I.-de-F. 48 : 151-160
  8. Aline Rousselle(1990) Croire et guérir. La foi en Gaule dans l'Antiquité tardive. Fayard, 382 pp.
  9. Pierre Morel(1988) Traduction de la plus ancienne vie de Saint Mathurin. In "Larchant, 10000 ans d'histoire", Château-Musée de Nemours, Association Culturelle de Larchant, p. 106-114
  10. a et b Marc Verdier (1969) L'église Saint-Mathurin de Larchant.Amis des Monuments et Sites de Seine-et-Marne140 pp.
  11. Priscille Dulin (1995) Le pèlerinage de saint Mathurin de Larchant: aspects spirituels et matériels. Mémoire de maîtrise d'histoire, Université Paris X-Nanterre, 185 pp.
  12. Eugène Thoison (1888) Les séjours des rois de France dans le Gâtinais. Paris, Picard; Orléans, Herluison, 197 pp.
  13. J.P. Lelu1991) A propos des origines de Larchant. Bulletin Association Culturelle de Larchant, n° 8-2, p. 6-7
  14. Bernard Robreau (1998) La mémoire chrétienne du paganisme carnute. Thèse de doctorat, Université François Rabelais, Tours, Société Archéologique d'Eure-et-Loir, Tome 1 & 2, 840 pp.
  15. La Chapelle-la-Reine sur le site de l'Insee
  16. La Chapelle-la-Reine sur le site de Cassini
  17. http://www.larchant.com
  18. http://www.larchantanimation.fr

Sources

Voir aussi

Bibliographie

  • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos - Le guide du patrimoine Île-de-France - pp.362-367 - Hachette - Paris - 1992 - ISBN 2-01-016811-9

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Larchant de Wikipédia en français (auteurs)

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