- Boissy-aux-Cailles
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Boissy-aux-Cailles
Vue AérienneAdministration Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne Arrondissement Fontainebleau Canton La Chapelle-la-Reine Code commune 77041 Code postal 77760 Maire
Mandat en coursÉrick Bouteille
2008-2014Intercommunalité aucune Démographie Population 323 hab. (2008) Densité 20 hab./km² Gentilé Boisséens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 71 m m — maxi. 123 m m Superficie 16,10 km2 Boissy-aux-Cailles est une commune française du canton de la Chapelle-la-Reine, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Boisséens.
Sommaire
Géographie
Localisation
Boissy aux Cailles situé dans la vallée, a deux hameaux situés plus haut sur le plateau.
Communes limitrophes
Mainbervilliers
Ce hameau est traversé par la route départementale (ex RN 152) qui va de Fontainebleau à Orléans. Une grande ferme autrefois cultivait toutes les terres aux alentours. Aujourd'hui plusieurs fermes sont implantées sur le même secteur. Mainbervilliers est éloigné du village de Boissy d'environ trois kilomètres.
Marlanval
Ce hameau est proche de la route nationale mais n'est pas traversé par elle. La distance entre Boissy et Marlanval est courte, d'un peu plus d'un kilomètre mais compte tenu de la dénivellation, la distance par la route est de 2,5 kilomètres.
Géologie et relief
Après l'épisode sédimentaire du Stampien pendant lequel s'est déposée une importante couche de sable[1], se sont déposés des limons qui constituent la couche fertile et cultivée. Au quaternaire la mise en place du réseau hydrographique, creuse une profonde vallée et fait apparaître, sur les flancs, des grès provenant de la recristallisation du sable[2].
La structure de cette commune est très particulière. En effet elle est composée pour une part de terres du plateau, en openfield, et pour l'autre part d'une vallée profonde de 50 mètres. La rivière « École » prend maintenant sa source sur la commune du Vaudoué mais elle prenait sa source autrefois à Jacqueville (commune d'Amponville) ou peut être même à la Chapelle-la-Reine et traversait l'emplacement du village actuel de Boissy. La vallée se creuse près du hameau de Marlanval et descend jusqu'au village. Elle continue ensuite jusqu'au Vaudoué. La vallée sèche est déserte ce qui permet à de nombreux animaux sauvages d'y vivre. Cette vallée est boisée, sur ses flancs, de son origine jusqu'au Vaudoué, le plateau en revanche ne l'est pas à l'exception de quelques bosquets.Climat
Climat tempéré du sud de l'île de France
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune de Boissy est limité au sud par la départementale 152 qui traverse ensuite le hameau de Mainbervilliers. Cette route a été la Route royale n°51, qui allait de Mézières à Orleans. Des bornes en pierres situées toutes les demi-lieues en attestent.
Toponymie
Avant 1793, le village s'appelait Boissy-le-Repos. Comme souvent l'origine du nom n'est pas attestée, on trouverait cependant en 1113 l'appellation "Bussiacum" du nom latin Bussius ou Buccius qui veut dire "Le buis". Le mot de "Cailles" qui lui a été accolé a la même origine que cailloux. Il s'agit de petites boules de pierre naturellement polies que l'on trouve très fréquemment dans les champs.
Histoire
En 1932, un très bel objet surnommé « tintinabulum » qui est probablement une pièce d'harnachement a été trouvé à Boissy. Il date de l'âge du bronze et atteste donc d'une présence humaine à cette époque en ce lieu. Bien que difficile d'accès ce village devait avoir des relations avec la Chapelle-la-Reine et son proche hameau Butteaux.
La population devait être suffisante au XIIe siècle pour voir construire l'église Saint-Martin. La guerre de Cent Ans anéantit le village qui est brulé durant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons à la fin du XIVe siècle . Une enquête de 1480 indique qu'il n'y a plus eu de vie jusqu'en 1462, à l'exception peut être d'un laboureur du Vaudoué. Cette enquête avait été faite par le prévôt de Melun à la demande de Pierre Barton, vicomte de Monbas, seigneur de Faÿ, qui tenait de sa femme des terres à La Chapelle-la-Reine et à Boissy-le-Repos. Ces terres furent appelées plus tard « le fief de Monbas » et maintenant « la ferme du Fief ». C'est à l'occasion de cette enquête que fut interrogé Pierre Boulé, natif de la Chapelle, qui avait fuit ce village à l'âge de 16 ans, avait été fait prisonnier par les Armagnac puis était parti s'établir à Vaux le Penil. De retour plus tard, il trouva La Chapelle et Boissy « en ruyne et désolation »[3].
Les bénédictines de l'abbaye royale de Montmartre étaient au XVIIIe siècle propriétaires de divers biens sur le territoire de cette paroisse. L'abbesse était dame du lieu et exerçait la justice. Elle possédait la ferme de Vezu, une autre à Mainbervilliers et une à Herbauvilliers. Les religieuses venaient faire à Boissy « bonne chère et bon repos » honorant ainsi le nom de Boissy-le-Repos. À la Révolution, les biens des religieuses devinrent biens nationaux et furent vendus.
Le 8 juillet 1787, Louis XVI avait prescrit dans chaque paroisse, la nomination d'une assemblée composé d'un syndic, de trois membres, du curé et du seigneur. Furent ainsi élus François Gastellier, François Pointcloux, Claude Pelard et Philippe Brege[4]. Ce fut pour une courte durée puisque l'assemblée nationale en décembre 1789 décida d'une autre forme de municipalité, presque la forme actuelle : un maire, des adjoints, un procureur et des conseillers. C'est Jean Nolleau, fermier à Marlanval, qui fut élu maire, il eut rapidement à faire face à une scission, quelques habitants voulant obtenir des terres pour les défricher, les autres étant contre.
L'économie s'appuyait sur trois grandes fermes ou « fiefs ». La ferme de Vezu, située dans le village lui-même, appartenait aux religieuses de l'abbaye de Montmartre et fut vendue en 1791, pour 26 200 francs à Jean-Baptiste Gory qui n'était pas de la région et l'a mise en fermage par Georges Rohes. En 1904 elle fut achetée par la famille Gastellier originaire de Boissy.
La ferme de Mainbervilliers, dite « Fief de Saint Marc », également propriété des religieuses, est vendue en 1791 à un denommé « Jannot » pour 25 700 francs. En 1829, elle appartenait à André et Jean Gastellier.
La ferme de Monbas, appelée aujourd'hui « le Fief » et située sur les hauteurs au-dessus du village, n'a jamais appartenu aux religieuses, mais successivement à différentes familles.Catastrophes naturelles
- 25 au 29 décembre 1999 : Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain
- 8 au 10 avril 1983 : Inondations et coulées de boue
Administration
Administration municipale
Le chef lieu de canton est la commune de La Chapelle-la-Reine, la sous préfecture et la circonscription sont celles de Fontainebleau et la Préfecture est Melun.
Liste des maires
Trois maires se sont succédé à Boissy-aux-Cailles depuis 1965 :
Liste des maires Période Identité Étiquette Qualité mars 1965 mai 1992 Raymond Pochon Conseiller général mai 1992 mars 2001 Michelle Fauconnier mars 2001 en cours Érick Bouteille Politique environnementale
Boissy est une des communes du Parc Naturel du Gâtinais Français
Jumelages
Boissy-aux-Cailles n'est jumelée avec aucune commune[5].
Population et société
Démographie
Évolution démographique de 1793 à 2007
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Boissy-aux-Cailles depuis cette date :
Enseignement
Boissy-aux-Cailles est située dans l'académie de Créteil.
La ville est rattachée au groupement scolaire de La Chapelle-la-Reine
Sports
Club cyclo-tourisme de Boissy-aux-cailles
Association sportive cantonale: l'Entente Sportive de la Forêt (ESF)Cultes
Il n'y a plus de messes régulières, le secteur paroissial est celui de La Chapelle-la-Reine.
Le curé est celui de Nemours.Économie
Emploi, entreprises et commerces
La principale activité de la commune reste l'agriculture, les céréales dont de l'orge de brasserie, les betteraves, les pois et nourritures pour le bétail. Une PME s'est installée au centre du village ainsi que quelques artisans ; « la ferme des quatre temps », située à Mainbervilliers produit des volailles et du foie gras.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Monuments religieux
L'église dediée à Saint-Martin est située sur une hauteur en bordure de village, ce qui lui donne l'impression de dominer le village.
La légende raconte que saint Martin de Tours se rendant de Boissy à Marlanval fut obligé de passer par un chemin escarpé et en particulier sur une grosse pierre en travers du chemin contre laquelle son cheval butta et frappa la pierre si violemment que la trace de son sabot resta imprimée malgré le dureté du grès. Voyant en cet incident la volonté divine, saint Martin fit demi tour et décida de faire élever une église dans le village plus bas. L'église fut en réalité construite XIe ou XIIe siècle et non pas au Ve siècle.
De cette église romane restent l'abside et le chœur, le portail nord est du début du XIIe siècle. Une chapelle a été ajoutée au XVIe siècle, la tour carrée et le clocher au XVIIe siècle. La voute a été détruite et reconstruite plusieurs fois, le plafond actuel date de 1955. Dans le clocher une cloche datant de 1733 est appelée « Louise Émilie ». Ce nom est celui de la princesse Louise Émilie de la Tour d'Auvergne, abbesse de l'abbaye royale de dame de Montmartre et dame de Boissy. L'église a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques le 18 mars 1926[9].
Une chapelle dite « Chapelle de Saint Marc », devait se situer à Mainbervilliers à l'embranchement des routes d'Auxy et de Malesherbes. Aujourd'hui disparue, le seul souvenir est une croix, dite Croix de Saint Marc, sur le cadastre de 1829.
Le passage et la halte à Boissy-aux-Cailles furent jadis une alternative pour les pèlerins se rendant en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Paris et Tours, via Orléans (Via Turonensis).
Le Tintinabulum
En 1932, une cachette fut mise à jour par Julien Moireau qui extrayait des pierres d'un lieu-dit « la cave aux moines ». La cachette renfermait 82 objets ou fragment de bronze. Il s'agissait de haches, de gouges, de pointes de lances, de bracelets et d'anneaux datant de la fin de l'âge de bronze (800 ou 900 avant JC). Il y avait en plus deux objets curieux : un tube en bronze orné d'anneaux et un « spéroide creux » à tube latéral qui pourrait être une sorte de briquet primitif[10]. Dans un premier temps, tout ce trésor fut dispersé. C'est l'abbé André Nouel, sillonnant les routes en vélo-moteur, qui réussit à retrouver une grande partie des objets contenus dans la cachette. Au début des années 1990, le conservateur du musée d'Île de France à Nemours, a engagé une procédure d'acquisition du « Tintinabulum », ce qui fut fait quelques mois plus tard. Il est aujourd'hui exposé au musée de la Préhistoire.
Personnalités liées à la commune
Le peintre Claude Verlinde, d'origine flamande, a vécu à Boissy-aux-Cailles de 1982 à 2004.
Compléments
Iconographie
Quelques rues
Articles connexes
Notes et références
- cf. les carrières de sable toutes proches de Boissy
- Géologie du Gâtinais sur le site de Futura Sciences
- Ch.H.Waddington, Sur la dépopulation des campagnes gâtinaises pendant la guerre de cent ans et leur reconstitution économique, annales du Gâtinais, 1930, tome 39, Pages 164-178
- Eugène Thoison, Le premier maire de Boissy, petites notes d'histoires gâtinaises, Abeille de Fontainebleau, 6 octobre 1893,no 40
- Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures sur Ministère des affaires étrangères. Consulté le 2 avril 2010
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 2 avril 2010
- Évolution et structure de la population sur INSEE. Consulté le 2 avril 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 2 avril 2010
- Notice no PA00086823, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- A. Nouel, La cachette de bronze de Boissy-aux-Cailles, revue archéologique de l'Est, 1957
Catégories :- Commune de Seine-et-Marne
- Commune du Parc naturel régional du Gâtinais français
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