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Jacques Nicolas Bellavène
Jacques Nicolas Bellavène Naissance 20 octobre 1770
Verdun (Meuse)Décès 8 février 1826) Milly (Essonne) Origine France Grade Général de division Jacques Nicolas Bellavène (né à Verdun (Meuse) le 20 octobre 1770, mort à Milly (Essonne) le 8 février 1826), général français.
Entré comme simple soldat dans le 2e Régiment de Cavalerie, le 24 mars 1791, il devint sous-lieutenant le 10 mai 1792, et officier d'ordonnance de son régiment à l'état-major de l'armée du Rhin. Il fut fait aide-de-camp le 19 mai 1793 ; et le même jour, dans une charge exécutée par le 2e régiment, il enleva à l'ennemi 7 caissons et ramena prisonnier le colonel, comte Klénau.
On le nomma adjoint à l'état-major général, le 29 vendémiaire an II.
Dans la nuit du 12 au 13 frimaire, ayant reconnu pendant une visite aux avant-postes que l'armée autrichienne défaite à Niederbronn évacuait Haguenau, il marcha sur cette place à la tête de 50 dragons, surprit le poste qui gardait la barrière, entra dans la ville, fit cesser le pillage auquel se livrait l'ennemi et lui fit 400 prisonniers.
Nommé en récompense de cette action adjudant-général chef de bataillon, le 23 germinal suivant, il fut chargé le 4 prairial, avec 2 escadrons de chasseurs, de tourner les positions de Neunhoffen qu'occupaient 1 500 Bavarois ; il les força à se retirer et leur fit 200 prisonniers.
Promu adjudant-général colonel provisoire le 3 messidor de la même année, il passa au blocus de Mayence. Là, dans la nuit du 25 au 26 brumaire an III, il enleva 600 hommes du corps connu sous le nom de Manteaux-Rouges, qui étaient à Weisenau ; ce poste ayant été occupé de nouveau le 26, il le surprit pendant la nuit suivante et lui fit 400 prisonniers.
Confirmé dans son grade d'adjudant-général colonel, le 25 prairial an III, il fit partie de la commission créée par le général Moreau pour préparer un projet de passage du Rhin. Ce projet, remis au général au mois de prairial an IV, eut son approbation, et le passage s'effectua le 6 messidor.
Le même jour, le général en chef, Moreau, le nomma général de brigade.
Le 17, à la bataille de Rastadt, la division du général Sainte-Suzanne se trouvant compromise, Bellavène s'engagea pour la soutenir avec sa demi-brigade de cavalerie, et fut atteint d'un boulet qui lui emporta une jambe et le renversa de cheval. Le gouvernement confirma le 22 sa nomination provisoire au grade de général de brigade.
Employé au cabinet topographique du gouvernement, il reçut, le 5 pluviôse an V, un commandement dans la division militaire, et le conserva jusqu'au 1er germinal an VII.
Nommé inspecteur aux revues le 8 pluviôse an VIII, il fut rappelé au commandement de la division militaire pendant la tenue du congrès de Lunéville.
Le 19 ventôse an XI, le premier Consul lui confia l'organisation, le commandement et la direction des études de l'école de Saint-Cyr, avec la mission d'inpecteur du Prytanée militaire ; il le nomma, en l'an XII, membre de la Légion d'honneur, le 19 frimaire, et commandant de l'Ordre le 25 prairial.
L'Empereur le fit général de division, le 4 octobre 1807, lui conféra, en 1808, le titre de baron de l'Empire, et le nomma inspecteur général des écoles militaires, le 1er juillet 1812.
En 1814, le Roi lui donna, le 8 juillet, la croix de Saint-Louis ; mais, le 2 août, il lui enleva son inspection et le mit en demi-solde le 1er janvier 1815.
Napoléon Ier, à son retour de l'île d'Elbe, le rétablit dans ses fonctions. Bellavène se montra reconnaissant et fit don au gouvernement d'une somme de 4 000 fr. pour servir à l'équipement des gardes nationales. Le Dictionnaire des Généraux français a conservé de lui un trait, qui fait honneur à son caractère, et que nous nous empressons de consigner ici : « Lorsque les troupes alliées arrivèrent dans les environs de Paris, un officier et six soldats prussiens se logèrent à Saint-Cyr ; bientôt une troupe nombreuse de fédérés se présenta devant cet établissement, demandant que les Prussiens lui fussent livrés, et voulant aussi enlever les armes et emmener les élèves. Le général Bellavène, après avoir fait mettre les sept étrangers en lieu de sûreté, se présenta seul aux fédérés, et leur déclara que, devant compte des armes au ministre, des élèves à leurs parents, de ses hôtes à l'honneur, il était résolu à ne livrer ni les uns ni les autres. Cette fermeté imposa aux fédérés, qui renoncèrent à leur entreprise. »
Louis XVIII, revenu à Paris, l'admit à la retraite le 27 septembre 1815.
Il se retira à Milly-la-Forêt où il mourut le 8 février 1826.
Distinctions
- Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile côté est.
Source
« Jacques Nicolas Bellavène », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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