- Amponville
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Amponville Administration Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne Arrondissement Fontainebleau Canton La Chapelle-la-Reine Code commune 77003 Code postal 77760 Maire
Mandat en coursFrançois-Xavier Dupérat DVG
2008-2014Intercommunalité aucune Démographie Population 380 hab. (2008) Densité 31 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 103 m — maxi. 122 m Superficie 12,30 km2 Amponville est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France. Cette commune fait partie du canton de la Chapelle-la-Reine.
Les habitants sont appelés les Amponvillois et Amponvilloises.
Géographie
La commune d’Amponville est située au nord du plateau Gâtinais, au contact des franges boisées du massif forestier de Fontainebleau. Son territoire est relativement plat sauf au nord où on rencontre des bois et les premières pentes de la vallée de l’Ecole. En moyenne, la qualité des terres est bonne, avec des grandes disparités entre les abords des bois plutôt pierreux et le reste en limons profonds. Ces différences offrent des paysages variés qui font la joie des promeneurs, des randonneurs et des amateurs de course à pied. La flore et la faune s’en trouvent diversifiées. La chasse y est pratiquée.
La commune occupe une superficie de 1051 hectares. La population de 358 habitants occupe le bourg et le hameau de Jacqueville, distant de 2 km. L’activité dominante de la commune est l’agriculture, la presque totalité de son territoire est en terres cultivables. Il y a encore un peu d’artisanat et deux carrières d’extraction de sable siliceux y sont exploitées. De nombreux habitants travaillent à l’extérieur, le hameau abrite plusieurs résidences secondaires et un gite rural.Toponymie
Attesté sous la forme latinisée Amponvilla en 1113.
Nom de type mérovingien ou carolingien en -ville au sens ancien de « domaine rural » (issu du latin villa rustica), précédé du nom de personne germanique Appo devenu Ampon comme les mots de type tapon > tampon.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont : La Chapelle-la-Reine, Larchant, Guercheville, Fromont, Rumont et Boissy-aux-Cailles
Lieux-dits et écarts
- Jacqueville est un hameau situé au nord d’Amponville. Le village a été paroisse puis commune jusqu’à son rattachement en 1841. C’est sur son territoire que se trouvent les bois et les premières pentes de la vallée de l’École, on y trouve aussi les carrières de sable.
Histoire
Après une période antique semblable à celle d'Amponville, l’histoire de Jacqueville se différencie à l’époque féodale. Après avoir été cédée par Jean de Jacleville en 1262 aux Templiers, la terre de Jacqueville devient celle de l’Ordre de l’Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem. A la chute de ceux-ci,la terre de Jacqueville passera de mains en mains, au gré des acquisitions et des unions. Deux de ses seigneurs laisseront une trace dans l’histoire :
- Hélyon de Jacqueville, chevalier au service du duc de Bourgogne dont les provocations, coups de force, duels et assassinats ont ponctué la vie. Il mourra lui-même assassiné en 1417.
- Jean de Jacqueville, dit le Boulanger, haut personnage du Parlement de Paris doit son pseudonyme au fait d’avoir fait entrer une grande quantité de blé dans le royaume pendant une famine, vers 1480[1].
Patrimoine
Le Galetas est le nom donné à l’ancien donjon situé dans ce qui fut la ferme seigneuriale au centre du village. C’est le seul témoin restant de l’architecture militaire médiévale du canton. Il aurait été construit vers 1130. Désarmé pendant la guerre de Cent ans, il a ensuite perdu une partie de sa hauteur en 1930.
L’église Notre Dame de la Visitation. Elle est attestée en 1199, le chœur roman date de cette époque, Une chapelle gothique latérale a été ajoutée par les Templiers. Il n’en reste qu’une travée sous le clocher, reconstruit, lui, en 1883.
Les fonts baptismaux ont été creusés dans un chapiteau de cette chapelle. On peut voir dans la nef une statue en chêne d’une Vierge à l’enfant avec Saint Jean Baptiste et un agneau. La moitié inférieure semble ne pas avoir eu la même finition que la partie haute. Sa datation est inconnue,(XVIIe, XVIIIe s. ?)
Le puits. Alors qu’Amponville a vu ses puits comblés, Jacqueville a gardé le sien intact avec son mécanisme à manivelle. Profond de 53 m, il possède, entre - 40 et - 45 m, une cavité annulaire de 13 m de diamètre, creusée dans le sable sous une dalle de grès. Au plafond de cette « salle » sont inscrits les noms de ceux qui y sont descendus pour assurer le nettoyage du puits et les dates de ces interventions. Les noms écrits sont encore portés aujourd’hui et les dates vont de 1622 à 1860. Un texte gravé dans le sable rappelle le passage des prussiens en 1815 et les pillages qui en ont découlés.Les mares. Comme à Amponville, Jacqueville possède encore une mare qui a servi autrefois d’abreuvoir à bestiaux, de réserve d’incendie et de lavoir.
Les maires
Liste des maires successifs Dates des mandats Identité Dates des mandats Identité - - 1885-1904 Hyais Emile 1834-1839 Dumesny Jean-Louis 1904-1919 Dupré Emile 1839-1843 Guignon Alexandre 1919-1925 Lothier Léopold 1843-1865 Cornichon Louis 1925-1935 Débonnaire Aristide 1865-1869 Cornichon Eugène 1935-1945 Chachignon Théodule 1869-1872 Dessienne Jean-Louis 1945-1971 Fortier Raymond 1872-1874 Charton François René 1971-1983 Dessienne Lucien 1874-1876 Dessienne Jean-Louis 1983-1989 Dufour Claude 1876-1879 Charton François 1989-2008 Fortier Alain 1879-1885 Artois Eugène 2008- Dupérat François-Xavier enseignant Démographie
source=Insee[2]
Patrimoine religieux
L’église Notre Dame de l’Assomption est contemporaine de la fondation du prieuré. L’architecture, les chapiteaux, le clocher, reflètent bien le XIe siècle. Le cimetière, à l’origine, se trouvait devant la façade sud avant d’être transféré à l’extérieur du village à la fin du XIXe siècle. La porte latérale est peu courante, elle est étroite et montre des éléments à caractère défensif (cavités dans l’embrasure destinées à recevoir une poutre). La nef et le chœur forment un beau volume au style uniforme, le chevet plat s’ouvre par trois ouvertures appelées triplet. Les chapiteaux au décor végétal stylisé sont romans et on peut voir deux culs-de-lampe à têtes d’homme et de femme de facture assez rustique. La nef, unique à l’origine, a été ouverte au sud par un bas-côté gothique, entre le clocher et le chevet. Dans le chœur, en haut à droite, on peut voir deux occuli, jadis garnis de vitraux, qui donnent maintenant dans les combles, au-dessus de la voûte du bas-côté. Ce genre d’ouverture est rare dans une église rurale.
Une autre particularité réside dans la décoration des murs et des voûtes du chœur. Sur le mur nord on peut voir une fresque représentant le « Dit des trois morts et des trois vifs », scène destinée à faire prendre conscience de la vanité des biens et plaisirs d’ici bas face à la destinée inéluctable qu’est la mort et l’urgence qu’il y a à sauver son âme sur terre. D’autres décors sont visibles dans le chœur, les voûtes sont peintes en fausses pierres à la disposition variée et parfois approximative. La clé de voûte polychrome représente les armes de l’Abbaye Saint-Victor. Enfin on peut voir sur le tympan du mur ouest un semis de fleurs de lys et d’hermines, ainsi que les armes de France et de Bretagne. Ce décor commémore le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII en 1491, ou avec Louis XII en 1499.
De part et d’autre du chœur se dressent deux stèles du XVIIIème se rapportant au frère Louis Guillet, chanoine de Saint-Victor et prieur d’Amponville. L’une a été dressée par lui en mémoire des prieurs qui l’ont précédé, l’autre par sa sœur, Elisabeth Guillet veuve Charron, pour le repos de l’âme de son frère et en hommage à son dévouement pour l'instruction des enfants pauvres de la paroisse.
Économie
La commune d'Amponville, située sur le plateau Gâtinais a depuis toujours une économie basée sur l'agriculture. Autrefois, les exploitations agricoles nombreuses faisaient vivre quelques artisans et commerçants : maréchaux-ferrants, garagiste, boulangers, bouchers, épiceries-tabacs. Et plus anciennement encore : tisserand, marchand de chevaux etc.
Aujourd'hui il ne reste que 5 exploitations agricoles et deux commerces traditionnels : une menuiserie et un maçon. Mais de nouveaux commerces et artisans se sont installés : un ébéniste, un atelier de poterie, un atelier de mécanique de précision, un antiquaire, un jardinier-paysagiste, un commerce d'accessoires de loisirs, un métallier-ferronnier etc.
La population a changé, de nombreux citadins ont acquis des maisons du village ou ont fait construire en lotissement ou sur des parcelles individuelles. Les résidences secondaires sont stables en nombre et en baisse en proportion. De nombreux habitants travaillent dans les villes voisines (Nemours, Puiseaux, Malesherbes etc.) ou en région parisienne.
Personnalités liées à la commune
Monuments et lieux touristiques
Événements
Comme tous les villages de la région, le territoire de la commune a été occupé à la Préhistoire par des populations néolithiques qui ont laissé des vestiges de leur activité agricole et pastorale sous la forme d’outils de silex taillés et polis, ainsi que des meules à grain et polissoirs en grès. Une sépulture de l’âge du bronze a été découverte au lieu-dit « Dine Chien » à la fin du XIXème siècle, les objets en bronze qui s’y trouvaient sont aujourd’hui au Musée de Préhistoire de Nemours. La période gallo-romaine a laissé des fragments de poteries antiques.
- Le Prieuré
L’histoire écrite connue d’Amponville commence avec la donation en 1112 de l’église, cimetière, terre et dîme d’Amponville par le roi Louis VI le Gros, à l’abbaye de Puiseaux, elle-même propriété de l’Abbaye Saint-Victor de Paris. Dès lors, et jusqu’à la Révolution, les prieurs de ladite abbaye seront seigneurs d’Amponville. Du prieuré, construit à côté de l’église, il ne reste que quelques pans de murs. Louis VI fera entourer le village de remparts qui n’ont laissé que de rares vestiges, mais qui lui ont donné sa forme. Hormis un épisode tragi-comique qui, le 2 août 1635, opposa les habitants à une troupe de mousquetaires, faisant un mort et plusieurs blessés côté soldats, rien de notable ne vint troubler la vie paisible du village.
Jumelages
- [néant]
Sources
Voir aussi
Notes et références
- Eugène Thoison (1846-1919), l'historien du Gâtinais, a laissé de nombreux écrits sur les communes du canton de la Chapelle-la-Reine
- AMPONVILLE sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégories :- Commune de Seine-et-Marne
- Commune du Parc naturel régional du Gâtinais français
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