Suisse

Suisse

46°48′04″N 8°13′36″E / 46.80111, 8.22667

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Schweizerische Eidgenossenschaft (de)
Confédération suisse (fr)
Confederazione Svizzera (it)
Confederaziun svizra (roh)
Confoederatio Helvetica (CH) (la)
Drapeau et armoiries de la Suisse Drapeau et armoiries de la Suisse
(Drapeau et armoiries de la Suisse) (Drapeau et armoiries de la Suisse)
Devise nationale : Un pour tous, tous pour un[n 1]
carte
Langues officielles Allemand (63,7 %),
Français (20,4 %),
Italien (6,5 %),
Romanche[n 2] (0,5 %)
Capitale Berne
46° 57' N, 7° 25' E
Plus grandes villes Zurich, Genève, Bâle, Lausanne, Berne
Forme de l’État État fédéral[1] (démocratie dotée d'un régime parlementaire avec des instruments de démocratie directe[2])
 - Présidence Micheline Calmy-Rey
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 132e
41 284,57 km2
3,7 %
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 92e
7 785 806[3] hab.
188,6 hab./km2
Indépendance
 - Pacte fédéral
 - Reconnue
 
1er août 1291
24 octobre 1648[n 3]
Gentilé Suisse, Suissesse
PIB (PPA) (2008) 350,5 milliards de $[4] (38e)
PIB (nominal) (2008) 494,3 milliards de $[5] (21e)
IDH (2005) en stagnation 0,955 (élevé) (7e)
Monnaie Franc suisse (CHF)
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Hymne national Cantique suisse
Code ISO 3166-1 CHE, CH
Domaine internet ch
Indicatif
téléphonique
+41
Organisations internationales
AELE, AEN, AID, AIE, AIEA, ALADI (observateur), ASE, BAD (membre non régional), BERD, BID, BIRD, BRI, CE, CERN, CIO, CNUCED, Club de Paris, Comité Zangger, CPA, CPEA, CPI, CSI, FAO, FICRCR, FIDA, FMI, G10, GA, GFN, HCR, Interpol, ISO, MICRCR, MIGA, MONUC, MONUG, OACI, OCDE, OEA (observateur), OIAC, OIF, OIM, OIT, OITMS, OITS, OMC, OMD, OMI, OMM, OMPI, OMS, OMT, ONU, ONUDI, OSCE, PPP, SFI, UIP, UIT, Unesco, Unitar, UNRWA, UNTSO, UPU [6]

La Suisse, ou la Confédération suisse en forme longue, est un pays d'Europe de l'Ouest sans accès à la mer. Elle est entourée par l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche et le Liechtenstein. Le pays est plus précisément un État fédéral, depuis 1848, formé de 26 cantons[7]. Sa capitale est Berne. La Suisse reconnaît 4 variantes culturelles[7] basées sur les 4 langues nationales : l'allemand, le français, l'italien et le romanche. Alors que les trois premières sont langues officielles, le romanche n'est que partiellement une langue officielle[8]. Le pays a une longue tradition de neutralité politique et militaire et abrite de nombreuses organisations internationales.

Sommaire

Nom du pays

Dans ses différentes langues nationales, la Suisse est appelée respectivement Suisse en français, Schweiz en allemand, Svizzera en italien et Svizra en romanche. Depuis 1803, le nom officiel de l'entité politique suisse est Confédération suisse en français, Schweizerische Eidgenossenschaft en allemand, Confederazione Svizzera en italien et Confederaziun svizra en romanche[9],[10].

Origine du nom

Le nom de Schweiz fut utilisé dès le XVIe siècle par les Autrichiens par déformation du nom du canton de Schwytz (Switz ou Sweitz en moyen haut-allemand) qui est alors, parmi les trois cantons d’origine, le plus proche géographiquement de Vienne, pour désigner l’ensemble de la communauté révoltée contre eux[11].

Le terme de Schwytz, quant à lui, serait apparu en 972, pour désigner les suittes, population vivant dans la région de la ville de Schwytz ; ce nom viendrait du vieux haut-allemand suedan signifiant « brûler », rappelant ainsi que les habitants défrichaient les forêts avoisinantes en les brûlant afin de construire ou de cultiver les terrains[12].

La mention Confédération suisse apparaît pour la première fois en allemand dans un document datant de la guerre de Trente Ans (1618-1648)[9]. Cependant cette appellation ne devient courante qu'au XVIIIe siècle, où elle n'est alors ni officielle ni unique, puisque les appellations Corps helvétique, Magna Liga, Ligues et Helvetia sont également utilisées pour désigner le pays[9]. On ne retrouve pas non plus l'appellation Confédération suisse dans l'Acte de médiation de 1803, bien que Bonaparte porte à cette occasion le titre de « Médiateur de la Confédération suisse ». La première occurrence légale se trouve dans l'article 15 du pacte fédéral de 1815 : « les XXII Cantons se constituent en Confédération suisse ». Mais il ne s'agit à cet instant-là que d'un cas isolé, car la constitution de 1848 reprend encore le terme de Confédération helvétique. Toutefois ce terme sera de moins en moins utilisé. Ce n'est que dans la Constitution de 1999 que ce point est définitivement traité et que l'appellation Confédération suisse devient officielle. Aujourd'hui, dans la liste des dénominations d'États publiée par la Confédération suisse, c'est Confédération suisse et non Confédération helvétique qui est retenue[13].

En latin, on écrit Confoederatio Helvetica[9], inscription que l'on trouve notamment sur les pièces de monnaie suisses ainsi que sur le fronton du Palais fédéral à Berne.

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Suisse.

Peuplé dès la Préhistoire, c’est à l’époque celtique grâce aux Helvètes surtout, que le territoire suisse franchit le seuil de l’Histoire. En 58 av. J.-C., les Helvètes, poussés par la pression migratoire des tribus germaniques, tentent de s’installer dans le sud-ouest de la Gaule. Battus près de Bibracte par les armées de Jules César, ils sont reconduits sur leur territoire d'origine qui devient ensuite part de l'Empire romain. Largement christianisé, le territoire suisse est ensuite occupé par les Burgondes et les Alamans au Ve siècle. Incorporé successivement aux royaumes de Bourgogne, des Francs, puis à l’empire carolingien, il est rattaché au XIe siècle, à la chute du royaume de Bourgogne transjurane, au Saint-Empire romain germanique où il est alors le théâtre de dures luttes féodales.

La date de 1291 est choisie à la fin du XIXe siècle comme date de naissance de la Suisse, car c'est celle du pacte fédéral, le plus vieux document écrit connu parlant du renouvellement d'une précédente alliance entre des cantons suisses : Uri, Schwytz, qui donnera son nom au pays, et Nidwald[14],[15] (vallée inférieure d'Unterwald). Ces cantons confirment en 1315 leur alliance par le pacte de Brunnen, conclu après la bataille de Morgarten qu'ils remportent contre l'armée du Saint-Empire romain germanique.

Les territoires avoisinants, Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug et Berne se rapprochent d'eux au XIVe siècle, fondant ce que l'on appelle aujourd'hui la confédération des VIII cantons. Le XVe siècle est parsemé de conquêtes et voit la Confédération atteindre le Rhin et la Suisse romande, tout en s’alliant avec les territoires environnants que sont le Valais, Appenzell, Saint-Gall, les Ligues grises (canton des Grisons) et Fribourg. Le pays participe à la guerre de Bourgogne de 1474 à 1477, puis est le théâtre de celle de Souabe en 1499 à la suite de quoi les cantons deviennent indépendants de facto du Saint Empire. Ce n’est cependant qu'après la Guerre de Trente Ans lors de la signature des traités de Westphalie en 1648 que cette indépendance est officiellement reconnue.

La fin du XVe siècle voit une première opposition entre les villes et campagnes qui aboutit finalement au convenant de Stans, signé en 1481 avec l'aide de Nicolas de Flue, qui ouvre la porte à cinq nouveaux cantons : Fribourg, Soleure, Appenzell, Bâle et Schaffhouse. Ainsi, le début du XVIe siècle voit la naissance de la confédération des XIII cantons qui renforce ses alliances locales avec Bienne, Saint-Gall et Neuchâtel et étend ses possessions au Tessin et dans le canton de Vaud. Les guerres d'Italie et surtout la bataille de Marignan (1515) sonnent la fin de ses activités militaires hors de son territoire. Seuls les mercenaires suisses feront désormais parler d’eux sur les champs de bataille européens et au Vatican.

Déchiré par la Réforme, le pays se divise et est le théâtre de plusieurs guerres de religion : la Première et deuxième guerre de Kappel (1529 et 1531), Première guerre de Villmergen (1656), Deuxième guerre de Villmergen (1712), occupent la politique intérieure. La démocratie des premiers temps laisse la place à des gouvernements oligarchiques qui bloquent les réformes proposées par les Lumières.

La domination française exercée après l'invasion de l'armée napoléonienne en 1798 réforme profondément la Suisse en la transformant en un État unitaire appelé République helvétique qui ne dure cependant que quelques années. En effet, devant les troubles intérieurs incessants, Napoléon impose l'Acte de médiation en 1803, par lequel il crée plusieurs nouveaux cantons (Vaud, Argovie, Thurgovie et Saint-Gall devenant alors des cantons à part entière). Dans le même temps, il intègre au Premier Empire la principauté de Neuchâtel, remise au maréchal Louis-Alexandre Berthier, ainsi que les républiques de Genève, annexée au département du Léman depuis 1798, et du Valais qui devient en 1810 le département du Simplon.

L'inauguration de la ligne du Gothard en 1882, permettant de désenclaver le canton du Tessin.

Après le départ de l'armée napoléonienne et presque deux ans de tractations, 1815 voit la création d'un État de 22 cantons reconnu comme neutre par l’« Acte de reconnaissance de la neutralité perpétuelle de la Suisse » rédigé par Charles Pictet de Rochemont et signé lors du congrès de Vienne. En effet, Neuchâtel, Valais et Genève pensaient que le temps des petits États indépendants était définitivement terminé et avaient négocié leur entrée dans la Suisse en tant que cantons à part entière. En 1847 cependant, les luttes entre les conservateurs et les libéraux-radicaux aboutissent à la guerre du Sonderbund et à la victoire de ces derniers qui profitent de leur victoire pour créer, en 1848, un État fédéral qui abolit les frontières intérieures, impose une monnaie unique et une armée de milice fédérale. La première constitution fédérale, acceptée le 12 septembre 1848 met en place les bases politiques de la Suisse. Elle est ensuite révisée en 1874 pour y ajouter le droit de référendum puis en 1891 celui d'initiative populaire. Le 18 avril 1999, une nouvelle constitution Suisse est acceptée en votation populaire.

Parallèlement aux événements politiques, le XIXe siècle voit l'essor du tourisme et des premiers voyages organisés, en particulier dans les régions alpines. Le développement de l'infrastructure touristique (transports, hôtellerie) prend de l'ampleur.

Le début du XXe siècle voit la suite du travail législatif : un code pénal, puis un code civil fédéral sont créés. La Suisse échappe aux deux guerres mondiales et devient peu à peu le siège de nombreuses organisations internationales.

C’est en février 1971 que les Suisses, après plusieurs refus, acceptent avec une majorité de 65,7 % la participation des femmes à la vie politique fédérale. L'adhésion de la Suisse et son intégration aux principales organisations internationales (Conseil de l'Europe en 1963, Organisation des Nations unies le 10 septembre 2002) se fait également avec un décalage par rapport à ses voisins.

Politique

Article détaillé : Politique de la Suisse.

Fédéralisme

La Suisse est depuis 1848 une fédération de cantons, aujourd'hui au nombre de 26 :

* Anciens demi-cantons

Le dôme du palais fédéral dont les vitraux représentent les cantons. Le canton du Jura, créé en 1978 seulement, y est représenté à part (tout au bas de l'image).

La superficie des cantons varie entre 37 et 7 105 km2 et leur population de 15 000 à 1 261 000 habitants (2004).

Les cantons sont souverains selon leur constitution respective, mais ne sont plus indépendants comme aux premières heures de la Suisse : le terme de Confédération, s'il reflète ce passé, ne correspond donc plus à la configuration actuelle de fédéralisme. La répartition actuelle des compétences entre la Confédération et les cantons est formalisée dans la constitution fédérale, qui précise les limites de leurs souverainetés respectives. Certaines compétences sont attribuées explicitement aux cantons ou à la Confédération ; ce qui n'est pas explicitement délégué à la Confédération est du ressort des cantons[16].

Chaque canton est divisé en communes. De nombreux cantons ont une subdivision intermédiaire nommée district. Chaque canton dispose de sa propre constitution. La Constitution fédérale garantit leur autonomie : ils prélèvent des impôts et adoptent des lois dans tous les domaines qui ne relèvent pas de la compétence de la Confédération. Un certain nombre de domaines sont ainsi gérés uniquement au niveau cantonal. On y trouve par exemple l’éducation (sauf les deux écoles polytechniques fédérales et la Haute école fédérale de sport de Macolin), la gestion des hôpitaux (sauf les hôpitaux communaux et privés), la construction et l’entretien de la majorité des routes (sauf les autoroutes et routes nationales) et la police (contrairement à l’armée), d’autres charges sociales ou encore le contrôle de la fiscalité. La souveraineté des cantons se limite donc à certains domaines et est en outre toujours limitée par le principe de la primauté du droit fédéral, ou force dérogatoire du droit fédéral (contrairement à l’équipollence des normes en vigueur en Belgique).

Les cantons ont tous leur propre parlement (appelé dans la plupart des cantons francophones Grand Conseil) et leur gouvernement (appelé dans la plupart des cantons francophones Conseil d’État). La structure politique de la Suisse est composée du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire. Chaque canton définit la composition et le fonctionnement des trois pouvoirs. En principe, il appartient aux cantons d'appliquer non seulement le droit cantonal, mais aussi le droit fédéral (fédéralisme d'exécution, contrairement aux États-Unis et à la Belgique).

L'État fédéral

Le palais fédéral, siège du parlement et du gouvernement, à Berne
L'Assemblée fédérale, le parlement suisse

Le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée fédérale, qui est formée de deux chambres : le Conseil national (200 membres), formé des représentants du peuple, et le Conseil des États (46 membres). Au Conseil national, le nombre de sièges par canton est proportionnel à sa population. Au Conseil des États, les cantons possèdent 2 sièges, à l’exception des cantons d’Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures qui ont un siège ; ils étaient appelés « demi-cantons » sous l’empire de la constitution de 1874 aujourd’hui remplacée par celle de 1999. Les membres du Conseil national sont élus pour 4 ans, tandis que le mandat des membres du Conseil des États dépend du droit cantonal.

Le pouvoir exécutif est exercé par le Conseil fédéral, formé de 7 membres (conseillers fédéraux), et de l’administration fédérale qui lui est subordonnée. Les membres du Conseil fédéral sont élus pour 4 ans par l'Assemblée fédérale, qui, en règle générale, reconduit les candidats sortants si ces derniers désirent poursuivre leurs fonctions. Cependant, cette règle tacite a été mise à mal lors de l'élection de décembre 2003 avec la non-réélection de la conseillère fédérale démocrate-chrétienne Ruth Metzler-Arnold, évincée au profit du candidat de l’Union démocratique du centre (UDC) Christoph Blocher, lui-même non réélu en 2007 et remplacé par Eveline Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD). Cette situation a donc modifié la répartition des sièges en fonction des partis politiques pour la première fois depuis l’introduction de la formule magique en 1959. Cette dernière vise à répartir les sièges du gouvernement fédéral proportionnellement au poids de chaque parti à l’Assemblée fédérale. Depuis 1959, et malgré la progression depuis le début des années 1990 de l’UDC, cette répartition n’avait jamais été modifiée et était composée comme suit : 2 sièges pour le Parti radical-démocratique (PRD), 2 pour le Parti démocrate-chrétien (PDC), 2 pour le Parti socialiste (PSS) et 1 siège pour l’UDC. Les élections fédérales de l’automne 2003 ayant confirmé la montée en puissance de l’UDC, les partis gouvernementaux se sont résolus, sous une certaine pression populaire, à revoir la répartition des sièges du Conseil fédéral. Il est désormais composé de 2 sièges pour le PRD, 2 pour le PS, 1 pour l'UDC,1 pour le PDC et 1 pour le parti bourgeois-démocratique (parti issu d'une scission au sein de l'UDC[17], alors que, selon la « formule magique », ce dernier pourrait prétendre à deux sièges).

Le Conseil fédéral fonctionne selon le principe de collégialité, ce qui signifie que les décisions sont prises le plus possible par consensus. Si tel n’est pas le cas, un vote a lieu parmi les 7 conseillers fédéraux. Selon ce principe, ceux qui s’opposent à une mesure qui est adoptée par le collège doivent tout de même défendre le projet au nom de celui-ci. Mais ce principe a connu quelques distorsions ces dernières années, notamment lors de campagnes précédant des votations populaires: un précédent plus ancien étant le refus de Kurt Furgler (PDC) de défendre la loi légalisant l'avortement devant le peuple pour des raisons de conscience, ce qui n'a pas empêché le souverain de l'adopter.

Les sept départements fédéraux sont :

Un président de la Confédération est élu pour une année parmi les conseillers fédéraux par l'Assemblée fédérale[18]. Son rôle est principalement symbolique et médiatique. Traditionnellement, les conseillers fédéraux sont élus président chacun à leur tour en fonction de leur ancienneté.

Le pouvoir judiciaire est exercé par les tribunaux fédéraux.

Une particularité de la démocratie suisse est que le peuple garde en permanence un contrôle sur ses élus, car la Suisse est une démocratie que l’on peut qualifier de semi-directe, dans le sens où elle a des éléments d'une démocratie représentative (élection des membres des parlements ainsi que des exécutifs cantonaux) et d’une démocratie directe. En effet, en Suisse, le corps électoral dispose de deux instruments qui lui permettent d’agir sur un acte décidé par l’État : il s’agit du référendum, qui peut être facultatif ou obligatoire, et de l'initiative populaire qui est le droit d'une fraction du corps électoral de déclencher une procédure permettant l’adoption, la révision, ou l’abrogation d'une disposition constitutionnelle.

  • Le référendum facultatif permet de remettre en cause une loi votée par l’Assemblée fédérale. Il est facultatif car il nécessite la récolte de 50 000 signatures en l’espace de 100 jours pour qu’il aboutisse à une consultation populaire. Si tel n’est pas le cas, la loi est considérée comme adoptée. Lors de la votation, seule la majorité de la population est prise en compte.
  • Le référendum obligatoire impose, comme son nom l’indique, automatiquement une consultation populaire dans les cas prévus par la constitution fédérale. Il implique la double majorité de la population et des cantons.

Forces armées

Article détaillé : Armée suisse.
Patrouille Suisse en démonstration dans les Alpes.

L'armée suisse est composée des forces terrestres et des forces aériennes. La Suisse n'ayant pas d'accès direct à la mer, la marine est inexistante mais une flotte de bateaux armée est maintenue sur les lacs frontaliers. La particularité de l'armée suisse est son système de milice. Les soldats professionnels constituent seulement environ 5% du personnel militaire. Le reste est formé par des citoyens conscrits âgés de 18 à 34 ans (dans certains cas jusqu'à 50 ans). Les citoyens suisses n'ont pas le droit de servir dans des armées étrangères à l'exception de la Garde pontificale.

La structure du système de milice stipule que le soldat garde chez lui son propre équipement, incluant le bien connu couteau suisse et l'arme personnelle. Ceci n'est pas sans susciter des controverses de la part de certains partis politiques et d'associations. Le service militaire obligatoire concerne tous les citoyens suisses du sexe masculin. Ces derniers reçoivent en général leur ordre de marche vers 19 ans pour le recrutement. Les femmes peuvent aussi servir dans l'armée sur base volontaire. Annuellement, environ 24 000 personnes sont entraînées dans des écoles de recrue pendant 18 à 21 semaines. La réforme Armée XXI a été adoptée par vote populaire en 2003, remplaçant le modèle Armée 95, et réduisant les effectifs de 400 000 à environ 210 000 personnes, parmi lesquelles 130 000 sont en service actif et 80 000 sont des unités de réserve[19].

En tout, trois mobilisations générales ont été déclarées pour assurer l'intégrité et la neutralité de la Suisse. La première a été tenue en l'occasion de la guerre franco-prussienne de 1870. La seconde a été décidée à l'éclatement de la Première Guerre mondiale en août 1914. La troisième mobilisation de l'armée a pris place en septembre 1939, en réponse à l'attaque allemande de la Pologne; Henri Guisan fut élu général.

Politique de la Suisse envers l'Union européenne

La Suisse, ne faisant pas partie de l'Union européenne, entretient néanmoins des relations étroites avec elle[20], grâce à différents accords. Environ vingt accords principaux et une centaine d'accords secondaires, en tout, ont été conclus au fil des ans dont :

Sur le plan économique, au niveau du commerce extérieur en 2008, 62 % des exportations, pour un montant de 128 050,7 millions de francs suisses et 81,2 % des importations pour un montant de 151 775,2 millions de francs suisses, se sont faites avec l'Union européenne.

Sur le plan humain, en 2008, 405 393 Suisses vivent dans l'Union européenne et 1 026 495 citoyens européens vivent en Suisse[21].

Le peuple suisse a dû se prononcer à de nombreuses reprises depuis le 9 décembre 1992, où les Suisses refusèrent à 50,3 % de faire partie de l'espace économique européen[22], sur les relations qu'il voulait entretenir avec l'Union européenne. Notamment sur les accords bilatéraux et l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen qui après acceptation, permirent aux citoyens membre de l'Union européenne de se voir faciliter l'entrée et l'emménagement en Suisse, et vice-versa[23].

Sur le plan fiscal, à la suite de la crise économique de 2008-2009, la Suisse a dû revoir sa politique fiscale sous la pression de certains États de l'Union européenne (notamment la France et l'Allemagne).

Sur le plan du transit des camions provenant de l'Union européenne, le peuple suisse s'est prononcé par référendum en 1991 en faveur de l'introduction d'une redevance poids-lourds liées aux prestations et en 1992 sur la construction de nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes, pour inciter les camions de l'Union européenne circulant sur ses routes à transiter par voie de chemin de fer par le biais du ferroutage.

Géographie

Carte topographique et hydrographique de la Suisse
Article détaillé : Géographie de la Suisse.

La Suisse est habituellement divisée en trois grandes zones géographiques. Du nord au sud, ainsi que par superficie croissante, on trouve : le Jura, le plateau suisse et les Alpes suisses. Le plateau constitue par sa densité de population la zone la plus importante en matière démographique et économique.

Relief

Mis à part les quelques plaines alluviales, du Rhin et du Rhône notamment, chaque région possède un relief plus ou moins marqué, des collines du plateau et du Jura (1000 - 1 600 m) aux sommets des Alpes (2000 - 4 600 m).

Bien que d'importance modeste du point de vue économique, la région alpine comporte les paysages les plus variés et les plus marquants de la Suisse, voire du continent européen[réf. nécessaire]. Leur étendue correspond en outre à près des deux tiers du pays (62,5 % du territoire). La topographie, notamment la barrière que forment les Alpes, est aussi à l'origine d'une grande variété de climats. Certains grands cantons se trouvent entièrement ou presque à l'intérieur du périmètre alpin, il s'agit du Valais, du Tessin et des Grisons.

Les Alpes constituent un environnement extrême. Le canton du Valais à lui seul contient la plupart des sommets alpins de plus de 4 000 mètres.

Les chaînes de montagne principales (comprenant des sommets supérieurs à 4 000 mètres) sont quant à elles localisées dans les régions des cantons de Berne, Valais (Alpes bernoises, Alpes valaisannes) et des Grisons (Massif de la Bernina). Ce sont également les chaînes contenant la plupart des glaciers en Suisse, dont elle est recouverte à la hauteur de quelque 3 %. Enfin des sommets tels que le Cervin et l'Eiger ont gagné un statut emblématique de la chaîne alpine.

Hydrographie

La Suisse est située sur la ligne de partage des eaux de quatre bassins versants. Celui du Rhin couvre la plus grande partie du pays et celui du Rhône couvre le Valais, la partie sud du canton de Vaud, Genève et une partie du canton du Jura. Cependant, des régions de Suisse appartiennent aussi aux bassins du Danube (la haute vallée de l'Inn dans les Grisons), du et de l'Adige en Italie (le canton du Tessin avec notamment la rivière Tessin mais aussi quelques petites vallées des Grisons, avec les rivières Poschiavino, Maira et Rom (Val Müstair) ainsi que la vallée de Simplon en Valais avec la rivière Diveria).

Ainsi les eaux coulant en Suisse peuvent se diriger vers la mer du Nord, la mer Méditerranée occidentale, la mer Adriatique ou la mer Noire. Pour cette raison, on parle parfois de la région du Gothard comme du « château d'eau de l'Europe ».

Presque chaque région compte un nombre d'étendues d'eau assez important. Les plus grandes sont situées sur le plateau, ainsi qu'en bordure du territoire alpin. Les lacs de montagne proprement dits, sont d'étendues modestes mais particulièrement nombreux si l'on inclut les lacs de retenue destinés à la production d'hydroélectricité.

Climat

Vue de Konkordia (glacier d'Aletsch). Les Alpes bernoises comprennent les plus vastes étendues glacées d'Eurasie occidentale[24].
Article détaillé : Climat de la Suisse.

Le climat de la Suisse est un climat tempéré de transition, influencé par le climat océanique d'Europe de l'Ouest, le climat continental humide d'Europe centrale, le climat méditerranéen et le climat montagnard. Les précipitations sont réparties tout au long de l'année, souvent sous forme de neige en hiver. Les quatre saisons sont bien marquées, avec une différence d'environ 20 °C entre la température moyenne du mois le plus chaud (juillet) et le mois le plus froid (janvier).

Les Alpes font effet de barrière climatique et provoquent des différences significatives de température et de quantité de pluie en fonction de la position géographique (microclimats). L'influence du climat méditerranéen est plus marquée au Sud des Alpes, où les étés sont plus chauds et les hivers sont plus doux et plus secs par effet de foehn. L'influence du climat continental humide est plus marquée dans la partie Est du pays avec des écarts de température plus importants et des pluies plus importantes en été.

La température moyenne diffère en fonction de l'altitude du lieu et de la période de l'année, du fait du relief accidenté, il peut exister plusieurs étages avec des climats et des milieux naturels différents sur les façades d'une montagne. Dans les basses terres telles que le plateau suisse (500 m) la température dépasse 30 °C durant les jours les plus chauds de l'été - de juin à septembre - et descend en dessous de 0 °C les jours les plus froids de l'hiver - de décembre à mars. La température moyenne diminue de 1 degré tous les 300 m. Au-dessus de 1 500 m d'altitude la saison d'hiver dure du mois de novembre au mois d'avril, et la neige subsiste durant toute la saison - condition favorable aux sports d'hiver. Au-dessus de 3 000 m la neige subsiste toute l'année et la température monte rarement au-dessus de 10 °C. L'ensoleillement, élevé dans tout le pays durant l'été, est faible dans les vallées et le plateau durant l'hiver à cause du phénomène de brouillard de vallée.

Par effet de foehn sur les Alpes, lorsque le vent chaud du Sud souffle vers le Nord, il provoque un temps pluvieux et doux sur la façade Sud des Alpes, et un temps sec et chaud sur la façade Nord. Quand au contraire le vent froid du Nord souffle vers le Sud, il provoque un temps pluvieux et froid sur la façade Nord, et un temps ensoleillé et doux au Sud. Située à l'intérieur des Alpes, la région du Valais reçoit de l'air sec toute l'année.

La bise est un vent froid et sec venu du nord-est, fréquent en hiver. Il provoque une chute de température, un ciel dégagé et une impression de froid accentuée par le souffle des rafales qui peuvent atteindre 100 km/h[25].

Milieu naturel

La Suisse dispose encore de milieux naturels de qualité et abrite une biodiversité importante avec environ 50 000 espèces répertoriées (pour la faune, flore et fonge), mais dont 30 à 50 % des indigènes sont menacées, alors qu'une centaine d'espèces invasives posent problème.

Du fait du relief, la population (à 75 % urbaine) est très concentrée, mais l'urbanisation s'étale (périurbanisation). En 2000, chaque habitant consommait une surface habitable de 44 m2, soit 10 m2 de plus qu’en 1980, alors que le nombre de ménages s'était accru de 27 % dans le même temps. La fragmentation écopaysagère est importante et croissante[26] et une artificialisation des milieux. Le nombre de km parcourus sur la route a presque doublé en 34 ans (de 1970 à 2004), et les surfaces imperméabilisées et construites, routes et parkings ont augmenté de concert, d'environ 10 % de 1982 à 1995. La moitié des Suisses se disent gênés à leur domicile par le bruit.

Environ un milliard de mètres cubes d’eau potable sont distribués annuellement par les robinets (soit l'équivalent en volume du lac de Bienne).

Les énergies renouvelables sont en progression, mais l'énergie finale consommée a été de +11,5 % entre 1990 et 2005, avec une forte hausse (+ 23 % de 1990 à 2005) de la consommation électrique. Les sols se dégradent ou sont construits (11 hectares de sol agricoles sont quotidiennement perdus et plus de 15 % des sols analysés de 1992 à 1996 dépassaient des valeurs-seuil ou indiquant une pollution pour un ou plusieurs métaux lourds. 61% des sols arables sont sensibles à l'érosion, 17 % l'étant fortement). Des progrès sont constatés en matière de pollution de l'air (moins de pluies acides, de métaux, de poussières à l'extérieur), mais en 2000, plus de 40 % des habitants étaient chez eux exposée à des taux de poussières fines (PM10) dépassant les valeurs limites. L’ozone (O3) et les oxydes d’azote (NOX) posent également problème[27].

Changement climatique

La Suisse, selon un rapport officiel de 2007[28], est un pays notamment exposé aux conséquences du changement climatique, en raison de l'importance de ses glaciers, lesquels reculent et vont encore reculer et peut-être disparaître d'ici 100 ans[29]. Le risque d'inondation, coulée de boue, glissement de terrain ou chute de pierre augmente. Des cartes de danger sont faites (fin 2007) pour 30 % du territoire. Le nombre de jours de canicule (température > 30 °C) a fortement augmenté[30], passant au Tessin d'une moyenne d'un à deux jours par an dans les années 1960 à presque 15 aujourd’hui. De même sur le plateau, avec une augmentation encore plus forte à Zurich et à Genève (4 fois plus de jours de canicules depuis les années 1960). Les hivers se réchauffent aussi, avec moins de jours d’enneigement, surtout à moins de 1 500 mètres. Les chutes de neige sont plus tardives, y compris à haute altitude, ce qui peut avoir un impact sur le tourisme et les sports d'hiver (En 2005, 20 % environ des pistes ont dû recevoir un enneigement artificiel qui n'est pas sans conséquences sur la gestion de l'eau).

Au début des années 2000, la floraison des cerisiers était en moyenne plus précoce de 15 à 20 jours qu'en 1950. Les cours d'eau du Plateau suisse se réchauffent depuis les années 1960 et l'eau y dépasse 18 ° C un nombre de jours croissant par an, avec en parallèle une régression des truites de rivière qui ont besoin d'eau froide et riche en oxygène.

Les émissions de gaz à effet de serre ont été stabilisées vers 1990, sans toutefois être diminuées. Le programme « SuisseÉnergie » incite aux mesures volontaires de l’industrie. Les émissions agricoles ont reculé, alors que les émissions du transport augmentaient, ainsi que celle de l'habitat, en lien avec la croissance (démographique et économique). La surface de référence énergétique des bâtiments certifiés (Minergie et Minergie-P) augmente depuis 1998 plus vite que dans la plupart des autres pays d'Europe, mais en 2006, ne concernait que 0,9 % de la surface de référence énergétique totale du pays.

Villes

Article détaillé : Villes de Suisse.

Zurich, ville la plus peuplée de Suisse avec 382 569 (juin 2009)[31] habitants, se trouve au nord-est à l'extrémité nord du lac de Zurich. C'est la capitale économique et la principale place bancaire du pays. L'École polytechnique fédérale de Zurich s'y trouve. La ville est desservie par le principal aéroport ainsi qu'un performant réseau de voies ferrées et quelques autoroutes. Avec 360 000 passagers quotidiens, la gare centrale de Zurich est très importante.

Genève, deuxième ville du pays avec 188 142 (juin 2009)[32] habitants, se trouve à l'extrême ouest du pays à la pointe du lac Léman. L'agglomération se développe également de l'autre côté de la frontière, en France. Genève est le siège de nombreuses organisations internationales, d'organisations non gouvernementales, de banques privées et d'entreprises horlogères.

Bâle, troisième ville avec 168 422 (juillet 2009)[33] habitants, se trouve au nord-ouest du pays. L'agglomération se développe également de l'autre côté de la frontière, en France et en Allemagne. La ville est traversée par le Rhin et dispose de l'unique port fluvial du pays. Elle accueille de nombreuses industries pharmaceutiques.

Lausanne, quatrième ville avec 131 344 (juin 2009)[34] habitants, se trouve à l'ouest du pays au bord du lac Léman. Elle est le siège du Tribunal fédéral, de l'École polytechnique fédérale de Lausanne et du Comité international olympique.

Berne, cinquième ville avec 129 957 (juin 2009)[35] habitants, se trouve au centre-ouest. C'est la ville fédérale, autrement dit la capitale, siège du gouvernement et des principales institutions fédérales.

La Suisse compte 2596 communes[36].

Population

Article détaillé : Population de la Suisse.

La population totale de la Suisse à la fin de l'année 2008 s'élevait à 7 701 856, dont 3 915 181 femmes et 3 786 675 hommes ; 6 032 141 citoyens suisses et 1 669 715 étrangers (22%)[37]. Parmi la population étrangère, 39% résident en Suisse depuis 10 ans ou plus et 21% sont nés en Suisse[38].

En 2008 l'espérance de vie à la naissance était 84,4 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes pour une moyenne de 82,1 ans. Le taux de fécondité est remonté à 1,48 ; les Suissesses ont un taux de 1,37 et les étrangères 1,85[39].

La croissance de la population suisse entre 2005 et 2010 devrait être 0,4 %, l'indicateur conjoncturel de fécondité est prévu pour la même période à 1,42 enfants/femme, la mortalité infantile devrait être à 4,1 pour mille, l'espérance de vie des enfants nés et qui naîtront entre 2005 et 2010 sera 81,7 ans, la population urbaine constitue 75,2 %. Le nombre de médecins pour mille habitants est 3,8 ; l'espérance de scolarisation moyenne en année est à 15,3 ; 47 % des jeunes suivent une scolarisation au troisième degré[40].

En 2001, 2,1 millions d’immigrés et de descendants d’immigrés de 15 ans ou plus vivaient en Suisse. Si l’on y ajoute les quelque 300'000 enfants de moins de 15 ans, cette population représentait environ 2,4 millions de personnes, soit 33% de la population résidente permanente en Suisse: ce chiffre étant composé de deux tiers par les immigrés et d'un tiers par leurs descendants[41].

Langues

Les différentes langues de la Suisse : allemand, français, italien, romanche.
Article détaillé : Langues en Suisse.

La Suisse est à la croisée de plusieurs grands pays européens qui ont influencé ses langues et ses cultures. La Suisse a quatre langues nationales réparties en quatre zones linguistiques reconnues, en principe unilingues : l’allemand au nord et au centre, le français à l’ouest, l’italien au sud, et enfin le romanche qui est une langue romane parlée par une petite minorité dans le sud-est du canton des Grisons. La population résidente utilisant principalement l'allemand représente 63,7 % de la population totale, le français 20,4 %, l'italien 6,5 % et le romanche moins de 0,5 %. Environ 9 % de la population issue notamment de l'immigration utilise principalement une langue non nationale[42].

Beaucoup de Suisses parlent plus d’une langue. L’allemand est la langue la plus répandue. 17 cantons sur 26 sont unilingues allemands. La population germanophone parle généralement l'un des nombreux dialectes suisses allemands ou Schwyzertütsch, lesquels jouissent d'une grande valorisation sociale, y compris dans les centres urbains. L’usage de l’allemand standard – Hochdeutsch ou « bon allemand » – est limité aux situations les plus formelles. Dans le milieu scolaire, afin d’élever le niveau d’allemand des élèves qui généralement préfèrent parler le dialecte, plusieurs cantons alémaniques (dont Zurich, Schwytz, Uri et Zoug) ont imposé l’usage systématique du Hochdeutsch, et les professeurs sont tenus de s’exprimer exclusivement dans cette langue. En effet, on constate ces dernières années, suite au recensement fédéral de la population de 2000, une progression de l'usage du dialecte dans les écoles alémaniques au détriment de l'allemand[43]. À de rares exceptions près (comme les messages publicitaires), tous les écrits sont en allemand standard.

Le français est parlé dans l’ouest du pays, région généralement appelée Suisse romande. Quatre cantons sont unilingues français (Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud), trois sont officiellement bilingues français-allemand : Fribourg, Valais et Berne.

Quant à l’italien, il est parlé dans le canton du Tessin (Ticino en italien) et quelques vallées méridionales des Grisons. L’usage du dialecte tessinois, apparenté aux parlers lombards, y demeure très vivant.

Le romanche n’a pas le même statut que l’allemand, le français et l’italien. Selon l’alinéa 1 de l’article 70[44] de la constitution fédérale, les langues officielles de la Confédération sont l’allemand, le français et l’italien. Le romanche est aussi langue officielle pour les rapports que la Confédération entretient avec les personnes de langue romanche.

L’anglais est souvent et de plus en plus utilisé dans le monde du travail, y compris par l’administration. Il n’a pourtant aucune reconnaissance officielle. Enfin le latin sert parfois lorsqu'il faut désigner dans une seule langue des institutions suisses : Confœderatio helvetica (CH), Pro Helvetia, Pro Natura, Pro Infirmis, etc.

La majorité des formations supérieures ne sont enseignées que dans l'une des deux langues principales (allemand ou français) en raison de leur emplacement dans l'une ou l'autre des régions, dans une seule (allemand pour la formation de vétérinaire) ou encore ont lieu dans plusieurs langues mélangées : professeurs et étudiants parlent leur langue maternelle (diplôme d’expert en assurances de pensions).

Dans les chambres parlementaires au niveau fédéral, les députés s'expriment dans leur langue maternelle.

Religions

Article détaillé : Religions en Suisse.
La basilique de Valère qui surplombe la ville de Sion, Valais

Selon le recensement fédéral de la population 2000, la religion la plus répandue du pays serait le catholicisme, avec presque 42 %[45] de la population. La deuxième religion serait l'Église évangélique réformée, avec 33 %[45] de la population. Généralement, les cantons se réclament de l'une des deux confessions. L'islam serait la troisième religion avec 4,26 %[45] de la population, 0,25 % de la population appartiennent aux communautés juives. La proportion des habitants se déclarant sans religion serait de 11 %[45].

Population étrangère

La population étrangère représente 21,9 % de la population de la Suisse, l’un des taux les plus élevés d’Europe[46]. Dans un rapport de 2007, Doudou Diène, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a constaté une dynamique raciste et xénophobe en Suisse. Selon ce document, les étrangers européens du sud-est ainsi que les extra-européens seraient les plus touchés[47]. Le Conseil fédéral a pris note du rapport et a déclaré « qu’on ne peut pas, à partir de cas particuliers, tirer des conclusions générales quant à l’existence « d’une dynamique de racisme et de xénophobie en Suisse » comme le dit le rapport de l’ONU[48] ». Une étude conduite en 2006 par l’Université de Genève avec le soutien du FNS a toutefois révélé que plus de 50 % des personnes interrogées ont des idées xénophobes[49]. Même si 90 % n'approuvent pas l'extrémisme de droite, 77 % voudraient que les étrangers soient mieux intégrés et 55 % voudraient une naturalisation facilitée. Il faut également noter que dans certains cantons, le droit de vote est accordé aux étrangers sur le plan communal. La disposition constitutionnelle leur donne parfois même le droit d’éligibilité.

Économie

L’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus développées du monde bien que la Suisse soit très pauvre en matières premières et ne dispose pas d'énergies fossiles. Orienté vers les services, comme les banques et les assurances, ainsi que la mécanique de précision, le pays produit surtout des biens à forte valeur ajoutée. Le niveau de vie est l’un des plus élevés du monde. De plus, sa stabilité et sa neutralité ont attiré bon nombre de capitaux étrangers et d’organisations internationales comme l’ONU.

Le secteur tertiaire représentait en 2005 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie 72,5 % de la population active ; en 1960, il en occupait 40 %[50].

Le secteur secondaire représentait en 2005 26,3 % du PIB et 76 927 entreprises, il emploie 23,7 % de la population active ; en 1960, il occupait 25 % de la population environ[50].

Le secteur primaire représentait en 2005 1,3 % du PIB et 68 050 entreprises, il emploie 3,8 % de la population active ; en 1960, il occupait 15 % de la population environ[50].

Après plusieurs années de croissance nulle ou faible[51], une reprise s’est fait ressentir dès mi-2003. En 2004 la croissance du PIB est 2,5 %, puis 2,6 % en 2006. En 2006 et 2007 elle passe à 3,6 %. Durant le premier semestre 2008, le PIB n’augmente que modestement puis fléchit au deuxième semestre. À cause de l’effet de base, la croissance est 1,9 %, chiffre à relativiser étant donné la forte croissance démographique (+ 1,3 %). La Suisse a mieux résisté à la récession de 2008-2009 que d’autre pays. Le creux, atteint au deuxième trimestre 2009, a vu un recul total du PIB de 2,7 %, un taux bien inférieur au Japon (- 8,6 %), l’Allemagne (- 6,7 %), l’Italie (- 6,5 %), le Royaume-Uni (- 5,8 %), les États-Unis (- 3,8 %) ou la France (- 3,5 %)[52]. En 2009, le PIB s’établit à 535,3 milliards de francs suisses[53]. Le taux de chômage, bien que variable selon les cantons, reste relativement bas (à 3,7 % pour 2009 et 2,8 % pour juin 2011)[54], et l’inflation relativement faible (entre mai 1993 et avril 2010, le renchérissement annuel moyen se chiffre à 0,9 %)[55], La dette des collectivités publiques en 2009 se situe à 38,8 % du PIB[56].

Énergie

Article détaillé : Énergie en Suisse.

La Suisse n'est pas autosuffisante sur le plan énergétique. En 2006, 85 % de l'énergie finale consommée dans le pays provient d'importations : produits pétroliers, gaz naturel ou combustible nucléaire. La principale source d'énergie indigène est l'énergie hydraulique, elle fournit plus de la moitié de l'électricité produite dans le pays. Les autres sources d'énergies indigènes sont le bois, les déchets industriels et les autres énergies renouvelables (géothermie, énergie éolienne, énergie solaire ...). La production d'électricité est principalement assurée par des installations hydroélectriques et des centrales nucléaires. Cette situation va probablement évoluer car en mai 2011 le Conseil fédéral a pris la décision de principe d'abandonner l'énergie atomique d'ici 2034[57].

Éducation, science et technologie

Article détaillé : Système éducatif suisse.
Quelques-unes des personnalités qui ont largement contribué dans leur domaine: Leonhard Euler (mathématiques), Louis Agassiz (glaciologie), Albert Einstein (physique), Auguste Piccard (aéronautique)
Vue aérienne (2009) de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui forme avec l'Université de Lausanne (UNIL) un vaste campus à proximité du lac Léman

Les compétences des autorités fédérales suisses sont limitées en ce qui concerne l'école obligatoire, comprenant le primaire et le secondaire pour la partie qui concerne des élèves jusqu'à 16 ans. Dans ces secteurs, il est en conséquence peu approprié de parler d'un système éducatif suisse. En effet, même si des tentatives d'harmonisation ont d'ores et déjà abouti, avec notamment le projet HarmoS, il est légitime de considérer que la Suisse compte 26 systèmes éducatifs, soit un par canton. On retrouve cette règle du partage des compétences sur l'instruction, depuis la constitution suisse de 1874, en particulier dans les quatre aliénas de l'article 27[58].

Concernant l'enseignement supérieur, l'offre de formation en Suisse est très importante. Elle se divise principalement en deux domaines, celui des hautes écoles et celui de la formation professionnelle supérieure.

  • Le domaine de la formation professionnelle supérieure est constitué par toutes les autres formations de degré tertiaire préparant au brevet fédéral ou au diplôme fédéral. La formation professionnelle supérieure se caractérise par une offre large et diversifiée d'institutions privées.

Il y a au total 12 universités en Suisse, parmi lesquelles dix sont gérées au niveau cantonal et proposent souvent des sujets non techniques. La plus ancienne université en Suisse fut fondée à Bâle en 1460 (faculté de médecine) et est devenue un centre de recherche en chimie et en médecine. L'université de Zurich constitue le plus grand campus du pays avec environ 25 000 étudiants. Les deux écoles polytechniques qui sont gérées par la conféderation sont l'EPFZ (fondée en 1855) et l'EPFL (fondée en 1969). Elle jouissent toutes les deux d'une excellente réputation internationale. En 2008 l'EPFZ a été classée 15e en sciences naturelles et mathématiques par le classement académique des universités mondiales[59] et l'EPFL a été classée 18e dans le domaine de l'ingénierie et des sciences informatiques par le même classement.

Le CERN, situé près de Genève, contient le plus grand accélérateur de particules au monde

Le CERN, situé près de Genève, à la frontière franco-suisse, est le premier centre mondial de recherche en physique des particules[60]. Un autre centre de recherche important est l'Institut Paul Scherrer. Parmi les inventions et découvertes notables on trouve le LSD, le microscope à effet tunnel (prix Nobel) ou le très populaire velcro. Quelques technologies ont en outre permis l'exploration de nouveaux mondes, comme le ballon pressurisé d'Auguste Piccard ou le bathyscaphe qui permettra à Jacques Piccard d'atteindre l'endroit le plus profond du globe.

Un grand nombre de prix Nobel ont été attribués a des scientifiques suisses, par exemple au mondialement célèbre Albert Einstein dans le domaine de la physique. Au total pas moins de 113 prix Nobels sont associés, directement ou indirectement, à la Suisse ainsi qu'à des organisations internationales basées en Suisse[61].

La Suisse est l'un des dix membres fondateurs de l'Agence spatiale européenne (ESA) en 1975[62] et est le septième plus grand contributeur au budget de l'ESA. Dans le secteur privé quelques entreprises sont impliquées dans l'industrie spatiale telles qu'Oerlikon Space[63] et Maxon Motors[64] qui fournissent des structures pour véhicules spatiaux.

Santé

Article détaillé : Santé en Suisse.

Chaque habitant qui est établi en Suisse, a l'obligation d'être couvert par une assurance maladie, ainsi qu'une assurance accident.

Transports

Un train empruntant la ligne de faîte du Lötschberg au-dessus du nouveau tunnel de base du Lötschberg, troisième plus long tunnel du monde et premier tunnel complété du projet AlpTransit.
Article détaillé : Transport en Suisse.

Par sa position géographique au centre de l'Europe, la Suisse possède un réseau routier et de chemin de fer dense (5 053 km de voies ferrées et 71 059 km de routes revêtues, dont 1 638 km d'autoroutes). La traversée des Alpes constitue un enjeu stratégique pour les transports européens puisque les Alpes (qui recouvrent une bonne partie du pays) séparent le Nord et le Sud de l'Europe. Depuis les débuts de l'industrialisation des pays européens, la Suisse a dû constamment améliorer son réseau transalpin (en 1882, inauguration du trafic par le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, long de 15 km ; en 1906 avec le tunnel du Simplon…), et le fait encore mais avec une moindre intensité (ouverture du tunnel de base du Lötschberg de 34 km en 2007 et construction pour 2017 du tunnel de base du Saint-Gothard de 57 km) pour favoriser son attractivité pour la localisation de nombreuses entreprises et sa position de plaque tournante des échanges. Le transport ferroviaire international du pays s'élevait en 2008 à 9 766 millions de tonnes-kilomètres, ce qui représente le cinquième de la quantité totale transportée de cette manière en Europe (CEE + Norvège + Suisse)[65].

La majorité du réseau ferré est géré par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Le Chemin de fer du Lötschberg, qui exploite le deuxième réseau ferroviaire suisse sur l'axe Suisse centrale-Italie via les tunnels du Lötschberg et du Simplon, ainsi que les chemins de fer rhétiques, qui desservent le canton des Grisons en voies étroites, sont deux compagnies privées importantes. Il y a en outre une multitude de petites entreprises privées.

Sur le plan du transport aérien, la Suisse possède 39 aérodromes, dont les aéroports internationaux de Zurich, Berne et Bâle (situé sur le territoire français) pour la Suisse allemande, de Genève et Sion pour la Suisse romande et de Lugano pour la Suisse italienne[66].

Finances

Selon des enquêtes récentes, la Suisse gère environ 30% des avoirs privés mondiaux déposés à l’étranger et occupe le premier rang mondial en matière de gestion de fortune privée[67].

Culture

Article détaillé : Culture de la Suisse.

Les traditions, les croyances, le patrimoine commun, les langues, la politique culturelle suisse, les moyens d'encouragement et de diffusion de la culture, les manifestations et lieux de culture ainsi que les arts pratiqués en Suisse ou par des Suisses sont l'ensemble des signes distinctifs qui caractérisent la société suisse.

La Suisse, par sa situation géographique et son histoire, est imprégnée des cultures latines et germaniques ; les coutumes locales cohabitent selon les régions linguistiques du pays. En effet, le pays possède quatre langues nationales (l'allemand (64 %), le français (20 %), l'italien (6 %) et le romanche (<1 %)). Cette diversité culturelle, essentielle pour la cohésion du pays, participe de l'identité de la Suisse[68].

Patrimoine

Un timbre de 1881 avec la figure d'Helvetia

Symboles patriotiques

L'hymne national suisse officiel depuis 1981 est le Cantique suisse, composé en 1841 par Alberich Zwyssig (1808-1854) avec les paroles de Leonhard Widmer (1809-1867)[69].

Au XVIIe siècle, la Confédération ne possédait pas encore de représentation symbolique forte. Au XVIIIe siècle, Helvetia et Guillaume Tell sont élevés au rang de symboles patriotiques suisse. À partir de 1848, Helvetia devient l'emblème national du nouvel État fédéral. Ce symbole devient alors omniprésent que cela soit sous la forme d'œuvre d'art, sur les monuments, sur les timbres ou sur les monnaies[70].

Mythes fondateurs

Un certain nombre de mythes et de légendes sont associés aux épisodes anciens de l'histoire suisse.

Patrimoine bâti

La notion de protection du patrimoine apparaît dès la fin du XIXe siècle. Par ailleurs, sept sites culturels font partie du patrimoine mondial de l'UNESCO : La Vieille ville de Berne, l'Abbaye de Saint-Gall, le Couvent bénédictin Saint-Jean-des-Sœurs, les trois châteaux de Bellinzone, le Lavaux[71], le Chemin de fer rhétique dans le paysage de l'Albula et de la Bernina et l'urbanisme horloger des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle.

De nombreux châteaux forts et fortifications du Moyen Âge sont construits par les familles dynastiques. Ils servent à la fois d'habitation et de moyen de défense. Quelques châteaux forts : le château de Chillon, Lenzbourg, Mesocco, Berthoud, Kybourg ou les trois châteaux de Bellinzone. Les villes du Moyen Âge sont fortifiées. Certaines comme Morat sont préservées mais, dans la plupart des cas, seuls subsistent des vestiges au cœur des villes comme la Zeitturm de Zoug, la porte de Spalen à Bâle ou la Zytglogge de Berne.

Des bâtiments religieux apparaissent dès le VIe siècle. Couvents, monastères, églises et cathédrales parmi lesquelles on peut citer le couvent de Saint-Gall, l'abbaye d'Einsiedeln, la cathédrale de Bâle, l'Abbatiale de Romainmôtier et la cathédrale de Lausanne[72].

Des édifices publics comme l'amphithéâtre d'Avenches, datant de la période romaine, des hôtels de ville, le plus ancien étant celui de Berne (1406)[73], celui de Bâle (1504 – 1514) est, avec ses façades de couleur rouge, très caractéristique. La tour carrée dans la cour de l'hôtel de ville de Genève (1555) est un bâtiment typique de la Renaissance de tradition française en pierre de taille. Au XIXe siècle, de nouveaux bâtiments publics voient le jour comme les postes, les gares, les musées, les théâtres, les églises et les écoles. Quelques exemples : le palais fédéral, la gare centrale de Zurich, le musée national suisse, le grand Théâtre de Genève et l'université de Zurich.

La Kramgasse à Berne

Quelques ensembles urbains remarquables. La vieille ville de Berne, avec ses arcades, places et fontaines, est représentative de l'urbanisme médiéval en Europe. À la fin du XIXe siècle les quartiers neufs naissent sur l'emplacement des anciennes fortifications des grandes villes comme, par exemple, la Bahnhofstrasse de Zurich ou la Ceinture fazyste de Genève[ca 1]. L'urbanisme devient planifié : En 1834 La Chaux-de-Fond, qui est détruite par un incendie, sera reconstruite selon une nouvelle structure urbaine[ca 2]. (voir article Ensemble urbain du XIXe siècle de La Chaux-de-Fonds). Au début du XXe siècle sont crées des logements ouvriers basés sur le modèle du Werkbund comme, par exemple, le lotissement Freidorf (1919 – 1921) à Muttenz, synthèse entre l'idéal de la cité-jardin et le mouvement coopératif[74]. Des cités satellites sont construites en banlieues des grandes villes durant la période entre 1945 et 1975, comme Le Lignon en périphérie de Genève[ca 3].

À partir du XVe siècle Les maisons profanes, de style gothique en pierre apparaissent, par exemple, le Grimmenturm de la Spiegelgasse à Zurich, la maison Tavel à Genève, la Haus zum Rüden[75] à Zurich, la Haus zum Ritter à Schaffhouse, l'hôtel Ratzé (1583-1586) à Fribourg et la maison Serodine (1620) à Ascona[76]. Pendant la Renaissance on trouve au Tessin des arcades ouvertes comme dans la cour du château de Muralto, l'ancien Palazzo Rusca à Lugano et le Colleggio Papio à Ascona [ms 1]. En Suisse allemande, le premier bâtiment de style renaissance est le « palais Ritter » (1556) à Lucerne.

Les maisons particulières baroques sont richement décorées avec des encorbellements à un ou plusieurs étages, comme à Schaffhouse, et possèdent des oriels en bois comme à Saint Gall. Par exemple le Herrenstube et le Frontwagenturm à Schaffhouse. À Zurich, deux maisons de corporations sont construites en pierres de taille et ont un aspect sévère : Zimmerleuten (1708) et Saffran (1719 – 1723)[ms 2]. L'ouest du pays est plus influencé par l'architecture baroque française ou il s'impose en Suisse romande vers la fin du XVIIe siècle. Par exemple les hôtels particuliers de la rue des Granges avec cour d'honneur[77]. On trouve aussi des exemples de style rococo[ms 3].

On trouve, à partir de 1800, de grandes villas classicistes comme le palais Eynard (1817 – 1821) à Genève et quelques réalisations d'architecture moderne : la villa Le Lac (1923) et l'immeuble Clarté (1931) à Genève par Le Corbusier ou la Cité Halen (1957 - 1961) par l'Atelier 5, près de Berne, un exemple de maisons individuelles contiguës en terrasse pour la classe moyenne[ca 4].

Ferme de l'Emmental

La forte diversité des espaces naturels en Suisse se retrouve dans la grande variété de maisons rustiques. On distingue diverses variétés alpines : les Gotthardhaus (maisons du Gothard ), en bois, que l'on trouve dans les vallées alpines isolées du Tessin, du Valais et dans les Grisons ; La maison valaisanne, en bois, typique du centre du Valais et du Val d'Hérens; La maison tessinoise, en moellons ; La maison engadinoise décorées de peintures murales et de Sgraffite[ms 4],[mh 1]; Les maisons de l'Oberland bernois et Simmental, en bois massif travaillé à la scie, Strickbau ou en madriers carrés, taillés à la hache[78].

Sur le plateau suisse, la maison bernoise, munies d'énormes toitures en croupe et charpentes agrémentées de motifs sculptés[ms 5],[79]; Les chaumières argoviennes[80]; Les maison à colombage sur le plateau oriental et à Zurich; Les fermes à usages multiples (Dreisässenhäuser) au nord-ouest et sur le plateau romand, construites en pierre[81],[ms 5].

Dans le Jura, les fermes jurassiennes possèdent de larges façades pignon entièrement en pierre crépie à la chaux[ms 4],[mh 2],[82].

Les ouvrages d'arts tels que ponts et tunnels sont nombreux. Le Pont du Diable au cœur des Alpes sur la route du col du Saint-Gothard ou le Mittlere Brücke sur le Rhin à Bâle en sont des exemples historiques. Beaucoup de ponts médiévaux sont en bois comme le Kapellbrücke à Lucerne. Au XIXe siècle, des ponts suspendus à l'aide de câbles d'acier sont construits à Genève, le pont de Saint-Antoine, et à Fribourg. Celui-ci, en 1834 à l'époque de sa construction, était le plus long de ce genre[83],[ca 2]. De nombreux ponts et tunnels pour les chemins de fer comme le Viaduc de Landwasser, les tunnels du Gothard et du Simplon sont construits au tournant du XXe siècle[ca 5]. Le pont de Salginatobel ou le Viaduc de Chillon sont des ouvrages routiers du XXe siècle.

Traditions

Silvesterklaus à Schwellbrunn

La plupart des fêtes sont locales ou régionales. Certaines fêtes sont célébrées dans toute la Suisse comme la fête nationale suisse, le Jeûne fédéral (à part Genève et dans les cantons catholiques) ou les principales fêtes religieuses. On trouve également différentes fêtes fédérales ; Rassemblements associatifs avec un caractère patriotique plus ou moins prononcé selon l'époque, ce sont des concours ayant lieu tous les trois ans environ[84].

La fête nationale suisse est célébrée le 1er août. C'est un jour férié officiel dans toute la Suisse depuis 1994 seulement.

Les jours fériés en Suisse sont de la compétence des cantons, qui déterminent eux-mêmes leur propres jours fériés, jusqu’à huit dans l’année. Légalement, les jours fériés sont assimilés à des dimanches.

Les jours fériés varient donc beaucoup d’un canton à l’autre. Seuls Noël, le Nouvel An et le 1er août sont communs à tous, les autres fêtes (Vendredi saint et Lundi de Pâques, Ascension, Lundi de Pentecôte et Fête-Dieu, Assomption et Toussaint, Jeûne fédéral) étant reconnues par les cantons selon leur tradition principalement religieuse (catholique ou protestante). Seule la fête nationale, le 1er août, est ancrée dans la constitution fédérale[85].

Jeux

Les jeux nationaux, qui se pratiquent notamment lors de fêtes fédérales ou cantonales, sont la lutte suisse, le lancer de la pierre et le Hornuss.

La pratique du tir est élevée au rang de sport national. En plus des obligations de tir prévues dans le cadre du service militaire on trouve donc de nombreuses fêtes de tir lors de fêtes locales, cantonales et fédérales.

Parmi d'autres jeux traditionnellement pratiqués en Suisse on trouve le Jass, très populaire, le Eisstock et les combats de reines.

Musique traditionnelle
Schwyzerörgeli Quartett

La musique populaire suisse « typique » rurale n'est pas exclusivement suisse. Les traditions telles que le « Chant du soir », les « Ranz des vaches » ou le « yodel » se retrouvent dans d'autres régions alpines.On trouve des pièces variées autant par la langue utilisée (allemand, français ou italien) que par le genre d'histoire racontée[86].

La Suisse a depuis des siècles une grande tradition de carnavals agrémentés de groupes musicaux avec leur style propre : les cliques et les groupes de Guggenmusik brass-band.

Les carnavals les plus connus sont ceux de Bâle, de Lucerne, de Soleure, de Fribourg et celui de Bellinzone. Les Brandons de Payerne est un des plus anciens carnavals de Suisse[87].

La musique folklorique jouée lors de fêtes traditionnelles comprend notamment le yodel. Lors de la fête fédérale des yodleurs on y joue également du cor des Alpes. Le ranz des vaches est le chant traditionnel a cappella des armaillis (vachers) dans le canton de Fribourg. Il est habituellement chanté durant la montée des troupeaux à l'alpage et le retour dans les étables à la fin de l'été.

Cuisine
Article détaillé : Cuisine suisse.

Il y a peu de plats nationaux; Les nombreuses spécialités locales reflètent la diversité linguistique et géographique de la Suisse. Les traditions culinaires d'origine paysannes proposent des plats robustes et riches en calories, justifiés en partie par la nature montagneuse de la Suisse avec ses hivers longs et rudes[88].

Les plats représentatifs du pays sont les röstis ainsi que ses repas traditionnels au fromage comme la fondue au fromage et la raclette.

Parmi les spécialités locales connues dans l'ensemble du pays, on trouve les Basler Läckerlis, la tarte aux noix des Grisons, la tourte au Kirsch de Zoug, l'émincé de veau à la zurichoise, le gratin de cardons genevois, le totché jurassien, la taillaule neuchâteloise, le papet vaudois ainsi que la polenta et le risotto à la tessinoise.

Les produits typiques sont le chocolat dont les variantes au lait et fondant ont été créés respectivement par Daniel Peter en 1875 et Rudolf Lindt en 1879 ; de nombreuses formes de fromages tels que l'Emmental, le Gruyère, le Raclette, le Sbrinz, la Tête de Moine, le Vacherin fribourgeois ou le Vacherin Mont d'Or[89] ; la viticulture, principalement concentrée à l'ouest et au sud du pays ; ainsi que de nombreuses variétés de saucisses et viande séchée comme le cervelas ou cervelat [90], le saucisson vaudois, la viande séchée du Valais, la viande des Grisons ou des salamis tels que le Salametto.

Certains produits alimentaires comme les aromates en poudre (Knorr[91] et les cubes de bouillon Maggi) et l'Ovomaltine sont des classiques fabriqués de longue date. Le Cenovis à base végétale et le Parfait sont des pâtes à tartiner très connues de la Suisse[92].

Institutions et lieux de culture

Politique culturelle

« La culture est du ressort des cantons »[93]. Néanmoins, « la Confédération peut promouvoir les activités culturelles présentant un intérêt national et encourager l’expression artistique et musicale, en particulier par la promotion de la formation »[94].

La part du budget de la Confédération dédié à la culture est faible : 0,3% du total. En chiffre cela représente environ 200 millions de francs suisses. Celle des cantons est variable en fonction de leur importance. À titre d'exemple, les budgets cantonaux de Zurich (322 millions de francs suisses en 2002), et Genève (234 millions), sont même plus élevés que la part de la Confédération. Les entreprises privées contribuent pour 320 millions de francs suisses[95].

Au niveau fédéral, l'Office fédéral de la culture (OFC) a pour mission de favoriser la diversité de la culture et de préserver son développement en toute indépendance.

L'organisme Présence Suisse promeut l'image de la Suisse à l'étranger. Dans le cadre de la culture il travaille avec Pro Helvetia[96],[97].

Pro Helvetia est une fondation fédérale dont les tâches concernent principalement la création contemporaine. Pro Helvetia possède quatre bureaux de liaison à l'étranger et gère également les centres culturels suisses[98].

Dans le cadre de la protection du patrimoine, la Confédération publie quatre inventaires : l'inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse, l'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale, l'inventaire des voies de communication historiques de la Suisse[99] et l'inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale à protéger en cas de catastrophe[100].

Encouragement privé

Le mécénat est une forme de financement de la culture en Suisse pratiqué par les grandes entreprises, notamment les banques et assurances. L'aide va surtout aux grandes institutions au détriment des acteurs culturels indépendants. Elle prend la forme d'achat ou de commande d'œuvre ainsi que l'organisation de manifestations propres (concours ou expositions)[101].

Le pour-cent culturel Migros est un mode de financement volontaire de la culture en Suisse par la Migros, mis en place dès 1957[102].

Parmi d'autre organisations de protection du patrimoine on peut citer la Cinémathèque suisse, le Patrimoine suisse et Pro Natura.

Musées

Avec plus de 900 musées dont 42% de musées régionaux (en 1998), la Suisse est un pays possédant une forte densité de musées en relation à sa population (environ 7 100 000 habitants en 1998). Le nombre de musées était trois fois moins important en 1950[103].

Les principaux musées de Beaux-Arts sont le Kunstmuseum de Bâle[104], le Kunstmuseum de Berne[105] et le Kunsthaus de Zurich[106]. Art contemporain : le musée d'Art moderne et contemporain (MAMCO)[107]. Collections privés : le Centre Paul Klee à Berne, le Musée Tinguely à Bâle, la Fondation Beyeler à Riehen[108] et la Fondation Gianadda à Martigny.

Les Musées nationaux suisses dépendent de l'Office fédéral de la culture. Ils regroupent huit musées répartis dans différentes régions de la Suisse dont le principal est le musée national suisse de Zurich.

Des musées présentant l'histoire : le musée des chartes fédérales (1936) à Schwytz[109],[110] et le musée international de la Réforme à Genève.

Autres thèmes : Le musée suisse des transports de Lucerne, le musée olympique à Lausanne, le musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, la Fondation Martin Bodmer à Cologny et le Musée suisse de l'habitat rural du Ballenberg.

Autres lieux culturels

Des foires et expositions ont lieu régulièrement, comme Art Basel, l'une des plus importantes foires d'art contemporain du monde avec près de 300 galeries représentées[111].

Les expositions nationales suisses sont des expositions ayant lieu tous les vingt-cinq ans environ depuis 1883. Leur but de rassembler et de répondre aux attentes socio-politiques des visiteurs autour de thèmes choisis. Elles sont ainsi le « miroir » de la société suisse à un moment donné.

Parmi les salles de spectacle d'importance on peut citer le Schauspielhaus de Zurich pour le théâtre ; le Grand Théâtre à Genève et l'Opéra de Zurich pour l'opéra ; le Victoria Hall de Genève ou la Tonhalle de Zurich pour la musique classique. Des salles sont polyvalentes et se destinent à des événements d'ampleur régionale, voire nationale, tels que l'Aréna de Genève, l'Auditorium Stravinski de Montreux [112] ou le Palais de la culture et des congrès de Lucerne.

Certains lieux publics, dont la fonction première n'est pas le spectacle scénique, reçoivent les événements rassemblant de nombreux spectateurs, tels que l'ancien aérodrome de Dübendorf qui a reçu les spectacles de Madonna (2008) et des Rolling Stones (2006)[113] ou des stades comme l'Hallenstadion de Zurich.

De nombreux festivals : le Festival de musique de Lucerne a lieu au Palais de la culture et des congrès de Lucerne, le Festival international de musique de Sion (jusqu'en 2001, c'était le Festival international de musique Tibor Varga[114]), les festivals de musique en plein air[115] comme le Paléo Festival Nyon à Nyon, l'un des plus grands festivals de musique en plein air d'Europe, le Rock Oz'Arènes un festival ayant lieu dans le cadre de l'amphithéâtre romain d'Avenches.

Montreux abrite plusieurs festivals renommés : le Festival de la Rose d'Or[116] (dès 2004 à Lucerne au Palais de la culture et des congrès de Lucerne[117]), le Septembre musical, le Festival de jazz (1967)[118] et le Festival du rire de Montreux[119].

Pour le cinéma, le Festival international du film de Locarno à Locarno (1946) est un festival de film d'auteurs indépendants disposant d'une réputation internationale. Le festival de bande dessinée BDSierre (1984 – 2004) a attiré jusqu'à 40 000 personnes, il était réputé au-delà de la Suisse. Il a disparu pour des raisons financières[120].

La culture alternative est née au début des années 1980. Les revendications de la jeunesse pour des centres culturels autonomes, les manifestations de cette époque contre les valeurs établies ont changé les mentalités. La culture alternative est désormais reconnue plus ou moins officiellement et les centres autonomes sont, au XXIe siècle, des lieux incontournables de la création artistique[121]. Quelques centres culturels pour la jeunesse ou centres de culture alternative : la Rote Fabrik de Zurich (depuis 1980)[122], la Kultur Kaserne de Bâle (depuis 1980)[123], la Reithalle Berne (partiellement en 1981 – 1982 puis durablement dès 1987)[124],[125], Artamis à Genève (1996 - 2008)[126].

La ville de Zurich connaît un autre festival de plein air: la “Street Parade”. Ce festival a lieu dans les rues du centre de la ville chaque deuxième samedi du mois d’août Comparable à la “Love Parade” de Berlin, au son de la musique “techno”, chaque année cette manifestation attire plus de 700 000 personnes venues de tous les coins du pays[127].

Formes d'arts

Sport

Article détaillé : Sport en Suisse.

Plusieurs dizaines d'organisations et fédérations internationales sportives ont leur siège en Suisse : le Comité international olympique, le Tribunal arbitral du sport, la Fédération internationale de hockey sur glace, la Fédération internationale de football association (FIFA), la Fédération internationale de gymnastique, l'Union des associations européennes de football (UEFA), etc.

Le football, le ski alpin et le hockey sur glace sont les sports les plus populaires. La gymnastique, le football, le tennis et le tir sportif sont les sports avec le plus grand nombre de licenciés par fédération[128].

Médias

Télévision

En 1922 fut mis en exploitation à Lausanne, le troisième émetteur public de radiodiffusion en Europe. Puis, au cours des années qui suivirent cette date, le pays vit la création de nombreuses sociétés de radiodiffusion. En 1923, la Suisse compte 980 concessionnaires radio[129].

En 1930, les autorités fédérales réglementent la radiodiffusion, en regroupant l'ensemble des organisations régionales pour en faire une organisation de type fédéraliste, sous le nom de Société suisse de radiodiffusion (SSR), et qui se nomme aujourd'hui SRG SSR idée suisse[129]. Durant cette période, fut également mise en service les premiers émetteurs nationaux: à Sottens en mars 1931, Beromünster en mai de la même année et Monte Ceneri en octobre 1933. En 1953, la SSR inaugure un premier service expérimental de télévision[129].

Presses écrites

Article détaillé : Liste des journaux suisses.

Galerie d'images

Paysages

Villes

Monuments

Transports

Codes

La Suisse a pour codes :

Notes et références

  • Notes :
  1. Cette devise est traditionnellement admise, bien que ne reposant sur aucun fondement constitutionnel ou légal (voir chapitre I.1.3.).
  2. Le romanche est une langue nationale (art. 4) mais que partiellement une langue officielle (art. 70).
  3. Traités de Westphalie
  • Références Paul-Leonhard Ganz, La maison suisse, éditions Silva, Zurich, 1963  :
  1. pp. 60 – 63
  2. pp. 100 – 102
  3. pp. 102 – 103
  4. a et b pp. 124 et 128
  5. a et b pp. 125 - 126
  1. pp. 40 – 42
  2. a et b p. 22
  3. p. 94
  4. p. 99
  5. pp. 33 - 34
  • Références Pablo de la Riestra, 80 monuments historiques parmi les plus beaux de Suisse : un guide de voyage culturel, éditions Rothus, Soleure, 1998  :
  1. p. 28
  2. p. 38
  • Autres références :
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  2. L'état du monde 2006 : l'annuaire économique et géopolitique mondial, Paris, éditions La Découverte, 2005.
  3. Etat et évolution de la population [1], Office fédéral de la statistique, consulté le 24.08.2010
  4. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après l' OCDE.
  5. PIB nominal, d'après le Seco.
  6. (en) CIA World Fact Book, consulté le 6 décembre 2008
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  8. art. 70.
  9. a, b, c et d « Confoederatio helvetica » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne
  10. « Confédération suisse » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne
  11. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 978-2-85036-195-1)
  12. Room, Adrian. Placenames of the World. London: MacFarland and Co., Inc., 1997.
  13. [PDF] Liste des dénominations d'États de la Confédération suisse
  14. Pacte fédéral du 1er août 1291 sur « Admin.ch vallée inférieure d'Unterwald » signifie Nidwald
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  19. L'armée en chiffres - Effectifs des troupes admin.ch
  20. Politique européenne de la Suisse
  21. Faits et chiffre
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Voir aussi

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Articles connexes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Suisse de Wikipédia en français (auteurs)

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  • SUISSE — n. m. Il se disait du Domestique à qui était confiée la garde de la porte d’une maison, parce qu’autrefois ce domestique était pris ordinairement parmi les Suisses. Le suisse d’un hôtel. On dit maintenant Concierge. Prov., Point d’argent, point… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • SUISSE — s. m. Nom donné au domestique à qui est confiée la garde de la porte d une maison, parce qu autrefois ce domestique était pris ordinairement parmi les Suisses. Le suisse d un hôtel. Parlez au suisse. Il vieillit : on dit maintenant, Portier ou… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

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