Islande

Islande

64° 49′ 50″ N 17° 59′ 12″ W / 64.83055556, -17.98666667

Ísland (is)
Islande (fr)
Drapeau de l'Islande Armoiries de l'Islande
(Drapeau de l'Islande) (Armoiries de l'Islande)
Devise nationale : Með lögum skal land byggja
(La Nation est construite sur la loi.)
carte
Langue officielle Islandais
Capitale Reykjavik
64° 15' N, 21° 95' O
Plus grande ville Reykjavik
Forme de l’État République
 - Président
 - Premier ministre
Ólafur Ragnar Grímsson
Jóhanna Sigurðardóttir
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 106e
103 125 km2
2,7 %
Population
 - Totale (2011)
 - Densité
Classé 170e
311 058[1] hab.
3,01 hab./km2
Indépendance
 - Date
Du Danemark
17 juin 1944
Gentilé Islandais, Islandaise
IDH (2010) en diminution 0,869 (très élevé) (17e)
Monnaie Couronne islandaise (ISK)
Fuseau horaire UTC +0 (été +0, sans changement)
Hymne national Lofsöngur
Code ISO 3166-1 ISL, IS
Domaine internet .is
Indicatif
téléphonique
+354


L'Islande, en forme longue la République d'Islande, en islandais Ísland, littéralement « terre de glace », est un État insulaire de l'océan Atlantique Nord, situé entre le Groenland et l'Écosse, au nord-ouest des îles Féroé. Située sur la dorsale médio-atlantique, elle compte de nombreux volcans.

Le pays a une superficie de 103 000 km2 et une population d'environ 320 000 habitants. Sa capitale, et plus grande ville, est Reykjavik. L'islandais en est la langue officielle.

Avant la crise économique de 2008, l'Islande était au deuxième rang des pays les plus développés au monde selon l'indice de développement humain (IDH) de 2006 après la Norvège. Son économie est basée sur un système d'économie mixte où les services, la finance, la pêche et les industries sont les principaux secteurs. Le pays est membre de l'ONU, du Conseil de l'Europe, de l'OTAN, de l'AELE, de l'OCDE, et de l'EEE. L'Islande a déposé sa candidature à l'entrée dans l'Union européenne le 17 juillet 2009[2].

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Islande.

Géologie

Article détaillé : Géologie de l'Islande.
Article connexe : Volcans d'Islande.
Système volcanique de l'Islande.
Un des aspects de l'éruption de l'Eyjafjöll en 2010.
Le geyser Strokkur.

L'Islande est située au milieu de l'Atlantique sur la dorsale médio-océanique entre l'Europe et l'Amérique. Ainsi, d'un point de vue de la tectonique des plaques, la partie nord-ouest de l'Islande est sur la plaque américaine et la partie sud-est est sur la plaque eurasiatique. De plus, un point chaud se situerait juste en dessous de l'Islande, plus précisément sous le massif du Vatnajökull. Cette situation unique engendre sur l'île une importante activité volcanique et géothermale, située principalement le long de ce graben, là où le magma est le plus près de la surface.

Les manifestations à la surface de cette intense activité volcanique sont nombreuses : de nombreux volcans et failles éruptives sont situés sur l'île, dont environ 130 actifs, et de nombreux phénomènes paravolcaniques comme les solfatares et les sources thermales, dont les geysers (ce mot étant lui-même d'origine islandaise). L'abondance d'une telle énergie géothermique fait que la plupart des habitants ont accès à l'eau chaude et au chauffage domestique pour des prix très modiques.

Depuis l'ère tertiaire, cette île de 103 000 km2 ne cesse de se transformer à cause de l'activité volcanique permanente ; ses contours sont donc en évolution relativement rapide (à l'échelle des temps géologiques).

Le volcan Eyjafjöll est entré en éruption le 15 avril 2010, provoquant l'arrêt des lignes aériennes dans le nord de l'Europe durant plusieurs jours.

Topographie et hydrologie

Carte physique de l'Islande.

L'Islande possède un relief assez important. Le centre de l'île (les hautes terres d'Islande) constitue un vaste plateau d'altitude supérieure à 500 m, et les côtes sont souvent montagneuses, découpées de fjords (en particulier la région des fjords de l'ouest et l'Austurland). Le point culminant de l'île est le volcan Hvannadalshnúkur, au sud-est, avec 2 109,6 m[3].

Environ 10 % de l'île est recouverte de glaciers. Il y a quatre glaciers importants : le Vatnajökull, le Hofsjökull, le Langjökull et le Mýrdalsjökull. Ces glaciers alimentent plusieurs grandes rivières glaciaires (d'où le nom Jökulsá de plusieurs d'entre elles) dont la Þjórsá est la plus longue (230 km) et l'Ölfusá la plus importante en termes de débit (423 m3⋅s-1)[3]. Ces rivières offrent une source importante d'électricité, utilisée principalement par l'industrie.

Ces caractéristiques géographiques exceptionnelles ont permis à l'île de développer un tourisme en plein essor, également pour observer les aurores boréales.

Climat

Article détaillé : Climat de l'Islande.

L'Islande possède un climat océanique tempéré, soumis à l'influence des vents froids polaires. Grâce au Gulf Stream, ses côtes sud et ouest bénéficient d'une température bien plus clémente en hiver que New York. Les températures ne s'éloignent jamais beaucoup de 0 °C (5 °C en moyenne annuelle à Reykjavik, 3,8 °C à Akureyri). Les précipitations varient du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, alors qu'au sud certaines stations atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2 000 mm.

Relevé météorologique de Reykjavik
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) -3 -2 -2 0 4 7 8 8 5 2 -1 -3
Température maximale moyenne (°C) 2 3 3 6 9 12 13 13 10 7 3 2
Ensoleillement (h) 27 52 111 140 192 161 171 155 125 83 39 12
Précipitations (mm) 76 72 82 58 44 50 52 62 67 86 73 79
Nombre de jours avec pluie 13 13 14 12 10 11 10 12 12 15 13 14


L'île est presque totalement située au sud du cercle arctique et connaît donc une alternance jour/nuit toute l'année, même si la durée de clarté du jour est très courte en hiver, et les nuits sont très courtes en été. Seule la petite île de Grímsey, qui constitue le lieu habité le plus septentrional d'Islande, est traversée par le cercle polaire arctique.

Flore et faune

De maigres forêts et fruticées de bouleaux pubescents, aujourd'hui quasiment disparues, couvraient le quart de l'Islande avant la colonisation humaine.
Le plateau central islandais est le plus souvent nu ou juste parsemé de quelques plantes rabougries.
Les landes rases riches en éricacées (camarine, callune, myrtille, …) constituent le principal type de couverture végétale continue.

Plus de la moitié du territoire islandais est dépourvue de végétation terrestre ou juste colonisée par de rares plantes dispersées. Après avoir décompté les quelques étendues d'eau : lacs, rivières et lagunes, qui couvrent environ 2 % de la surface du pays, c'est donc un désert qui occupe principalement le plateau central et les chaînes montagneuses et qui est composé de glaciers (environ 10 % du territoire islandais), d'étendues de roches volcaniques nues (environ 23 %), de terrains à végétation très éparse (environ 13 %) et de sables (environ 3 %)[4].

La périphérie de l'île est plus verdoyante, avec majoritairement de nos jours des paysages de toundra. Ce ne fut pas toujours le cas car les Vikings au IXe siècle découvrirent une île couverte à plus du quart de sa superficie par des forêts ou des buissons de bouleaux pubescents. Les défrichements agricoles, l'exploitation du bois pour la construction ou comme combustible et le pâturage des moutons ont fait disparaître ces boisements naturels[5] qui ne couvrent plus aujourd'hui que 1,1 % de la surface de l'île (0,2% de forêts et 0,9% de buissons)[6]. Cependant depuis un peu plus d'un siècle, également pour lutter contre les phénomènes d'érosion, l'Islande a développé une politique de conservation, et également d'afforestation en plantant diverses espèces exotiques. La plus importante forêt issue de cet effort, est celle de Hallormsstadarskogur, près de Egilsstadir, créée à partir de 1903 dans l'est de l'île. Ces forêts se sont avérées de très bons puits de carbone, du fait de la pauvreté initiale en carbone du sol[7].

Les principales formations végétales actuelles sont alors des landes rases qui s'étendent sur environ 35 % de l'Islande et qui peuvent être constituées soit de sous-arbrisseaux dont notamment la camarine noire (Empetrum nigrum), la callune (Calluna vulgaris), la myrtille des marais (Vaccinium uliginosum)…, soit simplement de tapis de mousses ou de lichens parsemés ici ou là de quelques touffes de petites plantes vasculaires. Les autres habitats sont des tourbières et marécages (environ 7 %), des prairies naturelles (environ 3 %), et des terres agricoles (environ 2,5 %) essentiellement représentées par des pâtures et prairies de fauche[4].

La Dryade à huit pétales (Dryas octopetala), Holtasóley en islandais, la fleur nationale du pays, que l'on trouve également en Arctique, dans les Alpes et autres montagnes d'Europe, est l'une des premières colonisatrices des terres libérées par les glaciers ou des champs de lave refroidis.
L'Épilobe à feuilles larges (Chamerion latifolium), qui peut former en floraison de remarquables étendues roses près des rivières est une l'une des rares espèces communes à la flore américaine et à la flore islandaise qui sont absentes du reste de l'Europe.
Contrairement à ce que pourrait laisser penser leur vitalité, les lupins ne sont pas des fleurs typiques d'Islande mais ont été introduits depuis la côte pacifique de l'Amérique du Nord.

La flore terrestre indigène et naturalisée d'Islande comprend 470 espèces de plantes vasculaires et environ 500 espèces de mousses et apparentées. Un tiers des espèces de plantes vasculaires sont caractéristiques de la flore arctico-alpine, et sont incluses dans un ensemble de type boréal qui représente plus de la moitié de la flore. Les autres espèces, à distribution plus large et plus tempérée, sont surtout des graminées et des plantes du littoral ou des milieux d'eau douce[8]. Il n'existerait qu'une seule espèce incontestablement endémique, une euphraise : Euphrasia calida[9]. D'un point de vue botanique, l'Islande se trouve aussi au croisement des influences américaine et européenne, mais avec une prédominance nette de la part européenne. Il existe ainsi seulement 8 espèces que l'on ne trouve qu'en Amérique et en Islande, contre environ 72 qui n'existent qu'en Europe[8].

L'importance des espèces boréales parmi les plantes islandaises est un héritage de la flore de la dernière glaciation. Cette flore froide s'est maintenue à cause de l'isolement de l'île, malgré un climat aujourd'hui plus doux qui permettrait d'exprimer une végétation de type plus tempéré. De nombreuses espèces exotiques ont d'ailleurs été introduites par les humains, pour l'agrément des jardins ou pour d'autres raisons et certaines peuvent devenir envahissantes au détriment de la flore indigène. Le cas le plus marquant est sans doute celui du lupin bleu d'Alaska (Lupinus nootkatensis) qui peut former de véritables tapis monospécifiques, qui s'est avéré très intéressant pour fixer des sols érodés et reconstituer leur fertilité mais qui constitue une menace d'étouffement des plantes locales.

Les chevaux islandais présentent des robes de couleurs variées.
L'Islande abrite la plus importante partie des effectifs mondiaux de Petit pingouin.
Les moutons islandais ont assuré la subsistance et l'habillement des habitants mais ont contribué fortement à la dégradation des sols et de la végétation.

Du fait de son isolement insulaire, l'Islande possède peu d'espèces animales terrestres indigènes : aucun reptile ni amphibien, un seul mammifère, des insectes en nombre limité,… Les populations d'animaux marins, notamment les oiseaux, sont en revanche bien représentées.

Le seul mammifère terrestre qui était présent en Islande avant l'arrivée des colons est le renard polaire (Alopex lagopus), probablement arrivé lors d'une ère glaciaire en marchant sur la mer gelée. Malgré une longue tradition de chasse intensive, censée empêcher la prédation sur les agneaux et sur les colonies d'eiders (Somateria mollissima) exploitées pour leur duvet, les populations de renards polaires ont toujours réussi à se reconstituer rapidement après des baisses importantes d'effectifs comme celle commencée dans les années 50 jusqu'à la fin des années 70 où l'on estime qu'il n'étaient plus qu'environ un millier en hiver[10]. Leur population actuelle pour l'ensemble du pays est évaluée à environ 8 000[réf. nécessaire]. Il est de nos jours toujours chassé[11], mais protégé dans certaines réserves comme celle de Hornstrandir où les touristes peuvent l'observer[12]. Quelques ours polaires venant du Groenland s'échouent parfois sur l'île après avoir dérivé sur des morceaux de banquise[13].

Les autres mammifères indigènes de l'île sont marins. On trouve ainsi des phoques et de nombreuses baleines près des côtes islandaises. Ces dernières ont donné leur nom à certains lieux, tels que le Hvalfjörður (signifiant fjord des baleines), et la ville de Húsavík a connu un important développement touristique centré sur l'observation des cétacés. La baleine fait l'objet d'une chasse très controversée.

Cependant, les colons vikings ont introduit sur l'île plusieurs espèces, involontairement dans leur navires, comme les rats et les souris, ou volontairement pour l'agriculture, comme les moutons, les vaches, les chevaux. Ces fameux chevaux islandais, aujourd'hui au nombre d'environ 50 000 sur l'île, ont la particularité d'être exclusivement issus de groupes importés avant la fin du Xe siècle et d'avoir conservé des caractères ancestraux. Ils sont petits (entre 1,30 m et 1,40 m au garrot), et très résistants ; ils ont été, des siècles durant, le seul moyen intérieur de transport et de locomotion[14].

L'Islande héberge de grandes populations d'oiseaux, en particulier marins. La falaise de Látrabjarg, par exemple, est considérée comme la plus grande falaise à oiseaux de l'Atlantique nord, où se trouve entre autres, la plus importante colonie de Petit pingouin (Alca torda) au monde[15]. Après avoir failli disparaître voilà un siècle, prélevés avec excès pour être consommés tout comme leurs œufs, les macareux moines (Fratercula arctica), parents des pingouins, sont aujourd'hui plusieurs millions, en grande partie dans les îles Vestmann.

On trouve aussi plusieurs espèces d'oiseaux d'eau douce, abondantes par exemple dans la réserve naturelle de Mývatn-Laxá.

Géographie humaine

Carte générale de l'Islande avec ses principales villes et routes.

L'Islande fait partie politiquement de l'Europe, et non de l'Amérique : si elle se situe en effet à cheval sur le rift de séparation des deux continents, la plus grande partie de son territoire est du côté européen du rift ; culturellement et historiquement, sa population est d'origine européenne et non indienne ou inuit.

L'Islande possède la plus faible densité d'Europe avec 3,01 habitants par kilomètre carré. La répartition de la population de l'île est très inégale. La majorité des villes et villages est située sur la côte car les terres intérieures, ou « Hautes Terres d'Islande », sont constituées principalement de déserts inhabitables. La principale ville du pays est Reykjavik, la capitale, qui concentre près de la moitié de la population, et même les deux tiers si on inclut l'agglomération, tandis que l'est de l'île ne compte que 12 000 habitants, dépendant en grande partie de la pêche. Les principales villes du pays en dehors de l'agglomération de Reykjavik sont Akureyri, un port important du nord de l'île, et Keflavík (lieu d'implantation de l'aéroport international).

Transports

Article détaillé : Transport en Islande.
La route 1, ou route circulaire (Hringvegur), principale voie qui fait le tour de l'île, n'a cependant rien par endroits d'une autoroute.

Le principal mode de transport en Islande est la route. En 2009, le réseau comptait 12 869 km de routes, dont 4 506 km de routes principales, les seules en général à être revêtues[16]. Le pays n'a pas de voies ferrées.

La route 1 est la route principale qui fait le tour de l'île et relie la plupart des zones habitables. Seules quelques routes (dont les pistes de Sprengisandur et de Kjölur) traversent l'intérieur du pays, inhabité. Ces routes sont réservées à des véhicules 4x4, du fait de nombreux franchissements de gués. L'hiver, la plupart des routes secondaires est difficilement praticable, et les pistes sont même souvent fermées à la circulation. La gestion des routes est assurée par l'administration islandaise des routes, en islandais Vegagerðin[17].

En Islande, les lignes de bus sont très utilisées, avec pour les touristes des systèmes de forfaits estivaux[18]. Le stop est également un moyen de déplacement fréquemment pratiqué sur les voies touristiques malgré un trafic souvent faible sur les axes les plus isolés.

Quelques ferries assurent des liaisons régulières pour desservir les petites îles habitées ou pour traverser certains fjords.

L'aéroport de Keflavík, situé à 50 km de la capitale, est le grand aéroport international d'Islande. Il sert de hub pour les compagnies Icelandair et Iceland Express. Quelques autres aéroports islandais, ceux de Reykjavik, d'Akureyri ou d'Egilsstadir proposent aussi des liaisons internationales régionales : vers le Groenland, les îles Féroé ou le Danemark. Plusieurs compagnies locales, comme Air Iceland ou Eagle Air Iceland, basées à l'aéroport de Reykjavik, assurent les vols intérieurs et des vols régionaux. L'Islande compte en tout 98 aéroports, certains de taille très modeste.

Histoire

L'Islande est habitée depuis le IXe siècle. L'État libre islandais a été établi en 930, quand l'Althing, le plus vieux parlement au monde, s'est réuni pour la première fois. Cette république a duré jusqu'en 1262, date à laquelle le pays s'est soumis au roi de Norvège. En 1380, l'île est passée sous la domination danoise pendant plus de cinq siècles. Elle est devenue une république indépendante en 1944.

Politique

Organisation des pouvoirs

Olafur Ragnar Grimsson exerce en 2011 son quatrième mandat de président de la République islandaise.
Le Parlement national, l'Althing, siège dans un bâtiment du centre de Reykjavik, dont la bâtisse principale fut construite en pierres de basalte en 1881.
Jóhanna Sigurðardóttir, l'actuelle Première ministre d'Islande, est aussi la première Islandaise a avoir épousé une autre femme, inaugurant ainsi l'entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage entre deux personnes de même sexe.

L'Islande est une république parlementaire. L'unique assemblée, l'Althing (en islandais Alþingi), est le plus ancien parlement d'Europe ; il fut fondé en l'an 930. Son fonctionnement ne fut interrompu qu'entre 1800 et 1844, pendant la période de monarchie absolutiste danoise. Dans sa forme contemporaine, le parlement islandais fut réinstitué en 1845, à l'origine en tant qu'organe consultatif auprès du roi de Danemark Christian VIII, et son siège fut établi à Reykjavik, et non plus à Þingvellir. Le grand artisan de l'indépendance de l'Islande, Jón Sigurðsson, en fut un des premiers députés. L'Althing comprend 63 parlementaires, élus par les citoyens tous les quatre ans, la dernière élection remontant à 2008.

Le président de la République est également élu pour quatre ans. Selon la Constitution, il nomme les ministres et préside leur Conseil. Dans la pratique, il entérine les choix de nomination faits par les partis politiques majoritaires à l'Althing. Il n'exerce d'ailleurs habituellement aucun pouvoir exécutif réel et joue surtout un rôle honorifique. En tant que chef de l'État, il est le représentant du pays à l'étranger. Olafur Ragnar Grimsson, qui occupe ce mandat depuis 1996, a été réélu en 2008. L'étendue théorique des pouvoirs détenus par le président fait régulièrement l'objet de débats parmi les juristes islandais : tandis que certaines dispositions de la Constitution lui donnent plusieurs importantes prérogatives, d'autres articles adoptent en effet une orientation contraire.

Les ministres assument le pouvoir exécutif. Le chef du gouvernement est le premier ministre. Le poste est occupé depuis le 1er février 2009 par Jóhanna Sigurðardóttir.

Les gouvernements islandais ont presque toujours consisté en une coalition de deux partis ou davantage, étant donné que la majorité des sièges de l'Althing n'a jamais été détenue par un seul parti politique.

Refonte de la constitution 2011

Depuis novembre 2010, l'organisation des pouvoirs en Islande a été bouleversée suite à des manifestations populaires. Une constitution est en cours de rédaction (septembre 2011). La première réunion de l'assemblée constituante a eu lieu le 6 avril 2011[19].

Découpage administratif

L'Islande est divisée en régions, circonscriptions, comtés et municipalités. Il y a 8 régions, dont l'utilisation est principalement statistique. Jusqu'en 2003, le découpage électoral pour l'Alþing suivait les régions, mais des circonscriptions électorales spécifiques ont été créées depuis. En effet, le découpage en région donnait plus de poids aux votes dans les régions faiblement peuplées. Le découpage en circonscriptions permet de rééquilibrer les poids respectifs des votes, même si des inégalités subsistent.

L'Islande est traditionnellement divisée en 23 comtés, qui n'ont de nos jours, plus d'importance administrative. Il existe de nos jours 26 sýslumenn, dont les compétences suivent celles des comtés traditionnels.

Enfin, il existe 79 municipalités, en charge de l'administration locale, comme les écoles, les transports, la gestion des déchets

Appartenance à des organisations internationales

L'Islande adhère à plusieurs organisations internationales de plus ou moins grande échelle.

Avec les autres pays nordiques, l'Islande entretient des relations privilégiées, en raison notamment des cultures et des histoires communes. Les programmes de coopération s'exercent depuis 1952 essentiellement dans le cadre du Conseil nordique. Le pays a par ailleurs constitué, avec le Groenland et les îles Féroé, un Conseil nordique occidental dont les centres d'intérêt portent principalement sur les questions relatives à l'Atlantique Nord.

Le pays participe aussi activement à la vie économique, politique et culturelle de l'Europe. L'Islande fait ainsi partie de l'Association européenne de libre-échange (l'AELE) et a choisi d'intégrer l'Espace économique européen aux côtés de la Norvège, du Liechtenstein et de l'Union européenne. Elle applique les accords de libre circulation de l'Union nordique des passeports et a donc logiquement aussi rejoint en 1996 l'espace Schengen. Elle n'est pour autant pas membre de l'Union européenne.

Cependant, à la suite de la crise économique de 2008, l'Islande se propose d'avoir l'euro comme monnaie, ce qui aurait diminué en partie l'ampleur de la crise. L'euro étant indissociable de l'adhésion à l'Union européenne, le pays pose officiellement sa candidature le 17 juillet 2009. Cependant, les débats sur la pêche et l'agriculture pourraient bien empêcher cette adhésion. Elle participe aussi à de nombreux programmes européens, comme Erasmus.

Enfin, le pays est membre de l'ONU, de l'OCDE et de l'OTAN. L'Islande ne possédant pas d'armée, sa contribution à l'OTAN se fait sous d'autres formes (bases militaires et contributions financières pour l'essentiel). Depuis les années 1990, il existe une unité pouvant participer à des opérations de maintien de la paix qui a été déployée au sein de plusieurs missions de l'OTAN notamment.

Économie

Après avoir été pendant des siècles un pays à l'économie très modeste, son ratio PIB/habitant est en 2007 le plus élevé au monde : son PIB/hab. ajusté en parité de pouvoir d'achat vaut 40 000 euros[20]. Cette même année, la croissance du produit national brut a été de 2,6 %, pour un taux de chômage de 2,9 %, une inflation de 6,7 %, et un budget de l'État dégageant un surplus.

Pourtant, en septembre 2008, l'État islandais est au bord de la faillite. Il ne peut prendre le contrôle des plus grandes banques du pays en situation de faillite à cause de la crise financière[21].

Crise financière de 2008

La crise islandaise est la conséquence directe de la politique d'endettement et du gonflement des bilans des principales banques locales durant les années 2000 à des niveaux dépassant plusieurs fois le PIB de l'islande. Ce boom bancaire qui a soutenu la croissance islandaise durant une dizaine d'années place le pays au bord de la faillite suite à la défaillance des banques locales[22].

La crise financière de 2008 en Islande affecte le système économique et bancaire depuis octobre 2008, dans le contexte de la crise économique mondiale de 2008. Pour prévenir l'effondrement du système bancaire islandais, les trois principales banques du pays (Glitnir, Landsbanki et Kaupþing) ont été nationalisées. Toutefois, l'endettement du pays est très élevé et le remboursement de la dette 2009 (3,8 milliards de dollars), soit 12 000 € par habitant, a créé une grave crise politique et sociale. La perfusion du FMI semble insuffisante à résoudre cette crise. La fronde populaire pour ne pas rembourser la dette prend de l'ampleur. L'embarras politique est total. Les créanciers (Royaume-Uni et Pays-Bas) exigent le remboursement. Le dernier accord prévoit que l'Islande puisse étaler ses remboursements de 3,9 milliards d'euros entre juillet 2016 et au maximum 2046, à un taux d'intérêt de 3 % pour le 1,3 milliard d'euros dû à la Haye et de 3,3 % pour le reste, dû à Londres. Le président islandais a mis son veto[23].

L'Islande a déposé en juillet 2009 une demande de candidature à l'Union européenne, selon certains dans l'espoir de stabiliser son économie et d'adhérer à la zone euro[réf. nécessaire]. Pourtant, en 2010, d'autres, dont le prix Nobel d'économie Paul Krugman, avancent au contraire que c'est grâce au contrôle de sa monnaie — qui aurait été impossible avec l'euro — que l'Islande a pu rapidement sortir de la crise, notamment via une dévaluation qui a relancé ses exportations[24]. Le 24 février 2010, la commission européenne a recommandé l'ouverture de négociations concernant l'entrée de l'Islande dans l'Union européenne. Bruxelles a estimé que l'Islande était déjà à un stade suffisamment avancé de préparation, dans les domaines politique, économique et législatif. Reykjavik applique en effet déjà près des trois quarts des lois européennes nécessaires pour une adhésion, ce qui va accélérer le processus.

Économie traditionnelle

L'économie traditionnelle de l'Islande dépend fortement de la pêche et de ses débouchés, qui comptent pour près de 60 % de ses revenus à l'exportation. La santé de l'économie est tributaire des conditions des marchés des produits de la mer.

Les 77 % d'agriculteurs des années 1900 ne sont plus, au début du XXIe siècle, que 4 %. Les terres arables en Islande représentent moins de 1 % de la surface de l'île. Cependant, l'utilisation de la géothermie permet de chauffer des serres, comme à Hveragerði, ce qui permet au pays de se fournir en certains aliments qui ne pousseraient autrement pas sur l'île.

La protection de la pêche et de l'agriculture font partie des principales raisons qui retiennent l'Islande d'adhérer à l'Union européenne.

Production d'énergie

Article détaillé : Énergie en Islande.

Les énergies renouvelables constituent aujourd'hui un secteur de pointe de l'économie du pays et l'un des piliers de sa politique énergétique. 70 % de l'énergie du pays provient des énergies renouvelables.

Plus de 99 % de l'électricité du pays est produite par l'énergie hydraulique et par l'énergie géothermique[25]. La plus grande centrale électrique géothermique se trouve à Hellisheiði, alors que le controversé barrage de Kárahnjúkavirkjun est depuis 2009 la plus grande centrale hydraulique du pays.

Malgré tout, les Islandais émettent 10 tonnes de CO2 de gaz à effet de serre par habitant, ce qui est plus élevé que les émissions de gaz à effet de serre d'un Français (2,30 tonnes en 2002). Ceci est dû à l'utilisation de moyens de transport personnels.

L'Islande est le seul pays au monde avec des stations-services qui mettent à disposition de l'hydrogène pour les véhicules qui fonctionnent grâce à une pile à combustible. C'est aussi un des seuls pays capables de produire de l'hydrogène en quantité suffisante et à des prix raisonnables, en raison de l'abondante énergie géothermique disponible sur l'île.

Usine d'aluminium

L'Islande possède un important potentiel énergétique, bien supérieur aux besoins de sa population. Le pays avait envisagé la construction d'un câble sous-marin permettant d'exporter son énergie vers l'Europe. Se disant qu'il était difficile d'exporter l'énergie, l'Islande décida à la place d'importer les industries à haute consommation énergétique sur l'île. Le grand nombre d'usine d'aluminium dans le pays reflète cette stratégie économique.

En aval du Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe, le complexe hydroélectrique de Kárahnjúkavirkjun, avec un barrage principal haut de 198 mètres, alimente une usine d'aluminium Alcoa, qui produit 322 000 tonnes par an. Cette usine productrice d'aluminium se trouve dans l'est du pays, où les emplois sont rares. 57 km2 de terres sont submergées. Ce barrage a fait aussi disparaître 50 chutes ou cascades en bloquant le fleuve Jökulsá á Brú. Des écologistes se sont opposés par conséquent à sa construction, et arguent que très peu d'Islandais ont sollicité un emploi auprès d'Alcoa, et que par conséquent cette usine n'enrayera de toute façon pas la désertification de cette région, principale raison du soutien gouvernemental. La compagnie Alcoa construit son usine à Reyðarfjörður pour utiliser l'énergie bon marché du barrage de Kárahnjúkar et n'est pas tenue de respecter les émissions de CO2. L'alumine, le dérivé du minerai de bauxite, est importé des tropiques et l'aluminium est expédié par bateau en Europe. Avec le déclin des pêcheries familiales, la plupart des villages côtiers meurent peu à peu. Les défenseurs des producteurs d'aluminium affirment que cette industrie est nécessaire pour revitaliser les zones rurales, alors que les écologistes préconisent de nouveaux parcs nationaux pour renforcer le tourisme, seul secteur en croissance rapide.

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Islande.

La plupart des Islandais habitent la côte sud, au climat plus clément que les rivages septentrionaux. Près de 60 % d'entre eux sont regroupés dans la région de Reykjavik. Isafjördur, dans le nord-ouest, est la seule exception : une ville d'environ 3 000 habitants vit essentiellement de la pêche.

Le 25 janvier 2006, l'Althing a officiellement dénombré 300 000 habitants sur le territoire islandais (ne comptant pas les 10 800 Islandais vivant principalement en Europe, au Canada et aux États-Unis).

Au Canada, plus de 100 000 personnes se reconnaissent Islandais ou descendants d'Islandais dont 19 155 en Colombie-Britannique.

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Parmi les immigrants, la minorité la plus forte est la minorité polonaise, au nombre d'environ 8 500 personnes[26] ; et employée en grande majorité dans le secteur de la pêche[réf. nécessaire]. D'ailleurs, certains portails web islandais ont une version polonaise[27]. La deuxième minorité est la minorité lituanienne, laquelle compte quelque 1500 individus[26].

Particularité : la notion de nom de famille n'existe pas en Islande. Les Islandais portent leur propre prénom et le prénom de leur père suivi du suffixe son (fils de...) pour les hommes et dóttir pour les femmes (fille de...). Le patronyme change ainsi à chaque génération.

Principales villes

Langues

Article détaillé : Islandais.

Langue germanique parlée en Islande, l'islandais a pour racine historique le norrois, qui était pratiqué depuis le Moyen Âge dans les pays scandinaves. L'isolement de l'Islande et son importante culture de l'écrit ont permis une conservation exceptionnelle de la langue originelle notamment dans sa version écrite mais également sous sa version orale.

L'anglais et le danois sont aussi largement parlés et compris. Le français et l'allemand sont aussi enseignés dans des écoles de grammaire et à la fin de l'enseignement secondaire[28]. Probablement pour cette même raison d'isolement, les Islandais peuvent communiquer avec les habitants des îles Féroé et du nord de la Norvège puisque leur langue s'apparente toujours d'assez près au vieux norrois.

Religion

Article détaillé : Religion en Islande.

Il n'existe pas en Islande de séparation entre l'Église et l'État. L'Église d'Islande ou Église évangélique-luthérienne d'Islande est l'Église nationale. L'État recense l'affiliation religieuse de tous les citoyens islandais. En 2005, les Islandais étaient divisés entre ces différents groupes religieux :

  • 82,1 % sont membres de l'Église d'Islande ;
  • 5,5 % sont membres d'organisations religieuses non reconnues ;
  • 4,7 % sont membres des Églises libres de Reykjavik et d'Hafnarfjörður ;
  • 2,6 % ne sont membres d'aucun groupe religieux ;
  • 2,4 % sont membres de l'Église catholique romaine :
  • le reste (2,7 %) se divise entre d'autres dénominations ou sectes chrétiennes, et moins de 1 % de la population est de confession non chrétienne (0,7% de musulmans : Turcs, Somaliens, Afghans, etc.)

Le 3 mai 1973, Sveinbjörn Beinteinsson, fermier, poète, chanteur et chef spirituel païen islandais, réussit à faire reconnaître la religion islandaise païenne, l’Islenska Asatruarfelagid par le gouvernement islandais comme religion officielle d'État pouvant marier et baptiser les citoyens islandais qui le souhaitent.

Système éducatif

Article détaillé : Système éducatif islandais.

Culture

Une maison islandaise
Défilé lors de la fête nationale le 17 juin
Article détaillé : Culture de l'Islande.

L'Islande est célèbre pour toutes les sagas qui y ont été imaginées et mises par écrit à l'époque médiévale : certaines, comme la saga de Hrafnkell, sont toujours lues et appréciées aujourd'hui.

Les Islandais sont entre deux tendances culturelles. D'un côté, les traditions qui s'expriment par la conservation qui transmet certaines croyances (présence d'elfes invisibles par exemple), de l'autre l'américanisation imprègne le pays : séries en anglais sous-titrés islandais, Coca-Cola omniprésent. L'alimentation venant de l'étranger est rarement totalement traduite (par exemple les céréales ; cela ne serait pas rentable pour le producteur), football américain à la télévision.[réf. nécessaire]

Parmi les Islandais célèbres, on compte la chanteuse de pop Björk, les groupes Sigur Rós, GusGus, The Sugarcubes, Solstafir, Falkenbach, Múm, on peut constater que la majorité de ces groupes connus au-delà de la frontière islandaise sont orientés principalement sur l'électro, l'électro-pop et le post-rock ou l'avant-garde metal et le viking metal. En littérature, le romancier Þór Vilhjálmsson est très connu, et Guðbergur Bergsson Halldór Laxness reçut le prix Nobel de littérature en 1955. Pour le roman policier, Arnaldur Indriðason, est traduit et apprécié dans la plupart des langues occidentales. En sport, le joueur de football de l'équipe londonienne Tottenham Hotspurs Eiður Guðjohnsen.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Nýársdagur Fête internationale civile
Jeudi Saint Skírdagur Calendrier pascal chrétien
Vendredi Saint Föstudagurinn langi Calendrier pascal chrétien
Lundi de Pâques Annar í páskum Calendrier pascal chrétien
3e jeudi d'avril Fête de l'Été Sumardagurinn fyrsti Fête traditionnelle pour la fin de l'hiver
1er mai Fête du Travail Verkalýðsdagurinn Fête internationale civile
17 juin Fête nationale Lýðveldisdagurinn Indépendance de 1944
Jeudi de l'Ascension Uppstigningardagur Calendrier pascal catholique
Lundi de Pentecôte Annar í hvítasunnu Calendrier pascal catholique
1er lundi d'août Fête des commerçants Verslunarmannahelgi Fête traditionnelle
24 décembre Veillée de Noël Aðfangadagur jóla L'après-midi seulement.
25 décembre Jour de Noël Jóladagur Fête chrétienne
26 décembre Lendemain de Noël Annar í jólum  
31 décembre Veillée du Nouvel an Gamlársdagur L'après-midi seulement.
Les dimanches (incluant la fête de Pâques) sont également tous chômés.

Littérature et arts

Articles détaillés : Littérature islandaise et Art islandais.
Un extrait de la Saga de Njáll le Brûlé

La littérature islandaise est la littérature écrite en islandais dans la langue du pays. Les sagas, contes épiques qui se déroulent pendant la période de colonisation de l'Islande, sont les plus connues. Les plus connues sont la Saga de Njáll le Brûlé et Grœnlendinga saga et Eiríks saga qui racontent la découverte du Groenland et du Vinland.

Une traduction de la Bible a été publiée au XVIe siècle. La littérature entre le XVe et le XIXe siècle comprend des poèmes sacrés, comme les Psaumes de la Passion d'Hallgrímur Pétursson, un des plus célèbres poètes d'Islande, mais aussi des Rímur, qui sont des poèmes épiques. L'auteur islandais contemporain le plus connu est sans doute Halldór Laxness, qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1955. La littérature policière islandaise a quelques auteurs phares, citons Arnaldur Indridason.

La peinture contemporaine islandaise trouve ses origines dans les travaux de Þórarinn Þorláksson qui a principalement peint les paysages de l'île. D'autres artistes ont suivi les traces de Þórarinn Þorláksson, comme Jóhannes Kjarval et Júlíana Sveinsdóttir.

L'architecture islandaise a des influences scandinaves.

Musique

La chanteuse Björk
Article détaillé : Musique islandaise.

La musique islandaise est associée à la musique nordique. La musique traditionnelle est très religieuse. Hallgrímur Pétursson a écrit de nombreux hymnes protestants pendant le XVIIe siècle.

Les Rímur occupent également une place importante dans le patrimoine culturel islandais. Les Rímur sont des contes épiques, la plupart du temps a cappella, qui trouvent leur origine dans la poésie scaldique. Le poète le plus connu est Sigurður Breiðfjörð (1798-1846)

La musique contemporaine comprend de nombreux groupes pop-rock, comme Bang Gang, Quarashi et Amiina, ou encore les chanteurs Bubbi Morthens, Megas et Björgvin Halldórsson. La scène rock indépendante est également importante avec Múm ou Sigur Rós. Beaucoup d'artistes et de groupes islandais sont connus mondialement comme Björk, Sigur Rós et Emiliana Torrini, mais encore Gus Gus, Quarashi, Ampop, Mínus et Múm. Le principal festival musical est l'Iceland Airwaves, qui se tient chaque année à Reykjavik, et qui réunit aussi bien des groupes islandais que des groupes étrangers.

Médias

Article détaillé : Médias islandais.

Les chaînes de télévision les plus importantes en Islande sont la chaîne d'État Sjónvarpið et les chaînes privées Stöð 2 et Skjár einn. Les stations de radio les plus importantes sont Rás 1, Rás 2 et Bylgjan. Les journaux quotidiens sont Morgunblaðið, Fréttablaðið et 24 stundir. Internet est aussi très présent en Islande et la plupart des Islandais ont un blog. Les sites internet les plus importants sont Vísir.is et Mbl.is.

C'est en Islande que le programme pour enfants LazyTown (islandais : Latibær) est fabriqué. Il a été créé par Magnús Scheving. Ce programme est devenu très populaire. Il est diffusé dans 98 pays, dont les États-Unis ou le Royaume-Uni. Les studios Lazytown se trouvent à Garðabær.

Cuisine

Article détaillé : Cuisine islandaise.

La cuisine islandaise est à base de poisson, d'agneau et de produits laitiers. Le Þorramatur est le plat traditionnel islandais.

Sport

L'équipe nationale islandaise de handball fêtant sa médaille d'argent obtenue aux JO de Pékin 2008.
Article détaillé : Sport en Islande.

Le sport occupe une place importante dans la culture islandaise. Le principal sport traditionnel en Islande est la Glíma, une forme de lutte dont les origines remontent au Moyen Âge.

Parmi les sports populaires en Islande, on trouve le football, le handball, le basket-ball et l'athlétisme. Le handball est souvent considéré comme étant le sport national et l'équipe d'Islande fait partie des toutes meilleures équipes mondiales et a décroché la médaille d'argent aux Jeux olympiques de 2008. Au football, l'équipe nationale féminine est classée 18e mondiale par la FIFA. Quant à l'équipe masculine de football, elle ne s'est jamais qualifiée pour une phase finale d'une compétition majeure de football. Cependant, elle a failli y parvenir lors des éliminatoires de l'Euro 2000 en faisant trembler notamment la France. Elle frôla également d'un point la place de barragiste derrière l'Écosse lors des éliminatoires de l'Euro suivant (Euro 2004). De plus, elle possède en la personne de Eiður Smári Guðjohnsen un attaquant de rang mondial.

Les échecs et l'équitation sont aussi populaires.

Codes

L'Islande a pour codes :

Voir aussi

Liens externes

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Notes et références

  1. Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011
  2. « L'Islande a déposé sa candidature à l'UE », dans Le Figaro, 17 juillet 2009 [texte intégral] 
  3. a et b (en) Iceland in statistics. Consulté le 5 juin 2011
  4. a et b (en)Kolbeinn Árnason, « CLC in Iceland (SEIS country visit –Iceland 03 June 2010 ». Consulté le 17/08/2011
  5. (en) Thröstur Eysteinsson, « Forestry in a treeless land 2009 », Iceland Forest Service. Consulté le 16/08/2011
  6. (en) Bjorn Traustason et Arnor Snorrason, « Spatial distribution of forests and woodlands in Iceland in accordance with the CORINE land cover classification », dans Icelandic agricultural sciences, Reykjavik, no 21, 2008, p. 39-47 [texte intégral] 
  7. (en) B. Bjarnadottir, B.D. Sigurdsson et A. Lindroth, « A young afforestation area in Iceland was a moderate sink to CO2 only a decade after scarification and establishment », dans Biogeosciences, vol. 6, 2009, p. 2895–2906 [texte intégral, lien DOI] 
  8. a et b (en)Nature Adventure Travel, « The Icelandic Flora ». Consulté le 19/08/2011
  9. (en)Living national treasures : Iceland. Consulté le 19/08/2011
  10. (en) Pfill Hersteinsson, Anders Angerbjôrn, Karl Frafjord et Asko Kaikusalo, « The Arctic Fox in Fennoscandia and Iceland: Management problems », dans Biological Conservation, no 49, 1989, p. 67-81 
  11. (en)Artic fox hunts in Iceland sur http://www.internationaladventure.com, International Adventure. Consulté le 21/08/2011
  12. (en)Arctic Fox (Alopex lagopus) or is it Vulpes lagopus? sur http://www.melrakki.is, Melrakkasetur (The Arctic fox center). Consulté le 21/08/2011
  13. Deux ours polaires tués en Islande, Association France Islande, 07 2008. Consulté le 21/08/2011
  14. Fédération française du cheval islandais
  15. birdlife.org
  16. (en)Vegagerðin, « The Road System 2009 », 04 2009. Consulté le 22/08/2011
  17. (en) (is)The Icelandic Road Administration (Vegagerðin). Consulté le 22/08/2011
  18. (is)Bus stop over passport around Iceland. Consulté le 23/08/2011
  19. (en)The National Gathering
  20. « L'Islande lassée de sa forte croissance », dans Le Figaro, 14 octobre 2007 [texte intégral (page consultée le 2008-10-13)] 
  21. http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20081007trib000181122/la-crise-financiere-plonge-lislande-au-bord-du-gouffre.html
  22. Islande, voyage dans un pays en quasi-faillite, Jean-Michel Demetz, L'Express, 12 novembre 2008
  23. Le président islandais met son veto à l'accord Icesave, Dylan Martinez , L'Expansion.com, 21 février 2011
  24. Islande qui rit, Irlande qui pleure, Ambrose Evans-Pritchard, The Daily Telegraph, 8 décembre 2010 (trad. Jean Rex).
  25. http://www.unep.org/climateneutral/Default.aspx?tabid=610
  26. a et b (en) Statistics Iceland
  27. \\http://www.rvk.is/desktopdefault.aspx/tabid-2595/
  28. (en)The Icelandic Language, site du ministère des Affaire étrangère de l'Islande


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Islande de Wikipédia en français (auteurs)

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