Armee suisse

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Armée suisse

Armée suisse
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Commandement
Main d'œuvre
Âges militaires 17-34
Budgets
Budget 4.78 milliards de CHF (2006[1])
Pourcentage du PNB 0.9% (2006[2])
Industrie
Articles annexes
Ancien logo de l'Armée suisse

L'armée suisse est une armée de milice encadrée de militaires professionnels. Équipée de systèmes d'armement et d'équipements modernes, sophistiqués et bien entretenus, sa mission est d'assurer la défense du territoire suisse, la sauvegarde des conditions d'existence de la Suisse et de contribuer à la promotion de la paix à l'étranger[3]. De par sa politique de neutralité, la Suisse s'efforce de maintenir une défense aussi autonome que possible, bien que le Rapport de politique de sécurité 2000, intitulé Sécurité par la coopération ait ouvert la voie à une coopération accrue avec l'étranger, notamment en matière de participation à des exercices communs. Sa devise est Sécurité et liberté.

La doctrine militaire s'articule dans le cadre d'une coopération plus ou moins explicite avec les pays limitrophes, doctrine du pas de vide militaire qui vise à éviter que la Suisse ne devienne le ventre mou d'une Europe soumise à une invasion massive. Toutefois les menaces militaires ont changé, notamment avec la chute de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), ce qui a forcé l'armée suisse à effectuer une série de réformes.

L'armée suisse est classée 40e armée selon la liste des armées nationales par effectif.

Sommaire

Historique

Au XVIIIème s. Le républicanisme mit en garde contre les dangers d’une armée de métiers, beaucoup de gens étaient favorables à l’armement du peuple (système de milice) et à l’interdiction d’armées permanentes. Dès le bas moyen-âge, la Suisse adopte ce système sous forme de milices cantonales Ce principe d’armée de citoyens, inspiré par des armées révolutionnaires françaises et américaines, fut inscrit en 1798 dans les articles 21, 25 et 92 de la constitution de la république helvétique et dans les règlements militaires de 1804 et 1817. Ensuite ces lois furent reprises dans les constitutions cantonales après 1830. Après cette date les constitutions des cantons régénérés appliquèrent le système de milice aux communes et à leurs administrations. Les citoyens devaient assumer dans toutes les affaires publiques leur part de responsabilité pour le bien commun. Déjà sous l’ancien régime le système de milice s’étendais au domaine politique. Dans la constitution de la république helvétique (art 25) sur l’obligation au service militaire étais précédée a un article obligeant un jeune citoyen à prêter serment de servir sa patrie.

Les constitutions fédérales de 1848 et 1874 imposaient l’obligation générale de servir (service militaire obligatoire) et interdisait à la confédération d’entretenir des troupes permanentes. Mais c’est seulement en 1999 que dans la constitution fédérale le principe de milices appliqué a l’armée fut explicitement mentionné Article 58 de la constitution suisse de 1999 :

« Armée

1) La Suisse a une armée. Celle-ci est organisée essentiellement selon le principe de l’armée de milice. 2) L’armée contribue à prévenir la guerre et à maintenir la paix; elle assure la défense du pays et de sa population. Elle apporte son soutien aux autorités civiles lorsqu’elles doivent faire face à une grave menace pesant sur la sécurité intérieure ou à d’autres situations d’exception. La loi peut prévoir d’autres tâches. » Depuis cette date chaque militaire ayant achevé son service militaire se doit d’emporter à son domicile son équipement personnel et son arme.

Avant la réforme Armée XXI

Dés la réforme de 1960, l'armée suisse était partagée en 3 corps formés de personnes de même classe d'âge: l'Elite dès la fin de l'école de recrues, puis la Landwehr de 33 à 42 ans et la Landsturm de 43 à 50 ans. Il était entendu que l'Elite était postée aux frontières en cas de mobilisation et que la Landwehr était utilisée en deuxième ligne. La Landsturm était de préférence employée à l'arrière.

La réforme Armée 95 vint supprimer ces classes d'âge et désormais tout les soldats sont regroupés par incorporation.

Réforme Armée XXI

Le 18 mai 2003, les Suisses approuvent par référendum le projet de réforme militaire Armée XXI destiné à réduire drastiquement la taille de l'armée. Dès le janvier 2004, les effectifs de 524 000 hommes sont progressivement réduits à 220 000, dont 80 000 réservistes. Le budget de la défense (4,3 milliards de francs suisses) est amputé de 300 millions de francs et quelques 2000 emplois doivent être supprimés entre 2004 et 2011.

La durée du service pour les soldats est réduite de 300 à 260 jours. En principe, tous les hommes suisses, déclarés aptes au service et âgés de 18 à 35 ans (35 ans étant la limite d'âge pour un soldat), doivent servir dans l'armée, mais près d'un tiers d'entre eux sont exclus pour diverses raisons. Pour les femmes, le service est volontaire.

Une nouvelle catégorie de soldats apparaît : sur une base volontaire (mais pour un total ne devant pas excéder 15% des conscrits de l'année), les hommes peuvent effectuer la totalité de leurs jours de service en une fois (par contre la durée pour le service long est de 300 jours). Les autres continuent de suivre le modèle traditionnel en servant près de quatre mois tout d'abord pendant leur école de recrues (formation de base), puis en effectuant chaque année un cours de répétition de trois semaines, et ce jusqu'à ce qu'ils servent le nombre de jours requis (en principe, sept cours à effectuer) ou jusqu'à la fin de l'année où ils atteignent l'âge de 34 ans. Le cours de répétition est précédé, pour les cadres, d'un cours de cadres d'une durée de trois à cinq jours qui permet la préparation du cours de répétition.

Depuis la réforme, l'armée suisse est composée d'un effectif en temps normal de 140 000 soldats dont un noyau de 3600 professionnels, la moitié d'entre eux étant soit instructeurs ou officiers. Les femmes peuvent servir volontairement dans les forces armées et peuvent désormais rejoindre n'importe quelle unité, y compris les unités de combat. Avant Armée XXI, elles n'étaient pas autorisées à faire usage d'armes sauf en cas de légitime défense. Depuis la réforme, cette exception n'existe plus et près de 2000 femmes servent actuellement dans l'armée.

Les soldats suisses sont répartis en deux armes : les Forces terrestres et les Forces aériennes avec à leur tête deux commandants de corps. Les armes se subdivisent de façon simplifiée par rapport à l'ancienne Armée 95 : suppression des corps d'armée, divisions et régiments au profit de groupements plus facilement mobilisables et gérables. Les deux plus importants de ces groupements sont les brigades (environ 7000 à 10 000 soldats) et les bataillons (environ 600 à 800 soldats).

Le service d'avancement a également été remanié avec Armée XXI. Auparavant le système est en escalier et repose obligatoirement sur la formation de sous-officier. Ainsi, toutes les personnes qui gradent devaient effectuer, après leur école de recrues de quatre mois, une école de sous-officier de six semaines (fonction de chef de groupe au grade de caporal à l'époque) et un service pratique (c'est-à-dire une école de recrues de quatre mois en tant que sous-officier). Par la suite, il était possible de devenir sous-officier supérieur ou officier, ceci en effectuant une autre école (un mois pour un sous-officier supérieur et quatre mois pour un officier) et à nouveau un service pratique de quatre mois dans une école de recrues dans une fonction correspondant au nouveau grade. Avec Armée XXI, la sélection se fait beaucoup plus tôt et les futurs cadres de l'armée sont dirigés directement sur une voie de sous-officier spécialiste (caporal actuellement), de chef de groupe (sergent actuellement), de sous-officier supérieur (fourrier ou sergent-major chef) ou d'officier (lieutenant) sans devoir passer obligatoirement par la fonction de chef de groupe. Pendant la formation, un système de passerelle permet des transferts, permettant à un candidat sous-officier de passer dans la formation pour officier ou à un candidat officier d'être renvoyé à une formation de sous-officier voire d'être renvoyé à la troupe comme soldat.

Ce système permet notamment une réduction du temps de formation : une année pour devenir lieutenant, alors qu'il en fallait entre une et demie et deux auparavant. Ce système n'offre toutefois pas autant de temps qu'auparavant pour exercer le futur cadre au commandement en condition réelle avec des recrues, ni celui d'appréhender les connaissances militaires et de spécialisation aux différents niveaux hiérarchiques.

Caractéristiques organisationnelles

l'armée suisse au XVIè siecle

Jusqu’en 1798 il n’existait pas de force d’armée gérée par la confédération, le service militaire était géré uniquement pas des milices cantonales, pourtant la volonté d’assurer une défense commune (nationale), pour se défendre mieux en cas de menace ou de guerre, étais déjà discutée dès le XIIIe s. qui était l’un des motifs principal de la suisse. Certains traités prévoyaient une aide militaire en cas de menace pour un des cantons des confédérés menacé, ce système au bas moyen-âge aurait permis de mettre rapidement en place une armée d’intervention, mais ce système n’a pas permis de créer vraiment une armée fédérale. Lorsque la guerre menaçait, les cantons procédaient à beaucoup de préparatifs: inspections des armes et des harnais, remise en état des places fortes (villes et châteaux), renforcement des gardes, construction de Letzi faites de fossés et d'obstacles en abattis (diminutif de Letzinen, qui suivaient en partie la configuration naturelle du terrain ou des rivières mais exigeaient quelquefois aussi que l'on détourne des cours d'eau pendant leur construction), envoi d'éclaireurs, mise en place de dispositifs d'alarme (Défense nationale). Les mesures d'économie de guerre comprenaient la constitution de réserves de blé et de sel par les communes et les familles, rendue possible par des diminutions des importations et des interdictions d'exportation. Des troupes étaient mises sur pied à la demande des cantons menacés ou par décision de la Diète. Une fois décidée l'ampleur de la mise sur pied (bannière et enseigne ou bien uniquement l'une des deux), la troupe était rassemblée sur la place principale au son des fifres et des tambours, tandis que des messagers annonçaient cette mobilisation. En cas d'attaque par surprise, l'alarme se donnait par des sonneries de cloches et des signaux des tours de guet.


Tout citoyen âgé de 16 à 60 ans étant dans l’obligation de servir (service militaire obligatoire). Les hommes trop jeunes ou trop âgés, les malades, les pères d'un nourrisson et les époux d'une sage-femme n’étaient pas enrôlés. Souvent, les bourgeois aisés contournaient la loi en payant des remplaçants. Les volontaires s’inscrivaient par le goût de l'aventure et de l'appât du butin, d'autres s'engageaient pour obtenir le droit de cité.

Chaque militaire devait se procurer lui-même, à ses frais, son équipement (armure, armes..). Les familles les plus aisées avaient l’obligation d’aider les hommes moins fortunés à payer ces choses nécessaires pour les combattants.Les piques, les harnais, et les chapels de fer étaient peu en faveur, ce qui obligeait les autorités à veiller sans cesse à l’équilibre des armes lourdes et légères. L’exportation d’arme était interdite. L’artillerie était un amas de pièces prises à l’ennemi et desservie par les arquebusiers (hommes qui se servaient d’arquebuse, sorte d’arme à feu portative) et leurs aides.


Les fantassins préfèraient les armes légères pour le combat rapproché, afin de ne pas être entravé dans leur mobilité en cas de prise de butin. Un capitaine prenait le commandement de l'élite (l’élite, c’est une sélection parmi les hommes en âge de servir, et désigne une troupe qui devait jouer un rôle offensif et pour supporter l'effort principal), assisté d'un état-major comprenant le banneret (il est le porte-drapeau), des représentants du gouvernement, des conseillers, un officier chargé de ranger les troupes en ordre de bataille, un sergent (pour la sécurité), un fourrier (pour la solde et le ravitaillement), un prêtre, un médecin et un scribe. Les piquiers, les hallebardiers, les tireurs (arquebusiers, puis aussi mousquetaires) étaient aussi commandés par le capitaine.


Les militaires se nourrissaient la plupart du temps de farine d’avoine rôtie au beurre et de viande séchée.

Commandement

En temps de paix, les forces armées sont dirigées par le chef de l'armée qui dépend du conseiller fédéral en charge du département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) et du Conseil fédéral tout entier. En temps de crise ou de guerre, l'Assemblée fédérale élit le général de l'armée suisse, parmi les commandants de corps, pour devenir commandant en chef de l'armée (le général). Depuis 1848, 4 hommes ont occupé cette fonction :

Les officiers généraux qui porteraient le titre de général dans d'autres armées ne le portent pas en Suisse puisque ce titre est limité aux périodes de guerre. On utilise plutôt les appellations de brigadier, divisionnaire et de commandant de corps. Leurs insignes sont stylisés par des edelweiss. Lors de missions internationales, les officiers généraux suisses sont toutefois appelés généraux pour les mettre sur un pied d'égalité avec leurs collègues étrangers.[réf. nécessaire]

Depuis 2003, l'armée a à sa tête un chef, qui détient le grade de commandant de corps. Les personnes qui ont été nommées à ce poste sont:

Grades de l'armée suisse

Article détaillé : Grades de l'armée suisse.

Distinctions de l'armée suisse

Structure

Organigramme de l'armée suisse

Couleurs des troupes

Les différentes troupes se distinguent par la couleur de leur béret ou des insignes de col sur l'uniforme de sortie :

Incorporation Béret Insignes de col
troupes sanitaires bleu roi bleu roi
troupes aériennes bleu foncé bleu foncé
troupes territoriales orange orange
troupes mécanisées noir jaune
troupes du génie noir noir
transmissions noir noir
officiers d'état-major noir noir
artillerie rouge rouge
troupes logistiques lie-de-vin lie-de-vin
troupes de soutien gris argent gris argent
transmissions,
aide au commandement
noir gris
infanterie vert vert
troupes de défense NBC noir jaune foncé
justice militaire noir violet
securité militaire gris-bleu gris-bleu

Formation

Soldat suisse dans une gare

Tous les citoyens suisse de sexe masculin sont astreints à un service militaire qui constitue la base de la formation militaire de l'armée suisse.

La conscription se produit à l'âge de 18 ans. À l'âge de 20, la moitié du service est effectué pendant une période de première formation (école de recrues puis instruction à la fonction) de 18 ou 21 semaines, selon l'incorporation, à l'exception des grenadiers (une unité d'élite) qui effectuent un service de 25 semaines. Ensuite, les hommes restent incorporés dans l'armée jusqu'à l'âge de 30 ans (ou jusqu'à la fin de l'année où ils atteignent 34 ans si le service n'est pas entièrement accompli), exécutant 3 semaines de formation (cours de répétition) par année jusqu'au moment où un total de 260 jours de service (pour les simples soldats) est atteint. La période de service pour les officiers est sensiblement plus longue (600 jours de service pour un lieutenant ou un premier-lieutenant). Les nouveaux sous-officiers et officiers doivent, après leur formation de cadres (respectivement école de sous-officiers ou d'officiers), effectuer un service pratique dans une école de recrues, mais cette fois-ci dans une fonction correspondant à leur nouveau grade. C'est ce que l'on appelle communément le paiement de galons.

Il est possible de remettre l'école de recrues ou les cours de répétition à plus tard, notamment pour terminer des études. Pour effectuer leur service, les hommes interrompent leur travail. Durant cette période, l'employé est payé entre 80% et 100% de son salaire régulier par son employeur. Un système d'allocations pour perte de gain (Caisse de compensation) permet à l'État de verser à l'employeur une compensation pour les jours de service effectués par l'employé. Les personnes n'ayant pas d'employeur (par exemple les étudiants) se font directement verser le montant de cette compensation. Les militaires reçoivent également "la solde" (petite rétribution financière par jour de service). Durant leurs jours de service, les militaires peuvent voyager gratuitement sur l'ensemble des transports publics.

Depuis la réforme Armée XXI, la possibilité existe pour les recrues de certaines armes d'effectuer la totalité de leurs jours de service (dans ce cas 300 jours au lieu des 260 jours du modèle classique pour les simples soldats) en une seule fois et de terminer ainsi leurs obligations militaires. À noter qu'en cas de service long, le grade de lieutenant est le plus élevé qu'il est possible d'atteindre en une période de service ininterrompue.

Infrastructures

Bunker près de la jonction entre l'Aar et la Reuss

Les codes suisses de construction exigent des abris destinés à protéger la population contre d'éventuels bombardements. Il existe un lit pour chaque Suisse dans l'un de ces nombreux abris. On y trouve également des hôpitaux et des centres de commandement destinés à poursuivre la marche du pays en cas d'urgence.

Des fortifications permanentes sont établies dans les Alpes afin de pouvoir reprendre possession des vallées après une invasion éventuelle. Elles incluent des bases aériennes souterraines, les avions, les équipages et le matériel étant logés dans des cavernes. Ces fortifications sont construites en fonction du concept de Réduit national datant des années 1930. Il est alors prévu que si les puissances de l'Axe envahissent la Suisse, ils doivent le faire à un prix énorme, l'armée se barricadant dans les forteresses qu'il serait difficile de prendre. Car le gouvernement pense que le but d'une invasion de la Suisse serait de prendre le contrôle des itinéraires de transport à travers les Alpes, à savoir les cols du Saint-Gothard, du Simplon et du Grand-Saint-Bernard, car la Suisse ne possède aucune ressource naturelle. Cependant, cela aurait signifié laisser l'ennemi prendre la population civile en otage dans les plaines.

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Équipements

Les militaires suisses sont équipés du fusil d'assaut Fass 90 et/ou du pistolet P220 Pist 75, tous deux de marque SIG Sauer. Les célèbres couteaux suisses sont également mis en circulation (bien qu'ils ne soient pas rouges mais argentés pour les soldats et sous-officiers), mais ne sont pas considérés comme des armes.

Les soldats suisses gardent leur arme personnelle, leurs uniformes et une partie de leur équipement chez eux en cas de mobilisation immédiate. Les munitions et le matériel sont conservés dans les arsenaux où les unités doivent se rendre. Toutefois, les soldats conservent chez eux des munitions en quantité très limitée (appelées munition de poche, dans des boîtes scellées) à n'utiliser qu'en temps de guerre (pendant qu'ils rejoignent leurs unités) : une cinquantaine de cartouches pour le Fass 90 ou une boîte de 24 cartouches 9 mm pour les possesseurs de P220. Une polémique a enflée en Suisse concernant la possession de l'arme et des munitions à leur domicile par les citoyens-soldats, les détracteurs de cette tradition arguant un nombre élevé de drames violents dans la société helvétique commis au moyen d'une arme d'ordonnance. En réaction, le conseil fédéral a pris la décision de retirer la munition de poche aux hommes depuis 2007. L'arme en revanche reste partie intégrante de l'équipement personnel. Néanmoins l'obtention de GP90 (munition Fass 90) dans le civil est relativement aisée.

Chaque année, les soldats doivent également se présenter avec leurs fusils à un stand de tir et effectuer un programme minimum afin de conserver leur habilité (programme appelé tirs obligatoires). Les porteurs de pistolet (en général les officiers, les sous-officiers supérieurs ainsi que les troupes sanitaires) en sont exemptés. Pour l'anecdote, les officiers subalternes (lieutenant et premier-lieutenant), bien qu'équipés d'un pistolet, sont toutefois astreints aux tirs obligatoires qu'ils peuvent effectuer au choix avec un fusil d'assaut ou leur pistolet[5].

A la fin de leurs obligations militaires, les militaires peuvent garder leur arme Fass 90, en souvenir, (après enquête des autorités civiles, qui contrôlent notamment le casier judiciaire), moyennant une modification de l'arme, qui supprime la fonction tire en rafale, et qui ne permet par la suite de ne tirer que coup par coup, (seul fonction autorisée dans les stands de tirs).

Selon les médias, l'étude de Martin Killias prouverait que 300 personnes sont tuées chaque année par des armes militaires [6],[7],[8]. Toutefois, l'étude de Killias estime le nombre de morts à 280 par an (260 suicides et 20 homicides)[9]. Le bien-fondé de cette étude a par ailleurs été sérieusement mis à mal par les récentes études officielles qui évaluent le nombre de morts à 180 par an, pour l'essentiel des suicides impliquant une arme à feu militaire (soit 12% de l'ensemble des suicides et homicides consommés) [10]. En outre, dans deux tiers des cas de crimes et délits, les armes employées sont d'origine illégale. Il s'en suit que selon les statistiques, seuls 3% des crimes et délits impliquent l'usage d'une arme militaire détenue légalement. A titre comparatif, en 2006, la police zurichoise a dénombré 86 homicides et lésions corporelles graves à l'aide de couteau, 44 avec un autre objet dangereux, 19 attaques avec un objet contondant, 10 avec une arme à feu (toutes origines confondues) et 8 à l'aide de poisons et produits chimiques. Pendant la même période, la police lucernoise a comptabilisé 7 tentatives d'homicide et 3 homicides consommés, alors qu'aucune arme à feu n'était employée. En outre, selon le "European Sourcebook of Crime and Criminal Justice Statistics", la Suisse détient la plus haute densité d'armes à feu en Europe et simultanément le plus bas taux d'homicides, en diminution de surcroît: on compte 10 homicides par million d'habitants et par an, tous moyens confondus.[11]

Ces drames remettent périodiquement en cause le bien-fondé de la détention de l'arme et alimentent le débat entre ceux désirant maintenir cette tradition et ceux demandant le retour des armes dans les arsenaux.

Équipement personnel

Uniformes

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Les uniformes au milieu du XIXe siècle étaient en bleu ou en gris-brun avec des épaules rouges et des parties blanches selon les armes. Plus tard, des uniformes inspirés de l'armée allemande furent introduits. Durant la Seconde Guerre mondiale, les uniformes étaient gris-vert avec un harnais en cuir et des grades indiqués au bas des manches. Ce style resta en vigueur jusqu'en 1957 avant d'être remplacé par l'uniforme en tissu "camouflage" avec des teintes rouges et verdâtres (Alpenflage [12] qui était inspiré d'un camouflage allemand de la fin de la Seconde guerre mondiale). Les motifs ont été revus au début des années 1990 et l'uniforme de combat se décline désormais dans des tons bruns, verts plus discrets (tenue d'assaut 90 [13]). Les grades, auparavant des plaquettes métalliques fixées sur le col, ont été remplacés par des morceaux de tissu en velcro afin d'éviter les reflets. La tenue de sortie est quant à elle grise et se porte avec un béret[14].

Armes

Armes de corps

  • SIG-550 (Fass 90)
  • Sig-Sauer P220 (Pist 75)
  • SIG-552 (Fass 90 version courte, utilisée par les parachutistes et la police militaire)
  • Sig-Sauer PRO 2009 (utilisé par la police militaire)
  • SAKO TRG 42 (Fusil de tireur d'élite, cal. 8,6mm)
  • SIG-510-0 (Fass 57)
  • PGM Hécate II(Fusil de tireur d'élite lourd, cal. 12,7mm (.50))
  • FN Minimi (LMG 05, Mitrailleuse légère, cal 5.56mm)
  • MG51 (Mitr 51, Mitrailleuse en 7.62mm basée sur la MG42 allemande. N'est plus utilisée en standard par l'infanterie mais reste en service sur les véhicules)
  • Browning M2HB (Mitrailleuse lourde américaine de 1921, en cal. 12,7mm, utilisée sur trépied ou sur les véhicules blindés et les bateaux)
  • Remington 870 (Fusil multi-usage (communément appelé fusil à pompe ou riot-gun) utilisé par la police militaire, les troupes territoriales et les grenadiers)

Armes anti char

Arme antichar M47 Dragon

Armes aérienne

Armes antiaériennes

Système Rapier de la DCA en fonction durant une école de recrue en 2001 à Emmen.

Mines et bombes à sous-munition

L'armée possédait des mines antipersonnel jusqu'en 1997 [15]. La Suisse dispose de bombes à sous-munitions dont une partie a été vendue à Israël. Ces bombes (modèle KaG90) auraient été utilisées durant le conflit israélo-libanais de 2006 [16],[17].

Armes nucléaires

La Suisse a lancé un programme secret d'armement nucléaire au début de la guerre froide [18]. La bombe atomique était considérée comme un moyen d'artillerie amélioré, essentiellement destiné à éviter une éventuelle domination allemande ou soviétique [19]. Après avoir tenté à la fin des années 1950 d'obtenir la technologie nécessaire en partenariat avec la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, la Suisse a progressivement abandonné la course à l'arme atomique. Les difficultés pour obtenir les matières nécessaires à la fabrication, le coût élevé du programme et l'« affaire des Mirage » en 1961 (le Parlement refusa pour des raisons budgétaires d'acheter 100 avions et réduisit la commande de moitié) ralentirent l'avancée du programme nucléaire. La Suisse signa ensuite le traité de non-prolifération le 27 novembre 1969 [20], préférant la voie diplomatique en cas de conflit plutôt que l'option nucléaire. Le sort du comité Arbeitsauschuss für Atomfragen en charge du programme resta en suspens jusqu'en 1988 lorsque Arnold Koller enterra définitivement le projet.

Autres armes

  • HK-MP5SD (utilisé par les grenadiers et par quelques éléments professionnels)
  • Remington 870 (fusil à fonction multiple utilisé par les grenadiers)
  • GWA (GL 5402 lance grenade pour fass 90)

Véhicules

Véhicules terrestres

Mowag Eagle

Avions et hélicoptères

F/A-18 de l'armée suisse

Analyse économique

Grade militaire et vie civile

Pendant longtemps, revêtir un grade militaire en Suisse était une marque de prestige, voire une condition sine qua non pour atteindre certaines fonctions ou certains postes que ce soit dans des entreprises privées ou dans la fonction publique. Les grandes banques suisses furent longtemps demandeuses en la matière, si bien qu'il était pratiquement impossible de devenir, à une certaine époque, cadre dans une banque sans au moins être sous-officier voire officier dans l'armée. Par exemple, l'entreprise Oerlikon-Bührle (aujourd'hui devenu OC Oerlikon) exigeait que ses cadres aient au minimum le grade de capitaine et qu'ils aient éventuellement accompli les cours EMG (état-major général)[21]. Certaines personnes, pas forcément très motivées par une carrière militaire de milice, gradaient malgré tout afin de donner de meilleures chances à leur carrière professionnelle.

Vers le début des années 1990, le ralentissement économique aidant, la situation se modifie. Les employeurs voient de moins en moins d'un bon œil l'absence prolongée de leur personnel au profit de l'armée, absence d'autant plus longue chez les gradés désirant monter dans la hiérarchie militaire. Vers le milieu des années 1990, il est d'ailleurs constaté une très forte baisse des personnes désirant accéder à la fonction d'officier.

Les réformes militaires des dernières années ont notamment intégré cet élément et essayé de revaloriser la formation des cadres militaires de milice en la rendant plus attractive : réduction importante du temps de service et reconnaissance dans la vie civile de la formation militaire en matière de conduite humaine par un certificat ou un brevet reconnu au plan fédéral.

L'armée suisse, devant maintenir un nombre suffisant de cadres, se réserve le droit de contraindre les militaires à l'avancement[22].

Chiffres clés

  • Dépenses dans le domaine de la défense en 2005 :
    • total de 4 089 millions de francs suisses
    • total de 2 647 millions de francs suisses pour l'exploitation
    • total de 1 442 millions de francs suisses en dépenses d'armement
      • 35 %, biens et services
      • 30 %, personnel
      • 5 %, immobilier
      • 3 %, études de projets, essais et préparatifs d'acquisition
      • 7 %, équipement et renouvellement de l'équipement
      • 20 %, armement
  • Effectif réglementaire de l'armée au 1er janvier 2005 : 123 000 militaires dont (milice active, recrues exclues) 15 000 officiers et 19 000 sous-officiers
  • Grandes unités :
    • 4 brigades d'infanterie (2, 4, 5, 7)
    • 3 brigades d'infanterie de montagne (9, 10, 12)
    • 2 brigades blindées (1, 11)
    • 1 brigade logistique (1)
    • 1 brigade d'aide au commandement (41)
    • 4 brigades territoriales (1, 2, 3, 4)
  • Armes principales :
    • 224 chars 87 Leopard
    • 580 chars de grenadiers M113
    • 186 chars de grenadiers 2000
    • 515 chars de grenadiers à roues 93
    • 326 véhicules d'exploration 93, 93/97
    • 224 obusiers blindés M109
    • 120 chasseur de chars Piranha Tow
    • 45 unités de feu 35mm de DCA
    • 288 engins guidés de DCA Stinger
    • 54 unités de feu engins guidés de DCA Rapier

Spécificités

Aide en cas de catastrophe

La Suisse dispose de 4 bataillons d'aide en cas de catastrophes (bat Acc)

  • Bataillon d’aide en cas de catastrophe 1 (Bat Acc 1)
  • Bataillon d'aide en cas de catastrophe 34 (Bat Acc 34, ancien Bat Acc WEST AD HOC)
  • Bataillon d’aide en cas de catastrophe 3 (Bat Acc 3)
  • Bataillon d’aide en cas de catastrophe (Bat Acc , ancien Bat Acc EST AD HOC)
  • Matériels d'aides
    • WELAB 1, PC de conduite, liaison interne et externe
    • WELAB 2, Défense chimique ou radiologique
    • WELAB 3, Appuis
    • WELAB 4, Production de courant électrique et éclairages
    • WELAB 5, Transport d'eau, 1'500m de conduites de diamètre 150mm
    • WELAB 6, Engagement feu, avec mousse
    • WELAB 6A, Ravitaillement en mousse
    • WELAB 7, Lutte inondation
    • WELAB 8, Lutte contre la pollution de l'eau
    • WELAB 9, Poste de rétablissement
    • ESM 2 (Elément Sanitaire Modulable 2), Poste médicale avancé
    • Assortiments pour la protection respiratoire
    • Assortiments pour la section de sauvetage

Justice militaire

La Justice militaire suisse est un service auxiliaire. Il dispose d'une spécificité particulière en ce sens qu'il ne fait pas formellement partie de l'organigramme de l'armée suisse. Cette dernière est rattachée au domaine "Défense" du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, tandis que la Justice militaire est rattachée directement au DDPS[23]. Dès lors, les membres de la Justice militaire sont extraits de la chaîne de commandement usuelle et disposent d'une indépendance totale à l'égard de l'armée.

La Justice militaire suisse est divisée en deux composantes : l'Office de l'Auditeur en Chef et les Tribunaux militaires.

Office de l'Auditeur en Chef

L'Office de l'Auditeur en Chef revêt principalement des tâches administratives. Il gère le personnel de la Justice militaire et la logistique et centralise les informations. L'Auditeur en Chef dispose toutefois de pouvoirs de procédures : il peut ordonner des enquêtes pénales militaires et dispose d'un droit de recours contre les décisions rendues par les Tribunaux militaires de première et deuxième instance ainsi que contre les ordonnances de condamnation des auditeurs.

Tribunaux militaires

Espionnage

Les antennes de Loèche font partie du système Onyx

La défense suisse possède un système d'espionnage baptisé Onyx et qui est semblable au concept Echelon mais à une échelle beaucoup plus petite. Le système Onyx a été lancé en 2000 afin de surveiller des communications civiles et militaires par le biais du téléphone, du fax ou d'Internet. Il a été achevé en 2005 et se base actuellement sur trois sites situés en Suisse. D'une manière semblable à Echelon, il emploie des listes de mots clés pour filtrer les contenus interceptés et trouver des informations dignes d'intérêt.

Le 8 janvier 2006, l'édition dominicale du Blick (le SonntagsBlick) a publié un rapport secret produit par le gouvernement suisse en utilisant des données interceptées par Onyx. Le rapport cite un fax envoyé par le ministère égyptien des affaires étrangères à son ambassade de Londres et décrivant l'existence des centres de détention secrets supervisés par la CIA en Europe de l'Est. Le gouvernement suisse ne confirme pas officiellement l'existence du rapport mais lance le 9 janvier une procédure judiciaire pour fuite de documents secrets contre le journal.

Transmissions

Véhicule de commutation (Puch) des troupes de transmission

L'armée suisse dispose de transmissions basées sur le réseau RITM (réseau intégré de télécommunications militaires). Son architecture est décentralisée et ressemble à Internet : les nœuds forment un maillage et permettent d'assurer les transmissions même si plusieurs unités venaient à tomber. L'armée dispose également d'un réseau fixe interne (Polycom) dans le pays, qui assure une redondance par rapport à celui de Swisscom, le principal opérateur téléphonique suisse. Le réseau RITM peut être relié au réseau fixe de Swisscom afin d'appeler des numéros externes.

On distingue principalement quatre types de troupes de transmissions :

  • les transmissions classiques (radios et antennes)
  • les transmissions ondes-dirigées (transmissions numériques à l'aide de paraboles, gestion des nœuds et lignes optiques)
  • la conduite de la guerre électronique
  • les troupes spécialisées dans l'informatique (pionniers informatiques)

Les écoles de recrues associées à ces troupes ont lieu à Kloten, Bülach, Thoune et Jassbach. Les troupes de transmission touchent du matériel secret comme les appareils de chiffrement. Des exercices ont souvent lieu avec des transmissions s'étalant sur plusieurs cantons. Les transmissions dans le cadre de la Patrouille des Glaciers sont assurées en collaboration avec Swisscom par un réseau RITM couvrant plusieurs vallées dans le canton du Valais.

L'utilisation du téléphone de campagne comme moyen de transmission a, depuis la réforme d'Armée XXI, pratiquement disparue. La fonction de téléphoniste n'existe plus dans l'armée suisse.

Missions de maintien de la paix

La Suisse étant un pays neutre, son gouvernement ne prend pas position lors de conflits armés entre États. En conséquence, l'armée suisse n'est pas engagée dans des conflits à l'étranger depuis 1848, date de la création de l'armée fédérale. Cependant, au cours des dernières années, la Suisse prend part à plusieurs missions de maintien de la paix autour du monde. Récemment, la Suisse contribue au maintien de la paix à l'étranger (Swisscoy au Kosovo), sous certaines réserves puisque l'armée se doit de garantir le principe de neutralité suisse. La participation de la Suisse aux opérations des Casques Bleus avait été refusée suite à une votation populaire en 1986.

Bosnie-Herzégovine

De 1999 à 2001, l'armée suisse est présente en Bosnie-Herzégovine et basée à Sarajevo. Sa mission est de fournir un service de soutien logistique et médical à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Aucun des soldats actifs n'était armé durant le début de la mission, mais ils l'ont été par la suite. Les soldats suisses sont identifiés parmi les autres armées sur le terrain par leur béret jaune.

Frontière inter-coréenne

Depuis 1953, la Suisse fait partie de la Commission de surveillance créée pour surveiller l'armistice entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Puisque les responsabilités de la commission se sont beaucoup réduites au cours des dernières années, seules 5 personnes font partie de la délégation suisse située près de la zone démilitarisée.

Swisscoy

Article détaillé : Swisscoy.

Assurance militaire

Article détaillé : Assurance militaire suisse.

Débats sur l'armée

Service civil

Depuis 1996, les citoyens suisses peuvent demander à effectuer un service civil à la place du service militaire. L'entrée au service civil est basée sur des raisons morales et était sujette jusqu'au 1er avril 2009 à une évaluation préalable de la part des autorités. A cette date, la commission d'admission au sein du service civil a été dissoute et désormais, l'intégration se fait sur simple envoi d'un formulaire. Il reste toutefois nécessaire d'avoir été déclaré apte au service militaire pour souscrire au service civil. Les personnes concernées peuvent servir dans un organisme où elles effectuent divers types de services d'intérêt général. Cependant, elles doivent effectuer une période de service une fois et demi plus longue que les obligations militaires.

Un nombre significatif de jeunes hommes choisissent d'éviter le service militaire en présentant lors du recrutement un dossier médical étayant leur incapacité à effectuer le service pour des raisons de santé : ce sont les médecins militaires qui décident si la personne est apte ou inapte au service. Avant Armée XXI, les personnes déclarées inaptes au service militaire devaient payer une taxe additionnelle de 2% de leur revenu imposable. Ils pouvaient servir dans la protection civile, leur permettant ainsi de réduire cette taxe de 10% par jour de service accompli durant l'année. Depuis le 1er janvier 2004, l'aptitude à servir se fait à la fois pour le service militaire et la protection civile. La taxe pour ceux qui ne font ni service militaire ni protection civile passe de 2% à 3% du revenu imposable et la déduction pour le service dans la Protection civile n'est plus que de 4% par jour de service dans l'année. Cette taxe est à payer lorsqu'un soldat, pour des raisons professionnelles ou privées, doit ajourner un service militaire (cours de répétition annuel). La taxe est toutefois réduite selon un barème établi (en fonction des jours de service effectués). Lorsque toutes les obligations militaires sont effectuées (et le service ajourné rattrapé), la ou les taxes versées sont remboursées.

Obligation de servir et vie professionnelle

L'obligation de servir pour les jeunes hommes, du point de vue professionnel, peut parfois induire un paradoxe : être pénalisé, voire rendu moins attractif à l'embauche dans son propre pays par rapport à un ressortissant étranger établi en Suisse. En effet, contrairement à un ressortissant étranger, le jeune suisse devra s'absenter près de 3 semaines par année (sans oublier les 4 à 6 semaines de congé auxquelles il a droit comme le ressortissant étranger). Et s'il est déclaré inapte au service ou obtient l'ajournement à l'année suivante d'un service, il devra payer une taxe supplémentaire basée sur son revenu imposable.

Certaines entreprises tiennent compte de ces absences supplémentaires et peuvent être tentées, à qualifications professionnelles égales, d'embaucher plutôt un ressortissant étranger, un jeune homme suisse déclaré inapte au service ou une personne libérée de ses obligations militaires (d'où l'avantage parfois dans ce dernier cas d'effectuer toutes ses obligations militaires en une seule fois).

Mouvement pacifiste

Il existe un mouvement organisé, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui vise à l'abolition de l'armée. À son initiative, les Suisses votent à deux reprises sur ce sujet lors de référendums. Le premier, qui a lieu en le 26 novembre 1989, voit les électeurs voter à 64,4% en faveur du maintien de l'armée, mais cette votation, qui vera un tiers des Suisses approuver le texte, (les électeurs du canton de Genève et du canton du Jura[24] ayant approuvé le texte du GSsA) aura agit comme un élétrochoc au sein de l'armée, qui se croyait jusqu'alors intouchable, pour engager de nouvelles réformes, qui aboutiront à Armée95.[25] La chute du mur de Berlin, intervenu 17 jours avant la votation, le 9 novembre 1989 et la fin de la guerre froide a certainement eu une influence sur la votation du GSsA et les réformes de l'armée. Le second, qui a lieu en décembre 2001, voit 78.1% des électeurs confirmer le vote de 1989. [26]. En 1992, après la décision du gouvernement suisse sur l'achat de 34 F/A-18 hornet aux États-Unis, un demi-million de signatures sont rassemblées dans un délai d'un mois. La population confirme l'achat des jets, bien que 42,9% des électeurs votent contre ce projet. Le GSsA poursuit malgré tout son activité.

Neutralité de l'armée

Garde suisse pontificale

Le 21 juin 1505, le Pape Jules II demanda à la Diète fédérale, de le mettre sous la protection de soldats suisse. En septembre 1505, un premier contingent se mit en route pour Rome. Le 22 janvier 1506, fut fondé la Garde suisse pontificale.

Notes et références

  1. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/de/index/themen/18/03/blank/key/ausgaben_nach_funktionen0/gesamt.html (de) (vu le 13.08.2008)
  2. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/de/index/themen/00/02/sektoriel/05_02/05_02_01.html (german) (visited 17.12.2008)
  3. {{{loi}}} (LAAM), RS 510.10, art. 1.
  4. DDPS Information aux médias
  5. Armée XXI : pas de tir obligatoire pour les tireurs au pistolet
  6. swissinfo - arme militaire, de service, 300 morts, étude, Martin Killias, loi
  7. Romandie News : Armes d'ordonnance: Schmid veut une analyse complète de la question
  8. Jeune fille tuée à Zurich: une recrue avoue
  9. (en) Microsoft Word - 33fr_mis_en_page_def.doc
  10. www.vbs.admin.ch
  11. Weltwoche.ch
  12. Switzerland
  13. Switzerland
  14. http://www.vtg.admin.ch/internet/groupgst/fr/home/armee/angeh/bekleidung.html
  15. L´armée suisse ne possède plus de mines antipersonnel
  16. Le fléau des armes à sous-munitions | Tribune des Droits Humains - Genève 2006 - www.humanrights-geneva.info
  17. Communiqués : Bombes à sous-munitions au Liban-Sud: raison de plus pour l'arrêt de la collaboration militaire entre la Suisse et Israël
  18. swissinfo - Quand la Suisse rêvait de la bombe atomique
  19. http://www2.unil.ch/mysteres/files/BCN_bbA_CH_070611_FINAL.doc
  20. Swiss Nuclear Program
  21. Source : Roger de Diesbach, Jean-Jacques Grezet, L'Armée, Éditions Mondo, Lausanne, 1988 (ISBN 2-88168-026-7), p. 17 
  22. http://www.admin.ch/ch/f/rs/510_107_0/a85.html
  23. http://www.vbs.admin.ch/internet/vbs/fr/home/departement/organisation/organigram.html
  24. http://www.admin.ch/ch/f/pore/va/19891126/can357.html
  25. http://www.admin.ch/cp/f/1994Dec6.171826.3683@idz.html
  26. Votation no 482
    Tableau récapitulatif

Voir aussi

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