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Maquis (résistance)
Pour les articles homonymes, voir Maquis.Les maquis sont des groupes de résistants français à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, cachés dans des régions peu peuplées, forêts ou montagnes. Le nom fait référence à une forme de végétation méditerranéenne (notamment corse), une forêt touffue, et plus encore, à l'expression « prendre le maquis », d'origine corse, signifiant se réfugier dans la forêt pour se soustraire aux autorités ou à une vendetta. Ceux qui prennaient le maquis étaient nommés les maquisards, mot devenu synonyme de « résistants ».
La plupart des maquisards opérèrent depuis les régions montagneuses de Bretagne et du Sud de la France. Ils recouraient à des techniques de guerilla pour s'attaquer à la Milice et aux troupes d'occupation allemande. Le maquis constituait également une filière d'évasion pour les aviateurs britanniques dont l'avion avait été abattu et pour les juifs. Les maquisards commirent parfois des massacres, en pillant des villages, mais la plupart du temps ils pouvaient compter sur la sympathie et la coopération des populations. Les maquis se créérent, ou du moins crurent grandement, avec les jeunes réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire, envoi de travailleurs en Allemagne), qui voulurent se mettre hors de portée des autorités française, en partant « dans la nature ». Cette forme de clandestinité n'est possible que quand le terrain s'y prête, principalement dans le sud et l'est du pays, et avec la bienveillance des populations locales, fermes isolées ou petits villages. Ils font naturellement partie de la Résistance, et vont être progressivement encadrés, organisés au sein des FFI (Forces Française de l'Intérieur, plutôt liés au Gouvernement provisoire de la République française d'Alger) ou des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français, communistes), armés par des parachutages alliés.
En effet, dès 1943, les Britanniques envoient des hommes et des munitions dans les maquis par l'intermédiaire du Special Operations Executive (SOE) créé en 1940 par Winston Churchill. Les Américains, grâce à l'Office of Strategic Services (OSS), enverront eux aussi leurs agents en France, en collaboration avec le SOE.
À l'approche du débarquement de Normandie le 6 juin 1944, et surtout après celui de Provence le 15 août, les maquis, dont les effectifs augmentent grandement pour l'occasion, lancent des opérations de guérilla pour ralentir les mouvements de l'armée allemande. En mars 1944, l'armée allemande prenant conscience de ce phénomène, une campagne de terreur commence, incluant des représailles dans les zones où la résistance était la plus active [1].
Durant le Débarquement de Normandie, le maquis et d'autres groupes de résistants jouèrent un rôle non-négligeable, en retardant l'arrivée des renforts allemands. Au fur et à mesure de la progression alliée, les groupes de maquisards combattirent très violemment les troupes allemandes. Par exemple, le groupe de 7000 maquisards de Nancy Wake affronta 22000 Allemands le 20 juin 1944. Certaines cellules ne faisaient pas de prisonniers, et bien souvent les Allemands préféraient être capturés par les Alliés que par le maquis[réf. nécessaire]. De l'autre côté, les maquisards capturés étaient fusillés ou torturés et déportés en camps de concentration, dont très peu revinrent.
Les cellules maquisardes prenaient le nom de l'endroit depuis lequel elles opéraient (ex : le Vercors), d’un évènement historique (ex : Valmy ou Bir-Hakeim, avec différentes orthographes) ou d’un personnage historique (Saint-Just ou Charles Martel). La taille de ces cellules pouvaient aller d'une dizaine d'hommes et de femmes à des milliers.
Du point de vue politique, les maquis étaient très variés : des nationalistes de droite aux communistes. Certaines cellules dans le Sud-ouest de la France étaient composés exclusivement de républicains espagnols, vétérans de la Guerre d'Espagne[2]. Il y eut même, en Lozère, un maquis allemand, dirigé par le communiste Otto Kühne.
Un signe distinctif qui permettait de reconnaître les maquisard était le port du béret basque, puisqu'il était assez répandu pour ne pas éveiller de soupçons mais en même temps assez explicite.
Les combats des maquis ne sont qu'une des formes de la Résistance.
Les maquis furent dissous par De Gaulle à la Libération : les FFI furent amalgamés à l’armée française.
Quelques maquis
- Maquis de la Maison Rouge en Loire-Atlantique
- Maquis du Vercors, des Glières, de l'Oisans, du Grésivaudan dans les Alpes
- Maquis Ventoux, dans le Vaucluse et la Drôme
- Maquis de Tramalou dans les Alpes de haute provence
- Maquis de Saint-Marcel en Bretagne
- Maquis de Saffré en Loire-Atlantique
- Maquis du Mont-Mouchet et du Limousin dans le Massif central
- Maquis de l'Ain et du Haut-Jura
- Maquis des Vosges
- Maquis de Vabre et Corps Franc du Sidobre dans le Tarn
- Maquis de Fontjun et maquis "La Tourette" (créé par Jean Bène) dans l'Hérault
- Maquis de Lozère, dirigé par l'antifasciste allemand Otto Kühne
- Maquis de Plainville
- Maquis de Picaussel dans l'Aude
- Maquis de Lorris dans le Loiret
- Maquis Vallier dans le Var
- Maquis de Rieumes Haute-Garonne
- Corps franc Pommiès
- Maquis du Haut-du-Bois (Eloyes)
- Maquis Surcouf Normandie
Références
- ↑ cf. Oradour-sur-Glane et le maquis du Vercors
- ↑ cf. l'article Guerillero
Voir aussi
- Résistance intérieure française : Les maquis en Champagne
- Chant des Partisans
- Opération Samwest
- Opération Overlord
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