- Villefranche-sur-Mer
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Villefranche-sur-Mer
Vue de Villefranche-sur-MerAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Nice Canton Villefranche-sur-Mer
(chef-lieu)Code commune 06159 Code postal 06230 Maire
Mandat en coursGérard Grosgogeat
2008-2014Intercommunalité Communauté urbaine Nice Côte d'Azur Site web http://www.villefranche-sur-mer.fr/ Démographie Population 6 662 hab. (2007) Densité 1 365 hab./km² Gentilé Villefranchois / Villefranchoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 575 m Superficie 4,88 km2 Villefranche-sur-Mer (en nissart: Vilafranca de Mar , en italien Villafranca Marittima sous la Restauration Savoisienne) est actuellement une commune française, limitrophe de Nice, située dans le département Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Villefranchois.
Par décret du 10 mars 1988, Journal officiel du 17 mars 1988 avec effet au 18 mars 1988, Villefranche devient Villefranche-sur-Mer.
Sommaire
Géographie
Villefranche-sur-Mer est située sur la Côte d'Azur, entre Nice et Monaco, au bord de la mer Méditerranée. Séparée de Nice dont elle est limitrophe par le mont Boron, le mont Alban et le mont Vinaigrier et distante d’environ 10 km de Monaco, elle s’étale en gradin sur les flancs de la rade de Villefranche, un des ports naturels les plus profonds de la Méditerranée occidentale.
La rade offre un mouillage sûr à l’abri des vents d’est et accueille de nombreux navires de croisières. Avec une profondeur moyenne de 17 m, elle atteint 95 m à son entrée et se prolonge au large à environ un mille par le canyon de Villefranche, un abysse de plus de 500 m au large de la baie des Anges.
Les limites de la commune s’étendent aux collines avoisinantes passant du niveau de la mer à plus de 500 m au mont Leuze, son point culminant, le relief terrestre reflétant ainsi les fonds sous-marins. Villefranche-sur-Mer est traversée par les trois Corniches, trois routes principales menant de Nice à Monaco et Menton vers la frontière italienne, offrant des panoramas sur le littoral.
Histoire
La rade est fréquentée dès l'Antiquité par les marins grecs et romains. Ceux-ci s'en servent comme mouillage et lui donnent le nom d'Olivula Portus. Le site est cependant victime d'attaques barbares répétées. Les habitants délaissent le bord de mer et se réfugient sur les hauteurs ; ils y fondent un autre village, Montolivo.
En 1295, Charles II d'Anjou, comte de Provence, comprend l'importance stratégique de ce site, situé aux frontières de son territoire. Afin d'encourager les habitants à revenir peupler le bord de mer, il leur octroie une franchise de taxes. Le village est ainsi baptisé Villa Franca.
Lors de la dédition du Comté de Nice au Duc de Savoie, en 1388, Villefranche est dédiée au Duché de Savoie. La ville devient ainsi la seule porte maritime des États de Savoie jusqu'à la construction du Port de Nice au XVIIIe siècle et tire ses revenus de tous les navires marchands accostant au port (droit de Villefranche).
À la suite de l'occupation, en 1543, de la rade par la flotte franco-turque commandée par Khayr ad-Din Barberousse, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) ordonne sa fortification. Le fort du mont Alban et la citadelle Saint-Elme sont ainsi construits. Cette dernière sera achevée en 1557. Une première flotte de guerre est construite dans la darse du port.
Les Français occupent le comté de Nice plusieurs fois entre 1710 et 1722 et à nouveau en 1744, pendant la guerre de Succession d'Autriche, quand le prince de Conti prend d'assaut le mont Alban avec ses troupes franco-espagnoles, chassant les Savoisiens de Charles-Emmanuel III. Au cours du XVIIIe siècle, la ville perd de son importance maritime et portuaire avec la construction du port Lympia de Nice.
En 1793, les troupes françaises révolutionnaires envahissent à nouveau le comté de Nice et Villefranche passe sous administration française jusqu'en 1814 qui verra le retour à son statut particulier sous dédition et protection du Duc de Savoie.
En 1856, le Duc de Savoie donne à bail le lazaret de Villefranche à la marine impériale russe qui fera du port une base navale de premier plan pour ses navires en Méditerranée, avec notamment l'année suivante, le ravitaillement en charbon des bateaux. Cette arrivée provoquera la construction d'infrastructures importantes par Victor Emmanuel II, notamment la route de la rade.
En 1860 le Comté de Nice est à nouveau annexé par la France à la suite du Traité de Turin et du plébiscite (contesté par les nationalistes niçois).
Jusqu’en 1891, Beaulieu, et jusqu’en 1904, Saint-Jean, font partie de Villefranche dont elles se détachent pour prendre leur autonomie municipale.
Lieu de villégiature prisé dès 1816 par les aristocraties russe et anglaise, la rade de Villefranche abrite la sixième flotte des États-Unis à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de l’organisation du traité de l'Atlantique Nord entre 1945 et 1966.
Villefranche-sur-Mer est aujourd’hui le premier port de croisière de France.
La présence russe à Villefranche-sur-Mer
Elle remonte à la fin du XVIIIe siècle et a fait preuve depuis d'une originale constance. L'intérêt stratégique de la rade n'avait pas échappé aux autorités maritimes russes de l'époque qui y mouillaient à chaque conflit avec la Turquie. Elle leur devient essentielle quand, au lendemain de la guerre de Crimée en 1856, la flotte impériale russe est privée d'accès à la Méditerranée par le Bosphore : le duc de Savoie, roi de Chypre, de Jérusalem et de Sardaigne qui est aussi Vicaire Impérial pour toute l'Europe Méditerranéenne accepte alors de céder à la Russie le lazaret et la darse de Villefranche qui lui servent de dépôt à vivres et à combustibles. La rade devient alors le port d'attache de la noblesse impériale en villégiature dans les Etats de Savoie, ce qui durera encore un peu après malgré l'annexion du comté de Nice par les autorités françaises en 1860. En 1893, une équipe de scientifiques russes de Kiev remplace les militaires pour pratiquer des recherches océanographiques en profitant de la présence d'un courant ascendant de la rade. Ces études, malgré les aléas politiques entre les deux nations, se poursuivent jusqu'aux années 1930.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1860 1870 François Ferry 1870 1872 Georges de Brès 1872 1900 Désiré Pollonais 1900 1934 François Binon 1934 1936 Victor Contesso 1936 1937 J.-B. Bonifassi 1937 1939 Alfonsi 1939 1941 Frédéric Bay 1941 1942 Henri Heurtault 1942 1944 Roger Vilarel 1944 1945 Albert Honnorat 1945 1947 Jules Feaudière 1947 1965 Philippe Olmi CNIP Député 1965 1971 Guy Perdoncini 1971 1977 Gilbert Bastet 1977 1995 Joseph Calderoni 1995 réélu en 2008[1] Gérard Grosgogeat UMP Démographie
Évolution démographique
(Source : Ehess[2] et INSEE[3])1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866 2 117 2 035 2 177 2 491 2 574 2 363 2 949 2 911 3 344 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 3 093 3 002 3 489 4 299 4 407 4 430 5 042 4 425 4 741 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 3 184 5 323 5 152 5 014 4 407 5 039 5 953 6 790 7 200 1982 1990 1999 2006 2007 2008 7 363 8 080 6 833 6 610 6 662 6 244[4] Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Économie
Lieux et monuments
Édifices religieux
- L’église Saint-Michel, au cœur de la vieille ville, fut érigée dans le premier quart du XIVe siècle puis fut transformée à la fin du XVIIIe siècle. Cette église a pris les traits de style baroque savoyard. Elle héberge plusieurs pièces d’art, dont une toile représentant saint Michel, un Christ sculpté du XVIIIe siècle (dit Christ du galérien) et une statue polychrome en bois de saint Roch et son chien. Cet édifice est classé au titre des monuments historiques le 26 juin 1990.
- La chapelle Saint-Pierre, est située sur le port de pêche. En 1957, Jean Cocteau la décore de fresques murales évoquant la Méditerranée et des périodes de la vie de saint Pierre. La chapelle appartient à la prud’homie des pêcheurs de Villefranche. Elle est classée au titre des monuments historiques le 27 décembre 1996.
Bâtiments et lieux publics
- Le port de la Darse est l'ancien port militaire. Il abrite de nombreuses activités (port de plaisance, chantier naval, etc.). Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur. L'observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer[5] y est situé. Dépendant de l'université Pierre et Marie Curie (université de Paris VI) et placé également sous la tutelle du CNRS, il est le siège d'activités de recherche avec 3 laboratoires (océanologie, géosciences marines et biologie cellulaire). Environ 150 personnes y travaillent. Les bâtiments et les éléments d’infrastructure sont inscrits aux monuments historiques le 2 novembre 1991.
- Le musée Goetz-Boumeester, situé dans la citadelle, qui contient une centaine d'œuvres du peintre-graveur Henri Goetz (1909-1989) et de son épouse Christine Boumeester (1904-1971) qui donnèrent leur collection à la ville.
- La Villa Léopolda, qui semble être la demeure la plus chère du monde.
Historique
Au XVIIIème siècle, la seigneurie de Villefranche fut attribuée aux Germano, avec érection en comté (1700), aux Auda (1743), puis aux Dani (1743).
Personnalités liées à la commune
Dans le passé, Villefranche a hébergé de nombreuses personnalités de l'art ou du show business, parmi lesquelles :
- Henri-Eugène Le Sidaner ,peintre
- Katherine Mansfield
- Jean Cocteau
- Aldous Huxley
- Christine Boumeester et Henri Goetz
- Volti sculpteur peintre auxquels la ville a consacré un musée.
- Keith Richards, guitariste des Rolling Stones, avec sa compagne Anita Pallenberg en 1971 à la Villa Nellcôte où les Rolling Stones enregistrèrent l'album Exile on main street.
- Tina Turner
- Bono du groupe de rock U2
- Elton John y possèdent une résidence.
- Nicole Coste la mère d'Alexandre (fils du Prince de Monaco) y réside avec ses trois enfants.
- Lily Safra y possèdent la villa leopolda
La dépouille mortelle de Niccolò Paganini, en mal de sépulture suite à la réputation sulfureuse du virtuose (suspecté de pacte avec le diable) fut conservé quelques mois dans la darse du port, avant de trouver une terre de repos définitive en Italie.
Jean-Gaston Mantel
Article détaillé : Jean Gaston Mantel.Jean-Gaston Mantel, peintre français, né à Amiens en 1914 - 1995. En 1936, la qualité de sa participation aux différents salons de la Société Nationale des Beaux-Arts lui vaut le Prix de La Compagnie Générale Transatlantique ainsi qu'une bourse pour un séjour d'un an au Maroc (à cheval sur 1936 / 1937) qu'il va consacrer à la visite du pays et parallèlement à la réalisation, un peu à l'image de Delacroix au Maroc, de nombreux dessins et esquisses ainsi que de quelques tableaux ; les tableaux de Mantel lors de ce périple orientaliste sont très rares et très recherchés : ils correspondent à la genèse orientaliste de ce grand peintre.
Mantel visite les plus grandes villes du Maroc d'alors, notamment Rabat, Fès, Kénitra etc... . À son retour en France en 1937, il expose dans sa ville natale, Amiens puis, conquis par le Maroc et déjà pressé d'y retourner, il dépose une candidature pour un poste de professeur de dessin à Rabat ; il sera d'abord affecté au Collège des Orangers à Rabat, dès 1937/38. Sur place, il a alors tout loisir de développer une œuvre orientaliste qui atteindra les sommets dans les années 1960. Il sera mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale et affecté à l'École de cavalerie de Saumur, puis à la sortie de la guerre, il collabore en tant qu'illustrateur pour des magazines féminins. En 1946, il peut enfin rejoindre le Maroc en tant que professeur au Lycée Gouraud de Rabat, puis au Lycée Descartes. Sa demeure, dans la Kasbah des Oudayas, donnant sur le Bou Regreg était connue des visiteurs du célèbre Café Maure des Oudaïas, qui pouvait la contempler tout en sirotant un thé à la menthe. Il y avait installé son atelier d'où il dominait toute l'embouchure du Bou Regreg.
Il séjourna plusieurs fois à Villefranche-sur-Mer et s'y installa à la fin de sa vie ; très belle station de la "Côte d'Azur", entre Nice et Menton, il lui consacra plusieurs de ses œuvres : plage, église etc...
Lorsque les connaisseurs parlent de peintres sur le Maroc, ils en citent d'emblée cinq : Eugène Delacroix, Jacques Majorelle, Hassan el-Galoui, Jean Gaston Mantel et Henri Pontoy.
Jumelages[6]
- Bordighera (Italie)
- Nieuport (Belgique)
- Plan-les-Ouates (Suisse)
- Reiskirchen (Allemagne)
- Villafranca d'Asti (Italie)
Divers
- La rade de Villefranche-sur-Mer est le site de compétitions d'apnée ; les championnats du monde s'y sont tenus en 2005.
- Depuis 2009, La Ville de Villefranche-sur-mer organise avec l'association NICEXPO le salon Franchement Art qui se déroulera du 2 au 5 septembre 2011 dans la citadelle de Villefranche-sur-mer puis en 2012 et 2013.
Films tournés à Villefranche-sur-Mer
La liste est très loin d'être exhaustive : La proximité des studios de la Victorine, à Nice, facilitant les choses... Notamment, on ne compte plus les tournages publicitaires !!!
- 1957 : Elle et lui, de Leo McCarey, avec Cary Grant et Deborah Kerr
- 1959 : Les régates de San Francisco de Claude Autant-Lara avec Danièle Gaubert et Laurent Terzieff
- 1980 : Les fourberies de Scapin de Roger Coggio, avec Michel Galabru, Jean-Pierre Darras
- 1983 : Les Compères de Francis Veber. avec Gérard Depardieu, Pierre Richard.
- 1983 : James Bond - Jamais plus jamais, avec Sean Connery et Kim Basinger
- 1986 : Le Diamant du Nil, de Lewis Teague, avec Michael Douglas
- 1998 : Ronin, de John Frankenheimer, avec Robert De Niro et Jean Reno
- 2006 : Brice de Nice, de James Huth, avec Jean Dujardin et Clovis Cornillac, Elodie Bouchez et Bruno Salomone
- 2006 : Laura : le compte à rebours a commencé, saga estivale télévisée de M6 avec Delphine Chanéac, Yannick Soulier, Christophe Malavoy, Sophie Duez...
- 2009 : Kiss & Kill, de Robert Luketic, avec Ashton Kutcher, Katherine Heigl et Tom Selleck
- 2010 : W.E., de Madonna, avec Andrea Riseborough, James d'Arcy et Abbie Cornish[7]
Galerie photos
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Tourisme dans les Alpes-Maritimes
- Route du bord de mer (Alpes Maritimes)
Liens externes
- Site officiel
- Le patrimoine culturel de Villefranche-sur-Mer, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Site de la manifestation Franchement Art
Sources
Notes
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Recensement des communes des Alpes-Maritimes
- Site de l'observatoire océanologique
- http://www.afccre.org/fr/annuaire_jumelles.asp
- http://lci.tf1.fr/people/2010-08/madonna-tourne-son-deuxieme-film-en-france-5953995.html
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