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Lumio
Vue sur LumioAdministration Pays France Région Corse Département Haute-Corse Arrondissement Calvi Canton Calvi Code commune 2B150 Code postal 20260 Maire
Mandat en coursEugène Ceccaldi
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Calvi Balagne Démographie Population 1 180 hab. (2008) Densité 62 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 561 m Superficie 19,18 km2 Lumio (en corse Lumiu) est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la collectivité territoriale de Corse.
Sommaire
Géographie
Lumio (Lumiu en corse) est une commune du littoral balanin, fermant le golfe de Calvi à l'Est. Elle fait partie du canton de Calvi composé des deux seules communes de Lumio et Calvi.
Relief
La commune occupe une partie remarquable du littoral de la Balagne, entre Calvi à l'Ouest et Algajola à l'Est. Dominée par le Capu Bracajo (556 m), sa façade maritime englobe Punta di Spanu avec l'îlot de Spano, un site naturel protégé propriété du Conservatoire du littoral, ainsi que la marine de Sant' Ambrogio.
Son territoire, une bande littorale d'un peu plus de 4 km dans sa partie la plus large, s'étale jusqu'à la mer à partir d'une ligne de crête qui la sépare des communes de Montegrosso, Lavatoggio et Aregno.
- Le tiers de ce territoire, au sud du village, se situe dans la plaine du fiume Seccu. C'est une zone agricole, en partie plantée de vignes. Divers objets datés du Néolithique ont été découverts en plusieurs endroits.
- Le tiers central est composé de basses montagnes, avec à l'Est le petit chainon du monte Bracajo (556 m) dominant le village, et au Nord-ouest du village le monte d'Ortu (213 m). Sur ce dernier des campagnes de fouilles archéologiques en 1983, 1984 et 1985 sur une structure d'habitat, une cabane d'une superficie de 28 m2 environ, décelée en 1982, ont mis au jour des objets les plus anciens datés de l'âge du Bronze[1].
- Le tiers septentrional est fait de flancs de collines déclinant vers la côte, avec le littoral oriental aujourd'hui urbanisé autour de la Marine de Sant'Ambroggio, l'autre partie étant en grande partie propriété du Conservatoire du littoral.
Limites de la commune
Article détaillé : Îlot de Spano.Ses limites peuvent se définir ainsi :
- au Nord, baignées par la mer Méditerranée, depuis l'embouchure du fiume Seccu côté occidental, ses côtes vont jusqu'à la Punta San Damiano côté oriental. Punta Caldanu ferme le golfe de Calvi à l'Est. Plus au nord, Punta Carchincu, Punta di Spanu avec l'îlot de Spano, et Punta di Sant' Ambroggio marquent les extrémités de cette partie de côte déchiquetée. Une petite crique avec plage de sable est au lieu-dit « Pain de sucre ».
À l'abri des vents d'Ouest et de Nord-ouest dominants, a été construit le port de Sant' Ambroggio.
- à l'Est, depuis un point situé à 500 m (distance orthodromique) qui borne son territoire à l'ouest de Punta San Damiano, la démarcation part sur une ligne de crête de collines. Elle passe sur le flanc oriental du Capu Luna Piana (345m), bocca di Forcolina (261m) sur la route D71, grimpe sur Capu d'Occi (563m), vient approcher à 500 m l'Est du village, rejoint Capu Bracajo (556m) et va jusqu'aux collines de Pruniccia (260m) ;
- au Sud, la démarcation prend une direction Sud-ouest, descendant la colline jusqu'à la rive droite du Fiume Seccu (55m) ;
- à l'Ouest, la ligne prend une direction Nord-ouest, longeant le cours d'eau jusqu'à la station de pompage en amont du Camp Raffalli, traverse le terrain militaire avant d'atteindre la mer, à l'ouest de l'embouchure du Seccu.
Habitat
La commune de Lumio s'était agrandie le 29 avril 1852 des 840 hectares d'Occi, un village bâti sur ses hauteurs pour se protéger des invasions barbaresques. Occi a été abandonnée depuis 1927.
Village de Lumio
Village « de lumière », Lumio domine toute la baie de Calvi. La particularité du village de Lumio tient dans le fait que son centre est fait de sentiers piétonniers et que la route fait le tour du village en passant sur la place qui est le lieu de rencontre de tous ses habitants. Le Café di a mossa est devenu au fil des ans une des attractions du village. L'édification du village d'aujourd'hui remonte au XVe siècle. La population était déjà implantée en contrebas dès le XIe siècle. S'y trouve d'ailleurs la chapelle romane Saint-Pierre-Saint-Paul et le cimetière de Lumio.
Les hameaux
Lumio possède plusieurs hameaux et lotissements, les plus importants étant :
- Schinali, à l'ouest du village
- Ondari, proche de la mer,
- Orso Longo, au sud de la marine de Sant'Ambrogio
- Le Salducciu, au sud de la commune.
Marine de Sant'Ambrogio
Sur la façade maritime de la commune a été édifiée en vue de son développement touristique la marina de Sant'Ambrogio. Aux abords du port de plaisance, un camp de vacances Club Med y a vite été monté. Un parcours de golf avait même été aménagé à la Punta di Spanu ! Tout autour de cette pointe, c'est le domaine de formes étranges en rocher, paysage remarquable s'élargissant sur le golfe de Calvi et sur la pointe de la Revellata. Autour de la marina, de nombreux lotissements ont récemment vu le jour.
Sant'Ambrogio est desservie par la ligne des Chemins de fer de Corse, avec un arrêt au lieu-dit Orso Longo et un autre à l'entrée de la marine.
Occi
Sur les hauteurs se dressent les ruines d'Occi, un ancien village qui a été rattaché en 1852 à la commune de Lumio. Son dernier habitant est décédé en 1927. L'église de l'Annunziata qui s'y trouve, a été récemment restaurée.
La position d'Occi en fait un véritable observatoire surmontant la plaine du Fiume Seccu, Calvi et son golfe. 30 minutes de marche pour y jouir le soir, de merveilleux couchers de soleil !
Accès
Accès routiers
La commune est traversée par la RN 197. Lumio se trouve à 11 km de Calvi à l'ouest, de 6,7 km d'Algajola et de 14km de L'Île-Rousse.
À la sortie Nord du village, sur la RN 197, nait la D71, dite encore « route corniche de la Balagne », qui dessert 12 « villages balcons » jusqu'à Belgodère.Accès ferroviaires
La commune dispose de 6 arrêts sur la ligne Calvi - L'Île-Rousse des Chemins de fer de Corse. D'ouest en est, leur « tramway des plages » s'arrête :
- au centre équestre au nord du Camp Raffali, en bordure de la RN 197,
- au lieu-dit Pain de Sucre, arrêt surplombant la crique du même nom,
- à la gare d'Ondari-Arinella, à hauteur de la petite crique Portu Algiajo,
- à la gare de Giorgio à hauteur de la petite crique nommé Portu Ricciaiu,
- à la gare du Club-Med Cocody à Orso Longo quartier sud de la marine,
- à la gare de Sant'Ambroggio à l'entrée de la marine de Sant'Ambrogio.
Sur la ligne Ponte-Leccia - Calvi, des arrêts facultatifs existent aux seules gare d'Ondari-Arinella, gare du Club-Med Cocody et gare de Sant'Ambroggio.
Autres
Lumio se trouve à 11 km du port de commerce de Calvi et à 14 km de celui de L'Île-Rousse. L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Calvi-Sainte-Catherine, à une dizaine de kilomètres.
Communes limitrophes
Histoire
Préhistoire
Au Néolithique, au Monte d'Ortu vivait déjà une communauté ayant formé un village. La position de celui-ci lui permettait de profiter des bois giboyeux ainsi que de la proximité de la mer pour la pêche.
Les fouilles entreprises sur plusieurs sites archéologiques sur la commune ont déterminé l'occupation des lieux au Néolithique et à l'Âge de Bronze.
Antiquité
Moyen Âge
Le site était sous domination de Pise aux XIe siècle-XIIe siècle comme en témoigne la chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul d'architecture pisane. Occi, village ruiné situé à 377 m d'altitude au nord-est de Lumio, était habité au XVe siècle par ses gens qui avaient fui la côte à cause des incessantes invasions barbaresques. C'est pour cette raison que, dès la deuxième moitié du XVe siècle, Gênes impose la construction de tours de guet littorales aux frais des pievi et communautés. Seront construites sur la côte les tours de Caldanu et de Spano. La tour Lomellini au village de Lumio, a été érigée en 1575.
Mais le village de Lumio fut fondé au XVe siècle.
Temps modernes
Article détaillé : Pieve d'Aregnu.Vers 1520 existait la pieve d'Aregnu (les pievi de Tuani, Aregnu, Santo Andrea, Pino et Olmia formaient la région de Balagna). Elle comptait alors environ 500 habitants et avait pour lieux habités l’Arpagiola o Gabiola, la Corbaia, lo Monticello, Santo Antonino, Santa Riparata, Piaza, Pragola, le Torre, Regno, li Catari, lo Lavatogio, lacona, Spano, Hogio, Aquapessa[2].
Dès la deuxième moitié du XVe siècle, les barbaresques commencent à razzier les côtes de l'île. Ils le feront durant près de trois siècles. Afin de rassurer les populations, Gênes impose la construction de tours littorales, aux frais des pièves et des communautés. Au XVIe siècle, deux tours sont construites, l'une circulaire à la Punta di Spanu, l'autre carrée à la Punta Caldanu. La maison-tour Lomellini est construite en 1575
Les XVIIe et XVIIIe siècles virent le déclin du village d'Occi. Occi était une commune de 840 hectares qui dominait les rivages pour se protéger des différentes invasions, notamment celles des Maures. Occi, abandonnée depuis 1927, avait été réunie à la commune de Lumio le 29 avril 1852. On peut encore voir aujourd'hui les ruines de ce village depuis la RN 197.
Durant la grande révolte des Corses contre l'occupant génois (entre 1729 et 1769), en octobre 1737, Lumiu était aux mains des Génois. Le 16 août 1768 les patriotes corses défont mille français et Calvais venus pour s'établir au-dessus de Lumiu[3].
Le 29 avril 1852, Occi est rattaché à la commune de Lumio. Le village d'Occi sera abandonné en 1927, à la mort de Félix Guidicelli son dernier habitant.
Époque contemporaine
En 1954 le canton de Calvi était composé des communes de Calvi et Lumio. Cette dernière comptait alors 384 habitants.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité avril 1995 mars 2001 Eugène Ceccaldi UMP mars 2001 2008 Eugène Ceccaldi UMP . mars 2008 Eugène Ceccaldi UMP . Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008 292 473 732 747 895 1040 1110 1180 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Economie
La viticulture, l'artisanat et les services représentent l'essentiel de l'économie locale.
L'agriculture
- Le Clos Columbu est un grand domaine s'étendant sur la commune de Lumio et de Montegrosso.
Créé en 1973 par Paul Suzzoni, ce vignoble a été repris en 1986 par son frère Etienne Suzzoni (actuel président de la Chambre d'Agriculture). Les vignes sont cultivées selon le mode traditionnel, soit sans engrais chimiques ni désherbants.
L'artisanat
- Les huiles essentielles : le village de Lumio possède une petite unité familiale de distillation l'Astratella créée il y a environ 12 ans. Elle vend des huiles biologiques à base de plantes spécifiques de la flore de l'île et possédant des vertus curatives pour de nombreux maux.
- L'ancienne coutellerie-ferblanterie a été remplacée par une ferronnerie. Elle est située quartier Nunziata.
Les services
- Le port de plaisance de Sant'Ambrogio attire un grand nombre de plaisanciers qui confient l'entreposage et l'hivernage de leurs navires à l'importante entreprise Chantiers navals de Calvi (C.N.C.).
- Le Club Med, village et club de vacances, est présent à la Marine de Sant'Ambrogio.
- Le centre commercial à la Marine est ouvert durant la période estivale.
Lieux et monuments
Sites archéologiques
Lumio est riche d'un passé compris entre le Néolithique et l'âge du Bronze. Plusieurs sites existent sur le territoire de la commune[1] :
- Les Salducci : le lieu-dit des Salducci se trouve à 1,5 km au sud du village de Lumio et à 2 km à l'est de la mer, sur une petite colline culminant à 116 m. En 1983, de nombreux vestiges lithiques et céramiques du Néolithique ont été découverts en suite de labours. Il s'agit d'un site de la fin du Néolithique ancien ou du début du Néolithique moyen. L'habitat préhistorique semble couvrir la dizaine d'hectares de la colline.
- Larada se situe à l'extrémité sud de Lumio, à proximité du Fiume Seccu, entre les Salducci et le Camp Raffalli. En 1983, sont ramassés quelques fragments de céramique et une vingtaine d'éléments lithiques, parmi lesquels quatre fragments d'obsidienne, qui sont rapportés au Néolithique moyen ou final.
- Le Stade : le site se situe à 1,25 km au sud-ouest du village. Plus de 130 éléments y ont été récoltés en surface (pointes ou fragments de pointes de flèche, 14 outils ou fragments d'outils), appartenant vraisemblablement au Néolithique moyen.
- Arnajo : le site se situe à 750 m à l'ouest du village. Trois objets lithiques et quatre tessons de céramique qui y ont été découverts indiquent l'existence en ce point d'un site néolithique.
- La Fuala : à 1 km au nord-ouest du village, le site à une superficie d'un hectare environ. De nombreux vestiges lithiques et céramiques du Néolithique moyen ou final ont été mis au jour.
- Monte d'Ortu : Le dégagement de la structure d'habitat reconnue en 1982[4] (la surface décapée était de 28 m2 en 1983, de 50 m2 environ en 1984), a livré un sol formé par un sédiment cendreux ou charbonneux. Les fouilles ont permis la découverte de restes osseux, de nombreux tessons ainsi que des fragments de charbon de bois, des parties importantes de vases écrasés sur place et un matériel de broyage complet (une meule portable et sa molette). Le matériel recueilli est très typique et abondant ; plusieurs tessons évoquent des documents apenniniques. Les autres éléments caractéristiques du Bronze évolué du site sont notamment des vases, des décors céramiques faits de cordons multiples, des tessons avec des impressions digitées, des bords de vases à lèvre digitée, une partie supérieure de vase etc. Plusieurs restes osseux sont attestés ; certains ont subi l'action du feu.
La campagne de fouilles de 1985 a permis l'étude des sols d'habitat datant de l'Âge du Bronze. Le matériel livré montre plusieurs décors céramiques, une armature de flèche à pédoncule et ailerons en rhyolite, ainsi que deux fragments de lame et lamelle en obsidienne. Le site donne ainsi la possibilité d'analyser le passage du Néolithique à l'Âge du Bronze à partir de structures d'habitat et d'un matériel lithique et céramique très abondant et caractéristique.
Le site du Monte d'Ortu est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel[5].
Sites naturels
Site naturel protégé de Punta di Spanu
Article détaillé : Punta di Spanu.Punta di Spanu est un site naturel protégé, propriété du Conservatoire du Littoral. Il est repris à l'inventaire national du patrimoine naturel sous l'appellation SPANU (FR1100051)[6]. Le site occupe la majeure partie de la Punta Spano à l'extrémité Nord-ouest du littoral de la commune, comprenant également l'îlot de Spano. S'y trouve la tour génoise ruinée du même nom.
Récemment encore, existait un parcours de golf.
Architecture sacrée
La chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul
Cette chapelle romane en granit rose du XIIe siècle, propriété de la commune, est classée monument historique depuis le 30 juillet 1980 pour son décor extérieur[7].
Sa façade est ornée de deux têtes de lion qui encadrent le linteau monolithique de la porte. Elle est située dans le cimetière de Lumio.
L'église paroissiale Sainte-Marie
Cette magnifique église d'un baroque dépouillé, date de 1800. En 1880, fut achevé l'actuel clocher en pierres de taille haut de 36 m. Elle trône sur la place du village avec sa tour-clocher séparée, un détail architectural qu'on retrouve sur plusieurs églises de Balagne.
A l'intérieur, une statuette Vierge à l'Enfant du XVIIIe siècle) et une statue de Saint Antoine ermite du XVIe siècle) toutes deux en bois polychrome et classées MH en 1992.
L'église St-Antoine
Attenante à l'église Sainte-Marie, elle avait été construite en 1590. Devenue trop petite pour abriter la paroisse, elle fut transformée en confrérie. Restaurée en 1986, la confrérie est liée à l'église Sainte-Marie.
Une confrérie est un rassemblement d'êtres unis par un lien fraternel associé aux cultes de reliques ainsi qu'au pèlerinage. L'initiative d'une confrérie est le fait d'un petit noyau de fidèles encouragé par une autorité écclésiastique ou par un groupe de professionnels dans le cas d'une confrérie de métiers.
L'église de l'Annunziata
Cette ancienne église datant du XVe siècle (?), est un édifice situé au village d'Occi abandonné depuis 1927. Construite en pierre à 377 m d'altitude, elle a été restaurée au début du siècle grâce au travail remarquable d'une association locale. Son haut clocher blanc est visible depuis la RN 197 qui passe 250 m en contre-bas.
Architecture civile
La Marine de Sant'Ambrogio
C'est un complexe touristique comprenant un port de plaisance de 180 places à quai, doté d'une capitainerie et d'un poste d'avitaillement en carburant, et un ensemble de petites résidences en bord de mer. Le Club Med y a installé un village de vacances. Sur place, on trouve tous les commerces nécessaires à la vie quotidienne. La Marine est située à égale distance de Calvi et d'Ile-Rousse, à l'abri de la Punta di Sant'Ambrogio. C'est un arrêt pour le trinighellu, le petit train qui dessert durant la saison estivale la côte et les plages entre Calvi et L'Île-Rousse (gare de Sant'Ambroggio et gare du Club-Med Cocody).
U Carrubo
Autre monument pittoresque du village, U Carrubo est un bâtiment massif de pierres couronné d'arcades construit au XVIIIe siècle, à l'initiative de l'abbé Ignace Colonna de Leca. Selon certains il était destiné à une confrérie de moines, pour d'autres il servait à abriter les indigents et d'école aux enfants. On ignore l'origine du nom. Peut être est-il dû à sa forme cubique ou bien à un caroubier voisin ? Le bâtiment fut vendu en 1962 par les petits neveux de l'abbé. La bâtisse alors en ruine est maintenant complètement restaurée. Le groupe de polyphonie Corse A Filetta y répète actuellement.
On raconte que l'abbé Colonna de Leca aurait trouvé le trésor du dernier roi maure de Corse. Celui-ci en effet pauvre, se serait soudainement mis à acheter des propriétés et à y faire construie une école[8] et la maison U Carrubo.
Occi
A 377 m d'altitude, au-dessus de Lumio, est situé le village en ruines d'Occi. Il était habité au XVe siècle par des gens qui ont déserté les côtes pour fuir les Sarrasins. Les XVIIe et XVIIIe siècles virent le déclin du village. Occi sera rattaché à Lumio en 1852. Félix Guidicelli le dernier habitant y est décédé en 1927.
Pour ne pas laisser Occi dans l’oubli, des efforts sont entrepris. Une association qui comprend des membres du village comme André Lovelini et bien d'autres, a même entrepris de restaurer l'église d'Occi. Sa magnifique église baroque s’est relevée de ses ruines (les travaux ont été financés en partie par Laetitia Casta). Celle-ci est désormais terminée et on peut également la visiter.
Un sentier conduit en 30 min de promenade, aux ruines du village depuis la route D71 (départ proche du camping Panoramic). On y accède également depuis le village.
Tour de Caldanu
Située sur la punta Caldanu à l'ouest du village de Lumio, au sud de punta Spano, la tour de Caldanu était une tour de guet carrée génoise. En mars 1765, au cours d'une entrevue avec Paoli, Marbeuf obtient l'ouverture de marchés les mercredi et samedi pour ses garnisons. Pour celle de Calvi, c'est à la tour de Caldanu[3].
Il ne reste que des vestiges de cette tour détruite par les bombardements de la marine anglaise en 1794.
Tour de Spano
La tour de Spano est une tour génoise de guet ronde, ruinée depuis fort longtemps. Elle est située en bordure de mer, sur la pointe éponyme, qui est la propriété du Conservatoire du littoral depuis le 1er janvier 1982.
La punta de Spano et la punta Caldanu forment l'agréable baie d'Algajo dans laquelle de nombreux bateaux de plaisance viennent mouiller les soirs d'été.
Tour Lomellini
La Tour Lomellini au pied du mont Bracajo, s'élève majestueusement au-dessus des habitations du village. En pierre de taille, entièrement restaurée par son locataire, elle date de 1575. Comme les autres tours génoises, elle avait été édifiée pour des raisons stratégiques.
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U Fiume Seccu en amont du pont de la RN 197
La carrière de granite dite carrière de Spano
Cette carrière de granite gris bleuté, située lieu-dit Portu Fiore sur la presqu'île de Spano, a été exploitée à ciel ouvert au début du XXe siècle. Y travaillaient des carriers et tailleurs de pierre italiens dont certains s'établiront à Calvi. Les gros blocs et de pavés taillés sur place étaient essentiellement destinée à l'exportation. Ils furent utilisés pour le pavage de rues du vieux Nice, de Marseille ou de Paris. Le granite, transporté dans des wagonnets jusqu'au rivage, était chargé sur des barges puis acheminé jusqu'aux navires ancrés au large. Les vestiges d'un embarcadère et de logements d'ouvriers, en plus du front de taille, témoignent de cette ancienne activité.
La carrière est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel - Dossier versé le 10 août 2006[9].
Culture et Evenements
- Fiera di a petra : tous les ans depuis 1993, a lieu durant 2 jours au mois de juillet, la foire de la pierre. Celle-ci fut mise en place à l'initiative de 3 amis, afin de promouvoir les produits régionaux dits « identitaires ». Seuls les producteurs sont autorisés à exposer leurs produits, il n'y a en effet pas de revendeurs.
En 2011, le comité des fêtes de Lumio a organisé la première Ghjurnata Paisana qui prend la relève de la fiera di a petra, une manifestation d'un jour présentant des étalages éclectiques (produits de l'agriculture et de l'artisanat régionaux, pâtisseries locales, etc.).
- Chaque été de nombreuses animations tels que des bals, des karaokés sont organisés pour faire vivre le village.
- Ateliers polyphoniques Associu Culturale A Filetta au Carrubu, une massive construction de pierres couronnée d'arcades.
- Le cercle d'études et de recherches historiques de Lumio
Personnalités liées à la commune
- Laetitia Casta, originaire du village, manequin comédienne
- Muriel Robin, artiste humoriste
- Dominique de Lacoste (Les Vamps), humoriste, résidente
- Véronique Genest, artiste
- Liane Foly, chanteuse
- Guy Bedos, artiste humoriste
Sport
Le rugby à XV est le seul sport que les jeunes pratiquent en club à Lumio. Le Club de Rugby Amateur de Balagne (CRAB XV) a été créé il y a 12 ans par Fabrice Orsini, président du comité de Haute-Corse et secrétaire générale du comité corse de rugby. Il est présidé actuellement par Etienne Suzzoni.
Bibliographie
- Occi, la mort d'un village par Pierre Pasquini
Notes et références
- Bonifay Eugène. Corse. In: Gallia préhistoire. Tome 29 fascicule 2, 1986. pp. 337-352
- ADECEC - CORSE : Eléments pour un dictionnaire des noms propres
- La Grande révolte des Corses contre les Génois 1729-1769 A-D Monti ADECEC 1979
- Gallia Préhistoire, 1983, 26, 2, p. 516
- Monte Ortu sur l'INPN
- SPANU (FR1100051) à l'INPN
- Notice no PA00099210, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- U Nuvellaghju de Pieve en Pieve 2009
- Notice no IA2B000484, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de la Haute-Corse
- Liste des sites du Conservatoire du Littoral en Corse
- Liste des tours génoises en Corse
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Haute-Corse
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