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Villebon-sur-Yvette
Pour les articles homonymes, voir Villebon.Villebon-sur-Yvette Administration Pays France Région Île-de-France Département Essonne Arrondissement Palaiseau Canton Villebon-sur-Yvette (chef-lieu) Code Insee abr. 91661 Code postal 91140 Maire
Mandat en coursDominique Fontenaille (DVD)
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Europ'Essonne Démographie Population 9 600 hab. (2006) Densité 1 296 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 43 m — maxi. 164 m Superficie 7,41 km² Villebon-sur-Yvette (prononcé [vilbɔ̃ sʏʁ ivɛt̪] ) est une commune française située à vingt kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France. Elle est le chef-lieu du canton de Villebon-sur-Yvette.
Village agricole jusqu'à la fin du XIXe siècle, situé à l'extrémité de la vallée de Chevreuse, Villebon-sur-Yvette a connu dès le début du XXe siècle une urbanisation de villégiature puis de résidence avec l'arrivée du chemin de fer, qui en fait aujourd'hui une commune pavillonnaire recherchée de l'agglomération parisienne. Avantagée par la présence sur son territoire du parc d'activités de Courtabœuf, du Grand Dôme et de la zone commerciale de Villebon 2, c'est devenue une des communes les plus « riches » du département.
Ses habitants sont appelés les Villebonnais[1].
Sommaire
Géographie
Situation
Occupation des sols en 2003 Type d'occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)Espace urbain construit 49,14 % 369,49 Espace urbain non construit 9,42 % 70,84 Espace rural 41,44 % 311,65 Source : Iaurif[2] Villebon-sur-Yvette se situe dans la région naturelle du Hurepoix le long de la rivière l'Yvette, dans la vallée du même nom, aussi appelée vallée de Chevreuse, sur un terrain composé de meulière, sable et argile. Elle occupe sept cent quarante et un hectares dans un rectangle de 4,4 kilomètres de long et 2,1 kilomètres de large, entre le plateau de Courtabœuf et la vallée de l'Yvette, décomposés en quatre cent vingt-six hectares de constructions, deux cent quatre-vingt six hectares de bois et cent soixante-trois hectares de terrains agricoles dont quatre-vingt dix-sept exploités, protégés de toute construction par la présence du couloir aérien de l'aéroport Paris-Orly. L'institut géographique national donne les coordonnées géographiques 48°42'06" N et 02°14'45" E au point central de son territoire[3]. Cette répartition des terrains a été en majeure partie figée en 2007 à la définition du plan local d'urbanisme et par le classement en zone préservée ou zone sensible des espaces boisés ou agricoles. Cinq ponts et quatre passerelles permettent de traverser l'Yvette qui matérialise la frontière avec Palaiseau.
Un important site d'émission de radio et de télévision se trouve à Villebon-sur-Yvette. Il couvre le sud-ouest de la région parisienne.
Particularité remarquable, sous le plateau de Courtabœuf et les quartier de Villiers et des Sablons passe le tunnel de la LGV Atlantique, construit en 1985. Achevé en 1989, il aura nécessité l'extraction de 600 000 m3 de sable, la pose de 50 000 voussoirs et de 100 000 m3 de béton armé. La commune est aussi traversée en son centre dans un vallon encaissé par l'autoroute A10 et par l'ancienne ligne Paris-Chartres État devenue la RN 188. La RN 988 traverse la totalité de la commune d'est en ouest, elle serpente à travers la vallée de Palaiseau à Limours.
L'ancienne gare de Villebon - État, près du centre culturel, et certains ponts ou tunnels du quartier suisse sont les vestiges de la ligne Paris-Chartres par Gallardon. Une locomotive à vapeur est toujours exposée sur un tronçon de rail.
Villebon-sur-Yvette est située à vingt kilomètres au sud-ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, dix-sept kilomètres au nord-ouest d'Évry, deux kilomètres au sud-ouest de Palaiseau, sept kilomètres au nord-ouest de Montlhéry, douze kilomètres au nord-ouest d'Arpajon, quatorze kilomètres au sud-est de Versailles, vingt-et-un kilomètres au nord-ouest de Corbeil-Essonnes, vingt-cinq kilomètres au nord-est de Dourdan, vingt-six kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais, trente kilomètres au nord d'Étampes et trente-huit kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt.
La commune de Villebon-sur-Yvette est située à quatre-vingt trois kilomètres de son homonyme Villebon en Eure-et-Loir.
Hydrographie
La commune est située sur la rive droite de l'Yvette qui fait office de frontière entre Villebon-sur-Yvette et Palaiseau puis Champlan. Le débit moyen de la rivière, mesuré dans la station communale s'étage entre huit cent soixante seize mètres cubes par seconde en septembre et deux mille trente mètres cubes par seconde en février. Le débit maximal instantané mesuré à dix huit mille deux cent mètres cubes par seconde intervint le 28 décembre 1999 lors d'une crue où la rivière atteint une hauteur de deux cent trente-trois centimètres[4]. Plusieurs ruisseaux parcourent le territoire de la commune en descendant dans la vallée et se jettent dans la rivière. De l'amont à l'aval passent le ruisseau de la Butte Sainte-Catherine, le Vatancul, le Cretel, le ruisseau du Parc et à la limite avec Champlan le ruisseau de Paradis et la Boële. Dans la parc du château se trouve la source et le lac Sainte Geneviève.
Relief et géologie
Le relief de Villebon-sur-Yvette est caractérisé par sa situation dans la vallée de l'Yvette. En bas de la vallée, le point le plus bas se situe à quarante-trois mètres. Sur le plateau de Courtabœuf, le point le plus élevé est à cent soixante quatre mètres. Entre ces deux points, la distance est parfois inférieure à un kilomètre. Les pentes sont donc relativement fortes, notamment dans le quartier Suisse. Sur le flanc est, entre le plateau et la rivière se trouve une grande plaine cultivée en pente douce nommée La Plesse. Un escalier de cent soixante-deux marches sur cent trente mètre permet de gravir la butte Sainte-Catherine dans la rue Daubigny. La commune est située sur un terrain mêlant argile dans le fond de la vallée, sable et meulière sur les hauteurs.
Communes limitrophes
Villebon-sur-Yvette est située sur la rive droite de l'Yvette, qui la sépare du nord-ouest au nord-est de Palaiseau et à l'est de Champlan. Sur la même rive, à l'ouest, le bois de la Grille Noire la sépare d'Orsay et au sud-est, la zone d'activité de La Prairie est limitrophe de Saulx-les-Chartreux. Sur le plateau de Courtabœuf, au sud se trouve Villejust et au sud-ouest Les Ulis qui chacune partagent leur territoires pour accueillir le parc d'activités de Courtabœuf.
Climat
Article détaillé : Climat de l'Essonne.Villebon-sur-Yvette, située en Île-de-France, bénéficie d'un climat océanique dégradé. En moyenne annuelle, la température relevée s'établit à 10,8°C avec une maximale de 15,2°C et une minimale de 6,4°C. La température réelle maximale intervient en juillet avec 24,5°C et la minimale en janvier avec 0,7°C. Elle se distingue de Paris par un écart constant de température négatif de 2°C, qui s'explique notamment par la différence de densité urbaine entre la capitale et sa banlieue. L'influence du climat continental engendre des records extrêmes avec -15,8°C relevés le 17 janvier 1985 et 38,2°C le 1er juillet 1952. L'ensoleillement est comparable aux régions du nord de la Loire avec 1 798 heures en moyenne sur l'année, et les précipitations sont également réparties avec une moyenne de cinquante millimètres par mois et un total de 598,3 millimètres de pluie. Le record de précipitations a été établi le 17 juin 1970 avec 78,9 millimètres tombés en vingt-quatre heures.
Données climatiques à Villebon-sur-Yvette mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 0,7 1,0 2,8 4,8 8,3 11,1 13,0 12,8 10,4 7,2 3,5 1,7 6,4 Température moyenne (°C) 3,4 4,3 7,1 9,7 13,4 16,4 18,8 18,5 15,6 11,5 6,7 4,3 10,8 Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,6 11,4 14,6 18,6 21,8 24,5 24,2 20,8 15,8 9,9 6,8 15,2 Ensoleillement (h) 59 89 134 176 203 221 240 228 183 133 79 53 1 798 Précipitations (mm) 47,6 42,5 44,4 45,6 53,7 51,0 52,2 48,5 55,6 51,6 54,1 51,5 598,3 Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Brétigny-sur-Orge de 1948 à 2002[5],[6].Transports
Le territoire communal est traversé par plusieurs grands axes. Le premier en importance est l'autoroute A10 qui traverse tout le territoire du nord au sud-ouest dans une tranchée séparant le centre-ville des espaces de culture. D'est en ouest, elle est traversée dans le bois des Gelles par la route départementale 188 qui reprend le tracé de l'ancienne voie ferrée de la ligne Paris - Chartres par Gallardon. Elle complète la route départementale 988, la route de Paris à Chartres qui traverse le nord-ouest sous l'appellation d'Avenue du Général de Gaulle. Enfin, la route départementale 59 relie le plateau de Courtabœuf à Palaiseau par les champs sous l'appellation d'Avenue de la Plesse. Au total, six ponts permettent la traversée de l'Yvette vers la commune voisine de Palaiseau.
Si la commune ne dispose plus de gare sur son territoire depuis la fermeture de la gare de Villebon - État, elle est traversée en souterrain par la LGV Atlantique du nord au sud-ouest dans un axe suivant approximativement l'autoroute. Elle est aussi fortement liée à la ligne de Sceaux utilisée par la ligne B du RER d'Île-de-France sur le versant nord de la vallée avec la gare de Palaiseau - Villebon et la gare de Lozère.
Ces deux gares sont d'ailleurs desservies par le service de transports en commun assuré par le service Les Cars d'Orsay sous la ligne 006.019[7] qui parcourt la commune de 5h30 à 23h30 et un service de transport à la demande qui est réservé aux personnes âgées, notamment vers les centres commerciaux et les marchés. S'ajoutent à cela la ligne de bus Noctilien N122 qui s'arrête à la station « Les Suisses-Lozère » entre 0h30 et 5h30 et les autobus du réseau de bus Daniel Meyer DM12 et DM153 depuis Massy-Palaiseau aux stations « La Bretêche » et « École de l'Île-de-France ».
L'aéroport Paris-Orly, situé à dix kilomètres au nord-est, est accessible par l'Orlyval avec correspondance à Antony par le RER B direction Saint-Rémy-lès-Chevreuse, la commune se trouve d'ailleurs dans l'axe du couloir aérien des pistes 3 et 4 de l'aéroport. L'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle situé à quarante-deux kilomètres au nord-est est accessible directement par le RER B direction Saint-Rémy-lès-Chevreuse. L'aviation d'affaires est orientée vers l'aéroport de Toussus-le-Noble à dix kilomètres au nord-ouest.
Lieux-dits, quartiers et écarts
La commune se divise en trois ensembles séparés par des cultures ou le massif forestier. Ces ensembles disposent chacun de quartiers. Au nord-est, le site historique avec le Village, la Prairie, la Plesse, la Bretêche, le Regard et la Tournelle. Au sud-est, le hameau de Villiers et le parc d'activités de Courtabœuf cernés par les cultures. Enfin, du sud-ouest au nord, dans la vallée, la ville résidentielle et ses quartiers d'habitations historiques ou récents des Sablons, Maraichers, les Roches, les Casseaux, les Foulons, le Quartier Suisse, Bel-Air, le Beau-Site, et Fourcherolles.
Toponymie
Le nom Villebon-sur-Yvette tire ses origines de la présence d'une villa romaine, la Villa Bona. En 1922 fut ajoutée la référence à la rivière pour distinguer la commune de son homonyme située en Eure-et-Loir.
Histoire
Les origines
Des fouilles préventives effectuées aux Sablons pour le percement du tunnel du TGV en 1984 ont mis au jour près de trois cents pièces, outils façonnés et déchets de tailles, datant du Paléolithique supérieur. Plus tard une Villa-Bona gallo-romaine donnera son nom à Villebon.
Une légende raconte qu'en 451, sainte Geneviève, après avoir protégé Paris de l'avancée des Huns s'arrêta pour se désaltérer dans une source qui porte son nom dans le parc actuel du château.
En 745, le roi Pépin le Bref fit don du terroir de Palaiseau à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En 815, le recensement établit une population de deux cent quatre-vingt trois personnes sur le territoire de Villebon. En 992, une bataille se déroula dans la plaine entre La Plesse et Villefeu. Les belligérants étaient Bouchard, comte de Corbeil et vassal de Hugues Capet et Eudes Ier de Blois, soutenu par Richard Ier de Normandie. Villebon était alors à la frontière du domaine royal. Jusqu'en 1056, l'histoire de Villebon fut liée à celle de Palaiseau. À cette date, Fromand de Paris devint le premier seigneur de Villebon. C'est son fils, Aszo qui le premier prit le nom de Villabona en 1092. Il fit construire une ferme fortifiée sur l'actuel site du château. En 1196, Gautier de Villebon devint grand chambellan de France. Il fut suivi de Pierre de Nemours, évêque de Paris de 1208 à 1219. Lambert de Villebon, lui, partit en croisade à Tunis en 1270 avec le roi Louis IX.
Villebon seigneurie et château
En 1474, le domaine de Villebon devint la propriété de la famille de Thou. En 1512, Augustin de Thou fit construire à la place de la demeure existante un petit château de style renaissance dont subsiste aujourd'hui le pavillon Henri IV. En 1563, Nicolas de Thou, seigneur de Villebon et évêque de Chartres, obtint du roi Charles IX l'établissement d'un marché tous les jeudis et deux foires, le 27 septembre et le 12 novembre, donnant ainsi à Villebon une certaine reconnaissance. En 1587, il fit bâtir une chapelle à Villebon sous l'invocation de Saints Côme et Damien.
En 1611, un incendie ravagea le château. Jacques-Auguste de Thou confia à Louis Métezeau, architecte du roi Henri IV sa reconstruction, qu'ils ne purrent finir. Le domaine fut alors vendu en l'état en 1626 à André Potier de Novion, Président au parlement de Paris, qui acheva la restauration du château. Son fils, Nicolas Potier de Novion l'agrandit par deux ailes. Le 24 mai 1648, il obtint de l'archevêque de Paris d'ériger Villebon en paroisse, contre dédommagement au curé de Palaiseau. C'est aussi en 1648 que fut aménagé l'escalier de la rue Daubigny comptant cent soixante deux marches pour gravir la butte Sainte-Catherine[8]. Le 8 juillet 1787 s'ouvrit le registre paroissial.
Le 16 avril 1789, l'assemblée du Tiers état rédigea le cahier de doléances. Le 31 janvier 1790, la population élit les membres du conseil général de la paroisse. En 1793, la cour d'appel de Paris décida que l'Yvette sépare les deux communautés de Villebon et de Palaiseau. En 1806, la propriété de Villebon revint au comte Alfred-Félix de Montesquiou-Fezensac qui construisit le presbytère et l'orangerie du château.
Les temps modernes et l'essor
Le domaine fut rapidement revendu en 1832 au baron Laurent-Antoine-Isidore de Nivière, maire de la commune, qui laissa par testament dix mille francs pour en distribuer les intérêts aux familles nécessiteuses. Son fils, Louis, offrit en 1855 le terrain qui accueille le nouveau cimetière. Élu maire à son tour, il accorda à quarante-huit familles de Villebon les soins médicaux gratuits. En 1846, Villebon fit l'acquisition d'une pompe à incendie. Le 6 septembre 1857 fut inaugurée l'école-mairie, actuel conservatoire de musique[9]. En 1864 fut construit le Haras de Villebon et en 1889, la cloche de l'église fut bénie par le père Émile Lapchin, curé de Villebon.
En 1899, arrivée de l'éclairage au gaz dans les rues et à l'école. Suivie en 1906, de l'installation de l'électricité pour l'éclairage et le chauffage privé et en 1907, de l'éclairage électrique public. 1912 vit l'attribution d'un facteur-receveur pour la commune de Villebon. L'arrivée des lignes de chemin de fer jusque Paris au début du XXe siècle permit à Villebon, comme ses voisines, de développer une activité de villégiature pour les parisiens. De cette époque datent les quartiers Suisses, Bel-Air, Beau-Site et l'expansion de Villebon sur les coteaux de l'Yvette.
Le 23 juin 1920, la Société Immobilière de l'École de l'Île-de-France, représentée par M. Hawkins, ancien élève de Cambridge acquit le château, ses dépendances et les cent hectares de bois et prés alentour pour un million de francs. L'internat, divisé en quatre pavillons regroupant chacun vingt-cinq à trente élèves de sept à dix-huit ans, et deux maîtres accueillait les enfants d'officiers tués à la guerre, français et étrangers pour un coût de dix mille francs par an. Ils disposaient de l'électricité, du chauffage central, de l'« hydrothérapie » et du téléphone. Le 23 septembre 1920 fut inauguré le monument aux morts[10]. En 1927 fut mise en service la gare de Villebon-État sur la ligne Paris - Chartres par Gallardon[11]. Le 18 novembre 1933, un incendie ravagea le pavillon Sully et les salles de cours. L'école ferma ses portes. Une nouvelle école, tenue par les frères Lazaristes ouvrit en 1967 et ferma l'année suivante pour laisser la place à un centre de retraites spirituelles. Aujourd'hui, ce centre partage le domaine avec un collège et lycée privé qui utilisent toujours le nom d'Île-de-France.
En 1922, suite à certaines confusions avec la commune de Villebon en Eure-et-Loir, la commune adopta le nom de Villebon-sur-Yvette, en référence à la rivière qui coule sur son territoire.
L'Entre-deux-guerres vit la ville se moderniser, généralisation de l'électricité, du gaz, de l'eau courante et du téléphone, modernisation de la gare de Palaiseau-Villebon, construction du groupe scolaire des Casseaux (1931), construction de la chapelle Saint-Sébastien (1938). Le 14 août 1938 à 18h30, la station d'émission de Villebon-sur-Yvette diffusa son premier programme, un concert[12].
Durant la Seconde Guerre mondiale, le château fut occupé par les allemands qui en firent une kommandantur et un poste de la Waffen-SS. À quelques centaines de mètres de là, Jacques Duclos, dirigeant du PCF clandestin se cacha de 1941 à 1944 dans la villa de l'Oasis au hameau de Villiers. Comme la région, la ville fut libérée le 24 août 1944 par la Division Leclerc. Durant cette période, deux villebonnaises se sont illustrées et ont été récompensées par le titre de Juste de France, Lucienne Reuter en 1995[13] et Julie Thelliez en 2002[14].
En 1961, l'OAS sabota l'émetteur de Villebon mais il fut remis en état et complété en 1965 d'une deuxième antenne. Le 1er janvier 1968, après le démembrement de la Seine-et-Oise, Villebon-sur-Yvette fut intégrée au nouveau département français de l'Essonne et abandonna son ancien code postal, le 78661. En 1969, la commune accueilli le départ du prologue de la course cycliste Paris-Nice. En 1975, fut créé le canton de Villebon-sur-Yvette.
Cette modernisation de Villebon-sur-Yvette se poursuivit après-guerre avec la construction du collège Jules Verne, le développement des parcs d'activités de Courtabœuf et La Prairie, les grands travaux de 1988 avec l'inauguration de l'Hôtel de Ville par Charles Pasqua, du nouveau centre-ville avec l'école Andersen et de la résidence pour personnes âgées Alphonse Daudet, du centre sportif Saint-Éxupéry, du Centre culturel Jacques Brel, du conservatoire Erik Satie et plus récemment, Le Grand Dôme et la zone commercial de Villebon 2.
Démographie
Évolution démographique
Des débuts du recensement des personnes jusqu'au début du XXe siècle, le village rural a connu une relative stabilité du nombre d'habitants. À partir du deuxième quart du XXe siècle, l'engouement des parisiens pour le caractère champêtre de la commune entraîna un doublement de la population jusqu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, la commune perdit quatre-vingt une personnes lors des combats de 1914-1918 et 1939-1945[15]. Les années 1960 et 1970 virent la construction de lotissements pavillonnaires puis d'immeubles collectifs par la municipalité de gauche. L'évolution continua avec la création du nouveau centre-ville dans les années 1980 et de nouveaux logements dans les années 1990 pour se rapprocher du palier des dix mille habitants au début du XXIe siècle. Toutefois, l'accroissement se fait moins rapidement, les terrains constructibles étant presque tous occupés. En 1999, 10,5 % des foyers étaient des familles monoparentales, 4,7 % de la population était étrangère[16]. Parmi cette population d'origine étrangère, la plus importante est celle venant du Portugal avec 2,5 % du total[17].
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
Villebon-sur-Yvette est une commune à la population relativement jeune, caractérisée par une forte présence de baby boomers et de génération suivante, en âge d'être actifs professionnellement. Les personnes âgées sont relativement peu représentées, caractéristique commune à l'ensemble de la région, lieu d'immigration de travail puis d'émigration en fin de vie. La part des enfants et adolescents est plus importante que dans les communes voisines, signe de la présence de nombreuses jeunes familles. En 1999, 31,8 % de la population villebonnaise avait moins de vingt-cinq ans[20].
Administration et politique
Politique locale
Villebon-sur-Yvette est chef-lieu du canton dans l'arrondissement de Palaiseau. Son maire actuel, Dominique Fontenaille (DVD), est aussi conseiller général. Elle est rattachée à la quatrième circonscription de l'Essonne représentée par le député Guy Malherbe (UMP) et la conseillère régionale Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP). Vingt-neuf élus siègent au Conseil municipal, répartis en vingt-trois conseillers de sensibilité divers droite, cinq élus de sensibilité PS et un élu divers gauche. L'Insee lui attribue le code 91 3 35 661[23] et la Poste le code postal 91140.
La commune disposait en 2008 d'un budget de 36 522 000 euros dont 27 445 000 euros de fonctionnement et 9 077 000 euros d'investissement, financés à 22,92 % par les impôts locaux, la dette municipale s'élevait la même année à 31 048 000 euros[24], en 2004 elle employait quatre cent quatre personnes et gérait 54 448 mètres carrés de locaux et trente et un kilomètres de voirie communale. Les taux d'impositions en 2008 s'élevaient à 10,51 % pour la taxe d'habitation, 14,46 % et 38,69 % pour la taxe foncière (bâti et non bâti), 17,69 % pour la taxe professionnelle, commune à toutes les communes membres de la Communauté d'agglomération Europ'Essonne[25]. L'importance du budget en regard du nombre d'habitants (comparable au budget de commune deux ou trois fois plus peuplées) et la faiblesse relative des taxes communales valent à Villebon-sur-Yvette le surnom de « Monaco essonnien » dans les milieux politiques du département[réf. nécessaire]. En 2004, la commune, avec trois cent quarante-trois logements[26], ne comptait que 9,6 % de logements sociaux, loin de respecter la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains[27].
La commune adhère aux syndicats intercommunaux Europ'Essonne[28] pour le développement économique, Courtabœuf Développement[29] pour le développement coordonné de la zone d'emploi, au SIAHVY[30] pour l'aménagement de la rivière, au SIAGV[31] pour l'accueil des gens du voyage, au SIOM pour le traitement des ordures ménagères[32], au Syndicat intercommunal du Gaz et de l'Électricité en Île-de-France, au Syndicat intercommunal pour l'enfance inadaptée[33], et au syndicat intercommunal du plan d'eau de Saulx-les-Chartreux. La commune est rattachée à la juridiction d'instance de Palaiseau, de grande instance et de commerce d'Évry[34], à la cour d'appel de Paris.
Conseil municipal de Villebon-sur-Yvette (mandature 2008-2014)[35] Liste Tendance Président Effectif Statut « Villebon avec vous » DVD Dominique Fontenaille 23 Majorité « Ensemble pour Villebon » DVG Thomas Chaumeil 5 Opposition « Villebon autrement » DVG Georges Buisset 1 Opposition Maires de Villebon-sur-Yvette
Vingt-cinq maires se sont succédé à la tête de l'administration municipale de Villebon-sur-Yvette depuis l'élection du premier en 1790.
Liste des maires successifs[36]' Période Identité Parti Qualité 1790 1808 Pierre Chartier 1808 1848 Antoine Farmain de Sainte Reine 1848 1852 Charles Royer 1852 1862 Jean-Pierre Feuillâtre 1862 1876 Louis de Nivière 1876 1881 François Petit 1881 1887 Adrien Lerat 1887 1900 Ferdinand Feuillâtre 1900 1907 Émile Chartier 1907 1912 Paul Marienval 1912 1919 Charles Valentin 1919 1922 Ferdinand Costa 1922 1927 Émile Caumont 1927 1929 Charles Valentin 1929 1937 Marie-Alfred Proust 1937 1941 Marcel Cavelier 1941 1944 Marcel Meunier 1944 1953 Jean Jammes 1953 1954 Germaine Martinon 1954 1957 Robert Marcault 1957 1966 Fernand Breton 1966 1977 Jean-Didier Condut 1977 1983 André Thiry PCF 1983 2003 Gérard Nevers « Sans étiquette » Conseiller général - Conseiller régional 2003 en cours Dominique Fontenaille DVD Conseiller général, Vice-président du SIAHVY, Directeur pédagogique Toutes les données ne sont pas encore connues. Tendances et résultats politiques
Une section du Parti socialiste et de l'Union pour un mouvement populaire sont présentes dans la commune. La commune se caractérise par une ambivalence politique marquée, avec une reconduction depuis vingt-cinq ans du conseil municipal et du conseiller général de droite et une prédominance du vote de gauche aux élections supra-locales, se distinguant ainsi des autres communes du canton ou du département dans sa globalité. Ainsi lors de l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal est arrivée en tête à Villebon-sur-Yvette avec 51,21 % des suffrages alors que le département choisissait Nicolas Sarkozy à 52,08 %[37], de même la députée Nathalie Kosciusko-Morizet fut réélue à 56,09 % sur l'ensemble de la quatrième circonscription[38] alors que les électeurs villebonnais choisissaient le dissident Olivier Thomas (PS) à 50,01 % des voix. Cette tendance au vote à gauche s'est aussi manifesté en 2002 lors de l'élection présidentielle avec le rejet de l'extrême droite où Jean-Marie Le Pen n'a recueilli que 10,39 % contre 15,04 % en Essonne[39] et 14,43 % en Île-de-France[40]. À l'inverse, le chiffre record de 58,54 % pour le Oui au Référendum de 2005 montre une nette divergence avec le reste du département qui rejetait le texte à 50,71 %[41]. L'analyse des élections municipales et cantonales de 2008, qui ont nettement accordées la majorité des voix à l'équipe sortante divers droite dès le premier tour (respectivement 56,33 % et 51,47 %) tend à montrer que les électeurs villebonnais distinguent les élections nationales des élections locales, favorisant une certaine continuité locale depuis maintenant vingt-cinq ans et au contraire choisissant la rupture ou la contestation aux échéances nationales.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
- Élection présidentielle de 2002[42] : 89,61 % pour Jacques Chirac (RPR), 10,39 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 86,64 % de participation.
- Élection présidentielle de 2007[43] : 51,21 % pour Ségolène Royal (PS), 48,79 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 88,69 % de participation.
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :
- Élections législatives de 2002[44] : 53,71 % pour Pierre-André Wiltzer (UMP), 46,29 % pour Marianne Louis (PS), 66,99 % de participation.
- Élections législatives de 2007[45] : 50,01 % pour Olivier Thomas (PS), 49,99 % pour Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), 64,17 % de participation.
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores :
- Élections européennes de 2004[46] : 30,56 % pour Harlem Désir (PS), 14,19 % pour Patrick Gaubert (UMP), 53,64 % de participation.
- Élections européennes de 2009[47] 24,57 % pour Michel Barnier (UMP), 24,40 % pour Daniel Cohn-Bendit (Europe Écologie), 51,49 % de participation.
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores :
- Élections régionales de 2004[48] : 54,39 % pour Jean-Paul Huchon (PS), 38,85 % pour Jean-François Copé (UMP), 72,24 % de participation.
Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours :
- Élections cantonales de 2001 : données manquantes.
- Élections cantonales de 2008[49] : 51,47 % pour Dominique Fontenaille (DVD) élu au premier tour, 33,85 pour Thomas Chaumeil (PS), 65,66 % de participation.
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours :
- Élections municipales de 2001 : données manquantes.
- Élections municipales de 2008[50] : 56,33 % pour Dominique Fontenaille (DVD) élu au premier tour, 33,41 % pour Thomas Chaumeil (PS), 66,17 % de participation.
Élections référendaires :
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel :[51] 74,40 % pour le Oui, 25,60 % pour le Non, 37,28 % de participation.
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l'Europe[52] : 58,54 % pour le Oui, 41,46 % pour le Non, 78,44 % de participation.
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Versailles. Plusieurs structures accueillent les élèves de la ville, le jardin d'éveil Jacques Brel, trois crèches, Joachim du Bellay, Les Casseaux et La Basse-Roche et la crèche familiale, trois écoles maternelles et élémentaires, La Roche, Les Casseaux, maternelle Charles Perrault et élémentaire Andersen[53], le collège public Jules Verne[54], qui dispose d'une section SEGPA et un collège et lycée privé catholique de l'Île-de-France, le centre de loisirs au Bois des Gelles. L'association Interval vient en aide à la jeunesse en difficulté de la commune.
Enseignement supérieur
La ville accueille aussi les locaux de l'École supérieure d'administration de l'armement (ESAA)[55] qui forme les officiers administratifs de la Délégation générale pour l'Armement (DGA) et participe aux journées d'appel de préparation à la défense.
Santé
La commune ne dispose pas d'établissement de santé sur son territoire mais trois hôpitaux sont à proximité sur Orsay, Longjumeau et Massy. Elle a mis en place un Centre communal d'action sociale et une résidence pour personnes âgées indépendantes offrant de multiples services. Quinze médecins[56] et cinq chirurgiens-dentistes[57] exercent sur la commune et trois pharmacies[58] sont implantées sur son territoire. En outre, la Croix-Rouge et le Secours catholique possèdent des locaux sur la commune.
Services publics
En dehors des services et infrastructures dépendants de la mairie, la ville dispose d'un bureau de Poste et d'un centre de tri du courrier. Les casernes de pompiers et de gendarmerie de Palaiseau assurent la sécurité de Villebon-sur-Yvette.
Jumelages
Villebon-sur-Yvette a développé des associations de jumelage avec :
- Las Rozas de Madrid (Espagne) depuis 1990 (22 septembre) - es:Las Rozas de Madrid (es) située à 1 302 kilomètres.
- Liederbach am Taunus (Allemagne) depuis 1985 (septembre) - de:Liederbach am Taunus (de) située à 632 kilomètres.
- Mayo-Kebbi Est (Tchad) depuis 1987 - située à 4 448 kilomètres.
- Whitnash (Royaume-Uni) depuis 1992 - en:Whitnash (en) située à 670 kilomètres.
La commune a aussi mis en place des partenariats privilégiés avec :
- Frauenwald (Allemagne) - de:Frauenwald (de) située à 656 kilomètres.
- Saldus (Lettonie) - lv:Saldus (lv) située à 1 620 kilomètres.
Vie quotidienne à Villebon-sur-Yvette
Culture
En regard de sa taille modeste, la commune dispose de nombreuses infrastructures culturelles, parmi lesquelles, la ludothèque des Casseaux, la médiathèque des Maraîchers, le conservatoire Erik-Satie qui accueille six cent élèves, la MJC Boby-Lapointe[59], le Centre culturel Jacques-Brel, salle polyvalente de six cent cinquante places, la salle polyvalente Le Grand Dôme et trois salles de réunion à Villiers, aux Foulons et à la Boissière.
Trois manifestations d'importances rythment la vie de la commune : les Puces de Villebon, un vide-greniers, qui se tiennent chaque année lors du week-end de Fête des mères, les Guinguettes de l'Yvette, en association avec la commune de Palaiseau, traditionnellement les premiers samedi et dimanche de juin, l'occasion de retrouver l'ambiance des bords de la rivière du début du XIXe siècle et la fête des saints Côme et Damien, fête de la commune pour laquelle sont organisés un bal, un feu d'artifice et des rencontres avec les habitants des communes jumelées.
Douze associations dont le Lions Clubs et les Scouts et Guides de France animent la vie culturelle de Villebon-sur-Yvette. Une maison des arts et sports de Villebon et une maison des arts graphiques coordonnent les intervenants.
Sport
Villebon-sur-Yvette dispose de plusieurs installations sportives dont le centre sportif Saint-Exupéry, équipé de deux gymnases, un mur d'escalade, deux terrains de football, neuf courts de tennis, un centre de tir sportif et de tir à l'arc, un boulodrome, la piscine en association avec la commune de Palaiseau, un minigolf et un practice d'entraînement au golf à Villiers, un hippodrome de gazon.
Une École Municipale des Sports et vingt-cinq associations regroupant plus de trois milles licenciés forment les jeunes et moins jeunes villebonais aux sports.
Le RC Villebon 91 s'est illustré à de nombreuses reprises en compétitions nationales et internationales[60]. La ville accueille un club d'escrime important au niveau régional, ainsi que, depuis juin 2009, le club de football américain des Quarks qui évolue en 3ème division nationale.
Lieux de culte
La paroisse catholique de Villebon-sur-Yvette dépend du diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes et du doyenné de Palaiseau. Elle dispose de l'église dédiée aux saints-Côme-et-Damien et de la chapelle dédiée à saint-Sébastien[61]. De plus la commune accueille un institut bouddhiste vietnamien Truc Lhâm.
Médias
L'hebdomadaire Le Républicain diffuse une édition pour le Nord-Essonne qui traîte en partie des informations du secteur. La chaîne de télévision régionale Télif, qui a repris les programmes de Téléssonne, diffuse des informations locales sur le réseau satellite et ADSL. S'ajoute la chaîne France 3 Paris Île-de-France Centre disponible dans tout le bassin parisien.
Économie
Villebon-sur-Yvette, intégrée au bassin d'emploi d'Orsay par l'Insee[62] qui rassemble 126 000 habitants, dispose d'un tissu économique riche grâce notamment aux zones d'activités de Courtabœuf et sa pépinière d'entreprises Apis Développement, qui occupe quatre-vingt treize hectares sur le territoire de la commune, de La Prairie, la Bretêche et à la zone commerciale de Villebon 2. Elle accueille plus de 445 entreprises, dont cent un commerces, cinquante-sept professions libérales, vingt-deux artisans et soixante-seize associations représentant un total de 10 681 emplois, bien supérieur aux 4 904 personnes classées parmi la population active. Le taux de chômage était de 4,62 % en 2005, à comparé aux 6,7 % départemental. En 2004, elle disposait d'un budget de 33 280 575 € et le revenu moyen par habitant était de 25 094 € par an[63], 64,1 % des habitants sont propriétaires de leur logement[64]. La commune propose cinquante-trois chambres d'hôtel, principalement dédiées au tourisme d'affaire des zones d'activités. Particularité en Île-de-France, la commune dispose encore d'exploitations agricoles sur près de quatre-vingt dix-sept hectares, principalement dédiées au maraîchage. Avec mille salariés, Microsoft France est le premier employeur de la commune, suivi de prêt par JM Bruneau et ses huit cent salariés[65].
Dans l'optique d'accueillir les Jeux de la Francophonie en 1994, le département décide la construction d'une salle polyvalente. Le site de Villebon-sur-Yvette est choisi pour ses facilités d'accès, l'espace disponible et la proximité du grand parc d'activités. Cette salle deviendra Le Grand Dôme. À proximité de ces infrastructures, la ville dispose d'un refuge animalier, l'Arche Essonne.
La commune de Villebon-sur-Yvette abrite l'un des quatre émetteurs de la TNT en Île-de-France, mis en service dès 1935, aujourd'hui intégré au parc de courtabœuf. Le projet de développer l'accès à Internet en très haut débit est en cours. Depuis novembre 2005, la commune est au cœur de l'opération d'Intérêt National de Massy Palaiseau Saclay Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines[66].
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006. Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entrepriseCadres et professions
intellectuelles supérieuresProfessions
intermédiairesEmployés Ouvriers Villebon-sur-Yvette 0,5 % 5,1 % 26,1 % 25,2 % 27,3 % 15,9 % Zone d'emploi d'Orsay 0,2 % 3,7 % 36,2 % 26,2 % 21,4 % 12,3 % Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 % Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006. Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
entreprisesServices aux
particuliersVillebon-sur-Yvette 2,1 % 11,5 % 6,7 % 33,1 % 22,8 % 4,3 % Zone d'emploi d'Orsay 1,0 % 13,4 % 3,8 % 18,1 % 30,5 % 5,4 % Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 % Sources : Insee[67] Parc d'activité de Courtabœuf
Article détaillé : Parc d'activités de Courtabœuf.En 1960 est décidée l'implantation d'un parc d'activité sur le plateau de Courtabœuf. La commune comme ses voisines doit céder des espaces de culture pour accueillir en 1967 la première structure : Atochem. Ce parc d'activité aujourd'hui premier parc tertiaire d'Europe[68] est connu sous le nom de Parc d'activités de Courtabœuf.
Centre commercial Villebon 2
Article détaillé : Villebon 2.L'installation du centre commercial Villebon 2 a été entamée en 1988 par l'ouverture d'un hypermarché accompagné d'une galerie commerciale. À partir de 1998, des enseignes de hard-discount ont accru l'offre commerciale. En 2006, une nouvelle phase d'agrandissement et une réorganisation de l'offre ont permis l'installation d'enseignes milieu de gamme.
Agriculture
En 2000, l'enquête du Plan local d'urbanisme recensait cinq exploitations agricoles pour un total de soixante-dix neuf hectares, principalement tournées vers le maraîchage. En 1999, l'agriculture occupait vingt-quatre villebonais, soit 0,5 % des actifs. Ces terrains sont aujourd'hui protégés par la municipalité et l'activité maintenue[69]. En outre, la commune est associé au « Triangle Vert des villes maraîchères du Hurepoix » qui vise à promouvoir une agriculture péri-urbaine économiquement viable et garantissant un développement durable[70].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine environnemental
Villebon-sur-Yvette bénéficie d'un cadre naturel préservé et mis en valeur. Deux cent quatre-vingt six hectares, soit 38 % du territoire de la commune sont des surfaces boisées ou protégées. On trouve ainsi le Parc de la Mairie, la Promenade de l'Yvette, le Minigolf de Villiers, un vaste espace forestier avec le Bois des Gelles (seize hectares) et des étendues de maraîchage. Elle s'est vu décerner trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[71]. Le GR 655, ancien sentier de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par la commune en suivant les rives de l'Yvette. Le réseau d'eau potable de la commune est depuis 2008 certifié comme respectant les critères de la norme ISO 14001. En outre, la municipalité s'est engagée dans une politique de construction ou rénovation des bâtiments communaux selon les préconisations de la démarche HQE. Un projet de station d'épuration est en cours.
Patrimoine architectural
Le Château de Villebon-sur-Yvette de style renaissance a été construit au XVe siècle[72]. Le lavoir du hameau de Villiers date de 1588 et fut restauré en 1865[73]. Plusieurs ponts ont été construits au début du XXe siècle pour permettre le passage de la ligne de chemin de fer, dont le pont à deux niveaux de la rue Muller[74] équipé d'un quai de déchargement et le pont de sept mètres[75], caractérisé par les sept de hauteur et de largeur de sa voûte.
L'église Saints-Côme-et-Damien, datant du XVIe siècle, est située à proximité du château[76]. La chapelle Saint-Sébastien, dans le quartier des Casseaux, est de construction plus récente (1938) en brique rouge[77]. L'Institut Bouddhique Trùc Lhâm est situé rue de Neuchâtel dans le quartier suisse.
Les constructions récentes (Hôtel de Ville, Centre Culturel, Centre sportif) ou réhabilitées (Conservatoire, Ecole de La Roche) présentent une unité dans l'utilisation de structures métalliques apparentes colorées.
Personnalités
Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Villebon-sur-Yvette :
- Gauthier de Villebon, seigneur de Villebon, grand chambellan de France.
- Pierre de Nemours, seigneur de Villebon, évêque de Paris de 1208 à 1219.
- Augustin de Thou (?-1554), seigneur de Villebon.
- Jacques-Auguste de Thou (1508-1617), écrivain et premier président du Parlement de Paris, seigneur de Villebon du 19 décembre 1600 à 1617.
- Nicolas de Thou, (1528-1598), seigneur de Villebon, évêque de Chartres de 1573 à 1598, qui célébra en 1594 le sacre d'Henri IV dans la Cathédrale Notre-Dame de Chartres.
- Nicolas Potier de Novion, (1618-1693), seigneur de Villebon, premier président du Parlement de Paris de 1677 à 1689, membre de l'Académie française.
- Jacques Duclos, (1896-1975), politicien et résistant se cacha au hameau de Villiers de 1941 à 1944.
- Gérard Nevers (1947-2003), maire de Villebon-sur-Yvette de 1983 à 2003, conseiller général, conseiller régional, bâtisseur du Villebon moderne.
Héraldique et logotype
Les armes de Villebon-sur-Yvette se blasonnent : D'argent au chevron de sable accompagné, en chef, de deux taons et en pointe un mortier, le tout du même.[78]
Dessiné par M. Le Gallo, dessinateur-héraldiste et adopté en 1975 par le conseil municipal, le blason de Villebon-sur-Yvette regroupe les éléments qui ont marqué l'histoire de la ville depuis le Moyen Âge. Le chevron symbolise l'Yvette, rivière frontière avec Palaiseau, les taons rappellent la famille de Thou, seigneurs de Villebon, le mortier symbolise saints Côme et Damien, patrons des apothicaires et saints patrons de la paroisse.
Ce blason apparaît sur la rame de TGV 313 et la motrice immatriculée 8718B au titre du parrainage des locomotives par les communes.[79]
La commune s'est aussi dotée d'un logotype reprenant le graphisme du blason.
Mythes, légendes et anecdotes
- Une légende raconte qu'en 451, sainte Geneviève, après avoir protégé Paris de l'avancée des Huns s'arrêta pour se désaltérer dans une source qui porte son nom dans le parc actuel du château.
- Une autre légende raconte qu'au bord du plateau de Courtabœuf, dominant la vallée de l'Yvette à une altitude de cent cinquante-cinq mètres s'élevait l'abbaye de Villefeu, propriété des religieux de saint-Éloi. Cet abbaye apparaissait encore sur les cartes du XVIIIe siècle mais disparut dans un cataclysme. Un historien rapportait en 1888 que « la nuit de Noël, au moment où sonne la messe de minuit, les âmes des anciens religieux reviennent ».[80]
- En 1941 furent tournées à Villebon-sur-Yvette des scènes du film Goupi Mains Rouges de Jacques Becker.
- La commune est surnommée le « Monaco essonnien » par le milieu politique du département du fait de l'importance de son budget et paradoxalement de la faiblesse de la taxation des résidents. De plus, le centre commercial Villebon 2 est surnommé le « Las Vegas villebonais » par les communes voisines importunées par la pollution lumineuse des enseignes[81].
- Le centre commercial de Villebon 2 apparaît dans le film Podium lorsque Benoît Poelvoorde décide de se produire sur le parking plutôt que dans le restaurant trop petit.
- Un étang, un lieu-dit et un quartier HLM sont nommés « Villebon » dans la commune altoséquanaise de Meudon, un hôtel-restaurant de la chaîne Mercure a pris le nom d'« Ermitage de Villebon »[82].
Pour approfondir
Articles connexes
- Communes de l'Essonne
- Canton de Villebon-sur-Yvette
- Émetteur de Villebon-sur-Yvette
- Château de Villebon-sur-Yvette
- Villebon 2
- Le Grand Dôme
- RC Villebon 91
Liens externes
Bibliographie
- Bernard Bertet, Villebon-sur-Yvette, ses hameaux, leur passé, Mairie de Villebon-sur-Yvette, 1984
- Marius Denigot, Villebon-sur-Yvette, notre histoire, Maury, 1990 (ISBN 9782950496508).
Sources
- ↑ Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 18/05/2008.
- ↑ Mode d'occupation du sol en 2003, Iaurif.
- ↑ Fiche de Villebon-sur-Yvette sur le site de l'IGN. Consulté le 06/09/2008.
- ↑ Fiche de synthèse hydrique sur le site de la banque hydro. Consulté le 14/09/2008.
- ↑ (fr) Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge sur le site de lameteo.org. Consulté le 9 août 2009.
- ↑ (fr) Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge sur infoclimat.fr. Consulté le 18 août 2009
- ↑ Carte du réseau de transports de Villebon-sur-Yvette sur le site transport-idf.com Consulté le 19/04/2009.
- ↑ Présentation de l'escalier de la Butte Sainte-Catherine sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation de l'ancienne mairie sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation du monument aux morts sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation de la gare Villebon-État sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation de la station de radiodiffusion sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Fiche du dossier n°6891 sur le site du Comité français pour Yad Vashem. Consulté le 19/02/2008.
- ↑ Fiche du dossier n°9702 sur le site du Comité français pour Yad Vashem. Consulté le 19/02/2008.
- ↑ Liste des morts pour la France de Villebon-sur-Yvette sur le site memorial-genweb.org Consulté le 21/03/2009.
- ↑ Tableau récapitulatif sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 06/04/2008.
- ↑ Répartition par nationalités sur le site de l'Insee. Consulté le 02/04/2009.
- ↑ Notice communale sur la base de données en ligne Cassini Consulté le 11/03/2008.
- ↑ Recensement partiel sur le site de l'INSEE. Consulté le 21/06/2008.
- ↑ Tableau récapitulatif sur le site de la délégation interministérielle à la ville. Consulté le 06/04/2008.
- ↑ Pyramide des âges de Villebon-sur-Yvette en 2006 sur le site de l'Insee. Consulté le 20/07/2009.
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- ↑ Données du logement social en Île-de-France sur le blog de la section PCF d'Évry. Consulté le 29/06/2008.
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- ↑ Rapport statistique national sur le site de l'Insee. Consulté le 05/07/2009.
- ↑ Récapitulatif des activités sur le site de Courtabœuf.
- ↑ Plan local d'urbanisme de Villebon-sur-Yvette défini en 2006.
- ↑ Site officiel du Triangle Vert. Consulté le 07/08/2008.
- ↑ http://www.villes-et-villages-fleuris.com/ : Palmarès du Concours des Villes et Villages fleuris
- ↑ Château de Villebon-sur-Yvette sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation du lavoir de Villiers sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation du pont rue Muller sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation du pont de sept mètres sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation de l'église Saint-Côme-et-Saint-Damien sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Présentation de l'église Saint-Sébastien sur le site Topic-Topos. Consulté le 05/07/2008.
- ↑ Gaso, la banque du blason.
- ↑ Tableau des blasons de parrainage de la SNCF
- ↑ Le « mythique » Villefeu sur le site de la MJC Boby Lapointe
- ↑ Le Las Vegas villebonais sur le site de l'ASEVI
- ↑ Site officiel de l'Hôtel-Restaurant Mercure l'Ermitage de Villebon.
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