Italie

Italie
Repubblica italiana (Italia) (it)
République italienne (Italie) (fr)
Drapeau de l'Italie Armoiries de l'Italie
(Drapeau de l'Italie) (Armoiries de l'Italie)
carte
Langue officielle Italien[1]
Capitale Rome
41°53′N 12°29′E / 41.883, 12.483
Plus grandes villes Rome, Milan, Naples, Turin, Palerme, Gênes, Bologne, Florence et Bari
Forme de l’État République parlementaire
 - Président de la République
- Président du Conseil
Giorgio Napolitano
Vacant
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 69e
301 336 km2
2,4
Population
 - Totale (2011)
 - Densité
Classé 23e
61 016 804[2] hab.
199.0 hab./km2
Formation
 Unification italienne
 
17 mars 1861
Gentilé Italien, Italienne
PIB (PPA) (2009) 1 740 123 [3] (10e)
PIB (nominal) (2008) $2 313 milliards[4] (7e)
IDH (2011) en augmentation 0,874 (très élevé) (24e)
Monnaie Euro[5] (EUR)
Fuseau horaire UTC +1: (CET);

Heure d'été: UTC+2: (CEST)

Hymne national Fratelli d’Italia
Code ISO 3166-1 ITA, IT
Domaine internet .it
Indicatif
téléphonique
+39


L’Italie, ou encore la République italienne, en italien Italia et Repubblica italiana, est un pays d’Europe du Sud correspondant physiquement à une partie continentale et à une partie péninsulaire située au centre de la mer Méditerranée ainsi qu'à deux îles de cette mer, la Sicile et la Sardaigne. Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes.

L’apport de l’Italie à la civilisation occidentale est immense : elle est notamment le berceau de l’Empire romain et de la Renaissance. Existant en tant qu’État depuis le Royaume de Sardaigne, l'Italie est une République depuis l'abolition par référendum de la monarchie italienne en 1946. Elle est membre fondateur de l’Union européenne (UE). L’Italie reste un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses soixante millions d’habitants, de sa position de septième puissance économique mondiale et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales (Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), UE, G8, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Sommaire

Histoire

Articles détaillés : Histoire de l'Italie et Chronologie de l'Italie.

Étymologie

La plus ancienne inscription qui porte le mot Italie sous la forme ITALIA apparaît pour la première fois sur une monnaie datant du Ier siècle av. J.‑C., retrouvée à Corfinio dans les Abruzzes, l'ancienne Corfinium, capitale de la Confédération italique. Elle avait été frappée par la confédération des peuples italiques en guerre contre Rome pour obtenir la citoyenneté romaine (Guerre Sociale).

Le terme même d’Italia évolue pendant l'antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait seulement du royaume voisin d'Italos. Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les 115 bœufs de Géryon, le héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, lorsqu'un taureau s'échappa jusqu'en Sicile. Héraclès l'y retrouva et appela le pays Italia (de italos qui en dialecte grec local signifiait « taureau »[réf. nécessaire]). Une autre version grecque emploie les termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec étalon (anciennement Wetalon) signifiant : « veau ».

Une autre étymologie est proposée, sur le rapprochement de it- et de aithô, en grec : ce verbe signifie « brûler », et on le retrouverait dans le radical du nom du volcan Etna. Sa présence serait justifiée du fait que, « Italie » étant un nom donné par les Grecs, venant de l'est, ils voient le soleil couchant rougeoyer et brûler l'horizon à l'endroit de la péninsule. On trouve le terme aithalia également utilisé à l'époque antique pour les îles de Lemnos (sans doute du fait de son activité métallurgique) et d'Elbe, pour la même raison qu'« Italie ». Son usage pour l'Etna ou Aithna est transparent. Le nom d’aithalia aurait été donné en premier lieu aux côtes sud de la Botte, là où les Grecs ont accosté en premier, sur le continent.

L'Italie avant et pendant Rome

Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour la plupart indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :

Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Aesis - puis en -59 le Rubicon - et Magra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens dès -89, elle ne l'étend à tout l'Empire que trois siècles plus tard (édit de Caracalla, 211-212)

Rome et son empire

Article détaillé : Italie (époque romaine).
Photographie représentant Romulus et Rémus nourris par la louve capitoline
Romulus et Rémus nourris par la louve, mythe fondateur de la civilisation romaine. À l'origine, la louve était représentée seule, c'est seulement à la Renaissance que les jumeaux Rémus et Romulus ont été ajoutés.

Selon la légende, la fondation de Rome est due à Romulus et Rémus au milieu du VIIIe siècle av. J.‑C.. La civilisation de Rome connut une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la première Guerre punique, les principales îles de la Méditerranée occidentale passèrent également sous le contrôle de Rome. Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.

Au Ier siècle, Rome domine tout le bassin méditerranéen, mais après la mort de Jules César, le 15 mars 44, la république sombre dans la guerre civile. Son successeur Octave (futur empereur Auguste) après avoir vaincu Marc-Antoine et Cléopâtre transforme la République en Empire et met ainsi fin à de longues années d'instabilité politique. Le gouvernement des territoires contrôlés par Rome se caractérise par le respect des cultures locales et par le développement économique favorisé par la réalisation de grandes infrastructures.

L'empire était composé de l'Italie (métropole de l'empire) et des provinces romaines (territoires situés à l'extérieur de la péninsule). Juridiquement le territoire de l'Italie était assimilé à celui de la ville de Rome, ses habitants libres étaient tous citoyens romains grâce au droit du sol (jus soli). Les citoyens romains pouvaient servir dans les légions mais avaient aussi beaucoup de privilèges sociaux par rapport aux non-citoyens. Le programme politique des empereurs était d'intégrer de plus en plus les provinces à la civilisation romaine, ceci, au fil des siècles, a eu comme conséquence une perte progressive de l'hégémonie de l'Italie sur les provinces. Au IIIe et IVe siècle l'Empire romain se transforme, de facto, d'un empire colonial à un empire universel où tous les hommes libres étaient citoyens d'une même nation. À cette époque les légionnaires sont principalement recrutés parmi les citoyens romains issus des provinces, notamment d'Illyrie et de Thrace. En mars 293[6], la première Tétrarchie est officiellement mise en place, l'empire est donc divisé en deux pour être mieux gouverné (Empire romain d'Occident et Empire romain d'Orient ou Empire byzantin). Milan devient la capitale de l'Empire romain d'Occident.

En 313, l'empereur Constantin promulgue l'Édit de Milan qui met fin aux persécutions contre les chrétiens et garantit à tous les citoyens la liberté de culte. Le christianisme se propage en Italie surtout à partir de la ville de Rome, cité cosmopolite dans laquelle vivaient de nombreux immigrés originaires des provinces d'orient, où le christianisme était plus répandu. L'église romaine récupère un certain nombre de traditions païennes et les assimile dans sa liturgie. Les cultes polythéistes sont ainsi transformés en vénération des saints et de la Vierge Marie. Par exemple, beaucoup de temples dédiés à Vénus se transforment en églises consacrées à la mère de Jésus et dans les petites villes les cérémonies dédiées à un dieu protecteur deviennent des fêtes patronales en l'honneur d'un saint que l'imaginaire populaire associe au dieu précédent: protecteur des malades, de l'agriculture, de la chasse, des soldats, des marins etc… Par cette politique l'église romaine arrive à mieux faire accepter aux italiens, très attachés à leurs traditions, le passage au christianisme, le même processus aura lieu dans les provinces. En 380 l'empereur Théodose élève le christianisme au rang de religion d'État.

Au Ve siècle, la ville de Ravenne (nord-est de l'Italie) devient capitale de l'empire d'occident, elle sera la dernière. À cette époque, l’empire est confronté à une longue série d'invasions barbares : les Wisigoths, les Huns les Ostrogoths les Vandales les Francs. Sous le coup de ces invasions, l'Empire romain d'Occident s'effondra rapidement. Les barbares qui avaient été accueillis en tant que fédérés à l'intérieur des limes, forment des royaumes qui sont de plus en plus autonomes par rapport au pouvoir impérial. En 476, Odoacre, un patricien d'origine germanique, renonce à assumer le titre d'empereur et à gouverner les provinces, il s'autoproclame simplement roi d'Italie, cette date marque la fin de l'Empire romain d'Occident. L'Empire romain d’Orient résiste encore un millénaire.

Vers l'unification

Représentation géographique des États italiens en 1843
Les États italiens en 1843.

Du XIVe au XVIIIe siècle[réf. nécessaire], c'est la Renaissance en Italie avec des artistes tels que Michel-Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée qui font littéralement « renaître » l'art et la science, d'abord dans la péninsule puis dans l'Europe tout entière. À l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie reste très morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-États, …). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent souvent à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l'Espagne (guerres d'Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle dues aux ingérences des grands états européens ainsi que la montée en puissance de l'Autriche et des principautés allemandes expliquent en partie le déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle.

La révolution française et les guerres d'Italie qui s'ensuivent font naitre au sein de l’intelligentsia italienne l'espoir d'une Italie unifiée, espoir vite effacé après que Napoléon devient roi d'Italie et que la péninsule se trouve de nouveau découpée en différents états.

Après les campagnes napoléoniennes, la Maison de Savoie, qui voit une occasion d'agrandir le Royaume de Sardaigne, utilise les poussées nationalistes et s'engage dans trois guerres d’indépendance contre l'Empire Austro-Hongrois, la seconde se faisant avec l'appui extérieur de la France. En 1859, la France du Second Empire et le Royaume de Sardaigne concluent une alliance dans le but de rejeter l'Autriche hors de l'Italie du nord, la France devant recevoir la Savoie et le comté de Nice en récompense pour son aide. Toutefois, après l'occupation de la Lombardie, Napoléon III signe l'Armistice de Villafranca qui met fin à la campagne d'Italie, laissant ainsi la Vénétie autrichienne. N'ayant pas rempli ses obligations, Cavour refuse de céder la Savoie et Nice à la France. Toutefois, la défaite de l'Autriche affaiblit les petits États de la péninsule où des gouvernements libéraux se forment demandant l'annexion au Royaume de Sardaigne. Cavour arrache l'accord de la France mais doit sacrifier la Savoie et Nice. La cession de Nice soulève de vives protestations, en particulier de Giuseppe Garibaldi, né à Nice.

Le 24 mars 1860, Napoléon III et Victor-Emmanuel II signent le traité de Turin, qui prévoit l'annexion de la Savoie et de Nice à la France. Suite à l'expédition des Mille au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, le Royaume de Sardaigne réussit à unifier une grande partie de la péninsule (à l'exclusion de Rome et de Venise) et à provoquer la proclamation du royaume d'Italie le 17 mars 1861, ayant comme capitale Turin, puis Florence à partir de 1865.

En 1866, Venise est annexée au royaume d'Italie, suivie par Rome, en 1870. Ceci provoque le début d'une fracture entre l'État italien et l'Église qui durera jusqu'aux Accords du Latran, en 1929. La forme de gouvernement proclamée est celle d'une monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu au suffrage restreint. Rome devient officiellement capitale de l'Italie en 1871.

En même temps, dans le Nord de la péninsule, se développe une puissante industrialie liée aux capitaux d'une agriculture modernisée dans la plaine du Pô, les ressources hydroélectriques des Alpes et la délocalisations des industries du sud notamment textile vers le nord[7]. Cette industrialisation se concentre essentiellement sur le « Triangle d'Or », Turin, Milan et Gênes. Le Sud reste dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales : c'est le système des latifundia, grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des microfundia, minuscules propriétés destinées principalement à l'auto-consommation. Cette situation économique conduit au développement du brigandage, mouvement insurrectionnel politique et social de l'Italie méridionale, violemment réprimé et donnera naissance au début de l'immigration méridionale.

De la Première à la Seconde Guerre mondiale

  • Première Guerre mondiale, 1914-1918 : bien que faisant théoriquement partie de la triple Alliance, l'Italie reste neutre au début de la guerre, et finit même par s'allier à la Triple-Entente. Le 24 mai 1915 l'Italie déclara guerre à l'Autriche-Hongrie. La guerre s'avéra plus difficile que prévu et les armées autrichiennes et italiennes ne parvenaient pas à prévaloir l'une sur l'autre. En 1917, après la défaite russe, les Allemands concentrèrent 7 divisions sur le front italien pour aider leurs alliés autrichiens. Dans la bataille qui suivit à Caporetto les Italiens subirent une très grave défaite et reculèrent de plus de 100 km sur la ligne du Piave. En 1918, s'engagea la Bataille du Piave au cours de laquelle les Autrichiens ont essayé sans succès de briser la résistance italienne. Le 24 octobre, l'armée italienne lance une offensive victorieuse à Vittorio Veneto et contraint l'Autriche-Hongrie à la capitulation. L'armistice sera signé le 4 novembre à Villa Giusti dans le nord de l'Italie. Par le traité de Versailles, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Toutefois l'Italie n'obtint pas tous les territoires qu'elle revendiquait (irrédentisme), et le thème de la « victoire mutilée » favorisa l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini.
  • Benito Mussolini était dans les années 1900 un jeune militant socialiste proche du syndicalisme révolutionnaire, un groupe qui ne croyait pas au « parlementarisme bourgeois » et était favorable à une révolution violente. Toutefois lors de l'entrée en guerre de l'Italie en 1915, Mussolini avait mûri également un fort penchant nationaliste. Il estimait notamment que la guerre était anticapitaliste car elle exaltait la valeur des masses paysannes et ouvrières au combat. Il estime toutefois qu'une révolution socialiste ne peut se réaliser qu'à travers la collaboration de toutes les classes, populaires et bourgeoises, pour le salut de la nation. Il est donc contraire à la lutte des classes. De 1919 à 1922, l'Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini l'exploite en brisant les grèves et les syndicats par la violence : il se fait ainsi connaître et bien voir par les milieux d'affaires et le patronat (Confindustria et Confagricoltura). Il utilise pour cela des squadre (escouades), sortes de milices, issues en grande partie des rangs des arditi (venant des troupes d'élite démobilisées en 1918) nationalistes, dont l'uniforme est la chemise noire — qui deviendra un des symboles du fascisme. Après la marche sur Rome en octobre 1922, le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, lui confie le gouvernement. En 1924 le parti fasciste remporte les élections législatives. Le député socialiste Matteotti dénonce les violences et les intimidations dont sont victimes les opposants politiques. Il sera assassiné quelques jours plus tard. Jouant habilement de mansuétude et de menaces, Mussolini installe progressivement l'appareil fasciste dans le pays. Son alliance militaire avec l'Allemagne nazie provoquera l'entrée de l'Italie dans la guerre aux côtés des forces de l'Axe.
Représentaion géographique de l'Empire colonial Italien en 1940
L'Empire colonial Italien en 1940.
  • Mussolini déclare la guerre à l'Angleterre et à la France le 10 juin 1940 à la veille de l'entrée des Allemands dans Paris. Lors de la signature du Pacte d'Acier en 1939 avec l'Allemagne, l'Italie avait estimé de ne pas pouvoir participer à une guerre de vaste ampleur avant l'année 1943, à cause de l'usure et de la vétusté de son armement. Les victoires éclairs des Allemands poussèrent Mussolini à entrer en guerre dès 1940 dans l'espoir que celle-ci ne dure que quelques mois.

Les capacités industrielles de l'Italie à cette époque étaient très limitées et, contrairement à la Première Guerre mondiale combattue sur un seul front, l'armée italienne était forcée de s'engager sur quatre fronts différents : en Libye, en Afrique orientale, dans les Balkans et en Russie. Les Italiens subissent plusieurs graves défaites et sont de plus en plus dépendants de leurs alliés allemands. Après la défaite de El Alamein (novembre 1942), Italiens et Allemands sont forcés d'abandonner l'Afrique. De plus, les armées du IIIe Reich subissant une grave défaite à Stalingrad en janvier 1943, l'armée italienne de Russie se désagrège dans une déroute catastrophique.

  • Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l'Italie ; Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi. Le dictateur est délivré par un commando allemand (12 septembre). Alors que ceux-ci se transforment d'alliés en occupants, Il Duce installe sous l'ordre de Hitler une République sociale italienne (appelée aussi République de Salò) dans le nord du pays. Le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation le (8 septembre 1943), l'Italie du sud poursuit la guerre du côté des Alliés, au même temps s'engage une guerre civile avec l'Italie du nord (fasciste) de Mussolini soutenue par les Allemands. L'Italie devient alors un vaste champ de bataille où s'affrontent plusieurs armées étrangères. Le 28 avril 1945, tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes.
  • En juin 1946, un référendum serré met fin à la royauté, la République italienne est proclamée et la famille royale est exilée.

Époque contemporaine

L'Italie s'installe alors dans un régime démocratique, dominé par la démocratie chrétienne et des partis laïques antifascistes, qui favorise, malgré de fréquentes crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l'intégration européenne et un développement économique sans précédents (le miracle économique italien). Un parti communiste italien de plus en plus fort, et relativement modéré, empêche toute alternance électorale jusqu'en 1976, moment du compromis historique mais aussi des années de plomb, marquées par le terrorisme d'extrême gauche. Peu à peu, la démocratie chrétienne, tout en restant incontournable, laisse une partie du pouvoir à des partis moins importants comme le parti républicain italien ou le parti socialiste italien. Des réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l'avortement) ou après le vote de loi, ainsi qu'une transformation du Système de retraite en Italie, afin de développer des formules de retraite par capitalisation.

Un climat affairiste, de plus en plus corrompu, s'installe, ce qui provoque l'opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s'en suit une réorganisation politique massive qui voit l'explosion des trois grandes forces politiques (la démocratie chrétienne, le parti communiste et le parti socialiste) en une myriade de partis, changement accentué le référendum de 1993 et l'adoption en 1994 d'une loi électorale posant les bases d'un système électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement du socialiste Bettino Craxi. S'il est rapidement lâché par ses alliés (comme la Ligue du Nord), il n'en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre-gauche, incapable de faire aboutir une réforme constitutionnelle majeure. Ce gouvernement Silvio Berlusconi II est jusqu'à présent le plus long de toute l'histoire républicaine.

En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir suite à une courte victoire aux élections législatives. En août 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l'Italie prenne la direction de la Finul renforcée après le conflit israélo-libanais, ce qui fut le cas en février 2007.

Politique

Article détaillé : Politique de l'Italie.

La constitution italienne date de 1947 et a établi la Première République, « fondée sur le travail » (art. 1er). Elle consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire (respectivement confiés au Gouvernement, au Parlement et à la Justice) et fonde un régime parlementaire bicaméral :

Le Parlement est élu au suffrage universel direct. La loi électorale a été substantiellement modifiée suite à un référendum abrogatif en 1993 pour introduire une part de scrutin majoritaire (75 %) afin d'éviter l'instabilité gouvernementale chronique du début de la République due, entre autres, à un multipartisme excessif et à l'absence d'alternance. Elle a été à nouveau modifiée à la fin de l'année 2005, pour rétablir un scrutin proportionnel de listes bloquées, de façon à réduire l'échec probable de la Maison des libertés. Critiquée, y compris par le ministre qui en a présenté le projet, elle est qualifiée de Porcellum (de porcata, une cochonnerie) contrairement à la précédente, le Mattarellum (en réalité, la loi Mattarella, du nom de son rapporteur).

Le Président de la République italienne (Presidente della Repubblica Italiana) est le chef de l'État, élu par les députés et les sénateurs ainsi que des représentants de régions pour un mandat de sept ans. Bien qu'ayant un rôle considéré comme symbolique, il est le garant de la Constitution et pour cela très respecté par la classe politique et la population. Il nomme le Président du Conseil (chef du gouvernement) et les ministres du gouvernement sur proposition du chef du gouvernement et peut dissoudre le Parlement.

L'exécutif est constitué d'un gouvernement, présidé par un Président du Conseil (Presidente del Consiglio dei ministri).

Une réforme avortée de la Constitution, adoptée par le Parlement fin 2005, aurait dû aboutir à la création d'une « IIe République » dans laquelle l'organisation territoriale aurait été de type fédéral et où le Premier ministre (nouveau nom donné au chef du Gouvernement) aurait eu des pouvoirs très étendus tandis que la Chambre des députés n'aurait plus compté que 530 députés (-100)) et le Sénat de la République 265 sénateurs (-50). Les sénateurs auraient été par ailleurs élus au suffrage indirect. Cette réforme a été massivement rejetée par le peuple italien lors d'un référendum en mai 2009.

Romano Prodi, vainqueur de justesse des élections législatives des 9 et 10 avril 2006 à la tête d'une coalition électorale de centre-gauche intitulée l'Union sera nommé président du Conseil des Ministres par Giorgio Napolitano, le nouveau Président de la République élu le 10 mai 2006, mais démissionnera après 20 mois de service suite a la perte d'un vote de confiance (161 voix contre 156 en sa faveur).

Aujourd'hui le paysage politique a beaucoup changé : le centre-gauche a convergé en un seul parti, le Parti démocrate (Partito Democratico), et le centre-droit a fait de même avec la création du Peuple de la liberté (Popolo della Libertà), le parti créé par Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini. Cela a pour conséquence d'enrayer l'instabilité chronique de la vie politique italienne.

L'actuel gouvernement, dirigé par Silvio Berlusconi qui entame son troisième mandat, a été nommé le 8 mai 2008 et est composé d'une alliance entre le parti Peuple de la liberté et le parti de la Ligue du Nord.

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Italie.
Carte géographique de l'Italie
Carte de l'Italie.

L'Italie est une péninsule de l'Europe du Sud située au centre du bassin méditerranéen. D'une superficie de 301 300 km², elle est longue de 1 360 km du nord au sud et couvre à 92 % la superficie de la région géographique italienne[8]. Ouverte sur la mer Adriatique à l'est, la mer Tyrrhénienne à l'ouest, la mer Ionienne au Sud et la mer Ligure au nord-ouest, elle englobe de nombreuses îles dont les principales sont la Sicile et la Sardaigne. Au sud de l'Italie, on trouve les derniers volcans en activité d'Europe (si on exclut l'Islande), le Vésuve près de Naples, l'Etna en Sicile et le Stromboli dans les îles Éoliennes. Le centre de la péninsule et le nord du pays sont occupées par des chaînes de montagnes, les Apennins et la face interne de l'arc alpin. Ces régions sont impropres à des activités économiques importantes, mis à part les sports d'hiver ; toutefois ces zones sont un réservoir d'eau très important et donc un grand fournisseur d'hydroélectricité. Pour faciliter les liaisons nationales et internationales, les autorités ont fait de gros efforts d'aménagement. 8 000 km d’autoroute ont été construits. L'équipement des cols et le percement de grands tunnel comme celui du Mont-Blanc ou du Fréjus relient l'Italie au reste de l'Europe.

Au nord de l'Italie la plaine du est une riche zone agricole. Le méthane présent dans son sous-sol est la seule source d'énergie fossile présente en Italie. Les autres plaines sont situées sur le littoral. Longtemps marécageuses, elles ont été drainées et amendées pour permettre le développement de l'agriculture et du tourisme.

La quasi-totalité de l'Italie connaît un climat méditerranéen, avec des nuances. Plus on va vers le sud, plus les étés sont longs et secs. Dans le sud des Pouilles et de la Calabre la sècheresse estivale est supérieure à 5 mois. Dans les Apennins, les hivers sont plus froids. Le nord de l'Italie connaît un climat à nuance continentale avec des hivers plutôt froids mais des étés très chauds et des précipitations plus abondantes que dans la péninsule.

Les zones altimétriques d'Italie.

Les montagnes les plus hautes sont le Mont Blanc, le Mont Rose, le Cervin et le Mont Viso. Les fleuves et rivières les plus importants sont : le , le Tanaro, le Tessin, l'Adige, l'Adda, l'Arno, le Tibre, en italien Tevere. Les lacs les plus importants sont : le lac Majeur, le lac de Côme, le lac de Garde et le lac d'Orta.

Subdivisions

L'administration territoriale de l'Italie se compose de :

  • 20 régions (regioni) : 15 de statut normal et cinq régions autonomes ;
  • 110 provinces (province) : 107 de statut normal et deux provinces autonomes et une province statistique ;
  • 8101 communes (comuni).

Démographie

Consulter les données associées à cette image, dont la description suit ci-après
Évolution de la démographie entre 1961 et 2004 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

En février 2010, l'Italie comptait 60,4 millions d'habitants[9]. La densité est de 198 habitants au km². Longtemps réservoir démographique de l'Europe et de l'Amérique, elle est devenue aujourd’hui une terre d'immigration. En effet l'indice de fécondité est particulièrement bas depuis de nombreuses années. Il était en 2008 de 1,42 enfant par femme[9]. Le taux d'accroissement naturel est négatif. Le vieillissement de la population commence déjà à crever le budget social (financement des retraites). La longévité des Italiens est cependant la plus forte d'Europe et une des plus élevées au monde : les hommes y vivent en moyenne 80,4 ans tandis que les femmes vivent 85,3 ans[10]. Le nombre d'étrangers résidant sur le territoire italien était de 1,25 million au début du XXIe siècle. En 2008, il semble désormais approcher les 2,5 millions, principalement des ressortissants d'Europe de l’Est (Roumanie, Ukraine, Albanie surtout) et du Maghreb. Les citoyens étrangers résidant en Italie au 1er janvier 2008 sont évalués à 2 432 651 par l'ISTAT(oct. 2009). Ils ont augmenté de 493 729 en une année (+ 16,8 %). Il s'agit de la plus forte augmentation jamais enregistrée en Italie, essentiellement due aux Roumains (+283 078). La longueur des côtes, la proximité du Sud du bassin méditerranéen et de pays en voie de développement, comme l'Albanie, font de l'Italie, à l'instar de l'Espagne, un important lieu de transit pour les filières de l'immigration clandestine. La répartition de la population est largement dictée par les contraintes naturelles. Les montagnes et les régions très sèches du sud de l'Italie connaissent des densités assez faibles alors que les plaines littorales, et l'industrieuse plaine du , supportent de très fortes densités. 67 % de la population est urbaine. Le réseau urbain est dense en Italie du Nord et centrale, où l'on trouve la capitale économique du pays, Milan, et des grandes villes industrielles comme Gênes ou Turin. L’Italie possède un grand nombre de villes comptant entre 100 000 et 500 000 habitants[11].

Économie

L'Italie est membre du G8. Elle est la 6e puissance économique du monde en 2010[12] et le premier exportateur mondial de produits de luxe. L'économie italienne a des dimensions européennes : produits agricoles (huile,fruits, vinaigre balsamique, fromages, pâtes), produits industriels (voitures, vêtements (2e rang mondial), services (tourisme : avec 43 millions de touristes l’Italie se classe comme le 5e pays le plus visité). L’Italie est la quatrième puissance européenne, son produit brut étant de 1.758 milliard de dollars (USD).

Représentation géographique du produit intérieur brut par habitant.
PIB par habitant (l'indice 100 étant la moyenne de l'Europe[13]).

Les régions du nord, notamment la Lombardie et le Vénétie, ont un des PIB par habitant les plus élevés de l'Union européenne (31 180 dollars par habitant en 2004) et comparable à celui d'Île-de-France ou de la région de Londres. En revanche, les régions méridionales accusent toujours un retard économique notable par rapport aux régions du nord. Le taux de chômage en 2007 était de 5,6 %[14] mais varie selon les régions, notamment entre le nord (3 %) le centre (6 %) et le sud (15 %) du pays.

L'Italie a une longue tradition de fabrication de qualité et de dynamisme commercial (les premières banques furent Italiennes, la puissance des cités-Etat médiévales reposaient déjà sur leur puissance commerciale). Encore aujourd'hui, son économie est tirée par le dynamisme entrepreneurial, que ce soit grâce aux grands groupes industriels comme Fiat (qui connaît aujourd'hui un renouveau), Olivetti, Finmeccanica, AnsaldoBreda, Saipem ou Benetton, à des sociétés d'État aujourd’hui largement privatisées comme l'Eni, ENEL et à l'existence d'un dense réseau de PME constitué de sous-traitants ou de petites structures tournées vers l'excellence, la qualité, le design et constituant la force d'exportation de l'économie italienne. Les grands noms du luxe italien comme Ferrari, Maserati dans l'automobile, Gucci, Dolce&Gabbana, Armani, Borbonese, Prada, Ermenegildo Zegna dans la mode et Ferretti, Azimut et Riva dans le yachting font de l'Italie une référence mondiale dans le domaine de l'élégance et design. Parallèlement, il existe une économie souterraine surtout présente dans le sud de l'Italie. Le travail au noir représenterait 20 % du PIB.

Les grandes organisations criminelles comme la mafia sicilienne, la camorra napolitaine et la ndrangheta calabraise pratiquent l'extorsion de fonds, le trafic de stupéfiants, de cigarettes, d'armes, les paris clandestins et l'usure. Selon certaines estimations, 80 % des entreprises siciliennes subissent le racket de la mafia. Ceci pèse sur l'économie du Mezzogiorno (le sud de la péninsule). Les investisseurs italiens ou internationaux hésitent en effet à s'installer dans cette zone. Néanmoins, les commerçants de Palerme ont décidé de se rebeller contre les pratiques d'extorsions. Ces organisations, pour blanchir l'argent sale, ont tendance à investir dans des activités économiques légales dans les régions riches du nord et du centre de l'Italie ou à l'étranger (notamment en Suisse et en Allemagne), mais l'emprise mafieuse qui s'exerce notamment à travers le racket n'existe véritablement que dans les régions d'où sont originaires les clans, c'est-à-dire à Naples, en Calabre et en Sicile.

De ce fait, la plupart des entreprises ainsi que les réseaux de PME dynamiques sont implantés dans centre et le nord ou dans les régions méridionales qui échappent à l'emprise de la mafia comme la Basilicate ou la Sardaigne. Le triangle industriel Milan-Gênes-Turin fait partie de la mégalopole européenne. Il en représente la partie sud. Avec l’Émilie-Romagne et la Vénétie, il compose le cœur industriel de l’Italie, fortement ancré vers l’Europe et les exportations. On y trouve des industries puissantes comme Fiat et l’Eni mais aussi des PME dynamiques. Les PME de la troisième Italie sont elles aussi fortement tournées vers l’exportation. Cette partie de l'Italie est beaucoup plus riche que le Sud et ne compte que 2 % de chômage alors que le sud atteint les 15 %. Entre les deux, il existe une région que les géographes ont appelé la troisième Italie. Elle base son développement économique sur des réseaux de PME dynamiques dans des secteurs diversifiés comme le textile, le cuir, les industries métalliques et mécaniques. Signalons que l'Italie est le 2e fabricant et exportateur de machines-outils après l'Allemagne. Ce pays est le 1er partenaire économique de l'Italie, le suivant étant la France. Concernant les échanges commerciaux, 60 % sont effectués en Europe. L'Italie dispose de très bonnes infrastructures de communication vers l'Europe (lignes ferroviaires, autoroutes, cols aménagés) ainsi qu'une ouverture sur l'Europe Centrale et de l'Est grâce à la Slovénie et l'Autriche. Enfin, ne serait la très lourde facture énergétique du pays qui importe la majorité de l'énergie dont il a besoin, la balance commerciale serait largement excédentaire.

Le tourisme constitue également une activité motrice de l'économie: l'Italie, troisième pays touristique d'Europe derrière la France et l'Espagne, accueille 52 millions de touristes par an dans les Alpes, sur les littoraux et dans ses villes d'art comme Venise, Florence, Naples et Rome. La présence de ruines antiques fait également beaucoup dans la réputation touristique du pays ; l'Italie développe également depuis quelques années un tourisme oeno-gastronomique (appelé agri-tourisme).

On compte près de 2 millions d'exploitations agricoles en Italie. Elles sont spécialisées dans la culture des produits traditionnels dans le monde méditerranéen, c'est-à-dire la vigne, le blé, l'olivier, les fruits et légumes et les agrumes (notamment la bergamote à Reggio Calabria) et les produits laitiers.

L'allègement des prélèvements obligatoires, l'assouplissement du marché du travail, la réforme du système de retraites, avancent lentement du fait de l'opposition des syndicats qui craignent une précarisation des conditions de travail des employés et un appauvrissement des futurs retraités. Le gouvernement de Silvio Berlusconi dispose de plus de latitude pour engager ces transformations car il ne repose pas sur une coalition trop hétéroclite. Toutefois, l'Italie ayant une situation financière (dette publique) délicate, ses marges de manœuvres sont extrêmement réduites.

Le 20 septembre 2011, l'agence de notation Standard & Poor's abaisse la note de l'Italie de A+ à A.

Régions économiques

Photographie de la basilique Santa Croce à Lecce
Basilique de la Sainte Croix à Lecce.

L'Italie se divise en quatre grandes régions économiquement distinctes :

  • Le Nord-Ouest, le « Triangle économique », qui appartient au cœur économique de l'Europe et occupe le sud de la mégalopole européenne. La région concentre les principales activités lourdes ainsi que les sièges d'entreprise et s'organise autour des trois grandes villes :
    • Milan, métropole industrielle et tertiaire, capitale financière du pays ;
    • Turin, construction automobile, banque-finance-assurance ;
    • Gênes, premier port d'Italie et second de la Méditerranée après Marseille, associant dans la région construction navale et tourisme haut-de-gamme.
  • Le Nord-Est, correspond à la région des PME-PMI, où leur concentration est la plus forte d'Europe. Le tissu urbain est composé de villes moyennes telles que : Vérone, Padoue, Venise-Mestre, Trieste, Modène, Bologne. Deux ports d'importance (Venise et Trieste) concentrent les activités d'industrie lourde et de construction navale (chantiers Fincantieri) et offrent un débouché pour les industries locales, s'ajoutant à la proximité des pays de l'Europe Centrale (qui connaissent un fort développement depuis peu).
  • L'Italie du centre ou troisième Italie est une région dynamique de l'Europe grâce à des PME innovantes à structures familiales et de puissantes coopératives. Le réseau urbain est également composé de villes moyennes qui conjuguent patrimoine historique et zones d'activités industrielles et artisanales (tissus, automobile, haute couture). On note la forte influence de Bologne et la prééminence du pôle florentin associé au port de Livourne ainsi que de la Riviera adriatique.
  • L'Italie du Sud, (ou Mezzogiorno), qui était la région la moins riche et développée d’Italie au moment de l’unification, a été fortement pénalisée par les choix politiques menés par l’État unitaire, c'est aujourd'hui un espace plus rural et plus pauvre. Il a bénéficié des aides de l'État et de l'Union européenne pour financer un réseau routier performant et installer des complexes industrialo-portuaires, qui se sont souvent révélés être des cathédrales dans le désert. Le Molise et les Abruzzes, qui ne subissent pas la mainmise de la mafia ou de la camorra, ont connu une croissance plus forte que le sud-ouest de l'Italie. Les Pouilles est une région également dynamique ; c'est la deuxième plaine d'Italie, elle offre donc une activité agricole intense en plus de l'activité touristique. La région dispose de ports importants au niveau de Tarente, Bari et Brindisi.
Region Chef-lieu
Valle d'Aosta-Stemma.svg Vallée d'Aoste* Aoste
Piemonte.svg Piémont Turin
Flag of Liguria.svg Ligurie Gênes
Flag of Lombardy.svg Lombardie Milan
Trentino-Alto Adige-Bandiera-30.png Trentin-Haut-Adige* Trente
Flag of Veneto.svg Vénétie Venise
Friuli-Venezia Giulia-Flag.png Frioul-Vénétie julienne* Trieste
Regione-Emilia-Romagna-Stemma.svg Émilie-Romagne Bologne
Flag of Tuscany.svg Toscane Florence
Flag of Umbria.svg Ombrie Pérouse
Coat of arms of Marche.svg Marches Ancône
Lazio Flag.svg Latium Rome
Abruzzo bandiera.svg Abruzzes L'Aquila
Flag of Molise.svg Molise Campobasso
Flag of Campania.svg Campanie Naples
Flag of Apulia.png Pouilles Bari
Flag of Basilicata.svg Basilicate Potenza
Coat of arms of Calabria.svg Calabre Catanzaro
Flag of Sicily (revised).svg Sicile* Palerme
Flag of Sardinia.svg Sardaigne* Cagliari
Ville Agglomération urbaine Aire urbaine Superf.
(en km²)
1 Milan 4 500 000 7 000 000 12 000
2 Rome 3 800 000 4 340 000 3 089
3 Naples 2 200 000 5 000 000 2 300
4 Turin 1 460 000 1 700 000 1 127
5 Palerme 860 000 1 040 000 1 391
6 Gênes 745 000 1 400 000 4 200
7 Bari 620 000 1 000 000 2 270
8 Florence 600 000 1 500 000 4 844
9 Bologne 580 000 980 000 3 703
10 Catane 580 000 760 000 939
11 Cagliari 370 000 470 000 1 800
12 Venise 360 000 3 270 000 6 680
13 Messina 250 000 480 000 1 135
14 Reggio Calabria 240 000 380 000 1 165
15 Trieste 220 000 240 000 212

Transports

L’Italie est située au Centre du bassin méditerranéen. Sa position géographique centrale a permis à ses cités de jouer un rôle majeur dans le commerce entre l’Orient et l’Occident au Moyen Âge. Aujourd’hui la Méditerranée est traversée par des routes maritimes mondiales via le Canal de Suez. Le port de Gioia Tauro est devenu le premier port de conteneurs de la Méditerranée bien que mal desservi et ne disposant pas de plateforme logistique adéquate ; il reste donc un port de transbordement. L’Italie cherche à renforcer ses liaisons avec l’UE: l’aéroport international de Milan Malpensa, achevé en 2001, permet de relier plus facilement le cœur économique de l’Italie au reste du monde, intention relayée par les projets ferroviaires Berlin-Palerme et Lyon Turin Budapest qui accentueront le rôle central de l’Italie du Nord. On note aussi un réseau de ports très efficace, aussi bien dans le trafic de marchandises que dans le trafic de passagers/touristes. Malgré un arc alpin très marquant, les flux économiques entre le nord de l’Europe et l’Italie ne sont pas limités grâce aux bonnes relations entretenues avec ses voisins et les nombreuses coopérations.

Le pays compte en tout 29 aéroports internationaux, les plus grands étant Leonardo da Vinci (Fiumicino) à Rome (35 millions de passagers) et Malpensa à Milan (23 millions de passagers). Milan possède 3 aéroports (Malpensa, Linate et Orio Al Serio), ce qui en fait la première plaque tournante du trafic avec 38 millions de passagers.

Il y a 7 000 km d'autoroute parcourant le pays du nord au sud (y compris la Sicile). La plupart de ces autoroutes sont payantes, sauf, par exemple, l'autoroute A3 reliant Naples à Reggio Di Calabria. La première autoroute mise en service au monde fût celle reliant Milan à Varese et ne comptait qu'une seule voie dans chaque sens. Inaugurée en 1927 par Mussolini, elle est toujours en fonction en 2008 et élargie à 3 voies. À cela s'ajoute un réseau de superstrada, route nationale (SS : Strada Statale) à 4 voies, qui connecte les régions périphériques aux grands axes. Le réseau est toutefois surchargé et de nombreux projets de réhabilitation des plus anciennes autoroutes sont en cours de réalisation, tels stoppés faute de budget.

Le TAV, équivalent du TGV français, utilise le réseau AV/AC italien (Alta Velocità/Alta Capacità) qui est composé de deux axes principaux : l'axe Turin-Milan-Verone-Venise et l'axe Milan-Florence-Rome-Naples-Salerne. À cela s'ajoutera l'axe Milan-Gênes et Naples-Bari (ce dernier étant déjà par un système à grande vitesse mais plus lent que le TAV). Actuellement le réseau TAV compte 1 243 km de lignes AV/AC. L'ensemble du réseau ferroviaire est de 18'376 km.

Culture

Article détaillé : Culture de l'Italie.

Langues

L’unité nationale italienne a été tardive et s’est opérée sur fond d’une réelle diversité culturelle et linguistique, qui est encore très sensible aujourd’hui. L’italien doit composer avec les langues et dialectes locaux : en 2002, si 6,7 % de la population, tous contextes confondus, utilise exclusivement le dialecte, le taux des dialectophones monte à 52 % si on englobe ceux qui l’utilisent en alternative avec l’italien. De plus, assez peu d'italiens maîtrisaient la langue italienne il y a encore 50 ans. À propos du problème d'illettrisme en Italie, Victor Hugo a d'ailleurs dit : « […] l'Italie, dont aucun homme qui pense ne peut plus prononcer le nom qu'avec une inexprimable douleur filiale, l'Italie, cette mère des génies et des nations, qui a répandu sur l'univers toutes les plus éblouissantes merveilles de la poésie et des arts, l'Italie, qui a appris à lire au genre humain, l'Italie aujourd'hui ne sait pas lire ! »[15]. Douze langues minoritaires sont reconnues par la Constitution : frioulan (ou ladin oriental), ladin dolomitique (ou ladin occidental), allemand, slovène, occitan, français, francoprovençal, albanais, grec, sarde, catalan et croate.

Fêtes

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Capodanno
6 janvier Épiphanie Epifania (pop. Befana)
Mobile Pâques Pasqua
Mobile Lundi de Pâques Lunedì dell'Angelo ou Lunedì di Pasqua (pop. Pasquetta)
25 avril Anniversaire de la Libération Anniversario della Liberazione 1945
1er mai Fête du Travail Festa dei lavoratori
2 juin Fête de la République Festa della Repubblica 1946
15 août Assomption Assunzione (pop. Ferragosto)
1er novembre Toussaint Tutti i Santi ou Ognissanti
8 décembre Immaculée Conception Immacolata Concezione
25 décembre Noël Natale
26 décembre Saint Étienne Santo Stefano

Un décret de 1985 fixe les fêtes religieuses (catholiques), en application de l'accord concordataire (art. 6) signé à Rome le 18 février 1984 entre la République italienne et le Saint-Siège, ratifié par la loi no 121 du 25 mars 1985 :

  • tous les dimanches ;
  • le 1er janvier, Maria Santissima Madre di Dio (Marie très sainte, mère de Dieu) ;
  • le 6 janvier, Epifania del Signore (Épiphanie du Seigneur) ;
  • le 15 août, Assunzione della Beata Vergine Maria (Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie) ;
  • le 1er novembre, tutti i Santi (Toussaint) ;
  • le 8 décembre, Immacolata Concezione della Beata Vergine Maria (Immaculée Conception) ;
  • le 25 décembre, Natale del Signore (Noël du Seigneur) ;
  • le 29 juin, SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul), pour la commune de Rome;
  • le 7 décembre, S. Ambrogio (Saint Ambroise), pour la commune de Milan. Ouverture de la nouvelle saison du Teatre La Scala

La plus grande association du culte en Italie est l'Église catholique romaine, suivie de très loin par les Assemblee di Dio, qui sont des communautés pentecôtistes, les témoins de Jéhovah et les musulmans, quand on prend en compte les immigrés[16]. Viennent ensuite les juifs et les Valdesi (Vaudois réfugiés en Italie des régions francoprovençales).

Médias

Codes

L'Italie a pour codes :

Notes et références

  1. Le français est langue officielle en Val d’Aoste, l’allemand et le ladin sont officiels dans le Trentin-Haut-Adige, le slovène est officiel dans les provinces de Trieste et Gorizia. Selon les dispositions de l’article 6 de la Constitution italienne, confirmées par une loi du 15 décembre 1999, la langue et la culture des populations albanaises, catalanes, allemandes, grecques, slovènes et croates ainsi que celles parlant le français, le Francoprovençal, le frioulan, le ladin, l’occitan et le sarde sont protégées. Le sarde et le piémontais ont un statut protégé respectivement en Sardaigne et au Piémont.
  2. Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011
  3. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  4. PIB nominal, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  5. Avant 2002, la monnaie était la lire italienne.
  6. Histoire-fr.com ;(1-b)
  7. (it) site sur l'histoire de l'Italie
  8. L'Enciclopedia Geografica - Vol.I - Italia, 2004, Ed. De Agostini
  9. a et b (it) Italia: i residenti sono 60.387.000 - Corriere della Sera
  10. Les Italiennes sont dépassées très légèrement par les Françaises, avec 85,4 ans, mais la moyenne globale est nettement favorable aux Italiens, tous sexes confondus. The Lancet, 18 novembre 2008.
  11. Sous la direction de J.-P. Matthieu, Géographie 1re, Nathan, 2003
  12. [Les chiffres officiels de Eurostat http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/national_accounts/data/main_tables]
  13. Les Échos du 11 avril 2008
  14. (it)Italia: il tasso di disoccupazione al 5,6%
  15. [1] Discours de Victor Hugo sur le projet de loi Falloux - 1850
  16. Panorama des religions en Italie - Entretien avec Massimo Introvigne sur le site Religioscope

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Italie de Wikipédia en français (auteurs)

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