- Ancône (Italie)
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Ancône
Vue générale d'AncôneAdministration Nom italien Ancona Pays Italie Région Marches Province Ancône Code ISTAT 042002 Code postal 60100 Préfixe tel. 071 Maire Fiorello Gramillano (2009-2014) Site web www.comune.ancona.it Culture et démographie Population 102 997 hab. (31-12-2010[1]) Densité 837 hab./km² Gentilé anconetani, anconitani - en français, les Ancônitains ou anconitains Saint patron San Ciriaco di Gerusalemme Fête patronale 4 mai Géographie Coordonnées Altitude de 0 à 110 m Superficie 123 km² Code cadastral A271 Ancône (en italien Ancona) est une ville d'environ 100 000 habitants, capitale des Marches et chef-lieu de la province d'Ancône en Italie.
Ancienne ville fortifiée d'Italie centrale au riche passé gréco-romain et religieux médiéval, Ancône possède un port actif sur la mer Adriatique.
Ses activités sont essentiellement liées à la pêche et à l'agriculture intensive et diversifiée de son hinterland, aux industries de raffinage des hydrocarbures et de constructions navales, à l'artisanat du bois et du textile, notamment ses factoreries d'instruments de musique et sa dentelle renommée. Laissant l'industrie du meuble à Pesaro et surtout le rayonnement universitaire à Urbino, Ancône est également une ville d'art et une station balnéaire des Marches.
Sommaire
Géographie, géologie et toponymie
La ville se situe 210 km au nord-est de Rome et 200 km au sud-est de Bologne. Une étroite plaine littorale, souvent bordée de côtes rectilignes, disparaît dès les premières collines entaillées dans les sédiments néogènes. Les vallées principales de la marche d'Ancône sont parallèles sur ce versant adriatique de l'Apennin central, qui apparaît sous forme d'une dorsale calcaire avec des redressements de matériaux pliocènes, dominant des reliefs molassiques puissamment ravinés.
Ancône bénéficie d'hiver clément grâce à un climat d'abri tempéré par l'inertie thermique de l'Adriatique, au contraire des contrées au nord-ouest de sa marche subissant de plein fouet les rigueurs hivernales de la Bora ou des hauteurs vers l'Apennin central au climat montagnard. Le port de pêche est toujours actif, à l'instar des autres ports adriatiques tels Civitanove Marche et surtout San Benedetto del Tronto au sud, Fano au nord.
Le port d'Ancône trouve un bon site naturel abrité par le promontoire du mont Conero. Il est opportunément placé dans la courbure entre deux extrémités du mont Conero en forme de promontoires s'avançant vers la mer :
- le mont Astagno qui occupe la citadelle, ancienne place militaire ;
- le mont Guasco sur lequel s'élève la cathédrale (150 m). Celle-ci (le dôme), dédiée à saint Cyriaque de Jérusalem, est censée occuper le site d'un temple de Vénus qui est mentionnée par Catulle (poésie XXXVI) et Juvénal (Satire IV, 37-52) comme la divinité titulaire de l'endroit dont le temple domine le site.
L'activité économique la plus ancienne, celle du marché urbain rappelle les deux lieux majeurs et opposés par ses jours d'ouverture, mardi et vendredi. Mardi ou Mars dies est le jour consacré à la divinité de la guerre et des armes Mars, Vendredi ou Veneris dies le jour de la déesse de l'Amour Vénus.
Le port à l’est de la ville, a été protégé à l’origine par le promontoire nord, en forme de coude. Le toponyme Ancône s'explique par la légère modification du grec Αγκων (Agkon prononcé par un latin Ankôn) qui signifie « la courbe, le coude, la courbure, l'inflexion ». Sur une carte satellitaire, il est facile de situer la ville qui apparaît à une certaine distance d'une zone caractéristique de décrochements des lignes de rivages adriatiques.
Si le linguiste remarque l'étymon indo-européen ang(k) au sens de « courbe, courbure mécanique d'une articulation », à l'origine du mot ancre par le grec άγκυρα (agkura) ou angle par le latin angula, le toponymiste anconitain peut reprendre les autres significations dérivées et justifier de multiples façons le nom de la ville :
- musicale : les bras ou la corne d'une lyre indiquent la sonorité des vents violents s'engouffrant dans le territoire anconitain confiné.
- géo-poétique : la région extrême ou le coin de terre toujours plus au nord revigore l'amertume des déportés ou fuyards de Syracuse sous la tyrannie politique.
- mécanique : le battant d'une machine à broyer ou le levier balistique d'une machine de jet suscite l'ardeur industrieuse ou défensive.
- mythique : un titan métamorphosé en pierre a laissé émerger l'essentiel de ses deux bras recourbés au niveau des coudes, où s'est niché la colonie de familles exilées.
Histoire
Ancône est une ville marchande et portuaire à la fois en harmonie avec son arrière-pays rural et parfois paradoxalement émancipée par son appartenance à un autre horizon maritime.
Antiquité
Ancône est une colonie de Grande Grèce fondée par Denys l'Ancien vers 390 avant J.-C. par Syracuse, elle-même fille de Corinthe. Les exilés corinthiens ont donné le nom d'Agkônia à la polis construite de leurs mains, probablement avec le puissant renfort en 380 avant J.-C. des proscrits politiques de Syracuse après l'instauration définitive de la tyrannie denysienne. Les marchands en liaison commerciale avec Corinthe et ses filles Sélinonte et Syracuse ont établi ici une fabrique de pourpre de Tyr (Sil. Ital. viii. 438).
La cité fortifiée est prise par Rome en l'an 268 avant J.-C.. Elle est entourée du Picenum, territoire antique correspondant à la marche d'Ancône, qui, par sa résistance farouche à Rome en Italie centrale, a détourné la via Flaminia vers le nord à Fanum Fortunae devenu Fano, et la Via Valeria vers le sud à Corfium.
Le doute subsiste sur la date où elle est devenue colonie romaine. Elle a été occupée comme base navale pendant la guerre d’Istrie de 178 avant J.-C. (Tite-Live, Histoire romaine, Livre XLI, 1). Jules César en a pris possession immédiatement après sa traversée du Rubicon en 49 av. J.-C..
À l’époque romaine, la cité portuaire a continué à imprimer sa propre monnaie avec l’effigie du bras courbé portant un rameau et une tête d’Aphrodite sur la face pile. Elle a continué à utiliser la langue hellénique, le grec ancien au sein de l'Empire. La cité connaît une prospérité croissante et s'affirme en incontestable étape commercial vers l'Orient et l'Illyrie.
Son port est d’une importance considérable à l’époque impériale du fait de sa proximité de la Dalmatie : il a été agrandi par l'empereur Trajan, qui a construit son quai nord, son architecte étant Apollodore de Damas. À son entrée s’élève l’arc de triomphe, arc de Trajan ou arco di Traiano en marbre avec une seule arche et sans bas-reliefs érigé en 115 par le sénat et le peuple.
La christianisation de cette active cité est précoce. Le premier évêché au IVe siècle est placé sous le patronage de Cyriaque ou Ciriace, jeune chrétien d'origine juive qui, dans la légende, accompagne Hélène, la mère de Constantin le Grand, à Jérusalem, et lui révèle le lieu d'enfouissement de la Sainte-Croix. Devenu évêque de Jérusalem par la grâce impériale, saint Cyriaque aurait subi le martyre sous l'empereur Julien. Il est fêté le 4 mai par l'église archiépiscopale d'Ancône qui possède ses reliques.
Moyen Âge et époque moderne
Après la chute de l’Empire romain, Ancône se soumet à l'hégémonie des Wisigoths, puis des Ostrogoths, qui les protègent malgré les dégradations de ses habitants appauvris. La reconquête romaine ou byzantine de l'Italie sous Justinien est d'une grande violence entre 532 et 552. La peste sévit, les mercenaires de Bélisaire et de Narsès piétinent malgré leur supériorité technique. Après l'assaut d'Ancône, Justinien éradique ce qui lui semble le fruit du peuple goth pour imposer son ordre autoritaire. Ancône est une ville dévastée, a une population exsangue, mais elle demeure un poste militaire et stratégique, membre de la Pentapole déterminante au sein de l'exarchat de Ravenne fondé par les Byzantins.
Théodebert roi d'Austrasie, souhaitant revêtir comme son aïeul Clovis la chlamyde impériale, emmène son armée et ses alliés Lombards se battre au-delà des Alpes vers 540. Celui qui rêvait de pourpre est contraint de prendre parti dans une effroyable guerre opposant Grecs et Wisigoths. Alors qu'il apporte une aide chrétienne au premier, il n'est employé qu'en simple auxiliaire mercenaire et vilipendé en barbare. Tarifiant leurs services, les troupes austrasiennes passent dans le camp ostrogoth qui les accueille avec civilité et sait mieux défendre la civilisation. Restés après son départ, des mercenaires germaniques suivent le parti du plus payant.
De 568 à 572, les Lombards migrant en masse sous la conduite du roi Alboïn pourfendent avec brutalité les défenses militaires de l'Italie byzantine unifiée. Bénéficiant de la connaissance géographique de leurs parents mercenaires, ils occupent les zones de campagnes - prenant Pavie, exceptionnelle proie urbaine sans défense de par une muraille effondrée, pour en faire leur capitale. Les armées byzantines s'épuisent à conquérir les cités fortifiées réunies par un réseau de voies parfois fortifiées. Après un temps d'adaptation, les souverains lombards s'organisent pour mener des guerres de siège et se rendre favorables aux populations italiennes sous le joug militaire byzantin. En 592, concluant une campagne militaire aussi économe qu'efficace, Agilulf, roi des Lombards fait d'Ancône la capitale d'une marche homonyme. L'ancienne cité de la Pentapole au sein de l’exarchat de Ravenne redéploie ses activités commerciales libres et s'affirme durant le Moyen Âge comme une importante cité maritime et marchande.
Ancône et la marche d'Ancône, dénomination préservée par la frontière entre le royaume franc des Lombards et les états pontificaux, est donnée avec l'exarchat au pape Étienne II par Pépin le Bref en 754. La ville est détruite par les Sarrasins en 848, mais se relève facilement sous l'égide des princes francs. Par son histoire lombarde puis francienne, Ancône et sa marche se rattache au regnum Italiae, cette italie allemande et prospère des villes, des communes et du grand commerce en phase avec l'Allemagne du Sud, surtout à son apogée au XIIIe siècle. Ce regnum morcelé, mais bien réel d'Othon Ier, roi d'Italie en 952 aux derniers feux du XVe siècle sous Fréderic III, comporte la Lombardie, la marche de Vérone au nord, le duché de Romagne, Spolète, la Tuscie avec Florence et Sienne. Il exclut Venise, le patrimoine de Saint-Pierre, et dans une certaine mesure le royaume de Sicile à l'exception de la période inaugurée par l'universalisme staufien. Mais cet espace marqué par la rénovation ottonienne est de manière précoce politiquement éclaté dès le XIe siècle. La bulle d'or de 1356, germe de la naissance réelle du Saint-Empire romain germanique de langue allemande, ouvre la voie vers une lente séparation.
La ville libre, siège d'une république marchande importante, s'émancipe du marquisat d'Ancône et s'enrichit du commerce avec l'Orient, malgré la concurrence redoutable de Venise. Elle résiste au siège de Lothaire III en 1137, puis de Frédéric Barberousse en 1167 et de Venise en 1174. Ce dernier siège terrible dure du 1er avril à la mi-octobre. Les premiers sièges s'expliquent par la frustration de l'administration impériale de la marche de 1159 et 1290, privée de la capitale. La tutelle affirmée du Saint-Siège par la ville libre est un moyen commode pour la république anconitaine de garder sa liberté d'action.
Ancône, à l'instar de Bari, reste un grand port adriatique ouvrant le voyage vers la Méditerranée orientale. En 1219, François d'Assise s'embarque pour l'Orient à Ancône. La cathédrale à coupole polygonale et les multiples petites églises témoignent de cette époque de foi chrétienne. La loge des marchands, construite au XIVe siècle dans un style gothique, rappelle le regain de l'activité économique au siècle suivant. La fête saint Cyriaque est l'occasion d'une grande foire marchande début mai.
En 1532, date de réussite d'une longue et dispendieuse politique papale d'accroissement de ses états, la ville annexée simplement par Louis de Gonzague perd son indépendance et s'incorpore dans les propriété des États pontificaux sous le pape Clément VII. La ville végète ou sombre à côté du flamboiement vénitien.
En 1733 le pape Clément XII a prolongé le quai et une imitation baroque de l’arc de Trajan, l'arco clementino a été érigée. Luigi Vanvitelli, l'architecte en chef, a ainsi laissé son empreinte sur la ville qui voit s'élever l'église de Gèsu et l'hôpital au sud du port, encore nommé lazaret ou Lazzaretto.
Époque contemporaine
En 1797, la ville est prise par les troupes française du général Victor au sein de l'armée d'Italie. Elle est reprise par les Russes après un siège glorieux en 1799. En 1805, elle a été reprise par l'Empereur Napoléon. Les autorités françaises d'Italie font d'Ancône le chef-lieu de département du Métaure. La ville est occupée par les Français jusqu'en 1814, puis les forces coalisées la rendent au pape en 1815 au traité de Vienne. En 1830, les insurrections populaires de Romagne, des Marches et d'Ombrie sont matées sous l'égide du pouvoir conservateur catholique et autrichien.
Le ministre Casimir Perier fait occuper la ville par les troupes françaises de 1832 à 1838 pour entraver l'intervention autrichienne à Bologne et en Romagne durant la crise d'Italie dans les États de l'Église. Les Autrichiens la bombardent en 1849 alors qu'une coalition improvisée, autrichienne, napolitaine et surtout française, assiège et prend Rome, éphèmère capitale agitée des États patrimoniaux de Saint-Pierre réunis en République romaine après la fuite du pape Pie IX en 1848.
Dans les années 1850, la ville portuaire qui possède des pêcheries actives et des chantiers navals devient un nœud ferroviaire et routier. En 1860, les troupes papales du général Lamoricière s'y réfugient après la défaite de Castelfidardo. La ville encerclée par la flotte italienne sous l'égide du royaume de Piémont-Sardaigne capitule le 29 septembre 1860. Le 14 mars 1861, alors que le représentant anconitain siège au premier parlement italien de Turin, capitale du Piémont, elle fait désormais partie du royaume d'Italie.
En 1922, Ancône très active dans le commerce de fruits, céréales et de vins compte 63 200 habitants dans une Italie sortie exsangue de la Grande Guerre.
Le 18 juillet 1944, la ville est libérée des troupes allemandes par le Deuxième corps polonais du général Anders[2]. Les intenses bombardements ont détruit une partie du patrimoine immobilier, en particulier la loge des marchands ou loggia dei mercanti.
La ville reprend sa croissance dans les années cinquante. Bénéficiant d'un exode rural intense, la ville au port rénové atteint 107 550 habitants en 1960. Elle stagne au début des années 1980 avec le déclin prononcé de son arrière-pays qui déploie ses cultures céréalières, maraîchères, viticoles et ses prairies pour l'élevage.
Frappée par la crise industrielle et portuaire, la population urbaine fluctue : elle régresse à 98 000 habitants avant de reprendre sa croissance activée par un considérable exode de sa province agricole qui affiche encore un quart d'actifs agriculteurs, disposant de propriétés de taille moyenne, au début des années 1990 : 103 877 habitants en 1993, 108 500 en 1997. S'étendant du sommet de l'Apennin à la mer Adriatique, dans l'axe de la vallée de l'Esino, la province d'Ancône compte 411 900 habitant en 1993 avec des densités humaines voisines de 140 habitants/km².
Infrastructures et transports
Transports aériens
L'aéroport Raffaello Sanzio (code AITA : AOI), situé à Falconara Marittima, propose des vols réguliers pour Rome, Milan et d'autres villes d'Europe comme Londres ou Barcelone.
Administration
Liste des maires (sindaci) successifs Période Identité Parti Qualité 1969-1976 Alfredo Trifogli DC 1976-1988 Guido Monina PRI 1988-1992 Franco Del Mastro PSI février 1993 - 2001 Renato Galeazzi PDS mai 2001-4 février 2009 Fabio Sturani DS 22 juin 2009 Fiorello Gramillano PD Toutes les données ne nous sont pas encore connues. Hameaux
Communes limitrophes
Agugliano, Camerano, Camerata Picena, Falconara Marittima, Offagna, Osimo, Polverigi, Sirolo
Évolution démographique
Habitants recensés
Monuments et patrimoine
- Cathédrale Saint-Cyriaque (San Ciriaco), de style romano-byzantin, consacrée en 1128 et achevée en 1189. Certains auteurs émettent l’idée que l’église initiale était en forme de croix latine et trouvait son origine au VIIIe siècle. Une restauration précoce s’est ajoutée en 1234. C’est un bel édifice roman en pierre grise bâti en forme de croix grecque dominée par un dôme. La façade possède une porte gothique attribuée à Giorgio da Como (1228) qui possède la particularité de deux arches latérales.
L’intérieur qui possède une crypte sous chaque transept a conservé dans l’ensemble son caractère initial. Il possède dix colonnes attribuées à l’origine au temple de Vénus. L’église a été restaurée avec soin au cours des années 1980.
- Arc de Trajan : de 18 mètres de haut, il a été érigé vers 114-115 de notre ère comme entrée de l’enceinte portuaire en l’honneur de l’empereur Trajan qui l’a créé. C’est l’un des plus beaux monuments romains des Marches. La plupart de ses ornements originaux en bronze ont disparu. Il se dresse sur un promontoire élevé auquel une large rangée de marches donne accès. Le passage de 3 mètres seulement de large est flanqué de deux colonnes corinthiennes sur des piédestaux. Une autre, attique, porte des inscriptions. La taille est celle de l’arc de Titus à Rome mais en plus grand, si bien que les personnages en bronze qui la surmontent, Trajan, son épouse Plotine et sa sœur Marcia servit de repère pour les navires qui approchaient le plus grand port de l’Adriatique de Rome.
- L'église romane Santa Maria della Piazza, construite au Xe siècle mais remaniée jusqu'au XIIIe siècle, possède une jolie façade.
- Loges des marchands ou Loggia dei mercati, bâtiment gothique du XIVe siècle restauré.
- Lazzaretto (Laemocomium or « Mole Vanvitelliana ») conçu en 1732 est un bâtiment pentagonal formant une île entourée de fossés de plus de 20 000 m2 de superficie. Il a servi de quarantaine pour protéger la défense militaire de maladies contagieuses qui arriveraient depuis la mer. Plus tard, il a été aussi servi d’hôpital militaire et sert actuellement lors de manifestations culturelles et d'un festival du cinéma d'été.
- Théâtre des Muses (Teatro delle Muse)
- Musée municipale ou Pinacoteca communale, avec des toiles du Titien, Lorenzo, Lotto, Carlo Griveli...
- Musée archéologique de la Marche ou museo archeologico nazionale delle Marche, exposant des collections préhistoriques, grecques et romaines de premier plan.
Film
Ancône a servi de principal lieu de tournage au film La Stanza del figlio en français La chambre du fils, réalisé par Nanni Moretti et palme d'or en 2001 au festival de cinéma de Cannes. Les décors extérieurs sont repérables au fil des longs travelling du film italien. Ainsi s'apercoivent les axes majeurs de la ville anconitaine encaissée dans son vallon, le port et ses darses spécialisées, l'urbanisme colossal ou parfois dégradé de la vieille cité, la banlieue résidentielle, les équipements sportifs, les nœuds ferroviaire et autoroutier.
Le choix du lieu expliqué à la traditionnelle conférence de presse cannoise devait correspondre à une petite ville (sic), à un lieu de vie ancien de taille humaine en bord de mer. La mer Adriatique, réduite ici à une petite mer enclavée et fatale, cède sa place à la large Méditerranée et à la côte d'Azur de toutes les espérances du plan final. Ancône retrouve curieusement sa proverbiale destination de lieu des choses difficiles. Mais le fatum, terrible puisque sans dieu ou agnostique, laisse la place à un monde désenchanté et dévorant par un vide qu'une fuite salvatrice et inopinée vers d'autres espérances peut uniquement annihiler. D'où émerge le thème lancinant et douloureux des occasions perdues, de ce qui a eu lieu dans la vie au contraire de ce qui aurait dû avoir lieu, ceci étant valable, on le pressent par le jeu sobre, autant pour les principaux acteurs protagonistes dans leurs rôles que dans leurs vies.
Personnages célèbres
Nés à Ancône
- Augustin d'Ancône (1241-1328), théologien médiéval. Il est célèbre pour sa défense de la théocratie et du pouvoir papal.
- Cyriaque d'Ancône ou (Ciriaco de' Pizzicolli) (v. 1391-v. 1455), marchand et humaniste italien.
- Agostina Segatori (1841-1910), modèle parisien de plusieurs peintres célèbres.
- Franco Corelli (1921-2003), ténor italien, dont la carrière s'est déroulée de 1950 à 1976.
- Victor Del Litto, (1911-2004), universitaire français d'origine italienne, éminent spécialiste de Stendhal.
- Emanuele Naspetti (1968 - ), pilote automobile
- Vito Volterra
- Paul Tana
- Giovanni de la Rault-Pazzio
- Giulio Vittini (1888-1968) peintre
- Angelo Messi (?-?) Ancêtre du footballeur Lionel Messi
Morts à Ancône
- Olivier d'Ancône (? - 1050), saint fêté le 3 février. Il était moine bénédictin de Sainte-Marie-de-la-Porte-Nouvelle, à Ancône.
- Pie II, Enea Silvio Piccolomini (1405 - 1464). Pape.
- Jean Balue (1421-1491), homme politique et homme d'Église français, évêque d'Évreux et d'Angers avant d'être cardinal, aumônier du roi, intendant des finances, puis secrétaire d'État du roi de France Louis XI
- Cristoforo Numai (? - 1528), cardinal
- Federigo Zuccaro, peintre (1542 - 1609)
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Les Alliés libèrent Rome le 4 juin et Florence le 12 août 1944.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
- Cyriaque d'Ancône
- Marche d'Ancône
- République d'Ancône
- République ancônitaine
- Prise d’Ancône
Liens externes
Catégories :- Commune de la région Marches
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- Chef-lieu d'une province italienne
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