- Calabre
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Calabre Administration Pays Italie Capitale Catanzaro Coordonnées Président Giuseppe Scopelliti (PdL)
(2010-2015)Provinces 5 Communes 409 Statistiques Superficie 15 079 km2 Population 2 011 397 hab. (30/09/2010) Densité 133 hab./km² Autres données NUTS 1 ITF (Italie méridionale) ISO 3166-2 IT-78 Site officiel www.regione.calabria.it Localisation modifier La région de Calabre (en italien : Regione Calabria), plus couramment appelée la Calabre (en italien : Calabria ; en calabrais : Calàbbria ; en griko : Calavrìa), est une région d'Italie située à l'extrême sud-ouest de la péninsule (à la pointe de la « botte »). Ses habitants sont les Calabrais. La capitale régionale est Catanzaro.
Sommaire
Géographie
C'est une région essentiellement montagneuse, comptant plusieurs massifs : le Pollino, la serra de Pellegrino, le Sorino, la Sila et l'Aspromonte. Les vallées sont étroites et ravinées.
Climat
Le climat est méditerranéen, marqué par une longue sécheresse estivale de la mi-mai à la mi-septembre et des automnes et printemps pluvieux. Les hivers sont doux sur les côtes et sur les plaines comme celle de Gioia Tauro en basse Calabre ou celle de Sibari en haute Calabre, le temps est aussi souvent pluvieux. En montagne, il fait froid avec parfois des chutes de neige sur le massif de l'Aspromonte et celui de la Sila ; les étés sont très chauds et secs, le thermomètre peut dépasser les 40°C en période de canicule. Sur le relief, il fait un peu plus frais avec l'altitude.
- Donnée climatique de la ville de Reggio de Calabre.
Températures moyennes mini et maxi en janvier: 8° C - 15° C. Températures moyennes mini et maxi en juillet: 22° C - 31° C. Précipitations en janvier 63 mm. Précipitations en juillet 6 mm. (source meteoam).
Géologie
La Calabre se réfère généralement à « l’arc calabrien », aussi appelé « l’arc calabro-lucanien » ou « arc tyrrhénien ». Il s'agit d'un domaine de forme semi-circulaire qui s'étend depuis la partie sud de Basilicate jusqu'au secteur nord-est de la Sicile, dit le Peloritani. Certains auteurs préfèrent étendre ce domaine depuis l'Arc calabrais de Naples dans le nord jusqu'à Palerme au sud-ouest.
Le domaine se compose principalement des roches du « socle calabrien » (cristallines et métamorphiques) d'âge paléozoïque, partiellement recouvertes par des sédiments néogènes. Des études récentes ont montré que ces roches font partie d'une unité tectonique (chevauchement) couvrant des unités des Apennins méridionales et des Maghrebides de la Sicile[1].
L'évolution du système Néogène géotectonique Méditerranée centrale, est caractérisée par un déplacement de l'Arc calabrien vers le sud-est, se plaçant sur le promontoire de la plaque africaine (Argand, 1916, et Guazzone Boccaletti, 1972). Les principaux éléments de cette chaîne sont donc : la Calabre ou « Bloc Calabro peloritano », la chaine Apenninique méridionale, et la chaîne maghrebide sicilienne. L'avant-pays de ce système est formé par les promontoires de la plaque africaine: la plate-forme Apula, une partie de la plaque Adria, et la plate-forme Ibleo ou «Ragusa», séparée par le bassin de la mer Ionienne. La mer Tyrrhénienne, «Bassin Tyrrhénienne» est considérée comme un bassin arrière-arc de ce dernier système de subduction, où des "microplaques" liées à la plaque africaine rentrent au-dessous des microplaques d'affinités européenne (Arco Calabro).
La géologie de Calabre a été étudiée depuis plus d'un siècle dans le détail. Pour la littérature scientifique avant 1973 se réfèrer à Ognibene (1973). Ippolito (1959) présente une bibliographie complète des travaux avant cette date. Cortese (1895), Limanowski (1913), Quitzow (1935), Caire et al. (1960), Caire (1961), Grand-Jacquet et al. (1961); Ogniben (1969, 1973), Caire (1970, 1975, 1978), Burton (1971), Amodio-Morelli et al. (1976), Dubois (1976), Grand-Jacquet et Mascle (1978), Moussat (1983), van Dijk (1992), et van Dijk et al. (2000) proposent aussi d'intéressants livres, monographies et jalons. Il convient de noter que, dans les premières œuvres sur la géologie de la Calabre généralement on a défini deux phases : l'évolution et la déformation du socle jusqu'à l'Éocène tardif, et la phase «post-tectonique» avec le sédimentation des séquences post-orogéniques, pendant le Néogène tardif. Puis, par des études plus approfondies des affleurements, et les études liées à l'extraction des hydrocarbures (sections sismiques et forages profonds) il est devenu évident que le dernière déformation est considérée comme post-Miocène, Pliocène et même post Pléistocène moyen[1].
Pendant le dernier épisode, le "Récent", la zone est caractérisée par une activité volcanique et sismique. En général, cela a été attribué à une phase de restauration isostatique après la déformation de la phase de Pléistocène moyenne. Certains auteurs sont de la conviction que la subduction est encore active.
Histoire
Antiquité
La Calabre[2] est d'abord sous domination lucanienne, puis elle est colonisée par les Grecs en raison de son importance stratégique (contrôle du détroit de Messine).
La colonisation grecque est assez importante et la région est progressivement hellénisée. Avec la Sicile, elle constitue la « Grande Grèce ». C'est la terre d'adoption de Pythagore.
À partir du IIIe siècle av. J.‑C., la région passe peu à peu sous le contrôle de Rome qui l'appelle Bruttium, du nom du peuple des Bruttiens, anciens alliés de Hannibal, qui occupent la région.
Invasions barbares
À partir de la fin de l'Antiquité, elle n'échappe pas aux invasions barbares : elle est pillée et saccagée par les Wisigoths des rois Alaric et Athaulf (410/411). Alaric meurt sous les murailles de Cosenza et est enterré avec un important trésor dans le lit du Busento, qui arrose la ville. Le « trésor d'Alaric », qui a toujours échappé aux pillards et aux chercheurs de trésor, est toujours autant recherché.
Elle est également pillée par les Vandales installés en Afrique romaine, puis passe partiellement sous domination ostrogothique. Lors des guerres gothiques opposant les Ostrogoths aux Byzantins, elle est ravagée par les guerriers de Totila avant de passer sous domination byzantine, puis par des bandes de Francs et d'Alamans venus (en principe) aider les Goths du nouveau roi Teias.
Les Lombards pénètrent eux aussi en Calabre peu de temps après leur invasion de l'Italie et la région subit régulièrement les attaques du duché lombard de Bénévent. Le roi lombard Liutprand est peut-être à l'origine de l'actuelle ville calabraise de Longobardi, fondée vers 735, qui tire son nom du peuple lombard (les Langobards, devenus « Lombards » pour la France; Longobardi en italien).
À partir du IXe siècle elle commence à subir les incessants raids de pirates sarrasins puis au Xe siècle, elle est peut-être atteinte et pillée par des bandes magyares qui se sont aventurées en Italie jusqu'à Bénévent. Au XIe siècle, elle est conquise peu à peu par des Normands.
De la période normande à aujourd'hui
Le célèbre aventurier normand Robert Guiscard, arrivé en Italie en 1047, installe son repaire à San Marco Argentano (1048), sur les hauteurs du Crati. De là, il sème la terreur dans la région, pillant les monastères, rançonnant la population et harcelant les troupes byzantines. Les Normands expulsent peu à peu les Byzantins de Calabre et érigent la région en duché (1059), Robert devenant, en plus de duc d'Apulie, duc de Calabre et de Sicile. La prise de Reggio en 1061, achève la conquête normande de la Calabre. Cette dernière sert alors de base pour attaquer et conquérir la Sicile musulmane et sarrasine.
Roger de Hauteville, surnommé (le) « Bosse » ou « Bosso » pour sa robustesse, et son frère cadet de « Guiscard » s'installe à Mileto vers 1061. De là, il entame la longue conquête de la Sicile, achevée en 1091 avec la prise de Noto. En 1130, le duché normand de Calabre est rattaché au royaume normand de Sicile du roi Roger II de Sicile. Sous la période normande, après une période de troubles et de guerres succède, à partir du XIIe siècle, une période de prospérité. De nombreux édifices religieux sont construits ou rebâtis.
Le sort de la Calabre reste alors lié au royaume sicilien : passant tour à tour des Maison Hauteville aux nobles Hohenstaufen (à partir de 1194-1197/1198), puis aux Français (Angevins) (seconde moitié du XIIIe siècle), aux Espagnols, aux Habsbourgs (ceux d'Espagne et ceux d'Autriche), puis aux Bourbons. Enfin, en 1860, elle est intégrée au royaume d'Italie, réunifié.
Économie
Lors de l'invasion piémontaise en 1860 (Risorgimento), la Calabre est réputée pour ses sidérurgies et ses fabriques d'armes. Des complexes industriels tels que ceux de Mongiana ou Ferdinandea sont, à l'époque, le fleuron de l'industrie du Royaume des Deux-Siciles, industrialisation initiée par les Bourbon-Siciles. La fin de cette ère industrielle de la Calabre (ainsi que de tout le sud de l'Italie) commence à partir de 1860 lorsque la maison royale de Savoie déplace le centre économique et industriel du sud au nord de l'Italie. C'est à cette même époque que s'instaure la Mafia dans le sud. Ces effets ont été si néfastes que 140 ans après la chute du royaume des Deux-Siciles, la région en souffre encore actuellement.
La Calabre est également, depuis la fin du XIXe siècle, une source importante de main d'œuvre pour de nombreux pays du monde entier comme principalement l'Argentine et le Brésil en Amérique du Sud, les États-Unis, le Canada, l'Australie, et la France, la Belgique, l'Allemagne et la Suisse concernant l'Europe. Si cette émigration s'est tarie dans les années 1970, de nombreux Calabrais doivent encore quitter leur région pour le nord de l'Italie, centre économique de la péninsule, pour chercher du travail. Mais la situation s'est arrangée grâce au travail au noir qui de facto, même s'il n'est pas comptabilisé, contribue à la marche de l'économie locale. La Calabre devient elle-même aujourd'hui un lieu d'immigration pour de nombreuses personnes originaires d'Europe de l'Est.
Article connexe : Cipolla Rossa di Tropea Calabria.Aujourd'hui, la Calabre est la région la plus pauvre d'Italie. Elle est touchée par un important chômage. Sa principale ressource est l'agriculture : oliviers, arbres fruitiers (principalement agrumes), bois (châtaignier et sapin). L'élevage occupe une place importante. Le tourisme est en croissance, surtout le long de la côte du côté de Tropea, d'Amantea, Capo Vaticano, sur la mer Tyrrhénienne. Un des succès de l'économie locale est le port de conteneurs de Gioia Tauro, devenu le plus important de Méditerranée.
Elle possède également une tradition mafieuse comparable à celle de la Sicile. La mafia locale porte le nom de Ndrangheta et remonte au XIXe siècle. Les maffiosi italo-américains du XXe siècle Albert Anastasia et Frank Costello sont originaires de Calabre, natifs respectivement de Tropea et Lauropoli.
Démographie
Liste des communes calabrais de plus de 20 000 habitants[3]:
- Reggio de Calabre - 186 013 habitants
- Catanzaro - 93 265 hab.
- Lamezia Terme - 71 123 hab.
- Cosenza - 69 827 hab.
- Crotone - 61 529 hab.
- Corigliano Calabro - 40 533 hab.
- Rossano - 38 280 hab.
- Rende - 35 352 hab.
- Vibo Valentia - 33 857 hab.
- Castrovillari - 22 518 hab.
- Acri - 21 263 hab.
- Montalto Uffugo - 20 553 hab.
Administration
La Calabre est divisée en cinq provinces:
- Province de Catanzaro : chef-lieu → Catanzaro;
- Province de Cosenza : chef-lieu → Cosenza;
- Province de Crotone : chef-lieu → Crotone;
- Province de Reggio de Calabre : chef-lieu → Reggio de Calabre;
- Province de Vibo Valentia : chef-lieu → Vibo Valentia.
Notes et références
- van Dijk, J.P. (1992); Late Neogene fore-arc basin evolution in the Calabrian Arc (Central Mediterranean). Tectonic sequence stratigraphy and dynamic geohistory. With special reference to the geology of Central Calabria. Geologica Ultrajectina, 92, 288 pp.; On voit les référence la continue, et aussi: van Dijk, J.P., Bello, M., Brancaleoni, G.P., Cantarella, G., Costa, V., Frixa, A., Golfetto, F., Merlini, S., Riva, M., Toricelli, S., Toscano, C., and Zerilli, A. (2000); A new structural model for the northern sector of the Calabrian Arc. Tectonophysics, 324, 267-320.
- Antiquité, c'était la pointe du talon de la botte italienne, la partie au Sud de l'Apulie qui était appelée Calabre (en latin Calabria). La Calabria avait pour ville principale Brundisium (en italien Brindisi ; en français Brindès ou Brindisi), un important port de l'Adriatique et auquel menaient les « via Appia » et « via Trajana ». (Dictionnaire Gaffiot, Tite-live, etc.) Dans l'
- DONNÉES ISTAT
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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