- Mont Rose
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Pour les articles homonymes, voir Montrose.
Mont Rose Géographie Altitude 4 633,9 m, Pointe Dufour Massif Alpes valaisannes Administration Pays Italie
SuisseRégion autonome
Région
CantonVallée d'Aoste
Piémont
ValaisProvinces
DistrictVerbano-Cusio-Ossola, Verceil
ViègeGéologie Roches Roches métamorphiques modifier Le mont Rose (titsch gressonard Gletscher ou Glescher, littéralement « montagne glacée » ou « glacier »[1] ; en italien, Monte Rosa) est le second plus haut massif des Alpes après le massif du Mont-Blanc, situé à la frontière entre la Suisse et l'Italie. Son point culminant est la pointe Dufour (4 633,9 m).
Sommaire
Toponymie
Le nom de mont Rose n'indique pas la couleur de la neige de cette montagne, ni même lorsque les derniers rayons du soleil l'éclairent le soir, comme c'est le cas pour les Dolomites italiennes. Le nom vient du patois valdôtain rouésa, ou rouja, qui signifie « glacier » (du latin rosia), tout comme le mot Gletscher dans le patois gressonard.
Géographie
Le mont Rose comporte dix pics distincts :
- Pointe Dufour : 4 634 m
- Nordend : 4 609 m
- Pointe Zumstein ou Zumsteinspitze : 4 563 m
- Signalkuppe ou pointe Gnifetti : 4 554 m
- Pointe Parrot : 4 432 m
- Ludwigshöhe : 4 341 m
- Schwarzhorn (Corno Nero) : 4 322 m
- Pyramide Vincent : 4 215 m
- Balmenhorn : 4 167 m
- Pointe Giordani : 4 046 m
La pointe Dufour qui culmine à 4 634 mètres, en est le sommet le plus haut. Au sommet de la Signalkuppe est situé le plus haut bâtiment et refuge d'Europe, la cabane Reine Marguerite, à 4 554 mètres. S'y trouvent aussi un relais météorologique et un centre de recherche sur les pathologies liées à l'altitude.
Sept vallées de Suisse et d'Italie entourent le mont Rose :
- trois en val d'Aoste :
- le Valtournenche (station de Breuil-Cervinia),
- le val d'Ayas,
- la vallée du Lys ;
- deux en Piémont :
- le Valsesia,
- le val d'Anzasca, surplombé par le Cima di Jazzi ;
- deux en Valais :
- la vallée de Saas,
- la vallée de Zermatt.
Histoire
La première carte de géographie physique, précise et détaillée, du mont Rose date du milieu du XIXe siècle. Elle est l'œuvre des deux explorateurs allemands originaire de Berlin, les frères Adolph et Hermann Schlagintweit[2], pour leur ouvrage Untersuchungen über die physicalische Geographie und die Geologie der Alpen (« Observations sur la géographie physique et la géologie des Alpes ») qu'ils illustrent de plusieurs croquis du massif. En 1853 les deux frères envoient à l'Académie des sciences, une communication intitulée Observations sur la hauteur du Mont Rose et des points principaux de ses environs, dans laquelle ils présentent les résultats d'une série de mesures d'altitude qu'ils ont effectuées à l'aide d'un baromètre. Les précédentes mesures d'altitude des sommets du mont Rose avaient été faites par trigonométrie.
La première ascension a lieu le 1er août 1855, par Charles Hudson, J. Birkbeck, U. Lauener, C. Smyth, J. G. Smyth, E. J. Stevenson, J. Zumtaugwald et un porteur.
Alpinisme
Ascensions
Les accès les plus faciles aux sommets du mont Rose se font de Gressoney-La-Trinité et d'Alagna Valsesia. Des habitants de ces deux vallées furent les premiers à faire l'ascension de cimes qui portent désormais leur nom en leur honneur. C'est le cas de Giovanni Gnifetti, curé d'Alagna, avec la pointe Gnifetti. La cabane Reine Marguerite permet de réaliser l'ascension des dix sommets du mont Rose en trois jours, ce qui est considéré comme une des plus belles courses des Alpes.
Tour du mont Rose
Le tour du mont Rose, inauguré en 1995, est un circuit de randonnée de haute montagne[3]. Il est divisé en sept étapes d'une durée estimée à environ sept heures chacune.
Équipements
Le mont Rose est équipé d'un refuge innovant et à l'architecture spectaculaire, la cabane du Mont Rose, mis en service en 2010. Cette construction se distingue par son degré d'autonomie énergétique et sa capacité à respecter l'environnement. Elle est constituée d'un bâtiment sur cinq niveaux dont trois sont situés le long d'une façade inclinée de 80 m2 qui récupère la chaleur solaire. Le projet a été élaboré par l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ ou ETH) en collaboration avec le Club alpin suisse (CAS), l’Université de Lucerne et le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA)[4].
Le mont Rose est également équipé du plus haut refuge gardé des Alpes, la cabane Reine Marguerite[5], installée près de la frontière italo-suisse, à 4 559 m d'altitude.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- L'Harmattan, 1993, 369 pp. (ISBN 2-7384-1953-4), p.267-268 André-Louis Sanguin, Les Minorités ethniques en Europe,
- 1855, tome XVIII, p. 504 Dr. G. de Tribolet, Les progrès des sciences naturelles en Suisse depuis 1848, Revue suisse,
- Club alpin suisse, n°7, 12/07/2006 Grands parmi les grands : le tour du mont-Rose, article de la revue mensuelle Les Alpes du
- Nouvelle cabane du mont Rose CAS
- Refuge Margherita / Signalkuppe, refuges.info
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