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Aoste
Vue sur la ville depuis Saint-ChristopheAdministration Nom italien Aosta Nom piémontais Aousta Nom alémanique Augschtal Pays Italie Région Vallée d'Aoste Province Aoste Code ISTAT 007003 Code postal 11100 Préfixe tel. 0165 Syndic Bruno Giordano (2010-2015) Site web www.comune.aosta.it/fr/home.aspx Culture et démographie Population 35 049 hab. (31-12-2010[1]) Densité 1 669 hab./km² Gentilé aostois Saint patron Saint Grat Fête patronale 7 septembre Géographie Coordonnées Altitude 583 m Superficie 21 km² Code cadastral A326 Aoste (en ancien français, Aouste) est une ville italienne d'environ 35 000 habitants, chef-lieu de la région autonome et bilingue du Val d'Aoste, au nord-ouest de l'Italie.
Sommaire
Géographie
Entourée de sommets élevés (Mont Blanc, Cervin, Mont Rose, Grand Paradis) de la chaîne des Alpes, la ville est située à la jonction de deux vallées importantes pour les communications. L'une est celle de la Doire Baltée, qui remonte vers le mont Blanc. L'autre vallée est celle du Buthier, appelée Valpelline, qui remonte vers la vallée du Grand-Saint-Bernard et le col du même nom.
La ville communique avec la Suisse (Val d'Entremont) par le col du Grand-Saint-Bernard ainsi que par le tunnel du même nom, et avec la France par le tunnel du Mont-Blanc et par le col du Petit-Saint-Bernard (Vallée de la Tarentaise). En suivant la Doire en aval, on accède facilement à Turin et au Piémont.
Distances
Chamonix-Mont-Blanc 57,6 km Gênes 247 km Genève 134 km Lyon 278 km Nice 351 km Martigny 73,5 km Milan 186 km Paris 669 km Rome 771 km Turin 114 km Histoire
La légende
Aoste était habitée déjà dans la préhistoire par les Salasses, une population de culture mégalithique d'origine celto-ligure. Selon la légende, la ville de Cordèle fut fondée en 1158 av. J.-C. par Cordelus, souche des Salasses, descendant de Saturne et camarade d'expédition d'Héraclès. Les uniques témoignages de la période salasse sont constitués par une nécropole et un lieu de culte remontant au IIIe millénaire, où se trouve aujourd'hui le quartier de Saint-Martin-de-Corléans, avec des tombeaux mégalithiques.
Époque romaine
Rome commença à s'intéresser à la conquête des Alpes après la fin de la Deuxième Guerre punique, en 202 av. J.-C.. Les Gaulois, alliés des Carthaginois, constituaient une menace dans cette région. La fonction d'un camp militaire dans l'actuelle vallée de la Doire Baltée était surtout stratégique. Pour protéger la plaine du Pô, il fallait conquérir les Alpes, pour en faire un rempart naturel contre les invasions des Barbares. Dans ce but, à l'embouchure des vallées alpines, les Romains fondèrent des cités fortifiées.
Mais au Ier siècle av. J.-C., à cause de la conquête de la Gaule, la perspective changea, et les Salasses commencèrent à représenter un obstacle important au passage des soldats et des marchands à travers deux des principaux cols alpins, le long de la Route des Gaules. Après des escarmouches et des expéditions militaires sans issue efficace, César Auguste envoya contre les Salasses le futur consul Aulus Térentius Varron Murène avec plusieurs soldats. Après leur défaite, les Salasses furent probablement exterminés ou réduits en esclavage.
La nouvelle ville romaine fut fondée en 25 av. J.-C. et baptisée Augusta Praetoria Salassorum (les Prétoriens étant les soldats de garnison), à la confluence des deux fleuves de la région, le Buthier et la Doire Baltée, pour symboliser sa position de carrefour entre la route du Grand-Saint-Bernard (appelé à l'époque Mons Jovis, d'où l'appellation locale "Mont Joux", ou Summus Pœninus), et celle du Petit-Saint-Bernard (Columna Jovis ou Colonne de Joux, ou Alpis Graia).
Le plan actuel de la ville a conservé le plan hippodamien typique des colonies militaires romaines. La rue principale, appelée en latin Decumanus Maximus (correspondant aux actuelles Rue de la Porte Prétorienne, rue Jean-Baptiste de Tillier et rue Édouard Aubert), mesurant à l'époque 9 mètres de large, représentait le prolongement de la route consulaire des Gaules, reliant Mediolanum (Milan) au col du Petit-Saint-Bernard. L'accès à la ville se faisait à travers un pont sur le Buthier, encore visible aujourd'hui, même si le fleuve modifia son cours suite à une inondation. Dans la ville se trouvaient un théâtre, un amphithéâtre, des thermes et un forum. Les murs d'enceinte et les portes de la ville sont visibles à plusieurs endroits.
Moyen Âge
Le Moyen Âge a marqué la ville sur le plan religieux, avec Saint Anselme qui est né à Aoste. Fidèle à ses suzerains savoyards, Aoste rejette la réforme protestante et, selon la légende, chasse Jean Calvin. Depuis 1536, les cloches de la cathédrale sonnent chaque jour à 11h30 pour marquer la supposée fuite du réformateur[2].
Aoste est l'une des étapes de la Via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome. Elle est mentionnée à ce titre par Sigéric, en 990, avec la mention XLVII Augusta (numéro d'étape en partant de Rome).
L'architecture de la ville garde les traces des différentes périodes : ruines romaines (arc de triomphe, théâtre et Amphithéâtre d'Aoste, cryptoportique du forum récemment (16 avril 2007) mis en valeur), période médiévale (différentes fortifications et tours, Cathédrale, et Collégiale de Saint-Ours).
Monuments et curiosités
À Aoste se trouve le Musée archéologique régional de la Vallée d'Aoste.
Préhistoire
Période romaine
La ville possède un important patrimoine romain, cela étant dû à sa position d'avant-poste de la traversée des Alpes à l'embranchement des routes des cols du Petit et du Grand St-Bernard, autrefois appelée Augusta Praetoria Salassorum.
- Arc de triomphe d'Auguste
- Porte Prétorienne
- Théâtre romain
- Amphithéâtre romain
- Pont de pierre
- Nécropole romaine d'Aoste
- Cryptoportique du forum romain d'Aoste
Le périmètre d'enceinte des fortifications romaines de la ville demeure visible en de nombreuses endroits. De plus, les tours sont également visibles comme la Tour du Bailliage, la Tour Fromage, la Tour du Pailleron, la Tour de Bramafam, la Tour du Lépreux (évoquée dans le roman Le lépreux de la cité d'Aoste de Xavier de Maistre), la Tourneuve, la Tour des Seigneurs de Quart à Saint-Ours (aussi Porte de l'Insinuation).
La Tour du Bailliage tire son nom de son utilisation par le bailli pendant le Moyen Âge.
Période médiévale
Période moderne et contemporaine
Évènements
- Tous les deux ans, le dernier dimanche de septembre des années paires, la Désarpa (du patois valdôtain, la Désalpe), la descente des vaches des alpages, les cornes décorées par des bouquets colorés (en patois valdôtain, lo bosquet) ;
- La Bataille de reines, le combat de vaches, une manifestation typique des pays autour du Mont-Blanc, très populaire aussi au Valais. Le combat final se tient à l'arène de la Croix-Noire l'avant-dernier dimanche d'octobre ;
- La Saint-Grat, patron de la Vallée d'Aoste, le 7 septembre. Depuis 2006, en ce jour l'administration régionale organise la Fête de la Vallée d'Aoste, au cours de laquelle sont décernés les prix de Chevalier de l'autonomie et Amis de la Vallée d'Aoste ;
- Le marché, tous les mardis et les samedis.
La Foire de Saint-Ours
L'un des plus grands événements marquants dans la vallée d'Aoste est la Foire de Saint-Ours. Ne pas confondre, comme cela peut se produire, avec « ours », l'animal. Cette foire, dédiée à Ours d'Aoste, a lieu les 30 et 31 janvier de chaque année dans la vieille ville d'Aoste.
Cette manifestation au départ religieuse, qui a fêté ses 1007 ans d'histoire en 2007, rassemble tous les artisans de la vallée venant exposer leurs œuvres. Celles-ci sont majoritairement en bois sculpté. On peut y trouver les chaussures en bois typiques, réalisées par les sabotiers du val d'Ayas. La pierre ollaire y est aussi présente, ainsi que des pièces de métal, mais l'on y voit également les dentellières de Cogne, ou les tisserands de Champorcher, travaillant le chanvre encore avec un ancien métier à tisser de l'époque, et les tisserands de Valgrisenche (le drap).
La foire de la Saint-Ours à Aoste est précédée de deux autres foires, la Foire des Glaciers à Pré-Saint-Didier, et la foire de Saint-Ours à Donnas.
Transports
Transports routiers
Depuis 1965, grâce à l'ouverture du Tunnel du Mont-Blanc, la communication avec Chamonix et le reste de la France se fait de manière plus aisée.
L'autoroute A5, qui traverse le val d'Aoste, depuis avril 2007, arrive à quelques centaines de mètres du tunnel du Mont-Blanc, favorisant ainsi le transfert des poids lourds, d'ailleurs interdits depuis, sur la route nationale 26 de la Vallée d'Aoste.
De même, le Tunnel du Grand-Saint-Bernard (desservi par la route nationale 27), assure la liaison avec la Suisse vers le Valais.
Transports aériens
Aoste possède un Aéroport qui porte le nom de l'ancien assesseur, député régional et pilote Conrad Gex.
Transport en commun
Article détaillé : SVAP.La plaine aostoise, comprenant la ville et les communes limitrophes, est desservie par la Société Valdôtaine d'Autocars Publics, abrégé en SVAP.
La SVAP a récemment lancé le projet AllôBus de transport à la demande, concernant Aoste et les communes limitrophes. Le service nocturne s'appelle AllôNuit.
Transport ferroviaire
La Gare d'Aoste constitue le point de rencontre entre la ligne Chivasso - Aoste (vers Turin Porte Neuve et le réseau ferré italien) et la ligne Aoste - Pré-Saint-Didier, vers le Valdigne (haute vallée d'Aoste, vers Courmayeur).
Sports
Aoste a été ville candidate aux Jeux olympiques d'hiver de 1998. C'est Nagano qui a été choisie.
Administration
Liste des maires (sindaci) successifs Période Identité Parti Qualité 10 mai 2005 Guido Grimod Union valdôtaine Syndic 24 mai 2010 Bruno Giordano Union valdôtaine Syndic Toutes les données ne nous sont pas encore connues. Hameaux
Arpuilles, Cache, Champailler, Entrebin, Excenex, Laravoire, Porossan, Seyssinod, Signayes, Vignole, Cossan
Communes limitrophes
Charvensod, Gignod, Gressan, Pollein, Roisan, Saint-Christophe, Sarre
Société
Évolution démographique
La population de la ville est d'environ 35.000 habitants. L'agglomération constituée avec les communes limitrophes (Saint-Christophe et Sarre) atteint les 60.000.
Habitants recensés
Jumelages
- Narbonne (France)
- Albertville (France)
- Chamonix-Mont-Blanc (France) depuis 1957
- Martigny (Suisse)
- Sinaïa (Roumanie)
- Kaolack (Sénégal)
- San Giorgio Morgeto (Italie)
Galerie de photos
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L'Hôtel de ville, place Émile Chanoux en plein centre ville.
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La gare d'Aoste, les bâtiments de l'industrie sidérurgique Cogne et, à l'arrière-plan, le pic de Nona et le mont Émilius.
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La statue du célèbre médecin valdôtain Laurent Cerise au jardin public.
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La statue de Victor-Emmanuel II, le « roi chasseur », au jardin public.
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Statue de Saint Anselme d'Aoste, rue Xavier de Maistre. À l'arrière-plan, les clochers de la cathédrale d'Aoste, à droite on entrevoit le grand séminaire
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Panneau bilingue au Pont-Suaz (Charvensod), à l'entrée de la ville
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Claude Ansermoz, « Ni italienne ni suisse, Aoste cultive son particularisme millénaire », dans 24 Heures du 24 janvier 2008, p. 29.
Liens internes
- Augusta Prætoria Salassorum
- Musée archéologique régional de la Vallée d'Aoste
- Foire de Saint-Ours
- Diocèse d'Aoste
- Université de la Vallée d'Aoste
- Bibliothèque régionale d'Aoste
- Place Émile Chanoux
- Répertoire des rues d'Aoste
- Police municipale d'Aoste
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
Liens externes
- (fr) (it) (en) Site du Virtual Museum Vallée - Musée virtuel de la ville d'Aoste
- (fr) (it) Augusta Prætoria sur le site officiel de la région Vallée d'Aoste
Catégories :- Ville d'Italie
- Ancienne sous-préfecture
- Ville membre de l'Association internationale des maires francophones
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