Trieste

Trieste
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Trieste
Image illustrative de l'article Trieste
Trieste
Blason logo
Administration
Nom allemand Triest
Nom frioulan Triest
Pays Drapeau d'Italie Italie
Région Friuli-Venezia Giulia-Flag.png Frioul-Vénétie julienne 
Province Trieste 
Code ISTAT 032006
Code postal 34100
Préfixe tel. 040
Maire Roberto Cosolini (2011-)
Site web www.comune.trieste.it/
Culture et démographie
Population 205 535 hab. (31-12-2010[1])
Densité 2 433 hab./km²
Gentilé triestini
Saint patron San Giusto
Fête patronale 3 novembre
Géographie
Coordonnées 45° 39′ N 13° 46′ E / 45.65, 13.7745° 39′ Nord
       13° 46′ Est
/ 45.65, 13.77
  
Altitude 2 m
Superficie 84,49 km²
Code cadastral L424
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Trieste
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Trieste

Trieste (anciennement Tergeste en latin, Trst en slovène, Triest en allemand, Trieszt en hongrois), est une ville italienne située au pied des Alpes dinariques sur la mer Adriatique au bord du golfe de Trieste et de la baie de Muggia, à proximité de la frontière italo-slovène. Elle est le chef-lieu de la région de Frioul-Vénétie julienne et de la province de Trieste.

Trieste compte en 2009 environ 205 000 habitants appelés les Triestins. Géographiquement, elle est parfois considérée dernière ville du Nord-Est de l'Italie, ou ville de l'extrême Sud de l'Europe centrale ou bien première ville de la nouvelle Europe élargie à l'Est. L'histoire complexe de Trieste qui fut longtemps le principal débouché méditerranéen du "Saint empire romain germanique" puis de de l'Empire austro-hongrois avant le rattachement à l'Italie, et sa position au carrefour des influences latine/italienne, germanique/autrichienne et slave/slovène, ont forgé ici une culture et des traditions très particulières par rapport au reste de l'Italie.

Les ressources de la ville sont avant tout dues au port international, rival de celui de Venise, ainsi qu'aux activités qui y sont liées : chantiers navals, sidérurgie, raffineries de pétrole. Le commerce joue dans l'économie de la ville un rôle particulièrement important. Le tourisme y est en progression (le château de Miramare reste l'un des châteaux les plus visités d'Italie). Son université fondée en 1924 est renommée. Trieste est connue pour être une « Cité des Sciences » et accueille sur son territoire le synchroton ELETTRA[2]. Cette ville frontalière a été élue première ville italienne pour sa qualité de vie en 2009 par le quotidien économique il Sole-24 Ore[3] car « elle allie tout le confort d'une métropole au bien-être que procure une nature foisonnante et multiple[4] ».

Sommaire

Géographie

Vue satellite de la ville de Trieste.

Le climat de la ville de Trieste est selon le classement de Köppen de type méditerranéen. Son littoral est mi-chemin entre la latitude du pôle Nord et l'équateur. Son climat présente des hivers doux et chaud, mais pas chaud en été. En ce qui concerne les trois décennies de référence mondiale de climatologie officiels (GIEC / OMM) 1971-2000, la température moyenne annuelle à la station météorologique de Trieste était de 15° C, les températures moyennes du mois le plus froid (Janvier), s'élevaient à quelque 6° C, tandis que le mois le plus chaud (Juillet) était légèrement au-dessus de 24° C. En hiver, les températures descendent rarement, du moins sur la côte, en dessous de zéro, à l'inverse, dans les localités du Karst triestin, il y a souvent des nuits au minimum négatif. Rares sont aussi le long de la côte, les jours de neige, le brouillard ou la grêle. L'humidité moyenne annuelle est de 64% tandis que l'amplitude journalière est de 4,5° C : les deux sont parmi les plus basses en Italie. Étant donné les particularités du territoire de sa Province, on peut être dit que tandis que le centre de Trieste développe le long de la côte, des températures relativement douces et un bon ensoleillement, les villages et localités karstiques subissent sur le plateau arrière à une hauteur de deux cents à cinq cents mètres d’altitude un climat beaucoup plus continental. A Basovizza, située à environ 370 mètres d’altitude, la température moyenne annuelle est d'environ 11° C, avec une moyenne au mois le plus froid (Janvier) de 1,5 ° C et au mois le plus chaud (Juillet) de 20,6° C.

A ce climat général moyen font exception les journées de Bora (fort vent froid en rafales, dont le nom vient du grec Boréos : le Nord), qui pénètre du nord-est par l'arrière-pays le long de vallées qui s'ouvrent dans les montagnes de l’arrière-pays, débouchant sur Trieste et sur le golfe. Ce vent violent peut atteindre les 180 km/h avec des rafales extrêmes à 212 km/h[4]. Par effet de la compression adiabatique la température du vent qui descend sur la ville gagne de trois ou quatre degrés mais les rafales augmentent considérablement sur la peau une sensation de froid, même avec des températures relativement douces. Exceptionnellement il y a même en été des coups de Bora pour des périodes très courtes avec parfois une une augmentation des températures supérieure à 35 degrés. Les rafales d'air d'origine continentale d’Est-Nord-Est gagnent à l'embouchure de l'Adriatique une vitesse supplémentaire et peuvent dans des cas exceptionnels en haute mer atteindre plus de 50 nœuds, comme enregistré en Décembre 1996. Dans certaines régions, la Bora est plus forte et plus fréquents que dans d'autres, et seule la région de la côte qui va de Miramare à Sistiana, est totalement à l'abri de l'effet du vent. Très intéressante est la tendance de la fréquence des vents d'Est et de la Bora en général, qui au cours des 100 dernières années a diminué de 28 jours, tandis que les vents provenant du Sud-Est et du Sud comme le Sirocco, ont augmenté leur fréquence de 18 jours par an.

Article détaillé : Bora.

A cause des effets de relief, un peu de pluie peut se produire tout au long de l'année (il s'agit d'une particularité par rapport au climat typiquement méditerranéen), mais au cours des mois d'été la pluviométrie est néanmoins rare et se manifeste le plus souvent dans des orages (Juillet est généralement le mois le plus sec). La pluviométrie atteint son apogée en fréquence et intensité en Novembre et en Avril à cause des perturbations d’origine atlantique.

Histoire

Les origines de la ville de Trieste remontent à la plus grande antiquité. Cependant les traces de son passé le plus lointain restent modestes. Déjà dès le deuxième millénaire avant J.-C., toute la province de Trieste du plateau à la mer, a été le site de colonies de divers peuplements préhistoriques : des places fortes, des castels, de très petits villages, perchés sur les hauteurs protégés par des fortifications en pierre, dont les habitants appartiennent aux Illyrien de la branche indo-européenne.

La légende raconte aussi que le héros mythologique grec Jason, à la recherche de la Toison d’Or débarqua avec les Argonautes à l'embouchure du fleuve Timavo à peu de distance de l’actuelle Trieste. Un bois sacré au pied du mont Hermada, était également dédié aux héros Anténor et Diomède.

En 1976 des fouilles archéologiques permettent la découverte d’une grotte dédiée à Mithra dans la localité de San Giovanni al Timavo.

L'ancienne Tergeste est sous contrôle romain depuis -177. En -52, le petit village de pêcheurs qui se nommait "Tergeste" est devenu une importante colonie romaine et l'habitat y est entouré de murs solides. Elle se voit donner le statut de colonie romaine sous Jules César, qui mentionne son nom dans la guerre des Gaules. La ville s'enrichit par des bâtiments importants tels que le forum romain et le théâtre, dont les vestiges sont encore visibles sur la colline de San Giusto. La ville romaine était alimentée par deux acqueducs importants. Le plus long partait du Val Rosandra et mesurait 17 km de long (restes visitables).

Depuis le début du troisième siècle de notre ère, l'Urbe Tergestina a été maintes fois submergée par les invasions barbares. C’est seulement vers 850, lorsque l'évêque Jean de Trieste acquiert de Lothaire roi des Francs le pouvoir sur la ville, qu’a pu commencer une période caractérisée par une plus grande stabilité.

Après la chute de l'Empire romain, la ville passa sous le contrôle de l'Empire byzantin et ce jusqu'en 788 quand elle fut occupée par les Francs. Diocèse épiscopal en 1098, Trieste continuait à porter le nom latin de Tergestum. Au XIIe siècle, elle devint une ville libre après des siècles de batailles contre sa rivale Venise.

Au Moyen Âge, Trieste devient un important carrefour commercial. Après deux siècles de rivalité avec la République de Venise (qui l'occupe de 1369 à 1372), elle se donne en 1382 à Léopold III de Habsbourg, duc d'Autriche[5].

Au XVIe siècle après un bref passage sous juridiction espagnole, Trieste retourne à la maison d'Autriche (1552).

Le passage à une Trieste moderne se fait 1719, lorsque l'empereur Charles VI décrète un édit de la liberté de navigation et ouvre ainsi les portes au commerce en donnant à la ville le privilège de Port Franc, seul débouché maritime de l'Empire autrichien.

Occupée par les Français en 1797, 1805 et 1809, elle est intégrée aux Provinces illyriennes (18091814), puis redevient autrichienne et connaît une période de grande prospérité, particulièrement après la construction de la ligne de chemin de fer Vienne-Trieste (terminée en 1857). À la fin du XIXe siècle, c'est une grande cité cosmopolite qui héberge des artistes comme James Joyce, et Italo Svevo. Ses habitants italiens sont pourtant mécontents de se trouver sous domination autrichienne et aspirent à rejoindre l'Italie — c'est ce qu'on appelle l'irrédentisme.

En 1921, après la Première Guerre mondiale qui brise l'empire austro-hongrois, Trieste devient italienne, en même temps que les autres terres irrédentes [non rattachées à l'Italie]. Le port perd rapidement de son importance et entre dans une profonde crise économique. Il sert de base à la naissance du Parti national fasciste (en proportion, les plus grands nombres d'adhérents sont de Trieste et de sa région dès 1922). En octobre 1920, les squadristes incendient le siège du journal socialiste, il Lavoratore, dirigé par Ignazio Silone.

Lorsque l'Italie quitte l'Axe, la ville est prise par les Allemands (1er octobre 1943), qui en font la capitale d'une nouvelle province administrée directement par eux et nommée « Adriatische Küstenland ». Ils y ouvrent le tristement célèbre camp (surtout de transit mais plus tard aussi d'élimination) de la Risiera di San Sabba (rizerie de San Sabba, dans une zone industrielle) — où furent emprisonnées, avant d'être transférées 12 à 15 000 personnes, surtout des Juifs mais également des partisans, des slaves, des résistants italiens.

Le 1er mai 1945, les partisans communistes de Tito (IVe armée yougoslave) entrent à Trieste aux cris de « Trst je naš », Trieste est à nous. Mais le lendemain, 2 mai, la 2e division néo-zélandaise du général Bernard Freyberg entre également en ville. Les communistes yougoslaves y restent néanmoins pendant 40 jours et assassinent beaucoup d'Italiens (fascistes mais aussi résistants et antifascistes), utilisant les foibe et même le camp nazi de la Risiera.

Le Territoire libre de Trieste de 1947 à 1954.

En 1947, le traité de Paris crée un « Territoire libre de Trieste » sous contrôle de l'ONU, coupé en deux zones, l'une anglo-américaine, avec 311 000 habitants comprenant la ville de Trieste (zone A), l'autre yougoslave avec 54 000 habitants et comprenant la ville de Capodistria (Koper), (zone B). La plupart de la population originaire (40 000 Italiens, mais aussi des Croates et Slovènes) abandonne la zone B entre 1947 et 1956, poussée par le climat de terreur communiste créé par les massacres des foibe et autres intimidations. Le 26 octobre 1954, la partie A retourne à l'Italie, tandis que la partie B va à la Yougoslavie et, au sein de celles-ci, est partagée entre la Croatie et la Slovénie.

Ce n'est qu'avec l'entrée en vigueur officielle le 11 octobre 1977 du traité d'Osimo signé le 10 novembre 1975 par l'Italie et la Yougoslavie, que Trieste et son territoire deviennent définitivement italiens. Il entérine la division entre ces deux pays du Territoire libre de Trieste créé à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, effective depuis le protocole d'accord du 26 octobre 1954. Trieste perd une grande partie de son ancienne province (l'Istrie) au profit de l'ancienne Yougoslavie. L'émergence des nouveaux états voisins (la Slovénie et la Croatie) rend ce traité caduc et certaines voix s'élèvent pour la négociation d'un nouveau traité compatible avec les aspirations européennes.

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/italiefrioul-osimo_1975.htm

- PATRONE DOMENICO "Trieste.storia. Episodi di resistenza partigiana. La vicenda di Olbicella e verità su Monte Manfrei", Editore: L. Editrice (2010)

- ROBERTO SPAZZALI, "Epurazione di frontiera", Le ambigue sanzioni contro il fascismo nella Venezia Giulia 1945-1948, Libreria Editrice Goriziana Collana : "Le Guerre", n° 3 Brossura, pagine 410, Prima edizione: maggio 2000, ISBN: 88-86928-35-1

- MARANZANA SILVIO, "LE ARMI PER TRIESTE ITALIANA", Brossura, pagine 244, Edizioni Italo Svevo Trieste, ISBN: 13122003

- "FOIBE ED ESODO. RISULTATI DELLA COMMISSIONE ITALO-SLOVENA", Brossura, pagine 261, ISBN: 8887388059

- DE MARCO MARIO, "LA PUBBLICA SICUREZZA SUL CONFINE ORIENTALE 1938-1945" - Inediti di una tragedia annunciata, brossura, pagine 176, ISBN: 97888193845

- "Due anni fra le bande di Tito - L'odissea dei combattenti italiani in Jugoslavia", Bassi Maurizio, Bologna, Cappelli (1950)

- OLIVA GIANNI, "LA RESA DEI CONTI. APRILE-MAGGIO 1945 FOIBE, PIAZZALE LORETO E GIUSTIZIA PARTIGIANA", brossura, pagine 215, Collana OSCAR MONDADORI STORIA, ISBN: 978880448472

- PUPO RAOUL - SPAZZALI ROBERTO, "FOIBE", Brossura, pagine 253, ISBN: 978884249015

- PUPO RAOUL, "IL LUNGO ESODO - Istria: le persecuzioni, le foibe, l'esilio", libro, pagine 333, Editore: BUR Biblioteca Univ. Rizzoli (2006), ISBN: 8817009490

- GIANNI OLIVA, "FOIBE. Le stragi negate degli italiani della Venezia Giulia e dell'Istria", pagine 206, Mondadori Collana LE SCIE, ISBN: 978880448978

- "La stampa e la memoria. Le foibe, l'esodo e il confine orientale nelle pagine dei giornali lombardi agli albori della Repubblica", Editore: Insubria University Press (2008)

- "A Trieste sotto 7 bandiere 1914-1954", De Szombathely Gabrio, Editore: Italo Svevo (2009)

- "Trieste durante la guerra mondiale", Gaeta Giuliano, Editore: Luglio (Trieste) (2009)

- "Il terrore viene dal cielo. Trieste: 1944-1945", Gleria Franco - Radacich Maurizio, Editore: Italo Svevo (2007)

- "L'insurrezione di Trieste cinquant'anni dopo. atti del convegno", Editore: Civici Musei Storia ed Arte (2008)

Héraldique

blason

Trieste porte: de gueules à une pointe de hallebarde d'argent.

  • Cette hallebarde d'argent est de fait un "ranseur", ancienne pertuisane semblable aux lances des gardes suisses du Vatican. (Neubecker évoque une "lance de Saint Serge"). Elle figure sur un fond d'écusson rouge français antique et est surmontée d'une couronnne symbolisant les murailles antiques de la ville.
  • Certains blasonnements donnent: "Sceptre fleurdelisé", voire "fleur de lys" (une des hypothétiques origines de la fleur de lys étant cette "hallebarde") mais c'est le terme de "hallebarde" (it:alabarda) qui est le plus rencontré.
blason

Dans sa période autrichienne, cette "hallebarde" est d'or, issante de la pointe et broche sur les armes d'Autriche (de gueules à la fasce d'argent) dans un coupé de Habsbourg et d'Autriche.

La légende de l’hallebarde ou de la lance de Saint Serge

Serge de Rome était un tribun militaire du IIe siècle qui appartenait à la quinzième Légion Apollinaire mais qui avait séjourné pour un temps à Trieste où il avait rencontré de nombreux chrétiens qui étaient devenus ses amis et où il s’était converti au christianisme. Comme prévu, il fut rappelé à Rome à cause de ses sentiments chrétiens et condamné. Mais, tandis que ses amis pleuraient, il les rassurait en disant que Dieu ferait un miracle comme une démonstration que la religion chrétienne est la seule foi vraie et qu’un signe leur serait envoyé à l’heure de sa mort. Il fut jugé par le cruel empereur Antiochus qui le condamna avec brutalité à porter des clous aux pieds et de se rendre aux castrum de Saura, Tetrapirgius et de Rosapha. Il souffrait beaucoup mais était secouru la nuit par une armée d'anges qui s'approchèrent de lui et il fut complètement guéri. Furieux, Antiochus décida alors de le faire disparaître et le condamna à être mis à mort à Rosapha (actuelle Syrie) le 7 octobre 303 par décapitation. Il tomba alors d’un ciel limpide sur le forum Trieste cette hallebarde encore conservée dans le trésor de la cathédrale. La hallebarde ne rouille pas et semble incorruptible. Sa représentation figure sur le blason de Trieste. Sur son lieu de martyre fut construite une église pour recueillir sa dépouille. Puis au Ve siècle l’on bâti une grande basilique à Frigia en son honneur autour de laquelle se développa une ville que l’empereur Justinien appela Sergiopoli. Saint Serge est l’un des Saints Patrons Protecteurs de la ville de Trieste et sa fête a lieu le 7 octobre de chaque année. La hallebarde de Saint Serge reste le symbole le plus marquant de la ville. En son honneur l’on nomma une bourgade du territoire de Trieste en son nom. Aujourd’hui cette bourgade s’appelle Črni Kal et se trouve en Slovénie. Un quartier de la ville de Trieste porte depuis 1956 le nom de «borgo San Sergio».

Population et communautés ethniques et religieuses

Habitants recensés


Trieste est une ville à la mentalité plutôt ouverte, de par sa position géographique de frontière et des vicissitudes historiques qui en ont fait le carrefour de nombreuses langues et cultures. En fait, quasiment tous les groupes ethniques et tous les mouvements religieux y disposent d'un lieu de culte spécifique. Dans la ville de Trieste même on compte actuellement à côté des Italiens une centaine de groupes ethniques minoritaires, tant déjà présents à travers l'histoire (Serbes, Slovènes, Roumains, Grecs, Juifs, Arméniens, Vaudois, Allemands, Croates) que plus récemment installés (Albanais, Chinois, Africains, Sud-Américains).

À travers le vaste territoire communal de Trieste, qui s'étend jusqu'à la frontière avec la Slovénie, on rencontre aussi des faubourgs et des localités du haut-plateau karstique dans lesquels vit une communauté de langue et de culture slovène (5% de la population communale suivant le recensement de 1971), qui dispose de son propre réseau scolaire. Il faut par ailleurs noter que de l'autre côté de la frontière se trouve une communauté italienne istrienne qui maintient des liens avec l'Italie, et plus particulièrement avec Trieste qui a accueilli après la Seconde Guerre mondiale près de 40 000 réfugiés italiens (profughi, esuli) d'Istrie et de Dalmatie, des régions devenues yougoslaves en 1945.

Avant la Première Guerre mondiale, la communauté de langue allemande dépassait les 10% de la population[réf. nécessaire]

- "La nascita di una città. Storia minima della popolazione di Trieste - La città dei gruppi 1719-1918", R. Finzi, G. Panjek, (2001), Trieste pp 69-237

- "La cultura tedesca a Trieste dalla fine dell 1700 al tramonto dell'Imperio absburgico, S. De Lugnani, Trieste (1986)

et celle de langue slovène atteignait les 24,80% (recensement de 1910). La première a ensuite quasiment disparu et la seconde s'est réduite. Actuellement, dans le centre urbain elles ont numériquement été dépassées par d'autres communautés, en particulier les Chinois, les Serbes et les Croates.

Trieste était également au tournant du XXe siècle, une ville ayant de fortes communautés religieuses minoritaires : orthodoxes grecs et serbes, arméniens, protestants (luthériens, réformés, vaudois et anglicans) et surtout la communauté juive, d'influence économique, politique et culturelle notable.

La communauté juive de Trieste

La communauté juive de Trieste comptait en 1900 entre 5 000 et 7 000 membres[6], installés là depuis le Moyen Âge[7] au sein d'un ghetto créé vers 1690 autour du Corte Trauner[8], et ayant un rôle économique et culturel majeur pour la ville. De 1908 à 1912 fut édifiée une vaste synagogue dans le centre-ville qui reste de nos jours la plus grande d'Europe avec celle de Budapest (selon que l'on considère la surface ou le volume). En 1938, avec la promulgation des lois raciales fascistes, la communauté émigra massivement dans le reste de l'Europe et aux États-Unis. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'extermination de la communauté juive dans les camps d'Europe centrale et surtout dans l'un des seuls camps italiens de concentration dénommé la Risiera di San Sabba réduisit fortement la population juive de Trieste. De nos jours, la communauté hébraïque de Trieste compte environ 700 personnes[6].

Histoire de la communauté arménienne de Trieste

La communauté arménienne vénitienne du XVIIe est secouée par des tensions qui la jettent en 1772 dans une scission. Don Giuseppe Maria Nicolò Mainati (1789-1830), un prêtre triestin d’origine grecque, écrit dans ses « Croniche Ossia Memorie Storiche Sacro-Profane Di Trieste » (1817) qu’en conséquence de ceci, deux moines arméniens, Babic et Gasparenz gagnent Trieste en 1773 pour un service de pastorale spirituelle des commerçants arméniens. Ils obtinrent de l'impératrice Marie Thérese d’Autriche un "diplôme" daté du 30 mars 1755 pour avoir en concession l'église de Sainte Lucia, dite des Saints Martyrs. Dans la cathédrale de San Giusto il y a par terre une pierre tombale avec une mitre d'évêque et la gravure suivante : "Martino Carabzth vescovus ritus armen necto1756 ». Un évêque arménien est donc enseveli dans l’antique cathédrale catholique de San Giusto. Les Pères arméniens Mekhitaristes séjourné à Trieste en deux périodes : la première prends fin en 1810, quand ils ont dû le fermer leur paroisse pour dettes, la seconde débutant en 1817 et prenant fin en 1910. En 1859, ils ouvrent un lycée royal commercial au sein du célèbre collège Mekhitariste qui était la première école de langue italienne de Trieste. L'Eglise arménienne était située au numéro 7, rue Giustinelli : l'église de la Bienheureuse Notre-Dame des Grâces est maintenant l'église de la communauté de langue allemande catholique de Trieste. Elle a été l'église du XIXe siècle de la communauté arménienne. La rue porte le nom du riche propriétaire terrien arménien Giustinelli qui en 1846 a offert ce terrain aux pères Mekhitaristes qui avaient déjà quitté Trieste dans le but de construire construire une nouvelle église et un monastère, dont les pères Mekhitaristes de Venise sont toujours propriétaires. L'église est intacte et possède un bel orgue construit en 1894 par Franz Rieger suite à un don de l’alpiniste et écrivain Julius Kugy (1858-1944), qui venait ici pour jouer tous les jours. L'église est actuellement en danger d'abandon et avec une superbe vue panoramique sur le golfe de Trieste, pourrait faire l’objet de transactions immobilières peu scrupuleuses. Une des deux tours de l’église menace de s’effondre. Elle a été étayée depuis le printemps 2008 pour garantir d'autres travaux de restauration selon les besoins. Les pères arméniens Mekhitaristes de Venise, propriétaires du complexe, après cette première intervention ne semblent pas avoir de plans d'urgence pour faire face à d'autres investissements et ont déjà vendu des terrains avoisinants pour la construction d’un nouveau parking. Parmi les noms de famille des Arméniens de Trieste, au passé et au présent on peut retenir les noms suivants : Ananian, Aidinian, Zingirian, Hermet, Giustinelli, Anmahian, Tumanshvili, Hovhanessian. Selon un article paru dans le journal « il Piccolo » de Janvier 2010, les Hovhanessian, avec cinq ou six autres familles qui vivent dans la ville, sont les derniers descendants d'une communauté beaucoup plus nombreux qui à la fin du XVIIIe siècle et jusqu’au milieu du siècle dernier a contribué à la fortune de Trieste. À cette époque entre via Tigor et via Cereria les commerçants et les artisans arméniens ont donné naissance au soi-disant « village arménien » autour de la pittoresque église de la rue Giustinelli. C’était l’époque où l’architecte Georgio Aidinian construisait des palais fortifiés typiques, où les Hermet dominaient la scène politique et culturelle, et où les Zingirian ouvraient leur premier cabinet de science optique, en même temps que les Hovhanessian apparaissaient dans la ville. Suite aux persécutions turques, « le premiers à arriver en 1923, a été Garabed Bahschian fuyant Constantinople» selon le témoignage de Giacomo Hovhanessian (« il Piccolo » Janvier 2010). Garabed trouva rapidement du travail à la manufacture de tabac mais presque aussitôt décida de capitaliser ses compétences en tant que boulanger. Un an plus tard il créa l '«usine orientale de bonbons » dans la Via Mazzini 5. Le magasin, avec deux belles vitrines et des tables de marbre où l’on pouvait déguster le café turc, avait une atmosphère qui plut immédiatement aux Triestins. Tant et si bien que tout juste un an plus tard, Garabed fait appel aux deux frères de l'épouse, Kevork et Onnig Ohannessian, père de Giacomo. Avec leur arrivée, la pâtisserie Bahschian prospéra. Célèbre pour son rahat lokum, pour son baklavà (le roi des bonbons arméniens), pour le yaourt servi dans des petites jarres de terre cuite, la pâtisserie Bahschian devint vite le point de rencontre des Grecs, des Arméniens et des des Juifs triestins. Dans les années soixante, deux familles d'origine arménienne vivaient encore à Trieste : une famille Tumanshvili qui vivait dans un grand bâtiment rue Giustinelli et une famille Ananian dans les environs de la via Tigor. C'était le quartier historique des Arméniens au coeur de la vieille ville de Trieste.

Sources et bibliographie

- Colloque-congrès "Fonti archivistiche e ricerca demografica", Trieste, (23-26 avril 1990), Claude Lévy, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1990_num_45_6_18694

- "Bibliografia storico-religiosa su Trieste e l'Istria 1864-1974", Rome, Multigrafica editrice (1978)

- "Trieste multietnica". Ediz. italiana e inglese, Editore Forum Edizioni (collana Quaderni del Craf) (2007)

- "Les minorités : une démographie culturelle et politique XVIIIe XXe siècle", Guy Brunet, Michel Oris, Alian Bideau - Political Science (2004)

- "Chi avrà Trieste? Sloveni e italiani tra due stati", Troha Nevenka, Editore : Irsml Friuli Venezia Giulia (2009)

- "il Piccolo" Janvier 2010 (les Arméniens de Trieste)

- plaquette "Itinerari ebraici" publication de l'office de toursisme de Trieste, satmpa Tipografia S.r.l. Udine

- "Situation juridique des minorités en Italie" dans Les minorités en Europe, Carrozza Paolo, Paris, Éditions Kimé, 1992, p. 215-232.

- Données démographique et linguistiques relatives à la région Frioul - Vénétie Julienne et Trieste (publication de Jacques Leclerc - Université de Laval - Canada) : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/italiefrioul.htm

- "Les Slovènes d'Autriche et d'Italie" - Language Problems & Language Planning, vol. 6, no 2, Guy Héraud, University of Texas Press, Austin (1982) p. 137-153

- "Cultura serba a Trieste", Editore: Argo (2009)

- "Genti di san Spiridione. I serbi a Trieste 1751-1914. Catalogo della mostra" (Trieste, 17 luglio-4 novembre 2009), Editore: Silvana (2009)

- "Zapiski k preučevanju zgodovine tržaškega prebivalstva v 18. in 19. stoletju. Od demografske entitete k družbeno-kulturnemu tkivu", Aleksei Kalc, Revue Traditiones - Inštitut za slovensko narodopisje, Ljubljana ISSN 0352-0447 (2003), vol. 32, no2, pp. 137-150 (Traduction du titre : "Recherche historique sur la population de Trieste aux 18ème et 19ème siècles. Des faits démographiques à la structure sociale")

- "The Protection of Linguistic Minorities in Italy" - Langue et droit / Language and Law, Actes du Premier Congrès de l'Institut international de droit linguistique appliqué, Alessandro Pizzorusso, 27-28 avril 1988, Montréal, Wilson & Lafleur, 1989, p. 387-398

- "Trieste, une identité de frontière", Claudio Magris (en collaboration avec l'historien Angelo Ara) (1982)

- "Trieste multiculturale. Comunità e linguaggi di integrazione", Editore: Il Mulino (2011)

- "Microcosmes", Claudio Magris, (1997), prix Strega

- archives de la cathédrale San Giusto de Trieste

- "Croniche Ossia Memorie Storiche Sacro-Profane Di Trieste", Don Giuseppe Maria Nicolò Mainati, (Trieste - 1817)

- "I cimiteri di Trieste. Un aldilà multietnico", Curci Roberto, Editore: Mgs Press (2006)

- "cenni sulla presenza Armena a Trieste", pp 603-611, La Città dei Gruppi, R. Finzi, G. Panjek, Trieste (2001)

- "Armeni a Trieste tra Settecento e Novecento: l'impronta di una nazione", Krekic Anna - Messina Michela, Editore: Civici Musei Storia ed Arte (2008)

- "La communità ebraica di Trieste, 1781-1914", T. Catalan, Trieste (2000)

- "Ebrei di porto nella Trieste asburgica. Politica assolutista e cultura dell'Illuminismo", Dubin Lois C., Editore: Editrice Goriziana (2010)

- "Memorie di pietra. Il ghetto ebraico, città vecchia e il piccone risanatore", De Rosa Diana - Ernè Claudio - Tabor Mauro, Editore : Comunicarte (2011)

- "Profitto e devozione. La communità serbo-illirica di Trieste 1748-1908", M. Dogo, Trieste (2000)

- "Portofranco e commuità etnico-religiose nella Trieste settecentesca", L. De Antonellis Martini, Milano (1968)

Les écrivains à Trieste

Trieste est et a toujours été une pépinière d'écrivains du fait de son multiculturalisme. Son université est renommée et ses cafés littéraires sont célèbres.

(en ordre alphabétique dans les rubriques) :

Ecrivains en langue latine

  • Pietro Bonomo (1458-1546), évêque de Trieste et de Vienne
  • Jules César, publia "la guerre des Gaules" et donna son nom à la région de Trieste qualifiée de "Julienne"

Ecrivain en langue hébraïque

Ecrivains de langue italienne:

Trieste - statue d'Italo Svevo
  • Silvia Bonucci, romancière (roman : "Retour à Trieste")
  • Roberto Bazlen (1902-1965), écrivain
  • Francesco Burdin
  • Antonio Caccia (1829-1893), écrivain suisse
  • Fausta Cialente, (1898-1994) écrivain
  • Carolus Cergoly
  • Mauro Covacich
  • Diego De Castro
  • Piero Dorfles
  • Marcello Labor
  • Giuseppe O. Longo
  • Samuel David Luzzatto (1800-1865)
  • Claudio Magris
  • Bruno Maier
  • Stelio Mattioni
  • Elody Oblath
  • Giorgio Pressburger, écrivain, né à Budapest (1937)
  • Nicola Pressburger né à Budapest (1937), écrivain, économiste et politologue, mort en 1985
  • Pier Antonio Quarantotti Gambini
  • Renzo Rosso
  • Pino Roveredo
  • Paolo Rumiz
  • Umberto Saba (1883-1957), poète
Trieste - jardin public - buste d'Umberto Saba
Trieste - statue de James Joyce
  • Bruno Giordano Sanzin
  • Scipio Slataper
  • Giani Stuparich, romancier (1891-1961)
  • Italo Svevo, écrivain (1861 - 1928)
  • Susanna Tamaro
  • Fulvio Tomizza
  • Bruno Vasari
  • Franco Vegliani
  • Giorgio Voghera
  • Guido Voghera

Ecrivains de langue française:

  • Vitomir Ahtik
  • Françoise Bergère
  • Marie Bonaparte (1882-1962), séjourna à Duino
  • Paul Morand (1888-1976), écrivain, et son épouse Hélène, princesse Soutzo, qui furent inhumés dans un mausolée familial à Trieste
  • Catherine Néal Phleng
  • Charles Nodier (1780 – 1844), écrivain, éditeur et académicien. Vécu à Trieste en 1813
  • Stendhal (Henri Beyle) (1783 - 1842), consul de France à Trieste en 1831
  • Franck Venaille, a publié un éssai sous le nom de "Trieste"

Ecrivains de langue allemande:

Ecrivains de langue anglaise:

Ecrivains de langue slovène:

Le dialecte triestin

Au XVIIIe siècle, le dialecte Triestin (dialecte de type vénète) a remplacé le tergestino, le vieux type local dialectal rhéto-roman. Le triestin également parlé par des écrivains et des philosophes, reste la langue la plus largement utilisée dans la famille et dans de nombreux contextes sociaux d'un caractère informel et parfois formel, côte à côte dans une situation de diglossie, à l'italien, la langue et administrative, qui reste principal vecteur de communication dans les relations d'un caractère public.

Ecrivains ayant écrit en dialecte triestin :

  • Bronzin Angelo (né en 1928)
  • Lino Carpinteri
  • Carolus Cergoly poète triestin
  • Mariano Faraguna
  • Stringher Ricciotti, poète
  • Virgilio Giotti (primé en 1957 par l'Accademia dei Lincei)

Bibliographie - Histoire de Trieste en triestin : "Triesteide. Storia de Trieste in triestin", Galazzi, Editore: Italo Svevo (2009)

Médias

Journaux et médias distribués à Trieste :

Quotidiens Périodiques Editeurs TV Radio Internet
  • La Cittadella
  • Vita Nuova
  • Help!
  • Il Mercatino
  • La Voce Giuliana
  • Zeno Magazine
  • NTWK
  • 5Starlife
  • Konrad
  • Il Massimiliano
  • Artecultura
  • La Pulce-giornale di Un'Altra Trieste
  • Asterios Editore (sito)
  • Editoriale Scienza
  • Editoriale Stampa Triestina
  • Editzioni Italo Svevo
  • Lint Editoriale
  • Hammerle Editori
  • Luglio Editore
  • Edizioni El
  • La Mongolfiera
  • Beit casa editrice
  • Bohem Press Italia
  • RAI Friuli-Venezia Giulia
  • Telequattro
  • Trieste Oggi tv

à Trieste :

  • Antenna 3 Nord Est
  • Free
  • Radio Attività
  • Radio Fragola
  • Radio Nuova Trieste
  • Radio Punto Zero Tre Venezie
  • Radio Romantica
  • Radio Vasco'

Économie

Le port

Trieste, en tant que ville frontière et ouverte sur la mer, fut durant de nombreuses années une ville d'échanges commerciaux portuaires importants, et un des plus grands ports de la Méditerranée. L'activité portuaire s'est fortement réduite durant l'entre deux guerres mondiales mais reste très présente au niveau de la gare maritime et des différentes installations portuaires du nord et du sud de la ville.

Seule ville de l'empire austro-hongrois ouverte sur la mer Méditerranée, elle constitua l'accès principal de nombreuses marchandises provenant d'outre-mer. Le commerce avec l'orient et l'Afrique a été pendant de nombreux siècle important. Ainsi, Trieste a depuis longtemps constitué une plaque tournante du commerce du thé et du café où transite un tiers des importations du pays[4]. De nos jours, la société de café Illy, fondée à Trieste en 1933 par Francesco Illy, est toujours installée dans la ville[4].

Transports

Les gares de Trieste

Trieste possède deux importantes gares, l'une au nord, la gare centrale accueillant le trafic en provenance de l'Italie et du reste de l'Europe occidentale, l'autre au sud-ouest, la gare du Campo Marzio qui était tournée vers la côte dalmate et l'Europe centrale. Cette dernière gare est aujourd'hui transformée en un musée ferroviaire.

Le tram d’Opicina

En 1899 la ville de Trieste adopta le projet de tramway de l'ingénieur-architecte Eugenio Geiringer pour la construction de la ligne Trieste-Opicina, qui impliquait du fait de la forte déclivité du terrain (une différence de 348 m et une pente moyenne de 8 % pouvant atteindre ponctuellement 26 %) une attention tout à fait particulière. C’est un système mixte combinant tram à traction électrique et funiculaire (système Strubb) qui fut choisi et qui n’a pas son équivalent ailleurs dans le monde. La ligne part de la piazza Caserma (aujourd’hui piazza Oberdan) et gagne ensuite ensuite la pente raide de Scorcola et à travers les bourgades de Cologna, Conconello et Banne avant d’atteindre Opicina, le tout à 7 km/h. La mise en œuvre et la gestion des travaux est confiée à la Società Anonima delle Piccole Ferrovie di Trieste , établie en 1901 avec capital privé. Le concepteur du projet Eugenio Geiringer en exerça les fonctions de directeur. La Société obtint une concession pour 50 ans qui sera prolongée jusqu'en 1961. Les travaux durèrent un an et l’ouvrage était achevé à la fin de l’été 1902. Le tram fut inauguré le 10 septembre 1902 dans un grand élan de joie par la population triestine. Mais l'enthousiasme ne dura pas longtemps: dans les premières heures du 10 octobre 1902 et ce à peine à un mois de son ouverture, un accident se produisit : par un jour de fort vent (la Bora), l'une des motrices commença à descendre la colline à grande vitesse et heurta une maison, Heureusement, il n'y eut pas de victimes, mais le tramway fit l'objet de critiques acerbes sur la sécurité des systèmes vite corrigés.

Cet incident inspira une célèbre chanson populaire triestine el tram di Opcina ou encore appelée la Bora et qui est toujours très en vogue en Italie et à Trieste :

El tram di Opcina (chanson en dialecte triestin de 1902) :

“E anche el tram de Opcina xe nato disgrazià - vignindo zò per Scorcola una casa’l ga ribaltà - Bona de Dio che jera giorno de lavor - che dentro no ghe jera che’l povero frenador”

Ce tramway est toujours en fonction et relie Trieste à Opicina sur une ligne historique constituant le dernier exemple en Europe de traction mixte (électrique dans les parties normales et à crémaillère dans les fortes pentes). Cette ligne est aujourd'hui devenue touristique en montant sur les hauteurs de la ville et offrant un panorama unique sur le golfe.

  • Bibliographie : "Alla scoperta del tram di Opicina. Storia, immagini e curiosità della celebre linea tranviaria", Di Matteo Andrea, Editore : Luglio (Trieste) (2010)

Le réseau de bus

La ville de Trieste possède aussi un réseau de bus moderne bien équipé, ce transport est le plus utilisé dans la région Frioul-Vénétie julienne et passe par 51 lignes.

Monuments

La ville s'organise autour du port, du Canal Grande et de la place centrale ouverte sur la mer, appelée Piazza dell'Unità d'Italia.

Les restes de la présence romaine sont visibles avec le Théâtre Romain qui pouvait accueillir 6000 spectateurs et l'Arc de Ricardo datant tous deux du Ier siècle av. J.‑C., le Forum Romain avec vestiges d'une basilique civile, ainsi que les restes de deux aqueducs romains dont le plus long faisait 17 kilomètres de long, ainsi qu'un Lapidarium.

Trieste - le théâtre romain

Parmi les principaux lieux de culte de la ville se trouvent la cathédrale catholique de San Giusto, la basilique de San Sivestro (culte vaudois), l'église catholique Santa Maria Maggiore, l'église catholique Sant'Antonio Taumaturgo, le Temple Luthérien, l'église orthodoxe serbe San Spiridone et l'église orthodoxe grecque San Nicolò, ainsi que la synagogue de Trieste qui est l'une des deux plus grandes d'Europe et rappelle l'important passé hébraïque attaché à la ville.

La ville présente aussi de belles places, parcs et jardins, palais, théâtres, villas, fontaines et monuments divers, ainsi que plusieurs châteaux.

Trieste - la fontaine des Quatre Continents - Piazza dell'Unità d'Italia

La Piazza dell'Unità d'Italia

C'est la place principale de Trieste autour de laquelle toute la vie de la ville s'organise. Appelée à l'origine Piazza San Pietro ou Piazza Grande, puis Piazza Francesco Giuseppe (du nom de l'empereur François Joseph d'Autriche), elle prit le nom de Piazza dell'Unità d'Italia en 1918 suite au rattachement de Trieste à l'Italie. Elle se trouve au pied de la colline de San Giusto, entre le quartier construit par l'impératrice Marie Thérèse d'Autriche (Borgo Teresiano) et le quartier construit à l'époque de l'empereur Joseph II d'Habsbourg - Lorraine (Borgo Giuseppino). La place planifiée dès 1788 par l'architect Domenico Corti, est de plan rectangulaire et est encadrée de nombreux édifices publics et palais. De par sa superficie (10.368m²) elle est la plus vaste place d'Europe qui s'ouvre sur la mer. Elle est prolongée par un quai au nom célèbre : le Molo Audace. Sur la place on peut voir une fontaine monumentale construite de 1751 à 1754, la fontaine des Quatre Continents (appelée aussi Fontana del Mazzoleni). Deux autres fontaines bordent l'imposant Palazzo du Lloyd Triestino construit de 1881 à 1883 et représentent les déesses Thétis (œuvre du sculpteur Giuseppe Pokorny) et Vénus (œuvre du sculpteur Ugo Haedti). A noter la présence sur la place d'une colonne dédiée à l'empereur Charles VI, consécutive à sa visite du 10 septembre 1728. La statue de pierre blanche qui surmonte la colonne et le représente depuis 1754 est une œuvre du sculpteur Lorenzo Fanoli.

Molo Audace

En 1740 s'échoua au fond du port de Trieste le navire San Carlo, épave qui fut aussitôt utilisée pour la construction d'un nouveau quai construit de 1743 à 1751. Ce quai porta le nom du navire San Carlo. A l'origine le quai ne mesurait que 95 mètres de long et fut peu à peu amplifié au cours du temps pour atteindre la longueur actuelle de 246 mètres. A la fin de la première guerre mondiale, le 3 novembre 1918, le premier navire de la Marine Italienne à rentrer dans le port de Trieste et à s'attacher au quai fut l'Audace. On donna le nom de l'Audace au quai (Molo Audace) et sur une petite colonne de pierre blanche on érigea une rose des vents de bronze avec épigraphe en souvenir de cet événement. L'Audace est toujours exposé à la base du phare de la Victoire (Faro della Vittoria). De nos jours le Molo Audace qui forme une véritable place sur la mer, est devenu un lieu de promenade privilégié des Triestins et prolonge de façon harmonieuse la perspective de la Piazza dell'Unita d'Italia.

Le Canal Grande

Creusé de 1754 à 1756 à l'emplacement d'anciens marais sur projet de l'architecte vénétien Matteo Pirona, il permettait aux navires d'entrer au coeur de la cité. Il se situe au coeur du Borgo Teresiano, quartier construit sous l'impératrice Marie Thérèse d'Autriche. A l'origine sa longueur arrivait jusqu'à la hauteur de l'église Saint Antoine le Thaumaturge. Cette dernière partie fut comblée pour permettre la construction d'une place. De nos jours la construction d'un pont fixe appelé Ponterosso et qui donne le nom au quartier, ne permet plus aux voiliers d'aborder. Seules de petites embarcations y ont accès. Sur ses rives s'élèvent l'église San Spiridone ainsi que de remarquables palais : le Palazzo Carciotti (1805 - architecte Matteo Pertsch) siège de la Capitainerie du Port de Trieste, le Palazzo Genel (1873 - architecte Domenico Monti), le café historique "Stella Polare", le Palazzo Gopcevich, aujourd'hui musée (1850 – architecte Giovanni Andrea Berlam), le Palazzo Aedes appelé aussi le "gratte-ciel rouge" (1928 - architecte Arduino Berlam). A noter aussi sur l'un des ponts construit en 1832 du Canal Grande appelé Ponterosso, la statue en bronze de l'écrivain James Joyce (1882-1941) qui habitait le quartier. Au bord du Canal Grande, sur la petite place homonyme appelée Piazzetta Ponterosso se trouve une belle fontaine avec une statue, construite en 1753 par Mazzoleni.

  • Bibliographie : "Guida storica del porto vecchio di Trieste, Editore: Italo Svevo (2009)

Cathédrale catholique de San Giusto

Elle se trouve située sur la colline homonyme et telle que nous la connaissons aujourd'hui, ressemble à une basilique paléochrétienne à cinq nefs, avec presbytère en abside et sol en mosaïques. Quelques vestiges antiques sont insérés dans la construction. Elle a été construite au Ve siècle sur le site d’une basilique civile et d’un ancien temple romain dédié à la triade Jupiter, Junon et Minerve. Au cours des siècles l'église primitive à trois nefs a subi de nombreux et substantiels changements pour des raisons inconnues de nous. Une première restauration a lieu en 547 par le premier évêque de Trieste connu et qui se nommait Frugifero. Deux autres édifices religieux lui ont été rajoutés : une petite cathédrale dédiée à la Vierge puis au Xe, la chapelle destinée à recueillir les reliques de Saint Giusto (ou Saint Juste). Des trois nefs de l'ancienne cathédrale, reste aujourd'hui le seul centre le long duquel il y a deux rangées de colonnes d’origine byzantine. Du presbytère subsiste la magnifique mosaïque du XIIe-XIIe siècle représentant le Christ, Saint Giusto et Saint Servolo œuvre probable de maîtres originaires de Vénétie, ainsi qu’en abside la chapelle dédiée à Saint-Apollinaire. A noter également un baptistère d’origine romane. La nef de la cathédrale actuelle voit le jour au XIVe siècle, suite à la fusion de l'ancienne cathédrale et de la chapelle par la volonté de l’évêque Roberto Pedrazzani de Robecco. Le bâtiment est orné d'une magnifique rosace gothique en calcaire triestin, insérée dans le grès de la façade. Le clocher est construit sur un propilée du Ier siècle et comporte divers vestiges antiques. Une statue de Saint Giusto y figure en bonne place. Le clocher de San Giusto et ses cloches ont été longtemps un symbole irrédentiste pour les patriotes de toute l’Italie. Une célèbre chanson italienne porte le nom « les cloches de San Giusto » et a été interprétée notamment par Luciano Pavarotti :

Trieste - la cathédrale San Giusto
Trieste - église serbo-orthodoxe San Spiridone

L'église serbo-orthodoxe San Spiridone

Cette caractéristique église de rite serbo-orthodoxe est consacrée à Saint Spiridon le Taumaturge et est également dénommée "chiesa degli Schiavoni". Elle a été érigée le long du Canal Grande sur les fondations d'une église orthodoxe préexistante du XVIIIe siècle qui était indifféremment utilisée par les communautés orthodoxes grecques ou serbes. Le projet de l'édifice actuel fut réalisé par l'architecte milanais Carlo Maciacchini, entre les années 1861 et 1868, sur seule commande de la communauté serbo-orthodoxe. L'édifice peut accueillir 1600 personnes. Le temple se présente comme dans la tradition orientale, sous forme d'un édifice de plan à croix grecque, surmonté de cinq coupoles à caractéristique couleur d'azur. La pierre utilisée est d'origine locale, sauf les colonnes réalisées en marbre de Vérone et les corniches faites de marbre de Toscane. La façade est recouverte de mosaïques. L'intérieur est richement décoré par des peintures et des fresques mais ce qui domine l'ensemble est une prestigieuse iconostase faite de bois massif sculpté. Quatre icônes représentent la Vierge Marie, Jésus, Saint Spiridon et l'Annonciation. Elles furent réalisées à Moscou et sont recouvertes d'or et d'argent. A noter le grand candélabre d'argent offert à la communauté serbo-orthodoxe en 1782 par le futur tzar Paul Ier de Russie, lors de son passage à Trieste.

Trieste - basilique Santa Maria Maggiore

La basilique catholique Santa Maria Maggiore (ou dite "dei Gesuiti")

Elle est l'une des grandes églises de Trieste, construite de 1627 à 1682 en style baroque, surplombant la scénique "Scalinata delle Medaglie d’Oro", un accès en escalier qui lui apporte majesté. Sa façade est attribuée à l'architecte jésuite Andrea Pozzo (1647-1709). Son plan librement inspiré de celui de l'église du Gesù de Rome est celui d'une vaste croix latine. La basilique est divisée en trois nefs par deux rangées de piliers. La nef centrale est surmontée d'une vaste coupole. Le transept gauche abrite un autel dédié à Saint Ignace de Loyola et celui de droite, un autel dédié à Saint François Xavier, à la fois le fondateur et l'un des premiers disciples de l'ordre des Jésuites. L'un des autels majeurs est dédié au Christ cucifié. D'autres autels historiques ornent l'église comme celui offert par le baron Pasquale Revoltella et dédié à la Madonne des Grâces. Une des chapelles de droite est dédiée à la Madonne della Salute, le tableau qui s'y trouve est attribué au peintre Sassoferrato ou à son école. L'autel majeur de la chapelle est consacré à la Madonne della Salute et reste un lieu de pèlerinage privilégié des Triestins. Cette dévotion se rattache à la fin d'une épidémie de choléra survenue en 1849 et Trieste fête depuis la Madonne della Salute chaque 21 Novembre. Les grandes orgues de la basilique ont été restaurées en 2009. Dans la basilique repose également la dépouille du bienheureux Monaldo de Capodistria, décédé en 1278. La basilique est aussi connue pour ses souterrains. A côté de la basilique catholique s'élève la petite basilique (de culte réformé) dédiée à Saint Sylvestre.

Trieste - basilique Santa Maria Maggiore : l'autel baroque

La basilique paléochrétienne de Saint Sylvestre (San Silvestro) de culte réformé

La petite basilique paléochrétienne s'élève discrètement aux pieds de la grande basilique baroque de Santa Maria Maggiore. Elle fascine le visiteur par son aspect antique et ses belles proportions. Restaurée en 1927 et libérée de ses ornements baroques, elle était considérée jusqu'à la découverte d'une autre basilique paléochrétienne via del Mare dans les années 1960, comme le plus ancien lieu de culte de Trieste.

La tradition rapporte qu'elle fut érigée sur les fondations de la maison natale de deux martyres (en 254) : Sainte Tècle et Sainte Eufémia. Elle fut plus tard dédiée à Saint Sylvestre, pape à l'époque de l'empereur Constantin le Grand. Elle a conservé son aspect antique primitif, malgré l'ajout de baies gothiques à côté du clocher dans sa structure romane du XIe siècle. En raison de ses caractéristiques remarquables elle est classée comme monument national.

La petite basilique Saint Sylvestre abrite de nos jours la Commuauté Evangélique Réformée, composée de la Communauté de confession Hélvétique et de la Communauté Vaudoise.

Trieste - Sant'Antonio Nuovo vu du Canal Grande

L'église catholique de Saint Antoine le Thaumaturge (Sant’Antonio Taumaturgo appelée aussi Sant’Antonio Nuovo)

Cette monumentale église de Trieste fut projetée en 1825 en style néoclassique par l'architecte Pietro Nobile et fut terminée en 1849. Sa façade principale est marquée par 6 imposantes colonnes et offre une belle perspective au bout du Canal Grande. Elle est surmontée d'une coupole. Deux clochers encadrent sa façade arrière. L'intérieur présente une fresque du peintre Sébastiano Santi. Le décor du maître-autel est de l'artiste Alessandro Longhi.

L'église du Christ (Christchurch) de la Communauté Anglicane

Elle se trouve via San Michele. Elle fut construite en 1829 en style néoclassique par la grande communauté de commerçants britanniques résidents d'alors à Trieste. Acquise en 1985 par la ville et complètement restaurée, elle dessert une fois par mois la Communauté Anglicane actuelle de Trieste.

Capella Civica Madonna del Rosario (chapelle civique catholique de la Madonne du Rosaire)

Elle est l'une des petites églises anciennes de la ville. Le nobles triestins avaient l'habitude au XVIIe siècle de s'associer en congrégations religieuses et créèrent en 1613 suite à la bataille de Lépante (7 octobre 1571) une fraternité de dévotion mariale dédiée au Rosaire. Dans l'ancien centre-ville, piazza vecchia, ils décidèrent de construire cette chapelle civique qui fut bâtie en vingt ans de 1631 à 1651. De discrets ornements baroques agrémentent sa façade.

Hôtel de Ville de Trieste

Le Palazzo Municipale de la ville de Trieste, encore appelé Palazzo Comunale di Trieste est situé Piazza dell’Unità d’Italia. Le Palazzo Municipale fut construit sur un projet de l'architecte triestin Giuseppe Bruni (1827-1877). L'architecte triestin Eugenio Geiringer en dirigea de 1872 à 1877 les travaux de construction. Il présente un corps central richement décoré surmonté de la Torre dell'Orologio et de deux ailes d'une facture plus sobre. Au sommet de la Torre dell'Orologio, deux personnages en bronze battent les heures. Du fond de la prestigieuse Piazza dell’Unità d’Italia l'une des plus belles places d'Europe, le Palazzo Municipale fait face à la mer.

Trieste - Hôtel de Ville

Grand Hôtel Duchi d'Aosta de Trieste

En 1872, le fonds d’investissement foncier des assurances Assicurazioni Generali chargea l'architecte triestin Eugenio Geiringer du projet et de la construction, Piazza dell'Unità d'Italia près du Palazzo Pitteri, d’un nouvel Hôtel qui s’appelait à l’origine Hôtel Garni et qui devait prendre le nom d’Hôtel Vanoli. Eugenio Geringer s’attacha également à l’aménagement de son restaurant en lui donnant un cachet tout à fait dans le goût de la « belle époque ». En 1912, l’Hôtel Vanoli fut électrifié puis pris bien plus tard (1972) l’actuel nom de Grand Hôtel Duchi d’Aosta. Ce prestigieux bâtiment fut construit en 1873 et présente aujourd’hui ses belles façades d’un goût et style français, l’une donnant à droite de la piazza dell’Unità d’Italia et l’autre sur front de mer. L’histoire de cet établissement est très antique puisqu’à sa place s’élevait déjà en l’an 300 l’Hospitium Magnum le long des débarcadères de Trieste qui offrait aux voyageurs gîte et couvert. Entre 1727 et 1732 un nouvel établissement, l’Osteria Grande fut construite sur les fondations de l’ancien Hospitium Magnum. Cet hôtel fut peu à peu agrandi et transformé prenant le nom de Locanda Grande. En 1768 le célèbre archéologue Johann Joachim Winckelmann y fut assassiné par son amant Francesco Arcangeli et ce fait divers donna lieu à maintes légendes. Il fut démoli en 1847 avant d’être remplacé par l’actuel Grand Hôtel Duchi d’Aosta sur le projet d'Eugenio Geiringer en 1873. L'architecte Raoul Puhali (1904-1980) restructura plus tard ce prestigieux établissement. Le Grand Hôtel Duchi d'Aosta accueillit au cours de son histoire des personnalités diverses et illustres : l’Infante d’Espagne Marie épouse du roi Ferdinand, Frédéric de Gonzague duc de Mantoue, le vice-amiral Horatio Nelson, Giacomo Casanova, Carlo Goldoni et beaucoup d’autres.

Trieste - Lloyd austro-ungarico

Palazzo del Lloyd austro-ungarico de Trieste

Ce prestigieux bâtiment fut construit Piazza dell'Unità d'Italia de 1880 à 1882 par le célèbre architecte viennois Heinrich Freiherr von Ferstel. Le maître d'œuvre en était un autre architecte viennois Josef Horwath, assisté dans la construction de l'ouvrage par les architectes Geiringer, Vallon, Fumis et Jessersitz de Trieste.

Palazzo delle Assicurazioni Generali de Trieste

En 1833, la direction générale de l'assurance Assicurazioni Generali de Trieste chargea l'architecte Eugenio Geiringer de la construction d'un nouveau bâtiment de prestige, à partir duquel l'on pourrait visualiser l'ensemble du golfe et du port de Trieste. Il s'ensuivit une belle construction de style néo-grec très en vogue à l'époque et qui, à ce jour, est l'un des plus intéressants témoignages d'architecture triestine du XIXe siècle. L'élégante façade qui donne sur front de mer, est caractérisée par un avant-corps central constitué d'une colonnade soutenant les balcons du premier étage. Le bâtiment est dominé par un pignon, flanqué de deux obélisques, où figure l'inscription Assicurazioni Generali ainsi que l'année de fondation de la société (1831) par un membre de la famille Morpurgo (de la famille de l'épouse de Eugenio Geiringer). L'entrée se présente comme un grand hall comportant quatre colonnes de calcaire. Autrefois un escalier majestueux menait à l'étage mais il fut démoli en 1965 pour être remplacé par un autre escalier sans intérêt ainsi qu'un ascenceur et pour gagner de la place.

Trieste - Palazzo delle Assicurazioni Generali

Palazzo della Banca d'Italia de Trieste

Le Palazzo della Banca d’Italia se situe au 141, via Cavour à Trieste. Il fut construit en style néo-Renaissance italienne par l'architecte triestin Eugenio Geiringer et l’architecte austro-hongrois Müller tout au début du XXe siècle. Il se présente comme un impressionnant bâtiment massif et très richement orné à trois étages avec un rez-de-chaussée surélevé. L’entrée principale est surmontée d’un balcon d'honneur représentatif.

Trieste - Palazzo del Governo

Palazzo del Governo de Trieste

Le prestigieux Palazzo del Gorverno de Trieste est considéré comme l'un des chefs d'œuvre de la Piazza dell'Unità d'Italia. Sa construction fut pojetée par l'architecte viennois Emil Artman et il fut construit de 1901 à 1905 en lieu et place de l'ancien Palais du Gouvernement Austro-hongrois bien plus modeste, le Palast der K. und K. Statthalterei. Les caractéristiques principales de sa belle façade sont son vaste balcon couvert, ainsi que son magnifique revêtement de mosaïques en verre de Murano sur la patie supérieure du bâtiment, représentant diverses allégories triestines et des médaillons comportant la croix de de la maison royale de Savoie. Sa partie basse est recouverte de pierres blanches d'Istrie. Autrefois se trouvait devant le palais un jardin d'agrément aujourd'hui disparu au profit de l'embellisement de la place. En 1960 on entreprit différents travaux de restauration sur projets des architectes Nordio et Cervi.

De nos jours le Palazzo del Governo est le siège du "Commissariato del Governo nella regione Friuli - Venezia Giulia" ainsi que de la Préfecture de Région (Prefettura - UTG di Trieste). De prestigieux salons de représentation avec une imposante vue sur la mer et sur l'ensemble du golfe de Trieste, se trouvent au premier étage et accueillent les hôtes de marque en visite officielle dans la région. La richesse extérieure et intérieure du Palazzo del Governo en font l'une des plus belles et prestigieuses préfectures d'Italie.

Trieste - Château de Miramare

Château de Miramare

Construit en 1856 pour l'archiduc Maximilien le château de Miramare est l'un des monuments les plus connus de la ville.

Article détaillé : Château de Miramare.

Villa Geiringer de Scorcola

La villa Geiringer, aussi appelée le petit château Castelletto de Scorcola a été construite via Ovidio par son propriétaire l’architecte Eugenio Geiringer en 1896 sur un bâtiment préexistant sur sa propriété et qui datait de 1888. La villa qui domine tout le golfe de Trieste a l’aspect d’un petit château d’aspect néo-médiéval. Durant la seconde guerre mondiale elle servit de siège au Genralkommando de la garnison de l’Axe et fut l’une des poches de résistance allemande avant l’arrivée des troupes Yougoslaves à Trieste. Selon un témoignage de Monseigneur Antonio Santin (1895-1981) à l’époque évêque (1938) puis archevêque (1963) de Trieste-Capodistria, un passage souterrain reliait la villa à l’hôpital militaire. La villa Geiringer est devenue aujourd'hui l’European School of Trieste, fondée en 1980. L’ European School of Trieste est une école de modèle anglais, intégrée au système scolaire italien.

Trieste - Villa Basevi (siège historique de l'observatoire)

Villa Basevi de Trieste, siège historique de l'observtoire de Trieste

Cette villa en forme de château fort néo-médiéval est située au 11, via Tiepolo à la périphérie de Trieste. Elle était une propriété des marquis Diana et fut acquise par le chevalier Giuseppe Basevi en 1895. Le 14 avril de cette même année à 20:17 la ville de Trieste est secouée par un violent tremblement de terre. L’épicentre est situé dans la proche Ljubljana et son intensité est de 6,1 sur l’échelle de Richter. 10 % des édifices de Ljubljana sont détruits. Giuseppi Basevi fait alors amplifier et transformer la villa par l’architecte triestin Eugenio Geiringer aux dimensions d’un château et dès la fin des travaux le 27 mars 1898, cède sa villa en location au gouvernement austro-hongrois d’alors pour y transférer l’observatoire Zentralanstalt für Meteorologie und Geodynamik et pour y installer de façon correcte un sismographe de type Rebeur-Ehrlet à 3 pendules horizontaux non amortis ainsi qu’un observatoire astronomique. Le bâtiment est aujourd'hui le siège historique de l’Observatoire Astronomique de Trieste.

Sources de l'article "Monuments" et bibliographie

- "Guida descrittiva di Trieste e l'Istria", Italico Giulio, Trieste (1923)

- "Trieste e provincia. Il Castello di Miramare. Il caso editoriale", Editore: Touring (28 novembre 2006)

- plaquette d'information "Trieste - Castelli sul Mare" de l'Agenzia di Informazioni e Accoglienza Turistica, Trieste, Edizioni Fenice

- "Guida sentimentale di Trieste", Editore: Arbor Librorum (2011)

- "Microcosmi", Claudio Magris, Milano, Garzanti, 1997, ch. 1)

- "Trieste. Guida storico artistica", Vidulli Torlo Marzia, Editore: Fachin (2011)

- "Trieste", Schatzdorfer Günther, Editore: Gaffi Editore in Roma (2008)

- Meridiani 196 - Trieste e Istria (AAVV), Brossura (03/2011)

- "Trieste e il carso - viaggio in Italia - itinerari, storia, costumi, i luoghi della Grande Guerra", Fratelli Fabbri editori, (1970)

- "Castelli senza confini. Un viaggio tra le opere fotificate del Friuli Venezia Giulia e della Slovenia", Editore : Forum Edizioni (2009)

- "Castelli e città nel Friuli Venezia Giulia", Donata Degrassi, (2011), Editrice Goriziana, ISBN: 8861021395

- "Friuli Venezia Giulia" (2 vol.) 2ª ed, Touring Club éd.

- "Friuli - Venezia Giulia", Giuseppe Bergamini, Assoziazione fra le Pro Loco del Friuli - Venezia Giulia -Gemona del Friuli (1990) ISBN 88-402-0966-2

- publications de la "Segreteria Generale Straordinaria" Regione Friuli - Venezia Giulia

- "itinerari ebraici, alla scoperta di un affascinante volto di Trieste", stampa : Tipografia S.r.l Udine (agosto 2007)

- "Trieste" - edizione italiana - Azienda Regionale per la Promozione Turistica - testi a cura del Soroptimist Club Tieste coordinati da Laura Ruaoro Loseri, Stampato dalla ERGON - Ronchi (Go)

- "Le mura medioevali di Trieste", Veronese Leone jr., Luglio (Trieste) (2010)

- "Trieste 1872-1917. Guida all'architettura", Editore: Mgs Press (Trieste-architettura) (2007)

- "Trieste calpestata. Storia degli acquedotti e dei sotterranei della città", Veronese Leone jr., Editore: Luglio (Trieste)(2010)

- "Trieste sotterranea. Curiosità, misteri e meraviglie sotto la città", Halupca Armando - Guglia Paolo - Halupca Enrico, Editore: Lint Editoriale (2010)

- Guide : "Trieste", Prina Francesca - Pelliccia Fabio, Editore: Mondadori Electa (2010)

Les cafés et pâtisseries de Trieste

La ville est aussi célèbre pour ses cafés et ses pâtisseries historiques. Le fructueux commerce du café à Trieste avait entraîné au cours du XVIIIe siècle la naissance de « boutiques du café » sur le modèle de celles de Venise. Beaucoup étaient aux mains de marchands grecs ou suisses. En 1768 on parle déjà de la Caffeteria da Caponi, via dei Bottari (actuelle via San Nicolò) et d’une dizaine d’autres locaux. A la même époque, la commission impériale d’hygiène et de sécurité bloquait l’ouverture d’autres cafés, les raisons étant bien évidemment d’ordre politique car les Triestins s’y rendaient pour y discuter et s’y retrouver librement. Mais devant la demande, les établissements se multiplièrent : de 28 établissements en 1782, l’on passa en 1815 à 94 établissements (56 restaurants et 38 cafés). En 1830 (selon les chiffres de la chambre de commerce) l’on comptait déjà 350 établissements pour la seule ville de Trieste dont certains devinrent vite célèbres comme le Caffè Tommaseo. Pour ce qui est du commerce en gros actuel de café, il est est de nos jours resté un secteur très vivant qui concerne plus de 50 entreprises triestines et qui emploie plus de 900 salariés. Trieste représente 27% des importations de café sur les 7.477.166 sacs importés en Italie (chiffres de la chambre de commerce de Trieste, 2008).

Le Caffè Tommaseo

Le caffè Tommaseo a été ouvert en 1830. Il est le plus ancien café de Trieste et a été nommé d'après le célèbre auteur de Dalmatie Nicolò Tommaseo né à Šibenik (à l'époque Sebenico) le 9 octobre 1802 et mort à Florence le 1er mai 1874. C’était un écrivain, linguiste et patriote italien. Les décorations du café sont l'œuvre du peintre Gatteri. Les miroirs ont été spécialement conçus et fabriqués en Belgique. Le café Tommaseo a été restaurée en 1997, par le maintien d'un cadre élégant et sophistiqué, conformément à la tradition du café viennois. Il est également célèbre pour avoir introduit au début du siècle, la crème glacée. Aujourd’hui vous pouvez également y prendre un brunch ou un dîner rapide pour suivre le rythme de son temps mais qui ont peu de rapport avec la tradition historique du café triestin de l’époque.

Trieste - intérieur du Caffè San Marco

Le Caffè San Marco

Ouvert en 1914, il a ensuite été complètement détruit pendant la première guerre mondiale en tant que lieu de rencontre pour les irrédentistes. Immédiatement reconstruit dans les années vingt, il représentera le lieu de rencontre pour les intellectuels. Ses clients fidèles ont été Saba, Svevo et Giotti. Situé dans un quartier où il y avait la centrale laitière Trifolium, il est vite devenu un lieu de rencontre pour les lecteurs de journaux, les joueurs de billard, il servit de laboratoire pour jeunes et irrédentistes dans la préparation de faux passeports, servant aux patriotes anti-Autrichiens à fuir vers l'Italie. L'activité de café s'est terminée abruptement le 23 mai 1915 quand une troupe autrichienne a dévasté le local. Parmi les nombreux propriétaires qui se sont succédé dans la gestion du café il convient de mentionner, outre le premier, Lovrinivich Marco, les sœurs Stocks. Claudio Magris les définit comme «petites et impitoyable" (voir « Microcosmi » Milan, Garzanti, 1997, ch. 1). Le café, restauré plusieurs fois grâce à la générosité des « Assicurazioni Generali», reste après sa réouverture au 16 Juin 1997, d’un aspect inchangé. Les masques continuent de jeter un clin d’oeil d’en haut, sur le mobilier en bois marqueté de la célèbre menuiserie Cante - explique Magris. Certaines peintures de masques sont attribuées au peintre viennois Timmel, qui venait se reposer dans ce café. En fait, tout le café suit le style architectural de la sécession viennoise, qui conjointement à l'Art Nouveau, lui donne un aspect incroyable. Intéressants sont les nus peints en médaillons sur les murs, apparemment par Napoleone Cozzi un « écrivain, alpiniste, décorateur etirrédentistes » et Ugo Flumiani «un peintre - a dit Magris- des eaux agitées ». Les nus sont en fait la métaphore des cours d'eau du Frioul, mais aussi de l'Istrie et de la Dalmatie, qui se perdent dans la mer Adriatique, la mer de Venise et par extension à San Marco. D’un grand effet : les nombreuses feuilles de café peintes impressionnantes qui sont une constante dans la décoration. Leur répétition obsessionnelle est pourtant rassurante. Il ya des tables de marbre qui se dressent sur un piédestal en fer supporté par des pattes d'un lion, ce lion de San Marco, choisi comme symbole du lieu par le premier propriétaire Marco Lovrinivich non seulement pour célébrer son prénom mais surtout pour symboliser l'italianité et l'irrédentisme. Très appréciée par les joueurs d'échecs, le café est de par la disposition particulière des tables - dit Magris- comme un échiquier où les clients sont obligés de se déplacer comme le cheval du jeu d’échec.

Le Caffè Tergesto

Il se trouve aujourd'hui à l'intérieur de la galerie couverte homonyme et est connu pour ses belles verrières qui narrent des épisodes de la vie triestine d'alors. Fondé en 1863 il se situait tout d'abord face au théâtre lyrique Giuseppe Verdi avec des terrasses ouvertes. Situé proche de le Bourse, il était un traditionnel point de rencontre fréquenté par les hommes d'affaire et l'élite culturelle de la ville. L'écrivain triestin Umberto Saba (1883-1957) lui dédia un couplet dans son œuvre ("Café Tergeste, tu réconcilies l'italien et le slave dans la nuit tardive, le long de ton billard").

Le bar Cattaruzza

Situé dans l'ancien "gratte-ciel" en style Art Nouveau construit de briques et en pierre d'Istrie par l'architecte Arduino Berlam, il conserve son aménagement d'intérieur d'époque et ses belles mosaïques.

Trieste - Pasticceria Pirona

La Pâtisserie Pirona

Fondée en 1900 par Alberto Pirona, elle est tellement liée à l'histoire aux traditions de sa ville, qu’au fil des ans, dans le langage triestin commun, le nom de Pirona est devenu un nom commun, le nom de pâtisserie semblant superflu. Située via della Barriera Vecchia dans un quartier orné de bâtiments qui témoignent à Trieste de l'épanouissement du style néoclassique tardif, la pâtisserie délicatement construite dans le style Art Nouveau a été immédiatement visitée par la noblesse, la bourgeoisie et l'élite intellectuelle de Trieste. Des lettrés et des écrivains sont associés à son nom pour toujours : il en est ainsi de James Joyce, qui de 1910 à 1912 a vécu au numéro 32 de la même rue et qui passait des heures dans cette pâtisserie. Contrairement aux cafés destinés à l’échange et à la lecture, la pâtisserie Pirona était un local de consommation rapide pour boissons et douceurs mais malgré cela elle était et reste toujours un point de rencontre très populaire. Dans la fin des années 1980, la famille De Marchi acquiert ce célèbre établissement d’Oscar Pirona, le dernier des héritiers de la célèbre dynastie. Ce changement de main et une nouvelle gestion ont néanmoins su préserver la qualité et la compétence, en gardant la tradition. Il est à noter cette volonté et cette persévérance particulière des nouveaux prpriétaires pour éviter de perdre une foule de vieilles recettes et de procédés anciens. Depuis 1991, la pâtisserie Pirona fait partie de la prestigieuse association « Locali Storici d’Italia » qui regroupe les locaux chargés d’histoire de l'Italie et dont l’objectif est d'améliorer la qualité du tourisme historique et culturel relativement à ces lieux qui ont réussi à préserver intact le mobilier et l'atmosphère du passé. C’est en dégustant les vins bonifiés et sélectionnés par Pirona que James Joyce par exemple, a commencé à développer ici son « Ulysse ». Le local a commencé par être un café de dégustation de pâtisseries destinées à être consommées rapidement. Mais au fil du temps, avec la fréquentation d’universitaires et de patriotes gourmets il est devenu une véritable institution à Trieste. Aujourd'hui, il est un lieu de rencontre très populaire pour acheter des douceurs et des pâtisseries traditionnelles locales ainsi qu’un petit pôle de bavardage et d’échange. Pirona est un paradis pour les amateurs de sucré et de dégustation de vins et de liqueurs. Ses maîtres pâtissiers et chocolatiers proposent toujours une étonnante et large palette de pâtisseries typiques desquelles l’on compte le gâteau Dobos accompagné d’un vin doux du Collio, la typique pinza trestine, le fameux presnitz, les rigojanci et les beignets servis avec une bonne crème pâtissière. C’est resté un local simple, avec son comptoir en verre dépoli élégant et un banc caractéristique de bois massif mais qui n’a en rien perdu de son charme d’origine.

La Pâtisserie La Bomboniera

Cette pâtisserie qui compte parmi les plus anciennes d'Italie est un véritable temple du bon goût, élégante et parée de belles boiseries. C'est la dernière pâtisserie de Trieste en style Art Nouveau demeurée intacte depuis plus d'un siècle. Ses vitrines austères se parent de confiseries et de douceurs cachères en pure tradition du XIXe siècle : pâtisseries d'Europe centrale d'origine austro-hongroise ("Strudel", "Kugelhopf", "Dobos", ...) et spécialités triestines ("Putizza", "Presnitz, ...) accompagnent des œufs en chocolat et de délicieuses glaces faites maison selon les saisons. La pâtisserie fut fondée en 1850 par la famille d'origine hongroise Eppinger. Toute la production est cachère ("Presnitz", "Putizza", "Pinza", douceurs hébraïques de massepain, "Fèves des Morts" triestines, le traditionnel "Rigojanci", le "Nontino" de la fête de Purim, les gâteaux siciliens et austro-hongrois) et est préparée dans l'antique four à bois qui date de 1850. C'est la seule pâtisserie de Trieste qui continue à utiliser ce traditionnel mode de cuisson. Le temps semble s'être arrêté ici mais pour satisfaire les plus gourmands.

Les cafés de Trieste ont été et sont toujours des places intellectuelles et littéraires de la ville[4]. Les écrivains James Joyce, Rilke, Italo Svevo et Umberto Saba, qui tous vécurent dans la ville, sont les grands noms attachés à Trieste et à ses cafés.

Les sources de l'article "Les cafés et pâtisseries de Trieste" et bibliographie

- "Le insegne dell' ospitalità, due secoli di esercizi pubblici a Trieste", di Seri, Covre e Grassi, ISBN 88-8190-188-9

- "Microcosmi", Claudio Magris, Milano, Garzanti, 1997, ch. 1)

- "Al Caffè San Marco, Storia, arte e lettere di un caffè triestino", Vinci Stelio, ISBN: 8886179901

- plaquette "il profumo di Trieste", éditée par la Regione Autonoma Friuli-Venzia Giulia, via San Nicolo 20, Trieste

- "La serena disperazione" (1913- 1915), Caffè Tergeste, Umberto Saba (2e édition 1962, Mondadori Milano)

- chiffres de la chambre de commerce de Trieste sur le commerce de café, 2008

- article sur Trieste et ses cafés : http://www.dw-world.de/dw/article/0,,2870805,00.html

- "Il mondo delle osterie", Veronese Leone jr., Editore: Luglio (Trieste) (2010)


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Personnalités

(en ordre alphabétique dans les rubriques)

Secteur scientifique, historique et technique :

  • Georgio Aidinian, architecte
  • Arduino Berlam (1880-1946), architecte
  • Vinzenz Bronzin (1872-1970), mathématicien
  • Giuseppe Bruni (1827-1877), architecte
  • F. Bruyn, architecte de Trieste d'origine belge
  • Richard Francis Burton (1821-1890), explorateur mort à Trieste le 20 octobre 1890
  • Walter Freiherr von Czoernig-Czernhausen (1883-1945), spéléologue
  • Eugenio Geiringer (1844-1904) architecte
  • Louis-Salvador de Habsbourg-Lorraine (1847-1915), géographe autrichien (résidence estivale 1876-1914 à Trieste)
  • Umberto De Mola né à Trieste, créateur de l'Alfa Romeo 6C 2500 De Mola
  • Richard Mollier (1863-1935), physicien
  • Silvio Polli (1904-1990), savant météorologue, climatologue, spéléologue, mathématicien, directeur de l’Institut de Géophysique de Trieste et académicien
  • Mutius von Tommasini (1794-1879), botaniste
  • Johann Joachim Winckelmann archéologue découvreur de Pompei, mort à Trieste

Secteur artistique musical et de la scène :

photographie de Charlotte impératrice du Mexique
Charlotte de Belgique, impératrice du Mexique
  • Claudio Abbado, musicien et directeur d'orchestre, débuta à Trieste en 1959
  • Fedora Barbieri (1920-2003), chanteuse
  • Roberto Benzi, chef d'orchestre
  • Piero Cappuccilli (1929-2005), chanteur
  • Giuliano Carella, directeur musical, a produit des réalisations au Teatro Verdi
  • Violaine Corradi, compositrice et directrice musicale née à Trieste
  • Paul Henreid (1908-1992), acteur (Casablanca) et réalisateur
  • Franz Lehar, chef d'orchestre à Trieste, compositeur
  • Paolo Longo, maestro et chef d'orchestre
  • Josip Mandic (1883-1959), musicien
  • Mauro Maur, clarinettiste (*1958)
  • Alexander Moissi (1879-1935), acteur
  • Lorenzo Pilat, chanteur
  • Victor de Sabata (1892-1967) chef d'orchestre, compositeur et musicien né à Trieste
  • Mike Sponza, bluesman de Trieste
  • Giorgio Strehler (1921–1997), régisseur
  • Christine Turellier, première flûte solo de l'orchestre symphonique du Teatro Verdi de Trieste
  • Luca Turilli, né à Trieste, guitariste du groupe de métal Rhapsody Of Fire
  • Umberto Lupi, pianiste et musicien
  • Gutavo Adolfo Wieselberger, chef d'orchestre

Secteur artistique des beaux arts :

  • Angelo Battista (né en 1927), peintre
  • Giuseppe Bino (1829-1914), peintre
  • Leo Castelli (1907-1999), galeriste et marchand d'art américain né à Trieste.
  • Famille Janesich, joailliers de renommée mondiale depuis 1835 → voir : "L'orfèvrerie juive de Trieste" - Magazine : L'Objet d'Art n° 188 Page : 38-45
  • Alexander Kircher (1867-1939), peintre
  • Pompeo Posar (1921-2004), photographe
  • Domenico Venier (1896-1996), orfèvre, peintre et musicien

Secteur économique, politique et religieux :

photographie de Maximilien I empereur du Mexique
Maximilien de Habsbourg, empereur du Mexique(1863)

Secteur médical et psychologique :

  • Edoardo Weiss (1889-1970), médecin et psychanalyste
  • Franco Basaglia, médecin et psychiatre alternatif
  • Marie Bonaparte (1882-1962), pionnière de la psychanalyse - séjourna à Duino

Secteur sportif :

Autres personnalités marquantes :

Administration

Liste des maires (sindaci) successifs
Période Identité Parti Qualité
-1993 Giulio Staffieri Alliance nationale  
1993-2001 Ricardo Illy Centre-gauche  
2001-2006 Roberto Dipiazza Forza Italia  
2006-2011 Roberto Dipiazza Forza Italia  
2011- Roberto Cosolini Parti démocrate  
Toutes les données ne nous sont pas encore connues.

Hameaux

Barcola, Villa Opicina, Miramare, Grignano, Basovizza, Banne, Cattinara, Conconello, Contovello, Gropada, Longera, Padriciano, Prosecco, Santa Croce, Trebiciano, Servola, Cedassamare

Communes limitrophes

Duino-Aurisina, Monrupino, Muggia, San Dorligo della Valle, Sesana (Sežana) (SLO), Sgonico

Jumelages

Voir aussi

Liens internes

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

Notes et références

  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. "Trieste città della scienza. Un sistema d'eccellenza-Trieste city of science. A system of excellence", Zar Federica, Editore : APS-2007
  3. (it) Trieste batte Aosta: è prima nella qualità della vita.
  4. a, b, c, d et e Irrésistible Trieste du magazine Ulysse dans Le Monde du 25 juin 2010
  5. L'acte de soumission fut signé en octobre 1382, dans l'église Saint Bartholomé du village de Šiška (apud Sisciam), aujourd'hui un quartier de Ljubljana.
  6. a et b Selon la plaquette informative de la synagogue de Trieste
  7. La première mention notariée d'un acte de vente à la communauté juive date de 1236 ((it)Histoire de la communauté hébraïque de Trieste)
  8. (it)Histoire de la communauté hébraïque de Trieste :Dal cinquecento al seicento il primo privilegio e la nascita del ghetto
  9. http://www.mauriziofondriest.com/d/sites/default/files/biografia.pdf




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