- Tanaro
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Caractéristiques Longueur 276 km Bassin 8 324 km2 Bassin collecteur Pô Débit moyen 131 76 m3⋅s-1 Régime pluvio-nival Cours Source Mont Saccarello dans les Alpes ligures · Localisation près du col de Tende Confluence Pô à Bassignana Géographie Principaux affluents · Rive gauche Negrone, Rio Armella, Rio Inferno, Corsaglia, Pesio, Stura di Demonte, Riddone, Talloria, Cherasca, Seno d'Elvio, Borbore, Versa, Rio Nuovo di Loreto · Rive droite Rio Nava, Rio Malsangua, Cevetta, Ellero, Mondalavia, Rio della Gera, Mellea, Tiglione, Felizzano, Belbo, Canale Carlo Alberto, Bormida Pays traversés 
ItalieRégions traversées 
PiémontPrincipales villes Cosio di Arroscia, Ormea, Garessio, Bagnasco, Ceva, Lesegno, Niella Tanaro, Bastia Mondovì, Clavesana, Farigliano, Monchiero, Narzole, Cherasco, Pollenzo, Isola d'Asti, Asti, Castello di Annone, Rocchetta Tanaro, Pavone, Rivarone
Le Tànaro (Tana ou Tòn-no en dialecte, Tane ou Tani en dialecte piémontais) est le second fleuve plus important du Piémont après le Pô.C’est le principal affluent de droite du Pô et le sixième plus important d'Italie pour sa longueur (276 km) après le Pô, Adige, Tevere, Adda et Oglio et quatrième pour la superficie du bassin (8.324 km²) après de Pô, Tevere et Adige.
Sommaire
Parcours
Le Tanaro naît à l’extrémité méridionale du Piémont sur les confins avec la Ligurie des Alpes ligures, précisément du mont Saccarello (2201 m) avec le nom de Tanarello et courre, initialement sur une dizaine de km, dont les premiers 4 km en territoire piémontais et le restant en territoire ligure (commune de Cosio di Arroscia), en aval, près du hameau de Ponte di Nava (Ormea) où il reçoit de gauche l’apport du Negrone, torrent qui naît à la Pointe Marguareis (2651 m) en territoire piémontais.
De cette confluence le fleuve redouble de dimensions et change de nom, devenant Tanaro, se dirigeant vers nord-est comme torrent alpin dans une étroite vallée boisée, marquant pour quelques km les confins entre le Piémont et la Ligurie.
Une fois le centre de Ponte di Nava passé, il reçoit de droite le Rio Nava, et entre définitivement en territoire piémontais près de Ormea où il reçoit de gauche le Rio Armella.
La débit d’eau sur ce tronçon diminue à cause d’un prélèvement artificiel (moyenne annuelle 6,9 m³/s).
Plus en aval, après avoir baigné la commune de Garessio, reçoit respectivement de gauche le Rio Inferno et de droite le Rio Malsangua, le fleuve courre sur quelques km dans une grande cuvette de plaine contournée par les cimes des Alpes ligures, rejoignant la commune de Bagnasco, son débit est à ce point de 9,1 m³/s.
Le fleuve oblique vers nord-ouest, puis vient baigner la commune de Ceva, où il reçoit de droite le torrent Cevetta.
le Tanaro à Ceva
De ce point le Tanaro perd son aspect de torrent pour un cours plus calme et sinueux dans les zones de colline Langhe et poursuit vers le nord et rejoint le centre de Castellino Tanaro avec un débit moyen de 12,40 m³/s.
Sur ce tronçon, le lit s’encaisse profondément entre les reliefs des Langhe et l'Altopiano Monregalese, devenant assez régulier, créant des calanques d’érosion et changeant sa couleur d’origine claire pour des eaux plus troubles à cause du sol argileux de la vallée.
A Lesegno, reçoit le premier affluent important de gauche le torrent Corsaglia (moyenne 10 m³/s) après quoi, barré par une digue pour des besoins hydroélectriques, son lit se trouve à sec sur environ 1 km. Une autre digue près de Niella Tanaro récupère les eaux qu’il avait retrouvées.
A Bastia Mondovì (débit moyen 29 m³/s), une autre digue réduit de nouveau le cours pour quelques km. Le fleuve reçoit divers affluents, dont le Ellero (moyenne 7 m³/s), le Pesio (moyenne 10 m³/s) et le Mondalavia qui accroissent notablement le volume d’eau du Tanaro.
A Clavesana le fleuve perd une partie de ses eaux pour des besoins industriels ou d’irrigation. Même scénario plus en aval, comme à Farigliano, où le fleuve a un débit de 38,70 m³/s. A Monchiero, jusqu’à la confluence avec le torrent Rea (moyenne 1,7 m³/s) et à Narzole où l’eau est de nouveau retenue par une grosse digue.
A Cherasco, avec un débit moyen de 41 m³/s, le fleuve plie vers l’Est et s’unit avec la Stura di Demonte, assez riche en eaux (moyenne 47 m³/s), son principal affluent de gauche (111 km).
A partir de là, le Tanaro change d’aspect avec sa vallée plus ample (3-4 km) et son lit s’élargit, se divisant en plusieurs bras secondaires ; son débit redouble pour atteindre les 85 m³/s; sur ce tronçon le fleuve baigne Pollenzo et, barré par une autre digue, alimente le Canale di Verduno.
A Alba, reçoit de droite comme de gauche de modestes torrents : Rio della Gera, Mellea et Riddone, provenant du territoire de Roero. Le Talloria (1,8 m³/s), Cherasca (0.7 m³/s) et Seno d'Elvio, provenant des Langhe.
Le fleuve rejoint Isola d'Asti entrant ainsi dans le Montferrat (Italie) et en province d'Asti : là il traverse la périphérie sud d’ Asti, reçoit de gauche le Borbore (5 m³/s) et la ' ' Versa (2 m³/s).
Après avoir traversé les centre de Castello di Annone et Rocchetta Tanaro, il entre en province d'Alexandrie, longeant la commune de Masio, où il reçoit de droite le torrent Tiglione et Felizzano, où la dernière digue utilise ses eaux, débutant ainsi son cours de plaine fermé par deux autres digues.
Près du hameau de Villa del Foro, de droite il reçoit le Belbo (86 km et débit de 6 m³/s) et du Canale Carlo Alberto, après quoi il traverse sous forme canalisée la cité d'Alexandrie (Italie), avec un débit moyen d’environ 100 m³/s, recevant aussi le dernier affluent de gauche, le Rio Nuovo di Loreto.
Fichier:Tanaro e Ponte stradale sul Tanaro - 1920 circa.jpgCarte postale du Tanaro près d’Alexandrie, 1920A Pavone, quelques kilomètres en aval de la cité d’Alexandrie, le fleuve sinue devant les derniers contreforts du Montferrat.
Ile fleuve vers Alexandrie.Le Tanaro reçoit son affluent majeur de droite : la Bormida (154 km et 40 m³/s) qui, sauf une petite portion à l’ouest de son bassin en province de Savone, draine la partie de son bassin contiguë aux Apennins. De là le débit du fleuve arrive à une moyenne de 131,76 m³/s.
Enfin, après la commune de Rivarone le Tanaro passe sous le pont de Bassignana pour aller déboucher dans le fleuve Pô.
Affluents
De droite
- torrente Tanarello
- rio Nava
- torrente Armella (Ormea)
- rio Malsangua (Garessio)
- torrent Cevetta (Ceva)
- torrent Rea (Monchiero)
- torrent Talloria (Alba)
- torrent Cherasca (Alba)
- torrent Seno D'Elvio (Alba)
- torrent Tiglione (Masio)
- torrent Belbo (Villa del Foro)
- canal Carlo Alberto (Villa del Foro)
- fleuve Bormida (Montecastello)
De gauche
- torrent Negrone
- rio Armella (Ormea)
- rio Rio Inferno (Garessio)
- torrent Corsaglia (Lesegno)
- torrent Ellero (Bastia Mondovì)
- fleuve Pesio (Bastia Mondovì)
- torrent Mondalavia (Narzole)
- fleuve Stura di Demonte - (Cherasco)
- rio Rio della Gera - (Cinzano)
- rio Mellea - (Santa Vittoria d'Alba)
- torrent Riddone - (Alba)
- torrent Borbore - (Asti)
- torrent Versa - (Asti)
- rio Nuovo di Loreto - (Alessandria)
Assiette hydro-géologique
Le Tanaro se caractérise par ces crues saisonnières qui peuvent atteindre facilement un débit de 2.000 m³/s.
Le fleuve possède en outre, une notable capacité érosive avec un temps d’écoulement relativement bref en cas de fortes précipitations : Une onde de crue formée à partir de l’amont (zone de Garessio) arriverait à l’embouchure du Pô à Montecastello en 24-48 heures. Cela monte combien le bassin du fleuve est soumis à un équilibre fragile de son système hydrologique, souvent sujet à des phénomènes d’éboulement, glissements de terrain, érosions, ravinements… La situation se complique par le processus d’urbanisation, parfois sauvage, le long du fleuve dans des zones inondables, longées par un cours canalisé, encombré de limons qui, en entassant au fils des crues, ne font qu’augmenter le niveau des eaux à chaque fois.
Alluvions
Un des derniers désastres significatifs qui a touché le bassin du fleuve, le 5-6 novembre 1994, après 3 jours de pluie continue (plus de 600 mm) : une onde de crue, formée le 5 à Garessio, dévasta tous les habitats riverains pour arriver à l’embouchure du Pô le 7 novembre.
Durant l’évènement les mesures effectuées sont révélatrices du phénomène :
- à l’hydromètre de Farigliano le fleuve monte de 9 mètres (bien 3 mètres au-delà du précédent niveau historique) avec un débit maxi de 3.400 m³/s.;
- à Alba, Asti et Alexandrie l'amplitude de la crue fut comprise entre 4.000 et 4.200 m³/s;
- à Montecastello, peu de km avant l’embouchure : 5.000 m³/s (la moyenne étant de 132) avec 8,50 m de hauteur d’eau.
Bibliographie
- Giovanni Rapetti, I pas ant l'èrba (a cura di Franco Castelli), Alexandrie, All'Insegna del Moro, 1987
- Giuseppe Aldo di Ricaldone "Monferrato tra Po e Tanaro" Gribaudo Lorenzo Fornaca editore
Asti 1999
- Riccardo Motta, Tanaro, Bormida e l'inconscio collettivo di Alessandria, Maxmi Editore, Castelnuovo Scrivia, 1995
- Ugo Boccassi, Alessandria in barca - Quando la Canottieri Tanaro remava, in "Nuova Alexandria" Anno III N° 10, Ugo Boccassi Editore, Alessandria 1997
- AA.VV., Tanaro: un fiume, il suo mondo... una volta, Edizioni i Grafismi Boccassi per Museo Etnografico di Alessandria "C'era una Volta", Alessandria 2005
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Tanaro » (voir la liste des auteurs)
Liens internes
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