Socialisme

Socialisme

Le socialisme est apparu sur le devant de la scène politique à partir du XIXe siècle suite à la montée de l'industrialisation et à l'urbanisation qui en est suivie. Les termes socialisme et socialiste sont des termes qui de par leur connotation ont, depuis leur création, été revendiqués et utilisés dans de nombreux contextes donnant à ce mot une mosaïque de significations différentes :

  • D'un point de vue académique, le socialisme désigne un ensemble de doctrines économique fondées sur la propriété collective des moyens de production ou du moins la critique de la propriété privée de ceux-ci[1],[2],[3], par opposition au capitalisme.
  • D'un point de vue médiatique et politique, le socialisme désigne l'ensemble des pratiques mises en œuvre par des partis ou autres associations politiques dont la dénomination fait référence au terme lui-même (ex : Parti Socialiste).
  • D'autres significations ont également été attachées au mot socialisme en dehors de ce cadre là, notamment aux États-Unis.

Si une partie du socialisme a subi l'influence plus ou moins forte du marxisme, un autre partie plus pragmatique notamment autour de la Fabian Society anglaise n'en partage ni l'analyse de la valeur en économie (ils sont plutôt proches de certains courants de l'école néoclassique), ni l'historicisme. Ces deux approches marquent dans des proportions variables selon les pays la social-démocratie, le socialisme libertaire, le socialisme démocratique. Le socialisme libéral est quant à lui un cas assez particulier car on y trouve également une méfiance envers l'État et plus généralement une aspiration plus individualiste. Par ailleurs, on classe parfois dans la mouvance socialiste des mouvements tel en Allemagne le socialisme de la chaire qui au niveau politique ne se revendiquent pas forcément du socialisme.

Outre l'idéologie et les méthodes de gestion des sociétés, le socialisme est aussi très divers géographiquement. La décolonisation, après la Seconde Guerre mondiale a vu la montée de nombreuses expériences socialistes dans les pays qui accédaient à l'indépendance. A cette époque, en effet le socialisme exerçait une forte attraction. À partir des années 1980, puis de la chute du mur de Berlin, il a connu une baisse de son influence suite notamment à la montée en puissance de certaines formes de libéralisme. De nos jours, la mondialisation, la crise financière de 2007 suivie de la crise économique de 2008, ainsi que la montée des préoccupations écologiques offrent aux courants socialistes à la fois de nouvelles opportunités et de nouveaux défis à relever.

Sommaire

Étymologie

Du mot latin socius, nom commun signifiant compagnon, camarade, associé, allié, confédéré et adjectif signifiant joint, uni, associé, allié, mis en commun, partagé.[4]. Le mot socius dérive du verbe sequi : 'suivre'.

Sa première utilisation remonte à l'abbé Sieyès qui dans les années 1780 évoque un « traité du socialisme » devant parler « du but que se propose l’homme en société et des moyens qu’il a d’y parvenir ». Dans cette utilisation éphémère, le mot signifie alors « science de la société »[5].

Dans son sens moderne, le mot socialisme remonterait à Pierre Leroux, qui l'aurait employé en 1831 selon Branca-Rosoff et Guilhaumou[6] et selon Pierre Leroux lui-même[7] ; ou en 1832 dans son ouvrage Discours aux Politiques sur la situation actuelle de l'Esprit Humain selon son fils[8]. En mars 1834, Pierre Leroux emploie le néologisme dans un texte intitulé De l'individualisme et du socialisme, publié dans la Revue encyclopédique. Pierre Leroux revendique son « invention », qu'il définit aussi comme « la doctrine qui ne sacrifiera aucun des termes de la formule Liberté, Égalité, Fraternité ».

Selon certains, ce serait Saint-Simon qui aurait utilisé pour la première fois le mot « socialisme » en 1827[9]. D'autres font remonter l'origine du mot à l'anglais socialism (1822) ou à l'italien socialismo (1803)[10].

Des sens différents

Point de vue académique

D'un point de vue académique, le socialisme désigne un ensemble de doctrines économique fondées sur la propriété collective[11] des moyens de production ou du moins la critique de la propriété privée de ceux-ci[12],[2],[3], par opposition au capitalisme.

Le mouvement socialiste recherche une justice sociale[13][réf. insuffisante], condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme[14], défend le progrès social[15], et prône l'avènement d'une société égalitaire, sans classes sociales[3].

Pour leur part, les universitaires Georges Bourgin et Pierre Rimbert définissent le socialisme comme « une forme de société dont les bases fondamentales sont les suivantes :

  1. Propriété sociale des instruments de production ;
  2. Gestion démocratique de ces instruments ;
  3. Orientation de la production en vue de satisfaire les besoins individuels et collectifs des hommes. »[16]

Selon les points de vue géographiques

Le mot socialisme a pris des sens différents selon les pays. Il s'agit là d'un glissement sémantique : c'est moins la définition du mot « socialisme » qui diffère selon les pays (il demeure un système opposé au capitalisme, basé sur l'abolition de la propriété privée des moyens de production) que l'usage de l'adjectif « socialiste ». Ainsi, actuellement,

  • En Europe méditerranéenne et méridionale, le terme « socialisme » désigne ce qui correspondrait dans les pays de culture allemande ou scandinave à la social-démocratie. Les partis socialistes français, italien, espagnol, etc. défendent ainsi une ligne majoritairement social-démocrate.
  • Dans les pays scandinaves et anglo-saxons, le terme « socialisme » désigne des courants plus révolutionnaires et en rupture plus nette avec l'économie capitaliste. Ainsi, en anglais, le terme socialist a gardé un sens très radical. Il est utilisé par l'extrême gauche et a pratiquement le sens de "communiste" sans pour autant se référer à l'histoire de l'URSS stalinienne. Ainsi, par exemple, en Écosse, le parti Solidarity (Scotland's Socialist Movement), Solidarité (Mouvement socialiste d'Écosse), est-il un parti d'extrême gauche, ce qui est également le cas du Parti socialiste de Grande-Bretagne (SPGB).

Selon les points de vue politiques

Le mot socialisme a pris des définitions différentes selon le point de vue politique de celui qui l'emploie, donnant lieu à plusieurs débats qui portent en fait sur sa définition.

Au sein du mouvement socialiste, une définition plus ou moins large peut-être donnée au mot socialisme :

  • Une définition révolutionnaire ou réformiste : le socialisme ne peut être que l'abolition complète du capitalisme et son remplacement par une société socialiste, que cela soit le fait d'une révolution ou d'une série de réformes.
  • Une définition sociale-démocrate : le socialisme peut être réalisé par des réformes en restant dans le cadre du capitalisme, et par compromis (provisoires ou durables) avec l'économie de marché. Cette vision du socialisme, qualifiée de sociale-démocrate dans le langage politique actuel, ou de "modérée", n'est pas reconnue comme véritablement "socialiste" par les autres tenants du socialisme.
  • Pour Karl Marx - et par la suite Rosa Luxemburg -, le socialisme correspond à l'abolition du salariat et à la socialisation démocratique des moyens de production. De ce point de vue, il ne faut pas confondre la socialisation marxienne des moyens de production et l'étatisation léniniste de ceux-ci. D'après Maximilien Rubel, le socialisme de Marx implique la remise en cause du Capital et de l'État-Policier alors que le léninisme - parce qu'il maintient le système du salariat et la dictature d'entreprise - débouche sur un capitalisme d'Etat qui opprime de facto le prolétariat (pour le comprendre, il faut lire ses analyses sur le capitalisme soviétique)[17].

Le point de vue des régimes et des partis communistes. Le terme socialisme a été utilisé par les dirigeants des États du bloc soviétique pour désigner leur propre régime (voir le nom de l'Union des républiques socialistes soviétiques). Le « socialisme » fut défini par des théoriciens léninistes comme l'étape préliminaire et nécessaire vers le communisme, la société idéale sans classes et sans État. Ce régime fut appelé aussi au départ la dictature du prolétariat, terme abandonné vers 1936 pour le « socialisme triomphant » et ensuite, vers les années 1970, le « socialisme développé ». Sur le plan politique, l'usage du mot "socialiste" par ces régimes est dénoncé par les socialistes non léninistes et par les léninistes non staliniens. Sur le plan historique, pendant la guerre froide, il a été fait un usage assez général du terme de "camp socialiste" (derrière l'URSS et le pacte de Varsovie) par opposition au "camp capitaliste" ou "occidental" (derrière les États-Unis et l'OTAN).

La question du rapport du socialisme avec la démocratie :

  • Pour les socialistes, les deux notions sont inséparables, le socialisme étant vu comme le prolongement naturel dans l’ordre économique de ce qu’est la démocratie dans l’ordre politique. D'après la définition de Bertrand Russell, « L'essence du socialisme est par définition la revendication de la propriété commune de la terre et du capital. La propriété commune peut signifier la propriété par un État démocratique, mais n'inclut pas la propriété par un quelconque État qui ne serait pas démocratique. »[18].
  • Pour d'autres, la notion de « démocratie » n’apparaît pas dans la définition qu'ils donnent du socialisme, considéré principalement comme un système économique marqué par l’abolition du capitalisme.

Historique synthétique du socialisme

Les origines du socialisme font l'objet d'un débat lié à la manière d'aborder le sujet. Même s'il n'est pas possible de dater l'origine du concept de socialisme aux philosophes de l'antiquité comme Platon qui globalement acceptait les castes et l'esclavage[19], son approche du concept de justice chercha à montrer que celle-ci était au profit des plus faibles, se rapprochant ainsi d'utopies sociales, de certains mouvements religieux ou laïcs antérieurs à 1789. D'autres le dateront à l'apparition de manifestations concrètes d'un mouvement identifié comme socialiste.

Du point de vue idéologique, l’analyse matérialiste situe le socialisme dans une perspective historique de volonté de la suppression du rapport « dominé / exploiteur », et se place dans la lignée de la plupart des luttes d'émancipation depuis l'Antiquité : héritage revendiqué notamment par les spartakistes de Rosa Luxemburg. Les intellectuels français rationalistes de l'entre-deux-guerres comme Paul Valéry se référèrent par contre davantage à René Descartes, en tant que « chef des conjurés », c'est-à-dire selon la formule de d'Alembert et la vision des Lumières, en tant que premier penseur laïque.

Du point de vue historique, un consensus général des historiens distingue deux phases dans la genèse du socialisme moderne. La première phase est le fait de penseurs de la première moitié du XIXe siècle, avec des hommes comme Saint-Simon, Pierre Leroux, Robert Owen ou Charles Fourier, puis Proudhon. La seconde phase tient compte de la naissance du terme « socialisme », ainsi que de l'apparition au milieu du XIXe siècle d'un mouvement, certes divisé, mais qui partage de grands points d'analyse. Ce mouvement nouveau a ainsi fait son apparition à l'époque des Révolutions industrielles du XIXe siècle et a trouvé un terrain de lutte intimement lié à la société moderne de classes (par opposition à la société des ordres), et notamment à la classe ouvrière. Le penseur principal de cette seconde phase est Karl Marx. La constitution des puissants États-Nations à partir de la fin du XVIIIe siècle ont également été un élément d'analyse et de réflexion.

La question de l'État et l'éclatement du mouvement socialiste

Le mouvement socialiste est divisé dès son apparition, notamment quant aux moyens d'arriver à la socialisation des moyens de production. Les uns estiment que l'État est un ennemi par sa nature même, dont rien de bon ne peut sortir ; d'autres estiment qu'il est un outil dangereux mais utile, pourvu que l'on puisse en prendre le contrôle, avec là encore des divergences sur la méthode. De manière générale, l'on peut distinguer trois courants de pensée :

  1. Les partisans d'une disparition de l'État à long terme, mais partisans de s'en servir pendant une phase de transition. Afin d'organiser cette disparition, ceux que l'on a désigné au début du XXe siècle par communistes marxistes prônent ainsi l'accaparation des leviers de pouvoir de l'État par les prolétaires organisés, de manière violente s'il le faut, afin d'instituer la dictature du prolétariat. Les représentants de ce courant ont longtemps été les partis communistes affiliés à la IIIe Internationale. L'application revendiquée du socialisme dans les pays du bloc soviétique après la Seconde guerre mondiale a été violemment critiquée par d'autres groupes communistes, de type trotskistes ou appartenant à la gauche communiste. Actuellement, les partisans de cette idéologie se retrouvent davantage dans les mouvements d'extrême-gauche que dans les anciens partis staliniens, bien souvent associés au pouvoir « bourgeois ».
  2. Les partisans d'une transformation sociale s'appuyant sur l'État, par principe par des moyens non-violents (élections, groupe parlementaire socialiste). La violence est rejetée car inutile, tant que l'application progressive du socialisme ne produit que des bons effets qui contribuent au mouvement. Ce courant, un temps socialiste réformiste (où le mot « réforme » est à opposer à « révolution », mais encore dans une analyse marxiste) donna naissance aux partis socialistes de gouvernement, qualifiés selon les pays et les traditions de partis « socialistes », « travaillistes » ou « sociaux-démocrates ». Ils sont héritiers de la IIe internationale, reconduite après la guerre en Internationale ouvrière socialiste puis refondée en Internationale socialiste. Les partis se réclamant de ce courant constituent actuellement en Europe l'une des deux principales forces politiques, et dirigent plusieurs pays. Ils sont la principale force politique de gauche au Parlement européen.
  3. Les partisans de l'abolition immédiate de l'État (sous forme de l'autonomie ouvrière par exemple), libertaires et minorité des marxistes, refusant l'utilisation d’un appareil d’oppression (l’État). Les libertaires défendent le fédéralisme au sein de la classe ouvrière. Le syndicalisme ou le communalisme était l'un des moyens pratiqués vers l'union des travailleurs, avant qu'il ne devienne subventionné par l'État « bourgeois » au cours du XXe siècle. Le conseillisme constitue quant à lui un autre mode d'action vers cette autonomie. Cette troisième voie ne réussit jamais à réellement peser sur les vies politiques nationales, à quelques rares et très transitoires exceptions près, toujours dans des contextes particuliers.

Par ailleurs, des militants ont tenté des expériences concrètes de socialisme utopique, notamment dans le cadre des colonisations. Les résultats pratiques de ces expériences ne furent guère convaincants, mais contribuèrent à nourrir la réflexion.

Les clivages initiaux de la pensée socialiste évoluèrent littéralement vers son éclatement en multitudes d'idéologies et de conceptions de la société souvent bien distinctes et qui recouvrent désormais aussi bien l'extrême-gauche que la gauche gouvernementale.

Les socialismes aujourd'hui

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Les courants politiques se revendiquant aujourd'hui du socialisme sont : le socialisme marxiste, la social-démocratie (soit le mot « socialisme » tel qu'employé couramment en France), et les socialismes autogestionnaire ou libertaire (Socialisme libertaire). Le socialisme utopique dans sa manière d'envisager la société et le rapport à l'économie n'a pas connu de filiation politique homogène, bien qu'il ait été revendiqué par certains courants hippies et qu'il a influencé certains systèmes de pensée de la gauche non marxistes et en rupture avec la social-démocratie (économie solidaire, alternatifs, autogestion, communautarisme de lieux de vie). La pensée écologiste notamment, dans un certain aspect peut se situer dans cette filiation.

Avec les politiques libérales de Tony Blair au Royaume-Uni ou Gérard Schröder en Allemagne, le socialisme semble aujourd'hui en grande perte de vitesse en Europe, à l'exception notable de la France, dont le socialisme est le plus à gauche de tous les pays européens[20].

Les différents courants employant l'appellation socialiste

Le socialisme utopique

Article détaillé : Socialisme utopique.

Le socialisme est né aussi dans les années 1820-1830 avec des penseurs – les précurseurs – comme Saint-Simon (ne pas le confondre avec Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, mémorialiste), qui s'inscrivit dans la lignée de l'école des idéologues. D'autres penseurs comme Charles Fourier, Proudhon, et Louis Blanc en France ou encore Robert Owen au Royaume-Uni, considéré comme le premier à mettre en pratique ses idées avec la création d'une communauté de travail.

Ces premiers socialistes, ainsi que Saint-Simon, ne se sont pas désignés eux-mêmes comme utopiques. Cette appellation leur a été appliquée par la suite par Friedrich Engels, qui leur reprochait de négliger beaucoup trop la réalité sociale, l'existence du prolétariat et l'importance de la lutte des classes. La prédominance des courants marxistes dans la pensée socialiste a été par la suite telle que cette qualification polémique a prévalu, bien qu'aucun critère objectif ne permette aujourd'hui de démontrer que la vision des premiers socialistes était plus utopique que la vision marxiste (cette dernière faisant elle-même référence à l'idée de progrès de l'humanité vers un monde harmonieux et sans conflits sociaux qui n'a encore existé nulle part).

L'héritage de Saint-Simon sera multiple. Ses écrits ont été repris après sa mort en 1825 par Barthélemy Prosper Enfantin (polytechnicien), pour engendrer le courant du saint-simonisme. Ce courant a subi assez rapidement un « schisme » entre les partisans d'Enfantin, plutôt libéraux (Prosper Barthélemy Enfantin, et Michel Chevalier), et les partisans d'Armand Bazard (polytechnicien également), qui ont initié un socialisme scientifique. Armand Bazard peut être considéré comme l'un des précurseurs du marxisme [réf. nécessaire].

Les socialismes utopiques n'ont jamais connu d'unification aboutie et cohérente de leurs théories : ils regroupaient plusieurs penseurs et praticiens aux analyses divergentes. Pourtant, des caractéristiques ont pu être identifiées pour qualifier ce qui fut l'embryon de la pensée socialiste, ou en tout cas la première réflexion réelle et localisée sur la société proto-industrielle et la montée du capitalisme. Ils se caractérisent généralement par l'idée de formation de petites communautés plus ou moins autogérées et organisant, à côté de la vie professionnelle, la vie sociale (logements, services sociaux et culturel, voire mœurs). La multiplication de ces communauté, fraternellement fédérées, devant modifier l'ensemble de l'organisation de la société.

Le socialisme utopique a décliné après 1870 lorsque le marxisme s'est imposé comme la pensée majeure du socialisme. Il s'est cependant poursuivi à travers le mouvement coopératif et de nombreuses expériences communautaires auxquelles on doit rattacher les "milieux libres" libertaires, plus ou moins durables, plus ou moins organisées autour du travail, de l'épanouissement personnel (Les Rencontres du Contadour de Jean Giono), de valeurs morales (Les Communautés de l'Arche, etc. Les nombreuses mais souvent éphémères communautés hippies (1967 aux États-Unis) et héritées du mouvement de mai 1968 constituent la forme récente de l'ancien socialisme utopique.

Marxisme

Article détaillé : Marxisme.

Le socialisme marxiste est une théorie politique basée sur la conception matérialiste de l’Histoire, et caractérisée par l’objectif de la mise en commun des moyens de production et d'échanges ainsi que par la répartition des biens équitablement à tous. Ce courant a été principalement marqué par la pensée de Karl Marx, d'où le terme « marxisme ». Il lutte pour un monde sans classes sociales et sans oppression.

Les marxistes défendent l'édification d'une société égalitaire où les hommes vivraient sans la présence d'un système économique exploiteur, ni des États. Les marxistes s'appuient largement sur les sciences humaines, notamment l'Histoire pour fonder leurs théories. Ils pensent que dans l'Histoire, les structures économiques, politiques et sociales déterminent les idées, plus que l'inverse.

Pour Karl Marx, le travail permet à l'homme de transformer profondément la nature. Le travail est ainsi source de progrès, mais devient, sous la forme de l’esclavage, du servage et du salariat, une source profonde d'injustices. Le travail est alors pénible et abrutissant. Cette « aliénation », au sens marxiste, désigne le fait que le prolétaire produit les richesses économiques mais ne les possède pas, et qu'elles se retourneraient contre lui sous la forme du mépris et de la violence des capitalistes (ou possédants). Pour le marxisme, la source principale de cette aliénation à l’époque contemporaine réside dans le capitalisme, caractérisé par la propriété privée des moyens de production (les machines, les entreprises, les usines et les capitaux), le salariat, la domination d'une classe sociale sur les autres. Le prolétaire désigne ainsi le travailleur qui est obligé de se salarier pour vivre.

Le Socialisme Libertaire

Drapeau du socialisme libertaire
Article détaillé : Socialisme libertaire.

L'anarchisme a été pendant longtemps une partie intégrante du mouvement socialiste international, notamment dans la Première Internationale, dont il incarnait la tendance libertaire. Les penseurs principaux de cette tendance seront Pierre-Joseph Proudhon et Mikhaïl Bakounine, d'autres penseurs de cette tendance suivront par la suite. À la genèse de l'anarchisme politique, on trouve les travaux pionniers de William Godwin : en 1793, il publie Enquête sur la justice politique et son influence sur la morale et le bonheur, œuvre largement inspirée par la Révolution française. Il y propose une critique radicale de la société et de toutes les formes de gouvernements qui empêchent l'épanouissement des individus, et qui les mènent à leur corruption. Les travaux de Bakounine sont aujourd’hui une référence importante du socialisme libertaire. Le socialisme libertaire ou anarchisme sociétaire, porte ainsi la critique du socialisme autoritaire et hiérarchique, comme il porte la critique de l'étatisme. La diversité des conceptions anarchistes paraît cependant n'être pas résumable en un unique point de vue.

Le socialisme réformiste et la social-démocratie

Article détaillé : Social-démocratie.

La social-démocratie est historiquement issue du marxisme, même si les affiliations philosophiques et idéologiques avec ce courant ont été rompues. La social-démocratie se reconnait dans le parlementarisme et propose des candidats aux élections. La social-démocratie a dans un premier temps, à l'époque de la Première Guerre mondiale, renoncé au socialisme révolutionnaire pour se convertir au « socialisme réformiste ». Elle a ensuite progressivement, des années 1950 à 1980, renoncé également à ce socialisme dit réformiste, qui gardait l'objectif du dépassement du capitalisme, de l'avènement d'une société socialiste et de l'appropriation collective des moyens de production. Ce socialisme réformiste était à opposer aux révolutionnaires, partisans d'une prise du pouvoir par le prolétariat organisé. Les réformistes défendaient l'appui sur les groupes parlementaires organisés et sur la démocratie représentative (Jean Jaurès). L'existence progressive d'institutions libérales et démocratiques voulues par les forces du centre-gauche (démocrates, libéraux et radicaux-socialistes) a largement influencé ses orientations. L'avènement de la social-démocratie en tant qu'idéologie identifiée s'est fait réellement avec la Première Guerre mondiale et la scission avec les adversaires de la guerre, désormais dénommés « communistes », qui se sont regroupés pour la majorité au sein de la Troisième Internationale de Lénine à partir de 1919.

La social-démocratie se revendique des principes du « socialisme démocratique » telles que fixés par l'Internationale socialiste rétablie en 1951 au Congrès de Francfort. Les modes différents d'organisation du parti et les traditions politiques propres à chaque pays ou zone géographique font que ces partis prennent le nom de travaillistes dans les régions à dominante anglo-saxonne, où ce sont les groupements ouvriers qui ont fondé le parti qui les représenterait au parlement, de sociaux-démocrates dans les pays de tradition scandinave ou germanique, où le parti s'est érigé en centre de gravité d'une véritable contre-société ouvrière et de socialistes dans les régions à culture latine ou à majorité rurale où le rôle du socialisme municipal est important. Il est très important de noter que l'évolution sémantique fait que l'on utilise de plus en plus le terme « social-démocratie » pour dénommer le socialisme majoritaire. Cette modification de l'appellation surgit à l'heure de la construction européenne et d'une volonté pour les partis socialistes européens de se forger une identité commune, démarche très largement influencée par les modèles allemands et suédois. Le terme social-démocratie s'accompagne souvent d'une certaine connotation « moderniste » qui vise à rompre définitivement tout lien avec le marxisme et à mener une politique dite réaliste ou d'accompagnement, marquée par une culture de gouvernement pour la France où le terme social-démocrate a toujours désigné couramment la gauche non-marxiste et pour quelques pays d'Europe centrale où le mot « socialiste » a tendance à rappeler les anciennes républiques dites communistes. L'emploi du terme « social-démocrate » doit être cependant manipulé avec précaution, d'autant plus qu'il désigne toujours au Portugal des forces politiques de centre-droit.

Les autres socialismes

Socialisme chrétien

Article détaillé : Gauche chrétienne.

Le socialisme chrétien tire sa source du message de Jésus Christ dans les évangiles, en particulier le sermon sur la montagne. Il se fonde sur l’idée d’égalité entre hommes (égalité des âmes), la fraternité entre hommes (tous frères car « fils de Dieu ») et la dignité humaine (les hommes sont faits « à l’image de Dieu »). Il prône en particulier un certain détachement personnel des richesses et plaisirs matériels (accusés de détourner l’homme du Bien) et l’aide aux plus pauvres et persécutés.

Le socialisme chrétien s'exprime principalement à travers deux courants :

  • un courant réformiste qui compte sur la réforme de la société sous l'égide de l'État. Une fois levée (principalement au sein de la lutte commune contre le fascisme) une certaine défiance réciproque entre chrétiens et socialisme, ce courant s'est fondu dans la social-démocratie.
  • un courant associationniste, hérité des socialismes utopiques, qui compte plus sur l'action de la société civile (associations, syndicats) voire la mise en place d'un système économique alternatif par l'initiative des citoyens (coopératives, expériences communautaires et autogestion, systèmes d'échanges locaux).

Socialisme de la chaire

Le socialisme de la chaire (kathedersozialismus en allemand) est un courant du socialisme apparu en Allemagne dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il réclamait des réformes sociales impulsées par l’État et une intervention limitée de l’État dans l’économie. Ce courant est né dans le monde universitaire (d’où son nom) au sein de l’école historique allemande[21]. Il s’est formalisé en 1872 avec la formation de l'Union de politique sociale. L'économiste Léon Walras explique qu’il se place, dans une position intermédiaire entre le socialisme qui fait trop intervenir l'État et le manchesterianisme qui ne le fait pas intervenir assez.[22]. Ses motivations tenaient notamment à la critique de l’individualisme et le souhait de faire primer l’intérêt de la communauté nationale sur ceux de l’individu. Les socialistes révolutionnaires estiment qu’il avait avant tout pour objectif de sauver le régime capitaliste en prévenant une véritable révolution socialiste. De fait, le socialisme de la chaire influencera les réformes sociales du chancelier allemand Bismarck. Ses principaux représentant sont Gustav Schmoller (1838-1917), Adolf Wagner (1835-1917), Lujo Brentano (1844-1931, qui insiste plus sur le rôle des syndicats), Werner Sombart (1863-1941).

Socialismes de pays en développement

Dans plusieurs pays en développement, le mouvement socialiste, apparaissant avant la phase d'industrialisation, a trouvé des points de convergence avec des éléments propres aux cultures traditionnelles.

Socialisme mélanésien
Article détaillé : Socialisme mélanésien.

Walter Lini, un pasteur anglican ni-vanuatu, fut le principal penseur du socialisme mélanésien, approche qui tenta de combiner socialisme, Christianisme, traditions mélanésiennes et solidarité des pays du Tiers-Monde (notamment de Mélanésie). Ainsi le socialisme mélanésien doit aussi se concevoir comme une forme de socialisme chrétien (voir ci-dessus).

Socialisme africain
Article détaillé : Socialisme africain.

En Afrique, de nombreux penseurs - tels Julius Nyerere en Tanzanie - élaborèrent et mirent en pratique des théories socialistes qui s'appuyaient sur des traditions des peuples africains.

Socialisme arabe
Article détaillé : Socialisme arabe.

Dans le monde arabe, s'est développé le socialisme arabe, notamment sous la forme du Baathisme.

Socialisme russe du XIXe siècle

En Russie à la fin du XIXe siècle, le socialisme des Populistes (Narodniki), reposait sur de petites unités économiques autonomes constitués des communes de villages russes traditionnels, les obshchinaet.

National-socialisme

Articles détaillés : Nazisme et Nazisme et socialisme.

Le Parti ouvrier allemand (DAP), fondé en 1919, se réclame d'un « socialisme germanique » mal défini[23]. Le « socialisme » et l'« anticapitalisme » continuent ensuite de faire partie du discours du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), qui succède au DAP, et se retrouvent essentiellement au sein de l'aile gauche de ce nouveau parti[24]. Après l'élimination de celle-ci, progressive à partir de mi-1930 et définitive en 1934[25], ils continuent cependant de figurer comme « leurre social » dans la propagande nazie[26], Hitler ayant pour sa part défini dès 1922 le « socialisme » comme un dévouement inconditionnel à l'État et à la Nation[27]. L'historien Hajo Holborn souligne qu'Hitler lui-même n'a jamais été socialiste, et que les termes « nationalisme » et « socialisme » ont été utilisés dans ses discours comme des synonymes et de manière interchangeable, leur sens variant d'ailleurs en fonction du public auquel il s'adressait[28].

Pour l'historien Aloïs Schumacher, si le Programme en 25 points du parti nazi comporte certains éléments qui l'approchent des thèses socialistes, on ne peut faire du national-socialisme un courant socialiste[29]. L'historien Ian Kershaw range le nazisme parmi les « mouvements extrémistes antisocialistes » et considère que la « fusion du nationalisme et du socialisme » proposée par Hitler ne repose sur aucun concept socialiste moderne, mais au contraire sur une forme primaire de darwinisme social et d'idées impérialistes héritées du XIXe siècle[30]. Le national-socialisme, en outre, n'entretient aucun rapport avec d'autres mouvements et courants « socialistes », qu'il s'agisse des sociaux-démocrates ou des communistes, sinon une hostilité radicale qui mènera à leur violente répression après l'accession des nazis au pouvoir[31],[32].

Critiques

Article détaillé : Critiques du socialisme.

Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages de précurseurs du socialisme

Ouvrages de théoriciens ou de dirigeants socialistes

Ouvrages historiques

Articles connexes

Génériques

Spécifiques

Marxisme, Communisme et Internationalisme
Gauche politique
Socialisme Libertaire
Économie Sociale et Solidaire
Divers

Notes et références

  1. « Doctrine économique et politique qui préconise la disparition de la propriété privée des moyens de production et l’appropriation de ceux-ci par la collectivité. » (Dictionnaire Hachette encyclopédique, 2002, page 1506)
  2. a et b « Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d’échange. » (Petit Larousse Illustré, 2007, page 990. La définition du Petit Larousse 1972 était déjà quasi identique)
  3. a, b et c « A political doctrine or system which aims to create a classless society by moving ownership of the nation’s wealth (land, industries, transport systems) out of private and into public hands » (Harrap’s Chambers compact dictionnary, 2000, page 744)
  4. Eugène Benoist et Henri Goelzer, Nouveau dictionnaire latin-français, Librairie Garnier, 10e édition, sans date
  5. Sonia Branca-Rosoff (Université de Paris III) et Jacques Guilhaumou (CNRS), de « société à socialisme, l'invention néologique et son contexte discursif », in Revista da Abralin, vol. 1, no 2, décembre 2002 [lire en ligne], p. 11-52 
  6. Quand le mot socialisme réapparaît d’abord de façon sporadique dans Le Semeur du 23 novembre 1831, puis de manière plus systématique avec l’acception moderne de doctrine opposée à l’individualisme, Branca-Rosoff et Guilhaumou, idem, page 45.
  7. Pierre Leroux, La Grève de Samarez, 1857 cité en note (n°71) par Branca-Rosoff et Guilhaumou, page 45.
  8. Louis Pierre-Leroux, lettre reproduite dans la Revue Libérale Internationale puis dans L'Écho de la Creuse du 26 octobre 1895, selon Pierre Urrien sur le site de l'Association des Amis de Pierre Leroux [1]
  9. http://dan.moneeek.com/content/ref/etymology/s8etym.htm
  10. Nouveau Petit Robert de la langue française 2007, page 2382
  11. On peut aussi trouver l'expression propriété sociale
  12. « Doctrine économique et politique qui préconise la disparition de la propriété privée des moyens de production et l’appropriation de ceux-ci par la collectivité. » (Dictionnaire Hachette encyclopédique, 2002, page 1506)
  13. « Théorie visant à rénover l’organisation sociale dans un but de justice » (Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, 1985, volume 9, page 9645))
  14. « Le socialisme a commencé par condamner les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme, et par demander que l’intérêt général prime en tout sur l’intérêt individuel. » (Le Quid, 1995, page 904)
  15. « Doctrine d’organisation sociale qui entend faire prévaloir l’intérêt, le bien général, sur les intérêts particuliers, au moyen d’une organisation concertée (opposée à libéralisme) ; organisation sociale qui tend aux mêmes but dans un souci de progrès social. » (Nouveau Petit Robert de la langue française, 2007, page 2382 et Petit Robert 1990, page 1822)
  16. Georges Bourgin et Pierre Rimbert, Le Socialisme, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1986, p. 13.
  17. Maximilien Rubel, Marx critique du Marxisme, Payot, 1974
  18. « the essence of Socialism by defining it as the advocacy of communal ownership of land and capital. Communal ownership may mean ownership by a democratic State, but cannot be held to include ownership by any State which is not democratic. » in Bertrand Russell, Socialism, Anarchism and Syndicalism, Cornwall Press, Inc, Cornwall NY, 1918.
  19. Platon, La république, livre III (voir aussi Wikiquote)
  20. Voir par exemple l'éditorial de Claude Imbert du Point du 13 octobre 2011, où il déclare que « la droite d'un Chirac fut plus socialiste que le socialisme d'un Blair à Londres ou d'un Schröder à Berlin. »
  21. Jörg Guido Hülsmann, [PDF](en)Mises, the last knight of liberalism
  22. L'État et le chemin de fer, Léon Walras
  23. Joseph W. Bendersky, A history of Nazi Germany: 1919-1945, Rowman & Littlefield, 2000, p.  19, extrait en ligne
  24. Timothy Scott Brown, Weimar radicals: Nazis and communists between authenticity and performance, éd. Bergham books, 2009, pp. 52-81, extrait en ligne
  25. Timothy Scott Brown, op.cit., 2009, p. 53, extrait en ligne
  26. Karl Dietrich Bracher, Hitler et la dictature allemande : naissance, structure et conséquences du national-socialisme, éd. Complexe, 1995, p. 292, extrait en ligne
  27. « Celui qui est prêt à faire sienne la cause nationale, dans une mesure telle qu'il ne connaît pas d'idéal plus élevé que la prospérité de la nation ; celui qui a compris que notre grand hymne Deutschland über alles signifie que rien, rien dans le vaste monde ne surpasse à ses yeux cette Allemagne, sa terre et son peuple, son peuple et sa terre, celui-là est un socialiste », Hitler, le 28 juin 1922, rapporté par Jacques Georgel, Les eurodictatures, éd. Apogée, 1999, p. 32
  28. Hajo Holborn, A history of modern Germany, 1840-1945, Princeton University Press, 1982, page 719, extrait en ligne
  29. Aloïs Schumacher, « National-socialisme et mouvement ouvrier » in Françoise Knopper et alii, Le National-socialisme : une révolution ?, éd. Presses universitaires du Mirail, 1997, p. 145, extrait en ligne
  30. Ian Kershaw, Hitler, Penguin Books, 2009, pages 181-182
  31. Eric Hobsbawm, L’Âge des extrêmes. Histoire du court XXe siècle, 1914-1991, éd. Complexe, 2003, p. 203-204.
  32. Helmut Berding, Histoire de l'antisémitisme en Allemagne, éd. MSH, 1991, p. 236.

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