- Classe Téméraire
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Classe Téméraire L’Achille coulé durant la bataille de Trafalgar. Histoire A servi dans : Marine royale française
Marine de la République
Marine nationale française
Royal Navy
Marine royale néerlandaise
Armada espagnoleCommanditaire : Royaume de France ; Révolution française ; Premier Empire Période de
construction :entre 1782 et 1813 Période de service : jusqu'en 1874 (comme pontons) Navires construits : 107 Caractéristiques techniques Type : vaisseau de ligne Longueur : 55,90 mètres Maître-bau : 14,90 mètres Tirant d’eau : 7,25 mètres Déplacement : 2 950 tonnes Tonnage : environ 1 600 tonneaux Propulsion : voiles Vitesse : ~ 11 nœuds grand maximum Caractéristiques militaires Armement : 74 canons - 28 canons de 36 livres sur le pont inférieur,
- 30 canons de 18 ou de 24 sur le pont supérieur,
- 16 canons de 8 et 4 puis 6 obusiers puis caronades de 36 sur la dunette.
Autres caractéristiques Équipage : 680 hommes Les cent sept vaisseaux de ligne de la classe Téméraire ont été construits par la France, entre 1782 et 1813 ; ils constituent une des premières séries de navires de ligne construites selon des plans identiques, leurs éléments étant ainsi interchangeables entre deux navires de la série.
Sommaire
Début XVIIIe : les précurseurs
Lors de la première moitié du XVIIIe siècle, la marine de guerre française mit au point progressivement un nouveau type de vaisseau de ligne du troisième rang, portant soixante quatorze canons, dont le premier représentant fut le Bourbon. Un grand nombre d'exemplaires furent construits, variant pour les dimensions et quelque peu pour la disposition de l'armement. Celui-ci d'abord constitué de 26 pièces de 36 livres, 28 de 18, 16 de 8 et 4 de 4, se fixa, dès le Terrible de 1739, à 28 de 36, 30 de 18 et 16 de 8.
Un certain nombre d'exemplaires furent capturés, en particulier par la Royal Navy, qui après les avoir utilisés, entreprit de construire des modèles similaires. Finalement, ce type de navire devint vite l'ossature de toutes les flottes de combat européennes. À la sortie de la guerre de Sept Ans, sa flotte décimée, le Royaume de France lance un nouveau programme de constructions navales. De nombreux « 74 » sont lancés améliorant encore les qualités de ce type de vaisseau.
Article détaillé : Vaisseau de 74 canons.1782, perfectionnement et standardisation
Les « 74-Sané », une série révolutionnaire
C'est sous l'impulsion du chevalier Jean-Charles de Borda, assisté par l'ingénieur naval Jacques-Noël Sané, que les types de bâtiments sont normalisés, grâce à l'établissement de plans à l'échelle 1/48, et les pièces, en particulier la mâture, sont standardisées. En 1782, Sané, déjà remarqué pour la qualité de ces constructions en particulier pour des frégates (les classes Sibylle, Hébé, Virginie), et de précédents vaisseaux de 74 (battis un peu comme de grosses frégates), présente les plans d'un vaisseau de 74 canons baptisé Téméraire. Il est prévu que ces plans soient retenus comme modèle d'une évolution décisive en matière ce construction navale.
De grande taille par rapport à ses contemporains du même calibre (plus de 55 mètres de long), le navire lui-même fait état d'un perfectionnement très abouti en matière de compromis entre ses qualités manœuvrières et sa vitesse, proche de celle d'une frégate d'une part ; sa puissance de feu et l'organisation des batteries d'autre part, son coût et sa durée de construction par ailleurs. Ceux-ci peuvent être sensiblement abaissés dans le cadre d'une construction en série. Car c'est cet aspect de la construction qui est révolutionnaire. La normalisation du plan du navire et la standardisation de la construction permettent des gains de productivité évidents dans la réalisation de chaque nouveau bâtiment. Elles facilitent aussi son entretien et les inévitables réparations avec des pièces interchangeables et des cales adaptées au cordeau dans tous les arsenaux du royaume. Elle autorisent la composition d'un équipage standardisé permettant aux officiers et aux matelots de passer d'un navire à l'autre avec les mêmes repères. Elles facilitent la cohésion de la flotte, les vaisseaux ayant les mêmes qualités maritimes ont plus de facilité à naviguer de conserve.
Lancé à Brest en 1783, le « 74 canons » Téméraire devient ainsi le chef de file d'une longue série.
Ces vaisseaux rapides et manœuvriers, tout en étant assez puissants pour oser se mesurer aux trois-ponts ennemis, ont confirmé des qualités en mer et au combat qui en ont rapidement fait la référence auprès de toutes les flottes européennes à la fin du XVIIIe siècle. Vaisseau de base des flottes françaises de la Révolution et de l'Empire, associés par la suite aux rapides 80 canons de la classe Tonnant et aux très puissants 118 canons de la classe Océan, ils auraient dû logiquement permettre de surclasser les flottes ennemies, en tous cas bien plus souvent qu'ils ne l'ont fait dans les nombreuses batailles de la Révolution et de l'Empire.
Ou l'âge noir de la marine française ?
Dans les faits, ces superbes machines de guerre ont été régulièrement défaites par leurs adversaires britanniques, non en raison de leurs qualités intrinsèques, mais à cause d'équipages beaucoup moins habiles, peu aguerris en mer avant d'affronter l'ennemi, souvent parfois incomplets, car on ne se bousculait pas sous la révolution et l'Empire pour faire partie des équipages. Équipages souffrant encore trop souvent du manque d'hygiène et du scorbut (plaies mortelles que les Britanniques avaient commencé de neutraliser efficacement depuis 1795).
Michèle Battesti résume la situation lamentable des équipages français : « Le dysfonctionnement des états-majors était aggravé par les carences quantitatives et qualitatives des équipages. Le recrutement de l'armée de mer était plus que jamais un casse-tête. Concurrencé par l'essor de la guerre de course, il était surtout affaibli par les vicissitudes politiques, la contre-révolution touchant les habituels foyers recruteurs de l'Ouest et du Sud-Est. Fuyards et déserteurs échappaient à la levée de l'Inscription maritime. À titre préventif, pour éviter les désertions, l'escadre de Brueys de retour de Corfou avait été mise en quarantaine à Toulon. Il est facile d'imaginer l'état d'esprit de ces hommes qui n'avaient pas reçu leur solde depuis neuf mois ni débarqué sur les côtes françaises depuis le double de temps ! Pour armer les vaisseaux, toutes les recettes avaient été employées : enrôlement d'office, presse, emploi de soldats pour la mousqueterie et l'artillerie. Cela donnait des équipages de bric et de broc, issus de la pêche, du cabotage, voire de la batellerie. Certains n'avaient jamais vu la mer. La vigueur physique de la plupart laissait à désirer ; « nous n'avions presque que des enfants » constatait Lachadenède à la veille de la bataille d'Aboukir. » [1] Aussi la plupart des vaisseaux appareillaient le plus souvent avec des équipages incomplets, parfois réduits de plus du quart.
Les défaites sont aussi dues à des commandants de flotte ou de vaisseaux souvent impuissants ou sans initiative, à quelques exceptions remarquables. Car ces amiraux de la Révolution et de l'Empire, vite promus par défaut (la noblesse commandante avait fui précisément outre-Manche) se sont avérés incapables de s'adapter aux innovations tactiques de leurs ennemis (celles utilisées par Nelson : l'encerclement entre deux feux à Aboukir, ou la coupure de la ligne à Trafalgar) et aux innovations techniques comme l'utilisation des caronades, ces canons courts, de très gros calibre, imprécis à moyenne portée, mais capables de nettoyer un pont tout entier en une seule salve de mitraille, et se réarmant en moins de deux minutes ; armes qui ont renforcé l'efficacité de tactiques fondées sur le canonnage à courte distance, sur lesquelles les amiraux britanniques fondaient leurs tactiques.
Tout ceci aurait fait dire à Nelson : « la meilleure marine du monde serait composée de navires français montés par des marins anglais. »
Ce sera fait souvent, car quand ils en capturaient sans l'avoir trop endommagé, les Britanniques le réarmaient au plus vite sous leur drapeau. Ainsi nombreux sont les vaisseaux de la classe Téméraire qui ont été capturés par la Royal Navy et réarmés au nom de sa Glorieuse Majesté. Tel le Généreux qui, rescapé d'Aboukir en août 1798, a amené son pavillon tricolore lors de la bataille du convoi de Malte en 1800. Réparé, il est réarmé dans la Royal Navy sous le nom de HMS Genereux. Capturé aussi l’Hercule, le jour même de son voyage inaugural, par l'HMS Mars sur le Raz de Sein, le 21 avril 1798.
Le Téméraire (1782-1802)
Le Téméraire lui-même, premier vaisseau de la série à laquelle il donne son nom, est lancé à Brest en 1782.
Avec la flotte de Brest, commandée par le vice-amiral Villaret-Joyeuse, il prend part aux combats de prairial An II du 30 mai au premier juin 1794, où il échange un feu nourri avec l'HMS Russel. Son commandant est le capitaine Morel.
Le Téméraire est aussi de la catastrophique Campagne du Grand Hiver (24 décembre 1794 - 3 février 1795). Sa coque est fortement endommagée par la tempête dans la nuit du 30 au 31 décembre. Il parvient néanmoins à rallier Saint-Malo. Mais, faute de matériaux de réparation, il n'est pas rapidement remis en état, et progressivement son délabrement devient tel qu'il ne sera jamais réparé. Finalement condamné en 1802, il sera démantelé en 1803.
Description
Dimensions
La coque mesure 172 pieds français de long (soit 55,87 mètres), 44 pieds et 6 pouces de large (soit 14,90 mètres) et présente un creux de 22 pieds au centre (soit 7,26 mètres de tirant d'eau). Le déplacement est de 2 900 tonnes.
En 1803, deux « grands 74 canons », le Vétéran et le Cassard, d'une longueur de 173,10 pieds, d'une largeur de 45,4 pieds et d'un creux de 22,3 pieds, furent mis en service dans la Marine française. Ces deux bâtiments étaient armés de canons de 24, et non de 18, dans leur seconde batterie.
Suite aux critiques du ministre de la marine Forfait, on lança une série de navires aux dimensions légèrement réduites pour pouvoir être construits dans des ports plus petits. Ils étaient longs seulement de 169 pieds (53,5 m), larges de 44 (14,50 m) et profonds de 21 pieds et 3 pouces (7,2 m). L'armement était le même que sur leurs grands frères, avec 4 puis 10 caronades, mais ils se révélèrent bien moins manœuvrant, la coque étant plus chargée.
Voilure
La voilure est à trois mâts, gréés carrés, avec trois étages de voiles, à l'avant trois focs et une civadière. Des voiles d'étais, ainsi que des bonnettes peuvent s'y ajouter dans des conditions favorables. La surface est de 2 485 m².
Équipage
Selon le règlement du 1er janvier 1786[2], l'équipage de temps de guerre doit être théoriquement de 705 hommes (495 en temps de paix) : soit 12 officiers, 7 élèves ou volontaires, 55 officiers-mariniers, 42 canonniers (des troupes de marine), 6 timoniers, 404 matelots, 100 soldats (troupes de marine ou infanterie de ligne), 50 mousses, 13 surnuméraires et 13 valets.
Sous la République et l'Empire, l'équipage théorique passe à 706 hommes (562 en temps de paix), dont treize officiers (un capitaine de vaisseau, un capitaine de frégate, quatre lieutenants et sept enseignes).
Armement
Article connexe : artillerie navale.Le bâtiment est à deux ponts, c’est-à-dire que son artillerie occupe deux ponts complets. Le pont inférieur, le plus proche de la ligne de flottaison, est garni sur chaque bord de quatorze canons de 36 livres. Ce type de pièce, long de 3,274 mètres, pèse 3 520 kg, auxquels s'ajoutent les 900 de son affût. Son service nécessite quinze hommes, il est capable d'expédier un boulet plein de 17,62 kg à 3 700 mètres, environ toutes les huit minutes.
Le pont juste au-dessus, est armé par deux rangées de quinze pièces de 18 livres. Ces ponts de batterie sont hauts de 1,75 mètres et couvrent presque entièrement la longueur et la largeur du navire, sauf l'extrême arrière qui est dédiée aux logements des officiers.
Le reste de l'armement est disposé sur la dunette, il est constitué de seize pièces de 8 livres. Par la suite, l'introduction progressive des caronades, va quelque peu faire évoluer la disposition de l'armement. Dès 1788, quatre d'entre-elles, de 36 livres, sont ajoutées sur la dunette. En 1808, on augmente leur nombre à dix pour la perte de deux canons de 8. Après la période impériale, on ira encore plus loin, en réarmant certains des navires encore existants, selon deux dispositions : l'une supprime les quatorze pièces de huit encore présentes, au profit de douze carronades supplémentaires et deux pièces de 12 livres, l'autre, encore plus radicale, substitue aux pièces de 18, des caronades de 36 et supprime les pièces supérieures. Il est à noter, cependant, que toutes ces dotations en artillerie sont théoriques et maximales et, dans la pratique, en temps de guerre, du fait de la pénurie de canons et de canonniers, les bâtiments étaient souvent moins bien armés.
Vaisseaux de la série
Navires de la classesous-classe Téméraire (18 navires) Nom Arsenal Année de lancement Historique Fin Téméraire Brest 1782 prend part aux combats de prairial an II du 30 mai au premier juin 1794 et à la Campagne du Grand Hiver (24 décembre 1794 - 3 février 1795) démoli en 1803 Audacieux Lorient 1784 prend part aux combats de prairial an II du 30 mai au premier juin 1794 où il vient au secours du Révolutionnaire démâté et le remorque jusqu'à Rochefort démoli en 1803 Fougueux Lorient 1784 capturé et coulé à la bataille de Trafalgar Superbe Brest 1784 fait naufrage devant Brest le 30 octobre 1795 Borée Lorient 1785 1794 : rasé, renommé Ça ira puis Agricola
1796 : transformé en bâtiment hôpital
1800 : pontondémoli en 1803 Commerce de Bordeaux Toulon 1785 janvier 1794 : renommé Bonnet Rouge
février 1794 : renommé Timoléon, fait partie de la flotte française lors de la campagne d'Égypte 1798à la bataille d'Aboukir, dernier vaisseau à combattre, s'échoue puis explose le 3 août 1798 Commerce de Marseille Toulon 1785 1786 : renommé Lys
1792 : renommé TricoloreCapturé par la Royal Navy à Toulon en août 1793, puis brûlé au siège de Toulon la même année Ferme Brest 1785 1792 : renommé Phocion livré à l'Espagne par ses officiers en 1793, à Trinidad Généreux Rochefort 1785 1793 : capturé par la Royal Navy, en août, repris par les Français en décembre. S'échappe de l'enfer d'd'Aboukir capturé par la Royal Navy à Malte en 1800 Patriote Brest 1785 1820 : rayé
1821 : transformé en pontonDémoli en 1832 Entreprenant Lorient 1787 rayé en 1802, démoli en 1803. Impétueux Rochefort 1787 capturé par la Royal Navy en juin 1794 Léopard Brest 1787 naufragé et brûlé en 1793 Orion Rochefort 1787 novembre 1793 : renommé Mucius Scaevola
novembre 1793 : renommé Muciusdémoli en 1803 América Brest 1788 capturé par la Royal Navy en 1794 Apollon Rochefort 1788 février 1794 : renommé Gasparin
mai 1794 : renommé Apollon
1797 : renommé Marceaudétruit en 1798 Duguay-Trouin Brest 1788 brûlé par la Royal Navy en 1793 au siège de Toulon Aquilon Rochefort 1789 Fait partie de la flotte française de l'amiral Brueys lors de la campagne d'Égypte 1798 capturé par la Royal Navy en 1798 à la bataille d'Aboukir sous-classe Duquesne (46 navires) Nom Arsenal Année de lancement Historique Fin Duquesne Toulon 1788 capturé par la Royal Navy en 1803 Tourville Lorient 1788 rayé en 1834 Éole Lorient 1789 rayé en 1811, détruit à Baltimore en 1816 Jupiter Brest 1789 1794 : renommé Montagnard
18 mai 1795 : renommé Démocrate
30 mai 1795 : renommé Jupiter
1797 : renommé Batavedémoli à Brest en 1807 Vengeur Brest 1789 naufragé en 1793 Jean Bart Lorient 1790 26 février 1809 : naufragé à la bataille de l'île d'Aix, puis brûlé le 12 avril par les Britanniques. Scipion Toulon 1790 capturé par la Royal Navy le 29 août 1793 brûlé accidentellement au large de Leghorn le 20 novembre 1793 Thésée Rochefort 1790 1793 : renommé Révolution
1803 : renommé Finisterrerayé en 1804 Pyrrhus Rochefort 1791 1793 : renommé Mont Blanc
1794 : renommé 31 Mai
1795 : renommé Républicain
1796 : renommé Mont Blanc
4 novembre 1805 : fait partie de l'avant-garde de la flotte de Villeneuve à la bataille de Trafalgar 21 octobre 1805, où il s'échappe indemnecapturé par la Royal Navy à la bataille du cap Ortegal
devient HMS Mont Blanc
1811 : transformé en ponton pour la poudre ; démoli en 1819Suffren Brest 1791 1794 : renommé Redoutable
21 octobre 1805 : commandé par le capitaine Lucas, héroïque à la bataille de Trafalgar le 21 octobre 1805capturé par la Royal Navy il coule dans la nuit Thémistocle Lorient 1791 18 décembre 1793 : brûlé par la Royal Navy au siège de Toulon Trajan Lorient 1792 1797 : renommé Gaulois démoli en 1805 Nestor Brest 1793 1797 : renommé Cisalpin
1803 : renommé Aquilonbrûlé par la Royal Navy en 1809 à la bataille de l'île d'Aix Pompée Toulon 1793 1793 : capturé par la Royal Navy à Toulon
devient HMS Pompéedémoli en 1817 Tigre Brest 1793 23 juin 1795 : s'illustre lors des combats de prairial an II en 1793, capturé par la Royal Navy
à la bataille de Groix, devient HMS Tigredémoli en juin 1817 Tyrannicide Lorient 1793 1800 : renommé Desaix naufragé en 1802 Barra Toulon 1794 1795 : renommé Pégase
1797 : renommé Hoche
1798 : capturé par la Royal Navy, devient le HMS DonegalDroits de l'Homme Lorient 1794 naufragé après une bataille en 1797 Jemmapes Rochefort 1794 rayé en 1821 Lion Rochefort 1794 1793 : nommé Marat
1795 : renommé Formidable
pris par le HMS Barfleur à Belle-Île
devient HMS Belle Isleplacé derrière le Royal Sovereign de Collingwood à la bataille de Trafalgar, il est totalement démâte; démoli en 1814 Wattignies Lorient 1794 démoli en 1809 Dix Août Lorient 1795 1795 : renommé Cassard
1798 : renommé Dix Août
1798 : renommé Bravecapturé par la Royal Navy en 1806 Jean Jacques Rousseau Toulon 1795 1802 : renommé Marengo
13 mars 1806 : capturé par la Royal Navy dans l'Atlantique
devient HMS Marengodémoli en novembre 1816 Viala Lorient 1795 1795 : renommé Voltaire
1795 : renommé Constitution
1803 : renommé Jupiter
1806 : capturé par la Royal Navy, devient le HMS MaidaHercule Lorient 1797 21 avril 1798 : lors de son voyage inaugural est capturé par le HMS Mars de la Royal Navy
dans le raz de Sein 24 heures après avoir quitté Brest (!) le 21 avril 1798 ; devient HMS Herculedémoli en décembre 1810 à Portsmouth Spartiate Toulon 1797 : l'une des 9 captures de la Royal Navy à la bataille d'Aboukir1798, sous le nom HMS Spartiate capture le vaisseau espagnol Rayo à Trafalgar démoli en 1857 ; le pavillon aux couleurs de l'Union Jack du vaisseau à Trafalgar a été récemment retrouvé et vendu aux enchères à Londres en 2009, comme vestige de la bataille Argonaute Lorient 1798 Fait partie de l'arrière garde de pierre Villeneuve à la bataille de Trafalgar en 1805, sous le commandement de Jacques Epron-Desjardins, endommagé parvient à s'échapper et à regagner Cadix se rend à l'Espagne en 1808 Quatorze Juillet Lorient 1798 brûle avant son entrée en service Union Lorient 1799 1803 : renommé Diomède incendié à la bataille de San Domingo en 1806 Aigle Rochefort 1800 capturé par la Royal Navy à la bataille de Trafalgar en 1805 profitant de la tempête l'équipage libère le navire le lendemain, tente de regagner Cadix mais celui-ci fait naufrage Duguay-Trouin Rochefort 1800 s'échappe de Trafalgar (21 octobre 1805) quasiment sans combattre ; le 3 novembre 1805 est capturé par la Royal Navy lors de la bataille du cap Ortegal
rebaptisé HMS ImplacableUnique rescapé de la flotte française à Trafalgar, sans repreneur, il est sabordé le 2 décembre 1949 en face de Portsmouth Héros Rochefort 1801 Echappe à la capture ou à la destruction à la bataille de Trafalgar 21 octobre 1805;fait partie de la contre-attaque de Cosmao le lendemain. Réfugié à Cadix il est capturé par les Espagnols le 14 juin 1808 1808 Pacificateur Brest 1801 construction interrompue par un incendie à l'arsenal de Brest Scipion Lorient 1801 s'échappe de Trafalgar21 octobre 1805 quasiment sans combattre ; le 3 novembre 1805 est capturé par la Royal Navy lors de la bataille du cap Ortegal
rebaptisé HMS Scipiondémoli en 1819 Brutus Lorient 1803 1803 : renommé Impétueux Échoué et brûlé par les Britanniques en septembre 1806 à la Chesapeake Magnanime Rochefort 1803 1804 : renommé Vétéran.
Échappe aux Britanniques sous le commandement de Jérôme Bonaparte et se réfugie à Concarneau en 1806, où il reste jusqu'en 1809transformé en batterie flottante en 1816 Suffren Lorient 1803 19 décembre 1815 : rayé
1816 : transformé en ponton bagnedémoli en 1843 Achille Rochefort 1804 perdu à bataille de Trafalgar en 1805 Algésiras Lorient 1804 1805 : capturé à la bataille de Trafalgar, puis repris dans la tempête capturé par l'Espagne en 1808 Lion Rochefort 1804 renommé Glorieux
renommé Cassardéchoué, puis incendié pour éviter la capture le 25 octobre 1809 Régulus Lorient 1805 brûlé le 7 avril 1814 dans la Gironde Ajax Rochefort 1806 rayé en 1818 Courageux Lorient 1806 rayé en 1827 Hautpoul Lorient 1807 capturé par la Royal Navy en 1809, renommé HMS Abercombie Golymin Lorient 1809 nommé Inflexible à la mise en chantier fait naufrage le 23 mars 1814 dans le goulet de Brest Triomphant Rochefort 1809 transformé en ponton en 1828 sous-classe Danube (26 navires) Nom Arsenal Année de lancement Historique Fin Danube Toulon 1808 transformé en ponton en 1827 Polonais Lorient 1808 nommé Glorieux lors de la mise chantier
1814 : renommé Lys pendant la Première Restauration
1815 : renommé Polonais durant les Cent-Jourstransformé en ponton en 1822 Tonnerre Brest 1808 mis en chantier en 1794 perdu en 1809 Ulm Rochefort 1809 transformé en ponton en 1822 Marengo Lorient 1810 1858 : rayé et transformé en ponton
1865 : renommé Plutondémoli en 1873 Nestor Brest 1810 rayé en 1849 Trajan Anvers 1811 rayé en 1826 Trident Toulon 1811 armement en 1827 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1854 : converti en transport
1858 : rayé et transformé en pontondémoli en 1874 Agamemnon Gênes 1812 1823 : rasé et renommé Amphitrite transformé en ponton en 1836 Gaulois Anvers 1812 1826 : transformé en ponton démoli en 1831 Polyphème Amsterdam 1815 abandonné en 1813 et complété par le Royaume des Pays-Bas Romulus Toulon 1812 1821 : renommé Guerrière
armement en 1821 : 28 canons et 30 caronades de 36rayé en 1840 Ville de Marseille Toulon 1812 armement en 1827 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1858 : rayé et transformé en pontondémoli en 1877 Colosse Toulon 1813 1827 : rasé
armement en 1827 : 28 canons et 30 caronades de 36
1840 : rayé et transformé en pontondémoli en 1854 Duguay-Trouin Cherbourg 1813 1824 : rayé et transformé en magasin Orion Brest 1813 armement en 1827 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1827 à 1839 : école navaledémoli en 1841 Scipion Gênes 1813 armement en 1827 : 28 canons et 22 carronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12 rayé en 1846 Superbe Anvers 1814 perdu en 1833 Hercule Toulon 1815 1815 : nommé Kremlin puis Provence avant son lancement
1830 : renommé Alger1858 Duc de Berry Rochefort 1818 nommé Glorieux avant son lancement
armement en 1827 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1834 : renommé Minerve
1865 : renommé Aber Wrac'h
1853 : rayé et transformé en pontondémoli en 1874 Jean Bart Lorient 1820 armement en 1827 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1833 : transformé en pontondémoli en 1835 Triton Rochefort 1823 1807 : nommé Vénitien avant son lancement
1852 : transformé en pontondémoli en 1870 Couronne Brest 1824 armement en 1824 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1848 : renommé Barricade
1849 : renommé Duperré
1855 : converti en transport
1862 : rayé et transformé en pontondémoli en 1870 Généreux Cherbourg 1831 armement en 1831 : 28 canons et 22 caronades de 36, 30 canons de 18 et 2 de 12
1851 : converti en ponton-prisondémoli en 1865 sous-classe Borée (12 navires) Nom Arsenal Année de lancement Historique Fin Borée Toulon 1805 1823 : transformé en ponton rayé en 1827 Génois Gênes 1805 rayé et démoli en 1821 Pluton Toulon 1805 capturé par l'Espagne en 1808 Royal Hollandais Flessingue 1811 1809 : capturé en chantier durant l'expédition de Walcheren
fini par la Royal Navy
1812 : lancé sous le nom de HMS ChathamAnversois Anvers 1807 1814 : renommé Éole pendant la Première Restauration
1815 : renommé Anversois durant les Cent-Jours
1815 : renommé Éolerayé et démoli en 1819 César Anvers 1807 1814 : cédé à la marine hollandaise, et renommé Nassau Charlemagne Anvers 1807 rayé en 1814 Commerce de Lyon Anvers 1807 rayé et démoli en 1819 Dantzig Anvers 1807 nommé Illustre avant son lancement en 1807
1814 : renommé Achille pendant la Première Restauration
1815 : renommé Dantzig durant les Cent-Jours
1815 : renommé Achillerayé en 1815 Du Guesclin Anvers 1807 rayé en 1818, démoli en 1820 Pultusk Anvers 1807 nommé Audacieux avant son lancement en 1807 Ville de Berlin Anvers 1807 nommé Thésée avant son lancement en 1807
renommé Atlas pendant la Première Restaurationrayé et transformé en ponton en 1818 sous-classe Albanais (13 navires) Nom Arsenal Année de lancement Historique Fin Albanais Anvers 1808 rayé en 1814 Breslau Gênes 1808 nommé Superbe avant son lancement rayé en 1836 Dalmate Anvers 1808 1814 : renommé Hector pendant la Première Restauration
1815 : renommé Dalmate durant les Cent-Jours
1815 : renommé Hectorrayé en 1819 Rivoli Venise 1811 1812 : capturé par la Royal Navy le 22 février
renommé HMS RivoliMontenotte Venise 1815 renommé Duquesne achevé par les Vénitiens Mont Saint Bernard Venise 1811 rayé en 1814 Régénérateur Venise 1811 rayé en 1814 Audacieux Amsterdam 1815 abandonné en 1813, fini par le Royaume des Pays-Bas Castiglione Venise 1812 rayé en 1814 Polyphème Amsterdam 1817 abandonné en 1813, fini par le Royaume des Pays-Bas Royal Italien Venise 1812 rayé en 1814 Couronne Amsterdam 1817 abandonné en 1813, fini par la Royaume des Pays-Bas Piet Hein Amsterdam 1817 abandonné en 1813, fini par le Royaume des Pays-Bas Liste des bateaux appelés Téméraire
16 vaisseaux français ont portés le nom de Téméraire :
- Vaisseau de ligne (1669-1694). Construit à Brest en 1669 sous le nom de Ardent, lancé en 1671 comme Téméraire. Il prend part à la campagne de Sicile (1676), à la Bataille du cap Béveziers (10 juillet 1690) et celle de Barfleur (29 mai 1692). Il participe également à la campagne de Lagos (1693). Il est coulé par le HMS Montagu le 9 décembre 1694.
- Vaisseau de ligne (1695-1718).
- Vaisseau de la Compagnie des Indes Occidentales (1726-1737).
- Vaisseau de ligne de 74 canons (1748-1794). Il est capturé par le HMS Warspite de la Royal Navy à la bataille de Lagos le 19 août 1759, et devient le HMS Temeraire.
- Cotre (1780-1784).
- Vaisseau de ligne de 74 canons (1782-1801), construit selon le plan Borda-Sané, il donne son nom à la classe de vaisseau de 74 lancés par les chantiers navals français jusqu'en 1815. Il prend part à la bataille du 13 prairial an II.
Il prend part à la désastreuse campagne du Grand Hiver 1794-1795. Très endommagé il n'est pas réparé jusqu'à sa démolition en 1803.
- Cotre (1795), capturé par le HMS Dido en 1795.
- Bateau non identifié (1795).
- Chebec (1795) renommé Tympan en 1795.
- Aviso (1803-1811).
- ? (1809), capturé par HMS Hind (UK) le 29 septembre 1809.
- schooner (1810) capturé par le HMS Fawn (UK) le 11 octobre 1810.
- ? (1812).
- Torpilleur (1889-1911).
- Torpilleur (1911-1936), construit aux Chantiers de Bretagne à Nantes pour la marine Argentine sous le nom de San Juan, réquisitionné pour la guerre et renommé Téméraire en 1914, désarmé en 1936.
- Torpilleur (1944), coulé durant un bombardement à Toulon en août 1944.
- L'actuel Téméraire est le 2e sous-marin de la classe Le Triomphant.
Voir aussi
Bibliographie
- Le vaisseau de 74 canons de Jean Boudriot, éditions ANCRE, probablement l'ouvrage le plus abouti sur ce sujet.
- /batailles_Aboukir_implications_strategiques1.asp Article de Michèle BATTESTI voir notamment la très intéressante analyse de l'état moral, sanitaire et du recrutement des équipages de la marine révolutionnaire et impériale.
- [1]
- Archives nationales, fond Marine, B5-28. Source :
Liens connexes
- Man'o'war
- Classe Commerce de Marseille (vaisseaux de 118 canons)
- Classe Tonnant (vaisseaux de 80 canons)
- Vaisseau de 74 canons
- Vaisseau de 64 canons
- Frégate de 24
- Frégate de 18
- Frégate de 12
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