- Rubis (1931)
-
Pour les articles homonymes, voir Rubis (homonymie).
Rubis
Le 25 août 1941, protégé par les avions de la RAF, le Rubis fait route en surface vers Dundee (Ecosse), après avoir été avarié par l'explosion du cargo finlandais Hogland qu'il avait torpillé 4 jours plus tôt, sur les côtes norvégiennes.Histoire A servi dans Marine nationale française
Forces navales françaises libresCommandé 3 avril 1929 Lancement 30 septembre 1931 Armé 4 avril 1933 Statut désarmé en 1949, coulé volontairement en 1958 Caractéristiques techniques Type Sous-marin mouilleur de mines Longueur 65,9 m Maître-bau 7,1 m Tirant d'eau 4,3 m Déplacement Surface: 761 tonnes
En plongée: 925 tonnesPropulsion 2 moteurs diesels (en surface)
2 moteurs électriques (en plongée)Puissance 1.300 cv (2 diesel de 650 cv)
1.100 cv (2 électriques de 550 cv)Vitesse En surface : 12 nœuds (22 km/h)
En plongée : 9 nœuds (17 km/h)Caractéristiques militaires Armement 3 tubes tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 75 mm
1 mitrailleuse de 13,2 mm
2 mitrailleuses de 8 mm
32 mines sous-marinesRayon d'action En surface : 7000 nautiques (12964 km) à 7,5 nœuds
4.000 nautiques (7400 km) à 12 nœuds
En plongée : 80 nautiques (148 km) à 4 nœudsAutres caractéristiques Équipage 42 hommes Chantier naval Arsenal de Toulon Port d'attache Cherbourg, Bizerte, Dundee modifier Le Rubis (H4, 202, P15) était un sous-marin mouilleur de mines de classe Saphir qui a servi dans la Marine nationale et dans les Forces navales françaises libres (FNFL). En raison de ses services dans les FNFL, le Rubis a été fait Compagnon dans l'Ordre de la Libération par un décret du général de Gaulle en date du 14 octobre 1941.
Sommaire
Historique
Après avoir appartenu aux 7ème et 5ème divisions de sous-marins de Toulon, le Rubis a été affecté en 1937 à l'escadrille des sous-marins de Cherbourg.
Au cours de la Campagne de Norvège, en mai 1940, le Rubis mouille ses mines le long de la cote norvégienne. Celles ci touchent quatre bâtiments norvégiens en mai et juin, puis trois navires de commerce en juillet. Le jour de l'armistice, le 22 juin 1940, le Rubis est basé dans le port de Dundee en Ecosse. Sous l'impulsion de son commandant, le lieutenant de vaisseau Georges Cabanier, il rallie sans hésiter les Forces Navales Françaises Libres avec la quasi totalité de son équipage.
Lors d'un mouillage de mines au large de la Norvège le 21 mai 1941, le Rubis aperçoit et torpille le navire de commerce finlandais Hogland. Avarié par la déflagration du torpillage et incapable de plonger, le Rubis regagne Dundee en surface, protégé par les avions de la Royal Air Force, à l'approche des côtes écossaises. Plus tard au cours de la guerre, le Rubis mouille des mines dans le golfe de Gascogne. Elles coulent trois dragueurs de mines allemand, un chalutier armé et un remorqueur français en 1942, ainsi qu'un quatrième dragueur de mines allemand en 1943. En opération au large de Stavanger en septembre 1944, ses mines toucheront deux navires anti-sous-marins et deux navires de commerce. En octobre et novembre, le Rubis continue ses mouillages de mines dans les eaux norvégiennes, endommageant deux navires, mais sans les couler. Toutefois, le 21 décembre 1944, ses mines coulent trois navires anti-sous-marins, un navire de commerce allemand et un dragueur de mines.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Rubis aura accompli 22 patrouilles opérationnelles, mouillant 683 mines et coulant des navires pour un total d'environ 21000 tonneaux de jauge brute. Il coula au total 22 navires ennemis, incluant 16 navires de l'Axe[1] (dont 14 allemands, incluant 12 navires de guerre), le Rubis a eu le plus long palmarès des Forces navales françaises libres. Il fut nommé compagnon de la Libération.
De 1946 à 1948, le Rubis est utilisé comme sous-marin école à Toulon.
Le Rubis a été désarmé le 4 octobre 1949 et coulé volontairement le 31 juillet 1958 pour éviter qu'un Compagnon de la Libération ne soit soit livré aux chalumeaux des ferrailleurs. L'épave du Rubis repose à plat sur le sable par 41 mètres de fond entre Cavalaire et Saint-Tropez. Elle a d'abord été utilisée comme cible sonar par la Marine nationale, puis est devenue un site de plongée réputé de la Méditerranée[2].
Commandants
- Capitaine de corvette Georges Cabanier. (Compagnon de la Libération)
- Lieutenant de vaisseau Henri Rousselot. (Compagnon de la Libération)
1940
- 26 mai 1940 : le transport norvégien Vansø (54 tjb) touche une mine mouillée le 10 mai et coule en .
- 28 mai 1940 : le voilier norvégien Blaamannen (174 tjb), de Haugesund, touche une mine mouillée le 27 mai et coule en .
- 31 mai 1940 : le navire de commerce norvégien Jadarland (938 tjb), de Haugesund, touche une mine mouillée le 27 mai et coule en .
- 10 juin 1940 : le navire de commerce Sverre Sigurdssøn (1 081 tjb) touche une mine mouillée le 9 juin au large de Herdla et coule en .
- 7 juillet 1940 : le navire de commerce norvégien Almora (2 433 tjb), de Egersund, touche une mine mouillée le 10 mai at . Le navire est endommagé.
- 24 juillet 1940 : le navire de commerce norvégien Kem (1 705 tjb), de Egersund, touche une mine mouillée le 10 mai et coule en .
- 28 juillet 1940 : le navire de commerce norvégien Argo (413 tjb), de Egersund, touche une mine mouillée le 10 mai et coule en .
1941
- 21 août 1941 : Le Rubis torpille et coule le navire de commerce finlandais Hogland (4360 tjb) au large de la Norvège en . Il est avarié par l'explosion du cargo.
1942
- 12 juin 1942 : le dragueur de mines allemand M 4212 (antérieurement Marie Frans), 125 tjb, touche une mine mouillée le 5 juin et coule en .
- 26 juin 1942 : le remorqueur français Quand Même (288 tjb) touche une mine mouillée le 5 juin et coule en .
- 10 juillet 1942 : le dragueur de mines allemand M 4401 (antérieurement Imbrin), 339 tjb, touche une mine et coule en .
- 18 août 1942 : Le patrouilleur allemand V 406 (antérieurement Hans Loh), 464 tjb, touche une mine mouillée le 14 août et coule en .
- 20 septembre 1942 : le dragueur de mines allemand M 4448 (antérieurement L 4148), 77 tjb, touche une mine mouillée le 5 juin et coule en .
1943
- 10 juillet 1943 : le dragueur de mines allemand M 4451 (antérieurement Gauleiter A. Meyer), 652 tjb, touche une mine au large d'Arcachon et coule en .
1944
- 26 septembre 1944 : le navire de lutte anti-sous-marine allemand UJ 1106 (antérieurement Grönland), 464 tjb, touche une mine mouillée le 24 septembre et coule en .
- 27 septembre 1944 :
- le navire de lutte anti-sous-marine allemand UJ 1715 (antérieurement Lesum), 464 tjb, touche une mine mouillée le 24 septembre et coule en .
- le navire de commerce allemand Cläre Hugo Stinnes (5295 tjb) touche une mine mouillée le 24 septembre et coule en .
- le cargo norvégien Knute Nelson (5 749 tjb) touche une mine mouillée le 24 septembre et coule en
- 27 octobre 1944 : le patrouilleur allemand V 5304 (antérieurement Seehund) touche une mine mouillée le 18 octobre en . Le navire est fortement endommagé.
- 24 novembre 1944 : le navire de commerce norvégien Castor (1 683 tjb), de Egersund, touche une mine mouillée le même jour et subit des dommages.
- 21 décembre 1944, au large de la Norvège :
- le cargo allemand Weichselland (antérieurement Letton Gundega), 3654 tjb, touche une mine mouillée le 19 décembre et coule.
- le navire de lutte anti-sous-marine allemand UJ 1113 / KUJ 7, 970 tjb, touche une mine mouillée le 19 décembre et coule.
- le navire de lutte anti-sous-marine allemand UJ 1116 / KUJ 11, 970 tjb, touche une mine mouillée le 19 décembre et coule.
- le navire de lutte anti-sous-marine allemand UJ 1702 / KUJ 16, 970 tjb, touche une mine mouillée le 19 décembre et coule.
- le dragueur de mines allemand R 402, 140 t, touche une mine mouillée le 19 décembre et coule.
Bibliographie
- Egidio Trainito, Mystérieuses épaves : 50 plongées exceptionnelles, Editions White Star, mai 2009, 256 p. (ISBN 978-88-6112-232-1), p. 78
Notes et références
- Dominique Lormier, C'est nous les Africains : L'épopée de l'armée française d'Afrique 1940-1945, Paris, Calmann-Lévy, 2006, 267 p. (ISBN 2-286-02021-3)
- « Les 101 plus belles plongées du monde », dans Plongeur International, vol. Hors série N°2, juin 1999 Le magazine Plongeur International classe le Rubis parmi
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French_submarine_Rubis_(1931) » (voir la liste des auteurs)
Lien externe
Catégories :- Forces navales françaises libres
- Unité militaire Compagnon de la Libération
- Sous-marin de la marine française
- Épave de la mer Méditerranée
Wikimedia Foundation. 2010.