Patrimoine religieux de Liège

Patrimoine religieux de Liège
Collégiale Saint-Barthélemy, qui abrite les fonts de Notre-Dame

Le patrimoine religieux de Liège jusqu'à la Révolution française compte une cathédrale, sept collégiales, huit abbayes d'hommes et de femmes, 23 couvents d'hommes et vingt-sept couvents de femmes, trente-deux paroisses, une vingtaine d'hôpitaux et autant d'hospice, une trentaine de béguinages, des dizaines de chapelles, soit plus d'une centaines d'oratoires dont une cinquantaine servis par des réguliers.

Article principal : Liège.

Sommaire


Historique

L'assassinat d'un évêque

Martyre de Saint-Lambert, assassiné par Dodon, panneau peint du XVe siècle.

L'assassinat d'un évêque peu avant 705 en fit un lieu de dévotion: une petite ville était née. Un évêque Walcaud, y transfère le siège épiscopal. Un autre évêque Notger va jouer un rôle exceptionnel dans l'ascension fulgurante de la cité de Liège dans l'Empire ottonien[note 1], va en devenir un de ses pilier du pouvoir et à partir du XIIe siècle, les évêques étant devenus princes d'empire, la cité de Liège devient la deuxième ville du Saint-Empire après Cologne avec près de 25 hectares, le chapitre de Saint-Lambert y jouant un rôle essentiel[1]. Liège terre d'empire, mais faisant face aux ducs de Bourgogne et aux rois de France, parlant aussi un patois roman. Dans aucune autre ville autre que partout ailleurs le clergé n'aura une si grande influence. Une centaine de couvents et d'églises vont tout rythmer et gérer la vie des liégeois, chacun sa spécialité ...

Liégeois 1000 ans

Né liégeois, vous étiez baptisé à Notre-Dame-aux-Fonts, seule église habilitée à conférer le baptême[note 2]; orphelin, vous étiez recueilli par les sépulcrines, les collèges jésuites se chargeaient de votre éducation; devenu bourgeois les Mineurs vous aidaient à gérer les contrats commerciaux et vous participiez à l'aumône des Augustins; malades, vous étiez soigné par les Récollets, aidés par les nombreux béguinages, pour être enterré par les Cellites de Volière; enfin les Carmes rédigeaient votre testament tandis que le chapitre des chanoines de Saint-Lambert, parfois influencé par la personnalité d'un évêque, géraient la destinée de la Cité pendant près de 1 000 ans.

Révolution liégeoise

La révolution liégeoise va tout balayer, allant jusqu'à raser leur symbole: la plus haute cathédrale de la chrétienté. Les lois des 15 fructidor an IV (1er septembre 1796) et du 5 frimaire an VI (25 novembre 1797) suppriment dans les pays annexés à la république française toutes les corporations religieuses et les édifices du culte, vont convertir leurs biens en propriétés dites nationales et les font mettre en vente aux enchères publiques. Un certain nombre d'édifices religieux disparaissent, et leurs biens sont dispersés. D'autres auront les possibilités de racheter leurs biens[2]. Mais Liège va garder, même désacralisé et malgré la perte de sa cathédrale, un patrimoine exceptionnel.

Les collégiales, abbayes et couvents sont classés par ordre d'ancienneté de fondation, ordre suivi en toute circonstance [3].

En italique, les vaisseaux et bâtiments démolis.

Le patrimoine ancien

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert en 1649, à gauche la Collégiale Saint-Pierre devant le Palais des Princes-évêques, à droite Saint-André, devant la minuscule Notre-Dame-aux-Fonts qui abrite les fonts baptismaux, maintenant à la collégiale Saint-Barthelemy[4]

La cathédrale : Notre-Dame-et-Saint-Lambert

Construite sur une villa gallo-romaine, plusieurs fois reconstruite depuis 705, de style ottonien, pour devenir gothique, la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert fut la cathédrale de Liège jusqu'en 1794, date du début de sa destruction. Cette immense cathédrale gothique, à la mémoire de saint Lambert, occupait l'actuelle place Saint-Lambert, au cœur de Liège.

Avec ses deux chœurs, ses deux transept, ses trois nefs, le circuit de ses chapelles absidales et collatérales, son cloître et ses annexes, sa flèche de 135 mètres Notre-Dame et Saint-Lambert sera, dès 1453, le plus grand vaisseau du pays. Elle pouvait contenir 4 000 personnes.

L'Archéoforum

L'archéoforum de Liège, situé sous la place Saint-Lambert, présente une visite des ruines de la cathédrale mais aussi les vestiges des différentes occupations du site depuis la préhistoire jusqu'au XVIIIe siècle.

Article détaillé : Archéoforum.

Le trésor de la Cathédrale

Reliquaire de Charles-le-Téméraire, Trésor de la Cathédrale

Le trésor de la cathédrale permet de découvrir des orfèvreries : le buste-reliquaire de Saint-Lambert, les reliquaires de Charles-le-Téméraire et de la Sainte-Croix, des ivoires byzantins et mosans (l'Ivoire des trois Résurrections), des manuscrits, des sculptures, ainsi qu'une collection de textiles de haute époque — les deux suaires de Saint-Lambert du VIIIe et XIe siècle — et des ornements liturgiques, principalement en provenance de Notre-Dame-et-Saint-Lambert.

Les huit collégiales

Article détaillé : Les sept Collégiales de Liège.
La collégiale Saint-Paul
La clé de Saint-Hubert, en partie datée du XIIIe au XVe siècle, actuellement dans le trésor de la collégiale Sainte-Croix de Liège

Au nombre de sept ou huit ?

En fait, il y a toujours eu sept collégiales, peu avant la démolition de collégiale Saint-Pierre en 1811, on consacra Saint-Jacques en Collégiale en 1785[note 3] et Saint-Gilles, sécularisée par le même bref du pape Pie VI, compléta de 5 chanoines le chapitre de Saint-Jacques pour le porter à 30, comme les autres collégiales.

Organisation

Comme la cathédrale, chaque collégiale a son organisation intérieure: prévôt, doyen, écolâtre, coûtre, et pratiquaient le système de l'obédience, mais ne participent pas à l'administration de l'évêché qui reste le privilège du chapitre cathédral[5].

Fondation

Toutes les collégiales sont construites à l'initiative de l'évêque: Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Martin et Saint-Jean, ou en tout cas grâce à son appui. Sainte-Croix est fondée par le prévôt de la cathédrale Robert, Saint-Denis par le coûtre Nithard, Saint-Barthélemy par le prévôt Godescalc[6].

Prébendes

Le nombre de prébendes est progressivement augmenté au point d'atteindre pour chacune d'entre elles le chiffre de 30. Ainsi en est-il à Saint-Pierre depuis la réorganisation de Richaire, à Saint-Martin depuis Eracle, à Saint-Paul depuis Eracle ou Notger[7], à Saint-Jean et semble-t-il à Saint-Denis depuis Notger, à Sainte-Croix et à Saint-Barthélemy depuis Wazon. Bref, dès l'épiscopat de ce dernier de 1042 à 1048, le chef-lieu du diocèse ne comporte pas moins de sept églises conventuelles desservies chacune par 30 chanoines. Si on ajoute à ce chiffre les trente chanoines de la cathédrale, on atteint le chiffre impressionnant de 270 chanoines séculiers pour les seules cathédrales et collégiales de Liège.

Pourquoi tant de collégiales ?

Liège au Moyen Âge a bientôt le plus grand nombre de collégiales de toute la chrétienté. Pourquoi les évêques ont-ils fondé ou encouragé la fondation de toutes ces collégiales ? Il semble que ce soit des faits différents qui les ont engendrées.

Article détaillé : Les sept Collégiales de Liège.
Protection divine

La fonction même des chanoines étant le chant de l'office divin, multiplier les collégiales ne pouvait manquer d'attirer sur le diocèse la protection divine.

Empêcher le château du duc

Notger qui pensait que lui et ses biens seraient mieux protégés par la vertu de la Croix victorieuse que toutes les armes humaines[8] va pour sa part éviter la construction d'une forteresse du puissant duc de Lotharingie en bâtissant Sainte-Croix[9].

Recrutement, alliance et prestige

En fondant toutes ces collégiales autour du siège épiscopal, l'évêque fixaient un grand nombre de clercs parmi lesquels il recrutait conseillers, collaborateurs et hommes d'écriture, et distribuant les prébendes, se ménageait pas mal d'alliés[10], sans compter qu'à la mort de son titulaire, l'évêque pouvait réattribuer ces prébendes sans s'occuper de problèmes de succession[11]. Enfin, la construction d'une collégiale dans laquelle vous comptiez bien être enterré participait à affirmer votre richesse et augmentait le prestige.

« Forteresse sacrée »

Parfois encastrée dans les remparts, comme à Liège sous Notger, Saint-Martin, Saint-Denis et Sainte-Croix, ou encore Saint-Jean qui était une collégiale-château, avaient valeur de forteresse sacrée[12] affectées à la défense de la Cité des évêques[13] qui allait donner le sentiment nécessaire de sécurité sous protection divine à la population[14].

Les huit collégiales

Collégiale Saint-Pierre

Elle a été érigée avant 727 par saint Hubert[15]. Elle s'élevait à la place des nouveaux bâtiments de la justice, face au palais provincial qu'elle dominait d'une dizaine de mètres. L'évêque saint Hubert y fut inhumé en 727, avant que ses reliques soient transférées à Andage, qui deviendra la ville de Saint-Hubert. Supprimée le 25 novembre 1797 la démolition eut lieu en 1811 mais les fondations des anciens cloîtres ne disparurent qu'en 1860.

Article détaillé : Collégiale Saint-Pierre de Liège.

La clef de Saint-Hubert, en partie datée du XIIIe au XVe siècle, source de légende, autrefois dans le trésor de la collégiale Saint-Pierre de Liège est actuellement dans le trésor de la collégiale Sainte-Croix de Liège

Article détaillé : La clef de Saint-Hubert.
Collégiale Saint-Martin

Elle a été érigée vers 965 par Éracle[16], et consacrée basilique en 1886. Au XIVe siècle, un conflit opposa les patriciens aux plébéiens de Liège et s'acheva, dans la nuit du 3 au 4 août 1312, par l'incendie de l'église Saint-Martin de Liège où les patriciens avaient trouvé refuge : la måle (en wallon mauvaise) Saint-Martin.

Article détaillé : Måle Saint-Martin.
Article détaillé : Basilique Saint-Martin de Liège.
Collégiale Saint-Paul

Elle a été érigée vers 968 par Éracle[17], consacrée cathédrale en 1801 ou 1803 (selon les sources) ; elle abrite derrière son cloître le musée du trésor de la cathédrale. Elle devient cathédrale au XIXe siècle en raison de la destruction de la cathédrale Saint-Lambert en 1795.

Article détaillé : Cathédrale Saint-Paul de Liège.
Collégiale Sainte-Croix

Fondée et érigée entre 976 et 986 par l'évêque Notger[18], qui la consacre en 986, l'église est bâtie sur l'emplacement du château Silvestre, appartenant à Radus des Prez. Notger dote la collégiale Saint-Croix d'un chapitre de quinze chanoines, qui en 1045 sont portés à trente par l'évêque Wazon. La clef de Saint Hubert, autrefois dans le trésor de la Collégiale Saint-Pierre de Liège est maintenant dans le trésor de cette collégiale.

Article détaillé : Collégiale Sainte-Croix de Liège.
Collégiale Saint-Jean-l'Évangéliste

La collégiale Saint-Jean-l'Évangéliste appelée également Saint-Jean-en-Isle est construite sous l'épiscopat de Notger à la fin du Xe siècle, entre 980 et 987. Elle est achevée et consacrée en 987.

Article détaillé : Collégiale Saint-Jean de Liège.
Collégiale Saint-Denis

Elle a été érigée en 987 par l'évêque Notger[19]. Après la Révolution et la suppression du chapitre en 1797, Saint-Denis perd une partie de son trésor. Elle rouvre ses portes en tant que paroissiale après le Concordat de 1801.

Article détaillé : Collégiale Saint-Denis de Liège.
Collégiale Saint-Barthélemy
Fonts baptismaux de la collégiale Saint-Barthélemy

Elle a été érigée entre 1008 et 1018 sous prince-évêque Baldéric II[20]; C'est la situation actuelle des fonts baptismaux de Notre-Dame-aux-fonts.

Collégiale Saint-Jacques

Elle a été érigée en 1015 par le prince-évêque Baldéric II, et devient collégiale en 1785, elle vient prendre place lors de la démolition de la collégiale Saint-Pierre en 1785 dans l'ordre de préséance après Saint-Barthélemy.

Les monastères masculins

Abbaye de Saint-Laurent de Liège au XVIe siècle
La Vierge dite de Dom Rupert, début du XIIe siècle. Bas-relief en grès houiller polychromé et doré, 1149-1158, Grand Curtius, Liège
L'abbaye de Saint-Jacques vers 1642, à l'arrière gauche le couvent des Sœurs grises, à l'arrière droit, le couvent des Clarisses, et à droite Beaurepart[4];
Abbaye de Saint-Gilles de Liège au XVIe siècle

Abbaye des Bénédictins de Saint-Laurent

L'abbaye de Saint-Laurent de Liège est une abbaye bénédictine fondée en 1026 et située dans le quartier Saint-Laurent de la ville de Liège. L'abbaye va marquer l’histoire liégeoise pendant près de huit siècles, jusqu’à ce que la révolution liégeoise, à la fin du XVIIIe siècle, mette un terme à sa carrière religieuse et la transforme en hôpital militaire. L'abbatiale Saint-Laurent est détruite en 1809. C'est maintenant le siège du 3e Centre Régional d'Infrastructure.

Article détaillé : Abbaye de Saint-Laurent de Liège.

La Vierge de Dom Rupert est une sculpture en haut-relief du XIe siècle représentant la Vierge et l'Enfant Jésus. Elle faisait partie du trésor de l'Abbaye Saint-Laurent. Vénérée pour ses légendes, elle est actuellement au Grand Curtius, département des Arts mosans.

Article détaillé : La Vierge de Dom Rupert.

Abbaye des Bénédictins de Saint-Jacques

Cette abbaye doit sa fondation à Baldéric II qui la fit commencer en 1016. Elle fut achevée en 1021 par Walbode et dédiée en 1030 par Reginard. Sa reconstruction commencée en 1420 n'est terminée qu'en 1522 sous l'abbé Jean de Cromois. En 1538, l'abbé Nicolas Balis mit la dernière main et la consécration de la nouvelle abbatiale Saint-Jacques eut lieu en 1552. Le portail fait sur les dessins de Lambert Lombard, peintre liégeois, a été terminé en 1560. L'abbaye fut sécularisée et érigée en collégiale Saint-Jacques par un bref du pape Pie VI le 28 mai 1785. C'est dans ce bâtiment que l'on conservait anciennement les Chartes et les privilèges de la cité et que chaque année les bourgmestres nouvellement élus allaient prêter le serment de maintenir les franchises liégeoises. Après le concordat de 1801, la collégiale Saint-Jacques devient paroisse et les cloîtres sont transformés en habitations privées. Elle a pour dépendance le Val-Saint-Lambert.

Abbaye des Prémontrés - Abbaye de Beaurepart-en-Île

Abbaye de Beaurepart-en-Île, ancienne Abbaye des Prémontrés, actuellement siège du Grand Séminaire et palais épiscopal de Liège

L'abbaye de Beaurepart-en-Île est construite au début du XIIIe siècle par l'Frères Mineurs en bordure du delta d'un bras de la Meuse, la Sauvenière et du quai de la Meuse, face à l'actuel port de plaisance. Elle a ensuite été occupée peu de temps par les Chevaliers de l'Ordre teutonique à partir 1243 — qui vont s'installer derrière le Palais des Princes-Évêques —, avant d'être cédée en 1288 aux Prémontrés. L'église Saint-Corneille, érigée au XVe siècle, de style gothique[note 4], a été reconstruite de 1762 à 1770. Les Prémontrés vont gérer neuf paroisses pendant cinq siècles et l'occuper jusqu'à la période révolutionnaire. Devenu magasin, entrepôt et salle d'arme, Napoléon, de Vienne, va en faire le siège de l'Évêché et du Grand Séminaire de Liège.

Article détaillé : Abbaye de Beaurepart.

Abbaye de Saint-Gilles

Abbaye de Saint-Gilles à Liège au XVIe siècle
L'abbaye de Saint-Giles, sur les hauteurs de Liège avant 1459[4].

Entre la Meuse et l'Ourthe: le bâtiment au centre droit devant l'église détruite abrite toujours la salle capitulaire[21]. Elle a été érigée dès 1124 par le prince-évêque Albéron Ier de Louvain. Selon la légende, Saint-Gilles ne fut d'abord qu'un ermitage où s'établit en 976 un musicien ambulant nommé Gonderan, originaire de Saint-Gilles en Languedoc. Bérenger, abbé de Saint-Laurent, décédé en 1113, en fit don à un chanoine régulier nommé Géricon qui vint l'habiter avec d'autres chanoines. Albéron évêque de Liège consacra l'église en 1126 et contribua beaucoup à l'agrandissement du monastère converti en abbaye dès l'année 1124.

Reconstruite en 1167 à la suite d'un violent incendie, l'abbaye de Saint-Gilles fut sécularisée par Pie VI le 27 juin 1786 et leurs chanoines réunis à ceux de Saint-Jacques. L'exploitation du charbon sous la colline, va déstabiliser nombre de ses bâtiments. La Révolution liégeoise va achever la vénérable institution. De l'immense abbaye, il ne reste plus que l'église romane remaniée et un petit bâtiment à la droite de la tour. Des habitations privées remplacent aujourd'hui les cloîtres.

Article détaillé : Église Saint-Gilles de Liège.

Abbaye du Val des Écoliers

Salle capitulaire de l'abbaye du Val des Écoliers, seule conservée à Liège, XIVe siècle
L'abbaye du Val des Écoliers de Notre-Dame de l'Isle à Liège dans le quartier d'Outremeuse[4]

L’abbaye du Val des Ecoliers fondée au XIIe siècle est située à Liège dans le quartier d'Outremeuse, entre la Meuse et l'Ourthe. L'ordre du Val des Écoliers va y installer un prieuré dès le XIIIe siècle et un abbaye dès le XVIe siècle. Le bâtiment principal abrite toujours l'antique salle capitulaire aux six voûtes à nervures en tuffeau, seul témoin de l'architecture gothique du XIVe siècle à Liège. L'utilisation du monastère des Écoliers à des fins militaires a rapidement suivi le départ des ecclésiastiques à la Révolution et l'église de l'Île-Notre-Dame est démolie. En 1885, la caserne des Écoliers abritait le 2e régiment des lanciers qui, en 1914, comptait le cavalier Antoine-Adolphe Fonck, premier soldat belge tué dans la «Grande guerre» son nom sera désormais attaché à l'ancien monastère transformé en caserne. Classée en 1997, c'est devenu récemment une école supérieure d'art et d'architecture.

Article détaillé : Abbaye du Val-des-Ecoliers.

Les couvents masculins

Couvent des Bégards - Couvent du Tiers-Ordre de Saint-François

Ce couvent de la paroisse Saint-Thomas, proche de la Collégiale Saint-Barthélemy est tout d'abord occupé par des Bégards, plus connus par leurs homologues féminines les béguines, et est encore cité dans un acte de 1336[22], et devinrent frères tertiaires ou frères du Tiers-Ordre lors du concile de Latran. Il était à côté du Couvent des frères Sachets qui va lui-aussi disparaître au XIVe. Le Tiers-Ordre de Saint-François est cité dans des actes 1315 et 1325[23]. Une tour, la tour des Bégards est une des porte fortifiée de l'enceinte de la Cité de Liège. Elle existe toujours et est située derrière l'hôtel Mercure au boulevard de la Sauvenière[note 5],[24]. Rénovée par l'architecte Francotte en 1970, c'est actuellement un restaurant. Deux actes de 1424 et de 1443 signale Tiers-Ordre dans la paroisse Saint-Thomas, proche de la porte Saint-Léonard[25].

En 1518, ils abandonnèrent leur maison.

Les religieux de l'Ordre Capucins s'établirent à Liège vers 1372 sous le règne de Jean d'Arckel. Contiguë à celle des Carmélites du faubourg Saint-Léonard. L'évêque Jean de Hornes incorpora leur couvent avec ses revenus à celui des dites Carmélites.

Couvent des Carmes En-Île

Le couvent des Carmes chaussés en île, à Liège qui suivait les règles des Carmes mitigés, est fondé vers 1249 sous Henri de Gueldre sur l'île de la Cité. Les carmes mitigés, vont s'établir dans la rue dite des Barrés aujourd'hui rue des Carmes près Saint-Nicolas Au-Trez. La foudre en 1731 met le feu à la tour de l'église. Elle est rebâtie en 1737. Ce couvent occupait le côté gauche de la rue actuelle des Carmes jusqu'à la rue du Méry. Le 24 aout 1798 le couvent est vendu[note 6].

Superficie
  • 8,157 m2

Couvent des Carmes déchaussés

Vue partielle de la façade de l'église du Couvent des Carmes déchaussés de Liège, appelée maintenant Saint-Gérard

Il est établi En-Hors-Château à Liège dès 1617 aidé par le comte Jacques de Bellejoyeuse. Leur église est enfin achevée en 1654 après quelques péripéties. À la Révolution, un Carme le rachète et les pères carmes achèvent leur existence dans le couvent qui, plus tard, est vendu à M. de Sélys. L'église va servir de magasin général pour l'armée. L'église et l'hôtel de Sélys attenant devient en 1838 la propriété des Pères Rédemptoristes qui la rende au culte et la placent sous le vocable de Église Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception. Elle est ensuite consacrée comme église Saint-Gérard. Elle est vendue à la ville en 1964.

C'est actuellement un des bâtiment l'école d'hôtellerie de la Ville de Liège.

Couvent des Croisiers de Liège

Couvent des Croisiers de Liège au XVIIIe siècle

Le couvent des Croisiers de Liège, ordre des Augustins, situé rue des Croisiers, obtinrent en 1273 sous Henri de Gueldre l'autorisation de bâtir un couvent sur un terrain appartenant à l'abbaye de Saint Jacques. Ils reconstruisirent une nouvelle église vers 1504. Elle fut démolie en 1817 mais le couvent lui-même ne le fut qu'en 1847. On a élevé sur le terrain qu'il occupait rue des Croisiers des écoles communales et des habitations particulières. C'est maintenant le centre culturel de la province et des Chiroux.

Article détaillé : Couvent des Croisiers de Liège.

Couvent des Chartreux de Mont-Cornillon

La Chartreuse de Liège au XVIIIe siècle

L'abbaye de Cornillon et ses biens sont, à la fin du XIIIe siècle, l'objet de tant de déprédations et de dévastations de grigandage, que les religieux n'avaient plus de quoi subsister et qu'ils souhaitent abandonner Cornillon pour se retirer dans d'autres maisons de leur ordre. Jean de Flandre, évêque de Liège, et le chapitre de la cathédrale vinrent à leur secours. Ils firent avec eux un grand échange de biens en 1288 et leur cédèrent, entre autres, le couvent abandonné de Beaurepart en Isle, sur les bords de la Meuse.

Article détaillé : Abbaye de Beaurepart.

Les bâtiments de Cornillon, l'évêque en fait une forteresse pour garantir la ville contre pillage et brigandages. Cette forteresse est détruite plus tard, le terrain fut donné aux Chartreux qui s'y établissent en 1360.

En 1357, Englebert de la Marck fait don aux chartreux d'un terrain situé en Cornillon sur lequel était construit auparavant un fort qui fut détruit dans un soulèvement des Liégeois. Ils édifièrent sur ce terrain un monastère avec les fonds que leur laissa à cet effet un certain Jean de Brabant, bourgeois de Liège. En 1488, lors du siège de la ville par les troupes de Robert et d'Adolphe, frères de Guillaume de la Marck, leur couvent fut détruit de fond en comble.

Gilles de Liverlo prieur du couvent et qui mourut en 1667 fit construire une nouvelle église. En 1650, les Lorrains ayant ravagé le pays, les Chartreux se réfugièrent à Spa d'où ils furent rappelés par Ferdinand de Bavière. Leur couvent est occupé en 1689 par les troupes des États Généraux et en juin 1691 par les troupes françaises lors du bombardement de Liège par le maréchal de Boufflers. En 1700, les Français s'emparent de nouveau de leur retraite ce qui contraint les religieux à se réfugier à l'Abbaye de Beaurepart. Pendant l'assaut qui suivit l'occupation du couvent tous les bâtiments furent détruits et incendiés. Les Chartreux se dispersèrent alors et ne revinrent qu'en 1703 après le départ des Hollandais.

L'église est rebâtie en 1788 et démolie après sa mise en vente comme propriété nationale. Les huit colonnes de marbre de Saint-Remy qui paraient le chœur de cette église ornent aujourd'hui la façade du théâtre et les bâtiments que l'on transforma en établissement d'aliénés sont convertis en refuge pour la vieillesse sous la direction des Petites sœurs des pauvres. Le 13 octobre 1797, le couvent est vendu[note 7].

Article détaillé : Chartreuse de Liège.

Couvent de Saint-Léonard

Il abrite les Chanoines réguliers de saint Augustin. Anscitille, chanoine de Saint-Jean, donna en 1112 au monastère Saint-Jacques un terrain dont il fit l'acquisition afin d y établir un prieuré. L'église fut reconstruite en 1222, 1686 et 1736. Les chanoines des Bons-Enfants achètent en 1489 à l'abbé de Saint-Jacques le prieuré et la maison de Saint-Léonard où ils s'installent abandonnant aux Sœurs de Hasque leur établissement situé derrière Saint-Hubert. Pendant la conquête française le couvent de Saint-Léonard est converti en fonderie de canons.

Couvent des Guillemins

Les Guillemins ou Guillelmites sont des bénédictins de l'ordre de Saint-Guillaume. Griseal de Bierset, chanoine et chantre de la cathédrale, fonda en 1280 près de Sainte Véronique un hospice pour huit prêtres infirmes. Mais il causa, pendant plus de vingt ans, pas mal de sollicitudes aux évêques du diocèse. Il ne comprenait plus que sept religieux qui n'observaient pas bien leur règle ; la communauté était endettée[26].En 1287, Jean de Flandre, évêque de Liège, changea la destination de cet hospice en y installant des religieux Guillemins qu'il fit venir de Bernardfagne en Condroz. Cette petite fondation acquis au fil du temps le statut de prieuré[27],[28],.

Après la Révolution, le 22 frimaire an VI (13 octobre 1797), ses biens sont vendus.

La station ferroviaire dite des Guillemins est construite sur l'emplacement du couvent et des terrains ayant appartenu à ces religieux.

Article détaillé : Couvent des Guillemins de Liège.

Commanderie de l'Ordre Teutonique de Saint-André

La commanderie de l'ordre Teutonique de Saint-André s'installe à Liège en Basse-Pierreuse (actuellement rue du Palais) au début du XIIIe siècle. Elle avait autorité sur la paroisse de Saint-André, la paroisse de Saint-Gangulphe, l'Hospice de Mostard dès 1336 et le béguinage en Hors-château dès le XIVe siècle. Elle relevait de la Commanderie des Vieux-Joncs d'Oude-Biesen, proche de Bilzen. Vendue par la république française, classé le 17 juin 1971, c'est actuellement une annexe du ministère de la justice (service des prodeo) tandis qu'une autre partie, rénovée, est convertie en habitation.

Couvent de Saint-Mathieu

Il appartient à l'ordre de la Compagnie de Jésus ; c'est un ancien couvent de chanoines réguliers converti en séminaire au XVIe siècle. Le collège est réuni au Grand Collège après la disparition des jésuites.

Couvent des Dominicains En-Île

Il appartient à l'ordre des Prêcheurs. Ils sont appelés à Liège en 1229 par Hugues de Pierrepont. Leur couvent est bâti en île par Érasme Boulanger, Jean et Pierre de Neuvice, bourgeois de Liège. L'église Sainte-Catherine est située à l'endroit où se trouve aujourd'hui le théâtre est achevée en 1242 et dédiée à sainte Catherine par Robert de Langres. La reconstruction de cette église eut lieu en 1674. La brasserie des Dominicains existait encore fin XIXe siècle, située sur le Pont-d'Île.

Couvent des Mineurs de Liège

Couvent des mineurs de Liège — Style mosan du XVIe siècle— Actuellement musée de la Vie Wallonne.

Le couvent des mineurs de Liège, ou Couvent des franciscains en Hors-château est fondé au XIIIe siècle par des franciscains fonctionnera jusqu'à la Révolution française. Affecté à des commerces et à des habitations, les bâtiments ont été sinistrées par l’explosion d’une bombe à la fin de la guerre. C'est actuellement Musée de la Vie Wallonne. L’église Saint-Antoine est désacralisée.

Article détaillé : Couvent des mineurs de Liège.
Article détaillé : Musée de la Vie Wallonne.

Couvent des Récollets

Le couvent des Récollets ou Couvent de Jérusalem est un couvent de Liège fondé à la fin du XVe siècle appartenant à l'Ordre des récollets frères mineurs, Ordre franciscain. Ce couvent, installé dans le quartier d'Outremeuse le long des murailles de la Cité hébergera jusqu'à plus de quatre-vingt pères, et va participer à la vie de la Cité de Liège jusqu'à la Révolution française. Entièrement rénové, c'est actuellement l'Auberge de Jeunesse Simenon. Son église, l'Église Notre-Dame et Sainte-Barbe deviendra l'Église Saint-Nicolas à la démolition de celle-ci.

Article détaillé : Couvent des Récollets de Liège.

Couvent des Augustins En-Avroy

Couvent des Augustin En-Avroy, face au rivage de l'abbaye de Saint-Jacques[4]

Il appartient à l'« Ordre » des augustins qui ne seront installé à Liège que fort tard soit au XVIe siècle. Face au rivage de Saint-Jacques, le couvent est terminé en 1506. L'Église Sainte-Anne est consacrée en 1527 et reconstruite par Jacques-Barthélemy Renoz. En 1750, le couvent est supprimé après la Révolution française le 1er septembre 1796, À la fin du XIXe siècle, les Dames de l'Adoration perpétuelle vont la rendre au culte et l'appeler Église du Saint-Sacrement. Les rues du Jardin Botanique et des Augustins seront percées sur son emplacement. Le bras de la Meuse comblé, le bâtiment est aujourd'hui boulevard d'Avroy, c'est actuellement un bâtiment commercial.

Article détaillé : Couvent des Augustins de Liège.

Collège en Isle - Couvent des Jésuites wallons

Collège des jésuites en Isle.

Le Collège en Isle ou encore Collège des jésuites wallons[note 8] était un établissement jésuite d'éducation secondaire, sis sur ce qui était l'île de la Meuse dans la Principauté de Liège. Fondé par les jésuites en 1582 il passa en d'autres mains lorsque l'ordre des jésuites fut supprimé en 1773. L'Église du Saint-Sacrement est démolie. C'est actuellement le site de l'université, place du 20-août.

Article détaillé : Collège en Isle (Liège).

Collège des Jésuites anglais

Collège des Jésuite Anglais à Liège, vers 1740, Gravure d'après Remacle de Loup

Le collège des jésuites anglais est fondé en 1616 à Liège. La philosophie et la théologie y sont enseignées. L’institution perdure jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Après la fermeture du collège, l’édifice connait de très diverses affectations et notamment l'hôpital des anglais pendant le XXe siècle. Actuellement, le bâtiment est occupé par les bureaux de la région wallonne, la DGATLP.

Article détaillé : Collège des jésuites anglais de Liège.

Couvent des Minimes

Collège des Jésuites anglais et Couvent des Minimes en bas, vers 1649[4]

Il appartient à l'Ordre des Minimes de Jupille ; les Minimes s'établirent à Liège en 1617. Leur première demeure était sur la place Saint-Pierre. Ils firent leurs prédications dans la collégiale de ce nom, ensuite ils s'établissent en Souverain-Pont dans la maison du mayeur Defize et enfin en Pierreuse où en 1625, ils construisirent un couvent sur un terrain qui leur est donné par Laurent Butbach. En 1624, ils s'intallent au-dessus de la commanderie teutonique de Saint-André. L'église, construite en 1695 aux frais du baron Érasme-Louis Surlet de Chokier a été démolie en 1797.

Le 19 ventôse an V (9 mars 1797) le couvent des Minimes d'une surface de 16 verges grandes et 2 1/2 petites fut vendu 15 512 livres 12 sols.

Couvent des Capucins de Hocheporte

En 1598, ils s'installent dans le collège des Jésuites wallons en Île. Jean Curtius et d'autres riches particuliers leur firent bâtir un couvent et une église dont la dédicace fut faite en 1608 et qui étaient situés entre le Couvent de Sainte-Claire et l'établissement des Couvent des Cellites. L'église a été démolie mais les jardins et les bâtiments ont été utilisés pour l'Hospice des insensés. Le 1er avril 1797, le couvent est vendu[note 9].

Couvent des Capucins de Sainte-Marguerite

Il appartient aux Frères mineurs capucins.

Fondateurs

Les Capucins de Hocheporte fondèrent en 1667 un second établissement à Sainte-Marguerite. Ce fut Gilles François de Surlet archidiacre d'Ardenne qui leur fit bâtir un couvent à ses frais. Il était situé à l'endroit où se trouve au XIXe siècle l'établissement de Fontainebleau. À la Révolution française, le couvent est vendu le 19 février 1797

Révolution française

Le couvent, l'église et les dépendances sont vendus le 19 février 1797)[note 10].

Superficie
  • 12,888 m2

Couvent des Cellites En-Volière - La Volière

Les frères Cellites en Volière ou Alexiens de Liège apportaient primitivement des soins aux victimes des croisades, puis des épidémies et notamment de la peste. Ils procédaient aux funérailles, et par après, comme à Liège, gardèrent les malades mentaux légers. La Volière — dont le bâtiment du XIVe siècle à l'enseigne de La Licorne - est toujours située Rue de la Volière, devint un asile public pour malade mentaux au début du XXe siècle, jusqu'en 1958. Rénové c'est actuellement des habitations privées.

Couvent des frères du Sac - Couvent des Sachets

Les frères Sachets, ou saccites[29], ou Sackdraegers en thiois ainsi nommé à cause de la forme de leurs vêtements ou de la nature de l'étoffe, appelé aussi l'Ordre de la Pénitence de Jésus-Christ vont s'installer à Liège dès 1265. Ils sont appelés par Henri de Gueldre comme les Croisiers et les Carmes. Le chapitre de Saint-Lambert les autorise à s'installer à Liège à condition de n'avoir qu'une maison[30], l'opposition des anciens ordres à l'installation des ordres mendiants étant forte. En 1298, elle était subordonnée à une autorisation papale[31]. C'est un très vieux couvent qui disparaît entre 1294 et 1297. L'ordre mendiant est supprimé, une bulle du pape répartit leurs biens dans d'autres ordres[32]. Il est probable qu'à Liège, qui faisait partie des provinces d'Allemagne, les Saccites se seront fondus avec les frères Prêcheurs a la fin du XIIIe siècle[33].

Article détaillé : Saccites (Ordre religieux).

Couvent des Fratres - Couvent des Hiéronymites

Le but de cette corporation était d'instruire la jeunesse. En 1495 sur l'invitation de Jean de Hornes, ils viennent de Bois le Duc se fixer à Liège. Ils s'établissent provisoirement dans les cloîtres de Saint-Paul en attendant que l'église et les écoles qu'on leur construisait sur le rivage de l'Ilay aux Hochets, (ilot de Liège), soient terminées. Ils y entrent en 1497 et l'église consacrée en 1509 est dédiée à Saint-Jérôme — de là leur vient le nom d'Hieronymites. Les bâtiments qu'ils occupaient passèrent en 1581 aux Jésuites wallons.

Les monastères féminins

Abbaye de Robermont

Origine

La fondation de cette abbaye de l'ordre de Citeaux remonte à l'année 1015. Sa première reconstruction eut lieu en 1193 par Ermede des Prez première abbesse de Robermont. En 1230, l'incendie fait sortir les religieuses, elles vont remplacer au Val-Benoît les chanoines augustins qui venaient de s'établir au Val-des-Écoliers. Lambert à Lapide, chanoine de Liège, fait reconstruire le couvent à ses frais et en 1244 une partie des religieuses du Val-Benoît rentra dans le couvent de Robermont.

Révolution française

À la révolution française, le couvent est vendu le 11 avril 1797[note 11].

Superficie
  • 28,638 m2 pour le couvent
  • 309,793 m2 pour la ferme
Occupation récente

C'est sur les terrains qui dépendaient de cette abbaye que se trouve le cimetière de la ville de Liège.

Abbaye du Val-Benoit

L'abbaye du Val Benoît fut d'abord un prieuré de chanoines augustins érigé vers 1220 par Otton des Prez doyen de Saint-Paul. En 1225, la dédicace de l'église fut faite par Conrad, légat du pape Honoré III. Les chanoines du Val-Benoît se rendirent en 1230 au Val-des-Ecoliers et leur couvent passa aux religieuses de Robermont, Ordre de Citeaux. L'abbaye cistercienne est incendiée en 1568, les moniales sont 39 et les converses sont une quinzaine. À la révolution, le couvent est vendu le 11 avril 1797 [note 12].

Superficie
  • 36,035 m2
L'église

L'église a été démolie et les bâtiments convertis en bureaux. Au milieu du XXe siècle, l'université de Liège va y construire un complexe, dessiné par l'architecte Joseph Moutschen pour y installer les bâtiments de ses services de physique, chimie et mathématiques, avant de les transférer au Sart-Tilman. En 2001, s'y installe après rénovation du bâtiment des mathématiques le FOREM de Liège[34].

Article détaillé : Val-Benoît (Liège).

Abbaye bénédictine de la Paix Notre-Dame

Elle a été fondée en 1627.

Article détaillé : Abbaye de la Paix Notre-Dame.

Les couvents féminins

Couvent des Chanoinesses des anges

Fondation

En 1629, sous les auspices de Sébastien Hustin, chanoine de Sainte-Croix et curé de Saint-Michel, à Liège les Religieuses des Anges achetèrent sur Avroy la maison dite Melckhause près Sainte Véronique et y construisent un couvent et une église. Ce couvent était situé dans la rue Jonkeu et jointive du cimetière de l'église Sainte-Véronique.

Révolution françaises

À la révolution le couvent est vendu le 19 février 1797[note 13].

Superficie
  • 23,489 m2

Couvent des Dames blanches de la porte Saint-Léonard

Le Couvent des Dames blanches ou Carmélites chaussée de la porte Saint-Léonard de l'observance mitigée établies au faubourg Saint Léonard du côté des vignes, est fondé en 1460 par Julienne de Lierneux et quelques autres personnes pieuses. Le prieur général de l'ordre, Jean Soreth, fit la dédicace de leur église. En 1468, le couvent fut détruit dans le sac de la ville de Liège par le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Il fut rebâti en 1475. En 1724, on dénombre une sous -prieure et 20 religieuses. En 1796, quinze religieuses et quatre sœurs converses.

Sous l'administration française, il fut converti en parc d'artillerie et ensuite en fabrique de draps. En 1826, on y érige une fabrique d'outils aciers et depuis 1836 on y établi le siège de la Société Saint-Léonard. Rénové complètement, c'est l'hôtel Bedford dès 1980 et c'est actuellement le Ramada Plaza de Liège.

Couvents des Clarisses En-Île

Première installation

Une première tentative d'installation des Clarisses à lieu en 1340. Trois sœurs disposent de leurs biens pour fonder un monastère de filles de l'ordre de Sainte-Claire au lieu de Bruxtheal. Fondé par Dulle, Jeanne et Enguienne, le couvent semble établis dès 1342[35],[note 14] .

Deuxième installation

L'installation des clarisses du deuxième ordre franciscain, fut chose faite un peu avant 1475.

Troisième installation

Les Clarisses en Île de l'ordre de Sainte-Claire quittent Bruges en 1604, et viennent occuper un quartier de l'hôpital de Bavière. L'abbesse ayant appelé en 1605 le reste de la communauté, ces religieuses se transportèrent près de Saint-Jean-Evangéliste, puis a côté de la collégiale Saint-Barthelemy. En 1606, l'abbé de Saint-Jacques leur fit don, non loin des Carmes en Île, d'un terrain sur lequel on bâtit un couvent. L'église fut construite en 1608, par les soins de Henri de Berlo et de Jeanne de Duras son épouse; la dédicace en fut faite en 1610 par André Streignart.

Vendu le 12 germinal an V (1er avril 1797), le couvent est vendu en deux lots. Ce n'est qu'en 1839, que le couvent est démoli et que l'on construit sur son emplacement l'Athénée Royal de Liège.

Couvent des Franciscaines

Elles sont établies dans le faubourg Sainte-Marguerite à l'endroit dit Aux Arzis.

Couvent des Sœurs-de-Hasques

Origines

Les Sœurs de Hasque, franciscaines venues de Hasselt en 1489, s'établissent tout d'abord dans le couvent des Bons-Enfants derrière Saint-Hubert.

Fondatrices

Elles cèdent ensuite cette maison aux Frères Cellites en 1493 en échange de leur couvent situé dans la rue de Condélistrée devenue depuis la rue Sœurs de Hasque.

Révolution française

Le 13 avril 1801, le couvent est vendu[36].

Couvent des Bons-Enfants - Couvent des Sépulcrines - Sainte-Agathe

Hôpital des Bons-Enfants

L'hôpital des Bons-Enfants apparaît pour la première fois dans un acte de 1183 d'Albert, archidiacre de Liège[37]. Il est situé entre la rue des Bons-enfants et la Table de Pierre. Après avoir été occupé par les chanoines réguliers de Saint-Augustin, les Frères de la Vie Commune[38], les Sœurs de Hasque et les Cellittes, l'ancien hôpital Sainte-Élisabeth échut aux 14 sépulchrines de Neustadt qui vinrent s'y installer en 1496. L'évêque les avaient admises à condition que leur communauté ne dépasse jamais 25 membres. En 1740, il y a 21 religieuses, En 1796, 13 religieuses[39].

En 1358, les bâtiments de Sainte-Agathe étaient affectés aux malades et aux blessés l'abbé de Saint Laurent les fit réparer.

Fondateurs

En 1435, un bourgeois de Liège nommé de Ponthiers légua tous ses biens pour y fonder un couvent. C'est en 1634 que les sépulcrines vont s'établir à Sainte-Agathe, quittant le couvent des Bons-Enfants. M. de Beeckman fait reconstruire l'église en 1663. Après 1794, les bâtiments de Sainte-Agathe sont destinés à l'infirmerie de la garnison et en 1847 on y transfère l'hospice des femmes insensées sous la direction des Sœurs de Saint-Charles. Le couvent est vendu le 16 avril 1797[note 15].

Superficie
  • 21,223 m2
Occupation récente

Il a été réaménagé en hospice pour les aliénés en collaboration avec l'université de Liège dit « Sainte-Agathe ».

Projet de réaffectation en hôtel de luxe en cours depuis 2003[40].

Couvent des Sœurs grises

Origine

Les sœurs grises, religieuses franciscaines, arrivent à Liège en 1513 pour combattre la peste et s'installent définitivement à Liège en 1516[41]. Le prince évêque Erard de La Marck en fit venir quatorze du couvent de Dinant pour soigner les pestiférés onze d'entre elles succombèrent et furent enterrées dans l'église paroissiale de Saint-Remy.

Fondatrices

Les trois survivantes nommées Marie Gouda, Marguerite Baloret de Saint-Florent et Marie Vincent obtinrent de Jean de Cromois Abbé de Saint-Jacques le terrain nécessaire pour bâtir leur couvent Jean Wernayc curé de Saint-Remy et Jeanne de Salme épouse de Léonard de Weltz médecin d'Érard de la Marck prirent une grande part à son érection. Elles y acquièrent une série de maisons ayant appartenu à Everard de Harzée en bail à rente à l'abbaye de Saint-Jacques. Les sœurs grises viennent de Dinant (vers la fin du XVIIe siècle ?). Les Sœurs Grises embrassèrent plus tard la clôture et cessèrent d'être hospitalières. Leur église avait été dédiée le 19 août 1699 par Louis François de Rossius de Liboy évêque de Thermopole in partibus infidelium et suffragant de Liège[42].

Révolution française

À la révolution française, les bâtiments l'église et les terrains contigus sont vendus le 12 décembre 1797[note 16]. L'église est démolie après la suppression des couvents. Ce couvent existait encore au XIXe siècle, occupé par les Filles de la Miséricorde, rue des Clarisses.

Superficie
  • 4,009 m2

Couvent des Célestines Sur-Avroy - Couvent de Saint-Michel

Les Célestines d'Avroy, religieuses venues de Tongres en 1677 fondèrent un couvent sur Avroy. Elles habitent d'abord le couvent de leur ordre qui existait déjà rue de Fauquemont, aujourd'hui Rue des Célestines puis s'installèrent derrière Saint-Denis. En 1680, elles quittèrent cette maison pour entrer dans celle dite du Mouton d'Or au bout du faubourg d'Avroy. Elles en déménagent en 1697 pour se fixer dans la maison de Saint-Michel située dans le même faubourg et qu'elles achètent à un nommé Vivario. La rue Sainte-Marie a été ouverte sur une partie de l'emplacement de ce couvent.

Ces religieuses constituent l'Ordre des Célestines. Célestines de Tongres a été chassée par les Français en 1677.

Ce couvent a été transformée en maison de santé en 1827[43].

Couvent des Recollectines En-Bèche

Les Recollectines appartiennent à l'Ordre des récollets frères mineurs.

Origines

Les Récollectines en Bêche vont demeurer, en 1632 dans la rue Grande-Bêche au bord de la Meuse. Thierry de Grâce, suffragant de l'évêché de Liège fait la consécration de leur église en 1635. Elle est placée sous l'invocation de saint Joseph.

Révolution française

À la révolution française, le couvent avec l'église et les dépendances qui joignaient la Meuse, la brasserie, les étables, les jardins et les prairies situés de l'autre côté de la rue Grande-Bêche sont vendus le 19 février 1797[note 17].

Ce couvent, situé en face de l'hospice des incurables est converti en fabrique de draps, et est incendiée au début du XIXe siècle.

Superficie
  • 16,876 m2

Couvent des Dominicaines En-Glain

Les Dominicaines sont établies au-dessus du faubourg Sainte-Marguerite à Glain par Anne Bomael, prieure de Châtelet. Leur couvent était contigu à l'église paroissiale que Pierre Stevart, grand vicaire de Liège, fait construire en 1620 sous le titre d'église Saint Sauveur.

Révolution française

À la révolution française, le couvent est vendu le 21 janvier 1798[note 18].

Superficie
  • 18,049 m2

Couvent des Ursulines de Hors-Château

C'est le suffragant Étienne qui établit les Ursulines à Liège en 1614. Elles vont se fixer au Pont-de-Torrent derrière Saint-Denis. En 1619, elles vont demeurer en Souverain-Pont-a-Lombar et enfin en 1642 dans la rue Hors Château. L'église, construite en 1660, est ensuite affectée au culte protestant.

Quant au couvent il a été converti au XIXe siècle tout d'abord en caserne de gendarmerie, ensuite affecté au Marché aux grains et enfin affecté au dépôt des outils destinés au service public et qui appartiennent à la commune de Liège. Rénové récemment, il est situé au pied de la Montagne de Bueren.

Article détaillé : Couvent des Ursulines de Liège.

Couvent des Célestines En-Île

Les célestines en Île viennent de France en 1627 et occupèrent une maison vis-à-vis de l'église Saint-Hubert, d'où elles allèrent en Souverain-Pont dans la maison des Ursulines. En 1628, elles achetèrent une maison rue de Fauquemont, près de Saint-Jean-en-l'isle, où elles se fixèrent définitivement. L'église fut bâtie vers 1630. À la révolution, le couvent est vendu 19 août 1798[note 19]. Sur l'emplacement du couvent, on a construit des maisons privées[44].

Superficie
  • 3 900 m2

Couvent des Capucines de Hors-Château - Filles de la Croix

Les Capucines s'établissent à Liège en 1626. Elles occupèrent tout d'abord une maison dans les cloîtres de la collégiale Saint-Barthélemy. Elles vont ensuite dans la Basse-Sauvenière, puis au faubourg Saint-Laurent et enfin dans la rue Hors-Château. Leur église est construite en 1646. Ce couvent était situé au coin de la rue du Champion en Hors-Château. Le couvent est vendu le 14 mars 1797[note 20]. Il est à nouveau occupé par les Filles de la Croix après avoir été propriété particulière.

Article détaillé : Couvent des Capucines de Liège.
Superficie
  • 16,920 m2

Couvent des Bénédictines d'Avroy

Origines

Les Bénédictines viennent de Namur en 1627 et s'établissent d'abord au Mont-Saint-Martin avant d'aller se fixer en Avroy où elles sont encore aujourd'hui. Elles bâtirent leur couvent sur un terrain qu'elles acquirent du séminaire épiscopal. L'église a été construite aux frais de Natalie Gordinne, leur première abbesse.

Révolution française

Le couvent est vendu le 19 février 1797[note 21].

Superficie
  • 15,993 m2

Couvent des Urbanistes Sur-la-Fontaine

Origines

Les Urbanistes, couvent de sœurs clarisses qui suivait les règles de sainte Claire adoucie par Urbain IV, vinrent de Paris en 1488, pour s'établir au-dessus du village de Jupille.

Fondateurs

En 1488, elles se fixèrent à Liège dans la maison, jardin et assises que leur vendit un certain Jacques Gor en un lieu-dit Royal dans la paroisse Saint Servais. Leur couvent était séparé et coupé par la rue des Anglais qui le longeait jusqu'au rempart; l'autre partie joignait d'un côté l'escalier des jésuites anglais, de l'autre celui des Capucins.

Révolution française

Le couvent est vendu 19 février 1797[note 22]. Il fut partagé en plusieurs habitations et l'église convertie en magasin.

Superficie
  • 15,470 m2

Couvent des Urbanistes réformées

Les Urbanistes réformées s'établissent en 1638 dans la rue Sur-la-Fontaine. Leur couvent est occupé au XIXe siècle par les Dames du Sacré-Cœur.

Couvent des Carmélites déchaussées Au-Potay

Les Carmélites déchaussées s'installent en 1627 provisoirement près l'église Saint-Paul en face de la tour. Elles quittent en 1655 cette demeure et se déplacent près la porte de Vivegnis, proche de la Collégiale Saint-Barthélemy où elles resteront jusqu'au XIXe siècle. Le couvent avec l'église et les terrains environnants sont vendus le 19 février 1797[note 23].

Superficie
  • 14 490 m2

Couvent des Conceptionistes En-Bèche

Les Conceptionistes originaires de Visé, quitte cette ville en 1691 et se rendent à Liège au faubourg Saint-Gilles et par après rue Grande-Bêche en Outremeuse. En 1733, leur couvent est la proie des flammes. En 1756, le nombre des religieuses est réduit à cinq. Elles cèdent leur maison pour y établir l'hospice des hommes incurables. Elles y mettent seulement la condition d'y être logées et nourries dans un quartier séparé leur vie durant. La destination affectée à ces bâtiments a été conservée jusqu'au XIXe siècle où ils sont encore un asile pour vieillard.

Couvent des Conceptionistes d'Amercœur

Les Conceptionistes d'Amercœur quittent Enghien en 1642 au nombre de quatre et s'installent à Jupille, pour ensuite s'installer dans le couvent de leur ordre à Verviers. De là, elles reviennent à Fayenbois près de Liège et obtiennent ensuite de Ferdinand de Bavière la permission de bâtir un cloître au faubourg d'Amercœur. Il était situé en face de l'église de Saint-Remacle. Le couvent est vendu le 19 février 1797[note 24]. Devenu propriété privée, il a été démoli.

Superficie

26,791 m2

Couvent des Sépulchrines - Couvent des Dames anglaises

Les Sépulchrines anglaises s'établissent au Mont-Saint-Martin en 1616 et vont demeurer en Pierreuse de 1618 à 1631. Une bulle du pape Urbain VIII ayant supprimé leur ordre, une partie des religieuses embrassa l'ordre du Saint-Sépulcre, les autres se dispersèrent. En 1655, elles vont s'installer à l'hôpital des Coquins au début du faubourg Saint-Gilles en face de l'église Saint-Christophe.

Ce couvent chaussée Saint-Gilles était à l'emplacement actuel de l'Institut Montéfiore[45].

Couvent des Pénitentes de Hocheporte

Origine

Les Pénitentes[46] ou Tertiaires de Hocheporte, religieuses venues de Huy en 1641 vont demeurer au faubourg Hocheporte entre la rue Naimette et la rue de Xhovémont.

Fondateurs

Fondé vers 1641 par trois sœurs grises de Huy vinrent l'établir: elles s'appelaient Jeanne de la Croix, Barbe de l'Ascension et Marguerite Noirivaulx qui devint la première supérieure.

  • Une pierre tombale[47] de Gilles de Blocquerie, fondateur du couvent des Sœurs grises dites Tertiaires, à Hocheporte. — est maintenant au Grand Curtius[48]. Gilles de Blocquerie, chanoine et chantre de l'église autrefois collégiale Saint-Denis à Liège qui meurt le 14 août 1647: il est enterré au milieu du chœur de l'église du couvent de Hocheporte[note 25].
Révolution française

Le couvent a été supprimé le 1er septembre 1796 et converti en habitations particulières[note 26]. L'église est démolie.

Superficie
  • 14 403 m2

Couvent des Augustines de Beauregard — Couvent de la Sainte-Trinité

Les Augustines de Beauregard[49] est un couvent qui doit son origine à Mme de Hoensbrouck et de Carouste qui l'achetèrent aux Ursulines en 1642. En 1645, elles quittèrent la rue du Mouton blanc pour se rendre au faubourg Saint-Gilles où elles résidèrent jusqu'à la révolution française. Le couvent est vendu le 19 février 1797[note 27]. Au XIXe siècle, les Sœurs dites de Saint Joseph en sont en sa possession.

Superficie
  • 15,329 m2

Couvent des Sépulchrines de Sainte-Walburge — Mont-Calvaire

Pierre Stevart fonda en 1622 un couvent au faubourg Sainte Walburge. Une partie des Sépulchrines de la maison des Bons Enfants va demeurer dans ce nouveau couvent contigu à l'église Sainte-Walburge. Le couvent est vendu le 19 février 1797[note 28].

Superficie
  • 8 781 m2

Couvent des Recollectines du quai Saint-Léonard

Les recollectines du quai fondent à Liège en 1686 sous Maximilien-Henri de Bavière. Leur établissement définitif n'a pourtant lieu qu'en 1695. Ce sont deux récollectines du couvent de Huy qui fondent au quai Saint-Léonard une maison dont Joseph-Clément de Bavière posa la première pierre et qui fut appelée couvent de Saint Michel. On a construit sur l'emplacement de ce couvent une filature appartenant à la Société lainière de Saint-Léonard, au coin de la rue Marengo. Le couvent est vendu le 6 février 1800[note 29].

Superficie
  • 5 615 m2

Couvent des célestines

  • Rue des Célestine, quartier de l'île

Couvent des carmélites de Cornillon

Il a été fondé en 1860.

Les hôpitaux

Avant 1400, Liège comptaient douze établissement hospitaliers, treize fonctionnaient encore à la Révolution française. Au départ, refuges pour pèlerins, ils devinrent peu à peu refuges pour voyageurs, puis refuges pour les malades et les infortunés après le Concile de Trente. Bien géré, le plus clair de leur revenu provenant de dotations qui furent fort nombreuses, leur patrimoine était devenu important.

Au Xe siècle

Jusqu'au XIIe siècle, il n'existait guère que deux types d'hôpitaux: les hôpitaux monastiques que la règle plaçaient sous le contrôle de l'abbé et les hôpitaux capitulaires dirigés soit par les chapitres soit par l'évêque. Avec le XIIe vont apparaître de nouvelles formes hospitalières: les hôpitaux fondés par des laïcs ou des confréries et les léproseries qui se développèrent en dehors des autorités ecclésiastiques. Des conflits apparurent rapidement et c'est dans le courant du XIIIe siècle que les théologiens conçurent une législation qui a pour but de donner aux évêques un droit de regard sur tous les hôpitaux. Exigeant que les hôpitaux aient une chapelle, ce qui allait quasiment de soi, ils devenaient locus religiosius, mais s'ils avaient l'immunité religieuse, l'évêque avait un droit de visite, de juridiction et de correction, c'est-à-dire le pouvoir d'organiser et de contrôler la vie des hôpitaux. Les autres bâtiments sont fort petits, et sont plutôt des hospices, se réduisant à proposer le gîte et le couvert à quelques pèlerins ou voyageurs.

Ancien Hôpital - Hôpital de la Cathédrale

Première fondation par les évêques

Selon un poème du début du XIe siècle Notger serait son fondateur[note 30],[50]. Il semble plutôt que c'est à Wazon, alors prévôt de la cathédrale que revient le mérite d'avoir doté la cathédrale de structure hospitalière qui seront les siennes pendant plusieurs siècles. Il crée un hôpital, destiné à recevoir trente pauvres, qu'il dote de dîmes provenant de la mense épiscopale et ajoute à la dotation de son prédécesseur Baldéric II des biens permettant l'entretien de douze pauvres supplémentaires portant le nombre total à trente-six[51]. Mais c'est surtout au XIIe siècle que l'hôpital est cité à l'occasion d'agrandissement que Hellin, l'abbé de Notre-Dame-aux-Fonds, y fit effectuer[52].

Seconde fondation par la bourgeoisie

Les premières réalisations durables misent en place au début du XIe siècle resteront les seules structures d'accueil pour les pauvres jusqu'au dernier quart du XIIe siècle, époque où naissent des institutions nouvelles d'origine différentes, principalement de la bourgeoisie qui va devenir le secours des miséreux[53], les Liégeois ayant commencé a commercer avec les régions rhénanes, les foires de champagnes[54], mais surtout l'Italie ou une colonie liégeoise est installée à Gènes et s'y maintiendra plus d'un siècle, important la draperie liégeoise[55].

XIIe siècle

L'extension considérable de la lèpre au XIIe siècle va multiplier les léproseries et maladreries. Le concile de Latran va exiger que les communauté lépreuses soient dotées d'une chapelle, d'un cimetière et d'un chapelain, et accordait le privilège de ne pas payer la dîme sur leurs jardins et sur la nourriture de leurs animaux[56][note 31].

Léproserie de Cornillon
Léproserie de Cornillon, à gauche Saint-Remacle Au-Pont[4]

Située sur la paroisse de Jupille, cette fondation date de 1176, mais il n'est pas fait mention de chapelle ni de cimetière. L'archidiacre du Condroz, Albert, leur accordera les privilèges de Latran en 1185[57]. En 1186, le pape Urbain III prenait sous sa protection les biens de la communauté de Cornillon et confirmait ses privilèges. Ce qui fut confirmé par l'évêque Raoul de Zärhingen en 1188[58]. Elle est due dit-on à plusieurs bourgeois de Liège qui étaient revenus des Croisades infectés de la lèpre. On y admit d abord les lépreux et ensuite les malades de toute catégorie. Cet établissement était dirigé par onze prébendiers et sept religieuses. Les corps de métiers avaient le droit d'y disposer des places. Quant à l'administration, cet hôpital était soumis pour le temporel aux bourgmestres et pour les affaires spirituelles à l'évêque de Liège. En 1240, une nouvelle prieure est élue, Sainte Julienne, future promotrice de la Fête-Dieu. Elle va rétablir une certaine discipline cistercienne. Cornillon sera communalisée mais la cité s'engageait à ne pas y lever d'impôts ni de construire de fortifications. Elle comprend aussi la chapelle de Cornillon, et une tour romane.

Hôpital Sainte-Agathe - Hôpital Sainte-Marguerite

Cité avant 1183, cet hôpital situé au faubourg Sainte-Marguerite avait été fondé pour y loger six voyageurs pendant un jour. Il dépendait de l'abbaye Saint-Laurent[59]. Ne pas le confondre avec le couvent des sépulcrines de Sainte-Agathe qui devint l'hôpital pour aliéné Saint-Agathe

Hôpital des Coquins - Hôpital Saint-Christophe

Située a début de la rue Saint-Gilles, face à l'église Saint-Christophe, la légende dit que l'hôpital des Coquins fut fondé par trois ou quatre frères du nom de Coquins, vivant selon la règle de saint Augustin portant ce nom vers l'an 1199. En fait ces frères sont autorisés par l'abbé de Saint-Laurent, Otton — avec comme témoin Jean de Nivelle — à introduire leur règle dans cet l'hôpital, géré par des bourgeois qui vivaient sans règles. Jean de Nivelle va également fonder le premier béguinage liégeois[60].

Cette maison destinée à héberger des pèlerins subsista jusqu'en 1652 mais l'ordre religieux qui desservait cet hospice ayant été supprimé l'établissement passa aux sépulcrines anglaises qui viennent s'y fixer en 1655 et y font construire une église. Cet hospice était situé faubourg Saint-Gilles.

Hôpital Saint-Jean-Baptiste - Hôpital Saint-Abraham

L'hôpital Saint-Abraham situé en Féronstrée a pour fondateur un cordonnier nommé Jean Gavor ou Garnier qui légua en 1215 sa maison située près de l'église Saint-Jean-Baptiste afin d'y établir un asile destiné à recevoir les malades étrangers jusqu'à leur entière guérison. Il y avait aussi un hospice dit de Saint-Abraham dans la rue de la Casquette, il existe encore et sert de demeure à de vieilles femmes indigentes. L'hôpital était assisté par le béguinage de Cheval bai.

Cet établissement est remplacé aujourd'hui par l'Académie des beaux-arts.

Saint-Mathieu À-la-Chaîne - Nouvel Hôpital de la Cathédrale
Hôpital Saint-Mathieu à la Chaîne et l'église Saint-Mathieu contiguë devant la place aux chevaux, en haut, Saint-Michel[4]

Cet hôpital nommé aussi hôpital de la Chaîne fut fondé en 1112 par Gauthier de Chavency, Prévôt de Saint-Lambert, qui donna sa maison située dans les cloîtres de la cathédrale pour y établir des nobles des deux sexes devenus indigents. Hellin, grand prévôt de la cathédrale, mit la dernière main à cette fondation vers 1113. Ce fut à partir de 1204 que Weric de Kannes va ériger cette maison en monastère c'est-à-dire administrée par des chanoines et chanoinesses de l'ordre de Saint-Augustin. L'église fut placée sous l'invocation de Saint-Mathieuavec l'autorisation du cardinal Guy, légat du Saint-Siège. Reconstruite au commencement du XVIe siècle par le prieur Albert de Limbourg, elle fut consacrée le 4 octobre 1523 par Érard de La Marck: une pierre rappelle très probablement le souvenir de cette consécration[61].

Séminaire épiscopal

En 1589, le prince-évêque Ernest de Bavière y établit le Séminaire transféré depuis 30 avril 1785 au collège des Jésuites-en-Île. Les revenus du prieuré furent affectés, en mai 1592, à cet établissement par le pape Clément VIII, pour lui servir de fondation après la mort du dernier prieur, Roland Ruyt, des religieux et religieuses ainsi que des Prébendiers alors vivants encore au nombre de vingt. Le prieuré de Saint-Mathieu à la Chaîne fut démoli en 1786, par l'architecte B. Renoz, pour percer une rue entre la place actuelle du Théâtre et la place Verte. Le reste de son emplacement est remplacé par les habitations[note 32]. Après la suppression des Jésuites, le 21 juillet 1773, le Séminaire fut transféré dans leur couvent, actuellement occupé par l'Université, le 1er mai 1786 ; il y resta jusqu'après sa fermeture décrétée le 25 novembre 1797.

L'église Saint-Mathieu

Sur un chapiteau armorié [62] conservé provenant de l'église Saint-Mathieu à-la-Chaîne, on distingue l'écusson de la famille de Rave: d'argent à la croix engrêlée de sable au franc quartier du champ chargé d'un corbeau de sable. Cette famille est originaire de Limbourg l'un de ses membres Herman Rave, onzième abbé de Saint-Jacques à Liège a fait construire le portail de cette église en 1558 par Lambert Lombard. Ses armoiries se trouvent de chaque côté de la porte d'entrée avec cette inscription: H R/A 40/15 58

Consécration de l'église Saint-Mathieu

Une pierre conservée sculptée en bas-relief [63] de style de la Renaissance rappelle la consécration de l'église par Érard de La Marck. À la partie supérieure de cette pierre, on voit une tête de guerrier couverte d'une salate du XVIe siècle ; sur la partie moyenne un écu aux armes du prince-évêque Erard de La Marck, timbré du chapeau de cardinal, dignité à laquelle il avait été élevé le 9 août 1521, sous le titre de Saint-Chrysogone. — Les bords de la pierre et sa base sont couverts d'ornements.

XIIIe siècle

Hôpital de Sainte-Élisabeth

Cité de puis 1245, l'Hôpital des pauvres, de la deuxième moitié du XIIIe siècle, l'histoire énigmatique de l'hôpital des pauvres de Sainte-Élisabeth repose sur le récit d'une seule chronique: le Chronicon Bethleemiticum, rédigé au début du XVIe siècle, par Pierre Impens.

Hôpital de Saint-Jean-l'Évangéliste

Au début du XVIe siècle, cité dès 1252, le béguinage qui continuera encore longtemps à s'appeler hôpital de Saint-Jean ou de Saint-Abraham, n'exerce plus aucune fonction caritative.

Léproserie de Sainte-Walburge

Comme à Cornillon, on rassemble les lépreux et on les soigne hors de la Cité. Le 20 novembre 1247, la cité interdisait l'entrée de la léproserie communale de Cornillon aux lépreux étrangers. En 1259, une seconde maladrerie apparaît dans le faubourg de Sainte-Walburge, actuelle rue saint-Walburge.

Hôpital des frères Sacs

L'ordre des frères de la pénitence de Jésus Christ, appelé communément frères Sacs[64], prit naissance en Provence vers 1240. Il connut une rapide extension dans toute l'Europe occidentale. Le 1er août 1265, les frères Sacs sont autorisés à s'établir à Liège, à condition d'être la seule maison de leur ordre dans le diocèse. Le deuxième concile de Lyon, voulant canaliser le foisonnement des familles religieuses, en supprima certaines. Les Sacs, bien qu'ils ne figurent pas explicitement parmi celles-ci dans les canons du concile, furent du lot[65]. Ils sont remplacé par les Augustins en 1293.

Hôpital Tirebourse

L'ancien hôpital Tirebourse de Liège était un hôpital et un hospice réservé aux béguines de Liège. Tirebourse, partie intégrante du plus grand béguinage de Liège, le béguinage de Saint-Christophe, avait aussi une léproserie ou maison de quarantaine dénommée Florichamps et un service aux nécessiteux le Potage d'åbe.

Article détaillé : Hôpital Tirebourse.

XIVe siècle

Hôpital Saint-Julien

L'hôpital Saint-Julien et la chapelle Saint-Julien de Liège fondé au début du XIVe siècle étaient situés en Outremeuse dans la cité de Liège. En outre, l'hôpital possédait un béguinage, un moulin sur l'Ourthe et des jardins. À la révolution française, il sera supprimé et ses biens confiés a la Commission des hospices. Il longeait sur la droite l'actuelle rue Saint-Julien.

Hôpital Saint-Guillaume

Cet hôpital fondé, en 1330, par Guillaume Gillar Des Canges, fils d'un échevin, au faubourg Sainte-Walburge au-dessus de Pierreuse fut transformé en en 1622 par les sépulcrines qui vinrent s'y fixer.

Hôpital de la Mère-Dieu, Hôpital Mostarde - Hôpital des Étrangers

Du nom du donateur Jean de Velroux dit Mostarde, sa nièce Maroy et sa sœur Magrey. L'hôpital Mostard dit des Étrangers et aussi Saint-Jean fut fondé en 1350 par Jean Mostard(e) bourgeois de Liège pour y héberger les pèlerins pendant trois jours. On leur donnait chaque jour une livre de pain, un quarteron de fromage et un pot de bière. Cet hôpital était sous la direction du curé de Saint-André. Au départ étapes pour les pèlerins, il abritait plutôt les pauvres. Fondé par un testament en 1336 ou selon une autre source en 1254, il était dévolu à la Mère de Dieu, mais il a rapidement conservé le nom de son fondateur[66]. Géré par la commanderie teutonique de la paroisse de Saint-André.

Situé à l'arrière des rues du Pont et de la boucherie[note 33], un bâtiment du XVIe siècle existe toujours. Le clocher de la chapelle est visible sur la carte de Blaeu, elle a subsisté jusqu'au XIXe siècle[67]. Il a comme patrimoine une rente de vingt-quatre bâtiments intra muros, et plusieurs biens dans les villages de la principauté. En 1795, il est déclaré propriété nationale.

Démembré et vendu en 1812 et un autre lot en 1848.

Hôpital des Aveugles

En 1349, il est placé sous la surveillance des mambourg et du curé de la paroisse Saint-Thomas.

Hôpital Paquay - Hôpital de Saint-Séverin

Petit établissement situé derrière l'église Saint-Séverin, apparaît pour la première fois en 1424. Il abrite les Orphelin de Saint-Séverin.

Maison de la Cigogne

Elle a été fondée le 22 octobre 1382 par Pierre Braibechon, chanoine de la collégiale Saint-Denis.

Hôpital Saint-Jacques

Cet hôpital fut fondé en 1429 par un bourgeois de Liège nommé Halbatia. Il était destiné à héberger pendant trois jours les pèlerins auxquels on donnait encore dix sous à leur départ. Cette institution fut approuvée en 1435 par Jean de Heinsberg qui y ajouta quelques privilèges. L'hôpital Saint-Jacques était situé entre la porte d'Avroy et la rue Hazinelle; il n'en reste aucun vestige.

Maison des frères celittes à la Volière

XVIIe siècle

Hôpital de Bavière

S'y trouve également la chapelle Saint-Augustin. Le fondateur de cet établissement fut Ernest de Bavière qui en 1602 donna sa propriété sur le pont Saint-Nicolas pour en faire un hôpital qu'il destinait aux malades de la cité. Martin Diddénius, doyen de la collégiale Saint-Pierre et quelques autres citoyens encouragèrent cette institution par leurs libéralités. Cette maison avait été vendue 25 000 florins de Brabant à Robert de Berghes, évêque de Liège, par les héritiers d'un nommé Bernardin Porquin qui en était propriétaire vers 1550. Cet hôpital passe ensuite, au XIXe siècle, sous la direction des Sœurs de Saint-Charles, il est affecté aux malades et aux blessés de la ville de Liège. Il devient hôpital de l'université au XXe siècle.

Hospice de Saint-Léonard sur le quai

C'est un hôpital destiné aux pestiférés et fondé en 1669. Il était situé sur le quai Saint-Léonard.

Les hospices et orphelinats

Hospice Saint-Michel ou Pauvres-en-Île

L'hospice Saint-Michel dit des Pauvres-en-Île fut fondé en 1215 par Jean Binnet chapelain de Saint-Paul et trésorier du prince de Liège. On y faisait annuellement deux distributions de vêtements aux pauvres des paroisses de la ville. Cet établissement était situé dans la rue Vinâve d'Île où se trouvent le passage Lemonnier.

Hospice Sainte-Barbe

On recueillait dans cet hospice situé en Gravioule et fondé par Ernest de Surlet en 1698 les vieilles femmes dans l'indigence ainsi que les filles de mauvaise vie. C'est aujourd'hui l'hospice des Orphelines. S'y trouve également la chapelle des orphelins.

Hospice de Cornillon

C'est une monastère des Carmélites depuis 1860.

Article détaillé : Mont Cornillon.

Hôpital Saint-Désir

Appelé aussi hôpital Saint-Roch ou Le Bayard Il a été fondé et richement doté par le banquier italien Bernardino Porquin au XVIe siècle pour isoler les pestiférés. Il était situé au faubourg Saint-Léonard en face du couvent des Carmélites.

Hospice des Incurables et des filles repenties

Cet établissement charitable est dû à l'initiative de Dewaldor chanoine de Saint-Denis. En 1689, M. de Tignée céda aux Incurables deux maisons qu'il possédait au faubourg Saint-Léonard près du couvent de ce nom. Le vicomte de Montenacken fit don en 1690 pour le même usage d'une maison située près du Pont du Torrent derrière Saint-Denis. En 1701, le baron de Surlet, vicaire général, légua aux Incurables un grand terrain et de spacieux bâtiments dans la rue du Vertbois. Il y ajouta une rente annuelle de 3 000 florins et de plus 50 000 florins pour frais d'établissement. C'est à partir de 1705 que les Incurables des deux sexes sont transférés dans la rue du Vertbois. En 1756, les hommes sont transférés rue Grande-Bêche dans les bâtiments occupés avant eux par les religieuses conceptionnistes. Ils sont toujours là à la fin du XIXe siècle. En 1891, les femmes incurables déménagent au Valdor.

Hôpital des Repenties - Sœurs pénitentes

L'hôpital des Repenties était contigu à celui des Incurables rue du Vertbois. On y enfermait les femmes insensées jusqu'en 1847 époque à laquelle elles ont été transférées à l'hospice Sainte Agathe.

Orphelinat des Enfant de Bonne-Volonté

La maison des enfants de Bonne Volonté fut fondée le 17 octobre 1705 par Jacques Ignace, baron de Surlet, et approuvée par Joseph-Clément de Bavière le 18 octobre 1713. Elle avait été établie pour les orphelines que l'on occupait à fabriquer des dentelles. Cette maison fut d'abord habitée par les Incurables qui l'abandonnèrent en 1705 pour y installer les orphelines. Cet établissement était situé dans la rue du Cheval-Blanc ou du Crucifix qui est aujourd'hui incorporée à la rue de la Cathédrale.

Hospice de la Divine Providence ou Hospice de la Maternité

C'était un hospice d'orphelines fondé en 1730 dans la rue des Carmes par une religieuse du nom de Sœur Bailly. On y apprenait la fabrication des dentelles. Cette institution fut approuvée par le Le chapitre cathédral le 22 février 1744.

L'établissement de la Divine Providence est remplacé par l'hospice de la Maternité et les Enfants de Saint-Michel.

Hospice Saint-Georges ou Aux Bayards

Ce fut d'abord un lazaret pour les pestiférés mais en 1727 Georges-Louis de Berghes l'érigea en maison de correction pour les jeunes gens débauchés ou sans aveu. Les détenus y travaillaient à la fabrication d'étoffes. Au début du XIXe siècle, ces bâtiments situés entre les faubourgs Saint-Léonard et Vivegnis ont servi de magasins à poudre.

Hospice Saint-Joseph

L'hospice Saint Joseph fut fondé par Jean Ernest de Surlet en 1698 dans la paroisse Saint-Nicolas Au-Pont d'Outre-Meuse pour y enfermer les vagabonds et les mendiants des deux sexes. En 1711, on les sépara en établissant une maison en Gravioule sous le nom de Sainte-Barbe pour les filles. Les garçons furent transférés en 1627 Aux Bayards. L'hospice Saint-Joseph devint un asile pour de vieilles personnes qui s'y trouvaient en pension. Il était situé rue Puits-en-Sock.

Hospice Saint-Michel

C'était un hospice d'Orphelines fondé dans la rue de l'Étuve en 1714 par la sœur Bailly. Les orphelines s'y occupaient de coutures et fabriquaient des dentelles.

Hospice des Orphelins ou Orphelins

Cet hospice situé rue Agimont fut fondé par Gertrude Counotte, veuve de Noël de la Vignette qui fit bâtir cet hospice en 1620 pour recevoir les orphelins.

Hôpital Sainte-Trinité

Cet hospice était situé dans l'ancienne rue Salamandre près l'église Saint-Servais. Il est occupé au XIXe siècle par une succursale du Mont-de-piété.

Les béguinages

Béguinage Saint-Christophe

À la fin de l'Ancien Régime, on compte dans la ville de Liège une quarantaine de béguinages totalisant près de 350 personnes. Ils sont disséminés dans la plupart des paroisses de la ville. Seuls, deux d'entre eux ne sont pas dans la Cité de Liège (intra-muros) : les béguinages de Saint-Christophe et Sainte-Marguerite.

Le béguinage Saint-Christophe avait son Hôpital, Tirebourse et sa chapelle Sainte-Madeleine. Tirebourse servait également d'hospice, et administrait une léproserie, Florichamps et ses bonnes œuvres: le Potage d'åble.

Article détaillé : Hôpital Tirebourse.

Les autres béguinages

À l'exception de Saint-Christophe, c'est une quarantaine de très petites entités qui abritent un très petit nombre de béguine, ne dépassant jamais quatre ou cinq femmes et jamais plus de 20.

Article détaillé : Béguinages de Liège.

Les anciennes paroisses

Primitivement sous le règne de Notger, seule Notre-Dame pour la Cité et Saint-Adalbert pour l'Isle étaient des paroisses. Ces églises paroissiales étaient au nombre de vingt-quatre et ce nombre ne changea plus tant que Liège resta capitale de la Principauté. On ne connaît rien des actes qui divisèrent Liège en paroisses, et sur les vingt-quatre, dix-sept étaient déjà dans l'enceinte notgérienne. Les paroisses sont classées par ordre alphabétique du saint-patron (en latin) à l'exception de deux[68],[note 34]: on commençait par la paroisse de la cathédrale, Notre-Dame-aux-fonts et elle était suivie de Saint-Clément, paroisse du plus ancien chapitre collégial de Liège : Saint-Pierre. Au XVIIIe siècle Liège est divisée en 33 paroisses

21 paroisses intra Muros

Les faubourgs divisé en 12 Paroisses

3 paroisses dont le territoire s'étend de part et d'autre des remparts
  • Saint-Remacle En-Mont,
  • Saint-Séverin
  • Saint Thomas
9 paroisses entièrement extra-muros
  • Saint-Remacle Au-Pont
  • Saint-Vincent
  • Saint-Véronique
  • Saint-Christophe
  • Sainte-Gertrude
  • Sainte-Marguerite
  • Notre-Dame-des-Lumières En-Glain
  • Sainte-Walburge
  • Sainte-Foy
En italiques les églises démolies.

Les anciennes paroisses

Notre-Dame-aux-Fonts
Fonts baptismaux de Notre-Dame en l'ancienne collégiale Saint-Barthélemy autrefois fonts en l'église Notre-Dame-aux-Fonts - Scène principale: Le baptême du Christ

Une petite église se trouvait au flanc sud-est de la cathédrale Saint-Lambert. Elle était la seule à pouvoir conférer le baptême et resta la paroisse mère de Liège jusqu'à la fin de la Principauté de Liège. On y trouvait les Fonts baptismaux actuellement à la collégiale Saint-Barthélemy. Selon la légende, elle fut bâtie par Notger en 982 avec des pierres provenant du château de Chèvremont. Elle était nommée aux Fonts parce que Notger y fit transporter les fonts baptismaux qui étaient à Saint-Lambert à laquelle elle est adossée. Elle est démolie en 1794. Elle était située entre la rue Gérardrie et la place Verte.

Saint-Clément et Saint-Trond

Elle est citée pour la première fois en 1107[69]. L'église de Saint-Clément et Saint-Trond se trouvait sur les degrés de Saint-Pierre. Fondée en 1125 par Albéron, évêque de Liège, et incendiée le 28 avril 1185 dans l'incendie qui dévora plusieurs édifices; elle est supprimée le 20 mars 1797, elle devient en 1808 une école de médecine dirigée par J. N. Comhaire et N. G. À J Ansiaux qui y fondèrent un amphithéâtre de dissection. Elle a été démolie en 1846. Elle était située au sommet des degrés de Saint-Pierre vis-à-vis de l'église de ce nom. L'église jointe à la collégiale Saint-Pierre[70].

Saint-Adalbert ou Saint-Albert de Prague

Première église paroissiale de l'Isle, Saint-Adalbert est fondée par Notger en l'an 1000. Elle a été démolie en 1809. La rue Sébastien Laruelle est située sur une partie de l'emplacement de cette église.

Sainte-Aldegonde

Sainte-Aldegonde est fondée en 1125 par l'évêque Albéron à côté de l'église Saint-Denis, derrière le chœur. Elle apparaît dans les textes dès 1329[71]. Elle est démolie en 1809.

Saint-André
Grand dôme de Saint-André vu depuis la place du marché où elle a son porche entre deux bâtiments

Elle apparaît dans les textes dès 1185[72].

Saint-André est construite par Farabert en 950 et consacrée par Hugues de Verdun en 961. Les chevaliers de l'l'ordre Teutonique établi en 1191 firent leurs cérémonies dans cette église depuis 1255. En 1468, elle fut incendiée dans le sac de la ville de Liège par le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. L'architecte liégeois Jacques-Barthélemy Renoz la reconstruisit en 1772 telle qu'elle est aujourd'hui.

À la Révolution française, le curé émigra. En 1803, elle est transformée en temple de l'insensé, culte théo-philantropique, puis en boucherie. Elle servira ensuite à diverses expositions de Musée ou foire.

Au XIXe siècle, c'est le local de la Bourse et du Marché aux grains, sous la gestion de l'ordre teutonique des Vieux-Joncs de Vieux-Bilzen, Oude Biesen; elle est désacralisée pendant la Révolution liégeoise.

Sainte-Catherine

Elle apparaît dans les textes dès 1300[73].

Ce serait un bourgeois de Liège nommé Jean de Lardier qui en 950 fit construire cette église. En 1250, elle est rebâtie partiellement et en 1359 Jean de Jupille donna sa maison de Neuvice pour l'agrandir. Elle est reconstruite vers 1465 et détruite en 1691 lors du bombardement de Liège par le maréchal de Boufflers. Elle est réédifiée et demeura l'une des trente deux paroisses jusqu'à l'époque de la révolution française. Elle devient ensuite une succursale de l'église Saint-Denis puis est desservie par les pères rédemptoristes. En 1882, elle appartient aux Pères Jésuites qui y célèbrent les offices.

Article détaillé : Église Sainte-Catherine de Liège.
Saint-Christophe

Cette église doit sa fondation à Lambert le Bègue qui la fait construire en 1179 sur un terrain qui lui appartenait. L'évêque Rudolf von Zähringen en fit la dédicace en 1182. Elle a été rebâtie au XVIIe siècle. Elle abrite le béguinage Saint-Christophe.

Article détaillé : Église Saint-Christophe de Liège.
Saint-Etienne Martyr (Stephanus)

Minuscule paroisse qui n'atteignait pas 300 habitants, entre Saint-Denis et la Chapelle-aux-Clercs, Souverain-Pont et de la Pommelette, l'église Saint-Étienne est bâtie en 947 par Hugues, évêque de Liège. Elle est supprimée le 20 mars 1797. Le 12 vendémiaire an VII (2 octobre 1799), l'église, la sacristie, le cimetière, etc, le tout contenant 1 verge grande 3 petites et 30 pieds carrés sont vendus pour la somme de 110 000 francs. Au mois d'octobre 1798 on la transforma en salle de spectacle : elle servit à cet usage jusqu'après l'inauguration du théâtre du Gymnase qui eut lieu le 4 novembre 1806. Après cette époque elle fut démolie et remplacée par des maisons. Elle était située dans la rue qui porte son nom près de l'église Saint-Denis vis-à-vis du bureau de l'Administration des hospices civils en 1882.

Sainte-Foy

La construction de cette église aurait eu lieu en 1110 elle est attribuée à l'évêque Otbert; elle est reconstruite en 1624, puis détruite et reconstruite en 1869.

Saint-Gangulphe

La fondation de cette paroisse remonte à l'année 1190. Après la destruction de l'église Saint-André en 1468, elle sert à la célébration des offices de l'ordre Teutonique pendant un certain laps de temps. Elle fut démolie et reconstruite en 1738. Elle était située au pied du pont d'Île à l'angle de la rue de la Wache.

Le 22 fructidor an VI (22 septembre 1798), l'église, le cimetière, et la maison pastorale de la contenance de 4 403 pieds carrés furent vendus au prix de 30 000 francs.

Sa tour qui est très petite subsistait encore en 1882 au-dessus de la maison no 51 rue Saint-Gangulphe.

Saint-Georges

Elle apparaît dans les textes dès 1141[72].

Elle est hors et contre les murs notgériens, c'est une filiale de Saint Jean-Baptiste. Édifiée par Farabert en 949, cette paroisse, reconstruite en 1738, devint après la Révolution propriété privée et servit de magasin. Au XIXe siècle, elle est en possession des Pères de la Société de Jésus qui vont la restaurer et la rendre au culte.

Sainte-Gertrude

Fondée en 1034 ou 1044 par Étienne, abbé de Saint-Laurent, elle fut rebâtie dans la suite et consacrée en 1429. Elle était située au faubourg Saint-Laurent et dépendait de l'abbaye de ce nom un peu en dessous de laquelle elle était construite.

Saint-Hubert

C'est la propriété de l'abbaye ardennaise, elle date de la fin du XIe siècle, elle est citée en 1139[74], la tradition lui donne l'évêque Otbert comme fondateur en 1110. Elle a été démolie en 1803. Elle était située en haut de la rue qui porte son nom, au coin de celle-ci.

Saint-Jean-Baptiste

La légende proposait que la fondation de cette paroisse est due à Godefroid le Changeur ou de Féronstrée qui l'aurait fait bâtir en 1203 ou en 1204 selon Jean d'Outremeuse[75],[76] mais un diplôme de 1189 montre qu'à cette date, ses patrons d'alors n'étaient que des descendants du fondateur. Ce qui reporte sa fondation aux débuts du XIIe siècle.

  • Simon, prévôt de Sainte-Croix, et tout le chapitre de cette église reconnaissent que Henri de Cologne et Marthe sont les patrons de Saint-Jean-Baptiste, en qualité de descendant du fondateur, et déterminent ses relations avec celles de Sainte-Croix sur l'alleu de laquelle elle est bâtie[77].

L'église était face à la halle des drapiers, hors les murs notgériens. Située au coin des rues Saint-Jean-Baptiste et Féronstrée, c'était la plus vaste des paroisses ; elle est reconstruite en 1713 mais la voûte s'écroule en 1797. La consécration de l'église est faite par l'évêque Hugues de Pierrepont. Reconstruite au commencement du siècle dernier, elle fut en 1798 vendue pour la somme de 300 000 francs. La démolition eut lieu rapidement après et les décombres servirent à construire le quai entre Coronmeuse et Saint-Léonard.

Au XIXe siècle, la propriété Rocour est bâtie sur son emplacement. Une des clauses de l'acte de fondation stipulait pour les paroissiens de Saint-Jean-Baptiste le droit le choisir et de nommer leur curé.

Sainte-Marguerite

On attribue à Éracle la fondation de cette église vers 966 mais ce fut Guy de Flémalle qui contribua le plus à sa construction par ses libéralités. Cette église a été rebâtie à diverses époques.

Sainte-Marie-Madeleine sur Légia

Elle apparaît dans les textes dès 1329[71].

L'église est construite en 965 ou 966 par le chevalier Guy ou Guillaume chevalier seigneur de Flémalle Lexhy Fontaine et consacrée par l'évêque Éracle. On la rebâtit le 1er août 1663 mais elle ne tarde pas à s'écrouler. On dut la reconstruire sur un nouveau plan elle fut terminée avant le mois de mars 1671. Supprimée le 20 mars 1797. On la réunit à la fabrique de l’ancienne collégiale de Saint-Denis devenue église paroissiale après le concordat du 16 juillet 1801 Les petits autels la chaire et quatre statues de saints furent transportés en 1805 dans l'église de Fouron-le-Comte. Le terrain qu'elle occupait a été converti en place publique au XIXe siècle et porte le nom de place de la Madeleine. La fabrique de Saint-Denis affecta ensuite à différents usages cet édifice qui renfermait un magasin d'huiles et une école lorsqu'un incendie le détruisit le 14 juin 1858. Convertie ensuite en magasin, elle est incendiée en 1858 et démolie en 1860. La démolition décrétée le 8 juin 1860 adjugée le 14 août eut lieu la même année. En 1864, son emplacement est converti en place publique.

Article détaillé : Légia.
Saint-Martin En-Île

Elle apparaît dans les textes dès 1153[78]. Fondée en 1037 par Réginard, cette église était sous la dépendance de la collégiale Saint-Paul. Elle a été démolie en 1798, elle fut vendue pour le prix de 135 000 francs.

L'église le cimetière et dépendances occupaient un terrain de 4 verges grandes 12 petites et 2 pieds carrés. Le tout était situé à gauche de la place Saint-Paul à peu près derrière le chœur de l'église de ce nom.

Saint-Michel Sur-le-Marché

La destination de cette petite église est particulière. Elle a desservi l'hôpital situé sur le parvis de la cathédrale Saint-Lambert. Mais trop exigu, celui-ci avait été démembré au XIIIe siècle: la Table des Pauvres est transférées en Île; quant au Nouvel Hôpital, Gauthier de Chauvency, doyen de la cathédrale l'avait établi dans son hôtel à l'extrémité du domaine ecclésiastique de la cathédrale. Dédiée à saint Mathieu, la chapelle fut consacrée le 25 janvier 1204 par le légat pontifical, et agrandie par la suite. Elle servit dès lors de chapelle paroissiale au magistrat urbain et dès la fin du XIIIe siècle, maîtres, jurés et urbains s'étaient accoutumés de s'y réunir en assemblée plénière[79].

Saint-Michel En-Sauvenière
La Collégiale Sainte-Croix, juste en dessous, l'Eglise Saint-Michel et la rue Haute-Sauvenière, en bas: la Place aux Chevaux, la Basse-Sauvenière et l'hôpital Saint-Mathieu A-la-Chaîne[4].

L'église Saint-Michel En-Sauvenière à Liège est une très vielle église, probablement d'origine notgérienne, plusieurs fois reconstruite et démolie vers 1824. Il n'est pas impossible que les plan de la dernière version ait été dessiné par Vauban.

Vauban

Il existe en effet une lettre de Vauban précisant qu'un certain Robelin aurait détourné son plan et qu'il souhaite que son plan soit respecté[80]. elle est reconstruite vers 1738. Après sa démolition le terrain qu'elle occupait a été converti en place publique qui porte le nom de place Saint Michel et qui est située au milieu de la rue Haute-Sauvenière. Il n'est pas impossible qu'il ait vu ou visité Saint-Michel puisqu'il était à Liège du 3 mai au 1er août 1702[81].

Article détaillé : Saint-Michel En-Sauvenière.
Saint-Nicolas Au-Pont d'Outre-Meuse

Cette église apparaît dans les textes dès 1159[82]. Située aux extrémités de la rue chaussée des prés et le Pont Saint-Nicolas faisait partie intégrante du système de défense et de fortification de la ville était un arvå au-dessus de la chaussée[note 35], elle avait été réédifiée en 1657. En 1738, la cité décide d'élargir le pont Saint-Nicolas. Réduite, l'église devient trop étroite pour les paroissiens et en 1739, ceux-ci se plaignent auprès de la cité. En effet la paroisse de Saint-Nicolas outre Meuse était la paroisse la plus peuplée de la cité[83]. L'ancienne église de Saint-Nicolas Outre-Meuse a été démolie en 1805. Elle a été remplacée par l'église du Couvent des récollets, supprimée à la Révolution[84].

Sa collation appartenait aux Prémontrés de Beaurepart.

Pour la nouvelle église Saint-Nicolas, vide

Article détaillé : Couvent des Récollets de Liège.
Saint-Nicolas Au-Trez ou Saint-Nicolas En-île

Elle est dite également au Trest, de trajectus, le gué sur la Meuse (ad transitum). Elle a été fondée en 814. Elle était située près des Prémontrés au coin de la rue du Vertbois et dépend de l'abbaye de Saint-Jacques.

Au XIXe siècle, c'est la marbrerie Fincœur qui occupe les lieux.

Saint-Nicolas Aux-Mouches

Elle est fondée en 1025 et est consacrée par Reginard en 1030 [85]. Dépendant de la collégiale Sainte-Croix, c'est la plus petite église de la ville. Appelée aussi Saint-Nicolas-le-Petit. Elle est vendue en 1803, elle deviendra maison de vicaire, la maison actuelle est à la sortie du cloître de Sainte-Croix. Ce fut Réginard qui fonda cette église en 1032. Reconstruite derrière le chœur de l'église Sainte-Croix en 1686 aux dépens du doyen de Halen, la dédicace en fut faite par le suffragant Blavier. Cette petite église ne fut pas démolie à la révolution le curé avait émigré. Elle est convertie en maison en 1817. Ce fut la demeure du sculpteur Halleux au XIXe siècle.

Saint-Folien ou Saint-Pholien
Église Saint-Pholien à Liège

Elle date probablement du XIIe siècle [86]. Eustache des Prez fonda cette paroisse en 1189. Restaurée en 1834, elle a été rebâtie de nouveau en 1850 et consacrée en 1859. Créant de grandes difficulté par son arche sur la nouvelle chaussée, elle est démolie pour être reconstruite dès 1914. Elle était une dépendance de l'abbaye du Val-des-Ecoliers. C'est la paroisse de Georges Simenon qui lui consacre le titre d'un roman: le Pendu de Saint-Pholien

Article détaillé : Église Saint-Pholien de Liège.
Saint Remacle Au-Mont

La première mention remonte à 1181, puis elle apparaît dans les textes en 1329[87]. C'est le doyen de Saint-Martin qui en 976 fonde cette église paroissiale. Elle était située à gauche de la collégiale Mont-Saint-Martin vis-à-vis l'église de ce nom. Elle est démolie en juin 1809.

Saint-Remacle Au-Pont

Elle est fondée par Reinier doyen de Saint-Lambert en 976. Elle fut incendiée en 1075 et rebâtie au moyen de collectes faites parmi les paroissiens. Incendiée de nouveau le 9 juillet 1612, elle fut reconstruite peu de temps après. L'église actuelle date du milieu du XVIIIe siècle.

Saint-Remy

Elle apparaît dans les textes dès 1130[88].

L'évêque Nithard la fonda en 1040 et Richaire la consacra. Elle est reconstruite en 1644 et était située place Saint-Jacques sur l'emplacement au XIXe siècle de la propriété Whetnall.

Le 2 vendémiaire an VII (2 octobre 1799), cette église et ses dépendances contenant 4 verges grandes 1 petite et 186 pieds carrés furent vendues au prix de 148 000 francs.

Saint-Servais

Elle a été fondée par Richaire en 935 ou 941 et reconstruite en style ogival en 1584.

Le 22 fructidor an VI (8 septembre 1798), elle fut vendue pour la somme de 100 000 francs. Un arrêté de l'administration d'arrondissement ordonna sur le rapport de la Commission des arts que les vitraux peints de cette église ne feraient pas partie de la vente de la dite église et que l'acquéreur serait tenu de les laisser dans l'état où ils se trouvaient.

L'incendie de 1981 détruisit tous les vitraux, la toiture, le mobilier et les pierres qui ont souffert de la chaleur.

Article détaillé : Église Saint-Servais de Liège.
Saint-Séverin

L'église se situe hors des murs notgériens; elle apparaît dans les textes dès 1159 et relève de la collégiale Saint-Martin[71] Eracle la fonde en 966. Une nouvelle tour est construite en 1493. L'obstacle apporté par cette église à la circulation est la cause de sa démolition en 1783. La ville fournit gratuitement le terrain et le clergé donna 40 000 florins pour sa reconstruction. Le cimetière de la nouvelle église fut transféré au-dessus de Hocheporte et entouré de murs. Elle est désaffectée le 23 novembre 1803 suite à la révolution liégeoise. Elle sert pendant le XIXe siècle de Halle aux Viandes, le premier étage occupé par les écoles communales[89].

Avant sa démolition, les collégiale Saint-Denis et Saint-Martin se querellaient pour obtenir une statue représentant la Vierge que l'on disait miraculeuse. Jean-Évangéliste Zaepffel, évêque de Liège, trancha en faveur de la collégiale Saint-Denis mais deux ans plus tard, la collégiale Saint-Martin récupère la statue où l'on peut encore l'admirer aujourd'hui[90].

Saint-Thomas

L'église paroissiale de Saint-Thomas fondée en 1041 par l'évêque Nithard, est consacrée par lui en l'honneur des Saints-Noms; elle reçoit plus tard le nom qu'elle a porté en dernier lieu, jusqu'à sa suppression le 20 mars 1797. Le cimetière qui entourait trois côtés de cette église était séparé de la Collégiale Saint-Barthélemy par une étroite ruelle.

Révolution

En partie détruite par un incendie dans la nuit du 8 au 9 novembre 1803, on la répara pour la faire servir d'entrepôt après la suppression de la douane incendiée dans la nuit du 1er au 2 janvier 1805 et démolie le 2 mars 1807.

Vente à la ville et démolition

Cette église est donnée à l'ancienne Collégiale Saint-Barthélemy devenue paroisse après le concordat du 16 juillet 1801. La fabrique de Saint-Barthélemy qui la vend à la ville de Liège le 28 décembre 1829, à charge d'une rente annuelle de 400 florins Pays-Bas au capital de 11.000 florins. Le conseil communal ordonna sa démolition le 11 janvier 1856; elle fut adjugée le 8 février suivant et accomplie bientôt après.

Situation actuelle

La place Crèvecœur et l'école communale de même nom, occupent maintenant l'emplacement de Saint-Thomas.

Portail de Saint-Denis

Les pierres de la porte principale de cette église ont servi à construire celle de la Saint-Denis donnant sur la place de même nom.

Sainte Ursule et 11 000 verges

Elle apparaît dans les textes dès 1185[72].

Elle est bâtie et consacrée par Henri de Leyeu en 1147 et était primitivement placée sous l'invocation de Saint Pholien. L'incendie qui consuma le Palais en 1185 l'anéantit également. En 1540, la toiture fut enfoncée par la chute de l'une des tours du palais. Incendiée de nouveau en 1734, elle est rebâtie en 1735 puis réunie à l'église Sainte-Croix vendue à la ville puis revendue à l'État. Au XIXe siècle, elle fait partie du palais.

Sainte-Véronne - Sainte Véronique

Elle est construite selon la légende en 785 par Radulphe des Prez sous l'invocation de Saint Martin. En 815, elle est consacrée par le pape Léon III et reconstruite en 1669. D'autres versions attribuent la fondation de cette église à Ogier le Danois qui la fit construire en l'an 814. On[Qui ?] dit aussi qu'elle fut brûlée par les Normands. Elle est toujours évoquée au Moyen Âge sous le nom de Sainte-Véronne. L'église Sainte-Véronique était une dépendance de l'abbaye de Saint-Laurent. Elle a été démolie et reconstruite en 1847.

Saint-Vincent-à-la-Boverie

Primitivement fondée et dédiée à Sainte-Marie par Balderic II en 1009, l'église est reconstruite en 1724 et n'est achevée qu'en 1734. Elle a été reconstruite depuis.

Sainte-Walburge

Sainte-Walburge n'est d'abord qu'une chapelle que fit construire en 1330 Guillaume de la Cange pour l'usage de l'hôpital Saint-Guillaume. Pierre Stévart vicaire général de Liège la fait démolir en 1613 et l'érige en paroisse sous l'invocation de Sainte Walburge. Elle est consacrée le 7 septembre 1614. Elle servait de paroisse et d'église en même temps pour le couvent des Sépulchrines dont le couvent était voisin.

Article détaillé : Église Sainte-Walburge (Liège).

Chapelles

Sainte-Balbine

Cette chapelle avait une origine très ancienne puisque ce fut Englebert de La Marck qui la dota en 1355. Elle était située au haut de la rue Pierreuse du côté droit et a été démolie en 1816 sous le gouvernement hollandais lors delà construction de la Citadelle. Elle était desservie par le curé de l'église Saint-Servais. Le 22 fructidor de l'an VI (8 septembre 1798), cette chapelle ainsi qu'un bâtiment avec jardin d'une contenance de 1 verge grande 4 petites et 72½ pieds carrés furent vendus 40 000 francs.

Sainte-Barbe

Elle était située sur le pont des Arches et disparut en 1643 lors de la chute de ce pont. Elle faisait face à la Maison des arbalétriers qui protégeait le pont côté Outremeuse.

Sainte-Brigitte

Construite en 1435 au pied des degrés Saint-Pierre. Elle est vendue le 2 brumaire an VII (23 octobre 1798) pour la somme de 10 000 francs.

Chapelle des Clercs

Cette chapelle fut fondée en 1336 par Engelbert de La Marck alors prévôt de Saint-Lambert en commémoration de la paix entre Awans et Waroux. Elle était connue aussi sous le nom de chapelle Saint-Yves et possédait un collège de douze chapelains ayant leurs prévôt, doyen, chantre et écolâtre comme les chanoines, mais ils ne disaient pas les heures canoniales.

La chapelle-des-Clercs avec maison et jardin furent vendus 128 000 francs le 23 germinal an IX (13 avril 1801). Elle était située au coin de la rue Souverain Pont et de la rue Chapelle des Clercs. Au XIXe siècle vis-à-vis de l'hôtel des Pays-Bas.

Saint-Éloy

Il y avait deux chapelles de ce nom l'une en la maison Servais de la Vignette qui a été remplacée par l'hospice des Orphelins, l'autre à la porte de l'abbaye de Robermont détruite en 1794.

Chapelle Saint-Étienne

Cette chapelle était située comme celle de Saint-Éloy à la porte de l'abbaye de Robermont et disparut aussi en 1794.

Chapelle des Flamands

Située dans les cloîtres de Saint-Lambert, elle a été démolie en même temps que la cathédrale.

Chapelle Saint-Jean et Sainte-Catherine

Elle a été fondée dans la halle des bouchers en 1358 et n'existe plus.

Chapelle du Paradis

Construite en 1718 sur le terrain et aux frais d'un nommé Paradis. Cette chapelle existait encore au XIXe siècle au quai de Fragnée. Elle dépend de l'église Sainte Véronique.

Chapelle Saint-Henri

Chapelle de la Citadelle de Liège.

Chapelle Sainte-Elisabeth

Chapelle de l'hôpital Saint-Abraham.

Chapelle Saint-Roch

Chapelle des frères cellites.

Autres chapelles
  • Saint-Sauveur
  • Chapelle Sainte-Gertrude
  • Chapelle Saint-Gilles
  • Chapelle de Sainte-Marie-sur Avroy

Les nouvelles paroisses

En 1803, an XII, le préfet du département de l'Ourthe les réorganisa en huit paroisses qui devaient faire place à de grande paroisses établies dans de vastes églises jadis collégiale ou conventuelle fermées depuis 1797, en supprimant beaucoup de petites paroisses au centre de la ville, les autres églises devenant des chapelles[91].

  • Saint-Jean-l'Évangéliste
  • Saint-Denis
  • Saint Antoine
  • Sainte-Croix
  • Saint Martin
  • Saint Jaques
  • Saint Barthelemy
  • Saint Gilles

Le patrimoine récent

Autres églises

  • Église Sainte-Barbe ;
  • Église Saint-Gérard : Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception ;
  • Ancienne chapelle Sainte-Agathe ;
  • Chapelle des Filles de la Croix ;
  • Église du Saint-Sacrement;
    • Nouveau non de Sainte-Anne, église du Couvent des Augustins
  • Église du Grand Séminaire de Liège;
    • Nouveau nom de l'église Saint-Corneille du Couvent de Beaurepart
  • Chapelle Sainte-Julienne.

Article connexes

Iconographie

  • carte de gravée par Julius Milheuser et publiée en 1649 par Johan Blaeu LEGIA sive LEODIVM vulgo LIEGE

Bibliographies

Ouvrages généraux

Collégiales

  • THIMISTER Olivier-Joseph, Essai historique sur l'église de Saint-Paul, ci-devant collégiale aujourd'hui cathédrale de Liège, Liège, Grandmont-Donders, 1867, 470 p.
  • Les origines des églises collégiales, in Mélanges LABANDE, 1974

Couvents

  • DOSSAT Yves, Opposition des anciens ordre à l'installation des ordres mendiants, 267 p.
  • BOULVAIN Sylvie, Contribution à l'histoire de la vie religieuse de la ville de Liège

Hôpitaux

  • DE SPIEGELER Pierre, Les Hôpitaux et l'assistance à Liège (Xe-XVe siècles) : aspects institutionnels et sociaux, éd. Droz, coll. « Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège », 1987, 240 p., (ISBN 2251662499), [présentation en ligne]

Béguinages

  • HAESENNE-PEREMANS Nicole, Les Béguinages liégeois, Vieux Liège, 1978

Paroisses

  • HELIN Étienne, La population des paroisses liégeoises aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1959, 432 p.

Notes et références

Notes

  1. Dans les principauté ecclésiastique qui entourait Aix-la-Chapelle, les empereurs ottoniens gardait le pouvoir en nommant les évêques sans avoir à se préoccuper de leur descendance, au contraire de la noblesse
  2. dans la magnifiques cuve encore conservée dans la collégiale Saint-Barthélemy
  3. Saint-Jacques est érigée en collégiale par un bref du pape Pie VI le 28 mai 1785
  4. elle apparait sur la carte de Blaeu publiée en 1649
  5. En 1403, il y a une toure des Beghars en li basse Savenire à Liège
  6. Le 7 fructidor an VI (24 aout 1798), cette propriété d'une surface de 18 verges grandes 14 petites et 8 pieds carrés est vendue pour la somme de 910 000 francs
  7. Le 22 frimaire an VI (13 octobre 1797), ce couvent et ses dépendances contenant 2 bonniers, 16 verges grandes et 4 1/4 petites sont vendus 225 000 francs au comte de Couteleux
  8. ou encore collège ancien par rapport au nouveau collège anglais
  9. Le 12 germinal an V (1er avril 1797), ce couvent d'une surface d'un bonnier, 13 verges grandes et 4 1/2 petites fut vendu 15 533 livres
  10. Le 1er ventôse an V (19 février 1797), le couvent, l'église et dépendances, d'une surface d'un bonnier, 9 verges grandes, et 11 1/2 petites, sont vendues 13 290 francs
  11. Le 22 germinal an V (11 avril 1797), le couvent de Robermont et ses dépendances mesurant 3 bonniers, 5 verges grandes et 14 1/4 petites et la ferme d'une contenance de 35 bonniers, 10 verges grandes et 17 1/4 petites furent vendues 110 000 livres aux ex-religieuses
  12. Le 22 germinal an V (11 avril 1797), cette propriété d'une contenance de 4 bonniers, 2 verges grandes, 13 verges 3/4 petites fut vendue pour la somme de 22 050 francs
  13. Le 1er ventôse an V (19 février 1797), il fut vendu pour la somme de 13 625 francs, il contenait 2 bonniers, 13 verges grandes et 18 petites
  14. puisque Renard, fils de Jean Mokines, transporta par devant la cour de Herstal aux religieuses de Sainte-Claire de la tenure bois jardin courte et assiez de Boxteau
  15. Ce couvent fut vendu le 27 germinal an V (16 avril 1797) pour 22 709 francs, il contenait avec les terrains et dépendances 2 bonniers 8 verges grandes et 14 petites
  16. Le 22 frimaire an VI (12 décembre 1797, les bâtiments l'église et les terrains contigus d'une contenance de 9 verges grandes et 4 petites furent vendus 415 000 francs
  17. Le 1er ventôse an V (19 février 1797), le couvent avec l'église et les dépendances qui joignaient la Meuse, d'une contenance de 4 verges grandes et 7 1/2 petites sont vendus 20 625 francs. La brasserie, les étables, les jardins et les prairies situés de l'autre côté de la rue Grande-Bêche, contenant 1 bonnier 14 verges grandes et 7 petites sont vendus 7 500 francs
  18. Le 2 pluviôse an VI (21 janvier 1798), ce couvent avec la chapelle, les jardins et prairies, d'une contenance de 2 bonniers, 18 verges petites et 225 pieds carrés sont vendus 121 000 francs
  19. Vendu le 2 fructidor an VI (19 août 1798, le couvent, l' église et le jardin de 8 verges grandes, 19 petites pour le prix de 550 000 francs
  20. Le 24 ventôse an V (14 mars 1797), le couvent et ses dépendances contenant un bonnier, 18 verges grandes et 16 1/2 petites fut vendu 42 578 francs
  21. Ce couvent fut vendu le 1er ventôse an V (19 février 1797) pour la somme de 22 425 francs, il contenait avec les dépendances: 1 bonnier, 16 verges grandes et 14 petites
  22. D'une superficie de 1 bonnier, 15 verges grandes et 10 petites, il est vendu le 1er ventôse an V (19 février 1797), pour la somme de 18 967 livres
  23. Le 1er ventôse an V (19 février 1797), le couvent avec l'église et les terrains environnants furent vendus pour la somme de 21 052 livres 10 sous d'une contenance de 1 bonnier, 13 verges grandes et 5 petites
  24. Le 1er ventôse an V (19 février 1797), ce couvent avec ses dépendances fut vendu 21 543 francs, il contenait 3 bonniers, 1 verge grande et 9 1/2 petites
  25. Cette pierre, travaillée simplement et fouillée à quinze centimètres de profondeur, est inachevée dans plusieurs de ses parties: elle reproduit la figure de Gilles de Blocquerie revêtu d'une chasuble de forme antique et sans ornements, plus large au dos qu'à la poitrine. Ce chanoine a les mains jointes, les yeux ouverts, les cheveux relevés sur le front, les moustaches retroussées en croc et la barbe taillée en pointe suivant la mode du XVIIe siècle
  26. Le 27 germinal an V (16 avril 1797), le couvent et ses dépendances, d'une contenance de 2 bonniers 13 verges grandes et une petite est vendu 13 244 livres, 10 sols
  27. Ce couvent fut vendu le 1er ventôse an V (19 février 1797) pour 16 272 francs, il contenait un bonnier 15 verges grandes et 3 1/2 petites
  28. Ce couvent est vendu le 1 ventôse an V (19 février 1797) pour 15 562 livres 10 sols, il contenait un bonnier et 3 petites verges
  29. Ce couvent est vendu le 17 pluviôse an VIII (6 février 1800)pour 654 000 francs en assignats, il contenait 12 verges grandes, 15 3/4 petites et 21 pieds carrés
  30. ...
    Nusquam sic collitur totis affectibus hospes
    In laribus putat esse suis, qui venerat exul.
    Pauperibus victus nudis non desit amicus
    ...
    Vita Notgeri episcopi Leodiensis
  31. Il existera à Liège un Collége de Médecins érigé en 1669. Composé d'un président, d'un recteur et de huit assesseurs — dont trois médecins deux apothicaires et trois chirurgiens — il était renouvelé en partie tous les ans le 18 octobre. Il avait la direction de toutes les affaires qui intéressaient la santé publique sa juridiction s'étendait sur tous les médecins apothicaires chirurgiens et sages femmes. Aucun ne pouvait exercer son art dans toute l'étendue du pays sans l'approbation et le privilège du Collège; in Henaux Ferd. Constitution du pays de Liège, tableau des institutions politiques, 1858, Desoer, Liège, ch. 21, p. 170, note infra
  32. de M. le comte Calf de Noidans, coin de la rue Saint-Mathieu et de la place du Théâtre n° 8 et celle de M.. V. Terwagne place Verte n° 25
  33. entrée actuelle rue du Pont n° 9 et le 9 et 11 de la rue de la Boucherie
  34. archidiaconé de Liège sauf Saint-Christophe
  35. rue Puits-en-Sock

Références

  1. Kupper Jean-Louis, Saint-Lambert, De l'histoire à la légende, Revue d'histoire ecclésiastique, t. 79, 1984
  2. Clerc P. Notice sur les anciennes corporations religieuses, les églises de la cité de Liège, Bulletin de l'Institut archéologique liégeois (BIAL), volumes 7 et 8, pages 267 et suivantes
  3. Gobert Théodore, Tableaux ecclésiastiques de la ville de Liège: 1775, 1794, Leodium, 14, 1921, p. 91-92
  4. a, b, c, d, e, f, g, h et i Extrait de la carte gravée par Julius Milheuser et éditée en 1649 par Johanes Blaeu
  5. Gaudemet J., Histoire des institutions françaises, t. III, p. 192-196.
  6. Kupper Jean-Louis, Liège et l'église impériale, XIe - XIIe siècles, 1981, p. 326 et note 106
  7. Anselme dit que c'est Eracle qui fixale nombre à 30, tandis que la Vita Notgeri ch. 3, p. 11, affirme que Notger porta leur nombre de 20 à 30. in Kuper 1981, ibidem
  8. Anselme, ch. 26, p. 204
  9. Chronicon S. Leodiensis, ch. 9, M.G.H., SS., t. VIII. p. 265. Selon Kupper un exemple similaire se produira à Verdun où le Comte Renaud de Bar construit une tour au centre de la Cité épiscopale in Laurent de Liège, Gesta episcopa Vird., ch. 28, p. 507
  10. Les origines des églises collégiales, in Mélanges Labande, 1974, p. 499-500.
  11. Kupper, 1981, ibidem, p. 328.
  12. Kurth G. , La Cité de Liège Liège au Moyen âge, 1910, T. 1
  13. De la principauté à la métropole, Lejeune J., 196x, p. 47-50, (avec plan)
  14. Anselme, ch. 1, p. 191.
  15. Vita Hugberti, ch. 10, p. 488, ch. 15, p.492, ch 19, p. 494. — Anselme, ch 16, p. 198, ch. 201, p 201
  16. Anselme, ch. 24, p. 202 — Halphen et Lot, Rec. des actes de Lothaire et de Louis V, n° 23 p. 50-53 (965)
  17. Anselme, ibidem Saint-Paul
  18. Anselme, ch. 26, p.203-204, ch 27, p. 204. — Vita Notgeri, ch.4, P. 11, Ch 9 P. 14-15, — M.G.H., D.D., Otto III, n° 240, p. 657-658 (997) — Heinrich II n° 93, p. 117-118, (1005) & Kurth G. , Notger, t. II, 1875 n° 5, p. 83-86. — Konradt II, n° 116, p. 161-162 (1028)
  19. origine : Ibidem Sainte-Croix
  20. Anselme, ch. 31, p. 207 et la corr. du texte par Kurth G., B.C.R.H., 4e série, t. 2, 1875, p. 390, — Vita Balderici, ch. 6, p. 726.
  21. extrait de la carte gravée par Julius Milheuser et éditée en 1459 par Joan Blaeu
  22. Bertrand Paul , Chiffoleau Jacques: Commerce avec dame pauvreté: structures et fonctions des couvents mendiants ... 2004 - 653 pages. p. 143
  23. Bertrand Paul, Chiffoleau Jacques, 2004,ibidem p. 143
  24. Bertrand Paul, Chiffoleau Jacques Jacques, 2004, ibidem: p. 142, note 128
  25. Bertrand Paul, Chiffoleau Jacques Jacques, 2004, ibidem, p. 143, note 136
  26. Daris Joseph, Histoire du diocèse et de la principauté de Liège (1724-1852), p. 230
  27. Halkin, Léon-Ernest Le monastère des Guillemins à Liège ... 33, 1961, p. 151-162
  28. van der MadeRaoul , Inventaire analytique et chronologique du chartrier des Guillemins de Liège, 1317-1669, Palais des académies, 1955 - 302 p
  29. Fayen A.: Fratres de poenitentiâ Jesu Christi alias dicti de Saccis, Lettres de Jean XII 1317, p. 135, n° 388
  30. Cartulaire de Saint-lambert, Liber supernumerarius, p. 260, Archives de l'État à Liège (AEL).
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  34. Déménagement du FOREM
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  37. de Spiegeler Pierre - 1987, p. 60
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