- Louis Francois de Boufflers
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Louis François de Boufflers
Louis François de Boufflers Naissance 10 janvier 1644
CrillonDécès 22 août 1711 (à 77 ans)
FontainebleauOrigine Royaume de France Allégeance Royaume de France Arme dragons Grade Maréchal de France Service - 1711 Conflits Guerre de Hollande, Guerre de la ligue d'Augsbourg, Guerre de succession d'Espagne Commandement Armée de Flandre Faits d’armes Siège de Mayence (1689), Siège de Namur (1695), Siège de Lille (1708),bataille de Malplaquet (1709) Distinctions maréchal de France (1693), duc de Boufflers (1694) Hommage quartier Boufflers de la Citadelle de Lille Autres fonctions Académicien Image : Portrait par Hyacinthe Rigaud Pour les articles homonymes, voir Boufflers (homonymie).Louis François de Boufflers (Cagny, aujourd'hui Crillon, Oise, 10 janvier 1644 - Fontainebleau 22 août 1711) était un militaire français, maréchal de France.
Sommaire
États de service
Il est issu d'une des plus anciennes et des plus nobles familles de Picardie dont l'origine remonte au XIIe siècle. Formé à l'école des Condé et des Turenne, il se distingue en tant que colonel général des dragons durant la guerre de Hollande (1672-1678). Il prend la forteresse de Mayence le 15 octobre 1688, malgré les nouvelles fortifications érigées par l’archevêque et prince-électeur Anselm Franz von Ingelheim[1]. Il contribue en 1690 à la victoire de Fleurus, prend Furnes en 1693. Il est nommé maréchal de France en 1693 et fait duc l'année suivante. En 1695, il est en charge de la défense de Namur assiégée par Guillaume d'Orange. Les Français, retranchés dans la citadelle fortifiée par Vauban, se rendent aux assiégeants le 5 septembre après deux mois de combats et de lourdes pertes de part et d'autre.
Il commande l'armée de Flandre en 1702. Durant la guerre de succession d'Espagne, il commande l'armée française aux Pays-Bas espagnols. Il vainc les Hollandais à la bataille de Nimègue mais est repoussé ensuite par le duc de Marlborough. En 1704, il commande les Gardes du corps du roi. Dans les circonstances difficiles qui suivent la déroute d'Audenarde, il défend Lille en 1708 contre le Prince Eugène de Savoie et dirige d'une main de maître la retraite qui conclut la sanglante bataille de Malplaquet en 1709 en remplacement du maréchal de Villars, blessé au combat.
Le retour du maréchal de Boufflers à la cour de Versailles à la suite de la chute de Lille (automne 1708) a fourni au duc de Saint Simon la matière d’un parallèle cinglant entre le duc de Vendôme, toujours imbu de lui-même après la défaite d'Audenarde qu'il avait reçue malgré une supériorité numérique et une avance considérable sur l'ennemi, et les excuses du maréchal de Boufflers au roi, alors qu’il venait de soutenir un siège désespéré pendant plusieurs mois et s'était retiré avec les honneurs[2].
Iconographie
Le portrait du maréchal de Boufflers a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1694 contre 500 livres : « Monsr le maréchal de Boufflers [Bouflers] »[3]. Selon Joseph Roman, l’original était en possession de Victor Brinquant à Paris en 1919 et se trouve désormais dans une collection privée en Haute-Loire.
L'effigie a été gravée par Claude Duflos dans un ovale, en buste à droite avec la lettre suivante : LUDOVICUS FRANCISCUS DUX DE BOUFFLERS GALLIAE MARESCALLUS. Sur le plat du socle, à droite : C. Duflos sculp. Plusieurs autres gravures existient dont une de Simon Thomassin en 1701. Certains exemplaires portent la date de 1707.
Le portrait que fit Rigaud du duc, qui précède d’ailleurs de peu celui du comte de Thieux[4] (celui-ci simplement estimé à 140 livres) et dont la gravure de Duflos ne nous donnait qu’une idée tronquée (port de tête, bras tendu vers l’extérieur, armure…) nous a été révélé il y a peu par la réplique de l’atelier de Rigaud que nous avons retrouvée. De grande taille (ce qui explique les 500 livres), elle reproduit une posture que l’on retrouve avec variantes dans le portrait du marquis de Flamarens[5] et dans celui de Marc de Beauvau-Craon[6] : dans un intérieur, pris aux genoux, tenant un bâton de commandement posé sur une table où un casque trône. A droite, un drapé apparaît. C’est sans doute à l’occasion de sa nomination comme maréchal de France que le duc sollicite le peintre. La gravure de Duflos semble pouvoir être datée de 1703, date à laquelle Boufflers est fait chevalier de la toison d’or espagnole car la distinction est absente de la toile. Malgré la présence du cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit sur la toile, il semble qu’il faille attribuer cette distinction à son fils, Joseph-Marie, qui l’obtint le 1er janvier 1744. Ce rajout évident est donc probablement une erreur. Boufflers profite d’ailleurs de son passage chez Rigaud pour lui commander (600 livres en 1698) une copie du portrait de Louis XIV en pied (dans sa version de 1694 et une en buste valant 140 livres. En 1701, Boufflers offre à nouveau 600 livres à Rigaud pour un portrait de Philippe V d'Espagne qui lui avait obtenu la toison d’or.
Notes et références
- ↑ Cf. Börckel.
- ↑ Mémoires de Saint Simon, année 1708.
- ↑ J. Roman, 1919, p. 39, 41, 47, 48, 49, 81, 84, 90, 94.
- ↑ J. Roman, 1919, p. 39
- ↑ Paiement inscrit aux livres de comptes en 1695 pour 140 livres . Roman, 1919, p. 46, 49.
- ↑ Paiement inscrit aux livres de comptes en 1711 pour 150 livres. Roman, 1919, p. 157.
Annexes
Source
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Bibliographie
- Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Mémoires, Livre de Poche, coll. « Pochothèque », 2007 (ISBN 2-253-13126-7), « Année 1709 - Bataille de Malplaquet »
- Alfred Börckel, Mainz als Festung und Garnison von der Römerzeit bis zur Gegenwart, Verlag von J. Diemer, Mayence, 1913
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